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| Les Favorites Royales | |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Les Favorites Royales Dim 2 Nov - 14:07 | |
| Les Favorites Royales - L'impossible favorite d'Henri IV Fille d’Henri Ier de Montmorency et de Louise de Budos, Charlotte-Marguerite voit le jour le 11 mai 1594. C'est au cours d'une répétition d'un ballet au Louvre le 16 janvier 1609 que le roi Henri IV posa les yeux sur la jeune fille de 15 ans. Charlotte-Marguerite était alors fiancé à un certain François de Bassompierre, ami du roi. Mais Henri IV qui désirait par dessus tout mettre Mademoiselle de Montmorency dans son lit, fit annuler le mariage pour faire épouser à Charlotte-Marguerite son neveu le prince de Condé Henri II de Bourbon. Le vert-galant espérait de la sorte voir souvent la jeune femme. De plus, il pensait ne pas avoir de mal à séduire Charlotte-Marguerite car son époux avait un penchant pour les hommes. Celle qui était le "dernier coup de foudre du roi" épousa donc le prince de Condé le 17 mai 1609 à qui ce mariage déplaisait. Avant cette union, Henri IV entretenait déjà une correspondance avec Charlotte-Marguerite qui fut d'abord surprise en découvrant la passion du roi pour elle. Sous le charme, elle répondit à ses lettres.
Seulement, voilà qu’Henri II est lui aussi sous le charme de son épouse. Il faut dire que Charlotte-Marguerite passait alors pour l'une des plus jolies femmes de son temps. Même les maladies dont elle fut victime dont la petite vérole, ne lui enlevèrent rien de sa beauté. Le prince de Condé, jaloux du roi emmène alors sa femme en cavale à travers l'Europe sans en demander l'autorisation à Henri IV. Le neveu d'Henri IV complote alors avec l’Espagne pour être proclamé roi de France à la mort du vert-galant au détriment du dauphin Louis. Avant son union avec Marie de Médicis, Henri IV avait désigné le prince Henri Ier de Condé (père d’Henri II) comme son successeur. Alors que Charlotte-Marguerite se trouve aux Pays-Bas espagnols contre son gré, Henri IV qui supporte de plus en plus mal son épouse Marie de Médicis se met en tête d'enlever la princesse de Condé, de faire casser son mariage avec Henri II le traître, de répudier Marie de Médicis pour épouser Charlotte-Marguerite !!! C’est le frère de la belle Gabrielle d’Estrées, François-Annibal Ier d'Estrées, qui est chargé d’enlever la princesse de Condé à Bruxelles. Mais la reine de France, mise au courant de l’affaire, prévient l’ambassadeur espagnol qui envoie une lettre dénonçant le complot à Bruxelles. L’opération élaborée par Henri IV échoue. Le roi de France est assassiné avant d'avoir pu tenter quoique ce soit de plus pour récupérer Charlotte-Marguerite. Pour la jeune femme, il était prêt à faire la guerre à l’Europe entière. Le prince de Condé et son épouse regagnèrent Paris où il promit fidélité à Marie de Médicis et au jeune roi. Mais Henri II reprit vite goût aux intrigues et complots et fut arrêté en septembre 1616 en plein conseil par Richelieu qui l'envoya à la prison de Vincennes où il devait passer trois années. Charlotte-Marguerite qui au fond d'elle-même avait toujours eu de tendres sentiments pour son époux demanda à le rejoindre en prison. C'est là que la princesse de Condé accoucha une première fois d'un fils mort-né en décembre 1617.
Durant son séjour, elle apprit à mieux connaître son époux mais regrettait parfois sa liberté. En novembre 1618, Charlotte-Marguerite crut mourir durant son second accouchement où elle fut délivrée de jumeaux morts à la naissance. En octobre 1619, Henri II sorti de prison et resta fidèle à Louis XIII. Après les enfants mort-nés à Vincennes, Charlotte-Marguerite donna au prince trois héritiers : - Anne-Geneviève (1619-1679) duchesse de Longueville - Louis II (1621-1686) futur "Grand Condé" - Armand (1629-1666) prince de Conti La princesse de Condé a toujours énormément fréquenté les salons et raffolait des mondanités. Lorsque son époux mourut le 26 décembre 1646, Charlotte-Marguerite éprouva du soulagement. Elle devait le rejoindre dans la tombe le 2 décembre 1650. Charlotte-Marguerite de Montmorency resta dans les mémoires comme "l'impossible favorite" d'Henri IV.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ [size=24]Les Favorites Royales - Jeanne de Pompadour : la favorite qui fut ministre de Louis XV[/size] [size] Fille de Louise-Madeleine de la Motte et officiellement de François Poisson, la petite Jeanne-Antoinette née à Paris le 29 décembre 1721. D’une grande beauté, sa mère aurait multiplié les liaisons amoureuses. L’absence prolongée de François Poisson, qui s’éloignait souvent pour ses affaires – il était commis de banques- à l’époque de la conception de Jeanne-Antoinette rend peu plausible sa paternité. Le père biologique de Mademoiselle Poisson est sans doute soit Pâris de Marmontel soit –et plus probablement- le financier Charles-François-Paul Le Normant de Tournehem qui montra toute sa vie une attention particulière à Jeanne-Antoinette. Après la naissance de cette première fille, Mme Poisson eut encore deux enfants dont on ne peut garantir que François Poisson fut le père : Françoise-Louise (née et morte en 1724) et Abel-François (1725-1781). Impliqué dans une sombre affaire d’argent, François Poisson dû quitter la France en 1727 date à laquelle Louise-Madeleine obtient la séparation d’avec son époux. La petite Jeanne-Antoinette fut envoyée à l’âge de 8 ans au couvent des Ursulines de Poissy à Paris dont les pensionnaires étaient issues des grandes familles. Jeanne-Antoinette y appris à lire et à écrire. Choyée, Jeanne-Antoinette était cependant de santé fragile et en janvier 1730, sa mère dû la reprendre. C’est à ce moment là que Charles-François-Paul Le Normant de Tournehem prit en main l’éducation de la fillette en lui prodiguant les meilleurs professeurs de maintient, danse et déclamation de l’époque. Mademoiselle Poisson reçu là une éducation parfaite. D’un caractère joyeux, Jeanne-Antoinette enchantait ses proches et manifesta très vite l’envie de fréquenter les salons. Belle, enjouée et douée pour l’art et la conversation, elle faisait sensation.
Le Normant prit ensuite la décision de marier la jolie Jeanne-Antoinette. Il aurait pût épouser lui-même la jeune demoiselle Poisson mais parce qu’il devait être certain d’en être le père, il la maria à son neveu Charles-Guillaume Le Normand d'Etiolles le 9 mars 1741. Le 26 décembre de la même année, Mme d’Etiolles met au monde un fils prénommé Charles-Guillaume-Louis. Hélas, l’enfant meurt en 1742. Le 10 aout 1744, Jeanne-Antoinette donnera naissance à une fille, Alexandrine-Jeanne. Durant ses premières années de mariage, Mme d’Etiolles fréquente les salons, rencontre Voltaire ou Diderot et adhère à leurs idées nouvelles. Elle mène une vie effrénée dans un monde mondain rempli de plaisirs. Son mari préoccupé par ses affaires –il est financier- est vite écarté par Louise-Madeleine de la Motte et Charles-François-Paul Le Normant de Tournehem. Les parents de Jeanne-Antoinette visent pour la jeune femme d’une grande beauté et d’un charme naturel une place au sommet : celle de favorite royale. Justement la maitresse en titre de Louis XV, la duchesse de Châteauroux vient de mourir. C’est en 1745, alors que Charles-Guillaume d’Etiolles est loin de son épouse que celle-ci croise le roi dans la forêt de Sénart lors d’une chasse (à moins que leur première rencontre n’ait lieu au carnaval donné pour le mariage du dauphin). Pour le roi de France, c’est le coup de foudre. Très vite, Jeanne-Antoinette devient la maîtresse de Louis XV. Dés cette année, le roi l’installe au château de Versailles et fait annuler son mariage avec Charles-Guillaume Le Normand d'Etiolles. Le 14 septembre, Mme d’Etiolles est officiellement présentée à la cour et à la reine Marie Leszczynska.
A la cour, la marquise ne comptait qu'une amie : Elisabeth-Alexandrine de Bourbon-Condé, cousine du roi qui partageait ses idées nouvelles. A Versailles, Jeanne-Antoinette organise fêtes sur réceptions pour amuser le monarque. Celle qui est devenue marquise de Pompadour se fait bientôt surnommée « Maman Putain » par les enfants de Louis XV. En effet, ces derniers ne supportent plus les scandales amoureux de leur père en particulier le dauphin et Madame Adélaïde. En juillet 1746, l’héritier de la couronne se retrouve veuf. Jeanne-Antoinette propose alors au roi de le remarier avec la princesse de Saxe Marie-Josèphe contre l’avis de la reine. L’union a lieu en 1747 à la grande satisfaction de la marquise de Pompadour. Si elle retient le roi, Jeanne-Antoinette n’en aura pas d’enfants. Entre 1746 et 1749 elle connaîtra une ou deux fausse-couche. A partir de 1751, la favorite qui est de santé fragile et souvent incommodée comprend qu’elle ne peut plus retenir le roi. Cependant, elle tient à rester à sa place de favorite en titre. Jeanne-Antoinette décide donc de choisir elle-même les petites maîtresses du roi, souvent des jeunes filles sans grande vertu qui ne retiennent pas longtemps le roi. La seule qui l’inquiètera plus qu’une autre sera Marie-Louise O’ Murphy que Louis XV finira par délaisser revenant vers la marquise.
