[size=24]VIGNOBLE DE CHABLIS
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Le vignoble de Chablis, ou Chablisien, est situé dans la région Bourgogne et le département del'Yonne (appelé aussi Basse-Bourgogne).
Environ 5000 hectares plantés d'un cépage unique, le Pinot Chardonnay, appelé localement le "Beaunois" se vendange de fin septembre à début octobre. Ces terrains émergent à flanc de coteau le long du Serein sur 20 kilomètres, s'étendant sur les 19 villages que compte le vignoble.
Le vin de Chablis est un vin sec uniquement blanc qui se distingue par sa couleur or avec un reflet vert.
les Vignobles de Chablis
19 Communes formentl’appellation chablis.
Ce vin blanc sec minéral est l’un des plus réputés au monde
Le cépage Chardonnay est planté sur les coteaux de la vallée du Serein sur une bande de 20 kilomètres de long et 15 de large, sur 6830 hectares maximum.
L’institut National des Appellations d’Origine Contrôlées reconnait 4 appellations pour les vignobles du Chablis
- le Petit Chablis
- Le Chablis
- Le Chablis Grand Cru
- Le Chablis Premier Cru [size=18]Les origines connues de Chablis remontent au IIème siècle avant J.C. époque à laquelle il existait un village gaulois à l'entrée sud de la ville actuelle. Les premières vignes furent vraisemblablement plantées au 1er siècle après J.C. mais elles se sont réellement développées à partir du IIIème sièclesous l'impulsion de l'empereur romain Probus (276 - 282). [/size]
Le vignoble va réellement se développer sous l'impulsion des moines de l'Abbaye cistercienne de Pontigny, située à une quinzaine de kilomètres de Chablis. Ces moines avaient déjà planté de la vigne près de leur monastère mais les terrains de Pontigny ne convenaient pas très bien à la culture de la vigne. En 1118, ils ont donc conclu avec les moines de Saint-Martin de Tours un accord leur donnant le droit d'exploiter trente six arpents de vignes autour de Chablis (soit environ vingt deux hectares). C'est également à cette époque que les moines cisterciens fondèrent le Clos de Vougeot.
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Pour vinifier et entreposer leur vin, ils firent construire à Chablis le " Petit Pontigny ", dont le cellier existe toujours, et qui abrite aujourd'hui de nombreuses manifestations vigneronnes et sert de siège au Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne à Chablis.
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Entrée de Chablis
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LE CLOS DE LA CHAINETTE
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Ancienne propriété des moines bénédictins, les vignes du Clos de la Chaînette sont les seules vignes encore en activité dans la ville d'Auxerre.
Reconnus depuis 1947 comme une Appellation d'Origine Contrôlée (AOC), ces vins sont un antique héritage très bien conservé. La vinification et le lent élevage du dernier millésime conduisent à un agréable résultat : un bourgogne blanc miellé, au joil nez de coing et à un rouge élégant, tout en fruits et en épices.
La commercialisation a lieu la première semaine de décembre, où les 2600 clients inscrits peuvent prétendre à l'achat d'un carton de 12 bouteilles de cet heureux élixir qui se boit avec modération.
Le vignoble du Clos de la Chainette est répertorié comme le plus ancien de France. Planté au VIIe siècle, il appartenait aux moines bénédictins de l'abbaye de Saint-Germain.
Le vignoble
Les vignes du Clos de la Chaînette, véritable trésor historique, s’étendent aujourd’hui sur un peu plus de 4 hectares.
Cette superficie a pu être fluctuante par le passé : disparition des vignes figurant sur d’anciens plans et situées au nord et à l’est de la parcelle actuelle. Par ailleurs, une partie du clos était occupée par des cultures maraîchères, dans le fond duvallon. Celles-ci ont définitivement disparue, en 1988, au profit d’une extension des vignes, après validation de l’Institut National des Appellations d’Origine Contrôlée.
Le vignoble, classé depuis 1942 en AOC Bourgogne, présente l’encépagement suivant :
Chardonnay : 3,4 hectares
Pinot noir : 0,8 hectares
Abbaye de Saint Gemain. Auxerre [size]
VIGNOBLE CHATEAUNEUF DU PAPE
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Châteauneuf-du-Pape est une commune française, située dans le département de Vaucluse.
La viticulture joue une part très importante, directement ou indirectement, dans l'économie locale.
