"Une fois vaincue
la peur de la pauvreté
le monde est à moi."
Alejandro Jodorowsky
Les jeunes musiciens de l'Orchestre symphonique de Cateura, au Paraguay, jouent du Mozart avec des instruments confectionnés à partir de détritus extirpés d'une décharge et feront la première partie de Metallica, en tournée en Amérique du Sud. Tous natifs du faubourg miséreux de Cateura, qui abrite la principale décharge d'Asuncion, leur répertoire ne se limite pas à Mozart, Vivaldi ou Beethoven mais s'étend aussi aux Beatles, Franck Sinatra ou Edith Piaf et au patrimoine musical des pays hôtes. Ces enfants ont grandi sur les montagnes d'ordures de la décharge, où Favio Chavez, assistant social chargé de mener un projet axé sur le recyclage s'est mué en chef d'orchestre avec l'aide technique d'amis musiciens et luthiers. Avant d'apprendre à en jouer, ils fabriquent eux-mêmes guitares, violoncelles et saxophones avec des morceaux de bois et des restes de bidons d'huile ou de boîtes de conserve. Instruments qui ne se volent ni ne se vendent, sans autre valeur marchande que celle des détritus qui les composent. Et pourtant ..
Lu dans:
Alejandro Jodorowsky. Pierres du Chemin. Le Veilleur & Maelström. 2004. 140 pages. Extrait p.95
"Celui qui parle sème
qui écoute récolte."
proverbe sénégalais
Découvert hier soir l'étonnant Abdou Diouf, ancien Président du Sénégal et actuel Secrétaire Général de la Francophonie. Confronté à 200 étudiants venus de partout, cette grande figure de l'histoire africaine nous a conquis par sa vision du monde actuel et son humour.
tout passe et tout demeure
Tout passe
et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer
Voyageur, le chemin
C'est les traces
de tes pas
C'est tout ; voyageur,
il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes en arrière
Tu vois le sentier
Que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur! Il n'y a pas de chemins
Rien que des sillages sur la mer
Antonio Machado
Avec des ombres
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photo c demey[/size]
Un homme de lumière.
Un homme sans ombre?
Celui qui a marché dans le désert La compris:
C'est l'enfer!
Heureusement
Dieu a créé l'homme de lumière Avec des ombres
J.Y Leloup Désert, désertsA Wan Wei
L'ombre légère d'un nuage errant
caresse l'herbe furtivement
Le ciel est ciel calme
miroir tissé de la clarté du jour
La vie dans le creux de la main
rire d'eau fraîche à la fontaine
Les feuilles tremblent dans le vent
Un oiseau chante légère joie
et la douleur pour un instant
oublie le temps
A WANG WEI . Claude Roy
sagesse antique
"Dans tous les cas, mariez-vous. Si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux; et si vous tombez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui est excellent pour l'homme"
Socrate
Sagesse yiddish
"La vieillesse, c'est l'hiver pour les ignorants et le temps des moissons pour le sage"
Proverbe yiddish
Sagesse des rides sur le visage
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... à la recherche, inlassablement, de l'unité primordiale perdue .[/size]
[size=11.05]"Je compare la vie d'un homme à la terrifiante beauté d'un bonzail ou d'un vieux pin sur les récifs en bord de mer qui a pris les plis du vent avec le temps. On le juge beau à l'automne de sa vie, mais quel sacrifice a-t-il dû accepter pour pousser ainsi? S'il a connu un destin singulier, c'est que, dès sa tendre enfance, il a été éprouvé par les tempêtes, ballotté par les vents, les intempéries de toutes sortes. Déraciné, transporté d'un milieu à un autre, subissant les affres d'acclimatations bizarres, il n'est plus jamais à l'aise ni dans un lieu ni dans un autre... Il recherche alors, forcément, inlassablement, l'unité primordiale perdue."
Fabienne Verdier[/size]
"...une coulée de tons...
" L'an dernier j'ai suivi Claude Monet à la recherche d'impressions. Ce n'était plus un peintre, en vérité, mais un chasseur. Il allait, suivi d'enfants qui portaient ses toiles, cinq ou six toiles représentant le même sujet à des heures diverses et avec des effets différents. Il les prenait et les quittait tour à tour, suivant les changements du ciel. Et le peintre, en face du sujet, attendait, guettait, le soleil et les ombres, cueillait en quelques coups de pinceau le rayon qui tombe ou le nuage qui passe, et, dédaigneux du faux et du convenu, les posait sur la toile avec rapidité. Je l'ai vu saisir ainsi une tombée étincelante de lumière sur la falaise blanche et la fixer à une coulée de tons jaunes qui rendaient étrangement surprenant l'effet de cet insaisissable et aveuglant éblouissement. Une autre fois, il prit à pleines mains une averse abattue sur la mer et la jeta sur sa toile. Et c'était bien de la pluie qu'il avait peinte ainsi, rien que de la pluie voilant les vagues, les roches et le ciel à peine distincts sous ce déluge."
Guy de Maupassant, La vie d'un paysagiste, 28 septembre 1886
Ninnenne