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MessageSujet: Poèmes divers....   Poèmes divers.... Icon_minitimeDim 4 Déc - 11:14

Un petit flocon de neige Poème


Poèmes divers.... 00_98

Un petit flocon de neige
Un petit flocon de neige
Est arrivé en Norvège
Et tout doucement il tombe
Comme un duvet de colombe
Et tout doucement il tombe
Comme un duvet de colombe
Il est tombé de la lune
Il ressemble à une plume
C'est tout petit flocon
Plus léger qu'un papillon
C'est tout petit flocon
Plus léger qu'un papillon
Un petit flocon de neige
Est devenu en Norvège
Une étoile de cristal
Sur la queue de mon cheval
Une étoile de cristal
Sur la queue de mon cheval
Un petit flocon de neige
Un petit flocon de neige.
Pierre Chêne.




Poème d'Hiver La neige au village


La neige au village

Lente et calme, en grand silence,
Elle descend, se balance
Et flotte confusément,
Se balance dans le vide,
Voilant sur le ciel livide
L'église au clocher dormant.
Pas un soupir, pas un souffle,
Tout s'étouffe et s'emmitoufle
De silence recouvert.
C'est la paix froide et profonde
Qui se répand sur le monde,
La grande paix de l'hiver.

Francis Yard.
[size=18]Poèmes divers.... Luge-et-oiseaux[/size]


Très beaux textes sur la vie


Poèmes divers.... F9fc3a0f
Poèmes divers.... 2_142
Poèmes divers.... 3_115
Poèmes divers.... 5_102

Poème sur les loups


Poèmes divers.... 7f0d5dc2

Le loup moraliste
Un loup, à ce que dit l’histoire,
Voulut donner un jour des leçons à son fils,
Et lui graver dans la mémoire,
Pour être honnête loup, de beaux et bons avis.
  Mon fils, lui disait-il, dans ce désert sauvage,
A l’ombre des forêts vous passez vos jours ;
Vous pourrez cependant avec de petits ours
Goûter les doux plaisirs qu’on permet à votre âge.
Contentez-vous du peu que j’amasse pour vous,
Point de larcin : menez une innocente vie ;
Point de mauvaise compagnie ;
Choisissez pour amis les plus honnêtes loups ;
Ne vous démentez point, soyez toujours le même ;
Ne satisfaites point vos appétits gloutons :
Mon fils, jeûnez plutôt l’avent et le carême,
Que de sucer le sang des malheureux moutons ;
Car enfin, quelle barbarie,
Quels crimes ont commis ces innocents agneaux ?
Au reste, vous savez qu’il y va de la vie :
D’énormes chiens défendent les troupeaux.
Hélas ! Je m’en souviens, un jour votre grand-père
Pour apaiser sa faim entra dans un hameau.
Dès qu’on s’en aperçut : O bête carnassière !
Au loup ! s’écria-t-on ; l’un s’arme d’un hoyau,
L’autre prend une fourche ; et mon père eût beau faire,
Hélas ! Il y laissa sa peau :
De sa témérité ce fut le salaire.
Sois sage à ses dépens, ne suis que la vertu,
Et ne sois point battant, de peur d’être battu.
Si tu m’aimes, déteste un crime que j’abhorre. 
Le petit vit alors dans la gueule du loup
De la laine, et du sang qui dégouttait encore :
Il se mit à rire à ce coup.
  Comment, petit fripon, dit le loup en colère,
Comment, vous riez des avis
Que vous donne ici votre père ?
Tu seras un vaurien, va, je te le prédis :
Quoi ! Se moquer déjà d’un conseil salutaire ! 
L’autre répondit en riant :
  Votre exemple est un bon garant ;
Mon père, je ferai ce que je vous vois faire. 
 
Tel un prédicateur sortant d’un bon repas
Monte dévotement en chaire,
Et vient, bien fourré, gros et gras,
Prêcher contre la bonne chère.
 
Voltaire.
 
