Cryptozoologie - Le Yéti -
Yéti, Sasquatch ou Bigfoot
Dans tous les massifs montagneux du monde courent des histoires de créatures inconnues mi-homme, mi-singe.
Dans l’Himalaya, on l’appelle le yéti. Mais, dans le reste de l’Asie, on désigne cette créature sous le nom de méti, shookpa, migo ou kang-mi.
C’est dans le Caucase, que la créature baptisée almasty, a été la mieux étudiée.
Mais qu’il s’agisse du barmanu du Pakistan, du sasquatch des Rocheuses ou du bigfoot du Nord-Ouest américain, toutes ont d’étranges points communs.
Il ne s’agit pas à travers ce dossier de répertorier tous les témoignages existants mais d’analyser les maigres preuves dont disposent les scientifiques.
Les petits hommes sauvages d’Asie
Le 23 mai 1957, Wang Congmer, une bergère, découvre un animal étrange près du village de Zhuanxian, en Chine.
Elle prévient aussitôt les villageois qui traquent la bête et la tuent.
La créature va dont pouvoir être autopsiée.
D’après les témoins, la créature est décrite comme « humanoïde ». Elle possède des ongles et une toison épaisse lui recouvre le corps.
Des pousses de bambou et d’herbe ont été retrouvées dans son estomac. Cette créature n’est pas bipède ce qui exclu l’homme sauvage.
Un pied et une main ont été conservés ce qui permet d’argumenter sur des preuves indiscutables.
Un biologiste chinois, Zhou Guoxing, a fait un rapport :
- Les paumes des mains et de la voûte plantaire sont nues
- Sur la face dorsale, on remarque du poil brun, assez épais
- Les gros orteils sont larges et ressemblent à ceux d’un homme mais ils s’écartent des autres doigts
Les échantillons ont été passés au rayon X. Il s’agit probablement d’un jeune individu.
Conclusions de l’autopsie :
- Les mains servent essentiellement à saisir des objets mais peuvent aussi aider à marcher
- Les pieds sont préhensiles
- Les paumes ont quelques points communs avec celles de l’homme mais sont assez similaires avec celles des singes
- Les pieds apparaissent différents de ceux des humains mais présentent des similitudes avec ceux des chimpanzés
- Les ongles, en dehors du second doigt et du second orteil, sont plats, très proches de ceux de l’homme.
Les laboratoires de Shanghai ont aidé le biologiste à analyser la microstructure des poils, le groupe sanguin et les empreintes digitales.
Il ressort de cet examen que la créature d’un mètre de haut, debout, pour un poids de 20 kg, n’est pas un homme mais une variété inconnue de macaque.
C’est cette petite créature que l’on a baptisé « petit homme sauvage » dans toute la région.
Cette découverte résoud l’énigme des petits hommes sauvages d’Asie mais pas celle des autres créatures.
Portrait robot de l’homme sauvage
Plusieurs scientifiques se sont intéressés à cet « hominidé » mystérieux. Si l’on recoupe les témoignages recueillis par les chercheurs, se dessine un portrait-robot :
- Un « homme primitif » au front bas
- Tête rentrée dans les épaules
- Bipède
- Odeur forte
- Taille d’un homo sapiens
- Pas de langage articulé mais émet des sons
- N’utilise ni outils, ni armes
- Velu comme un orang-outang
- Aucune trace d’organisation sociale
- Plutôt solitaire
Sur 100 témoignages, 7 sont indiscutables, 25 sont des canulars et les autres vont du « confus » au « peu probable ».
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Prises faites avec une caméra en 1967 par Roger Patterson et Bob Gimlin. Ce film ne serait pas un canular. Ils ont également réalisé des moulages d'empreintes
Le bigfoot ou le sasquatch ressemble beaucoup à l’almasty. Sa corpulence est toutefois plus importante.
L’hypothèse du gigantopithèque
Concernant le sasquatch ou le bigfoot, certains experts pensent qu’il s’agit du gigantopithèque.
Ce primate immense est en quelque sorte le King Kong de la préhistoire. Il pesait entre 300 kg et 400 kg pour 3 mètres de haut environ.
On ne le connaît que grâce aux fragments de mâchoires et aux nombreuses dents retrouvées. C’était un animal terrestre et végétarien.
