Novembre 2024 | Lun | Mar | Mer | Jeu | Ven | Sam | Dim |
---|
| | | | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | | Calendrier |
|
|
| Poèmes et acrotisches de différents auteurs connus ou inconnus | |
| | Auteur | Message |
---|
marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poèmes et acrotisches de différents auteurs connus ou inconnus Mer 19 Juil - 12:16 | |
| | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| | | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| | | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| | | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes et acrotisches de différents auteurs connus ou inconnus Jeu 20 Juil - 9:55 | |
| Le héronUn jour, sur ses longs pieds, allait, je ne sais où,Le héron au long bec emmanché d'un long cou :Il côtoyait une rivière.L'onde était transparente ainsi qu'aux plus beaux jours ;Ma commère la carpe y faisait mille toursAvec le brochet son compère.Le héron en eût fait aisément son profit :Tous approchaient du bord ; l'oiseau n'avait qu'à prendre.Mais il crut mieux faire d'attendreQu'il eût un peu plus d'appétit ;Il vivait de régime, et mangeait à ses heures.Après quelques moments, l'appétit vint : l'oiseauS'approchant du bord, vit sur l'eauDes tanches qui sortaient du fond de ces demeures.Le mets ne lui plut pas ; il s'attendait à mieux,Et montrait un goût dédaigneuxComme le rat du bon Horace."Moi, des tanches ! dit-il ; moi, héron, que je fasseUne si pauvre chère ? Et pour qui me prend-on ?"La tanche rebutée, il trouva du goujon."Du goujon ! c'est bien là le dîner d'un héron !J'ouvrirais pour si peu le bec ! aux dieux ne plaise !"Il l'ouvrit pour bien moins : tout alla de façonQu'il ne vit plus aucun poisson.La faim le prit ; il fut tout heureux et tout aiseDe rencontrer un limaçon.Ne soyons pas si difficiles ;Les plus accommodants, ce sont les plus habiles ;On hasarde de perdre en voulant trop gagner.Gardez-vous de rien dédaigner,Surtout quand vous aurez à peu près votre compte...Jean de La FontaineA des âmes envoléesNous avions sous les tonnellesUne maison près Saint-Leu.Comme les fleurs étaient belles!Comme le ciel était bleu!Parmi les feuilles tombées,Nous courions au bois vermeil ;Nous cherchions des scarabéesSur les vieux murs au soleil...Je contais la Mère l'Oie ;On était heureux, Dieu sait!On poussait des cris de joiePour un oiseau qui passait.Victor Hugo[size=24]L'école des beaux artsDans une boîte de paille tressée Le père choisit une petite boule de papier Et il la jette Dans la cuvette Devant ses enfants intrigués Surgit alors Multicolore La grande fleur japonaise Le nénuphar instantané Et les enfants se taisent Émerveillés Jamais plus tard dans leur souvenir Cette fleur ne pourra se faner Cette fleur subite Faite pour eux A la minute Devant eux. Jacques Prévert En voyageQuand vous m'ennuyez, je m'éclipse, Et, loin de votre apocalypse, Je navigue, pour visiter La Mer de la Tranquillité. Vous tempêtez ? Je n'entends rien. Sans bruit, au fond du ciel je glisse. Les étoiles sont mes complices. Je mange un croissant. Je suis bien. Vous pouvez toujours vous fâcher, Je suis si loin de vos rancunes ! Inutile de me chercher : Je suis encore dans la lune. Jacques Charpentreau Un nouveau paradisSi pour nous il existe une terre d'eden Alors sachez que le monde aquatique A pour l'éternité son paradis nautique Si c'est à Saint-Pierre qu'on nous améne Petits poissons par un flots d'argent Sont accueillies par de merveilleux anges Dauphins ailés sifflent les louanges Du Dieu Triton reignant sur le temps La fontaine les bénit pour l'éternité En leur offrant l'arbre de la connaissance Petits poissons voilà votre naissance Dans ce monde où la mort est la réalité Elisa. L Ninnenne blog de partage [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes et acrotisches de différents auteurs connus ou inconnus Jeu 20 Juil - 11:02 | |