Ruiné par la crise du phylloxéra, autour de 1880, le vignoble fut renouvelé et, en 1923, le syndicat des viticulteurs édicta une réglementation stricte, garante de la qualité : limites de la région plantée, choix des raisins et des cépages (il y en a 13), vinification... Aujourd'hui, 300 vignerons exploitent 3 300 ha de vignes.
La commune est réputée pour son cru internationalement reconnu : le châteauneuf-du-pape. Cette AOC, la seconde en importance après celle de saint-émilion, s'étend sur presque toute la commune et sur 4 autres communes limitrophes : (Orange, Bédarrides, Sorgues et Courthézon). Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label Vin de pays de la Principauté d'Orange.
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Ente Avignon et Orange,les 3200 hectares du vignoble de Châteauneuf-du-Pape dominent la plaine du Comtat. Dans le village, au pied du Château, ancienne résidence papale du 14e siècle, les rues sont ponctuées de fontaines… et de caves de dégustation où mieux découvrir la célèbre appellation. Au-delà de la diversité de ses 13 cépages, celle-ci est surtout caractérisée par l’homogénéité de ses sols. Son terroir calcaire produit d’amples blancs aromatiques et dotés d’une belle fraicheur. Les argiles à galets roulés, au sud, s’expriment quant à eux dans les rouges généreux, ronds et structurés qui illustrent le style classique de l’appellation. Au Nord enfin, les terroirs sablonneux produisent des rouges légers mais fins et épicés, dont on n’a pas fini d’entendre parler…
C’est ici que naquit la notion d’AOC poussée par le baron Leroy propriétaire du Château Fortia à Châteauneuf-du-Pape : mesures mises en place dès 1923 qui permis à Chateauneuf de retrouver un haut niveau qualitatif et qui permit à Chateauneuf de devinir l’une des 1eres AOC en 1936.
château de Châteauneuf-du-Pape ; ancienne résidence papale construite au XIVe siècle aujourd'hui à l'état de vestiges, reste d'un donjon carré datant de 1319. Sur une colline, il domine le village et la vallée du Rhône.
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[size=18]HISTOIRE
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[size=18]Comme le suggère son nom qui leur rend hommage, l’histoire de Châteauneuf du Pape est intimement liée à celles de plusieurs papes… En 1157 déjà, fidèle à l'usage romain, Geoffroy, évêque d'Avignon, plante et cultive lui-même un vignoble dans son fief de Châteauneuf. En 1308, Clément V y fait aussi planter des ceps, devenant ainsi l'un des premiers exploitants viticoles de Châteauneuf. Jean XXII, qui apprécie particulièrement le vin de ce vignoble et a fait construire un château sur la commune, lui lèguera la dénomination prestigieuse de "Vin du Pape" sous laquelle il sera reconnu avant de devenir "Le Châteauneuf-du-Pape". Depuis lors, la variété de ses cépages (13 dénombrés en 1866) est une de ses caractéristiques principales de l’AOC. En plus de sa richesse aromatique, cette variété lui permet de résister à la crise du phylloxéra en 1866. En 1829, près de 2000 hectolitres de Châteauneuf-du-Pape sont vendus hors du département : les vins de Châteauneuf bénéficient déjà d'une solide réputation et s’exportent largement. En 1894, les vignerons créent le premier "Syndicat viticole". Sa mission : garantir aux acheteurs des vins récoltés sur leur territoire, la qualité de ceux-ci. En 1911, le conseil municipal instaure une commission de 34 viticulteurs pour procéder à la classification – et donc à la sauvegarde de la qualité, des vins dits de Châteauneuf. En 1923, le Syndicat des propriétaires viticulteurs de Châteauneuf-du-Pape est créé en vue d'obtenir la reconnaissance de l'Appellation d'origine Châteauneuf-du-Pape. Juriste et vigneron, le Baron Le Roy de Boiseaumarié est sollicité par ses pairs pour cette entreprise. Les actions judiciaires du Syndicat et de son célèbre président aboutiront à fixer les règles et les conditions de production de l'Appellation Châteauneuf-du-Pape qui ont d'ailleurs largement inspiré les auteurs du statut des appellations d'origine contrôlée. Après plusieurs années de procédure, la Cour de Cassation confirme le 21 novembre 1933 la délimitation et les conditions de production. Elles sont toujours en vigueur aujourd'hui. [/size]
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VIEILLE PARCELLE DE VIGNE CLASSÉE
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Une vieille parcelle de vignes classée aux Monuments historiques
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C'est une première en France. Une parcelle de vigne vieille de plus de 150 ans dans le village de Sarragachies (Gers) vient d'être inscrite à l'inventaire des monuments historiques. La préfecture de Midi-Pyrénées a avalisé, lundi 18 juin, la démarche lancée par le groupement de caves Plaimont Producteurs. "Cette inscription est due au caractère exceptionnel des souches et aux modes de culture ancestraux dont témoigne ce lopin de terre", a précisé l'administration.
