Costumes traditionnels et folkloriques - Le Kimono - 2-
Le kimono des hommes
Alors qu'il faut une dizaine d'accessoires pour s'habiller dans un kimono de femme, les ensembles masculins sont plus dépouillés, comportant un maximum de cinq accessoires (sans compter les chaussettes tabi et sandales zori).
[size=16][/size]
Tabi et zori
De nos jours, les principales différences entre les kimonos féminins et masculins sont les motifs et la couleur. Un kimono d'homme est sombre et, le plus souvent, d'une seule couleur : noir, bleu indigo, vert foncé, parfois marron. Les motifs, s'il y en a, sont subtils, et se trouvent plutôt sur les kimonos informels.
[size=16][/size]
Ces derniers peuvent être de couleur plus vive aussi : violet, vert et bleu plus clairs. Les lutteurs de sumo portent parfois des couleurs très vives, comme rose fuchsia. Dans sa forme, le kimono homme se différencie par l'attache des manches, les manches des hommes sont presque totalement reliées au reste du kimono et fermé , alors celles des femmes sont largement ouvertes et très détachées.
[size=16][/size]
Le kimono le plus formel pour un homme est de soie noire, avec cinq kamon (un dans le dos, un au dos de chaque manche et un sur chaque côté de la poitrine) . Puis par ordre, le nombre de kamon fait un kimono un peu moins formel: trois kamon (sur le dos et poitrine) , un kamon (sur le dos).
Un homme peut rendre presque n'importe quel ensemble plus formel en portant un hakamaou haori (veste courte).
Accessoires et vêtements associés au kimono
- Zori : Sandales couvertes de tissu, de cuir, ou de paille tissée. Les zori peuvent être très élaborés, ou très simples. Ils sont portés par les hommes, femmes et enfants.
[size=16][/size]
Zoris
- Geta : Sandales de bois portées en été, on les voit surtout avec des yukata. Les geishas portent un style légèrement différent et plus formel.
[size=16][/size]
Geta
- Tabi : Chaussettes qui montent jusqu'aux chevilles, avec le gros orteil séparé des autres. Ils sont portés avec les sandales traditionnelles.
[size=16][/size]
Tabi
- Waraji : Sandales de paille tissée. Portés par les moines.
[size=16][/size]
Waraji
- Hakama : Vêtement couvrant le bas du corps, très ample, porté traditionnellement par les hommes, les femmes le réservant à certaines cérémonies (ou, anciennement, aux voyages à cheval). Le hakama peut prendre deux formes : celui d'un pantalon (avec une séparation entre les jambes) ou celui d'une jupe. Il est porté par dessus un kimono. Traditionnellement, les samouraïs (hommes et femmes) portaient les hakama de type pantalon, tandis que ceux de type jupe étaient plutôt portés par les moines et les hommes âgés.
[size=16][/size]
hakama
De nos jours, le hakama est utilisé dans certains arts martiaux. Un hakama a plusieurs plis, un koshiita - partie renforcée au milieu dos, et des himo - lanières. Les hakama ont plusieurs niveaux de formalité, d'après leur couleur et motif. Les ensembles masculins les plus formels comportent souvent le hakama, alors que ce n'est pas le cas pour les ensembles féminins.
- Haori : Veste qui tombe aux hanches ou jusqu'aux genoux, et qui ajoute un peu de formalité, mais n'est pas portée par les femmes dans leurs ensembles les plus formels. À l'origine le haori était porté seulement par les hommes, jusqu'à la période Meiji, où il a été adopté par les femmes. Les haori féminins sont plus longs que ceux des hommes.
[size=16][/size]
Haori et kimono informels des années 1920
- Haori-himo : Corde tissée qui ferme lehaori. Les plus formels sont blancs.
- Obi : Sorte de ceinture large et très longue, faite de tissu. Les obi des hommes mesurent environ 8 cm en largeur, alors que ceux des femmes font au moins 12 cm jusqu'à30 cm de largeur, la moyenne étant 15 cm. Comme les kimono, les obis sont choisis pour la formalité (ou non) d'un événement.
