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MessageSujet: Poèmes divers....   Poèmes divers.... Icon_minitimeJeu 1 Déc - 13:38

L'écureuil sur la feuille Poème


Poèmes divers.... D81441c9
L'écureuil sur la feuille
 
Un écureuil, sur la bruyère,
Se lave avec de la lumière.
Une feuille morte descend,
Doucement portée par le vent.

Et le vent balance la feuille
Juste au dessus de l'écureuil;
Le vent attend, pour la poser
Légèrement sur la bruyère,

Que l'écureuil soit remonté
Sur le chêne de la clairière
Où il aime à se balancer
Comme une feuille de lumière.

Maurice Carême.




Cueillette des pommes


Poèmes divers.... Ce6588fe
Cueillette des pommes
 
En cueillant les pommes
Pomme rouge, pomme verte ou bleue
En cueillant les pommes
J'ai dû me tromper un peu.
 
Ma mère m'avait dit :
 Prends ton panier, prends ton panier d'osier. 
La première pomme que j'y mis s'est envolée.
Pomme, descends de là-haut !
Pomme, descends de là-haut !
Ce n'est pas une pomme, mon bonhomme,
Mais c'est un oiseau.
Ce n'est pas une pomme, mon bonhomme,
Mais c'est un oiseau.
 
Ma mère m'avait dit :
Prends ton panier, prends ton panier d'osier.
La deuxième pomme, à l'arbre, s'est mise à grimper.
Pomme, je vous ai à l'œil !
Pomme, je vous ai à l'œil !
Ce n'est pas une pomme, mon bonhomme,
C'est un écureuil.
Ce n'est pas une pomme, mon bonhomme,
C'est un écureuil.
 
Ma mère m'avait dit :
 Prends ton panier, prends ton panier d'osier. 
La troisième pomme, dans l'herbe, s'est mise à ramper.
Pomme, ça n'est pas très beau !
Pomme, ça n'est pas très beau !
Ce n'est pas une pomme, mon bonhomme,
C'est un escargot.
Ce n'est pas une pomme, mon bonhomme,
C'est un escargot.
 
Ma mère m'avait dit :
Prends ton panier, prends ton panier d'osier. 
Et la quatrième m'a sauvagement griffé.
Pomme, ça ne se fait pas !
Pomme, ça ne se fait pas !
Ce n'est pas une pomme, mon bonhomme,
C'est un vilain chat.
Ce n'est pas une pomme, mon bonhomme,
C'est un vilain chat.
 
De cueillir les pommes
Pomme rouge, pomme verte ou bleue
De cueillir les pommes
J'étais dégoûté un peu.
 
Ma mère m'avait dit :
Prends ton panier, prends ton panier d'osier.
Il était bien vide quand je lui ai rapporté.
Je n'ai pas dû bien chercher.
Je n'ai pas dû bien chercher.
Il ne pousse pas de pommes, mon bonhomme,
Sur un peuplier.
Il ne pousse pas de pommes, mon bonhomme,
Sur un peuplier.
 
La, la-la la la, la-la la la
La-la la la la la…
 
Paroles et musique 
Anne Sylvestre.






[size=18]Feuilles volantes,
 
Le ciel se fait lourd quand râlent les pupitres
Annonçant dans la cour un vide insoutenable
Et le cœur enchaîné, sous la coiffe du pitre,
S’entrechoque aux paroles de maîtres de sérénades.

Les rêveries s’élèvent et frôlent l’amertume
Des sombres feuilles folles qui tangent en narguant
Les évadés punis, aux mains griffées de plumes
Dont leur omniprésence n’en fait que des absents.

Quand grincent les miroirs aux couleurs de la nuit,
Annonçant la tempête au fond des encriers,
Une larme de pluie se transforme en l’ennui
D’une vie qui s’achève dès la fin de l’été.

 
Isaac Lerutan.




Les vendanges


Poèmes divers.... 08a30ada
Les Vendanges
 
 
Hier on cueillait à l'arbre une dernière pêche,
Et ce matin, voici, dans l'aube épaisse et fraîche,
L'automne qui blanchit sur les coteaux voisins.
Un fin givre a ridé la pourpre des raisins.
Là-bas, voyez·vous poindre, au bout de la montée,
Les ceps aux feuilles d'or, dans la brume argentée
L'horizon s'éclaircit en de vagues rougeurs,
Et le soleil levant conduit les vendangeurs.
Avec des cris joyeux, ils entrent dans la vigne ;
Chacun, dans le sillon que le maître désigne,
Serpe en main, sous le cep a posé son panier.
Honte à qui reste en route et finit le dernier !
Les rires, les clameurs stimulent sa paresse !
Aussi, comme chacun dans sa gaîté se presse !
Presque au milieu du champ, déjà brille, là-bas,
Plus d'un rouge corsage entre les échalas ;
Voici qu'un lièvre part, on a vu ses oreilles ;
La grive au cri perçant fuit et rase les treilles.
Malgré les rires fous, les chants à pleine voix,
Tout panier est déjà vidé plus d'une fois,
Et bien des chars ployant sous l'heureuse vendange,
Escortés des enfants, sont partis pour la grange.
Au pas lent des taureaux les voilà revenus,
Rapportant tout l'essaim des marmots aux pieds nus.
On descend, et la troupe à grand bruit s'éparpille,
Va des chars aux paniers, revient,saute et grappille,
Prés des ceps oubliés se livre des combats.
Qu'il est doux de les voir, si vifs dans leurs ébats,
Préludant par des pleurs à de folles risées,
Tout empourprés du jus des grappes écrasées .