Cette parcelle de 0,4 hectare, plantée de souches non greffées, contient 600 pieds répartis sur 12 rangs. Elle est toujours cultivée et est exceptionnelle à plus d'un titre, d'abord par son âge canonique. "Nous pensons que cette parcelle date du début du XIXe siècle, vers 1830. Dans tous les cas, elle a plus de 150 ans parce qu'elle a été construite avec un type de conduite qui n'existe plus depuis cette date", a expliqué Olivier Bourdet-Pees, le directeur général de Plaimont Producteurs.
Les vignes connaissent une longévité exceptionnelle en raison du sol sabloneux sur lequel elles ont été cultivées et qui les protègent du Phylloxéra, une maladie qui a ravagé les vignobles français dès la fin du XIXe. Le puceron, qui transmet la maladie en piquant les plants puis en creusant une galerie de pied en pied, n'a jamais pu s'attaquer à cette parcelle.
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UNE MULTITUDE PASSIONNANTE
C'est aussi la biodiversité de la parcelle qui a convaincu la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) de protéger ces vignes, endémiques au piémont pyrénéen. "C'est là où sont nés un grand nombre de cépages utilisés dans le sud-ouest de la France et sur la façade océanique, comme le cabernet et le sauvignon", explique Olivier Bourdet-Pees. "Certains cépages sont parvenus jusqu'à nous, sont répertoriés, mais d'autres ont été oubliés, et nous ne savons rien d'eux". Sur les vingt cépages, sept sont inconnus.
L'intérêt de la DRAC s'est également porté sur la forme de culture au carré de la parcelle, un témoignage de la pratique viticole du XIXe siècle, aujourd'hui disparue. Chaque pied de vigne était planté en doublon avec un piquet qui supportait la vigne elle même. Il n'y avait pas de rangée de vigne, et la vigne n'était pas palissée, ce qui permettait aux bœufs de passer entre les pieds de vigne.
[size=16]Olivier Bourdet-Pees reste en revanche réservé sur l'idée de réaliser une cuvée à partir des plants de la parcelle : "Le vin que nous ferions si on isolait la parcelle ne lui donnerait pas justice. On trouve des cépages de blanc, de rouge, certains avec une maturité à fin septembre, d'autres à fin août. On trouve même des formes de cépages différentes. C'est une multitude passionnante, mais pas pour élaborer un vin."
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PREMIÈRES VIGNES CULTIVÉES EN EGYPTE
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Le saviez-vous, la viticulture égyptienne est l’une des plus anciennes du monde ? Et pourtant, faire pousser de la vigne en Egypte est un véritable défi
Egypte, belle inconnue. Pays aux mille secrets. Terre des sphinx, des pyramides, des pharaons, des hiéroglyphes. Toi qui nous fais rêver depuis notre plus tendre enfance, nous baladant sur le Nil au grès des vents. Mais qu’es-tu donc devenue ? Où sont passées ta grandeur et ton âme ? Nous débarquons au Caire et nous tombons des nues. La capitale est venue se coller aux pyramides de Gizeh : Khéphren, Mykérinos et Khéops – seule des sept merveilles du monde de l’Antiquité à avoir survécu. L’aridité du désert se ressent dans chaque ruelle de la ville. Les murs tiennent à peine debout. L’atmosphère est pesante. Et pourtant, le Caire a gardé une beauté pudique, discrète, presque gênée. L’Egypte, qui a longtemps été une terre de vin, abrite encore quelques hectares de vignes, à mi-chemin entre le Caire et Alexandrie. Une belle carte postale.
La viticulture égyptienne, l’une des plus anciennes du monde
Rendez-vous compte : la vigne est cultivée en Égypte depuis 3000 ans avant notre ère, soit plus de 2000 ans avant l’apparition de la culture de la vigne en France !