[size=16][/size]
Costumes traditionnels et folkloriques - Le Kimono -
Le kimono ( de kiru et mono, littéralement « chose que l'on porte sur soi ») est le vêtement traditionnel japonais. Il est souvent confondu, à tort, avec les vêtements d'entraînement des arts martiaux (keikogi, judogi, karategi). Avant l'introduction des vêtements occidentaux au Japon, le terme kimono désignait tous les types de vêtements ; de nos jours il se réfère à la robe traditionnelle japonaise, de forme T, portée essentiellement pour les grandes occasions.
Le kimono descend du kosode, un vêtement utilisé auparavant comme sous-vêtement. Il est formé de rectangles de tissus pliés et cousus, mais jamais recoupés ; il est rectiligne, tombant jusqu'aux pieds ou chevilles, suivant la formalité de l'ensemble et la personne qui le porte. Sa particularité consiste dans ses manches très longues, pouvant aller jusqu'au sol pour les kimonos des jeunes femmes (furisode). Le kimono se porte toujours côté gauche sur côté droit : d'une part cela permettait de cacher une arme (tanto), d'autre part, les morts sont habillés en croisant dans le sens inverse . Il est tenu en place par une large ceinture nouée dans le dos, appelée obi.
Jeune femme en furisode, 1936
Un kimono neuf est particulièrement onéreux, son prix pouvant s’élever à plusieurs milliers d'euros, et le porter est particulièrement compliqué. De nos jours, le kimono est surtout connu par le biais du jour des vingt ans (seijin shiki ), où les jeunes Japonaises portent un furisode pour la photo traditionnelle. Parmi les plus chers, le furisode porté pour cette fête est souvent loué pour l'occasion. Un usage plus courant du kimono est réservé aux membres de la « très grande bourgeoisie », qui peuvent s'offrir les différents kimonos correspondant aux phases de la vie (jeunesse, âge mur, etc.) et parfois aux saisons. Cependant, ces dernières années ont vu naître un engouement pour les kimonos d'occasion ou sa version simplifiée le yukata.
Le kimono se nomme aussi gofuku , (littéralement le vêtement des Wus), les premiers kimonos ont été largement influencés par les vêtements traditionnel des Hans, connus aujourd'hui sous le nom de hanfu ( kanfuku ). L'établissement d'ambassades en Chine a favorisé l'adoption par le Japon de nombreuses traditions chinoises depuis le début du Vesiècle.
Obi
Cependant, c'est surtout au cours du VIIIe siècle que la mode chinoise devient populaire au Japon, notamment avec l'adoption du décolleté féminin. Au cours de la période Heian au Japon (794-1192), le kimono devient très stylisé. Puis, pendant la période Muromachi (1392-1573), le "Kosode", un kimono d'une seule pièce anciennement considéré comme un sous-vêtement, a commencé à être utilisé sans le pantalon hakama que l'on mettait par-dessus. À la période Edo (1603-1867), les manches sont devenues plus longues, spécialement pour les jeunes filles, le "Obi" est devenu plus répandu dans de nombreux style suivant les modes. Depuis lors, la forme basique du kimono, tant chez la femme que chez l'homme, n'a presque plus évolué, ceux réalisé avec talent dans des matériaux précieux sont considérés comme des oeuvres d'art.
Kosode
Le Kimono, en tant que vêtement professionnel, a été maintenant remplacé par le costume occidental comme vêtement de tous les jours. Après un édit de l'empereur Meiji, les policiers, les agent des transports publics et les professeurs ont adopté la tenue occidentale. Ces vêtements ont ensuite été adoptés par l'armée et les écoles. Après le tremblement de terre de Kanto en 1923, les personnes portant des kimono ont souvent été victime de vol à la tire.
L'association des fabricants de vêtement pour les femmes et les enfants a promu les vêtements occidentaux. Entre 1920 et 1930, l'habit de marin a remplacé le port duhakama à l'école. L'incendie de l'entrepôt de Nihonbashi à Shirokiya en 1923 est parfois considéré comme le catalyseur du déclin du port du kimono en vêtement de tous les jours (même si cela est probablement un mythe urbain).
