"Puzzle" Thriller de Franck Thilliez
L'histoire :
Ilan et Chloé, deux jeunes gens spécialistes des chasses au trésor ont rêvé des années durant de participer à la partie ultime, d’un jeu mystérieux dont on ne connaît pas les règles, dont on ne connaît pas l’entrée, et dont on ne sait même pas s’il existe. Mais dont on connaît le nom : Paranoïa.
Lorsqu’un an après leur rupture Chloé réapparaît dans la vie d’Illan en lui annonçant qu’elle sait comment jouer, ce dernier a totalement rompu avec l’univers des [size=16]jeux, et vit isolé dans la maison de ses parents disparus en mer.[/size]
Officiellement morts, mais Ilan est persuadé qu’ils ont été enlevés à cause de leurs recherches scientifiques.
Après avoir refusé l’aventure, Illan cède alors que Chloé lui fait part de la rumeur : le gagnant remporterait 300 000 euros. Après un premier jeu de pistes dans Paris, les deux [size=16]amis sont enfin sélectionnés. C’est alors qu’ils découvrent la règle numéro 1 : « Quoiqu’il arrive, rien de ce que vous allez vivre n’est la réalité. Il s’agit d’un jeu. », rapidement suivie, à leur arrivée sur les lieux du jeu - un gigantesque bâtiment isolé en pleine montagne appelé Complexe psychiatrique de Swanessong – de la règle numéro 2 : « L’un d’entre vous va mourir. »[/size]
Quand les joueurs découvrent le premier cadavre, quand Illan retrouve dans le jeu des informations liées à la disparition de ses parents, la distinction entre le jeu et la réalité est de plus en plus difficile à faire…
Et Paranoia peut alors réellement commencer…
L'auteur : Né en 1973 à Annecy, Franck Thilliez, ingénieur en nouvelles technologies, vit actuellement dans le Pas-de-Calais. Il est l'auteur de Train d'enfer pour Ange rouge (La Vie du Rail, 2003), La Chambre des morts (Le Passage, 2005), Deuils de miel (La Vie du Rail, 2006), La Forêt des ombres (Le Passage, 2006), La Mémoire fantôme (Le Passage, 2007), L'Anneau de Moebius (Le Passage, 2008), Fractures (Le Passage, 2009) et Le Syndrome E (Fleuve Noir, 2010). La Chambre des morts, adapté au cinéma en 2007, a reçu le prix des lecteurs Quais du Polar 2006 et le Prix SNCF du polar français 2007. L'ensemble de ses titres, salués par la critique, se sont classés à leur sortie dans la liste des meilleures ventes. Son dernier roman, GATACA, a paru aux éditions Fleuve Noir en 2011.
Entre deux aventures scientifiques et policières de ses héros récurrents Franck Sharko et Lucie Henebelle, Franck Thilliez aime écrire des histoires qui nous emmènent de l'autre côté du miroir, en poussant toujours plus loin les limites de l'esprit humain. Et si ses personnages en viennent à douter de leur propre existence, soyez sûrs qu'il en sera de même pour vous.
Un mot de l'auteur
"J'ai toujours considéré le thriller comme un jeu entre le lecteur et le romancier. L'un essaie de résoudre les énigmes, de deviner les fausses pistes, d'anticiper, et l'autre tente de promener son lecteur, de l'emmener là où il le souhaite pour le piéger. Puzzle est un jeu dans le jeu, il est lui-même la pièce ultime d'un casse-tête plus grand auquel j'ai adoré me confronter.
J'espère que vous prendrez autant de plaisir à la [size=16]lecture que j'en ai pris à l'écriture."[/size]
Franck Thilliez
Critiques :"L'auteur est-il toujours aussi bon?Meilleur même."F. Launay, Direct Matin "Un roman aussi rythmé qu'additif.
On se laisse entraîner deqns l'aventure dès les premières pages."
RT Book Reviews
Extraits :
"Toute l'équipe médicale qui suivait Lucas Chardon s'était réunie autour de son lit. Dès son réveil, on avait retiré les différentes électrodes de l'électro-encéphalogramme fichées sur son cuir chevelu. L'électrocardiogramme et les divers appareils encore reliés à son corps témoignaient d'un état parfaitement stable.
Le patient sanglé aux poignets et aux chevilles manifesta son exaspération.
- Je ne parlerai qu'à ma psychiatre. Les autres, sortez, s'il vous plaît.
La chambre d'hôpital se vida rapidement. Lucas Chardon essaya de redresser la tête mais en fut incapable.
- N'essayez pas, lui dit Sandy Cléor. L'épreuve a été longue et difficile, vos muscles vont avoir besoin de plusieurs jours de rééducation, peut-être même des semaines.
- Et heureusement, les sangles sont là pour m'empêcher de me faire mal, n'est-ce pas ?
La psychiatre s'assit au bord du lit et écarta la mèche châtaine qui masquait le regard de son patient. Pour une fois, cette belle femme aux courts cheveux bruns, d'à peine trente ans, était habillée en civil, débarrassée de cette blouse blanche trop officielle. Cet hôpital public se trouvait à une petite centaine de kilomètres de l'Unité pour Malades Difficiles où elle exerçait.