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La sécheresse, un fléau de taille en Egypte
Faire pousser de la vigne en Egypte est un véritable challenge. Les températures moyennes avoisinent les 38-40°C et il n’est pas rare d’atteindre 48°C en pleine journée. Ce qui a pour conséquence de bloquer les maturités phénoliques des raisins*, les empêchant de mûrir correctement. De plus, le pays manque cruellement d’eau douce et les réserves sont bien rares. Il tombe en Egypte en moyenne 80 à 120 mm de pluie par an, contre 600 à 800mm pour un pays comme la France. Il faut donc creuser des forages de plus en plus profonds pour trouver des nappes phréatiques non-asséchées.
[size=14]En Égypte, il semble que la culture de la vigne se soit mise en place au cours des deux premières dynasties thinites (-3100 à -2700). Les tombes de cette période ont fourni de grandes quantités de jarres de forme allongée, dépourvues d’anses, fermées par des bouchons d’argile et d’une capacité de 10, 20 ou 30 litres. Les sceaux apposés sur ces jarres indiquent qu’elles contenaient du vin.
Le hiéroglyphe représentant une vigne en treille est apparu vers -2700. À cette époque, consommer du vin était le privilège des rois, par la suite étendu aux nobles. Initialement importé de Palestine (pays de Canaan), de Syrie ou bien de Mésopotamie, par où il transitait, le vin a très tôt été produit en Basse-Égypte, où la culture de la vigne est attestée en -3000.
La vigne y était cultivée en treille, sur de hautes pergolas. Les grappes récoltées étaient d’abord foulées dans une cuve ouverte, puis pressurées dans des sacs pour en extraire le dernier jus. Le moût était ensuite versé dans des amphores, où il fermentait. Le vin restait entreposé dans cette amphore, fermée une première fois à l’aide d’une bourre de paille recouverte d’une capsule d’argile dans laquelle on pratiquait une petite ouverture pour laisser échapper le gaz carbonique. À la fin de la fermentation, la bourre de paille était retirée, remplacée par un bouchon d'argile, puis l’amphore était scellée définitivement. De nombreuses représentations, peintes ou sculptées dans des bas-reliefs, témoignent de ces procédés. La plupart montrent un raisin noir et un moût foncé, ce qui semble accréditer que la fermentation commençait déjà dans les cuves de foulage. [/size]
Vers -2200, à la fin de l’Ancien Empire, les listes d’offrandes funéraires destinées à accompagner les défunts font état, en plus de la bière, de cinq types de vins différents.
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HISTOIRE DES VENDANGES
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Histoire des vendanges
Autrefois, Certains paysans, même les plus pauvres, plantaient sur leurs terres une rangée de ceps qui leur procurait du vin pour leur consommation personnelle. Le travail de vigneron s'est développé au cours du temps pour devenir un métier à part entière et la surface plantée s'est agrandie pour permettre d'obtenir un revenu plus substanciel mais la "technologie" n'avait pas fait son apparition et le labeur était fort dur.
C'est en mars, après les gelées, qu'on taille la vigne. C’est aussi le moment où le vigneron remplace les plants morts souvent en couchant une branche sur le sol afin qu'elle prenne racine. L’aspect de la vigne se transforme rapidement car plantée en ligne au départ, elle devient très vite une vigne touffue car les pieds partent dans tous les sens. Cela serait un inconvénient si le vigneron utilisait une charrue pour labourer sa vigne mais il n’a bien souvent ni cheval ni charrue et il pioche sa vigne à la main. Il faut attendre les années 1880 pour voir apparaître des vignes bien alignées sur fil de fer, bien que la plupart conservent malgré tout un aspect anarchique dû à la multiplication en foule.