[size=18]Poèmes divers.... Neige_31[/size]






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MessageSujet: Re: Poèmes divers....   Poèmes divers.... Icon_minitimeDim 4 Déc - 11:55

Poème sur l'Hiver ** La neige **


Poèmes divers.... 77d6d41a
La neige
Qu’il est doux, qu’il est doux d’écouter des histoires,
Des histoires du temps passé,
Quand les branches d’arbres sont noires,
Quand la neige est épaisse et charge un sol glacé !
Quand seul dans un ciel pâle un peuplier s’élance,
Quand sous le manteau blanc qui vient de le cacher
L’immobile corbeau sur l’arbre se balance,
Comme la girouette au bout du long clocher !
 
Ils sont petits et seuls, ces deux pieds dans la neige.
Derrière les vitraux dont l’azur le protège,
Le Roi pourtant regarde et voudrait ne pas voir,
Car il craint sa colère et surtout son pouvoir.
 
De cheveux longs et gris son front brun s’environne,
Et porte en se ridant le fer de la couronne ;
Sur l’habit dont la pourpre a peint l’ample velours
L’empereur a jeté la lourde peau d’un ours.
 
Avidement courbé, sur le sombre vitrage
Ses soupirs inquiets impriment un nuage.
Contre un marbre frappé d’un pied appesanti,
Sa sandale romaine a vingt fois retenti.
 
Est-ce vous, blanche Emma, princesse de la Gaule ?
Quel amoureux fardeau pèse à sa jeune épaule ?
C’est le page Eginard, qu’à ses genoux le jour
Surprit, ne dormant pas, dans la secrète tour.
 
Doucement son bras droit étreint un cou d’ivoire,
Doucement son baiser suit une tresse noire,
Et la joue inclinée, et ce dos où les lys
De l’hermine entourés sont plus blancs que ses plis.
 
Il retient dans son coeur une craintive haleine,
Et de sa dame ainsi pense alléger la peine,
Et gémit de son poids, et plaint ses faibles pieds
Qui, dans ses mains, ce soir, dormiront essuyés ;
 
Lorsqu’arrêtée Emma vante sa marche sûre,
Lève un front caressant, sourit et le rassure,
D’un baiser mutuel implore le secours,
Puis repart chancelante et traverse les cours.
 
Mais les voix des soldats résonnent sous les voûtes,
Les hommes d’armes noirs en ont fermé les routes ;
Eginard, échappant à ses jeunes liens,
Descend des bras d’Emma, qui tombe dans les siens.
 
Un grand trône, ombragé des drapeaux d’Allemagne,
De son dossier de pourpre entoure Charlemagne.
Les douze pairs debout sur ses larges degrés
Y font luire l’orgueil des lourds manteaux dorés.
 
Tous posent un bras fort sur une longue épée,
Dans le sang des Saxons neuf fois par eux trempée ;
Par trois vives couleurs se peint sur leurs écus
La gothique devise autour des rois vaincus.
 
Sous les triples piliers des colonnes moresques,
En cercle sont placés des soldats gigantesques,
Dont le casque fermé, chargé de cimiers blancs,
Laisse à peine entrevoir les yeux étincelants.
 
Tous deux joignant les mains, à genoux sur la pierre,
L’un pour l’autre en leur coeur cherchant une prière,
Les beaux enfants tremblaient en abaissant leur front
Tantôt pâle de crainte ou rouge de l’affront.
 
D’un silence glacé régnait la paix profonde.
Bénissant en secret sa chevelure blonde,
Avec un lent effort, sous ce voile, Eginard
Tente vers sa maîtresse un timide regard.
 
Sous l’abri de ses mains Emma cache sa tête,
Et, pleurant, elle attend l’orage qui s’apprête :
Comme on se tait encore, elle donne à ses yeux
A travers ses beaux doigts un jour audacieux.
 
L’Empereur souriait en versant une larme
Qui donnait à ses traits un ineffable charme ;
Il appela Turpin, l’évêque du palais,
Et d’une voix très douce il dit : Bénissez-les.
 
Qu’il est doux, qu’il est doux d’écouter des histoires,
Des histoires du temps passé,
Quand les branches d’arbres sont noires,
Quand la neige est épaisse et charge un sol glacé !
 
Alfred de Vigny.
[size=18]Poèmes divers.... 0_75[/size]


Les chiens pleurent aussi poème


Poèmes divers.... 147cfc03


L'enfance Poème de Gérard de Nerval


Poèmes divers.... E4f262c0
L' enfance
Qu'ils étaient doux ces jours de mon enfance
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin,
je coulai ma douce existence,
Sans songer au lendemain.
Que me servait que tant de connaissances
A mon esprit vinssent donner l'essor,
On n'a pas besoin des sciences,
Lorsque l'on vit dans l'âge d'or !
Mon coeur encore tendre et novice,
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Je n'en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine
Que, dans notre vaste univers,
Tous les maux sortis des enfers,
Avaient établi leur domaine ?