A la cour, Jeanne-Antoinette s’entoure d’artistes, d’écrivains et de philosophes au grand scandale de bon nombre de courtisans : outre Diderot, Voltaire ou d’Alembert, la marquise convoque des peintres et des architectes pour donner un nouveau gout aux appartements du château. C’est ainsi que né le style « Louis XV » ou « Pompadour ». La marquise développe également la manufacture de porcelaine de Sèvres. Si Jeanne-Antoinette n’est plus la maîtresse du roi, elle a su rester l’amie fidèle et s’intéresse bientôt aux affaires de l’Etat : elle prend des décisions politiques, nomme et renvoit les ministres. La marquise soutiendra entre autre la carrière du duc de Choiseul et du cardinal de Bernis. Son frère Abel Poisson tire également profit de la situation de sa sœur et devint surintendant des Bâtiments. L’Impératrice d’Autriche Marie-Thérèse lui écrira personnellement, sollicitant l’appuie de la France contre la Prusse. Jeanne-Antoinette poussera Louis XV à soutenir l’Autriche : il en résultera la guerre de sept ans de 1756 à 1763. En 1752, la marquise reçoit les honneurs du tabouret réservés aux duchesses. En 1756, elle est nommée dame du palais de la reine. Un drame vient secouer la marquise en 1754 : sa fille Alexandrine meurt d’une péritonite le 14 juin loin de sa mère. Mme de Pompadour ne se remettra jamais de la perte de sa fille. Il s’avère bientôt que Jeanne-Antoinette n’est pas fine politicienne même si elle occupe la place virtuelle de premier ministre du roi et siège au Conseil : la France s’endette dans la guerre de sept ans, perd la bataille Rossbach en 1757 et le Canada. La France est dans une crise financière grave : Louis XV doit aller jusqu’à faire fondre son argenterie, geste que fit également la marquise de Pompadour pour donner l’exemple.
En 1763, le traité de Paris met fin à la guerre de sept ans – tout en humiliant la France qui perdait beaucoup- mais Jeanne-Antoinette est trop épuisée pour se réjouir de la fin de la guerre. Le train de vie de la cour, la lutte permanente contre de potentielles rivales et contre le clan anti-Pompadour (rassemblant les enfants du roi) et la mort de la petite Alexandrine l’ont affaiblit. Souffrant de troubles respiratoires et cardiaques, Jeanne-Antoinette est malade continuellement souffrant de bronchites, fièvres et crachements de sang. En février 1764 elle contracte une pneumonie.
Mme de Pompadour voit Louis XV pour la dernière fois le 14 avril. Après avoir reçu l’extrême-onction, Jeanne-Antoinette meurt le 15 avril 1764 au château de Versailles. Elle fut la seule favorite à mourir dans la demeure royale. Le roi organisa ses obsèques mais ne pu y assister. Les funérailles eurent lieux à l’église de Notre-Dame le 17 avril. En regardant le convoi funéraire depuis son balcon, Louis XV déclara « Voilà les seuls devoirs que j’ai pu lui rendre…une amie de vingt ans ». Le souverain manifesta un profond chagrin à la mort de celle qu’il n’avais jamais cessé d’aimer.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Les Favorites Royales - Isabelle de Ludres, maîtresse éphémère de Louis XIV[/size] [size] Née en 1647, Marie-Elisabeth de Ludres dite Isabelle fut admise très jeune parmi les chanoinesses à Poussay pour faire son éducation. A l’âge de 15 ans, Isabelle se retrouve fiancée au duc Charles IV de Lorraine. Les fiançailles furent rompues en 1663 car Charles était plus attiré par une jeune fille de 13 ans. C’est à cette époque que Marie-Elisabeth quitte sa Lorraine pour la cour du roi de France. Belle jeune femme aux yeux bleu et cheveux châtain clair, Isabelle séduit les plus hauts hommes de la cour entre autre le prince Philippe de Vendôme. En 1666, la jeune fille est promue au rang de dame d’honneur de la duchesse d’Orléans. Louis XIV la remarque lorsqu’elle participa au ballet des Muses durant l’année. Mais à cette époque, le souverain est encore épris de Louise de la Vallière et la belle marquise de Montespan se profile déjà dans l’ombre. Ce n’est qu’en 1675 que Louis XIV entreprend une liaison avec Madame de Ludres.
A cette époque, le clergé fait pression sur le roi pour qu’il cesse sa relation avec Athénaïs de Montespan qui était mariée. La marquise s’éloignant de la cour, Louis XIV se rapproche dangereusement d’Isabelle. Elle a d’ailleurs un accent lorrain qui plait beaucoup au roi. Une fois, Isabelle fut mordue par un chien dont on était persuadé qu’il avait la rage. La jolie dû prendre un bain et la postérité a retenu cette phrase de la belle dame : « Zézus ! L’étranze zoze que d’être zétée tout nue tant la mer » En apprenant la nouvelle liaison de son amant, Athénaïs déclare qu’Isabelle a le corps couvert de dartres et qu’elle avait contracté la gale. Cela n’empêcha pas Louis XIV de poursuivre son idylle avec la chanoinesse. De retour à la cour en 1676, la marquise de Montespan désigne sa rivale par « le haillon » et enrage de voir que toute la cour se prosterne devant Isabelle lorsqu’elle traverse les salons. Déjà, Madame de Ludres se voit favorite officielle et évincer la belle marquise. En 1677, Athénaïs s’absente de la cour pour faire ses couches et Isabelle en profite pour annoncer qu’elle est enceinte de Louis XIV !!! On imagine la fureur d’Athénaïs et la satisfaction d’Isabelle car la naissance d’un enfant renforce considérablement la position de favorite royale. Là où Madame de Ludres a fait une grosse erreur c’est de s’être mise en avant comme maîtresse supplantant la marquise de Montespan. Mais surtout, c’est d’avoir inventer sa prétendue grossesse car Isabelle ne mettra jamais d’enfant au monde. Isabelle s’était crue trop vite « héritière de Mme de Montespan » et le roi se détourne d’elle définitivement. En 1678, Isabelle démissionna de sa charge chez la duchesse d’Orléans pour se retirer au couvent de la Visitation Sainte-Marie à Paris. Bien des années plus tard au début du siècle suivant, Isabelle retourna en Lorraine. La ravissante Marie-Elisabeth de Ludres mourut le 28 janvier 1726 restant dans l’histoire comme la femme qui avait fait trembler la marquise de Montespan.-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Favorites Royales - Henriette d'Entragues, favorite exigeante d'Henri IV[/size] [size] Henriette-Catherine de Balzac d’Entragues née en 1579 à Orléans. Elle a pour parents François de Balzac et Marie Touchet, maîtresse du défunt Charles IX. Elle rencontre le roi Henri IV en août 1599, quelques mois après la mort de Gabrielle d’Estrées, grand amour du monarque. Henri IV a alors un véritable coup de foudre pour cette femme de grande beauté. Mais Henriette vise plus haut que la place de favorite. Bientôt, sa famille demande à Henri IV de renoncer à Marie de Médicis et d’épouser Henriette. Contre toute attente, le roi signe une promesse de mariage en octobre 1599 précisant qu’Henriette doit pour cela lui donner un héritier d’ici un an. En secret de la jeune femme, Henri poursuit donc les préparatifs de son mariage avec Marie de Médicis. Henriette tombe finalement enceinte du roi mais accouche prématurément en juin 1600 d’un fils mort-né. Le roi annonce alors son union avec « la Florentine». Henriette demeure néanmoins à la cour où elle occupe malgré son rêve de devenir reine, la place de maîtresse officielle. Henri IV l’installe au Louvre et toutes les fêtes sont en son honneur. Henriette commence par manquer de respect à Marie de Médicis, la ridiculise ouvertement, se considérant comme la véritable reine de France à cause de la promesse de mariage que lui avait faite Henri IV. Haïe par la nouvelle reine, Henriette aura du roi deux autres enfants : - Henri-Gaston (1601-1682) marquis de Verneuil - Gabrielle-Angélique (1603-1627) duchesse d'Epernon
