HEDY LAMARRHedy Lamarr est une actrice, productrice et inventrice américaine, née Hedwig Eva Maria Kiesler le 9 novembre 1914 à Vienne (Autriche-Hongrie)
Elle est la fille d'un couple de juifs convertis au catholicisme. Son père Emil Kiesler, né à Lviv (anciennement Lemberg) en Ukraine, était directeur de banque, tandis que sa mère Gertrud Lichtwitz, issue d'une grande famille juive de Budapest, était pianiste.
les conspirateurs 1944
Elle est connue pour avoir campé le rôle principal dans Extase, Le Démon de la chair, Samson et Dalila, Camarade X, Angoisse, La Dame des tropiques, Tondelayo et a expérimenté de nombreux genres, du western à l'espionnage, du mélodrame à la comédie.
Surnommée « la plus belle femme du monde » par Louis B. Mayer, qui voulait en faire la nouvelle Garbo, alors que Rita Hayworth était « la déesse de l'amour » et avant qu'Ava Gardner ne devienne « le plus bel animal du monde » – le statut des actrices se dégradait –, Hedy Lamarr tourna pour des réalisateurs aussi prestigieux que King Vidor, Jack Conway, Victor Fleming, Jacques Tourneur, Marc Allégret, Cecil B. DeMille, Clarence Brown, et collabora avec Josef von Sternberg et Douglas Sirk .
La dame des tropiques 1939
Hedwig se présente seule, à seize ans, probablement recommandée par une relation de ses parents dont la situation financière s'est dégradée, aux studios Sascha de Vienne. La future Hedy Lamarr entre « dans le monde du silence expressif » par l'entremise de son compatriote metteur en scène Georg Jacoby, qui a réalisé de nombreux films parmi lesquels Vendetta en 1919, avec Emil Jannings et Pola Negri, Le Petit Napoléon en 1922, le premier film où apparaît Marlene Dietrich, et cosignataire du fameux Quo Vadis ? de 1924. Il l'engage pour deux films – Geld auf der Strasse avec Rosa Albach-Retty, la grand-mère de Romy Schneider, et Tempête dans un verre d'eau, en 1930 et 1931 – et comme script girl pour la garder près de lui.
La jeune fille est ensuite engagée par le metteur en scène de théâtre Max Reinhardt qui déclare à la presse qu'elle est "la plus belle fille du monde" ; c'est à cette époque qu'elle rencontre Otto Preminger et Sam Spiegel, qui rivalisent pour obtenir ses faveurs.
Viens avec moi 1941
Hedy gagne Berlin en 1931. Elle tourne pour le cinéma Pas besoin d'argent de Carl Boese (codirecteur du classique Le Golem), qui remporte un grand succès, et Les Treize Malles de monsieur O. F. d'Alexis Granowsky avec notamment Peter Lorre et Margo Lion - pour lequel Hedy fait l'objet d'une tapageuse campagne de publicité aux retombée intéressantes puisque même le New York Times saluera sa présence. À la même époque, elle interprète sur scène un des quatre personnages principaux de Private Lives de [size=18]Noel Coward et sa prestation lui vaut des critiques élogieuses. En 1933, dans Extase de Gustav Machaty, dont l'histoire est proche de L'Amant de Lady Chatterley, sa nudité fait sensation et cette réputation sulfureuse ne la quittera plus. Le film, présenté à la Biennale de Venise, est condamné par le pape Pie XII. Par la suite, la jeune fille remporte un grand succès en jouant Elizabeth d'Autriche (Sissi) sur scène.[/size]
La fièvre du pétrole 1940
Hedy Kiesler réapparaît à l'écran, liée avec la M.G.M., le plus grand studio d'Hollywood, par un contrat de sept ans durant lesquels elle interprètera une quinzaine de longs métrages.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, l'exilée participe à l'effort de guerre américain, entourée de Paul Henreid, Sydney Greenstreet et Peter Lorre, avec le film noir Les Conspirateurs de Jean Negulesco, récit d'espionnage contemporain ; enfin, dans un registre proche, Angoisse de Jacques Tourneur, un des rares budgets importants du réalisateur, affirme une nouvelle fois l'actrice en héroïne de thriller, entre l'irlandais George Brent et l'austro-hongrois Paul Lukas. Le film sera la production la plus coûteuse de la RKO en 1944.