Nous sommes loin de l'heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées,
Car dans ces heureuses contrées
Les hommes étaient des enfants.
Gérard de Nerval.




Sonnet pour un cheval poème


Poèmes divers.... 3ad04e8b
Sonnet pour un cheval
Quelques pas, un saut et il s’élève au Firmament
Merveilleux être de lumière divine
Fils élu de cette Nature Sublîme
Alchimie organique des quatre éléments
 
Cheval tu es le Feu qui fait brûler le vent
Le souffle d’Air de la Beauté Parfaite
L’animal de la Terre au profil d’Athlète
qui comme l’Eau, coule au gré du Temps
 
Pégase de la Nuit je suis Bellaphoron
Pur Sang inaccessible et Roi comme le Lion
Cheval tu tiens dans ton coeur le monde
 
Etalon de légende, passion céleste de Chine
Puissant comme Perceval, Hercule ou bien Odin
Tu es l’Universel, tu propages le Bien
Winston Perez.
 


Le petit chat blanc poème de Claude Roy


Poèmes divers.... D80a63c6
Le petit chat blanc
Un petit chat blanc
qui faisait semblant
d'avoir mal aux dents
disait en miaulant :
Souris mon amie
j'ai bien du souci.
Le docteur m'a dit :
Tu seras guéri
si entre tes dents
tu mets un moment
délicatement
la queue d'une souris.
Très obligeamment
souris bonne enfant
s'approcha du chat
qui se la mangea.
Moralité
Les bons sentiments
ont l'inconvénient
d'amener souvent
de graves ennuis
aux petits enfants
comme-z-aux souris.
Claude Roy.




Le Loup moraliste Poème de Voltaire


Le Loup moraliste
Un loup, à ce que dit l’histoire,
Voulut donner un jour des leçons à son fils,
Et lui graver dans la mémoire,
Pour être honnête loup, de beaux et bons avis.
  Mon fils, lui disait-il, dans ce désert sauvage,
A l’ombre des forêts vous passez vos jours ;
Vous pourrez cependant avec de petits ours
Goûter les doux plaisirs qu’on permet à votre âge.
Contentez-vous du peu que j’amasse pour vous,
Point de larcin : menez une innocente vie ;
Point de mauvaise compagnie ;
Choisissez pour amis les plus honnêtes loups ;
Ne vous démentez point, soyez toujours le même ;
Ne satisfaites point vos appétits gloutons :
Mon fils, jeûnez plutôt l’avent et le carême,
Que de sucer le sang des malheureux moutons ;
Car enfin, quelle barbarie,
Quels crimes ont commis ces innocents agneaux ?
Au reste, vous savez qu’il y va de la vie :
D’énormes chiens défendent les troupeaux.
Hélas ! Je m’en souviens, un jour votre grand-père
Pour apaiser sa faim entra dans un hameau.
Dès qu’on s’en aperçut : O bête carnassière !
Au loup ! s’écria-t-on ; l’un s’arme d’un hoyau,
L’autre prend une fourche ; et mon père eût beau faire,
Hélas ! Il y laissa sa peau :
De sa témérité ce fut le salaire.
Sois sage à ses dépens, ne suis que la vertu,
Et ne sois point battant, de peur d’être battu.
Si tu m’aimes, déteste un crime que j’abhorre. 
Le petit vit alors dans la gueule du loup
De la laine, et du sang qui dégouttait encore :
Il se mit à rire à ce coup.
  Comment, petit fripon, dit le loup en colère,
Comment, vous riez des avis
Que vous donne ici votre père ?
Tu seras un vaurien, va, je te le prédis :
Quoi ! Se moquer déjà d’un conseil salutaire ! 
L’autre répondit en riant :
Votre exemple est un bon garant ;
Mon père, je ferai ce que je vous vois faire. 
 
Tel un prédicateur sortant d’un bon repas
Monte dévotement en chaire,
Et vient, bien fourré, gros et gras,
Prêcher contre la bonne chère.
Voltaire.
 
