"Tu seras un homme mon fils" Rudyard Kipling
Tu seras un Homme, mon fils
Voici le célèbre poème “If-” de Rudyard Kipling (1910) traduit de l'anglais par André Maurois (1918).
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
Rudyard Kipling
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Le jour où je me suis aimé Charlie Chaplin
Le jour où je me suis aimé pour de vrai
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la [size=13]bonne place,[/size]
au bon moment.
Et, alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance
émotionnelle,
n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à
l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de vouloir une vie différente
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue
à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus
dans le fait de forcer une situation, ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très
bien que ni la personne ni moi-même
ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment.
Aujourd'hui, je sais que ça s’appelle Respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer
de tout ce qui ne m’était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Amour Propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre
et j’ai arrêté de faire de grands plans ,
j’ai abandonné les méga projets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime,
quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher
à toujours avoir raison et me suis rendu
compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l' Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça
s’appelle Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir ,
mais si je la mets au service de mon cœur,
elle devient un allié très précieux.
Charlie Chaplin
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Les mots magiques Edward Field
Aux tout premiers jours,
Quand sur terre vivaient hommes et animaux,
Une personne pouvait se changer en bête si elle le voulait
Et un animal se muer en être humain,
Parfois, ils devenaient humains,
Parfois animaux,
Et il n'y avait pas de différence.
Tous parlaient le même langage.
C'était le temps où les mots se chargeaient de magie.
L'esprit humain possédait de mystérieux pouvoirs.
Un seul mot prononcé au hasard
Entraînait d'étranges conséquences.
Soudain il prenait vie
Et ce que l'on souhaitait devenait réalité -
Il suffisait seulement de le dire.
Personne ne pouvait l'expliquer :
C'était ainsi, voilà tout.
Les mots magiques
Traduit de l'inuit par Edward Field
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Beau texte sur la tendresse Simone Conduché
Beau [size=13]texte sur la tendresse…[/size]
« Prends ma main. Ne la lâche pas. J’écouterai ce que tu veux me dire. Si tu préfères te taire, j’entendrai ton silence.
Si tu ris, je rirai avec toi, mais jamais de toi…
Si tu es triste, j’essayerai de te consoler. Je ferai pour toi des bouquets de soleil.
J’allumerai des feux de joie là où chacun ne voyait plus que des cendres.
Si je n’ai qu’une rose, je te la donnerai. Si je n’ai qu’un chardon, je le garderai pour moi.
Je te donnerai ce qui te plait, ce qui te rassure le plus si je le possède. Si je ne le possède pas, j’essayerai de l’acquérir.
Donne-moi la main. Nous irons où tu voudras. Je te ferai entendre la [size=13]musique que j’aime. [/size]
Si tu ne l’aimes pas, j’écouterai la tienne…J’essaierai de l’aimer !
Je t’apprendrai ce que je sais. C’est peu. Tu m’apprendras ce que tu sais. C’est beaucoup.
Ne dis pas que tu ne sais rien : cela n’existe pas, quelqu’un qui ne sait rien…Ou alors si cela existe, tant mieux car ce serait quelqu’un comme un jardin sauvage, un jardin à naître où l’on peut rêver mille jardins…comme comme un enfant à venir, un enfant espéré : ce serait la vie devant soi, ronde, inattaquée, comme une boule de Noël.
Prends ma main. Cinq doigts refermés autour des nôtres, c’est le plus beau cadeau du monde. Cela nous préserve de la peur, de l’abandon, du doute.
Une main offerte, c’est un monde nouveau.
Tu es toi. Je suis ce que je suis. Je ne troublerai pas ta [size=13]musique intérieure.[/size]
Je ne me blesserai pas de tes silences. Tu respecteras les miens. Je ne t’assassinerai pas de « pourquoi ? ». Tu ne diras pas que je fais des fausses notes si je ne pense pas comme toi…
Donne-moi la main. Nous irons avec la vie, comme le sable, le temps et l’eau : entre source et delta. Différents et si proches à la fois… »
Simone Conduché
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L'arbre de la tristesse Omar Khayyâm
L'arbre de la tristesse, ne le plante pas dans ton [size=16]coeur.[/size]
Relis chaque matin le [size=16]livre de la joie.[/size]
Sois [size=16]heureux d'aujourd'hui,[/size]
Ne parle pas d'hier.
Ne laisse pas la tristesse t'étreindre,
avant que la terre ne te prenne dans son sein.
Omar Khayyâm
(1048-1131)
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Je n'ai guère de rêve Nguyen Chi Thien
Je n’ai guère de rêve ; je ne me vois pas en arbre millénaire,
M’enracinant dans l’éternité.