| Le cheminC'est un petit cheminQue j'ai pris au petit matinJe l'ai pris mine de rienSans penser au lendemainOù m'emmenes tu petit cheminVers quel lieu quel chagrinMa vie ne ressemble plus à rienQu'à un champs de purainJe voulais tout et je n'ai rienCette maison prés de ce jardinressemble à ce doux refrainque tu me chantais si bienIl fait si bon sur ce petit cheminOn y sent une multitude de parfumQui me rappelle ton visage si finTes yeux, ton sourire et tes mainstout cela pénétre lentement en mon seinEt tout là bas au bout du cheminDe ton nom je signerai ma finElisa. LToujours et jamaisToujours et Jamais étaient toujours ensemble, ne sequittaient jamais. On les rencontrait dans toutes lesfoires. On les voyait le soir traverser le village sur untandem. Toujours guidait, Jamais pédalait. C'est dumoins ce qu'on supposait !Ils avaient tous les deux une jolie casquette : l'une étaitnoire à carreaux blancs, l'autre blanche à carreaux noirs.A cela on aurait pu les reconnaître ; mais ils passaienttoujours le soir et avec la vitesse...Certains d'ailleurs les soupçonnaient, non sans raisonpeut-être, d'échanger certains soirs leur casquette. Uneautre particularité aurait dû les distinguer : l'un disaittoujours bonjour, l'autre toujours bonsoir.Mais on ne sut jamais si c'était Toujours qui disaitbonjour, ou Jamais qui disait bonsoir, car - entrenous - comme ils étaient toujours ensemble, ils nes'appelaient jamais.Paul VincensiniL'araignéeAraignée du matin : chagrin,pensait un bébé coccinellecherchant à libérer ses ailes.Araignée du midi : soucigrognait un rat dans son chagrinde voir un chat près de sa belle.Araignée du soir : espoir,disait au briquet l'étincellemourant dans le vent du jardin.Mais l'araignée dans sa nacelleprisonnière à vie de sa faimrêvait qu'elle était hirondelle.Pierre Béarn[size=24]Chevauchée sidérale[/size] [size] A cheval sur ma fusée Partons pour les galaxies Cueillir des fleurs étoilées Dans les nocturnes prairies. Adieu, les maisons, les prés L'HLM et le verger ! A cheval sur ma fusée Partons pour les nébuleuses Cueillir des pommes dorées Dans les régions ténébreuses. Adieu, l'école et l'hiver La rue, le chemin de fer ! A cheval sur ma fusée Partons pour le fond du ciel Cueillir la roue du soleil Qui fabrique les années. Adieu, les gens qui s’ennuient Dans la peau couleur de suie A cheval sur ma fusée Partons de l’autre côté Cueillir des chansons nouvelles Sur des arbres d’étincelles. Adieu, les bruits, la poussière Et les odeurs de la terre ! Georges Jean Le passageP as à pas nous franchissons chaque porte de l'existence A la naissance, à plein poumon nous voilà sur cette terre S ans savoir qu'il faudra ouvrir un autre passage en silence S eul lors de notre métaphomorses d'enfant à cet être A l'allure d'homme mais encore inachevée et si lisse G alop des âges au son des rires, des joies et des drames E t nous voilà franchissant le dernier palier sans malices S eul toujours comme au premier jour nu et sans armes Elisa. L Sur nos tombesIl est venu du ciel déposer sur nos tombes Une fleur sauvage d'un autre monde Quel est son nom, quel prière faut-il faire Est-il Michel ou Gabriel, un avé ou un pater Ange salutaire de nos âmes damnés erre entre les croix son baton à la main Relevant d'un sourire le nom de l'un Baissant la tête pour ainsi pardonner L'autre qui dans sa vie l'a renié Ange purificateur de nos âmes déchues Ouvre nos esprits à la connaissance eternelle Et prend nous en protection sous ton aile Dans la lumière du ciel nous serons parvenu A croire que rien ne finit dans l'infini Si sur terre personne ne nous oublit Elisa.L La chandelle[/size] [size] Face à face se laissant consumé sur scéne Êtres de papier maché à forme humaine Devant une chandelle comme âme en