Il a survécu très certainement jusqu’au Pléistocène, il y a environ un million d’années, peut-être même jusqu’à une époque plus récente.
Les fossiles ont été retrouvés en Asie uniquement (Chine, Inde et Pakistan).
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Illustration d'un gigantopithèque
Ce primate est beaucoup trop grand et trop lourd. De plus, aucun fossile n’a été retrouvé en Amérique du Nord.
La taille des créatures observées ne dépasse pas 2 mètres. La longueur des pieds dépasse 30 cm. Il ne peut donc s’agir d’un homme mais plutôt d’un grand singe.
Peut-être mais certainement pas le gigantopithèque.
L’homme de Neandertal a-t-il survécu ?
Heuvelmans était persuadé que l’homme sauvage d’Asie était un néandertalien. Voici une synthèse de ses théories :
Le yéti des Sherpas du Népal n’est pas un hominidé mais une espèce inconnue de singe anthropoïde, un Pongidé
Le grand yéti du Tibet et de Chine est un gigantopithèque
Autant préciser que ces hypothèses n’ont pas fait l’unanimité.
Pour le cryptozoologue russe, Porchnev, l’Asie centrale est hantée par des néandertaliens.
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Gros plan sur la seule photo que l'on ait, prise par Patterson. Mais, ce film
est-il authentique ?
Certains experts acceptent l’idée de la survie contemporaine d’une population d’humanoïdes reliques ».
Mais la référence à l’homme de Neandertal rassemble peu de votes. Il y a plusieurs raisons à ce rejet.
On sait que les néandertaliens vivaient en sociétés organisées. Ils utilisaient des outils et des armes rudimentaires.
Ils possédaient très probablement un langage articulé. Le néandertalien mesurait environ 1,60 m pour un poids de 70 kg. Il était vêtu de fourrure. On ne connaît pas sa pilosité. Cependant, cet homme préhistorique n’a rien de bestial et enterre ses morts.
Beaucoup trop d’éléments ne cadrent pas. Cette description de notre ancêtre enterre définitivement l’hypothèse néandertalienne que ce soit dans le Caucase, en Amérique du Nord ou au Pakistan.
Le problème est que les experts sont incapables de dire à qui ou à quoi correspondent les moulages d’empreintes.
Tout ce que l’on peut en dire est qu’elles ne ressemblent pas à celles d’hommes primitifs.
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Un piolet donne l'échelle de cette empreinte découverte sur le mont Everest
L’hypothèse du primate
Les créatures observées hantent toutes des régions inaccessibles au climat très rigoureux. Or, parmi les singes, seules certaines petites espèces fréquentent des milieux très froids.
Tous les grands singes habitent des régions au climat tropical. Le gigantopithèque vivait lui aussi dans un milieu tempéré.
De plus, les gros orteils des pieds des singes sont nettement séparés. Leurs doigts sont longs.
Les empreintes ne correspondent pas du tout à celles de singes, grands ou petits.
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Moulage fait par Patterson en 1967
Pour beaucoup d’empreintes, il n’y a pas de gros orteil opposable et la créature marche debout.
Comme l’a souligne Yves Coppens, il peut s’agir d’une population qui ne grimpe plus aux arbres et n’a donc plus besoin de gros orteil opposable.
Il faudrait également qu’au cours de son évolution, ce grand « primate » se soit adapté au froid.
Supposons que l’on soit dans le vrai, de quel singe s’agit-il ?
Le sasquatch nord-américain a été étiqueté gigantopithèque mais l’on a vu que c’était très peu vraisemblable.
En Asie, il semble que plusieurs créatures cohabitent. L’almasty fait près de 2 mètres alors que le barami est plus petit.
Le yéti sème la confusion avec des empreintes de taille variable.
Il est donc à peu près certain qu’il ne s’agit pas d’une seule espèce de primate mais de plusieurs.
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Empreintes relevées dans l'Himalaya. Le paquet de cigarettes donne la taille relative
En fait, aucune des hypothèses avancées à ce jour n’est convaincante. Parmi toutes les théories dont certaines complètement farfelues, une seule colle à l’ensemble des éléments.
