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| | POEMES SUR L'HIVER par différents auteurs | |
| | Auteur | Message |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: POEMES SUR L'HIVER par différents auteurs Jeu 29 Jan - 15:21 | |
| Poème sur l'HiverMatin d'hiver poèmeMatin d’hiver On s 'éveille, Du coton dans les oreilles Une petite angoisse douce Autour du cœur, comme mousse! C'est la neige L'hiver blanc Sur ses [size=18]semelles de liège,[/size] Qui nous a surpris, dormant. Guy-Charles Cros. [size=18][/size] Hiver poèmeHiver La grande plaine est blanche, immobile et sans voix. Pas un bruit, pas un son; toute vie est éteinte. Mais on entend parfois, comme une morne plainte, Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.
Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes. L'hiver s'est abattu sur toute floraison; Des arbres dépouillés dressent à l'horizon Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter. On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère. De son morne regard elle parcourt la terre, Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde, Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant; Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement, Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux ! Un vent glacé frissonne et court par les allées; Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux, Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège; De leur œil inquiet ils regardent la neige, Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.
Guy de Maupassant.
[size=18][/size] Les sapins poèmeLes sapins Les sapins en bonnets pointus, De longues robes revêtus Comme des astrologues, Saluent leurs frères abattus, Les bateaux qui sur le Rhin voguent. Dans les sept arts endoctrinés Par les vieux sapins leurs aînés Qui sont de grands poètes Ils se savent prédestinés A briller plus que des planètes A briller doucement changés En étoiles et enneigés Aux Noël bienheureuses Fêtes des sapins ensongés Aux longues branches langoureuses Les sapins, beaux musiciens, Chantent des Noëls anciens Au vent des soirs d'automne, Ou bien, graves magiciens, Incantent le ciel quand il tonne. Des rangées de blancs chérubins Remplacent l'hiver les sapins Et balancent leurs ailes L’été ce sont de grands rabbins Ou bien de vieilles demoiselles Sapins médecins divaguants Ils vont offrant leurs bons onguents Quand la montagne accouche De temps en temps sous l’ouragan Un vieux sapin geint et se couche Guillaume Apollinaire. [size=18][/size] L'Hiver poèmeL'Hiver C’est l’hiver sans parfum ni chants. Dans le pré, les brins de verdure Percent de leurs jets fléchissants La neige étincelante et dure. Quelques buissons gardent encor Des feuilles jaunes et cassantes Que le vent âpre et rude mord Comme font les chèvres grimpantes. Et les arbres silencieux Que toute cette neige isole Ont cessé de se faire entre eux Leurs confidences bénévoles. Bois feuillus qui, pendant l’été, Au chaud des feuilles cotonneuses Avez connu les voluptés Et les cris des huppes chanteuses, Vous qui, dans la douce saison, Respiriez la senteur des gommes, Vous frissonnez à l’horizon Avec des gestes qu’ont les hommes. Vous êtes las, vous êtes nus, Plus rien dans l’air ne vous protège, Et vos coeurs tendres ou chenus Se désespèrent sur la neige. Et près de vous, frère orgueilleux, Le sapin où le soleil brille Balance les fruits écailleux Qui luisent entre ses aiguilles Anna de Noailles. [size=18][/size] L'oiseau poèmeL'oiseau Un oiseau siffle dans les branches Et sautille gai, plein d’espoir, Sur les herbes, de givre blanches, En bottes jaunes, en frac noir. C’est un merle, chanteur crédule, Ignorant du calendrier, Qui rêve soleil, et module L’hymne d’avril en février. Pourtant il vente, il pleut à verse ; L’Arve jaunit le Rhône bleu, Et le salon, tendu de perse, Tient tous ses hôtes près du feu. Les monts sur l’épaule ont l’hermine, Comme des magistrats siégeant. Leur blanc tribunal examine Un cas d’hiver se prolongeant. Lustrant son aile qu’il essuie, L’oiseau persiste en sa chanson, Malgré neige, brouillard et pluie, Il croit à la jeune saison. Il gronde l’aube paresseuse De rester au