Henri IV insiste pour que ses enfants illégitimes vivent à la cour avec ceux qu’il a de la reine. Celle-ci ne le tolère pas et devient jalouse des enfants d’Henriette : son fils Henri-Gaston est né un mois après l’héritier du trône, le dauphin Louis (futur Louis XIII). Le roi aurait même affirmé que son bâtard était bien plus beau que son fils légitime. Et Henriette se permettra de dire « la Florentine tient son fils mais moi, je tiens le dauphin ». Mais en 1602, le roi apprend que sa favorite et sa famille sont impliqués dans un complot avec l’Espagne : il s’agit de faire en sorte qu’à la mort d’Henri IV, son fils légitimé monte sur le trône à la place du dauphin. Gravement compromis dans l’affaire, François de Balzac et le demi-frère d’Henriette, Charles de Valois (fils de Marie Touchet de Charles IX) échappent de peu à la peine capitale lorsque le roi découvre le complot. Après avoir fait ses excuses au roi, Henriette est pardonnée et retrouve les faveurs de son amant. Mais en 1609, on présente au monarque une jeune fille de 15 ans, d’une rare beauté et très intelligente : Charlotte de Montmorency. Une fois encore pour le roi, c’est le coup de foudre. Il courtise alors la jeune fille et délaisse Henriette qui tente de rendre jaloux le roi en s’affichant avec de nombreux soupirants. Ce fut en vain. Lorsqu’Henri IV est assassiné en 1610, des soupçons se portent sur Henriette : on la dit complice de Ravaillac. La favorite se serrait vengée de son amant qui ne l'a jamais épousé, a refusé son fils comme héritier du trône et l'a délaissé pour la jeune Charlotte. Henriette d’Entragues se fait alors oublier. En 1622, elle fera construire un couvent à Paris où elle finira ses jours. Elle meurt le 9 février 1633 sans s’être jamais mariée.-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Favorites Royales - Gabrielle d'Estrées, la presque reine[/size] [size] Jamais favorite ne fut aussi près de devenir reine de France !! Elle née en 1571, son enfance fut "endeuillé" par la départ de sa mère, Françoise de la Bourdaisière qui s'enfuit avec son amant laissant son mari avec ses quatre enfants lorsqu'elle avait 10 ans. Gabrielle fut élevée par sa tante Isabelle. Belle "comme une perle", elle se fit remarquer par Roger de Saint-Lary de Bellegarde dont elle tomba amoureuse. Il était l’ami et le Grand Ecuyer d’Henri IV à qui il décrivit sa fiancée. Le roi, charmé de par la description de Gabrielle voulu la rencontrer et tomba fou amoureux de la belle. Mais "l'ange" se refuse au roi qui a 20 ans de plus et demeure la maîtresse de Bellegarde. Gabrielle va jusqu’à dire au roi qui se montre insistant auprès d’elle qu’elle ne l’aimera jamais. C'est son père qui lui fait comprendre les avantages d'être maîtresse du roi .Sa tante Isabelle de Sourdis avoue également à Gabrielle que Bellegarde ne doit pas tenir beaucoup à elle puisqu’il a cédé la dame de son cœur à son roi. Ce serait une manière de se venger de lui que de devenir la favorite d’Henri IV. Pour la dégager de la tutelle de son père Antoine d’Estrées, le roi marie Gabrielle avec Nicolas d’Armeval seigneur de Liancourt en avril 1592. On ne sait pas exactement quand Gabrielle devint la maîtresse d’Henri IV, probablement entre 1591 et 1592. Cependant, le bel ange est toujours la maîtresse de Bellegarde qui manque à plusieurs reprises d’être surpris par Henri dans le lit de sa maîtresse. Avec l'assassinat de sa mère le 9 juin 1593, Gabrielle sombre dans un profond chagrin et s'engage pour de bon avec Henri IV.
Ce serait sur les conseils de sa favorite que le roi se serait converti à la religion catholique en 1593. Après la naissance du premier enfant que Gabrielle donne à Henri IV, le roi fait entreprend de faire annuler l’union de sa favorite pour « impuissance » de l’époux. Nicolas d’Armeval –qui avait eu des enfants d’un premier mariage- doit alors prétexter une chute de cheval qui l’aurait dés lors empêché de pouvoir consommer sa seconde union. Gabrielle prétend s’être mariée à la demande de son père, ignorant le problème physique de son mari. Le 24 décembre 1594, le bel ange est libre. Dans son testament, le seigneur de Liancourt avouera avoir menti pour ne pas déplaire à son roi et reviendra sur toutes les affirmations qu’il fit et qui ont abouti à l’annulation de son union avec la demoiselle d’Estrées. Malgré son rang de favorite royale, Gabrielle est toujours la maîtresse de Bellegarde –certains murmurent que le fils qu’elle vient de mettre au monde est le sien- que le roi marie avec Anne de Bueil pour l’éloigner pour de bon de celle qu’il aime. Bientôt, le bel ange reçoit le titre de marquise de Montceaux. Après cela, Henri IV demande également l’annulation de son mariage avec Marguerite de Valois (la reine Margot). Mais le pape ne l'accepte que si le roi n’épouse pas sa maîtresse et avance le nom d’une parente, Marie de Médicis. Henri refuse et poursuit son aventure avec Gabrielle que tout le monde nomme "la presque reine". Mais la jeune femme n'est pas aimée du peuple car elle est la cause de nombreuses dépenses (robes, bijoux). Henri et Gabrielle auront trois enfants : -César (1594-1665) duc de Vendôme -Henriette-Catherine (1596-1663) Mlle de Vendôme -Alexandre (1598-1629) religieux
Le couple voit déjà en César le futur roi de France qui deviendra dauphin une fois le mariage de ses parents prononcé. Quant à Marguerite de Valois, elle n’acceptera jamais que « la putain du roi » prenne sa place sur le trône de France. La reine consent à l’annulation de son mariage avec Henri IV si le roi épouse une princesse digne de son rang tandis queGabrielle d’Estrées se comporte déjà comme la future souveraine. En 1595, Diane d’Andouins -première favorite d'Henri IV- revient à la cour pour recommander son fils Antoine au roi et se fait humilier par la favorite. En 1597, Henri installe son bel ange dans un hôtel relié au Louvre par un passage privé, permettant aux amants de se voir souvent. En juillet, Gabrielle est faite duchesse de Beaufort. L’année suivante, d’un côté le roi laisse entrevoir à sa maîtresse l’idée d’un mariage entre eux et d’un autre côté, il entreprend des négociations avec l’Italie pour la main de Marie de Médicis, ce qui déplait fort à Gabrielle. Au début de l’année 1599, le roi tombe malade et la duchesse le soigne avec tendresse. Il n’en faut pas plus à Henri IV pour déclarer qu’avec ou sans l’accord du pape, il épousera Gabrielle. Néanmoins, il trouve sage de quitter sa maîtresse durant la semaine sainte. Le roi pense que ce geste fera plier le pape. Le mariage est prévu pour la Saint-Quasimodo. Avec beaucoup de peine et de noirs pressentiments, Gabrielle quitte Henri le 6 avril 1599 pour Paris tandis que le roi demeure à Fontainebleau. La future reine est enceinte de sept mois. Elle y retrouve sa sœur Diane et rend visite à un banquier italien, Sébastien Zamet. Le 8 avril, la duchesse de Beaufort dîne chez Zamet qui la traite en reine. Après avoir mangé un citron (ou une orange), Gabrielle se sent mal et se rend compte qu’elle va accoucher prématurément. Prévenu, le roi ne se déplace pas, pensant qu'il est trop tôt. Le 9, Gabrielle est au plus mal, et les médecins doivent lui arracher du ventre un fils mort-né. Dans la nuit du 9 au 10, le bel ange perd la vue et l'ouïe avant d'être prise de convulsions qui la défigurent. Informé, Henri IV veut aller la retrouver mais on lui déconseille car Gabrielle est à l’agonie, méconnaissable. Elle meurt au matin du 10 avril sans avoir revu son amant.
Certains pensent alors que Gabrielle fut empoisonné par ce citron, et qu'il y avait eu un complot mené par les conseillé du roi qui détestaient Gabrielle et voyaient déjà des conséquences néfastes pour la France si Henri IV épousait sa maîtresse. Dans les rues de Paris, le peuple laisse exploser sa joie à l’annonce de la mort de la duchesse et murmure que Gabrielle d’Estrées avait fait un pacte avec le diable et qu’elle en est morte. Dés qu’il a su que sa fille n’était plus, Antoine d’Estrées vint prendre toutes ce qui avait appartenu à celle-ci (meubles, bijoux) tandis qu’Henri IV pleurait son amour perdu. Ironie du sort, à l’annonce de son mariage avec le roi, Gabrielle avait dit « Il n’y a plus que dieu et la mort du roi pour m’empêcher d’être reine de France » : ce fut dieu qui frappa.-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Favorites Royales - Françoise-Athénaïs de Montespan, favorite passionnée de Louis XIV[/size] [size] Le 5 octobre 1640, Diane de Grandsaigne, épouse du duc de Mortemart Gabriel de Rochechouart, met au monde son troisième enfant, une fille prénommée Françoise. La famille de Françoise est en étroite relation avec la cour : le duc de Mortemart est gentilhomme de la chambre du roi, son épouse est dame d’honneur de la reine Anne d’Autriche et le frère aîné de Françoise, Louis-Victor est le compagnon de jeu du jeune Louis XIV. La jeune fille s’entend à merveille avec sa sœur aînée Gabrielle. La famille s’agrandira encore de deux filles : Marie-Christine et Marie-Madeleine. Vers l’âge de 12 ou 13 ans, Françoise entre au couvent Sainte-Marie à Saintes pour y recevoir une bonne éducation. Elle y apprend le latin, un peu de grec, le français, l’histoire et tout ce qui est nécessaire à une jeune fille de la noblesse dans le grand monde. Mademoiselle de Mortemart sort du couvent en 1660. A cette date, elle fréquente les prestigieux salons de préciosité de Paris et fait sensation de par sa beauté et son intelligence. Elle y gagne le surnom d’Athénaïs (la jeune femme était dite aussi belle qu’Athéna). Sa mère obtient de la reine-mère Anne d’Autriche que sa fille entre la cour comme demoiselle d’honneur de la future duchesse d’Orléans, belle-sœur de Louis XIV. Françoise-Athénaïs (désormais, seule sa famille l’appellera encore Françoise, Mlle de Mortemart préférant son prénom d’Athénaïs) fait ses premiers pas à la cour à l’âge de 20 ans sous le titre de Mademoiselle de Tonnay-Charente.