peine Nous laissent imaginer leur fin prochaine Nappe rouge pour accueillir leurs cendres Deux allumettes grillées en guise de témoins La fumée de la chandelle veut les surprendre En planant pour les amener vers le lointain Elisa. L La salle à mangerIl y a une armoire à peine luisante qui a entendu les voix de mes grand-tantes, qui a entendu la voix de mon grand-père, qui a entendu la voix de mon père. A ces souvenirs l'armoire est fidèle. On a tort de croire qu'elle ne sait que se taire, Car je cause avec elle. Il y a aussi un coucou en bois. Je ne sais pourquoi il n'a plus de voix. Je ne veux pas le lui demander. Peut-être bien qu'elle est cassée, la voix qui était dans son ressort, tout bonnement comme celle des morts. Il y a aussi une vieux buffet qui sent la cire, la confiture, la viande, le pain et les poires mûres. C'est un serviteur fidèle, qui sait qu'il ne doit rien nous voler. Il est venu chez moi bien des hommes et des femmes qui n'ont pas cru à ces petites âmes. Et je souris que l'on me pense seul vivant quand un visiteur me dit en entrant : - Comment allez-vous, monsieur Jammes ? Francis Jammes Ninnenne blog de partage [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes et acrotisches de différents auteurs connus ou inconnus Jeu 20 Juil - 12:48 | |
| L'oursLe grand ours est dans sa cage, Il s'y régale de miel. La Grande Ourse est dans le ciel, Au pays bleu des orages. Bisque ! Bisque ! Bisque ! Rage ! Tu n'auras pour tout potage Qu'un balai pour ton ménage, Une gifle pour tes gages Et un singe en mariage. Robert Desnos L'île des rêvesIl a mis le veston du père, Les chaussures de la maman Et le pantalon du grand frère Il nage dans ses vêtements. Il nage, il nage à perdre haleine. Il croise des poissons volants, Des thons, des dauphins, des baleines... Que de monde, dans l'océan! Écume blanche et coquillages, Il nage depuis si longtemps Qu'il aborde enfin au rivage Du pays des rêves d'enfants.Jacques CHARPENTREAU La balançoireQuand tu parles bien, tu me berces, Et je m'envole avec ta voix. Les étoiles à la renverse, Je m'élance au ciel, un, deux, trois !Si tu bégaies, je me balance A petits coups secs, cahoté, Quand tu déclames, la cadence Me fait descendre et remonter.Tu accélères ton effort, Je fais des bonds comme une chèvre. Attention ! Ne crie pas trop fort Je suis suspendu à tes lèvres.Jacques CHARPENTREAULa fourmiUne fourmi de dix-huit mètresAvec un chapeau sur la têteça n'existe pas, ça n'existe pas.Une fourmi traînant un charPlein de pingouins et de canards,ça n'existe pas, ça n'existe pas.Une fourmi parlant français, Parlant latin et javanaisça n'existe pas, ça n'existe pas.Eh ! Pourquoi pas ?Robert DesnosLe loup et l'agneauLa raison du plus fort est toujours la meilleure ;Nous l'allons montrer tout à l'heure.Un agneau se désaltéraitDans le courant d'une onde pure.Un loup survient à jeun, qui cherchait aventure,Et que la faim en ces lieux attirait."Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?Dit cet animal plein de rage ;Tu seras châtié de ta témérité._ Sire, répond l'agneau, que Votre MajestéNe se mette pas en colère ;Mais plutôt qu'elle considèreQue je me vas désaltérantDans le courant,Plus de vingt pas au-dessous d'elle ;Et que, par conséquent, en aucune façon,Je ne puis troubler sa boisson._ Tu la troubles ! reprit cette bête cruelle,Et je sais que de moi tu médis l'an passé._ Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né Reprit l'agneau ; je tète encore ma mère._ Si ce n'est toi, c'est donc ton frère._ Je n'en ai point._ C'est donc quelqu'un des tiens ;Car vous ne m'épargnez guère,Vous, vos bergers et vos chiens.On me l'a dit : il faut que je me venge."Là-dessus, au fond des forêts,Le loup l'emporte et puis le mange,Sans autre forme de procès.Jean de La Fontaine[size=24]Sous la luneSous la lune pour