lit si longtemps Et, gourmandant la fleur frileuse, Met en demeure le printemps. Il voit le jour derrière l’ombre, Tel un croyant, dans le saint lieu, L’autel désert, sous la nef sombre, Avec sa foi voit toujours Dieu. A la nature il se confie, Car son instinct pressent la loi. Qui rit de ta philosophie, Beau merle, est moins sage que toi ! Théophile Gautier. [size=18][/size] Il fait froid poème Il fait froid L’hiver blanchit le dur chemin Tes jours aux méchants sont en proie. La bise mord ta douce main ; La haine souffle sur ta joie. La neige emplit le noir sillon. La lumière est diminuée… Ferme ta porte à l’aquilon ! Ferme ta vitre à la nuée ! Et puis laisse ton coeur ouvert ! Le coeur, c’est la sainte fenêtre. Le soleil de brume est couvert ; Mais Dieu va rayonner peut-être ! Doute du bonheur, fruit mortel ; Doute de l’homme plein d’envie ; Doute du prêtre et de l’autel ; Mais crois à l’amour, ô ma vie ! Crois à l’amour, toujours entier, Toujours brillant sous tous les voiles ! A l’amour, tison du foyer ! A l’amour, rayon des étoiles ! Aime, et ne désespère pas. Dans ton âme, où parfois je passe, Où mes vers chuchotent tout bas, Laisse chaque chose à sa place. La fidélité sans ennui, La paix des vertus élevées, Et l’indulgence pour autrui, Eponge des fautes lavées. Dans ta pensée où tout est beau, Que rien ne tombe ou ne recule. Fais de ton amour ton flambeau. On s’éclaire de ce qui brûle. A ces démons d’inimitié Oppose ta douceur sereine, Et reverse leur en pitié Tout ce qu’ils t’ont vomi de haine. La haine, c’est l’hiver du coeur. Plains-les ! mais garde ton courage. Garde ton sourire vainqueur ; Bel arc-en-ciel, sors de l’orage ! Garde ton amour éternel. L’hiver, l’astre éteint-il sa flamme ? Dieu ne retire rien du ciel ; Ne retire rien de ton âme ! Victor Hugo. [size=18][/size] Fantaisie d'hiver poèmeAnimation avec photofiltre
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Fantaisie d'hiver Le nez rouge, la face blême, Sur un pupitre de glaçons, L'Hiver exécute son thème Dans le quatuor des saisons. Il chante d'une voix peu sûre Des airs vieillots et chevrotants; Son pied glacé bat la mesure Et la semelle en même temps; Et comme Haendel, dont la perruque Perdait sa farine en tremblant, Il fait envoler de sa nuque La neige qui la poudre à blanc Théophile Gautier. [size=18][/size] Ninnenne | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: POEMES SUR L'HIVER par différents auteurs Jeu 29 Jan - 15:34 | |
| En hiver la terre pleure poèmeEn hiver la terre pleure En hiver la terre pleure ; Le soleil froid, pâle et doux, Vient tard, et part de bonne heure, Ennuyé du rendez-vous. Leurs idylles sont moroses. Soleil ! aimons !
Essayons O terre, où donc sont tes roses Astre, où donc sont tes rayons
Il prend un prétexte, grêle, Vent, nuage noir ou blanc, Et dit :
C'est la nuit, ma belle ! Et la fait en s'en allant ; Comme un amant qui retire Chaque jour son coeur du noeud, Et, ne sachant plus que dire, S'en va le plus tôt qu'il peut Victor Hugo. [size=18][/size] Ce doux hiver poèmeCe doux hiver qui égale ses jours Ce doux hiver qui égale ses jours A un printemps, tant il est aimable, Bien qu’il soit beau, ne m’est pas agréable, J’en crains la queue, et le succès toujours. J’ai bien appris que les chaudes amours, Qui au premier vous servent une table Pleine de sucre et de mets délectable, Gardent au fruit leur amer et leurs tours.
Je vois déjà les arbres qui boutonnent En mille noeuds, et ses beautés m’étonnent, En une nuit ce printemps est glacé,
Ainsi l’amour qui trop serein s’avance, Nous rit, nous ouvre une belle apparence, Est né bien tôt bien tôt effacé. Théodore Agrippa d’Aubigné. [size=18][/size] La neige incertaine poèmeLa neige incertaine
Dans l’interminable Ennui de la plaine, La neige incertaine Luit comme du sable. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune, On croirait voir vivre Et mourir la lune.
Comme des nuées Flottent gris les chênes Des forêts prochaines Parmi les buées.
Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune. On croirait voir vivre Et mourir la lune.
Corneille poussive Et vous, les loups maigres, Par ces bises aigres Quoi donc vous arrive ?
Dans l’interminable Ennui de la plaine La neige incertaine Luit comme du sable. Paul Verlaine. [size=18][/size] [size=24]Décembre ouvrez la porte poèmeDécembre Ouvrez, les gens, ouvrez la porte, je frappe au seuil et à l’auvent, ouvrez, les gens, je suis le vent, qui s’habille de feuilles mortes.Entrez, monsieur, entrez, le vent,voici pour vous la cheminée et sa niche badigeonnée ; entrez chez nous, monsieur le vent.Ouvrez, les gens, je suis la pluie, je suis la veuve en [size=18]robe grisedont la trame s’indéfinise,dans un brouillard couleur de suie.[/size] Entrez, la veuve, entrez chez nous, entrez, la froide et la livide, les lézardes du mur humide s’ouvrent pour vous loger chez nous.Levez, les gens, la barre en fer, ouvrez, les gens, je suis la neige, mon manteau blanc se désagrège sur les routes du vieil hiver. Entrez, la neige, entrez, la dame, avec vos pétales de lys et semez-les par le taudis jusque dans l’âtre où vit la flamme.Car nous sommes les gens inquiétants qui habitent le Nord des régions désertes, qui vous aimons dites, depuis quels temps pour les peines que nous avons par vous souffertes. Emile Verhaeren. [size=18][/size] La neige tombe poèmeLa neige tombe Toute blanche dans la nuit brune La neige tombe en voletant Ô pâquerettes! une à une Toutes blanches dans la nuit brune Qui donc là-haut plume la lune Ô frais duvet ! flocons flottants Toute blanche dans la nuit brune La neige tombe en voletant.La neige tombe, monotone, Monotonement, par les cieux Dans le silence qui chantonne La neige tombe monotone Elle file, tisse, ourle et festonne Un suaire silencieux. La neige tombe, monotone, Monotonement par les cieux Jean Richepin. [size=18][/size] Il a neigé la veille poèmeIl a neigé la veille Il a neigé la veille et, tout le jour, il gèle. Le toit, les ornements de fer et la margelle Du puits, le haut des murs, les balcons, le vieux banc, Sont comme ouatés, et, dans le jardin, tout est blanc. Le grésil a figé la nature, et les branches Sur un doux ciel perlé dressent leurs gerbes blanches. Mais regardez.Voici le coucher de soleil. À l'occident plus clair court un sillon vermeil. Sa soudaine lueur féerique nous arrose, Et les arbres d'hiver semblent de corail rose. François Coppée. [size=18][/size] Poème d'HiverL'HiverC'était l'hiver sur la plaine et sur la forêt.La neige glacée couvrait partout le sol.Depuis trois semaines pourtant elle ne tombait plus,Mais le gel qui l'avait cristallisée en paillettes luisantesD'une finesse merveilleuse l'avait rendue plusSubtile encore et plus traîtresse.Pas un abri n'échappait à son assaut.La lune commençait à décliner quand ce régimeDe froidure et de faim avait commencé et,Depuis, une nouvelle lune avait montré sa corne dansLes brouillards du couchant et elle avait grandi peu à peuSans que rien se fût modifié dans ce terrible état de siègeQue la bise, la neige et la faim, les trois alliées sinistres,Avaient proclamé sur les bois.Louis PergaudPoème d'HiverLa neigeQu'il est doux, qu'il est doux d'écouter des histoires,[/size] Des histoires du temps passé, Quand les branches d'arbres sont noires, Quand la neige est épaisse et charge un sol glacé ! Quand seul dans un ciel pâle un peuplier s'élance, Quand sous le manteau blanc qui vient de le cacher L'immobile corbeau sur l'arbre se balance, Comme la girouette au bout du long clocher !
Ils sont petits et seuls, ces deux pieds dans la neige. Derrière les vitraux dont l'azur le protège, Le Roi pourtant regarde et voudrait ne pas voir, Car il craint sa colère et surtout son pouvoir.
De cheveux longs et gris son front brun s'environne, Et porte en se ridant le fer de la couronne ; Sur l'habit dont la pourpre a peint l'ample velours L'empereur a jeté la lourde peau d'un ours.
Avidement courbé, sur le sombre vitrage Ses soupirs inquiets impriment un nuage. Contre un marbre frappé d'un pied appesanti, Sa sandale romaine a vingt fois retenti.
Est-ce vous, blanche Emma, princesse de la Gaule Quel amoureux fardeau pèse à sa jeune épaule C'est le page Eginard, qu'à ses genoux le jour Surprit, ne dormant pas, dans la secrète tour.