En 1662, la jeune femme vit une histoire d’amour qui va se transformer en drame : elle est amoureuse du marquis Louis-Alexandre de Noirmoutiers qui a déjà demandé sa main quand il est impliqué dans un duel ou il perd son ami le marquis d’Antin. Le duel est un acte puni de mort par le roi et Louis-Alexandre doit s’exiler en Espagne puis au Portugal. Athénaïs vit très mal le départ précipité de son fiancé qu’elle ne reverra jamais. Elle se rapproche de Louis-Henry de Pardaillan de Gondrin marquis de Montespan et frère du défunt marquis d’Antin. Le 28 janvier 1663, Athénaïs épouse l’ami de son ex-fiancé et devient marquise de Montespan. Deux enfants naîtront de cette union : Marie-Christine (1663-1675) et Louis-Antoine duc d'Antin (1665-1736). Très vite, le mariage bas de l’aile : le marquis de Montespan s’endette dans sa passion du jeu et des paris et doit vendre ses biens ainsi que les bijoux de son épouse pour subvenir aux besoins des enfants. Dès que sa fille atteint l’âge de 3 ans, Françoise-Athénaïs l’envoie chez la mère de son époux pour qu’elle y reçoive une éducation religieuse et qu’elle ne manque de rien car le ménage à du mal à joindre les deux bouts et vit sur des crédits. En 1664, Athénaïs avait quitté le service de la duchesse d’Orléans pour devenir dame d’honneur de la reine Marie-Thérèse d’Autriche grâce à l’intervention de Monsieur le duc d’Orléans, frère du roi. A la cour, la marquise de Montespan est admirée pour sa grande beauté, sa grâce lorsqu’elle participe à des ballets, son intelligence vive ainsi que pour sa conversation. Elle s’y est faite une amie en la personne de Louise de la Vallière, maîtresse de Louis XIV. Cette dernière invite souvent Athénaïs à lui rendre visite lorsque le roi est chez elle car Mademoiselle de la Vallière sait que son amie a l’art de divertir le monarque. Louis XIV est lui aussi charmé par la finesse d’esprit de la marquise et par sa beauté naturelle. Athénaïs devient la nouvelle maîtresse du roi dès 1667. La duchesse de la Vallière servira de paravent à cet amour jusqu’à ce que le roi obtienne la séparation des époux Montespan en 1673. Ce dernier qui au début semblait fort bien s’accommoder de la situation, entra dans une folle colère quand il s’aperçut qu’Athénaïs était de nouveau enceinte et qu’il n’était pas le père de l’enfant. Il promettait de se venger ! Un jour il force la porte de la marquise à la cour et se fit jeter dehors par les gardes. Louis XIV exila le marquis dans sa province en 1669. Ce dernier emmène avec lui son fils le jeune Louis-Antoine. Sur ses terres, il fait passer son épouse pour morte et porte le deuil. Jusqu’en 1673, la duchesse de la Vallière fait figure de favorite officielle. Si à la cour, plus personne n’ignore qu’Athénaïs de Montespan est devenue la nouvelle maîtresse de Louis XIV, peu savent qu’elle en a déjà eu plusieurs enfants quand le 20 décembre de cette année, le roi légitime ceux qui ont survécus. La marquise aura en tout sept enfants du souverain : - Louise-Françoise (1669-1672) - Louis-Auguste (1670-1736) duc du Maine - Louis-César (1672-1683) comte de Vexin - Louise-Françoise (1673-1743) Mlle de Nantes puis duchesse de Bourbon - Louise-Marie-Anne (1674-1681) Mlle de Tours - Françoise-Marie (1677-1749) Mlle de Blois puis duchesse d’Orléans - Louis-Alexandre (1678-1737) comte de Toulouse
Pour s’occuper de ses enfants illégitimes, Athénaïs engage en 1670 comme gouvernante Françoise d’Aubigné, veuve du poète Paul Scarron. C’est sa chère sœur Gabrielle –devenue Mme de Thianges- qui lui a conseillé cette femme discrète et aimant les enfants. En 1674, tandis que la duchesse de la Vallière quitte la cour pour le Carmel, Mme Scarron et les enfants légitimés viennent habiter à la cour près du roi et d’Athénaïs. La marquise de Montespan apprécie beaucoup Françoise Scarron pour sa conversation, son intelligence et le soin qu’elle a de ses enfants. Les deux femmes s’entendent comme les meilleures amies du monde. En 1674, Athénaïs parle au roi pour Françoise qui désire une terre : Louis lui donne Maintenon mais fait également de la gouvernante de ses enfants la marquise de Maintenon. Dés lors, les rapports entre les deux marquises deviennent tendus. Mme de Maintenon se permet d’aller contre les ordres d’Athénaïs concernant ses enfants et passe de plus en plus de temps avec le roi. Les disputes entre la favorite et la gouvernante se multiplient. Louis XIV envoie parfois son ministre de la guerre pour les réconcilier. Il dira avoir plus de mal à installer la paix entre les deux femmes qu’en Europe ! En 1675, la marquise de Montespan et le roi doivent se séparer car l’Eglise refuse de confesser Françoise-Athénaïs tant qu’elle attire le scandale sur elle. Le roi prend des petites maîtresses : Mme de Ludres, la princesse de Soubise...Mais en 1676, Louis XIV se remet avec Mme de Montespan. De leurs retrouvailles « naissent Mlle de Blois et le comte de Toulouse ». Mais cette fois Françoise de Maintenon refuse de s’occuper des deux derniers enfants d’Athénaïs car elle et le roi sont revenus sur la promesse de séparation qu’ils avaient faite à l’Eglise. Mme de Montespan supporte de moins en moins Françoise qui s’approprie ses enfants, plus particulièrement le duc du Maine.
Parallèlement, c’est sous « le règne » d’Athénaïs que les arts (musique, théâtre) s’affirment car la marquise soutient Molière, Lully, Racine...la période de gloire du Roi-Soleil correspond justement aux années durant lesquelles la marquise de Montespan régnait en reine à la cour. Mais Athénaïs vieillit et elle le sait. Elle voit également que Mme de Maintenon insite le roi à se détourner d’elle pour revenir à la reine sans quoi dieu le punira. Françoise-Athénaïs met alors sous le nez de Louis XIV une jeune fille, Mademoiselle de Fontanges, demoiselle d’honneur de la duchesse d’Orléans. Cette jolie Marie-Angélique est d’une rare beauté mais assez naïve sans grande conversation. Le roi courtise la jeune fille d’à peine 17 ans mais semble épris d’elle plus que la marquise de Montespan ne le voudrait. En 1680, Athénaïs est éclaboussé car l’affaire des poisons : on la soupçonne d’avoir usé de philtres d’amour pour conserver le cœur du roi, d’avoir voulu faire empoisonner Marie-Angélique de Fontanges et d’avoir participé à des messes noires avec sacrifices d’enfants. Louis XIV fait taire toutes les accusations contre la marquise mais celle-ci perd à jamais la confiance et l’amour du roi. En 1681, Mademoiselle de Fontanges meurt et les rumeurs d’empoisonnement reprennent. Pour arrêter les soupçons, Louis XIV continu à rendre visite à Athénaïs mais celle-ci sait fort bien que le roi ne l’aime plus et que Françoise de Maintenon est devenue sa maîtresse. Mme de Montespan reste à la cour pour ses enfants puis se retire en 1691 à l’abbaye de Fontevrault (où seront envoyées bien plus tard les filles de Louis XV) dirigée par sa sœur Marie-Madeleine. Athénaïs créé également le couvent de Saint-Joseph à Paris qui accueille des personnes âgées pauvres et des enfants. Délaissant ses belles toilettes, elle se rapproche de dieu par la prière et le jeune. En 1700, la marquise acquiert le château d’Oiron où elle s’installe en 1704 après la mort de Marie-Madeleine. Françoise-Athénaïs de Rochechouart Mortemart de Montespan mourut à Bourbon-l’Archambault le 28 mai 1707 à 66 ans.-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Suite et fin dans quelques minutes!!! Ninnenne [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Les Favorites Royales Dim 2 Nov - 14:14 | |