[size=18]Poèmes divers.... Loups-2_1[/size]




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MessageSujet: Re: Poèmes divers....   Poèmes divers.... Icon_minitimeDim 4 Déc - 14:12

Un visiteur invisible

A l'heure où la clarté ne parle qu'à voix basse
où le coeur incertain ne marche qu'à petits pas
l'heure entre cendre et nuit, l'heure de guerre lasse
quand on n'est plus très sûr d'être ou n'être pas

Une pensée m'a visité  une pensée légère
Une main doucement se pose sur l'épaule
Une pensée,(Mais venue d'où?)  un sourire dans l'air
Personne n'était là      et je n'étais plus seul

Qui est venu me voir à travers le silence
Qui donc me veut du bien? Qui parle sans parler?
Qui donc est cet absent dont je sens la présence?
Qui est venu m'aider quand le ciel se voilait?

Personne n'était là . Mais je suis pourtant sûr
qu'une pensée légère a touché mon épaule
Un visiteur discret qui me voulait du bien
La pensée d'un ami sur la pointe des pieds.

Claude Roy: Le rivage des jours




Printemps, filles en organdi et coeurs repeints au vin blanc

Citation :
L´printemps on dit qu´ça sent la rose
Le lilas et puis le jasmin
Pour moi l´printemps ça sent aut´chose
Puisqu´on cure la tonne à purin.
Citation :
Bon dieu, v´là l´printemps qui s´amène
Va falloir retourner aux champs
Labourer, sarcler, toute la semaine
Bon dieu, l´printemps c´est fatigant.

Au printemps, on dit qu´les gamines
Elles s´mettent des robes claires à pompons
J´la vois l´Isabelle en mousseline
En train d´curer l´auge à cochons.
     Ricet Barrier. Isabelle, v'la le printemps (1971)




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MessageSujet: Re: Poèmes divers....   Poèmes divers.... Icon_minitimeLun 5 Déc - 12:38

Tombe la neige


Décembre
 
Les hôtes
 
Ouvrez, les gens, ouvrez la porte,
je frappe au seuil et à l’auvent,
ouvrez, les gens, je suis le vent,
qui s’habille de feuilles mortes.
Entrez, monsieur, entrez, le vent,
voici pour vous la cheminée
et sa niche badigeonnée ;
entrez [size=18]chez nous, monsieur le vent.[/size]
 Ouvrez, les gens, je suis la pluie,
je suis la veuve en robe grise
dont la trame s’indéfinise,
dans un brouillard couleur de suie.
 Entrez, la veuve, entrez [size=18]chez nous,[/size]
entrez, la froide et la livide,
les lézardes du mur humide
s’ouvrent pour vous loger [size=18]chez nous.[/size]
Levez, les gens, la barre en fer,
ouvrez, les gens, je suis la [size=18]neige,[/size]
mon manteau blanc se désagrège
sur les routes du vieil hiver.
Entrez, la [size=18]neige, entrez, la dame,[/size]
avec vos pétales de lys
et semez-les par le taudis
jusque dans l’âtre où vit la flamme.
Car nous sommes les gens inquiétants
qui habitent le Nord des régions désertes,
qui vous aimons – dites, depuis quels temps ? 
pour les peines que nous avons par vous souffertes.
 
Emile Verhaeren.
 
[size=18]Poèmes divers.... 12_24[/size]


Un sourire ne coûte rien


Un sourire
Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup,
Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne,
Il ne dure qu'un instant, mais son souvenir est parfois éternel,
Personne n'est assez riche pour s'en passer,
Personne n'est assez pauvre pour ne pas le mériter,
Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires,
Il est le signe sensible de l'amitié,
Un sourire donne du repos à l'être fatigué,
Donne du courage au plus découragé
Il ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler,
Car c'est une chose qui n'a de valeur
qu'à partir du moment où il se donne.
Et si toutefois, vous rencontrez quelqu'un
qui ne sait plus sourire,
Soyez généreux donnez-lui le vôtre,
Car nul n'a autant besoin d'un sourire
Que celui qui ne peut en donner aux autres.

Raoul Follereau.