Casbah en 1938
L'année suivante, la star se lance dans la production indépendante. Le Démon de la chair est réalisé pour partie par Douglas Sirk, autre émigré de Berlin, et signé par le viennois Edgar Ulmer, choisi expressément par Hedy7. Ce psychodrame en costumes, d'un romantisme exacerbé, se déroule dans la Nouvelle-Angleterre au début du xixe siècle et offre son meilleur rôle à Lamarr : le portrait d'une criminelle schizophrène. Ceci est d'après un roman de Ben Ames Williams, auteur également de Péché mortel dont l'adaptation à l'écran valut à Gene Tierney une nomination à l'Oscar. Lamarr partage ici l'affiche avec George Sanders et Louis Hayward. Le Démon de la chair demeure, avec Extase et Samson et Dalila, un de ses classiques.
L'échec de son film suivant, La Femme déshonorée de Robert Stevenson avec John Loder (qu'elle épouse), marque la fin brutale, dès 1947, de son expérience en tant que productrice.
Les neuf années suivantes sont marquées par une relative discrétion, si l'on excepte le triomphe du péplum Samson et Dalila de Cecil B. DeMille en 1949 inspiré du Livre des Juges, avec Victor Mature, George Sanders et Angela Lansbury : il fixe pour longtemps son image de femme fatale, froide et sans coeur.
Les conspirateurs 1944
« Fulgurante beauté » écrit Jean Tulard, douée d'une « prodigieuse photogénie » selon le Dictionnaire Larousse du cinéma américain, Hedy Lamarr compte aussi parmi ses admirateurs l'écrivain Norman Mailer, qui a décrit leur rencontre en ces termes : « Elle avait une peau incroyable, merveilleuse, d'une luminosité inimaginable. Elle m'a demandé si j'étais marié. Je lui ai répondu : « oui, moi aussi, je suis tombé dans le piège ». Elle m'a regardé et m'a dit : « vous êtes un jeune écervelé, vous ne devriez pas parler du mariage en ces termes. » Pour quelqu'un qui a divorcé six fois... Elle avait compris depuis longtemps qu'il existe des choses autrement plus importantes que le mariage. Je crois toujours qu'elle était la plus belle femme que j'ai jamais vue. » Dans son autobiographie Lana : the Lady, the Legend, the Truth, Lana Turner elle-même s'extasie sur la beauté de celle qui fut sa partenaire dans La Danseuse des Folies Ziegfeld.
Au lendemain de son plus grand succès, Samson et Dalila, la chute de la star est amorcée. Elle se retire en 1957 après une série d'échecs. Selon des sources obscures, elle mène une vie mondaine pendant quelques années et dilapide sa fortune.
Dès 1960, elle est arrêtée pour vol à l'étalage et relâchée sans procès. En 1966, prise en flagrant délit de vol de produits de beauté dans une grande surface à Los Angeles, elle est jugée et relaxée. C'est une Hedy Lamarr défaite qui s'explique devant les caméras.
L'ancienne star fait à nouveau parler d'elle. Le Ciné-télé-revue du 15 août lui consacre une page dont voici des extraits : « Un témoin raconte sa récente arrestation : « Les policiers l'ont presque malmenée. Plus personne ne se souvenait d'elle. Elle clamait à tue-tête son nom, disant qu'elle avait été l'un des piliers de Hollywood, mais personne ne la croyait. Moi-même, je ne l'avais pas reconnue. Triste fin pour un sex-symbol... Je les ai suivis jusqu'au commissariat. Elle fut interrogée comme une voleuse ordinaire. On lui a même pris ses empreintes digitales. » ; « deux représentants de l'ordre s'emparent de la femme qui, tête baissée, les suit. Sous son foulard, qui masque sa chevelure, et ses lunettes noires, elle ressemble à un zombie. (...) Cette femme a dérobé pour plus de vingt dollars de produits de beauté. (...) Son nom : Hedy Lamarr ! Personne n'en croit ni ses yeux ni ses oreilles. »
Personnellement, j’ai vu un documentaire sur cette actrice, il est fait mention qu’elle a été arrêtée pour vol de nourriture n’ayant plus d’argent pour manger et pour payer la pension à ses 3 enfants.