| suite Favorites Royales - Françoise de Maintenon, l'épouse secrète du Soleil Françoise d’Aubigné née à Niort le 24 novembre 1635 à conciergerie du Palais de Justice. Son père, Constant d’Aubigné y est incarcéré pour le meurtre de sa première épouse et de son amant. Sa seconde femme, Jeanne de Cardillac lui a déjà donné deux fils : Constant (1629-1648) et Charles (1634-1703). Jeanne ayant obtenu le droit de rester auprès de son époux, elle met au monde son dernier enfant derrière les barreaux. Le bébé est baptisé Françoise en l’honneur de son parrain, François de la Rochefoucauld. La famille d’Aubigné est sans le sou et c’est la tante paternelle de Françoise, Louise-Arthémise épouse du seigneur de Villette, qui prend soin de la fillette à partir de 1638 jusqu’en 1643. C’est en elle que Françoise trouvera une véritable mère, Jeanne d’Aubigné n’aimant pas vraiment sa fille la considérant comme un poids dans sa vie déjà bien difficile. Françoise a 8 ans lorsque sa famille la reprend, Constant étant sorti de prison et s’étant mis en tête d’aller faire fortune en Guadeloupe. Une fois sur place, il abandonne vite femme et enfants pour retourner en France chercher des appuis financiers, son aventure aux Amériques se révélant un échec. En 1647, Jeanne et ses enfants sont de retour en France. C’est pour apprendre la mort de Constant. La famille de Françoise vit alors dans la misère. La fillette et son frère Charles en sont réduits à aller demander un peu de nourriture aux portes des couvents. Françoise n’oubliera jamais cette époque où elle se sentait humiliée sans cesse. En 1648, Louise-Arthèmise se propose de reprendre François ainsi que son frère aîné Constant, Charles ayant était placé comme page ailleurs. Chez les Villettes, Françoise est très proche du jeune Philippe tandis que sa tante la considère comme son cinquième enfants. La mort tragique par noyade de Constant n’émut pas sa jeune sœur qui était peu attaché à ce frère qui semblait s’être attaché l’amour exclusif de leur mère. A la fin de l’année, Françoise est retirée à son nouveau foyer par Mme de Neuillant, mère de sa jeune marraine, Susanne de Baudéan (future maréchale de Navailles). Cette dernière s’offusque que Françoise soit dans une famille huguenote et compte en faire une bonne catholique. La jeune fille sera mise chez les ursulines de Niort quelques mois où elle trouva en la sœur Céleste une seconde mère qui parvint à la faire pencher du côté catholique quoiqu’on ne puisse dire que Françoise fut un jour tout à fait huguenote. Retirée ensuite du couvent, Françoise doit travailler telle une domestique pour sa fausse tante qui avare, l’habille en pauvrette et lui fait garder les oies. En 1650, Mme de Neuillant se rend à Paris pour préparer le mariage de Susanne. Elle y emmène Françoise pour la déposer aux ursulines de Paris afin qu’elle y termine son éducation religieuse. Au début de l’année 1651, Françoise rencontre Paul Scarron, un poète infirme qui, séduit par la jeune fille timide lui propose de la doter afin qu’elle rentre en religion ou de l’épouser ! Connaissant son avarice, ce n’est pas Mme de Neuillant qui procurerait à Françoise une dote pour se faire religieuse ou pour se marier. On pense que Françoise optera pour la première proposition de Scarron, elle préféra « l’épouser plutôt qu’un couvent ». Chose qui fut faite le 4 avril 1652 à Paris. Françoise d’Aubigné a alors 16 ans, Paul Scarron en compte presque 42 ! Pour l’occasion, on est parvenu à retrouver Jeanne d’Aubigné qui signa une procuration pour le mariage de sa fille…auquel elle ne vint pas. On perd ensuite toute trace de la mère de Françoise qui passe pour être décédée peu après.
Chez Scarron, des personnes de hauts rangs se fréquentent. Françoise tient ainsi salon et apprend à plaisir à travers sa conversation. Elle ne répond pas aux quelques billets galants qu’elle reçoit mais elle est ainsi assurée d’avoir un avenir après la mort de Scarron en formant un réseau de connaissance autour de sa personne. En effet, viennent chez Scarron la haute société : le maréchal d’Albret, le marquis de Villarceaux, les Richelieu….Françoise y fait bientôt la connaissance de Ninon de Lenclos qui passe pour avoir eu dans son lit tous les gentilshommes de Paris. Le 6 octobre 1660, Paul Scarron meurt, laissant son épouse de 25 ans dans la misère. Françoise, couverte de dettes voit ses bien saisis et doit se retirer au couvent des Hospitalière. Elle bénéficie d’une faible pension accordée par Anne d’Autriche grâce à l’appuie de ses amies rencontré à l’hôtel d’Albret, Mmes d’Heudicourt et de Montespan. Désormais veuve, Françoise n’a plus que sa bonne réputation comme bien. Mariée à un homme malade et vieux, elle ne l’a jamais humilié ou trompé, ce qui lui apporte l’estime de tous. Elle rend service à tout le monde et ne demande jamais rien. Cependant, maintenant que Scarron est mort, Françoise répond plus favorable aux attentes du marquis de Villarceaux : il est probable qu’elle fut sa maîtresse de 1661 à 1663. En 1668, Françoise fait ses premiers pas à la cour lors d’une fête à Versailles à laquelle Athénaïs de Montespan l’a invité. Cette année là justement, Françoise prend en charge la petite Louise d’Heudicourt. Son entourage peut voir combien Mme Scarron s’occupe des enfants avec tendresse et dévouement. Ainsi, en 1669, Mme de Montespan demande à Françoise de bien vouloir prendre soin secrètement de l’enfant qu’elle à mis au monde en mars et dont le père se trouve être Louis XIV !Françoise accueille bientôt un second bébé de la marquise, un fils, en mars 1670. Elle élève les enfants illégitimes du roi comme si ils avaient étaient les siens se faisant le plus discrète possible pour ne pas attirer l’attention. Même ses amis ignorent ses activités au service du roi. A partir de 1672, date à laquelle Mme de Montespan donne un troisième enfant au roi, les bâtards de Louis XIV sont réunis dans une maison à Vaugivard. Pour éloigner les soupçons, Françoise continu à prendre avec elle la petite Louise d’Heudicourt ainsi qu’un petit garçon prénommé Toscan. Ce dernier serait un fils illégitime de son frère Charles bien que certains historiens se demandent si Toscan ne serait pas le propre fils de Françoise issu d’une liaison coupable. Quoiqu’il en soit cet enfant mourut à l’âge de 7 ans.
En 1674, une fois que Louis XIV a légitimé ses bâtards, Françoise Scarron vient vivre à la cour en tant que gouvernante des enfants de Sa Majesté et de la marquise de Montespan. Mais Françoise supporte de moins en moins les colères d’Athénaïs qui lui reproche de s’accaparer ses enfants et plus particulièrement le duc du Maine. En effet, Louis-Auguste, né en 1670 souffre d’un problème de jambes qui demande des soins particuliers et plusieurs traitements lourds. Louis XIV adore ce fils et prend régulièrement des nouvelles de sa santé. Il le confiera à plusieurs reprises à Françoise qui l’emmène faire des cures à Barèges. Par conséquent, le monarque passe de plus en plus de temps avec la gouvernante. Ce fils que Mme Scarron nomme « mon Mignon » finira par détester sa mère. En 1675, le roi titre Françoise marquise de Maintenon et lui assure un revenu confortable. Pour certains, à ce moment, Louis XIV commença à porter un grand intérêt à Françoise. En 1679, le roi prend une nouvelle maîtresse, Angélique de Fontanges. Bien que relation fût courte, elle sonna la fin du règne de la marquise de Montespan. L’année suivante, Françoise de Maintenon quitta son service auprès d’Athénaïs pour devenir dame d’atout de la dauphine Marie-Christine de Bavière. Elle essaya ensuite de rapprocher le roi de la reine Marie-Thérèse pour son Salut. Après la mort de celle-ci, la marquise de Maintenon épousa secrètement le roi dans la nuit du 9 au 10 octobre 1683. Françoise s’intéressa de très près à toutes les affaires politiques et militaires du royaume. Si elle s’occupe su Salut du souverain, elle s’inquiète également de celui des membres de sa famille. Ainsi, elle enlève à son cousin protestant Philippe de Villette, sa fille, Marthe-Marguerite pour lui donner une éducation catholique. Françoise la mariera en 1686 avec le comte de Caylus. Considérant son frère Charles et son épouse, incapables d’élever convenablement leur fille unique Françoise-Charlotte, Mme de Maintenon leur retire sa nièce et se charge de son éducation comme si elle était sa propre fille. Elle épousera en 1698 le duc du Noailles.