Poème Le chant de l'eau


Le chant de l'eau
L’entendez-vous, l’entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ?
Il passe et court et glisse
Et doucement dédie aux branches,
Qui sur son cours se penchent,
Sa chanson lisse.
Là-bas,
Le petit bois de cornouillers
Où l’on disait que Mélusine
Jadis, sur un tapis de perles fines,
Au clair de lune, en blancs souliers,
Dansa ;
Le petit bois de cornouillers
Et tous ses hôtes familiers
Et les putois et les fouines
Et les souris et les mulots
Ecoutent
Loin des sentes et loin des routes
Le bruit de l’eau.
Aubes voilées,
Vous étendez en vain,
Dans les vallées,
Vos tissus blêmes,
La rivière,
Sous vos duvets épais, dès le prime matin,
Coule de pierre en pierre
Et murmure quand même.
Si quelquefois, pendant l’été,
Elle tarit sa volupté
D’être sonore et frémissante et fraîche,
C’est que le dur juillet
La hait
Et l’accable et l’assèche.
Mais néanmoins, oui, même alors
En ses anses, sous les broussailles
Elle tressaille
Et se ranime encor,
Quand la belle gardeuse d’oies
Lui livre ingénument la joie
Brusque et rouge de tout son corps.
Oh ! les belles épousailles
De l’eau lucide et de la chair,
Dans le vent et dans l’air,
Sur un lit transparent de mousse et de rocailles ;
Et les baisers multipliés du flot
Sur la nuque et le dos,
Et les courbes et les anneaux
De l’onduleuse chevelure
Ornant les deux seins triomphaux
D’une ample et flexible parure ;
Et les vagues violettes ou roses
Qui se brisent ou tout à coup se juxtaposent
Autour des flancs, autour des reins ;
Et tout là-haut le ciel divin
Qui rit à la santé lumineuse des choses !
La belle fille aux cheveux roux
Pose un pied clair sur les cailloux.
Elle allonge le bras et la hanche et s’inclina
Pour recueillir au bord,
Parmi les lotiers d’or,
La menthe fine ;
Ou bien encor
S’amuse à soulever les pierres
Et provoque la fuite
Droite et subite
Des truites
Au fil luisant de la rivière.
Avec des fleurs de pourpre aux deux coins de sa bouche,
Elle s’étend ensuite et rit et se recouche,
Les pieds dans l’eau, mais le torse au soleil ;
Et les oiseaux vifs et vermeils
Volent et volent,
Et l’ombre de leurs ailes
Passe sur elle.
Ainsi fait-elle encor
A l’entour de son corps
Même aux mois chauds
Chanter les flots.
Et ce n’est qu’en septembre
Que sous les branches d’or et d’ambre,
Sa nudité
Ne mire plus dans l’eau sa mobile clarté,
Mais c’est qu’alors sont revenues
Vers notre ciel les lourdes nues
Avec l’averse entre leurs plis
Et que déjà la brume
Du fond des prés et des taillis
S’exhume.
Pluie aux gouttes rondes et claires,
Bulles de joie et de lumière,
Le sinueux ruisseau gaiement vous fait accueil,
Car tout l’automne en deuil
Le jonche en vain de mousse et de feuilles tombées.
Son flot rechante au long des berges recourbées,
Parmi les prés, parmi les bois ;
Chaque caillou que le courant remue
Fait entendre sa voix menue
Comme autrefois ;
Et peut-être que Mélusine,
Quand la lune, à minuit, répand comme à foison
Sur les gazons
Ses perles fines,
S’éveille et lentement décroise ses pieds d’or,
Et, suivant que le flot anime sa cadence,
Danse encor
Et danse.
Emile Verhaeren.




La musique souvent me prend comme une mer poème


Poèmes divers.... 5d4de63a

La musique

La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile ;

La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J'escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;

Je sens vibrer en moi toutes les passions
D'un vaisseau qui souffre ; 
Le bon vent, la tempête et ses convulsions

Sur l'immense gouffre
Me bercent.
D'autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir !

Charles Baudelaire.




