marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poèmes de différents auteurs(Baudelaire,........... Jeu 26 Mar - 15:26 | |
| L'ENNEMI (Baudelaire)L'ENNEMI. Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,Traversé çà et là par de brillants soleils ;Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.Voilà que j'ai touché l'automne des idées,Et qu'il faut employer la pelle et les râteauxPour rassembler à neuf les terres inondées,Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêveTrouveront dans ce sol lavé comme une grèveLe mystique aliment qui ferait leur vigueur ?- Ô douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie,Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le coeurDu sang que nous perdons croît et se fortifie !HYMNE A LA VIE de MERE THERESAL'hymne à la vie (Mère Thérésa)
La vie est une chance, saisis-la. La vie est beauté, admire-la. La vie est béatitude, savoure-la. La vie est un rêve, fais-en une réalité. La vie est un défi, fais-lui face. La vie est un devoir, accomplis-le. La vie est un jeu, joue-le. La vie est précieuse, prends en soin. La vie est une richesse, conserve-la. La vie est amour, jouis-en. La vie est un mystère, perce-le. La vie est promesse, remplis-la. La vie est tristesse, surmonte-la. La vie est un hymne, chante-le. La vie est un combat, accepte-le. La vie est une tragédie, prends-la à bras-le-corps. La vie est une aventure, ose-la. La vie est bonheur, mérite-le. La vie est la vie, défends-la.LE MONDE DE L'INVISIBLE de BAUDELAIRE Le monde de l'invisible ( Charles Baudelaire )
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse ? La honte, les remords, les sanglots, les ennuis ? Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits Qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse ? Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse ?
Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine ? Et les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel, Quand la vengeance bat son infernal rappel, Et de nos facultés se fait le capitaine ? Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine ?
Ange plein de santé, connaissez-vous les fièvres ? Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard, Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard, Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres ? Ange plein de santé, connaissez-vous les fièvres ?
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides ? Et la peur de vieillir et ce hideux tourment De lire la secrète horreur du dévouement Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avides ? Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides ?
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières, David mourant aurait demandé la santé Aux émanation de ton corps enchanté ; Mais de toi je n'implore, ange que tes prières, Ange plein de bonheur, de joie et de lumières ! VIEILLE CHANSONVieilles chansons Et s'il revenait un jourQue faut-t'il lui dire ?Dites-lui qu'on l'attenditJusqu'à s'en mourir…Et s'il m'interroge encoreSans me reconnaître ?Parlez-lui comme une sœur,Il souffre peut-être…Et s'il demande où vous êtesQue faut-il répondre ?Donnez-lui mon anneau d'orSans rien lui répondre…Et s'il veut savoir pourquoiLa salle est déserte ?Montrez-lui la lampe éteinteEt la porte ouverte…Et s'il m'interroge alorsSur la dernière heure ?Dites-lui que j'ai souriDe peur qu'il ne pleure…Maurice Maeterlink[size=24]LIBERTE de MAURICE CAREME[/size] [size] LIBERTE
Prenez du soleil Dans le creux des mains, Un peu de soleil Et partez au loin !
Partez dans le vent, Suivez votre rêve; Partez à l'instant, la jeunesse est brève !
Il est des chemins Inconnus des hommes, Il est des chemins Si aériens !
Ne regrettez pas Ce que vous quittez. Regardez, là-bas, L'horizon briller.
Loin, toujours plus loin, Partez en chantant ! Le monde appartient A ceux qui n'ont rien.Maurice Careme 1899-1978 [/size] LE DON ...MERE TERESA.TRISTESSE Puisque tes jours ne t'ont laisséPuisque tes jours ne t'ont laissé Qu'un peu de cendre dans la bouche, Avant qu'on ne tende la couche Où ton coeur dorme, enfin glacé, Retourne, comme au temps passé, Cueillir, près de la dune instable, Le lys qu'y courbe un souffle amer, - Et grave ces mots sur le sable : Le rêve de l'homme est semblable Aux illusions de la mer. Paule-Jean TOULET (1867/1920) je suis fatiguée Ninnenne | |
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