DROITS DES FEMMES
En illustration : Récolte du coton aux environs de Banfora, Burkina Faso ( 10° 48' N - 3° 56' O ). Si le Burkina Faso est le premier producteur de coton d'Afrique sud-saharienne, il compte peu dans le commerce international de cette matière première. En 2005, une ONG, Max Havelaar, a labéllisé une filière de production et de commercialisation de coton biologique et équitable dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest : Mali, Sénégal, Cameroun et Burkina Faso. Outre une meilleure rémunération, le coton biologique permet aux [size=13]femmes de travailler dans les champs sans risque pour leur santé.[/size]
Droit de vote, fin des codes patriarcaux de la famille,possibilité de maîtriser leur fécondité et d’avorter, accession à des postes de responsabilités au sein des entreprises et même au sommet du pouvoir politique.
Tous ces droits ont été acquis par les femmes au cours du XXe siècle et constituent une avancée extraordinaire. Cependant, ils ne sont valables que pour une minorité. Et ce qui est inscrit dans la loi ne l’est pas encore dans les usages.
En ce début de siècle, la situation des femmes varie fortement selon le pays, le niveau social et la religion de celles-ci. Certaines sont invisibles en public ou doivent porter diverses formes de voile. 82 millions de jeunes filles sont mariées avant leurs 18 ans. L’éducation des plus jeunes continue de leur échoir, ainsi que les tâches ménagères ou même la corvée d’eau. L’excision est encore une pratique trop courante.
L’infanticide des filles incarne bien le peu d’importanceque de nombreuses cultures accordent toujours aux femmes. En Inde ou en Chine, des nouveau-nées sont mal soignées, tuées, ou les fœtus sont avortés parce que l’arrivée d’une fille signifie une bouche de plus à nourrir et surtout une dot à constituer.
600 millions de femmes sont toujours analphabètes contre 320 millions d’hommes. Grâce à une éducation de base, les femmes développent pourtant une forme d’autonomie leur permettant de moins subir les décisions imposées par leur famille ou le contexte social. Le lien est évident entre l’éducation des filles et la baisse de la natalité.
Notre histoire politique, sociale et économique a largement été écrite depuis des millénaires par la seule moitié masculine de l humanité. A quel point eût-elle été différente si les deux sexes avaient pu y œuvrer en toute égalité ? Des études sociologiques montrent qu’hommes et femmes sont complémentaires dans leurs modes de résolution des problèmes, et que la collectivité bénéficie de cette alliance quand la parité des sexes existe. La crise écologique appelle une rupture dans les modes de pensée qui ont dominé l’histoire. La pleine reconnaissance du rôle de la femme à tous les niveaux décisionnels en fait partie.
Objectifs du millénaire, www.un.org/french/millenniumgoals
Partout dans le monde, les femmes subissent discriminations et violences.
Dans de nombreux Etats les discriminations sont inscrites dans la loi. Ainsi, les femmes se voient refuser l’égalité des droits dans le mariage ou le divorce, à la garde des enfants, à l’héritage, à la propriété ou encore en matière de transmission de la nationalité. Mais même dans les pays où les femmes ont pu obtenir une égalité – souvent partielle – en droit, celle-ci est souvent illusoire dans la pratique.
Les violences à l’égard des femmes prospèrent souvent en raison de l’absence de législation adéquate les sanctionnant, des obstacles auxquels font face les victimes pour accéder à la justice ou de l’inaction des pouvoirs publics qui tolèrent leur banalisation. L’absence de sanction des auteurs de ces violences contribue à créer une culture d’impunité qui contribue à la répétition de ces crimes.
Les femmes ne sont pas seulement victimes. Partout, elles sont les principales actrices de leur propre émancipation. Mais les défenseurs des droits des femmes sont les cibles d’une répression particulière, du fait de leur sexe et de la nature de leurs activités.
Enfin, dans les instances publiques de décision, les femmes demeurent largement sous-représentées. Depuis 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une série de résolutions reconnaissant le rôle crucial des femmes dans la prévention, le règlement des conflits et la consolidation de la paix. Cependant, après plus d’une décennie, seule une poignée d’Etats s’est dotée de plans d’action nationaux, le suivi de sa mise en œuvre reste faible et les femmes continuent d’être marginalisées dans les négociations de paix.
[size=13]https://www.fidh.org/La-Federation-internationale-des-ligues-des-droits-de-l-homme/droits-des-femmes/[/size]
Le respect des droits des femmes et de l’égalité : un enjeu quotidien pour les services de l’État
La protection des populations fait partie des missions fondamentales des pouvoirs publics.
Droits des femmes et égalité
Si l’égalité entre les femmes et les hommes est désormais acquise en France et si de nombreux progrès peuvent être constatés, il reste de nombreux domaines où cette égalité de droits ne s’est pas encore concrétisée.
Dans la vie économique, malgré un niveau de formation égal voire supérieur à celui des hommes, les femmes restent éloignées des postes de décision et les écarts de salaire persistent autour de 19% dans le secteur privé.
Par ailleurs, 10% des femmes sont encore victimes de violences au sein de leur couple et des jeunes filles subissent encore aujourd’hui des mutilations sexuelles et des mariages forcés.