- Vous savez bien que nous ne pouvons pas faire autrement, Lucas.
- On peut toujours faire autrement.
- Comment vous sentez-vous ?
Le jeune homme tourna la tête vers la seule fenêtre de la chambre. Le ciel était chargé, menaçant. Ses yeux revinrent vers ceux, très bleus, de sa psychiatre.
- Combien de temps avez-vous essayé de me soigner avant mon arrivée ici, docteur Cléor ?
- Vous ne vous le rappelez pas ?
- Comment le pourrais-je ? Ne suis-je pas censé être fou ? Difficile, pour un fou, d'avoir des notions de réalité et de temps, non ?
Cléor ne répondit pas sur-le-champ. Pour une fois, le discours de son patient lui paraissait extrêmement clair et cohérent. Et non agressif
- Quatre mois. Vous êtes resté quatre mois à l'UMD... jusqu'à présent.
- Et vous jugiez les électrochocs vraiment nécessaires ? Vous rendez-vous compte de la douleur que vous m'avez infligée durant toutes ces semaines ? Savez-vous ce que ça fait de recevoir des centaines de volts dans l'organisme ? On a l'impression que les yeux vont vous sortir de la tête, que toutes vos veines vont exploser. Vraiment. E faudrait que vous essayiez, un jour, vous comprendriez. Les psys devraient toujours tester leurs traitements sur eux-mêmes avant de les faire subir aux autres."
"Sandy Cléor observa brièvement les sangles qui immobilisaient son patient aux poignets. Il était capable d'agresser quelqu'un en une fraction de seconde. Il l'avait déjà fait, à maintes reprises. La psychose était une maladie perverse, destructrice. Les malades qui en étaient atteints souffraient de sévères hallucinations, d'idées délirantes, et vivaient la plupart du temps dans une réalité parallèle, ce qui rendait toute forme de traitement extrêmement délicate. D'autant plus que Lucas Chardon, paranoïaque même dans ses moments de lucidité, prenait toute tentative de soin ou d'approche du personnel pour une persécution ou une conspiration contre lui."
"Pensez-vous que l'esprit est capable de se guérir de lui-même ? De se purger de sa propre pourriture sans intervention extérieure, sans médicament, sans médecin ? Vous savez, un peu comme ces blessures que l'on se fait aux genoux quand on est enfant, et qui même sans Mercurochrome, finissent par disparaître d'elles-mêmes."
"Cette vérité, personne ne peut te la dicter. Ton esprit doit la découvrir par lui-même. C'est le sens de tout ceci."
"Je vais vous lire une série de vingt couples de mots. Un nom suivi d'un adjectif. Je vous donnerai ensuite l'adjectif, vous me direz à quel nom il se rapporte. Nous répéterons l'opération dix fois en tout et pour tout. Soyez brillant. A chaque erreur, une punition vous sera administrée.
-Une punition? Le jeu n'est pas censé toucher à l'intégrité physique des candidats! Vous m'avez attaché, laissé enfermé ici. Je m'en fiche, de votre test. Je veux sortir!
Ilan se rendit compte qu'il parlait à voix haute. Il discutait avec quelqu'un de réel, il en avait à présent la certitude.
Il fixa furieusement la caméra immobile, puis essaya de retrouver son calme : on ne l'avait pas complétement abandonné. Peut-être que tout allait bien se terminer après ces fichus tests. On le relâcherait et il se tirerait de cet endroit maudit, neige ou pas."
"De quoi mourait t-on dans un hôpital psychiatrique? De maladie ou de tristesse?"
Mon humble avisInconditionnelle de Franck Thilliez, j'attends toujours avec impatience la sortie d'un de ses livres et je les ai tous.Celui -là m'a fait pensé à deux livres que j'avais adoré"Glacé" de Minier et "Shutter Island" mais cette histoire racontée par un des participants d'un jeu de rôle appelé Paranoïa est captivante aussi. Le décor dans cet hopital psychiatrique désaffecté en pleine montagne avec cet isolement par la neige, les participants, personnages un peu bizarres, cette ambiance particulière car le but reste l'élimination des autres candidats, et ces évênements qui se passent...on ne sait pas vraiment s'ils sont réels ou s'ils font partis du jeu...On a même le doute sur la véracité de ce que l'on voit par les yeux de d'Ilan...jusqu'à ce qu'on réalise que c'est un piège meurtrier mais pourquoi?...et certaines choses sont tellement incroyables qu'on se demande si ce n'est pas simplement le fruit de l'imagination d'un patient ou une psychose dûe à trop d'heures passées depuis l'enfance sur les jeux vidéo puis après les jeux de rôles...où sont la réalité...et le virtuel?J'ai fini le livre...et je l'ai relu tout de suite...pour tacher d'y découvrir des éléments qui m'expliqueraient la fin et qui m'auraient échappé à la lecture...Encore une belle évasion ce livre... Ninnenne