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MessageSujet: Re: Poèmes divers....   Poèmes divers.... Icon_minitimeMar 6 Déc - 11:48

Des fleurs fines poème d' Emile Verhaeren


Des fleurs fines

Des fleurs fines et mousseuses comme l'écume
Poussaient au bord de nos chemins
Le vent tombait et l'air semblait frôler tes mains
Et tes cheveux avec des plumes.
L'ombre était bienveillante à nos pas réunis
En leur marche, sous le feuillage ;
Une chanson d'enfant nous venait d'un village
Et remplissait tout l'infini.
Nos étangs s'étalaient dans leur splendeur d'automne
Sous la garde des longs roseaux
Et le beau front des bois reflétait dans les eaux
Sa haute et flexible couronne.
Et tous les deux, sachant que nos coeurs formulaient
Ensemble une même pensée,
Nous songions que c'était notre vie apaisée
Que ce beau soir nous dévoilait.
Une suprême fois, tu vis le ciel en fête
Se parer et nous dire adieu ;
Et longtemps et longtemps tu lui donnas tes yeux
Pleins jusqu'aux bords de tendresses muettes.

 Emile Verhaeren.
 
Poèmes divers.... Rouge-2_2

[size=24]Au Printemps l'oiseau naît et chante poème


Poèmes divers.... Ecefebc0

Dans les bois
 
Au printemps l’oiseau naît et chante :
N’avez-vous pas ouï sa voix
Elle est pure, simple et touchante,
La voix de l’oiseau  dans les bois !
L’été, l’oiseau cherche l’oiselle ;
Il aime et n’aime qu’une fois !
Qu’il est doux, paisible et fidèle,
Le nid de l’oiseau  dans les bois !
Puis quand vient l’automne brumeuse,
il se tait avant les temps froids.
Hélas ! qu’elle doit être heureuse
La mort de l’oiseau  dans les bois !
 
Gérard de Nerval.
 
Poèmes divers.... 10_84




Printemps
Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

Victor Hugo.
[size=18]Poèmes divers.... 57[/size]


Premier sourire de printemps


Poèmes divers.... Ab6af786
Premier sourire de printemps
Tandis qu’à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.

 
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
II repasse des collerettes
Et cisèle des boutons-d’or.

 
Dans le verger et dans la vigne,
II s’en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l’amandier.

 
La nature au lit se repose ;
Lui, descend au jardin désert
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.

 
Tout en composant des solfèges
Qu’aux merles il siffle à mi-voix,
II sème aux prés les perce-neige
Et les violettes au bois.

 
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l’oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d’argent du muguet.

 
Sous l’herbe, pour que tu la cueilles,
II met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.

 
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d’avril tournant la tête,
II dit : « Printemps, tu peux venir ! »

Théophile Gautier.
 
Poèmes divers.... 3-2_49




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MessageSujet: Re: Poèmes divers....   Poèmes divers.... Icon_minitimeMar 6 Déc - 12:19

L'offrande à la nature poème de Anna de Noailles


L'offrande à la nature
 
Nature au coeur profond sur qui les cieux reposent, 
Nul n'aura comme moi si chaudement aimé 
La lumière des jours et la douceur des choses, 
L'eau luisante et la terre où la vie a germé.
La forêt, les étangs et les plaines fécondes 
Ont plus touché mes yeux que les regards humains, 
Je me suis appuyée à la beauté du monde 
Et j'ai tenu l'odeur des saisons dans mes mains.
J'ai porté vos soleils ainsi qu'une couronne 
Sur mon front plein d'orgueil et de simplicité. 
Mes jeux ont égalé les travaux de l'automne 
Et j'ai pleuré d'amour aux bras de vos étés.
Je suis venue à vous sans peur et sans prudence, 
Vous donnant ma raison pour le bien et le mal, 
Ayant pour toute joie et toute connaissance 
Votre âme impétueuse aux ruses d'animal.
Comme une fleur ouverte où logent des abeilles 
Ma vie a répandu des parfums et des chants, 
Et mon coeur matineux est comme une corbeille 
Qui vous offre du lierre et des rameaux penchants.
Soumise ainsi que l'onde où l'arbre se reflète 
J'ai connu les désirs qui brûlent dans vos soirs 
Et qui font naître au coeur des hommes et des bêtes 
La belle impatience et le divin vouloir.
Je vous tiens toute vive entre mes bras, Nature, 
Ah ! faut-il que mes yeux s'emplissent d'ombre un jour 
Et que j'aille au pays sans vent et sans verdure 
Que ne visitent pas la lumière et l'amour.
 
Anna de Noailles.
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