Hedy Lamarr se maria et divorça six fois.
SON INVENTION
En 1941, de concert avec le coïnventeur George Antheil, Hedy Lamarr proposa son système secret de torpilles radio-guidées qui permettait à la torpille de sauter parmi 88 différentes fréquences, rendant impossible la détection par l'ennemi de l'attaque sous-marine. Un codage de transmission utilisé aujourd'hui encore pour le positionnement par satellites (GPS...), les communications des navettes spatiales avec le sol, ou dans la technologie
Wi-Fi.
Là encore les versions divergent. Certains se plaisent à peindre deux antinazis passionnés qui passent leurs soirées à discuter de la meilleure façon de battre Hitler ; Lamarr se souvient de plans qu'elle a lus chez son premier époux, Mandl ; après de longues soirées passées sur le seuil de la maison d'Hedy à simuler divers engins avec des allumettes et une petite boîte d'argent, en s'inspirant des rouleaux perforés des pianolas dont Antheil faisait un usage immodéré, ils inventèrent un système baptisé « étalement de spectre » autrement dit le « commutateur de fréquences » afin de guider des fusées par fréquence radio et de brouiller les détecteurs ennemis. Suivant les sources, Lamarr et Antheil apportèrent une contribution décisive à la victoire des Alliés puis leur invention fut oubliée. La plupart cependant affirment que le système était si avancé que la US Navy déclara qu'il était impraticable et considéra avec mépris l'explication que certaines parties fonctionnaient comme le mécanisme d'un piano mécanique. La technologie évolua et en 1962 le système de Hedy fut finalement mis en place par la Navy.
Le Bureau des brevets américain détient en effet, daté du 10 juin 1941 et cosigné par Hedy Lamarr, la description d'un système de guidage de torpilles impossible à brouiller. Le brevet intitulé Spread Spectrum préconise de faire varier simultanément, et selon le même code enregistré sur deux cartes perforées, les fréquences de l'émetteur et du récepteur. Les progrès de l'électronique quinze ans plus tard firent que le procédé fut utilisé dans la crise des missiles à Cuba en 1962, jusqu'aux bombes dites « intelligentes » lâchées sur l'Irak. Lorsque le brevet fut déclassifié dans les années 1960, le dispositif fut également utilisé par les constructeurs de matériels de transmission. Aujourd'hui, la plupart des téléphones portables, pour améliorer leurs communications avec les émetteurs, mettent à profit la « technique Lamarr ».
Elle accepta avec joie le prix (très rétroactif) que lui décerna en 1997 l'Electronic Frontier Foundation américain.
Son invention est vitale non seulement pour les torpilles mais plus tard et toujours d’actualité pour les téléphones portables et la Wifi.
On pensait peut-être qu’une jolie femme, ne pouvait être intelligente.
Cet argent qu’elle a reçu est arrivé bien tard pour elle C’était une vieille femme atteint de cataracte et bien seule.
Elle décède le 19 janvier 2000 à Altamonte Springs en Floride.
Un documentaire, Calling Hedy Lamarr, a été coréalisé par le fils de l'actrice, où on le voit jeter les cendres de sa mère dans la campagne autrichienne où elle n'est jamais retournée. On le voit constater l'oubli concernant Hedy Lamarr sur le Walk of Fame où sa mère porte l'étoile numéro 6247.
Depuis 2005, on célèbre dans les pays de langue allemande la fête des inventeurs le jour de son [size=18]anniversaire de naissance soit le 9 novembre.[/size]
Ninnenne