C’est pourquoi il reste nécessaire d’élaborer et de mettre en oeuvre une politique volontariste d’égalité entre les femmes et les hommes pour faire coïncider égalité de droit et égalité réelle.
Les objectifs de la politique de l’égalité entre les femmes et les hommes s’articulent autour de 4 axes :
parité et responsabilité
égalité professionnelle
articulation des temps de vie
droits et dignité
[size=13]http://www.ardeche.gouv.fr/droits-des-femmes-egalite-entre-les-femmes-et-les-r885.html[/size]
La Délégation aux victimes du ministère de l'Intérieur vient de terminer son étude annuelle sur les morts violentes au sein du couple. En 2011, 122 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon. 2 femmes meurent tous les 6 jours.
Dans le cadre de la Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes qui se déroulera le 25 novembre prochain, le Ministère de l'intérieur communique :
LA VIOLENCE AU SEIN DU COUPLE
La violence conjugale ne doit pas être confondue avec une dispute au sein du couple.
La violence conjugale est un mécanisme au cours duquel un partenaire exerce des comportements agressifs et violents à l'encontre de l'autre, dans une relation de couple faisant peser une responsabilité sur la victime.
La violence conjugale se développe à travers des cycles dont l'intensité et la fréquence augmentent avec le temps : agressions verbales, psychologiques, physiques, sexuelles et violences économiques.
La violence conjugale entraine souvent les femmes dans le silence et l'isolement.
Le quotidien des femmes est marqué par des brimades, des agressions physiques et morales, des menaces, des humiliations, des insultes. Elles ont un sentiment d'impuissance et de culpabilité.
Les femmes victimes de violences ont une image très dévalorisée d'elles-mêmes. Elles ont peur, peur de leur conjoint violent, peur des représailles, peur de ne pas être crues, entendues, peur de la précarité, peur pour leurs enfants. Elles ont honte et se sentent coupables alors qu'en réalité, seuls les auteurs de ces violences sont responsables devant la Loi.
Souvent les victimes espèrent que tout va finir par s'arranger, car les explosions de violence sont suivies, par des périodes plus calmes au cours desquelles l'auteur exprime des regrets.
Les femmes victimes de violences n'ont pas un profil déterminé. Cette violence se produit à tous les âges, dans toutes les catégories sociales.
De graves conséquences sur la santé des femmes.
Les coups reçus, l'état de tension, de peur et d'angoisse dans lequel sont maintenues les victimes ont de graves conséquences et sont à l'origine de troubles variés, notamment anxiodépressifs.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les femmes victimes de violences conjugales perdent entre une et quatre années de vie en bonne santé.
Violences au sein du couple, il est urgent de penser aux enfants.
Les enfants restent encore trop souvent les victimes oubliées. Or les effets de la violence conjugale ont des conséquences sur son développement psychique, affectif et physique.
La violence conjugale n'est pas une affaire de chiffres, mais ce sont les chiffres qui en parlent le mieux.
Deux femmes meurent tous les six jours en France. En 2011, 122 femmes sont décédées sous les coups portés par leur compagnon ou ex-compagnon*.
Dans les Hautes-Pyrénées 6 femmes ont été tuées depuis 2006. Les services de police et de gendarmerie ont enregistré, en 2011, 389 cas de violences au sein du couple.
Le travail des associations et l'effort de sensibilisation croissant de l'État incitent plus de femmes à en parler et à se protéger.
Dans le plan triennal 2011-2013 de lutte contre les violences faites aux femmes, le Gouvernement réaffirme en effet sa volonté de lutter contre toutes les formes de violences dont les femmes font l'objet, le proxénétisme, le harcèlement moral et sexuel, les mutilations sexuelles, le mariage forcé.
Personne ne peut être indifférent à ce véritable fait de société. Chacun de nous doit se sentir concerné et responsable. Être à l'écoute des femmes victimes, être présent à leur côté, témoigner de leur souffrance peut sauver une vie.
Combattre les violences au sein du couple nous commande d'agir partout où la dignité, l'égalité et le respect des droits humains l'exigent.
* Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple - Délégation aux victimes - ministère de l'Intérieur.
[size=13]http://www.tarbes.fr/actus/Elimination-de-la-violence-a-l-egard-des-femmes/1681/0[/size]
LIEUX RESSOURCES
Pour le soin : Service des urgences ou Médecins de son choix
Dans l'urgence :
Brigade de Gendarmerie / Commissariat de Police : 17
Se mettre à l'abri. Un numéro d'appel : 115
Plate-forme d'appel : 3919 (appel anonyme et gratuit)
Plate-Forme internet : stop-violences-femmes.gouv.fr
[size=13]Dans de nombreuses villes se trouvent des centres CIDFF[/size]
Triste de naître fille dans certains pays...
Mais n'oublions pas qu'en France l'évolution s'est faite seulement au siècle dernier...J'ai mis les dates il n'y a pas longtemps ...
Et aujourd'hui encore, la violence existe encore sous toutes ses formes...
Il faudrait faire de l'information en famille et au sein de l'école et commencer à expliquer que personne ne doit se laisser insulter, qu'il faut fuir les gens coléreux...Mais cela reste souvent un sujet tabou, même dans notre pays.
Ninnenne