Ces travaux de taille et de multiplication achevés, le vigneron donne, de la fin mars à début avril, un premier labour. Ce travail extrêmement pénible s’effectue à [size=13]la houe ; en l’espace de trois semaines, le vigneron pioche ainsi un à deux hectares de vigne, aère la terre et détruit les mauvaises herbes. Début mai, le vigneron fiche les échalas, pieux de bois de chêne ou de châtaignier, longs de 1,40 m environ, destinés à soutenir la vigne et à maintenir les grappes éloignées du sol. Travail pénible, qui suppose le maniement de plusieurs dizaines de milliers d’échalas (il y a environ 20 000 pieds de vigne par hectare) qu’on a ôtés de la vigne fin octobre, qu’on a rapportés à la maison pour les épointer, et qu’il faut maintenant transporter à nouveau dans la vigne. Ces vignes "hautes" étaient quelquefois plantées au pied d'arbres morts le long des chemins qui leur servaient de "tuteurs" naturels ainsi les animaux ne pouvaient atteindre les feuillage et les grappes, mais c'était un type de plantation à petite échelle pour des paysans ayant peu de terres. [/size]
Les échalas plantés, le vigneron donne un second labour, plus léger, qu’il appelle le binage, et qui se termine fin mai. Enfin la vigne fleurit courant juin, les grains commencent à se former, le verjus grossit rapidement et, dans le courant de juillet avant la moisson des grains le vigneron donne un troisième labour : ce travail permet de débarrasser la vigne des mauvaises herbes. Si la saison est très humide un quatrième labour peut être effectué en septembre, avant les vendanges, pour permettre une maturation parfaite des raisins.
Si la vigne a été épargnée, le vigneron vendange fin septembre ou début octobre. Coupeurs et hotteurs parcourent alors la vigne. Les coupeurs, serpette à la main (le sécateur n’apparaît pas avant 1840) emplissent les paniers et les vident dans leurs hottes. Les hotteurs emplissent alors les bachoues, grandes hottes placées sur le dos des ânes, ou des cuves plus grandes transportées dans des charrettes en direction du cellier ou du pressoir.
Le ban de vendange, proclamé par le seigneur, fixait la date d’ouverture des vendanges à laquelle tout vigneron devait se conformer.
Il faisait également mention d’une date de grappillage, fixée généralement quelques jours après le début des vendanges. Cette date était déterminée à partir de l’état de maturité du raisin, dont les principaux vignerons avaient rendu compte au seigneur.
Des gardes étaient d’ailleurs chargés de surveiller les vignes au moment où le raisin commençait à mûrir afin d’éviter tout grappillage. Le vigneron ne pouvait donc commencer sa vendange avant cette date officielle, sous peine d’amende et de confiscation de sa récolte.
Après la Révolution, le ban fut théoriquement abandonné, chaque propriétaire pouvant à sa guise commencer la vendange, cependant les paroisses le maintenaient pour les vignes non closes, pour des raisons de sécurité et d’ordre public.
Ce fut dès lors le maire, sur l’avis des vignerons, qui fixa la date du début des vendanges.
Une petite histoire de vendanges
1722 à Carrières St Denis 78420
Avant la Révolution française, les seigneurs décidaient des dates et modalités de vendanges et malheur aux contrevenants !
" Ce jourdhuy, assemblée generalle des habitants de ce lieu a esté convoquée devant nous en la geolle et auditoire de ce baillage en la présence du procureur fiscal à la diligence de Toussaint Sarazin, leur procureur sindic, pour l'ouverture des vendanges prochaines, en laquelle assemblée, du consentement unanime desdits habitants et dudit procureur fiscal, ouvertures desdites vendanges a esté indiquée et fixée par nous, sous le bon plaisir desdits seigneurs, à lundy prochain pour lesdits seigneurs et au lendemain pour lesdits habitants, avant lequel terme, faisons deffences à touttes personnes de vendanger leur terroir à peine de confiscation desdites vendanges et de cinquante livres d'amende, faisons aussy deffences pour les mesmes peines et mesme à prison, à touttes personnes d'aller graper sur ce terroir avant huitaine après lesdites vendanges finies, enjoignons aux messiers de continuer leurs fonctions jusqu'en tenir d'arrester le contrevenant et ceux qu'ils trouveront faire paistre leurs besteaux et coeuillir des feuilles et vignes dans les héritages en vigne d'autruy, et a ce que nul n'en ignore, sera le présent règlement lu et publié en la manière accoutumée".
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VIGNES DE MONTMARTRE
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Les vigneS de Montmartre, dont le nom officiel est le Clos-Montmartre, est une vigne plantée sur la Butte Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris.
