marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Citations .... Lun 28 Avr - 13:19 | |
| L'éducateur comme architecte - Citation :
- « C'est rien du tout de changer un toit de bâtisse, ou une fenêtre ou une porte, dit l'architecte, mais les fondements ne doivent pas bouger. C'est pourquoi je suis toujours présent quand on creuse la cave. Si elle est mal assise, la maison croulera."
C'est le plus beau cours que j'ai entendu sur l'éducation. FÉLIX LECLERC
Lu dans : Le calepin d'un flâneur. Félic Leclerc. Bibliothèque Québecquoise.1988. 218 p. Extrait p.184.
L'ombre qui éclaire
- Citation :
- "Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans l'Ombre qui s'éclaire Et dans l'ombre qui s'épaissit. Les Morts ne sont pas sous la Terre : Ils sont dans l'Arbre qui frémit, Ils sont dans le Bois qui gémit, Ils sont dans l'Eau qui coule, Ils sont dans l'Eau qui dort, Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule : Les Morts ne sont pas morts." Birago Diop
Un beau texte intemporel, issu de la tradition orale de son pays, le Sénégal.
Lu dans Birago Diop. Les contes d'Amadou Koumba. Editions Présence Africaine, Dakar, 1961, pp. 173-175.
Sagesse de Michaux
- Citation :
- "Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage."
H. Michaux Lu dans : Tranche de savoir, Henri Michaux, Paris, Editions Les pas perdus, 1950
On ne sait ce que la vie nous donne
- Citation :
- "Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages Ils ont fait la saison des amitiés sincères La plus belle saison des quatre de la terre
Ils ont cette douceur des plus beaux paysages Et la fidélité des oiseaux de passage Dans leurs cœurs est gravée une infinie tendresse Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse Alors, ils viennent se chauffer chez moi Et toi aussi tu viendras
Tu pourras repartir au fin fond des nuages Et de nouveau sourire à bien d'autres visages Donner autour de toi un peu de ta tendresse Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse
Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne Il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines Alors, peut-être je viendrai chez toi Chauffer mon cœur à ton bois."
Françoise Hardy. L'amitié.
L'infiniment proche
- Citation :
- "Qui cherche l'infini n'a qu'à fermer les yeux."
Milan Kundera
Lu dans Milan Kundera. L'Insoutenable légèreté de l'être. Traduit du tchèque par François KÉREL. 1987, NRF GALLIMARD.
Génie du moineau
- Citation :
- "Avec les restes de son premier coucher de soleil, le créateur a fait le flament rose; l'aigle, avec un reste de tempête et la colombe avec un peu de paix qu'il avait ébauchée. (...) Mais le moineau, c'est du génie."
Félix Leclerc
Lu dans : Félix Leclerc . Le calepin d'un flaneur. Bibliothèque Québecquoise. 1988. 220 p. extrait p 86
La vie comme un hôpital "Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poêle, et celui-là croit qu'il guérirait à côté de la fenêtre."
Baudelaire
Lu dans Les idées des autres . Simon Leys. Plon 2005. 135 p
La nuit la vie
"Je me revois pendant cette nuit là, l'une des plus accablantes de ma vie.Leizer (en yiddish pour Eliézer), mon fils, viens... Je veux te dire quelque chose... À toi seul... Viens, ne me laisse pas seul... Leizer... » J'ai entendu sa voix, saisi le sens de ses paro¬les et compris la dimension tragique de l'ins¬tant, mais je suis resté à ma place. C'était son dernier vœu - m'avoir auprès de lui au moment de l'agonie, lorsque l'âme allait s'arracher à son corps meurtri - mais je ne l'ai pas exaucé. J'avais peur. Peur des coups. Voilà pourquoi je suis resté sourd à ses pleurs. Au lieu de sacrifier ma sale vie pourrie et le rejoindre, prendre sa main, le rassurer, lui montrer qu'il n'était pas abandonné, que j'étais tout près de lui, que je sentais son chagrin, au lieu de tout cela je suis resté étendu à ma place et ai prié Dieu que mon père cesse d'appeler mon