En 1686, elle crée avec le roi l’établissement de Saint-Cyr, qui accueillait les jeunes filles pauvres de la noblesse afin de les préparer à leur vie de femme, d’en faire de bonnes épouses. Cependant, les années passantes, les règles de Saint-Cyr se durciront et l’établissement prit des allures de véritable couvent. Quant à son mariage avec le roi, c’est un échec. Plus les années passeront et moins Louis et Françoise se supporteront ! Néanmoins, le roi ne peut se passer de son épouse morganatique qu’il appelle « Votre Solidité ». Mme de Maintenon trouva une fille en la personne de Marie-Adélaïde de Savoie qui épousait en 1696 le petit fils de Louis XIV, le duc de Bourgogne. La jeune fille finie par l’appeler « ma tante ». Hélas, l’âge avançant, la petite fille espiègle devint une jeune fille capricieuse aux dires de Françoise qui s’arrangeait toujours pour cacher les débordements de sa protégée à Louis XIV. En 1712, la variole emporta la duchesse de Bourgogne puis son époux. Louis XIV et la marquise de Maintenon éprouvèrent un vif chagrin, peut être le plus gros qu’ils n’avaient jamais eu tant ils étaient attachés à Marie-Adélaïde. Les dernières années sont celle d’un vieux couple. A la mort de roi en 1715, Françoise partie pour Saint-Cyr où elle mourut le 15 avril 1719.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Favorites de Louis XICelui qui est soupçonné d’avoir fait assassiner Agnès Sorel, maîtresse de son père ne prit pas de favorites officielles. Louis XI n’avait pas supporté le fait que sa mère Marie d’Anjou doive tolérer la maîtresse de Charles VII. Marié à Charlotte de Savoie en 1451, on suppose que Louis XI resta fidèle à son épouse et connu ses « amourettes » avant le mariage. La première fut Phélisé Regnard (v.1424-1474), fille d'Aymar Reynard seigneur de Saint Didier et veuve d’un écuyer, Jean Pic en 1452. Elle donna à Louis au moins deux filles : Guyette (?-1502) et Jeanne (1447-1519). Dépouillée de sa châtellenie de Beaumont en 1456, elle retrouva son bien grâce à Louis XI qu'elle conserva jusqu'à sa mort. Louis tomba ensuite très amoureux de Marguerite de Sassenge (?-1471), fille d’Henri de Sassenge et d’Antoinette de Saluces. Elle était également veuve de Amblard de Beaumont. Elle resta la grande passion de Louis durant deux ans et lui donna au moins une fille, Isabeau de Valois, qui fut légitimée. Louis XI prétendit être le père d'une certaine Marie de Valois (1449-1469). Selon les sources, elle serait la fille de Phélisé Regnard ou de Marguerite de Sassenge.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Corisande, favorite désinteressée d'Henri IV Diane née en Gascogne en 1555. Elle est la fille de Paul d’Andouins et de Marguerite de Cauna. La famille de Diane est riche et a des entrées à la cour. La petite fille se retrouve orpheline à l’âge de huit ans. Il et convenu qu’elle se mariera à l’âge légal avec Philibert, comte de Gramont. En attendant ses noces, Diane vit dans la famille de son fiancé. En 1567, à douze ans, la jeune fille épouse donc le comte qui vient d’en avoir quinze. De cette union naîtront deux enfants : -Antoine (1572-1643) -Catherine (1573-1627)
Le mariage de la comtesse n’est pas particulièrement heureux et elle se réfugie dans des romans. C’est ainsi que Diane se ferra appeler « la belle Corisande ». En 1580, Philibert meurt laissant une veuve de vingt-cinq ans. Diane se réfugie alors de plus en chez son amie Catherine de Bourbon, sœur de Henri de Navarre. C’est au cours de l’une de ces visites que la comtesse de Gramont rencontre Henri en 1582. Le prince tombe sous le charme de Diane mais la belle Corisande le ferra patienter jusqu’en 1583 avant de lui ouvrir son cœur. Henri découvre alors avec la comtesse l’amour qu’il n’a pu connaître avec Marguerite de Valois qu’il a épousé pour raisons politiques et religieuses. En 1589, Henri de Navarre devient roi de France, choisi par Henri III qui est décédé le 1er août. Diane vit très mal le changement qui s’opère dans la vie de son amant car celui-ci devient la cible de nombreuses femmes. Bientôt, Henri IV s’affiche avec la toute jeune Gabrielle d’Estrées dont on murmure qu’il est fou amoureux. La belle Corisande n’a désormais plus sa place auprès d’Henri. Elle assiste néanmoins à son couronnement avant de se retirer sur ses terres retrouver ses enfants et petits-enfants. Diane d’Andouins meurt au château d’Hagetmau en février 1621.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Anne de Rohan-Chabot, petite maîtresse de Louis XIV Née en 1648, elle est la fille d’Henri Chabot et de Marguerite, duchesse de Rohan. Anne-Julie passe pour une jeune fille vertueuse et pleine de sagesse ayant reçu une très bonne éducation. Elle épouse en 1663 François, prince de Soubise de douze ans son aîné à qui elle donne dix enfants : - Anne Marguerite (1664-1721) - Louis (1666-1689) - Constance Emilie ( 1667-après 1683) - Hercule Mériadec (1669-1749) - Alexandre Mériadec (1670-1687) - Henri Louis (1672-1693) - Emilie (1678-après 1694) - Eléonore Marie-Anne (1679-1753) - Maximilien Gaston Guy (1680-1706) - Frédéric Paul (1685-1685) En 1665, Anne de Rohan-Chabot est une jeune femme de 17 ans rousse avec des yeux en amande. Elle se fait remarquer par Louis XIV alors sous le charme de Françoise-Louise de la Vallière. Ne voulant pas que sa fille soit compromise, la duchesse Marguerite éloigna Anne de Sa Majesté le roi de France. Elle désirait en effet que sa fille soit toute dévouée à son époux et à ses enfants. Les rumeurs disant que le roi avait enfin mis dans son lit la princesse de Soubise éclatèrent en 1669 lors d'un séjour du roi à Chambord où Anne de Rohan-Chabot était présente. Mais devant la beauté de la marquise de Montespan, il était peu vraisemblable que la princesse de Soubise détrône la nouvelle favorite du roi-Soleil. La princesse mena une existence paisible entre son mari et des enfants qui naissaient presque à la suite les uns des autres.
Louis XIV revit la belle rousse à la fin de l'année 1673. Malgré six grossesses, Anne de Rohan-Chabot était toujours aussi belle grâce dit-on à un régime qu'elle s'était imposée à base uniquement de fruits, légumes et viandes bouillies. Son époux comprit bien vite que sa femme ne déplaisait point au roi et aurait alors fait tout pour la mettre dans le lit du souverain pour qu'il lui fasse un enfant. Cet homme voyait déjà toutes les faveurs et l’enrichissement que pouvait rapporter Anne si le roi en faisait sa maîtresse. En janvier 1674, la princesse de Soubise fut nommée dame du palais de la reine Marie-Thérèse, charge non négligeable, et accouchait le 26 juin de la même année d'un fils (qui devait mourir le 19 juillet 1749). Monsieur de Soubise reconnu cet enfant comme étant le sien mais reçu de la part du roi une grosse somme d'argent, peut être pour acheter son silence sur une affaire bien délicate. En effet, il apparu bientôt que cet enfant, Armand-Gaston (futur cardinal de Rohan et membre de l'académie française en 1703) ressemblait étrangement à Louis XIV. Selon certains, Monsieur de Soubise aurait désirait que son épouse accouche d'un enfant du roi pour pouvoir ensuite toucher une forte somme en échange de son silence car il est vrai que, Madame de Montespan alors maîtresse en titre aurait fait une bien belle scène à son royal amant si elle avait appris la chose !!! L’amourette du roi et d’Anne reprit vers 1675 date à laquelle Louis XIV avait dû renvoyer à regret Athénaïs de Montespan après les menaces de l'Eglise. Pourtant la princesse de Soubise qui au fond était une femme intéressée, sèche et calculatrice commençait à ennuyer le roi. Lorsque la marquise de Montespan regagna la faveur de Louis XIV en 1676, Anne de Rohan-Chabot fut mise définitivement de côté par le souverain. Madame de Soubise demeura néanmoins à la cour étant donné sa fonction auprès de la reine. Certains avancent le fait qu'elle représenta encore un danger pour la marquise de Montespan jusqu'au jour où elle perdit ses dents de devant après un accouchement, date à laquelle le roi "ne la regarda plus". Anne-Julie de Rohan-Chabot, princesse de Soubise décéda en 1709 à l'âge de 61 ans. Elle n'aurait pas résisté au grand hiver qui s’abattit cette année là sur la France. On ne put jamais prouver qu’Armand-Gaston était le fils illégitime de Louis XIV. Peut être était-il bien l’enfant de François de Soubise…les suppositions à l’époque allaient tellement vite en besogne !!! ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Agnès Sorel, passion de Charles VII Elle née vers 1422 dans une famille noble. Agnès était considérée comme une personne de grande beauté. En 1444, elle devient demoiselle d'honneur d'Isabelle, belle-sœur du roi Charles VII. L'année suivante, Agnès monte d'un rang en devenant demoiselle de la reine Marie d'Anjou. Le roi tomba sous son charme dès leur première rencontre. Agnès devint sa maîtresse alors qu'elle avait 13 ans de moins que lui ! Charles VII la couvre alors de bijoux, des robes et de châteaux. Celle qu'on appelait la "dame de beauté" donna trois filles à son amant : -Marie Marguerite (1444-1473) -Charlotte (1446-1477) -Jeanne (1448-1467)