temoin Renard du petit matin Et petit oiseau du soir Fredonnent une douce histoire Sur la rencontre de la ruse Au son d'une cornemuse Avec la frivolité du temps virvoltant au gré du vent Sous la lune pour seul témoin L'union du matin et du soir De l'astuce et de la légereté Donne l'espoir à l'humanité Qu'une plume ou une fourrure Soit l'habit fait sur mesure De l'animal dont il est la parure Et en aucun cas de toutes celles Qui se l'acquiesent pour faire les belles Elisa. L La rondeSi toutes les filles du monde voulaient s'donner la main, tout autour de la mer elles pourraient faire une ronde. Si tous les gars du monde voulaient bien êtr'marins, ils f'raient avec leurs barques un joli pont sur l'onde. Alors on pourrait faire une ronde autour du monde, si tous les gens du monde voulaient s'donner la main. Paul Fort [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes et acrotisches de différents auteurs connus ou inconnus Jeu 20 Juil - 12:50 | |
| J'ai oublié de signer!!! Ninnenne blog de partage | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes et acrotisches de différents auteurs connus ou inconnus Jeu 20 Juil - 14:05 | |
| Le merleUn oiseau siffle dans les branchesEt sautille gai, plein d'espoir,Sur les herbes, de givre blanches,En bottes jaunes, en frac noir.C'est un merle, chanteur crédule,Ignorant du calendrier,Qui rêve soleil, et moduleL'hymne d'avril en février.Pourtant il vente, il pleut à verse ;L'Arve jaunit le Rhône bleu,Et le salon tendu de perse,Tient tous ses hôtes près du feuLustrant son aile qu'il essuie,L'oiseau persiste en sa chanson,Malgré neige, brouillard et pluie,Il croit à la jeune saison.Il gronde l'aube paresseuseDe rester au lit si longtempsEt, gourmandant la fleur frileuse,Met en demeure le printemps.Théophile GautierLes hiboux (photo de chouette) Ce sont les mères des hibouxQui désiraient chercher les pouxDe leurs enfants, leurs petits choux,En les tenant sur les genoux.Leurs yeux d’or valent des bijoux,Leur bec est dur comme cailloux,Ils sont doux comme des joujoux,Mais aux hiboux point de genoux !Votre histoire se passait où ?Chez les Zoulous ? Les Andalous ?Ou dans la cabane bambou ?A Moscou ? Ou à Tombouctou ?En Anjou ou dans le Poitou ?Au Pérou ou chez les Mandchous ?Hou ! Hou !Pas du tout, c’était chez les fous.Robert Desnos La chevauchéeCertains, quand ils sont en colère, Crient, trépignent, cassent des verres... Moi, je n'ai pas tous ces défauts : Je monte sur mes grands chevaux. Et je galope, et je voltige, Bride abattue, jusqu'au vertige Des étincelles sous leurs fers, Mes chevaux vont un train d'enfer. Je parcours ainsi l'univers, Monts, forêts, campagnes, déserts... Quand mes chevaux sont fatigués, Je rentre à l'écurie - calmé.Jacques CHARPENTREAUChanson des oiseauxAvril ouvre à deux battantsLe printemps;L'été le suit, et déploieSur la terre un beau tapisFait d'épis,D'herbes, de fleurs, et de joie.Buvons, mangeons; becquetonsLes festonsDe la ronce et de la vigne;Le banquet dans la forêtEst tout prêt;Chaque branche nous fait signe.Les pivoines sont en feu;Le ciel bleuAllume cent fleurs écloses;Le printemps est pour nos yeuxTout joyeuxUne fournaise de roses.Victor HugoLe léopardSi tu vas dans les bois,Prends garde au léopard.Il miaule à mi-voixEt vient de nulle part.Au soir, quand il ronronne,Un gai rossignol chante,Et la forêt béanteLes écoute et s'étonne,S'étonne qu'en ses boisVienne le léopardQui ronronne à mi-voixEt vient de nulle part.Robert Desnos[size=24]le corbeau et le renard[/size] Maître corbeau, sur un arbre perché, Tenait en son bec un fromage.
Maître renard, par l'odeur alléché, Lui tint à peu près ce langage :
" Hé ! bonjour, monsieur du Corbeau ! Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage Se rapporte à votre plumage, Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois."
