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 Lecture: Nous ne sommes pas nous-mêmes Matthew Thomas+Terre des affranchis Liliana Lazar

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MessageSujet: Lecture: Nous ne sommes pas nous-mêmes Matthew Thomas+Terre des affranchis Liliana Lazar   Lecture: Nous ne sommes pas nous-mêmes Matthew Thomas+Terre des affranchis Liliana Lazar Icon_minitimeSam 2 Mai - 13:25

Nous ne sommes pas nous-mêmes Matthew Thomas


Lecture: Nous ne sommes pas nous-mêmes Matthew Thomas+Terre des affranchis Liliana Lazar C5ece218

L'auteur :Lecture: Nous ne sommes pas nous-mêmes Matthew Thomas+Terre des affranchis Liliana Lazar 2291eb1b2e3134313736303039373435393031
 
 
 
 
 
Matthew Thomas est né en 1975 dans le Bronx et a passé son enfance dans le Queens. Après des études à l'université de Chicago, il devient professeur dans un collège privé de New York. En parallèle, il entame l'écriture de son premier roman, Nous ne sommes pas nous-mêmes, œuvre sur laquelle il travaillera près de dix ans et qui le propulse d'emblée parmi les stars des lettres américaines. Traduit dans une dizaine de langues, Nous ne sommes pas nous-mêmes a été salué par la critique comme un futur classique. Ses droits d'adaptation cinématographique ont été acquis par Scott Rudin.
 
Matthew Thomas se consacre aujourd'hui à l'écriture et vit dans le New Jersey avec son épouse et leurs jumeaux.
Dans ses remerciements : ...et à ma femme Joy pour ses corrections pertinentes et pour sa patience à toute épreuve, et pour m'avoir accordé du temps afin d'écrire alors que nous élevions nos jumeaux dans notre petit deux-pièces.
 
 
L'histoire :
Une révélation littéraire comme on en voit rarement. Épique, tendre, cruelle, traversant toute la deuxième moitié du xxe siècle, une oeuvre bouleversante qui, à travers le désir d'ascension d'une femme, interroge l'American Dream et rappelle les plus belles heures du grand roman américain.
De son enfance dans un minuscule appartement du Queens d'après-guerre, fille unique d'un père camionneur idole du quartier, et d'une mère qui noyait sa mélancolie à grands coups de scotch, Eileen Tumulty a tiré un principe : toujours viser plus haut, ne jamais renoncer à sortir de sa condition.
Faire des études, décrocher un diplôme d'infirmière : Eileen s'accroche, s'endurcit. Tomber amoureuse, épouser Ed : Eileen s'envole, elle a de l'ambition pour deux. Donner naissance à un fils, trouver la maison de ses rêves, former une vraie famille : Eileen veut encore plus, encore mieux.
Et pourtant...
Les rêves ne sont-ils jamais que des rêves ?
Sentir la menace, redouter le pire, se révéler dans l'épreuve.
Et puis choisir de continuer à vivre, malgré tout.
 
 
Presse :
« Nous ne sommes pas nous-mêmes est un roman à la puissance émotionnelle incomparable. Au coeur de cet écrin, une perle, Eileen Leary – mère, épouse, fille, amante, infirmière, garde malade, buveuse de whisky, qui voit rétrécir ses valeurs à mesure que grandissent ses rêves d'ascension sociale – un personnage inoubliable, une inestimable addition à la [size=13]littérature américaine. »[/size]
Chad Harbach, auteur de L'Art du jeu
 
« Si le coeur a ses raisons, l'esprit n'est pas en reste. Dans Nous ne sommes pas nous-mêmes, Matthew Thomas réussit la prouesse d'allier majesté épique et plaisirs minuscules pour dresser une radioscopie de la classe moyenne de l'Amérique du 20e siècle. Il y a tout dans ce roman : comment on vit, comment on aime, comment on meurt et comment on continue à vivre. Un roman si extraordinaire que sa lecture est une leçon d'humilité et un véritable réconfort. »
Joshua Ferris, auteur de Le Pied mécanique
 
« Disons-le tout net : ce roman dit la vérité, toute la vérité, rien que la vérité... Véritable épopée au meilleur sens du terme, ce livre retrace l'immense et sublime chagrin du siècle américain. Vous ne me croyez pas ? Vous devriez. Chaque page est l'expression d'un génie pénétrant, implacable, mais aussi celle d'un coeur généreusement humain. Résultat : ce roman ne balaye pas seulement au loin les nuages gris, il reste avec nous bien après qu'on ait fini de le lire et qu'on l'ait prêté à un être cher. Aussi longtemps qu'il y aura des histoires comme Nous ne sommes pas nous-mêmes et des gens comme Matthew Thomas pour les écrire, le roman contemporain sera plus que vivant : il sera florissant et palpitant. »
Charles Bock, auteur de Les Enfants de Las Vegas
 
"Un premier roman audacieux et profond."Eliane Girard, Prima 01/02/2015
 
"Impossible de décrocher de ce pavé tant il vous happe !"Elsa Margot, Avantages 01/02/2015
 
"À travers un récit à la fois épique, tendre et cruel,un magnifique portrait de femme, celui d'Eileen Leary, fille, épouse, mère, courageuse et entêtée, prête à tout pour assouvir ses rêves mais toujours dévouée aux siens. Un très beau premier roman, captivant !"Marie-Christine Luton, Pep's 01/01/2015
 
Ralentir chef d'oeuvre ! [...] On se dit en refermant la dernière page que l'auteur se place du côté des Jonathan Franzen, Pat Conroy, John Irving, William Styron, ou John Steinbeck, autant par la force du récit proposé que par la propension à faire surgir de sa plume un monde à la fois réaliste et onirique. [...] C'est beau, ample, d'une fantaisie et d'une rigueur narrative inoubliables, c'est rempli de compassion, et c'est sans complaisance sur les dysfonctionnements de la société américaine. Le roman d'un (déjà) géant des lettres Outre-Atlantique."Jean-Rémi Barland, La Provence 04/01/2015
 
"Un premier roman qui annonce la naissance d'un futur grand des lettres américaines."Marie-Claire Belgique 01/02/2015
 
"Nous ne sommes pas nous-mêmes séduit par un punch émotionnel d'un étourdissante précision."Cécile Lecoultre, 24 Heures (Suisse) 17/01/2015
 
"Un magnifique moment de lecture."Jean-Claude Vantroyen, Le Soir (Belgique) 24/01/2015
 
"Ce premier roman dépeint avec hardiesse une classe moyenne dont les rêves d'ascension ont généré autant d'individualisme que de confusion. Ambitieux et juste."Fanny Del Volta, Point de vue 21/01/2015
 
 
"Une révélation. Epique, tendre, cruelle, traversant toute la deuxième moitié du XXe siècle, cette oeuvre bouleversante interroge l'American Dream et rappelle les plus belles heures du grand roman américain."Ouest[size=13]France 26/01/2015[/size]
 
LesEchos , le 04 février 2015
Leçon d’espoir, leçon de vie, ce livre entré dans le cœur comme par effraction laisse la gorge serrée. Après l’avoir lu, vous ne serez plus vous-mêmes.
 
 Chro , le 03 février 2015
 L’Amérique, l’ascension sociale, la mémoire constituante : trois thèmes de Nous ne sommes pas nous-même, superbe page-turner à vitesse réduite et formidable premier roman de l’Américain Matthew Thomas. 
 
Extraits :
 
 
"N'aime jamais personne, lui dit celle-ci en ramassant ses papiers pour les glisser dans le tiroir qui avait autrefois abrité sa bague. Tout ce que tu y gagnes, c'est un coeur brisé." p 26
Eileen faisait ses devoirs à la lumière tamisée de la lampe, puis s'installait par terre pour construire des châteaux de cartes ou montait regarder la télévision chez les Schmidt, émerveillée de voir ces mères perpétuellement souriantes ou ces pères qui posaient leur journal pour prendre le temps de parler avec leurs enfants." p29
"Son père avait été jeune un jour, Eileen le savait, mais elle n'avait jamais réfléchi à cette question. A présent, elle se représentait un jeune homme traversant la mer pour commencer une vie nouvelle, un brave jeune homme qui avait emmené un germe de regrets et de chagrin qu'il nourrirait ensuite de son silence. Jamais Eileen n'avait soupçonné tout ce que son père portait en lui. C'était un homme dans son genre qu'elle désirait trouver, mais sans cette carapace si dure; un homme mis à l'épreuve par la vie, mais qui aurait conservé un soupçon d'innocence. Un homme capable de surmonter les embûches qui se dresseraient sur son chemin." p50
 
"Depuis l'instant où les étudiantes franchissaient les portes de St. Catherine, l'école d'infirmières de Bushwick Street, à Brooklyn, jusqu'au jour de la remise des diplômes, le message le plus important que leurs professeurs semblaient vouloir leur transmettre était que quiconque ne se montrerait pas à la hauteur serait renvoyé sur le champ. Eileen, elle, était habituée à ce genre de tactique après treize années d'éducation catholique, et même si les études d'infirmière n'étaient pas sa voie de prédilection, elle s'y était préparée malgré elle, dès son plus jeune âge. Tout ce que ses enseignantes entendaient lui faire subir, la vie s'en était déjà chargée et, quelque part, elles le savaient. Eileen sentait parfois qu'elles la traitaient avec une forme de courtoisie professionnelle. Ce sentiment devait se rapprocher de ce que vivait son père, pensait-elle, à se voir louer pour des choses que l'on accomplit malgré soi, à se demander s'il était possible d'échapper au piège qu'était le respect des autres."p58
 
 
Tous les hommes étaient les mêmes durant les quelques instants vulnérables qui précédaient leur réveil, comme rappelés à une sorte d'état universel, pour mieux retourner ensuite aux particularités de leur vie.p326
 
Une expression farouche se dessina sur le visage d'Ed, comme si la question l'avait mis en colère. Eileen hésita à intervenir, Mais il se leva de sa chaise et se pencha en avant pour enlacer son fils.
- Je saurai toujours qui tu es, affirma-t-il, en embrassant le sommet de sa tête. Je te le promets. Même si tu penses que je ne le sais pas, même si je n'ai pas l'air de le savoir. Je saurai toujours qui tu es. Tu es mon fils. N'oublie pas ça.
- Toi non plus, répondit Connell en se dressant à son tour pour prendre son père dans ses bras. (p.442)
 
"Là-bas, on ne retrouvait pas l'ambiance des cafés plus petits, avec leurs conspirations intimes, et c'était justement ce qu'elle aimait. Là-bas, elle n'avait pas ce sentiment de passer à côté de quelque chose.Les gens étaient comme des îles, même quand ils s'asseyaient ensemble.Elle aimait que, quelle que fût la fréquence à laquelle elle y allait, les employés ne semblaient jamais la reconnaître. Elle ne voulait pas tant être seule, mais plutôt qu'on la laisse seule.Et puis elle pouvait y rester aussi longtemps qu'elle le souhaitait. (p518.519)
"Une fois à la retraite, elle n'aurait plus rien d'autre à faire que de passer toute la journée chez elle, et elle avait encore d el'énergie à revendre. De plus, c'était là un élément indéniable, elle faisait bien son travail. Pendant toute sa vie, elle s'était imaginé tous les autres métiers qu'elle aurait pu exercer - en particulier avocate, ou encore politicienne, ce qui aurait probablement été la plus belle carrière parmi toutes, pour la descendance de Big Mike Tumulty, même si la descendance en question n'était pas un garçon -, mais, à présent, elle était frappée par une chose : elle avait accompli ce qu'elle pouvait accomplir de mieux. Sa profession s'était gravée en elle, durant tout ce temps ou elle avait essayé de s'en détourner. L'important dans la vie, ce n'était pas de vouloir qulque chose; l'important, c'était de faire quelque chose et de le faire bien. Elle avait travaillé dur pendant des années, et même si elle n'avait rien d'autre pour le prouver que sa maison et l'éducation de son fils, il y avait toujours ce fait irréfutable : tout cela avait bel et bien existé, et personne ne pouvait l'effacer des archives de la vie - si tant est que quelqu'un se charge  de tenir les archives."p701/702
 
"Il montrait souvent ce qui ressemblait à des étincelles de lucidité, mais elle savait qu'il s'agissait plutôt de projections de sa part. Il était moins douloureux de croire qu'il ne pouvait pas se souvenir de tout ce qu'il avait perdu, mais d'un autre côté -et elle était consciente que c'était égoïste- elle voulait qu'il continue de savoir qui elle était. "(p.707)
"Elle savait quoi répondre à ce déploiement de politesse, en restant correcte : "Il faut que je me sauve, ou Je ne peux vraiment pas rester, ces formules qui permettaient à chacun de ne pas perdre la face et d eretourner à sa vie habituelle. Mais à ce moment précis, elle n'eut envie de prononcer aucune de ces phrases. Elle était trop fatiguée. Elel avait envie de rester là avec ces gens, dans cette chaleureuse maison qu'ils avaient crée sur ce qu'elle avait laissé derrière elle."p771
 
Mon humble avis :
Un livre extraordinaire, une leçon de vie...Impossible à lacher...
Émotion, attachement pour les personnages sans jamais tomber dans du mélodrame...Une étude psychologique poussée de chacun...Une merveilleuse histoire d'amour...les marques de l'enfance que l'on porte toute sa vie...L'horreur de la maladie quand elle tue les gens en les laissant vivant...et le poids pour l'entourage...
785 pages que l'on dévore sans s'en apercevoir...
Lisez ce livre...une merveille...
Je vais avoir hâte de voir le film qu'ils en feront...

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Terre des affranchis Liliana Lazar


Lecture: Nous ne sommes pas nous-mêmes Matthew Thomas+Terre des affranchis Liliana Lazar F21d990e

L'auteur :
« Liliana Lazar est née en 1972 en Moldavie roumaine. Elle a passé l'essentiel de son enfance dans la grande forêt qui borde la village de Slobozia, où son père était garde forestier. Elle a appris le français à l'école et s'est passionnée pour notre langue, dévorant  tous les classiques qu'elle pouvait trouver. Puis elle s'est mariée à un français, s'est installée en France, gardant toutefois un fort attachement à sa terre natale dont elle parle avec passion. Elle vit en France depuis une douzaine d'années, maîtrisant parfaitement notre langue au point d'être capable d'écrire un roman en français. Elle occupe un poste de traductrice dans une administration. 
Elle arrive en [size=13]France
 en 1996. 
Elle vit à Gap, aux pieds des Alpes. Liliana Lazar écrit en français » (informations sur la quatrième de couverture). Il s'agit ici de son premier roman.
[/size]
"Le roman a pour cadre la Roumanie de Ceausescu. Au cours de la soirée, Liliana nous a parlé de la Roumanie d'aujourd'hui, très en retard sur la France et surtout très inégalitaire. Elle nous a parlé aussi de son enfance sous la dictature communiste puis de la révolution, en 1989. C'était passionnant. 
 
Le premier manuscrit n'a été accepté par aucune maison d'édition. Se basant sur les quelques réponses argumentées qu'elle a reçues, elle a retravaillé son texte en l'allégeant, après l'avoir laissé reposer pendant quelques années. La deuxième tentative de publication a été plus ciblée. Entre-temps Liliana s'était documentée afin de sélectionner les maisons d'édition les plus adaptées à son roman. Elle s'est tournée vers Gaia. Elle savait qu'ils publiaient des auteurs balkaniques (la Roumanie à la frontière des Balkans) et imaginait qu'ils pouvaient être intéressés par son manuscrit. Ce fut le cas. Elle n'a pas eu à regretter son choix, les petites structures accompagnent sans doute mieux les auteurs que les grandes et créent avec eux une étroite collaboration."
 [url=http://brigitisis.centerblog.net/ http:/sylire.over-blog.com/article-rencontre-avec-liliana-lazar-pou..][size=13]http://sylire.over-blog.com/article-rencontre-avec-liliana-lazar-pou..[/url][/size]
Le Prix de la Romancière Francophone 2010 a été décerné à Liliana Lazar pour ce roman
 
L'histoire :
"Victor ouvrit un cahier et prit sa plume. Sa main tremblait au moment d'écrire le premier mot du texte qu'il découvrait. D'un geste méthodique et lent, il traça de grosses lettres capitales sur la feuille. "
Le manuscrit dactylographié en roumain que Victor Luca s'apprête à recopier est un livre interdit car, en cette année 1972, Ceaucescu est au [size=13]pouvoir et les temps sont à la répression.[/size]
Pourquoi Victor écrit-il? Pour oublier l'odeur de la mandragore qui émane parfois des corps sans vie de jeunes filles ? Pour combler le vide des jours de solitude et d'enfermement ? En attendant la nuit et ses promesses d'évasion vers la forêt, immense et mystérieuse, toute proche? Peut-être pour trouver la paix, qui tarde à venir.
 
Critique :
Un conte crépusculaire tissé des turpitudes d'un petit village sous l'ère Ceausescu.
On aime passionnément
Il y a du Bram Stoker et du Barbey d'Aurevilly chez cette nouvelle romancière de 36 ans, originaire de Roumanie, qui a choisi la langue française pour sonder les bas-fonds de son village natal, en bordure de forêt, perforé par un lac aux eaux voraces et phosphorescentes. Liliana Lazar signe un premier roman inquiétant, plein de trouées de lumière et de zones d'ombre, autour d'une créature à la Frankenstein de 100 kilos, alias le Bœuf muet, bûcheron dont les mains tuent quand elles croient étreindre. Caché sous les toits de sa mère pour échapper à la police, il tente de se racheter une bonne conduite en se faisant moine copiste. Ses battoirs lâchent la hache pour la plume et couvrent des cahiers entiers de textes religieux que Ceausescu a interdits. Cet acte de résistance n'étouffe pas les pulsions meurtrières du colosse, dont l'ambivalence donne un aspect délicieusement bancal au livre.
« Tiens ton esprit en enfer, et ne désespère pas ! » : tel est le verset mystérieux qui scande les écrits saints que l'assassin couche sur le papier. A Slobozia, comme dans tout le pays, chacun semble avoir fait sien ce précepte machiavélique. Toujours sur le point de basculer, rongés par la schizophrénie du totalitarisme, les habitants boitillent et convulsent, dans un ballet aveuglant de fin du monde. Sur cette terre des Carpates, où les ragondins broutent les mandragores et les saules forment des tunnels sans fin, tout est incertain, insaisissable. L'existence est une messe noire que Liliana Lazar dépeint par petites touches simples et solaires, dangereusement champêtres, comme dans un tableau d'art naïf. La mort se veut spectaculaire, rageuse : par torture, par assassinat, par amour, et même par acte cérébral, dans un bouleversant passage du livre, où la mère du meurtrier se couche les bras en croix et pense à l'au-delà jusqu'à ce que sa dernière heure arrive. Envoûtant et engagé, courant de 1970 à 1989, Terre des affranchis est un conte politique sur l'insoutenable tranquillité de l'être. Si l'après-Ceausescu ne donne lieu qu'à des retournements de veste, ce ne sont pas des épouvantails qui les portent, mais des êtres fragiles et perdus, dont Liliana Lazar chante la noblesse d'une belle voix cristalline.
Le 22/08/2009 - Mise à  jour le 18/09/2013 à  17h11
Marine Landrot - Telerama n° 3110
 
Extraits : 

Slobozia : (nom de lieu), du verbe libérer, délivrer, affranchir.
"Une bonne demi-heure de marche dans les bois est nécessaire pour arriver jusqu'au lac. Il faut d'abord longer les collines qui surplombent Slobozia, et s'enfoncer plus profondément dans les taillis de hêtres et de chênes. À son approche, le sentier se fait sinueux, la chênaie devient plus dense. Puis quand le marcheur, convaincu de s'être égaré, songe à rebrousser chemin, soudain, au détour d'un bosquet, il l'aperçoit enfin : le lac. Un ruisseau qui serpente à travers les collines vient s'y jeter. Gonflé à la fin de l'hiver par la fonte des neiges, il n'est à la belle saison qu'un mince filet d'eau. Pourtant, jamais le niveau du lac ne semble baisser, si bien qu'il est impossible d'en apercevoir le fond. Tel un reflet des ténèbres, la Fosse aux Lions se déploie au milieu de la grande forêt moldave. À lui seul, ce nom sonore déjà comme un mystère. Les légendes les plus folles courent sur ce lac."
 
"Pour survivre, il faut...oui, il faut y être obligé.
Cette vie- là, il faut que ce soit la dernière chance, la dernière des dernières."
James Dickey, Délivrance
 
"Depuis la mort de son mari, Ana Luca vivait comme prostée avec ses deux enfants. Elle portait sur elle une culpabilité que le regard des villageois ne contribuait pas à alléger. La famille sortait peu et ne recevait personne. Les années passèrent et Victor arrêta l'école pour travailler comme bûcheron. Il avait hérité de son père une force physique peu commune qui lui permettait, malgré son jeune âge, d'accomplir la tâche de n'importe quel adulte. Toute la journée, il maniait la hache et la scie à main avec une grande dextérité. Mais sa réputation venait surtout de sa rapidité à fendre d'énormes rondins à coups de merlin. Ses mains, larges comme des palmes, se refermaient sur le manche, telles des tenailles d'acier puis, d'un coup sec, ses bras puissants écrasaient le tranchant sur le billot. Le bois éclatait dans un "schlac!" retentissant.
Comme le vieux Tudor, Victor mesurait plus d'un mètre quatre vingts. Son large cou donnait l'impression que sa tête reposait directement sur ses épaules. Si ses cent kilos rendaient ses déplacements pénibles, l'obligeant souvent à emettre un souffle bruyant par les narines, son impressionnante carrure inspirait la crainte et la méfiance. D'ailleurs, les villageois l'avaient surnommé du sobriquet peu flatteur de "Boeuf muet". Car Victor ne parlait presque pas, si bien que beaucoup le considéraient comme attardé. Pourtant, c'était un garçon sensible et timide qui souffrait de l'isolement forcé imposé par sa mère. Il n'avait aucun ami et sa seule confidente était sa soeur Eugénia, de deux ans sa cadette. Tenue à l'écart du village, la famille vivait dans une réclusion quasi permanente. La seule sortie autorisée par Ana était l'église."
 
"Selon la tradition orthodoxe, pendant les trois jours qui suivent le décès, l'âme se sépare du corps. Pour les croyants, l'âme reste sur terre pendant ce laps de temps, allant où bon lui semble. Aussi n'est-il pas rare qu'elle retourne dans les lieux qu'elle a aimés ou qu'elle visite ses proches pour les consoler de sa disparition. Dans cette vacuité, libre de toute contrainte, l'âme du défunt est constamment sollicitée par les forces du bien et celles du mal. Alors que les anges cherchent son élévation, les démons oeuvrent à sa chute. Chacun sait que durant les trois premiers jours, le corps ne subit pas encore les affres de la décomposition, restant parfaitement reconnaissable. Beaucoup pensent donc que l'âme peut choisir de revenir dans son corps et y reprendre vie.C'est pour cela qu'habituellement l'Eglise hésite à inhumer un défunt durant cette période critique. Le troisième jour après la mort, l'âme quitte la terre. La coutume veut que l'on célèbre un office particulier pour l'accompagner dans ce long voyage qu'elle s'apprête à accomplir. Car, du troisième au neuvième jour, l'âme, dans son évasion vers Dieu, est éprouvée par de multiples démons qu'elle rencontre tour à tour. Ces "douanes célestres" l'obligent à rendre des comptes sur sa mauvaise conduite durant son existence terrestre. Pour le défunt, c'est un moment angoissant qui requiert le soutien des vivants. Par leurs prières d'intercession, ils peuvent efficacement aider l'âme en transit. C'est pourquoi l'Eglise recommande de prier particulièrement les troisième et neuvième jours après le décès."
"Après la Révolution, la vie à Slobozia changea peu. La pauvreté lancinante de cette campagne moldave faisait peser une chape de plomb que plusieurs décennies ne suffiraient pas à faire disparaître. Chacun continua de vivre de l'agriculture, de l'élevage et de la coupe du bois. Avec le passage à l'économie de marché, la seule entreprise du village à se créer après la Révolution fut d'ailleurs une scierie qui réemploya les cinquante bûcherons de l'ancien kolkhoze forestier. Au milieu de la grande forêt des Crapates, le village semblait comme perdu. Une seule route permettait d'y accéder."
 
Mon humble avis
Un premier roman captivant, dépaysant, angoissant, passionnant, intéressant.
Nos sommes littéralement transportés dans un pays troublé par de graves évênements politiques et dans un village presque oublié du monde,  dans une région de forêts, où le poids de la religion est omni présent...
Parfois roman, parfois conte,  policier ou historique, ce livre est merveilleusement écrit mais reste un livre difficile. Il pose de grandes interrogations sur la solitude, le poids énorme de la religion, et nous emmène dans l' univers dur des pulsions meurtrières...avec l'angoissante question : peut-on racheter ses fautes et le temps permet-il l'oubli et le pardon...
Un livre que j'ai eu du mal à lâcher quand je l'ai commencé...et la dernière page tournée, je suis restée prise par cette histoire...Une très belle écriture...




bon week-end bonne après midi 1     Ninnenne    
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Lecture: Nous ne sommes pas nous-mêmes Matthew Thomas+Terre des affranchis Liliana Lazar
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