Les différentes créatures seraient des primates inconnus, de taille variable, qui se seraient adaptés au froid.
Dans un environnement non forestier, ils seraient devenu peu à peu bipèdes et auraient donc perdu leur gros orteil opposable.
Bien sûr, en l’absence d’une créature vivante ou morte, il est impossible d’affirmer que cette théorie est fiable à 100%. Elle a en tout cas le mérite de pouvoir s’appliquer aussi bien au yéti, au sasquatch qu’à l’almasty.
Cryptozoologie - le Dragon -
Le Dragon
Depuis des millénaires, le mythe du dragon hante l’imagination des peuples. Le dragon est probablement le plus notoirement connu de tous les monstres de légende. Mais, est-on bien sûr qu’il s’agit d’un mythe ?
On constate que pendant des siècles, le dragon a joué un rôle dans les arts, les légendes et la religion. Saint Georges terrassant le dragon n’est qu’une des nombreuses légendes relatives à cette créature symbolique.
L’homme n’a jamais eu suffisamment d’imagination pour inventer ou créer sans se servir d’un modèle.
Mais, quel est ce modèle ? Un animal ? Plusieurs animaux dont on a mélangé les attributs ? La question se pose donc de savoir si le dragon a réellement existé.
Portrait du dragon
La queue en pointe, le corps couvert d’écailles, des flammes qui sortent de sa gueule : tel est le portrait traditionnel du dragon en Occident. Vaguement reptilien, cet animal vole silencieusement.
La littérature a depuis longtemps mis en vedette le dragon même si les représentations modernes sont bien différentes des dragons des lointaines légendes.
Initialement, le dragon était censé dormir au fond des étangs, ce qui en fait un animal amphibie.
Son sang contenait de foudroyants poisons. Le dragon était donc un animal probablement venimeux.
Depuis, les écrivains ont rajouté des caractéristiques. Par exemple, l’écrivain de science-fiction Anne MacCaffey a imaginé que les dragons se nourrissaient de substances minérales, et celles-ci, combinées aux acides de l’estomac, donnent naissance à des gaz toxiques, spontanément inflammables.
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Représentation moderne du dragon
Le dragon cracheur de feu a été repris plus récemment au cinéma dans le règne du feu réalisé par Rob Bowman en 2002. Les dragons deviennent alors les responsables de l’extinction des dinosaures. Assoiffés de sang, ils tentent d’anéantir l’humanité.
La conception des dragons dans le Règne du Feu
"Nous les avons faits puissants et denses", explique Rob Bowman. "Leurs mouvements sont dictés par leur morphologie plus que par une recherche esthétique. Ils ont des gestes efficaces, ils combinent des caractéristiques reptiliennes et aériennes. Nous les avons élaborés comme pour un documentaire".
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Le Règne du feu
L'un des points qui a particulièrement intéressé le cinéaste était la façon dont les dragons crachaient des flammes. "Nous avons imaginé que ces créatures crachaient deux jets d'une sorte de venin qui, en se mélangeant plus loin devant leur museau, s'enflammeraient. Comme les serpents, elles comprimeraient des glandes situées dans leur gueule et pulvériseraient les deux produits qui brûleraient au contact l'un de l'autre".
(Source "secrets du tournage" Allociné.fr)
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Le Règne du feu
Cependant, il existe une grande variété de dragons à travers le monde. Certains sont terrestres, d’autres aquatiques. Nos lointains ancêtres les avaient affublés d’attributs humains et bestiaux afin de mieux suggérer leur pouvoir surnaturel.
Ils façonnaient également l’apparence du dragon en fonction des bêtes sauvages qu’ils côtoyaient. Ainsi, on a un dragon-éléphant aux Indes, un dragon-cerf en Chine et un dragon-reptile en Europe.
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Persée et Andromède peint par Piero di Cosimo, un peintre de la Renaissance. Dans la mythologie grecque, Andromède est attachée à un rocher, offerte en sacrifice à un dragon de mer. Persée la délivre grâce à ses armes magiques ( Giraudon)
Dans de nombreuses civilisations, le serpent était l’ancêtre du dragon. Les deux animaux sont d’ailleurs très liés dans de nombreuses civilisations.
Il est donc très difficile de faire un portrait robot de cette créature tant les descriptions divergent.