Hakama
L'uniforme national, le Kokumin-fuku, un vêtement occidental, a été rendu obligatoire pour les hommes en 1940. Aujourd'hui, les japonais portent couramment des vêtement occidentaux, bien que la tradition du kimono reste ancrée dans la culture, déclinée dans sa version simplifiée très usitée, le Yukata.
Le kimono des femmes
Le choix d'un kimono est très important ; le vêtement ayant tout une symbolique et la façon de le porter comportant des messages sociaux qui peuvent être très précis. Tout d'abord, une femme choisit le kimono suivant son statut marital, son âge et la formalité de l'événement. En ordre descendant de formalité :
- Kurotomesode : kimono noir avec des motifs seulement en dessous de la taille. Lekurotomesode est le kimono le plus formel pour les femmes mariées. Il est porté aux mariages par les mères des mariés. Un kurotomesode a cinq kamon (blasons de famille) : un sur le dos de chaque manche, un au milieu du dos, et un sur le devant de chaque épaule.
kurotomesode
-F urisode : furisode se traduit littéralement par manches flottantes — en moyenne, les manches d'un furisode mesurent entre 100 et 110 centimètres de long. Le furisode est lekimono le plus formel pour les femmes célibataires (non mariées). Les motifs couvrent le haut et le bas du vêtement ; c'est ce kimono qui est porté au seijin shiki, ainsi qu'aux mariages, par les jeunes femmes de la famille des mariés.
Furisode
- Irotomesode : ressemble au kurotomesode, mais en une couleur (non noir). Comme lekurotomesode, les motifs se trouvent seulement en dessous de la taille. Un irotomesodeest légèrement moins formel qu'un kurotomesode ; il est porté aux mariages par les femmes mariées de la famille des mariés. Un irotomesode peut avoir trois ou cinq kamon.
Irotomesode
- Homongi : se traduit littéralement « vêtement de visite ». Caractérisé par des motifs continus sur les épaules et manches, ainsi qu'en dessous de la taille, un homongi est un peu plus formel que son cousin le tsukesage. Le homongi peut être porté par les femmes mariées et célibataires ; ce sont souvent les amies de la mariée qui le porteront aux mariages. Un homongi peut aussi servir aux sorties formelles, telles des galas.
Homongi
- Tsukesage : un tsukesage a des motifs plus modestes et qui sont moins continus que ceux des homongi. Il peut être porté par les femmes mariées et célibataires.
Tsukesage
- Iromuji : kimono d'une seule couleur, qui peut être porté par les femmes mariées et célibataires. Il est surtout porté pour le chanoyu, cérémonie du thé. La soie peut être un jacquard (rinzu), mais n'a pas de motifs coloriés.
Iromuji
- Komon : petit motif. Il s'agit d'un kimono avec un motif répétitif. Ce kimono est assez informel, et peut être porté en ville, ou rendu plus formel avec un joli obi pour manger au restaurant. Les femmes mariées et célibataires peuvent le porter.
Komon
- Edo komon : un type de komon caractérisé par de minuscules points qui forment des motifs. La technique de teinture edo komon a ses origines dans les samouraï de la période Edo. Un edo komon est aussi formel qu'un iromuji ; quand il comporte des kamon (un seulkamon étant le plus courant, mais il en existe avec trois), il peut être porté aux mêmes événements qu'un tsukesage ou houmongi.
Edo Komon
- Yukata : vêtement informel, sans doublure, fait de coton habituellement, mais aussi de lin ou de chanvre. Les yukata sont portés en été, aux festivals, par femmes, hommes et enfants. Ils sont également portés aux onsen (bains chauds), où ils sont souvent fournis par l'établissement, on parle alors de yukatabira.
Yukata
Savoir endosser le vêtement traditionnel fait partie de la bonne éducation d'une femme, même si, dans le mode de vie actuel, elle a peu l'occasion de le porter. L'enseignement de cet art est en plein essor et les établissements spécialisés prolifèrent. A la fin de chaque session, l'école organise une fête en l'honneur des lauréates. Celles-ci reçoivent alors un diplôme dûment avalisé par les autorités.
Costumes traditionnels et folkloriques - Le Pagne -
Le pagne est une pièce de tissu ou de matière végétale tressée généralement rectangulaire, avec laquelle une personne couvre son corps des hanches jusqu'aux cuisses.