Bien que les traces des premiers vignobles de Montmartre remontent à l’époque gallo-romaine, c’est grâce aux Abbesses (Dames de l’Abbaye de Montmartre), et surtout Adelaïde de Savoie qui a planté la première vigne, que le vin connaîtra un grand essor. Cependant, à cause des guerres ruineuses et de l’appauvrissement de l’Abbaye, les Abbesses sont obligées de vendre leurs terres. Au XVIe siècle, des laboureurs-vignerons s’y installent. Au XVIIIe siècle, vu les droits d’octroi auxquels était soumis le vin pour entrer dans Paris, les Parisiens viennent boire du vin sur la Butte où se sont ouvertes plusieurs guinguettes et cabarets. Mais après l’annexion de Montmartre à Paris (en 1860), les vignobles disparaissent peu à peu.
En 1929, Francisque Poulbot, illustrateur et protecteur des enfants, avec d’autres artistes sauvent un terrain municipal de l’expansion immobilière en y créant un espace vert, le Square de la Liberté où ils plantent des vignes dont le cru se nomme le «Clos Montmartre».
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Au début du xviie siècle, à l'emplacement actuel du Clos-Montmartre, s'élève une guinguette champêtre. Son nom, « Le Parc de la Belle Gabrielle », vient du voisinage d'une maison qui aurait appartenu à Gabrielle d'Estrées, maîtresse du roi Henri IV. Au xviiie siècle, la colline est recouverte aux 3/4 de vignes et le vin, non soumis aux droits d'octroi car en dehors de Paris, a favorisé l'ouverture de tavernes et cabarets[size=11]2.[/size]
Plus tard le lieu se transforme principalement en terrain vague, asile pour les clochards et terrain de jeux pour les enfants du voisinage. Lorsque Montmartre est annexée à Paris en 1860, les habitations se développent au détriment de la vigne restante. Après la disparition complète de ses vignes en 1928, Montmartre est replanté cinq ans plus tard de 2 000 pieds de gamay et de pinot noir provenant du domaine de Thomery près de Fontainebleau. Situés dans le XVIIIe arrondissement de Paris à l'angle de la rue des Saules et de la rue Saint-Vincent, les 2 000m2 du Clos Montmartre s'étendent à l'emplacement de l'ancien square de la Liberté, aménagé par le dessinateur Francisque Poulbot, fondateur de la république de Montmartre, en 1929. L'exposition au nord du Clos Montmartre en fait une sorte d'aberration viticole, ce qui explique que sa vendange a lieu fort tard, c'est-à-dire à la mi-octobre par les personnels publics-vignerons du service des parcs et jardins de la Ville de Paris [size=11]4.[/size]
Enfin, en 1933, la ville de Paris, répondant aux vœux de la société « Le Vieux Montmartre », crée le Clos-Montmartre en plantant 2 000 pieds de vigne (0,15 hectares) au nord de la butte, afin de limiter l'expansion immobilière. La première fête des vendanges en 1934, parrainée par Mistinguett et Fernandel, a lieu en présence du Président de la République[size=11]5.[/size]
Cette vigne (il reste aujourd'hui 1 762 pieds selon les propos de Gilles Guillet, grand maître de la Commanderie du Clos-Montmartre dans l'émission "Les Escapades de Petitrenaud") aujourd'hui « comprend les variétés les plus classiques des provinces viticoles de France, ainsi qu'une sélection d'hybrides vigoureux et fertiles. » L'ensemble est embelli par des plantations décoratives.
L'accès du public n'est pas autorisé, sauf pour des occasions exceptionnelles, comme la « Fête des Jardins », organisée chaque automne depuis 1980 par la mairie de Paris.
La cueillette du raisin ne donne pas lieu à une manifestation publique particulière. Il est pressé dans les caves de la mairie du 18earrondissement.
Chaque année, au mois d'octobre est organisée à Montmartre une Fête des vendanges de Montmartre, avec un défilé réunissant les associations montmartroises et des confréries vinicoles de provinces invitées.
Le vin est alors vendu aux enchères. Le bénéfice revient aux œuvres sociales de la Butte.
La vigne date de 1932 . | La vigne dans le 18e arrondissement de Paris, c’est la campagne à la ville. C’est tous les ans la même histoire, mais l’événement reste étonnant. Vigne de Montmartre
Plantation : 1932 Surface : 1556m² Nombre de pieds : 1762 Cépages : 27 différents dont 75% de Gamay, 20% de Pinot et quelques pieds de Sibel, Merlot, Sauvignon blanc, Gewurztraminer, Riesling… Production : 1000 kilos
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