A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie : Et pour montrer sa belle voix, Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le renard s'en saisit, et dit : "Mon bon monsieur, Apprenez que tout flatteur, Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute." Le corbeau, honteux et confus, Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Jean de la Fontaine
[size=24]Au clair de la luneAu clair de la lune Mon ami Hippo Perchait comme une plume Sur un croissant tout chaud Tes ailes sont toutes mortes Et te voilà acrobate de nuit Ombre étoilée pour escorte Partage ta parade vers l'infini Elisa. L [/size] LapinsLes petits lapins, dans les bois,Folâtrent sur l'herbe arroséeEt, comme nous le vin d'Arbois,Ils boivent la douce rosée.Gris foncé, gris clair, soupe au lait,Ces vagabonds, dont se dégageComme une odeur de serpolet,Tiennent à peu près ce langage :"Nous sommes les petits lapins,Gens étrangers à l'écriture,Et chaussés des seuls escarpinsQue nous a donné la nature.Nous sommes les petits lapins.C'est le poil qui forme nos bottes,Et, n'ayant pas de calepins,Nous ne prenons jamais de notes.Et dans la bonne odeur des pinsQu'on voit ombrageant ces clairièresNous sommes les petits lapinsAssis sur leurs petits derrières."Théodore de Banville[size=24]Complainte du petit cheval blanc[/size] Le petit cheval dans le mauvais temps, qu'il avait donc du courage ! C'était un petit cheval blanc,tous derrière et lui devant.Il n'y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage. Il n'y avait jamais de printemps, ni derrière ni devant.Mais toujours il était content, menant les gars du village, à travers la pluie noire des champs, tous derrière et lui devant.Sa voiture allait poursuivant sa belle petite queue sauvage. C'est alors qu'il était content, eux derrière et lui devant.Mais un jour, dans le mauvais temps, un jour qu'il était si sage, il est mort par un éclair blanc, tous derrière et lui devant.Il est mort sans voir le beau temps, qu'il avait donc du courage ! Il est mort sans voir le printemps ni derrière ni devant.Paul Fort Hocus PocusH ocus Pocus nous les trois sorcièresO mbres de l'horreur planent sur la terreC ar ce soir à minuit viennent à nousU n enfant au coeur pur et au teint douxS oeur sorcière préparons la potionP ocus pocus alors nous lui offrironsO deur subtile qui engendrera le frissonC e breuvage bu nous deviendronsU ne à une jeune et belle lui laideronS oir d'halloween les reines nous seront[size=24]C'est tout un art d'être un canard[/size]
C'est tout un art d'être canard C'est tout un art D'être un canard Canard marchant Canard nageant Canards au vol vont dandinant Canards sur l'eau vont naviguant Etre canard C'est absorbant Terre ou étang C'est différent Canards au sol s'en vont en rang Canards sur l'eau s'en vont ramant Etre canard Ca prend du temps C'est tout un art C'est amusant Canards au sol cancanants Canards sur l'eau sont étonnants Il faut savoir Marcher, nager Courir, plonger Dans l'abreuvoir. Canards le jour sont claironnants Canards le soir vont clopinant Canards aux champs Ou sur l'étang C'est tout un art D'être canard.
Claude Roy [size=24]Elfide de la nuit[/size] [size] A la nuit tombée à l'heure ou les esprits s'éveillent, Une jeune demoiselle couteau d'argent à la main Vient cueillir les fleurs lucioles, belles merveilles. D'une vieille souche, elles ont pris racine en son sein Cette nuit, chaque corolle sera offerte aux esprits. Elles les accompagneront juqu'au lueur du jour En une douce procession aux hymnes de la vie. Pour que cette belle elfide trouve enfin l'amour Et d'un chant mélodieux tel une prière, Un appel se dessine tendrement sur ses lèvres. De cette souche sortira comme par enchantement Celui qu'elle désire depuis la nuit des temps. Elisa. L Ninnenne blog de partage [/size] | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Poèmes et acrotisches de différents auteurs connus ou inconnus | |
| |
| | | | Poèmes et acrotisches de différents auteurs connus ou inconnus | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |