"Il y a de l'or
dans le vert du feuillage
(..) et passe sur l'écran
la saison des couleurs
La forêt tout entière
veuve de son feuillage
est trouée de lumière
d'une touche d'été
qui brûle
de l'intérieur
Mes pas désapprennent
les chemins balisés
J'aime ce désordre
cette pagaille de feuilles
aux tons enchevêtrés
(..)
Il y a les tout seuls
il y a les groupés
enfin il y a moi
seule
mais pas esseulée."
Magie des mots écrits. On porte en soi les couleurs d'un automne flamboyant, une douceur dans l'air et dans le coeur, le rythme balancé des pas dans un tapis de feuilles aux senteurs fauves. Et soudain, on lit sous la plume d'un(e) autre, mieux que nous ne pourrions jamais le décrire, toutes ces sensations réunies.
Lu dans:
Louisa de Groot. Le Parloir. Ed. Traces de vie. 2005. 100 pages. Extraits p.24, 33, 34-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"La mémoire est la faculté grâce à laquelle les humains interprètent l'expérience. Se souvenir, c'est réinterpréter."
James CarrollLu dans :
James Carroll cité par Philippe Labro. Le flûtiste invisible. Gallimard. 2013. 179 pages. Extrait p.41
Philippe Rousselot. La Sagesse du Chef opérateur. J.C.Béhar Editions. 2013. 112 pages. Extrait p.7,8
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Il y a de l'or
dans le vert du feuillage
(..) et passe sur l'écran
la saison des couleurs
La forêt tout entière
veuve de son feuillage
est trouée de lumière
d'une touche d'été
qui brûle
de l'intérieur
Mes pas désapprennent
les chemins balisés
J'aime ce désordre
cette pagaille de feuilles
aux tons enchevêtrés
(..)
Il y a les tout seuls
il y a les groupés
enfin il y a moi
seule
mais pas esseulée."
Magie des mots écrits. On porte en soi les couleurs d'un automne flamboyant, une douceur dans l'air et dans le coeur, le rythme balancé des pas dans un tapis de feuilles aux senteurs fauves. Et soudain, on lit sous la plume d'un(e) autre, mieux que nous ne pourrions jamais le décrire, toutes ces sensations réunies.
Lu dans:
Louisa de Groot. Le Parloir. Ed. Traces de vie. 2005. 100 pages. Extraits p.24, 33, 34
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"Plagier quelqu'un, c'est reconnaître à un travail une estime que l'on dénie à son auteur."
David Van Reybrouck
Lu dans :
David Van Reybrouck. Le Fléau. Actes Sud Littérature. Lettres néerlandaises. 2008. 416 pages. Extrait p.344. Traduit du néerlandais par Pierre-Marie FINKELSTEIN. Extraits pages 16, 139.
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- Citation :
- "Il y a plus grave que l'ignorance (socratique, elle avoue ses limites) : c'est de croire savoir ce que l'on ne sait pas."
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Lu dans:
Pierre Sansot. Ce qu'il reste. Payot et Rivages. 2006. 201 pages. Extrait p.111
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------^^
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- Citation :
- "Tout à coup, nous entendons un jappement sourd. On dirait un chien, mais ce n'en est pas un. Ils dormaient toujours au même endroit. C'est là qu'ils se rassemblaient chaque jour au crépuscule. Je lève les yeux. A moins de trente mètres de moi, je vois se détacher une silhouette dans la lumière grise au bord du rocher: le babouin. Je sors ma longue-vue: il s'agit d'un mâle presque adulte. Il jappe à nouveau dans ma direction, l'air nerveux, menaçant. Un deuxième le rejoint. Je suppose que le reste de la bande dort derrière le rebord. La tombée du jour les a réunis, comme à l'accoutumée. Ce doivent être les arrière-arrière-petits-enfants de ceux [qui furent décrits exactement au même endroit un siècle plus tôt]. (...) Alors que l'Afrique du Sud a connu le siècle le plus mouvementé de son histoire, une bande de babouins a vécu ici pendant toutes ces années. Ils ont continué à manger, à s'épouiller, à se battre, à s'accoupler, à dormir et à mourir, là dans ce coin reculé."