Symbole du Mal ou du Bien ?
Les interprétations sont différentes en Orient et en Occident.
La tradition chrétienne a fait du dragon le serviteur du Diable et l’incarnation du Mal. C’est le « Serpent maudit » chassé du Paradis par l’archange saint Michel.
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Illustration du combat dans les cieux entre l'archange Michel et un Dragon décrit dans le Livre de la Révélation du Nouveau Testament (Condé, Chantilly/Giraudon)
Mais, il n’en a pas toujours été ainsi. Les dragons des mythes ancestraux étaient des créatures beaucoup moins malfaisantes.
Certes, ils inspiraient de la terreur mais ils causaient peu de ravages. Les dragons pouvaient vivre en paix avec les hommes, qui se conciliaient leurs bonnes grâces en échange d’un tribut annuel d’or ou de vies humaines.
Dans les anciens mythes, le dragon est aussi le gardien des eaux. Ces monstres détenaient le pouvoir de faire tomber la pluie.
Ils étaient aussi des symboles de régénération. Le sang des dragons morts pouvait fertiliser la terre. Un peu partout dans le monde, en Occident comme en Orient, les traditions populaires ont perpétré ce rôle symbolique des dragons, au cours de rites de fertilité immémoriaux.
En Occident, l’histoire du dragon terrassé connaît beaucoup de variantes. Pour la plupart des héros anciens, Siegfried, Sigurd, Beowulf, saint Georges, saint Michel, Arthur, Tristan ou Lancelot, c’était le couronnement d’une carrière que de tuer un cruel dragon. Sur ce thème, les légendes ont foisonné.
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Saint Georges qui sauve la belle princesse du dragon (artiste flamand du XVe siècle. National Gallery of Art Washington)
Par opposition à l’Occident, le dragon personnifie en Chine la douceur et la bonté. Les dragons étaient les dieux de la pluie. Ils formaient des nuages avec leur souffle et arrosaient les champs de riz.
Les dragons chinois changeaient de couleur selon les circonstances. Le noir symbolisait la destruction et c’était aussi le dragon-tonnerre de la famille impériale.
Le jaune signifiait la chance et l’azur annonçait la naissance des grands hommes.
Les dragons pouvaient également devenir invisibles et luire dans l’obscurité.
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Dragon de la Cité interdite
En Corée, chaque fleuve, chaque rivière accueillait son propre dragon.
En Asie, les os de dragons faisaient partie de la pharmacopée traditionnelle. Il est presque certain qu’il s’agissait de fossiles d’animaux préhistoriques.
Aujourd’hui encore, en Chine, on célèbre la nouvelle année en promenant dans les rues d’immenses dragons de papier et de bambou.
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En France, à Tarascon, un mannequin figurant un animal monstrueux, est promené chaque année dans la ville. Cette procession est conduite en souvenir d’un monstre amphibie qui a fait régner la terreur dans la région des bords du Rhône, avant d’être selon la légende, apprivoisé par sainte Marthe.
Comment interpréter le symbolisme du dragon ?
On interprète généralement le combat de saint Georges contre le Dragon comme une allégorie illustrant la victoire du christianisme sur les puissances des ténèbres.
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Siegfried, héros de la mythologie germanique, triomphant du dragon Fafnir ( Mary Evans Picture Library)
Mais, des légendes et des traditions recueillies en des endroits différents révèlent que ce combat a une valeur symbolique plus ancienne et plus universelle.
A l’origine, dans tous les pays, le dragon représente le principe de fertilité. Il naît à chaque printemps d’un œuf déposé sous l’eau. Chaque année, en hiver, il faut tuer le vieux dragon pour faire place au nouveau qui naîtra au printemps prochain.
On peut également interpréter ce symbolisme comme une victoire sur la mort et la renaissance de tout être à travers la naissance : le vieil homme déclinant est remplacé par son jeune fils plein de vigueur.
Une chose est certaine, à l’origine, le dragon est un animal qui vit en partie dans l’eau.
Le commerce des dragons
Les légendes du monde entier provoquèrent jadis un commerce florissant de faux dragons dans toute l’Europe.
On fabriquait et vendait des imitations de dragons qui venaient, disait-on, tout droit des cavernes et des bancs de sable d’Asie.
Ces prétendus monstres apparurent dès le XVIe siècle. Ces faux dragons n’étaient pas plus gros que des chatons et étaient vendus comme étant des bébés dragons.
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Faux dragon qui remonte environ au XVIe siècle ( Aldus Archives)
En fait, il s’agissait probablement de petits lézards volants ramenés de la péninsule malaise et des Indes orientales qu’on avait mutilés.
D’autres faux dragons furent créés de toutes pièces à partir de morceaux de raie géante ou bien en ajoutant des ailes de chauve-souris au corps desséché d’un lézard.
Le dragon a-t-il existé ?
Pourquoi ces créatures hybrides exercent-elles un tel pouvoir sur nos esprits ? On rencontre des dragons terrestres mais plus récents et des dragons aquatiques, le modèle original. Un peu partout dans le monde, il y a une grande variété de dragons.
D’où viennent-ils ? Ont-ils été créés pour satisfaire un besoin humain, pour personnifier des forces naturelles alors inexplicables ?
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Illustration fantaisiste d'un livre ancien sur l'exploration de l'Amérique montrant la rencontre d'une créature ressemblant à un dragon ( Aldus archives)
En 1960, les dragons firent la une des journaux. L’histoire se passe en Nouvelle-Guinée. On racontait que les habitants d’une région avaient été attaqués par des dragons dont certains atteignaient 6 mètres.
Les rumeurs les plus folles circulaient : les monstres crachaient le feu et la fumée et suçaient le sang de leurs victimes.
Des cadavres présentaient des blessures de plus de 30 cm de long que l’on prétendait faites par des griffes de dragon.
La panique fut telle que les autorités gouvernementales rassemblèrent la population dans des enceintes protégées et promirent une grosse récompense pour la capture de l’un des monstres, mort ou vif.
Personne ne partit à la chasse aux dragons. Ces derniers devaient sans doute être repus car on ne les revit jamais…
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Dessin d'un dragon dont on avait signalé l'apparition dans les Alpes en 1660 ( Mary Evans Picture Library)
Aujourd’hui, la plupart des gens considèrent le dragon comme un animal purement légendaire.
Plusieurs questions peuvent se poser. D’une part, les dragons sont-ils vraiment les descendants des grands reptiles du secondaire qui auraient survécu comme le prétendent certains jusqu’à l’aube de notre histoire ?
D’autre part, on retrouve les histoires de dragons dans tant de pays différents que l’on peut se demander s’il n’y a pas à la base une origine commune.
Enfin, les représentations initiales que l’on en fit évoquent de manière étonnante certains reptiles volants tels que les scientifiques ont pu les reconstituer.
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Miniature d'un manuscrit médiéval qui illustre les soldats d'Alexandre le Grand contre de terribles dragons ( British Library Board)
L’expression « dragon » personnifie certainement plusieurs espèces différentes, certaines aquatiques et d’autres terrestres. Ces animaux, bien réels, ont apparemment suffisamment impressionnés nos lointains ancêtres pour que mythes et légendes en fassent des créatures surnaturelles.
Cependant, je souligne le fait qu’aucune peinture pariétale, ni aucune autre représentation datée de la préhistoire (sculptures, roches sculptées, poteries décorées …) à travers le monde ne représente un animal se rapprochant du dragon.
Que doit-on en conclure ?
Que cet ou ces animaux n’ont jamais existé ? Ou que leur population était extrêmement réduite et endémique à quelques régions reculées ?
Chacun est libre d’en tirer ses propres conclusions. Mais, il est certain que ces monstres ailés à l’haleine de feu continueront pendant longtemps à assouvir notre soif de merveilleux.
[size=24]Cryptozoologie - Monstres aquatiques en Chine...
Monstres aquatiques en Chine et autres monstresCertains « monstres » sont bien connus du grand public. Le monstre du Loch Ness est la star des créatures mystérieuses qui hantent nos lacs.
Les seuls noms de « serpent de mer » ou « monstre lacustre » ont un parfum de mythe, comme si ces créatures insaisissables n’étaient que le fruit de notre imagination.
On trouve cependant des milliers de témoignages dignes de foi, de la Sibérie à l’Ecosse, relatifs à l’existence de ces créatures.