Il est généralement composé d'une seule pièce, ou d'une pièce et d'une ceinture. Il peut être simple, coloré, imprimé, brodé ou décoré de diverses manières. Certains pagnes pouvaient être en tissu plissé pour leur partie inférieure, ou accompagnés de bijoux ou pièces d'étoffe décoratives.
Selon les époques, les cultures et les âges de la vie, le pagne est mixte ou tantôt porté par les hommes, par les femmes, dehors, ou à l’intérieur. C'est l'un des vêtements de tissu les plus simples que l'homme ait créé et porté. Il est encore couramment utilisé, notamment dans les régions chaudes. Quelques créateurs de mode et artistes s'en inspirent.
Le pagne est un vêtement ou une parure parmi les plus anciens
Son origine est inconnue, mais il semble avoir été porté comme vêtement, parure ou en surplus au-dessus d'autres vêtements depuis très longtemps et sur tous les continents.
Il est toujours porté de nos jours dans plusieurs pays d'Afrique, d'Amérique tropicale et d'Océanie.
Il existe des centaines de sortes de pagnes différents selon l'âge et les activités, ainsi que pour l'intimité.
Le pagne blanc de la mariée, chez certaines ethnies africaines attachant une grande importance à la virginité, devait être taché de sang le lendemain de la nuit de noce pour prouver la virginité de la mariée. Il était ostensiblement promené dans les rues jusqu'à la concession du mari afin de montrer à sa famille que la mariée était réellement vierge, mais l'on sait que le sang d'une volaille pouvait aussi être utilisé pour faire passer la mariée pour vierge, ou si l'hymen ne saignait pas.
« Pagnes mortuaires » ; spécifiquement décorés, pour accompagner le défunt dans l'au-delà, chez de nombreuses ethnies d'Afrique, d'Asie du Sud-Est ou de Madagascar, les individus devant, dans certaines cultures préparer ou acheter ce pagne, ou en prévoir plusieurs au long de leur vie en Afrique chez les Manjaques. Les motifs de ces pagnes peuvent par exemple raconter la vie du défunt, décrire les rites et cérémonies du village ou décrire l'enterrement du mort.
De très nombreuses sortes de pagne co-existent en Afrique, fabriqués avec les matériaux de la forêt ; en écorce battue ornée de motifs M'buti par les Pygmées au Zaïre, aux tissus les plus riches et complexes inspirés des techniques indonésiennes, en passant par les pagnes colorés des masaï et les pagnes courts et affriolants réservés à l'intimité dans l'Ouest et centre-ouest du continent.
On appelle pagne ou pagne wax les tissus imprimés utilisés notamment en Afrique de l'Ouest, jusqu'en République démocratique du Congo, et dont la technique s'inspire des Batiks Javanais, réalisés avec des cires hydrophobes (Wax signifie « cire »). La création et le tissage de ces pagnes ont donné lieu à une véritable industrie, semi-artisanale pour le vrai pagne Wax (il existe des versions imprimées de faux-wax) très dynamique en Côte d'Ivoire notamment. Les motifs, parfois humoristiques ou populaires (images de héros de série télévisé, formules chocs…) en sont dessinés par des artistes burkinabés, maliens, ivoiriens principalement. Il y a aussi les pagnes kitas en Côte d'Ivoire et au Ghana.
En Polynésie, On appelle tapa les vêtements en forme de pagne décrits par les navigateurs européens du XIXe siècle constitués d'écorce ou de fibres végétales battues, utilisés en Polynésie (ex : sud du Vanuatu, îles Salomon et littoraux, N-W de la Nouvelle-Guinée…).
Le pareo est un pagne long, constitué d'une étoffe légère porté comme un pagne, ou noué au-dessus des seins ou éventuellement au-dessus de l'épaule ou derrière le cou. Son usage s'est répandu dans le monde comme vêtement d'intérieur et de vacances, évoquant par leur forme et motifs (fleurs, végétaux…) les images paradisiaques de Tahiti, des vahinés… De nombreux créateurs de la Haute-couture s'en sont inspirés, pour les robes de soirées notamment.