Sur cette terre désolée, un seul désir me hante,
Donner ma part de [size=16]fleurs, donner ma part de fruits.[/size]
[size=16]Poème de Nguyen Chi Thien (Vietnam)[/size]
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Etre heureux Shakespeare
Shakespeare a dit :
« Je me sens toujours [size=16]heureux, vous savez[/size]
pourquoi ?
Parce que je n'attends rien de personne...
Les attentes font toujours mal, la vie est courte...
Aimez votre vie, soyez [size=16]heureux, gardez le sourire et[/size]
souvenez-vous :
Avant de parler, écoutez...
Avant d'écrire, réfléchissez...
Avant de prier, pardonnez...
Avant de blesser, considérez l'autre...
Avant de détester, aimez...
Et avant de mourir, vivez ! »
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On me dira c'est pas sérieux
On me dira c'est pas sérieux
On me dira c'est pas sérieux
On ne s'en va pas pour si peu
Il faut des raisons bien plus fortes
Mais je n'ai pas d'autres raisons
De mettre sous le paillasson
La petite clé de ma porte
On peut mourir tout doucement
D'un petit baiser qu'on attend
D'une voix froide au téléphone
D'un mot qu'on lance à bout portant
D'une confiance qu'on reprend
D'un [size=16]amour qui vous abandonne[/size]
Le [size=16]coeur fragile[/size]
Les mains fébriles
La bouche ouverte
J'aurai vécu
Sans avoir cru
L'île déserte
En attendant
Le [size=16]coeur battant[/size]
La découverte
Je veux dormir
Je veux mourir
La porte ouverte.
Guy Thomas. Chanté par Jean Ferrat, 1985.
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"Un sourire" Raoul Follereau
Un [size=18]sourire ne coûte rien et produit beaucoup,
Il enrichit celui qui le reçoit
Sans appauvrir celui qui le donne.
Il ne dure qu’un instant
Mais son souvenir est parfois éternel.
Personne n’est assez riche pour s’en passer,
Personne n’est assez pauvre pour ne pas le mériter.
Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires,
Il est le signe sensible de l’amitié.
Un sourire donne du repos à l’être fatigué,
Donne du courage au plus découragé.
Il ne peut ni s’acheter, ni se prêter, ni se voler
Car c’est une chose qui n’a de valeur
Qu’a partir du moment où il se donne.[/size]
Et si toutefois, vous rencontrez quelqu’un
Qui ne sait plus [size=18]sourire,
Soyez généreux, donnez lui le vôtre
Car nul n’a autant besoin d’un sourire
Que celui qui ne peut en donner aux autres.[/size]
Raoul Follereau .
Essayez. Lettre d'un vieux père à son fils
Lettre d’un vieux père à son fils
Si un jour tu me vois vieux, si je me salis quand je mange et que je ne réussis pas à m’habiller, sois compréhensif, souviens toi du temps que j’ai passé pour t’apprendre.
Si quand je parle avec toi, je répète toujours les mêmes choses, ne m’interromps pas, écoute moi, quand tu étais petit je devais te raconter chaque soir la même [size=16]histoire avant que tu ne t’endormes. [/size]
Quand je ne veux pas me laver, ne me fait pas honte, souviens toi quand je devais te courir après en inventant milles excuses pour que tu ailles au bain.
Quand tu vois mon ignorance pour les nouvelles technologies, donne moi le temps nécessaire et ne me regarde pas avec se sourire ironique, j’ai eu tant de patience pour t’apprendre l’alphabet.
Quand par moment je n’arrive pas à me souvenir ou que je perds le fil de la conversation, donne moi le temps nécessaire à retrouver la mémoire et si je n’y arrive pas ne t’énerve pas, la chose la plus importante n’est pas ce que je dis mais le besoin d’être avec toi et de t’avoir là à m’écouter.
Quand mes jambes fatiguées n’arrivent plus à tenir la cadence de tes pas, ne me considère pas comme un boulet, viens vers moi et offre moi la force de tes bras comme je l’ai fait lorsque tu as fait tes premiers pas.
Quand je dis que j’aimerais être mort, ne te fâche pas, un jour tu comprendras ce qui me pousse à le dire. Essaie de comprendre qu’à mon âge on ne vit pas, on survit.
Un jour tu découvriras que malgré mes erreurs je n’ai toujours voulu que le meilleur pour toi, que j’ai tenté de te préparer la route.
Donne moi un peu de ton temps, donne moi un peu de ta patience, donne moi une épaule sur laquelle poser ma tête de la même façon que je l’ai fait pour toi. Aide moi à avancer, aide moi à finir mes jours avec amour et compréhension, en échange je n’aurai que mon sourire et l’immense amour que j’ai toujours eu pour toi.
Je t’aime mon fils.
Pas de mot devant l'émotion qui m'envahit en lisant cette très belle lettre...qui devrait être lue et méditée par tellement d'enfants devenus "grands"...
Ninnenne