La Chine ne fait pas exception à la règle bien que les premiers témoignages n’aient été révélés que depuis une vingtaine d’années.
Beaucoup de ces créatures inconnues portent des sobriquets : Champ, du lac Champlain ; Ogopogo, du lac Okanagan ; Igopogo, du lac Simcoe ; Manipogo, de lac Manitoba ; Chessie, le serpent de mer de la baie de Chesapeake.
Ces surnoms rassurants permettent de rendre acceptable l’incroyable et d’une certaine manière annihile la terreur que ces monstres pourraient inspirer.
Bien évidemment, toutes ces créatures sont devenues des attractions touristiques très lucratives.
Les créatures chinoises
En 1980, deux journaux officiels chinois ont signalé que des formes de vie inconnues avaient été aperçues dans des lacs de Mandchourie et du Tibet.
Le Peking Evening News a rapporté qu’une étrange créature ressemblant à un dinosaure avait été vue à plusieurs reprises dans le lac Wenbu, au Tibet.
Ce monstre aquatique aurait attrapé un yack sur la rive et l’aurait dévoré.
Le témoignage a d’autant plus de poids qu’il émanait d’un représentant local du parti communiste. L’homme amenait le yack au marché au moment de l’attaque.
[size=16]Un Yack peut peser jusqu'à une tonne.[/size]
D’après le même journal, d’autres observations ont été faites dans un lac de cratère, en haute montagne, dans la province de Jilin.
Des touristes, ainsi que l’équipe d’une station météo proche prétendent avoir vu une créature avec une tête ressemblant à une vache, mais en plus gros, et un bec plat comme celui d’un canard.
Elle se déplaçait à très grande vitesse laissant derrière elle un sillage semblable à celui d’un bateau.
A la fin de 1981, le Guangming Daily signale qu’un auteur chinois respecté du nom de Lei Jia aurait vu par deux fois une créature aquatique dans la région montagneuse de changbai, en Mandchourie.
L’animal mystérieux, à l’apparence de reptile, aurait fait environ 2 m de long, avec une tête ovale et un long cou.
Trois météorologues disent l’avoir également aperçu. Ils ont tiré mais ont manqué leur cible.
Le monstre du lac Champlain
Au début du mois de juillet 1977, Sandra Mansi contemple avec un ami le lac Champlain. Soudain, ils remarquent que l’eau est agitée. Quelques secondes après, ils voient surgir une tête sur un long cou flexible.
La créature fait plusieurs mètres de long.
En dépit de la peur, Sandra a la présence d’esprit de s’emparer de son appareil et de prendre rapidement quelques photos.
L’une d’entre elles est particulièrement nette et n’a fait l’objet, d’après les experts, d’aucun trucage.
[size=16]Photo prise par Sandra Mansi en 1977[/size]
On peut effectivement voir sur cette photo une créature au corps massif brun-gris, de forme reptilienne avec un long cou et une petite tête ovale.
C’est ainsi que Champ est devenue une créature protégée par l’Etat du Vermont.
Le monstre de la White River
A Newport, dans l’Arkansas, on signala la présence de plusieurs monstres dans les années 1970.
Le 28 juillet 1971, Cloyce Warren, de la Société forestière de la White River, allait à la pêche avec deux amis.
Ils amarrèrent leur bateau et lancèrent leurs lignes.
Tout à coup, à environ 200 mètres, ils virent jaillir une énorme colonne d’eau. Voilà la description que Warren en fit :
« Une forme gigantesque monta en surface et se mit à nager au milieu de la rivière, en s’éloignant de nous.
La créature semblait avoir une échine épineuse, s’étendant sur une dizaine de mètres. »
Le témoin n’avait qu’un petit Polaroïd et prit une photo, très floue, publiée par le Newport Daily Independant.
[size=16]Cette unique photo est bien trop floue pour apporter un quelconque indice[/size]
Qui sont ces créatures ?
Tout d’abord, il ne s’agit pas d’une créature. D’après tous les témoignages récoltés dans le monde entier, il s’agit de plusieurs espèces différentes de créatures sous-marines de grande taille.