La jeune femme mourut le 9 février 1450 lors de son dernier accouchement. Son enfant, une fille morte à la naissance, fut enterré avec elle. Le roi n'oublia jamais "son amour". Il prit toujours soin des filles qu'elle lui avait laissé. Des rumeurs d’empoisonnement coururent. On soupçonna le dauphin (futur Louis XI) d'avoir tué Agnès pour venger sa mère que le roi avait délaissé. Lorsque Charles VII mourut, il crut que son fils l'avait également empoisonné. Agnès Sorel fut la première maîtresse officielle en France.Bonne lecture à tous ceux qui aiment l'Histoire!!!! Ninnenne
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Les Favorites Royales Dim 2 Nov - 14:15 | |
| suite Favorites Royales - Françoise de Maintenon, l'épouse secrète du Soleil Françoise d’Aubigné née à Niort le 24 novembre 1635 à conciergerie du Palais de Justice. Son père, Constant d’Aubigné y est incarcéré pour le meurtre de sa première épouse et de son amant. Sa seconde femme, Jeanne de Cardillac lui a déjà donné deux fils : Constant (1629-1648) et Charles (1634-1703). Jeanne ayant obtenu le droit de rester auprès de son époux, elle met au monde son dernier enfant derrière les barreaux. Le bébé est baptisé Françoise en l’honneur de son parrain, François de la Rochefoucauld. La famille d’Aubigné est sans le sou et c’est la tante paternelle de Françoise, Louise-Arthémise épouse du seigneur de Villette, qui prend soin de la fillette à partir de 1638 jusqu’en 1643. C’est en elle que Françoise trouvera une véritable mère, Jeanne d’Aubigné n’aimant pas vraiment sa fille la considérant comme un poids dans sa vie déjà bien difficile. Françoise a 8 ans lorsque sa famille la reprend, Constant étant sorti de prison et s’étant mis en tête d’aller faire fortune en Guadeloupe. Une fois sur place, il abandonne vite femme et enfants pour retourner en France chercher des appuis financiers, son aventure aux Amériques se révélant un échec. En 1647, Jeanne et ses enfants sont de retour en France. C’est pour apprendre la mort de Constant. La famille de Françoise vit alors dans la misère. La fillette et son frère Charles en sont réduits à aller demander un peu de nourriture aux portes des couvents. Françoise n’oubliera jamais cette époque où elle se sentait humiliée sans cesse. En 1648, Louise-Arthèmise se propose de reprendre François ainsi que son frère aîné Constant, Charles ayant était placé comme page ailleurs. Chez les Villettes, Françoise est très proche du jeune Philippe tandis que sa tante la considère comme son cinquième enfants. La mort tragique par noyade de Constant n’émut pas sa jeune sœur qui était peu attaché à ce frère qui semblait s’être attaché l’amour exclusif de leur mère. A la fin de l’année, Françoise est retirée à son nouveau foyer par Mme de Neuillant, mère de sa jeune marraine, Susanne de Baudéan (future maréchale de Navailles). Cette dernière s’offusque que Françoise soit dans une famille huguenote et compte en faire une bonne catholique. La jeune fille sera mise chez les ursulines de Niort quelques mois où elle trouva en la sœur Céleste une seconde mère qui parvint à la faire pencher du côté catholique quoiqu’on ne puisse dire que Françoise fut un jour tout à fait huguenote. Retirée ensuite du couvent, Françoise doit travailler telle une domestique pour sa fausse tante qui avare, l’habille en pauvrette et lui fait garder les oies. En 1650, Mme de Neuillant se rend à Paris pour préparer le mariage de Susanne. Elle y emmène Françoise pour la déposer aux ursulines de Paris afin qu’elle y termine son éducation religieuse. Au début de l’année 1651, Françoise rencontre Paul Scarron, un poète infirme qui, séduit par la jeune fille timide lui propose de la doter afin qu’elle rentre en religion ou de l’épouser ! Connaissant son avarice, ce n’est pas Mme de Neuillant qui procurerait à Françoise une dote pour se faire religieuse ou pour se marier. On pense que Françoise optera pour la première proposition de Scarron, elle préféra « l’épouser plutôt qu’un couvent ». Chose qui fut faite le 4 avril 1652 à Paris. Françoise d’Aubigné a alors 16 ans, Paul Scarron en compte presque 42 ! Pour l’occasion, on est parvenu à retrouver Jeanne d’Aubigné qui signa une procuration pour le mariage de sa fille…auquel elle ne vint pas. On perd ensuite toute trace de la mère de Françoise qui passe pour être décédée peu après.
Chez Scarron, des personnes de hauts rangs se fréquentent. Françoise tient ainsi salon et apprend à plaisir à travers sa conversation. Elle ne répond pas aux quelques billets galants qu’elle reçoit mais elle est ainsi assurée d’avoir un avenir après la mort de Scarron en formant un réseau de connaissance autour de sa personne. En effet, viennent chez Scarron la haute société : le maréchal d’Albret, le marquis de Villarceaux, les Richelieu….Françoise y fait bientôt la connaissance de Ninon de Lenclos qui passe pour avoir eu dans son lit tous les gentilshommes de Paris. Le 6 octobre 1660, Paul Scarron meurt, laissant son épouse de 25 ans dans la misère. Françoise, couverte de dettes voit ses bien saisis et doit se retirer au couvent des Hospitalière. Elle bénéficie d’une faible pension accordée par Anne d’Autriche grâce à l’appuie de ses amies rencontré à l’hôtel d’Albret, Mmes d’Heudicourt et de Montespan. Désormais veuve, Françoise n’a plus que sa bonne réputation comme bien. Mariée à un homme malade et vieux, elle ne l’a jamais humilié ou trompé, ce qui lui apporte l’estime de tous. Elle rend service à tout le monde et ne demande jamais rien. Cependant, maintenant que Scarron est mort, Françoise répond plus favorable aux attentes du marquis de Villarceaux : il est probable qu’elle fut sa maîtresse de 1661 à 1663. En 1668, Françoise fait ses premiers pas à la cour lors d’une fête à Versailles à laquelle Athénaïs de Montespan l’a invité. Cette année là justement, Françoise prend en charge la petite Louise d’Heudicourt. Son entourage peut voir combien Mme Scarron s’occupe des enfants avec tendresse et dévouement. Ainsi, en 1669, Mme de Montespan demande à Françoise de bien vouloir prendre soin secrètement de l’enfant qu’elle à mis au monde en mars et dont le père se trouve être Louis XIV !Françoise accueille bientôt un second bébé de la marquise, un fils, en mars 1670. Elle élève les enfants illégitimes du roi comme si ils avaient étaient les siens se faisant le plus discrète possible pour ne pas attirer l’attention. Même ses amis ignorent ses activités au service du roi. A partir de 1672, date à laquelle Mme de Montespan donne un troisième enfant au roi, les bâtards de Louis XIV sont réunis dans une maison à Vaugivard. Pour éloigner les soupçons, Françoise continu à prendre avec elle la petite Louise d’Heudicourt ainsi qu’un petit garçon prénommé Toscan. Ce dernier serait un fils illégitime de son frère Charles bien que certains historiens se demandent si Toscan ne serait pas le propre fils de Françoise issu d’une liaison coupable. Quoiqu’il en soit cet enfant mourut à l’âge de 7 ans.
En 1674, une fois que Louis XIV a légitimé ses bâtards, Françoise Scarron vient vivre à la cour en tant que gouvernante des enfants de Sa Majesté et de la marquise de Montespan. Mais Françoise supporte de moins en moins les colères d’Athénaïs qui lui reproche de s’accaparer ses enfants et plus particulièrement le duc du Maine. En effet, Louis-Auguste, né en 1670 souffre d’un problème de jambes qui demande des soins particuliers et plusieurs traitements lourds. Louis XIV adore ce fils et prend régulièrement des nouvelles de sa santé. Il le confiera à plusieurs reprises à Françoise qui l’emmène faire des cures à Barèges. Par conséquent, le monarque passe de plus en plus de temps avec la gouvernante. Ce fils que Mme Scarron nomme « mon Mignon » finira par détester sa mère. En 1675, le roi titre Françoise marquise de Maintenon et lui assure un revenu confortable. Pour certains, à ce moment, Louis XIV commença à porter un grand intérêt à Françoise. En 1679, le roi prend une nouvelle maîtresse, Angélique de Fontanges. Bien que relation fût courte, elle sonna la fin du règne de la marquise de Montespan. L’année suivante, Françoise de Maintenon quitta son service auprès d’Athénaïs pour devenir dame d’atout de la dauphine Marie-Christine de Bavière. Elle essaya ensuite de rapprocher le roi de la reine Marie-Thérèse pour son Salut. Après la mort de celle-ci, la marquise de Maintenon épousa secrètement le roi dans la nuit du 9 au 10 octobre 1683. Françoise s’intéressa de très près à toutes les affaires politiques et militaires du royaume. Si elle s’occupe su Salut du souverain, elle s’inquiète également de celui des membres de sa famille. Ainsi, elle enlève à son cousin protestant Philippe de Villette, sa fille, Marthe-Marguerite pour lui donner une éducation catholique. Françoise la mariera en 1686 avec le comte de Caylus. Considérant son frère Charles et son épouse, incapables d’élever convenablement leur fille unique Françoise-Charlotte, Mme de Maintenon leur retire sa nièce et se charge de son éducation comme si elle était sa propre fille. Elle épousera en 1698 le duc du Noailles.
En 1686, elle crée avec le roi l’établissement de Saint-Cyr, qui accueillait les jeunes filles pauvres de la noblesse afin de les préparer à leur vie de femme, d’en faire de bonnes épouses. Cependant, les années passantes, les règles de Saint-Cyr se durciront et l’établissement prit des allures de véritable couvent. Quant à son mariage avec le roi, c’est un échec. Plus les années passeront et moins Louis et Françoise se supporteront ! Néanmoins, le roi ne peut se passer de son épouse morganatique qu’il appelle « Votre Solidité ». Mme de Maintenon trouva une fille en la personne de Marie-Adélaïde de Savoie qui épousait en 1696 le petit fils de Louis XIV, le duc de Bourgogne. La jeune fille finie par l’appeler « ma tante ». Hélas, l’âge avançant, la petite fille espiègle devint une jeune fille capricieuse aux dires de Françoise qui s’arrangeait toujours pour cacher les débordements de sa protégée à Louis XIV. En 1712, la variole emporta la duchesse de Bourgogne puis son époux. Louis XIV et la marquise de Maintenon éprouvèrent un vif chagrin, peut être le plus gros qu’ils n’avaient jamais eu tant ils étaient attachés à Marie-Adélaïde. Les dernières années sont celle d’un vieux couple. A la mort de roi en 1715, Françoise partie pour Saint-Cyr où elle mourut le 15 avril 1719.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Favorites de Louis XICelui qui est soupçonné d’avoir fait assassiner Agnès Sorel, maîtresse de son père ne prit pas de favorites officielles. Louis XI n’avait pas supporté le fait que sa mère Marie d’Anjou doive tolérer la maîtresse de Charles VII. Marié à Charlotte de Savoie en 1451, on suppose que Louis XI resta fidèle à son épouse et connu ses « amourettes » avant le mariage. La première fut Phélisé Regnard (v.1424-1474), fille d'Aymar Reynard seigneur de Saint Didier et veuve d’un écuyer, Jean Pic en 1452. Elle donna à Louis au moins deux filles : Guyette (?-1502) et Jeanne (1447-1519). Dépouillée de sa châtellenie de Beaumont en 1456, elle retrouva son bien grâce à Louis XI qu'elle conserva jusqu'à sa mort. Louis tomba ensuite très amoureux de Marguerite de Sassenge (?-1471), fille d’Henri de Sassenge et d’Antoinette de Saluces. Elle était également veuve de Amblard de Beaumont. Elle resta la grande passion de Louis durant deux ans et lui donna au moins une fille, Isabeau de Valois, qui fut légitimée. Louis XI prétendit être le père d'une certaine Marie de Valois (1449-1469). Selon les sources, elle serait la fille de Phélisé Regnard ou de Marguerite de Sassenge.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Corisande, favorite désinteressée d'Henri IV Diane née en Gascogne en 1555. Elle est la fille de Paul d’Andouins et de Marguerite de Cauna. La famille de Diane est riche et a des entrées à la cour. La petite fille se retrouve orpheline à l’âge de huit ans. Il et convenu qu’elle se mariera à l’âge légal avec Philibert, comte de Gramont. En attendant ses noces, Diane vit dans la famille de son fiancé. En 1567, à douze ans, la jeune fille épouse donc le comte qui vient d’en avoir quinze. De cette union naîtront deux enfants : -Antoine (1572-1643) -Catherine (1573-1627)
Le mariage de la comtesse n’est pas particulièrement heureux et elle se réfugie dans des romans. C’est ainsi que Diane se ferra appeler « la belle Corisande ». En 1580, Philibert meurt laissant une veuve de vingt-cinq ans. Diane se réfugie alors de plus en chez son amie Catherine de Bourbon, sœur de Henri de Navarre. C’est au cours de l’une de ces visites que la comtesse de Gramont rencontre Henri en 1582. Le prince tombe sous le charme de Diane mais la belle Corisande le ferra patienter jusqu’en 1583 avant de lui ouvrir son cœur. Henri découvre alors avec la comtesse l’amour qu’il n’a pu connaître avec Marguerite de Valois qu’il a épousé pour raisons politiques et religieuses. En 1589, Henri de Navarre devient roi de France, choisi par Henri III qui est décédé le 1er août. Diane vit très mal le changement qui s’opère dans la vie de son amant car celui-ci devient la cible de nombreuses femmes. Bientôt, Henri IV s’affiche avec la toute jeune Gabrielle d’Estrées dont on murmure qu’il est fou amoureux. La belle Corisande n’a désormais plus sa place auprès d’Henri. Elle assiste néanmoins à son couronnement avant de se retirer sur ses terres retrouver ses enfants et petits-enfants. Diane d’Andouins meurt au château d’Hagetmau en février 1621.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Anne de Rohan-Chabot, petite maîtresse de Louis XIV Née en 1648, elle est la fille d’Henri Chabot et de Marguerite, duchesse de Rohan. Anne-Julie passe pour une jeune fille vertueuse et pleine de sagesse ayant reçu une très bonne éducation. Elle épouse en 1663 François, prince de Soubise de douze ans son aîné à qui elle donne dix enfants : - Anne Marguerite (1664-1721) - Louis (1666-1689) - Constance Emilie ( 1667-après 1683) - Hercule Mériadec (1669-1749) - Alexandre Mériadec (1670-1687) - Henri Louis (1672-1693) - Emilie (1678-après 1694) - Eléonore Marie-Anne (1679-1753) - Maximilien Gaston Guy (1680-1706) - Frédéric Paul (1685-1685) En 1665, Anne de Rohan-Chabot est une jeune femme de 17 ans rousse avec des yeux en amande. Elle se fait remarquer par Louis XIV alors sous le charme de Françoise-Louise de la Vallière. Ne voulant pas que sa fille soit compromise, la duchesse Marguerite éloigna Anne de Sa Majesté le roi de France. Elle désirait en effet que sa fille soit toute dévouée à son époux et à ses enfants. Les rumeurs disant que le roi avait enfin mis dans son lit la princesse de Soubise éclatèrent en 1669 lors d'un séjour du roi à Chambord où Anne de Rohan-Chabot était présente. Mais devant la beauté de la marquise de Montespan, il était peu vraisemblable que la princesse de Soubise détrône la nouvelle favorite du roi-Soleil. La princesse mena une existence paisible entre son mari et des enfants qui naissaient presque à la suite les uns des autres.
Louis XIV revit la belle rousse à la fin de l'année 1673. Malgré six grossesses, Anne de Rohan-Chabot était toujours aussi belle grâce dit-on à un régime qu'elle s'était imposée à base uniquement de fruits, légumes et viandes bouillies. Son époux comprit bien vite que sa femme ne déplaisait point au roi et aurait alors fait tout pour la mettre dans le lit du souverain pour qu'il lui fasse un enfant. Cet homme voyait déjà toutes les faveurs et l’enrichissement que pouvait rapporter Anne si le roi en faisait sa maîtresse. En janvier 1674, la princesse de Soubise fut nommée dame du palais de la reine Marie-Thérèse, charge non négligeable, et accouchait le 26 juin de la même année d'un fils (qui devait mourir le 19 juillet 1749). Monsieur de Soubise reconnu cet enfant comme étant le sien mais reçu de la part du roi une grosse somme d'argent, peut être pour acheter son silence sur une affaire bien délicate. En effet, il apparu bientôt que cet enfant, Armand-Gaston (futur cardinal de Rohan et membre de l'académie française en 1703) ressemblait étrangement à Louis XIV. Selon certains, Monsieur de Soubise aurait désirait que son épouse accouche d'un enfant du roi pour pouvoir ensuite toucher une forte somme en échange de son silence car il est vrai que, Madame de Montespan alors maîtresse en titre aurait fait une bien belle scène à son royal amant si elle avait appris la chose !!! L’amourette du roi et d’Anne reprit vers 1675 date à laquelle Louis XIV avait dû renvoyer à regret Athénaïs de Montespan après les menaces de l'Eglise. Pourtant la princesse de Soubise qui au fond était une femme intéressée, sèche et calculatrice commençait à ennuyer le roi. Lorsque la marquise de Montespan regagna la faveur de Louis XIV en 1676, Anne de Rohan-Chabot fut mise définitivement de côté par le souverain. Madame de Soubise demeura néanmoins à la cour étant donné sa fonction auprès de la reine. Certains avancent le fait qu'elle représenta encore un danger pour la marquise de Montespan jusqu'au jour où elle perdit ses dents de devant après un accouchement, date à laquelle le roi "ne la regarda plus". Anne-Julie de Rohan-Chabot, princesse de Soubise décéda en 1709 à l'âge de 61 ans. Elle n'aurait pas résisté au grand hiver qui s’abattit cette année là sur la France. On ne put jamais prouver qu’Armand-Gaston était le fils illégitime de Louis XIV. Peut être était-il bien l’enfant de François de Soubise…les suppositions à l’époque allaient tellement vite en besogne !!! ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Agnès Sorel, passion de Charles VII Elle née vers 1422 dans une famille noble. Agnès était considérée comme une personne de grande beauté. En 1444, elle devient demoiselle d'honneur d'Isabelle, belle-sœur du roi Charles VII. L'année suivante, Agnès monte d'un rang en devenant demoiselle de la reine Marie d'Anjou. Le roi tomba sous son charme dès leur première rencontre. Agnès devint sa maîtresse alors qu'elle avait 13 ans de moins que lui ! Charles VII la couvre alors de bijoux, des robes et de châteaux. Celle qu'on appelait la "dame de beauté" donna trois filles à son amant : -Marie Marguerite (1444-1473) -Charlotte (1446-1477) -Jeanne (1448-1467)
La jeune femme mourut le 9 février 1450 lors de son dernier accouchement. Son enfant, une fille morte à la naissance, fut enterré avec elle. Le roi n'oublia jamais "son amour". Il prit toujours soin des filles qu'elle lui avait laissé. Des rumeurs d’empoisonnement coururent. On soupçonna le dauphin (futur Louis XI) d'avoir tué Agnès pour venger sa mère que le roi avait délaissé. Lorsque Charles VII mourut, il crut que son fils l'avait également empoisonné. Agnès Sorel fut la première maîtresse officielle en France.Bonne lecture à tous ceux qui aiment l'Histoire!!!! Ninnenne
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