Le pagne long
On appelle également « pagne » tout vêtement long qui donne l’apparence d’une jupe longue quand il est porté, mais qui n’est constitué que d’une seule pièce de tissu rectangulaire démunie de système de fermeture (il tient par le fait que le tissu soit replié plusieurs fois sur lui-même à la ceinture, ou par un nœud). L’absence de couture permet une grande liberté de mouvement.
Par exemple au Mali (où le pagne bogolan est dessiné et porté par les femmes), il couvre le corps du nombril aux chevilles, donc s'arrêtant aux pieds. Il est traditionnellement constitué de sept bandes de coton cousues entre elles (Le : taafe en bamanan). Il est enroulé autour du corps, le côté droit attaché sur le côté gauche. La décoration, divisée en cinq parties, a un sens symbolique :
- La bordure supérieure (fini siri (attacher) bolo, ou finitayoro), parfois plus solide, sert à nouer le pagne.- Le bord droit (sokonon bolo ; so signifiant : la maison, et konon dedans/à l'intérieur, et bolo : main/ limite) n’est plus visible une fois le pagne noué, alors que la bordure gauche (kenema (dehors) bolo) est apparente.- La bordure du bas (duguma bolo ou senkorola (duguma signifiant la terre/le sol, etsen le pied, Korola signifiant auprès de) est une bande décorative comportant des motifs associés à ceux du panneau principal central, finin ba (ba désignant la grand-mère, et finin l'étoffe).
Les motifs dessinés sur les pagnes en bogolan et leurs positions respectives symbolisent ou évoquent des récits d'événements réels ou mythiques. Les motifs, qui peuvent avoir plusieurs sens, portent des noms et ils protègent la femme qui porte lepagne. Ce sont souvent des stylisations d’empreintes d'homme ou d’un animal. Chez les Bambaras, les traces laissées sur le sol étaient réputées contenir une partie de la personne.
- Certains motifs sont créés à l’occasion d’un événement, et caractéristiques d’une ethnie ou d’une région et d’une époque.- Différents pagnes sont portés selon le moment de la vie d'épouse ou de mère.- Un motif différent peut marquer les angles du pagne.
La technique du Bogolan au Mali a été dans les années 1980 appropriée et transformée par des artistes maliens, sénégalais ou du Burkina Faso (ex : groupe malien Bogolan kasobané) qui dessinent sur des pièces de tissus.
Au sein du groupe ethnique des Kuba, les hommes tissent les pagnes, mais ce sont les femmes qui les décorent au moyen d'appliqués, de broderies et en ajourant le tissu.
Le pagne court
Il existe de nombreuses sortes de pagnes courts, dont en fibre, écorces battues, voire en simple ceinture de plumes chez certaines ethnies de la forêt sud-américaine.
Au Sénégal, le bethio, dit « Petit Pagne » (Bekou-soukar, tame thiere, keyitoukeur gui en wolof) est un vêtement, parfois ajouré, très lié à la séduction et à l’érotisme en Afrique, qui peut être porté avec un ou plusieurs collier(s) de perles autour des hanches (Dial Dialy est le collier porté par les femmes, Bine Bine étant celui porté par les jeunes filles, mot qui signifie aussi « doucement » en wolof) autour de la taille pour notamment mettre en valeur le corps dans certaines danses aux déhanchements évocateurs.
Ce vêtement a également été approprié par des artistes et créateurs, évoquant d’un certain point de vue le phénomène de la mini-jupe ou plutôt de la lingerie de séduction (charme ou sexy) en Occident, car porté à l’intérieur et dans l’intimité.
Le paréo survit comme vêtement de plage, le temps des vacances, mais le modèle occidental a fait reculer le port du pagne dans de nombreux pays, et chez les immigrés des pays riches.
Quelques artistes ou praticiens de la mode tentent périodiquement de relancer l'intérêt du public pour les aspects pratiques et confortables de diverses sortes de pagnes, avec l'aide des autorités locales parfois, avec par exemple une Fête du pagne de trois jours créée à Douala en juin 2005, pour relancer le port du pagne, « booster la créativité des couturiers et tailleurs », mais aussi « orienter la création vers des lignes et un esprit plus contemporains » des vêtements traditionnels.
Ninnenne