Des tentatives d’identification ont été faites dans la mesure où de nombreuses observations aboutissent à des portraits-robots identiques.
[size=16]Ce dessin illustre la créature décrite par le missionnaire norvégien Hans Egede en 1734. Il se rendait au Groenland quand il aperçut un animal marin qui dressa sa tête au-dessus de l'eau[/size]
Les énormes créatures dotées de tentacules rencontrées à l’époque des Grecs et des Romains, connues sous le nom de « kraken » par les Norvégiens, sont généralement considérées comme des calmars géants.
[size=16]Les hommes d'équipage de l'Alecton arrivèrent à attraper en 1861 un calmar géant, mais la corde glissa, et ils ne hissèrent à bord qu'un morceau de queue pesant 20 kg[/size]
Le monstre de la White River de l’Arkansas n’est rien d’autre, pour le Dr Mackal, qu’un éléphant de mer mâle, un adulte de grande taille, perdu en dehors de son habitat ordinaire. Ce solitaire avait dû remonter du Mississippi jusque dans la White River.
L'échine épineuse ne correspond cependant pas à la morphologie de l'éléphant de mer.
[size=16]D'après le rapport officiel fait à l'Amirauté britannique par le capitaine du Daedalus, en 1848, un "serpent de mer" long de 18 m frôla son navire, alors qu'il se trouvait dans l'Atlantique Sud. Lui et les membres de l'équipage remarquèrent qu'il y avait une "sorte de crinière" le long de l'épine dorsale[/size]
Le grand serpent de mer, décrit comme faisant des ondulations verticales, pourrait très bien être, selon certains chercheurs, le zeuglodon plus connu sous le nom de Basilosaurus.
Cette espèce primitive de baleine à dents s’est officiellement éteinte à la fin de l’Eocène.
[size=16]Illustration d'un Basilosaurus[/size]
Zeuglodon « à dents de scie » est l’ancien nom de cet animal. Lorsque les ossements furent découverts, vers 1830, on pensait qu’il appartenait à un dinosaure.
Cette baleine primitive ressemblait à un grand serpent de mer.
D’ailleurs, ses os ont servi à monter un célèbre canular sur un prétendu serpent de mer, il y a une bonne centaine d’années.
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Fossile d'un Basilosaurus[/size]
Il n’en reste pas moins que Basilosaurus possédait un corps très allongé et ondulait sa longue queue dans les océans de l’Eocène.
Si une petite population a survécu, elle ne serait pas plus ancienne que le coelacanthe ou la tortue géante des Galápagos.
Plusieurs descriptions correspondent au Basilosaurus, notamment le monstre du lac Okanagan, celui du lac Champlain ainsi que les serpents de mer de la Colombie britannique. Mais, on peut également y voir un plésiosaure, particulièrement pour la créature du Lac Champlain.
[size=16]Cette reconstitution d'Ogopogo, le monstre canadien du lac Okanagan, a été faite d'après les descriptions des témoins. Sa présence a été signalée au moins 200 fois depuis 1 700[/size]
La dépouille repêchée par les Japonais en 1977 au large de la Nouvelle-Zélande, dont certains échantillons de tissus ont été analysés, ressemble à s’y méprendre à un plésiosaure. C’est en tout cas la conclusion des scientifiques japonais qui ont analysé les restes rapportés par les pêcheurs.
La créature pesait environ 2 tonnes et mesurait une dizaine de mètres.
[size=16]Photo prise par les Japonais en 1977[/size]
Dommage que la dépouille en putréfaction ait été jetée par-dessus bord car pour une fois on aurait pu identifier avec précision l’un de ces monstres. Cependant, on a pu distinguer, outre le long cou, une longue queue et quatre nageoires.
Les deux plésiosaures qui sont le plus souvent cités par rapport aux témoignages sont l’élasmosaurus et le thalassomedon.
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Thalassomedon[/size]
La morphologie des plésiosaures correspond également aux descriptions de certains monstres lacustres tel que le monstre du Loch Ness.
[size=16]Concernant les deux créatures chinoises, celle de Mandchourie correspond aux descriptions habituelles, à savoir un animal à la forme reptilienne avec une petite tête et un long cou.
Par contre, celle de la province de Jilin est différente.[/size]
Ninnenne [/size]