Doucement son bras droit étreint un cou d'ivoire, Doucement son baiser suit une tresse noire, Et la joue inclinée, et ce dos où les lys De l'hermine entourés sont plus blancs que ses plis.
Il retient dans son coeur une craintive haleine, Et de sa dame ainsi pense alléger la peine, Et gémit de son poids, et plaint ses faibles pieds Qui, dans ses mains, ce soir, dormiront essuyés ;
Lorsqu'arrêtée Emma vante sa marche sûre, Lève un front caressant, sourit et le rassure, D'un baiser mutuel implore le secours, Puis repart chancelante et traverse les cours.
Mais les voix des soldats résonnent sous les voûtes, Les hommes d'armes noirs en ont fermé les routes ; Eginard, échappant à ses jeunes liens, Descend des bras d'Emma, qui tombe dans les siens.
Un grand trône, ombragé des drapeaux d'Allemagne, De son dossier de pourpre entoure Charlemagne. Les douze pairs debout sur ses larges degrés Y font luire l'orgueil des lourds manteaux dorés.
Tous posent un bras fort sur une longue épée, Dans le sang des Saxons neuf fois par eux trempée ; Par trois vives couleurs se peint sur leurs écus La gothique devise autour des rois vaincus.
Sous les triples piliers des colonnes moresques, En cercle sont placés des soldats gigantesques, Dont le casque fermé, chargé de cimiers blancs, Laisse à peine entrevoir les yeux étincelants.
Tous deux joignant les mains, à genoux sur la pierre, L'un pour l'autre en leur coeur cherchant une prière, Les beaux enfants tremblaient en abaissant leur front Tantôt pâle de crainte ou rouge de l'affront.
D'un silence glacé régnait la paix profonde. Bénissant en secret sa chevelure blonde, Avec un lent effort, sous ce voile, Eginard Tente vers sa maîtresse un timide regard.
Sous l'abri de ses mains Emma cache sa tête, Et, pleurant, elle attend l'orage qui s'apprête : Comme on se tait encore, elle donne à ses yeux A travers ses beaux doigts un jour audacieux.
L'Empereur souriait en versant une larme Qui donnait à ses traits un ineffable charme ; Il appela Turpin, l'évêque du palais, Et d'une voix très douce il dit : Bénissez-les.
Qu'il est doux, qu'il est doux d'écouter des histoires, Des histoires du temps passé, Quand les branches d'arbres sont noires, Quand la neige est épaisse et charge un sol glacé !
Alfred de Vigny. Poème d'HiverHiver, bel hiver.
Hiver, bel hiver, beau berceau, Toute la journée est éteinte, La neige amassée au carreau Est du bleu même des jacinthes, Le temps passé n'a plus d'écho. Dans l'alcôve ce bleu neigeux Tend une écharpe de silence, Et c'est le voile de nos jeux, C'est le bain de nos préférences, Et la lueur de nos aveux. Sur la terrasse vont les pas Des promeneurs d'un autre monde. Notre univers est loin de là, Le temps nous porte vers une onde Où l'amour nous reconnaîtra. À coeurs donnés, à coeurs donnants La parole est une étrangère. Comme l'oiseau passant au vent Nos soupirs ont l'âme légère Mais nos voeux sont plus exigeants. De ses mains blanches le repos Défend l'instant de toute crainte. La neige amassée au carreau Est du bleu même des jacinthes En cet hiver, en ce berceau.
Louise de Vilmorin.Poème d'HiverQue j'aime le premier frisson d'hiverQue j'aime le premier frisson d'hiver ! le chaume, Sous le pied du chasseur, refusant de ployer ! Quand vient la pie aux champs que le foin vert embaume, Au [size=18]fond du vieux château s'éveille le foyer ;C'est le temps de la ville.[/size] Oh ! lorsque l'an dernier, J'y revins, que je vis ce bon Louvre et son dôme, Paris et sa fumée, et tout ce beau royaume J'entends encore au vent les postillons crier,
Que j'aimais ce temps gris, ces passants, et la Seine Sous ses mille falots assise en souveraine ! J'allais revoir l'hiver.Et toi, ma vie, et toi !
Oh ! dans tes longs regards j'allais tremper mon âme Je saluais tes murs. Car, qui m'eût dit, madame, Que votre [size=18]coeur sitôt avait changé pour moi .[/size] Alfred Musset.La suite demain Ninnenne | |
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