nom, qu'il cesse de crier pour ne pas être battu par les res-ponsables du bloc. Mais mon père n'était plus conscient. Sa voix pleurnicharde et crépusculaire conti¬nuait de percer le silence et m'appelait, moi seul. Alors le S.S. se mit en colère, s'approcha de mon père et le frappa à la tête: «Tais-toi, vieillard! tais-toi! ». Mon père n'a pas senti les coups du gourdin; moi, je les ai sentis. Et pourtant je n'ai pas réagi. J'ai laissé le S.S. battre mon père. J'ai laissé mon vieux père seul agoniser. Pire: j'étais fâché contre lui parce qu'il faisait du bruit, pleurait, provoquait les coups... Leizer! Leizer! Viens, ne me laisse pas seul.. Sa voix me parvenait de si loin, de si près. Mais je n'ai pas bougé. Je ne me le pardonnerai jamais. Jamais je ne pardonnerai au monde de m'y avoir acculé, d'avoir fait de moi un autre homme, d'avoir réveillé en moi le diable, l'esprit le plus bas, l'instinct le plus sauvage. Sa dernière parole fut mon nom. Un appel. Et je n'ai pas répondu. "
Elie Wiesel Un livre court, une réédition en fait qu'Elie Wiesel, sur les conseils de sa femme traductrice, a fortement réduite, dont les mots sobres prennent à la gorge. Je croyais tout savoir sur les camps de la mort. Je n'ai découvert que récemment "L'écriture ou la vie" de Jorge Semprun, "Si c'est un homme" de Primo Levi et "La nuit" d'Elie Wiesel: il faut se garder d'oublier l'histoire des camps. Lu dans: La Nuit . Elie Wiesel. Les Editions de Minuit. 1958 / 2007. 200 p . Extrait p. 16, 17
Un homme normal
- Citation :
- « Un psychanalyste pose des questions:- Qu'est-ce qui se trouve dans la rue et dans quoi on a peur de marcher ?- Un trou.-
Qu'est-ce que ceci : La femme en a deux, la vache quatre...- Des jambes.- L'homme le fait debout, la femme assise, le chien sur trois pattes...- Dire bonjour.- Voilà un homme normal. Si vous saviez les horreurs que j'entends parfois à ce propos.» - Citation :
- Jean Grenier, Carnets 1944-1971.
Lu dans : La Vérité Médicale. Louise Lambrichs. Puriel. Hachette Littératures. Laffont 1993. 470 p.
Les imperfections trompeuses
- Citation :
- "Le caoutchouc serait un matériau remarquable, n'était-ce que son élasticité le rend impropre à beaucoup d'usages."
Alphonse Allais
Lu dans :Simon Leys. Le Bonheur des petits poissons. Lettres des Antipodes. JC Lattès. 2008. 212 p. Extrait p.124
Un soir d'été
- Citation :
- Je suis un soir d'été
Aux fontaines les vieux Bardés de références Rebroussent leur enfance A petits pas pluvieux Ils rient de toute une dent Pour croquer le silence Autour des filles qui dansent A la mort d'un printemps Je suis un soir d'été
Jacques Brel
La nuit du solstice d'été reste pour moi définitivement marquée par le souvenir. Il y a 29 ans un second garçon nous était donné, que nous nommions Benoît. Départ pour la maternité au coucher du soleil, retour à la maison à son lever. La vie était magnifique.
Lu dans Je suis un soir d'été. Jacques Brel.Paroles et Musique. 1968 Editions Pouchenel Bruxelles
Proximités
- Citation :
- « Quand on observe la nature, on y découvre les plaisanteries d’une ironie supérieure : elle a, par exemple, placé les crapauds près des fleurs. »
Honoré de Balzac
Lu dans : Le bestiaire de l’étang. Chasseur d’Images, juin 2008.
La complainte de la paix
- Citation :
- «[...] je ne calcule pas ici les sommes d'argent qui s'écoulent entre les
mains des fournisseurs des armées et de leurs employés et entre les mains des généraux. En faisant le calcul exact de toutes ces dépenses, si vous ne convenez pas que vous auriez pu avec le dixième acheter la paix, je souffrirais avec résignation qu'on me chasse de partout.» Erasme. La Complainte de la paix
Sagesse des simples "La modestie va bien aux grands hommes. C'est de n'être rien et d'être quand même modeste qui est difficile."
Jules Renard.
Bonne lecture à tous!!
Ninnenne
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