Les images de Lampeduza dégagent un malaise durable, photographie instantanée d'un nouveau monde accouché dans la douleur, comme Robben Island le fut pour l'Afrique du Sud. Je liste au même moment la liste de choses à faire d'une journée du Belge lambda que je suis: des rendez-vous, quelques visites de routine, l'acquisition du dernier smartphone, immobiliser l'auto devant notre domicile ce soir de bonne heure pour ne pas nous faire chauffer la place par une voiture-ventouse, passer assez tôt au Colruyt demain pour tenter d'y trouver encore de l'Orval. A l'abri de l'extrême pauvreté, des dictatures et des horreurs guerrières d'un monde qui se déchire, ne sommes-nous devenus une bande de babouins égayés s'épouillant dans la salle d'attente? A l'image de ce magistrat de campagne dans un roman de Coetzee contraint de s'occuper de politique alors qu'il préférerait se livrer à ses activités d'archéologue amateur dans le désert, "dorlotant sa mélancolie et tentant de déceler dans le vide du désert une acuité historique particulière."
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Lu dans :
David Van Reybrouck. Le Fléau. Actes Sud Littérature. Lettres néerlandaises. 2008. 416 pages. Extrait p.344. Traduit du néerlandais par Pierre-Marie FINKELSTEIN. Extrait page 325
J.M Coetzee En attendant les barbares. Seuil 2000. Collection : Points. 249 pages
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"Se pourrait-il
que je porte en moi
le lourd fardeau
de toutes celles
qui m'ont précédée?
Toutes les femmes
tenues à l'ombre
au secret
à distance
à couvert
à l'écart
tenues sous tutelle
(..)
Se pourrait-il
qu'il y ait en moi
deux femmes ennemies?
Celle qui veut exister
et celle qui s'efface
Celle qui vous regarde en face
et celle qui s'infantilise
Celle qui se donne des choix
et celle qui s'immobilise
Femme funambule ...
Dessine droit devant toi
un point imaginaire
sur la ligne d'horizon
glisse doucement ton pas
sur le fil ténu du temps
sans peur
sans honte
sans haine
légère ... "
Lu dans:
Louisa de Groot. Le Parloir. Ed. Traces de vie. 2005. 100 pages. Extrait p.13,14.
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- Citation :
- "Il y a en Louisiane une sorte d’autoroute qui traverse sur pilotis le lac Ponchartrain, plus de quarante kilomètres en ligne droite au-dessus de l’eau. Tôt le matin, tard le soir, c’est une destination aller et retour, vers un lieu de tournage, trente minutes à cent à l’heure. Et la première question du jour se pose en regardant la lumière et le ciel se reflétant sur l’eau, de chaque côté de la voie, « comment, de quelle manière, filmer ce paysage ? Où mettre la caméra, quel mouvement lui donner, où placer le point de fuite, la ligne d’horizon, quel filtre, quel objectif utiliser ? Comment décrire ce qu’on ne peut encore voir, comme la rive opposée cachée par l’arc de la terre, et qui fait que ce pont sur l’eau s’étire à l’infini ? ».
Le texte est beau, et interpelle. Ne sommes-nous pas, dans le film de notre vie, sur une route toute pareille, scrutant à chacun de nos réveils la lumière d'un horizon qui se dérobe "comme la rive opposée cachée par l'arc de la terre et qui fait que ce pont sur l'eau s'étire à l'infini" ?
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Lu dans :
Philippe Rousselot. La Sagesse du Chef opérateur. J.C.Béhar Editions. 2013. 112 pages. Extrait p.6
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« L'art est de cacher l'art. »
Joseph Joubert.
Entendu:
Catherine Lamour et Danièle Granet, pour le film La ruée vers l'art de Marianne Lamour (en salle le 16 octobre en France). France Inter. L'humeur vagabonde. Lundi 14 octobre 2013. 20 h.http://www.franceinter.fr/emission-lhumeur-vagabonde-catherine-lamour-et-daniele-granet
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"Tout progrès, pour intéressant et bienvenu qu'il soit, implique toujours une perte."
David Van Reybrouck.
Lu dans :
David Van Reybrouck. Le Fléau. Actes Sud Littérature. Lettres néerlandaises. 2008. 416 pages. Extrait p.344. Traduit du néerlandais par Pierre-Marie FINKELSTEIN.
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"Robinson a toujours fasciné les philosophes. L'essence de l'humanité n'est pas dans l'isolement, mais dans la rencontre. Je fais une différence entre la solitude et l'isolement. La solitude, c'est le fait d'être le seul à être soi-même et à ça, on n'échappe pas. Il faut combattre l'isolement et accepter la solitude, qui est indissociable de la condition humaine."
André Comte-Sponville
Lu dans:
André Comte-Sponville. Entretien avec Gilles Bechet. Le Soir Victoires. 12 octobre 2013. p.6
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La méditation, c'est comme une douche de silence qu'on prendrait chaque matin en laissant pour une fois les mots à distance."
André Comte-Sponvil
Lu dans:
André Comte-Sponville. Entretien avec Gilles Bechet. Le Soir Victoires. 12 octobre 2013. p.6
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- Citation :
- "Nous ne savons plus nous acquitter de la cérémonie des adieux. Nous possédions autrefois une maison familiale au bord du Lot. Fin septembre, nous la fermions, nous en fermions les volets, nous la rendions au silence, à un hiver sans doute rude, à la brume du Lot qui l'envelopperait dès le mois d'octobre. Nous la retrouverions quelque peu transie au mois de juin prochain. Avant de l'abandonner, je m'avançais le long du perron. Je m'approchais du fleuve, mélancolique, recueilli, ému, parcourant du regard tous ces mois où nous serions séparés l'un de l'autre. "
P. Sansot
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Lu dans:
Pierre Sansot. Ce qu'il reste. Payot et Rivages. 2006. 201 pages. Extrait p. 136
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«Vous avez besoin du trou, pas de la perceuse ; d’une projection, pas d’un DVD; de déplacements, pas d’une voiture ! »
Rachel Botsman
Lu dans:
Rachel Botsman et Roo Rogers, What’s Mine Is Yours : How Collaborative Consumption Is Changing the Way We Live, HarperCollins, Londres, 2011 ; Lisa Gansky, The Mesh : Why the Future of Business Is Sharing, Portfolio Penguin, New York, 2010.
Martin Denoun et Geoffroy Valadon Posséder ou partager ? Le Monde diplomatique. Octobre 2013. p.3
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"Nous sommes sans domicile fixe, le monde entier est sans abri si nous ne parvenons pas à nous sentir chez nous avec les autres."
Jens C Grondahl
Lu dans:
Jens Christian Grondahl. Les complémentaires. Gallimard. 2013. 236 pages
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- Citation :
- "La transmission de quelques objets modestes , témoins silencieux de leur affection. Ils en usèrent dans la vie de tous les jours sans trop les renouveler. Ils portèrent l'empreinte de leur souci à vivre, à nous alimenter, à nous protéger de la faim, du froid. Une certaine manière de tendre les draps, de disposer les couverts prolonge, dans notre mémoire, leur vie. Nous ne saurions dissocier leur être et leurs manières de nous apparaître : en ce qui concerne mon père, un béret dont il ne se séparait jamais. "
Pierre Sansot
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Lu dans:
Pierre Sansot. Ce qu'il reste. Payot et Rivages. 2006. 201 pages. Extrait p. 134
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"Un être humain ramène des histoires à raconter, pas un robot."
Frank De Winne
Lu dans:
Frank De Winne. Ce siècle verra l’homme sur Mars. Propos recueillis par Frédéric Soumois. Le Soir 4 octobre 2013. Extrait p. 6
Antoine de Saint-Exupéry. Le Petit Prince. Project Gutenberg. http://gutenberg.net.au/ebooks03/0300771h.html
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- Citation :
- "... la poussière qui s'était accumulée sur les meubles, qui jonchait le sol, qui naissait des vêtements que j'examinais, qui m'emplissait les poumons et provoquait un début de conjonctivite. . (..) [Alors que] pour moi, qui fus un enfant du Lot-et-Garonne, la poussière était associée à celle que je soulevais à vélo du côté de Sainte-Livrade ou de Villeréal. Je la faisais naître du chemin à la manière d'un cheval blanc et fougueux. "
Pierre Sansot
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Revient en mémoire l'ancestrale "toi qui es poussière". Vers laquelle des deux nous imaginons-nous retourner?
Lu dans:
Pierre Sansot. Ce qu'il reste. Payot et Rivages. 2006. 201 pages. Extrait p. 139
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- Citation :
- «Je suis très connu, mais personne ne le sait...»
Jean-Philippe Toussaint
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Lu dans:
Nue, par Jean-Philippe Toussaint, Minuit, 170 p.
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" Mais le temps est venu pour nous de suivre Dante, que guida si bien Virgile dans les méandres de l'après-vie. Le temps est venu de quitter les Enfers. «Et de là nous sortîmes à revoir les
étoiles'. »
' Dante, La Divine comédie, L'Enfer, chant XXXIV.
Lu dans:
Lucien Jerphagnon. C'était mieux avant ... Texto 2007 250 pages. Extrait p 170
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Ninnenne
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