 
Victor De Laprade.

 
[size=18]Poèmes divers.... 2_113[/size]


La Fée
 
Viens, bel enfant ! Je suis la Fée.
Je règne aux bords où le soleil
Au sein de l'onde réchauffée
Se plonge, éclatant et vermeil.
Les peuples d'Occident m'adorent
Les vapeurs de leur ciel se dorent,
Lorsque je passe en les touchant;
Reine des ombres léthargiques,
Je bâtis mes palais magiques
Dans les nuages du couchant.
Mon aile bleue est diaphane;
L'essaim des Sylphes enchantés
Croit voir sur mon dos, quand je plane,
Frémir deux rayons argentés.
Ma main luit, rose et transparente;
Mon souffle est la brise odorante
Qui, le soir, erre dans les champs;
Ma chevelure est radieuse,
Et ma bouche mélodieuse
Mêle un sourire à tous ses chants.
J'ai des grottes de coquillages;
J'ai des tentes de rameaux verts;
C'est moi que bercent les feuillages,
Moi que berce le flot des mers.
Si tu me suis, ombre ingénue,
Je puis t'apprendre où va la nue,
Te montrer d'où viennent les eaux;
Viens, sois ma compagne nouvelle,
Si tu veux que je te révèle
Ce que dit la voix des oiseaux.

Victor Hugo.

 
[size=18]Poèmes divers.... MARRON[/size]




L'Automne

Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !
Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !
Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !
Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !
Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !
Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?
Peut-être l'avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ? 
La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.

Alphonse de Lamartine.

 
[size=18]Poèmes divers.... 0_54[/size]




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MessageSujet: Re: Poèmes divers....   Poèmes divers.... Icon_minitimeJeu 1 Déc - 15:00

Les Soleils d'Octobre


Les Soleils d'Octobre
 
Aux jours où les feuilles jaunissent,
Aux jours où les soleils finissent,
Hélas ! nous voici revenus ;
Le temps n’est plus, ma-bien-aimée,
Où sur la pelouse embaumée
Tu posais tes pieds blancs et nus.
 
L’herbe que la pluie a mouillée
Se traîne frileuse et souillée ;
On n’entend plus de joyeux bruits
Sortir des gazons et des mousses ;
Les châtaigniers aux branches rousses
Laissent au vent tomber leurs fruits.
 
Sur les coteaux aux pentes chauves,
De longs groupes d’arbustes fauves
Dressent leurs rameaux amaigris ;
Dans la forêt qui se dépouille,
Les bois ont des teintes de rouille ;
L’astre est voilé, le ciel est gris.
 
Cependant, sous les vitres closes,
Triste de la chute des roses,
Il n’est pas temps de s’enfermer ;
Toute fleur n’est pas morte encore ;
Un beau jour, une belle aurore
Au ciel, demain, peut s’allumer.
 
La terre, ô ma frileuse amie !
Ne s’est point encore endormie
Du morne sommeil de l’hiver…
Vois ! la lumière est revenue :
Le soleil, entr’ouvrant la nue,
Attiédit les moiteurs de l’air.
 
Sous la lumière molle et sobre
De ces soleils calmes d’octobre,
Par les bois je voudrais errer !
L’automne a de tièdes délices :
Allons sur les derniers calices,
Ensemble, allons les respirer !
 
Je sais dans la forêt prochaine,
Je sais un site au pied du chêne
Où le vent est plus doux qu’ailleurs ;
Où l’eau, qui fuit sous les ramures,
Échange de charmants murmures
Avec l’abeille, avec les fleurs.
 
Dans ce lieu plein d’un charme agreste,
Où pour rêver souvent je reste,
Veux-tu t’asseoir, veux-tu venir ?
Veux-tu, sur les mousses jaunies,
Goûter les pâles harmonies
De la saison qui va finir ?
 
Partons ! et, ma main dans la tienne,
Qu’à mon bras ton bras se soutienne !
Des bois si l’humide vapeur
Te fait frissonner sous ta mante,
Pour réchauffer ta main charmante
Je la poserai sur mon cœur.
 
Et devant l’astre qui décline,
Debout sur la froide colline,
Et ton beau front penché sur moi,
Tu sentiras mille pensées,
Des herbes, des feuilles froissées
Et des bois morts, monter vers toi.
 
Et devant la terne verdure,
Songeant qu’ici-bas rien ne dure,
Que tout passe, fleurs et beaux jours,
A cette nature sans flamme
Tu pourras comparer, jeune âme,
Mon cœur, pour toi brûlant toujours !
 
Mon cœur, foyer toujours le même,
Foyer vivant, foyer qui t’aime,
Que ton regard fait resplendir !
Que les saisons, que les années,
Que l’âpre vent des destinées
Ne pourront jamais refroidir !
 
Et quand, noyés de brume et d’ombre,
Nous descendrons le coteau sombre,
Rayon d’amour, rayon d’espoir,
Un sourire, ô ma bien-aimée !
Jouera sur ta lèvre embaumée
Avec les derniers feux du soir
 
Auguste Lacaussade. 
 
[size=18]Poèmes divers.... 38_2[/size]




Matin d'Octobre
 
C'est l'heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.

Leur chute est lente. Ou peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L'érable à sa feuille de sang.

Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées :
Mais ce n'est pas l'hiver encor.

Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l'air tout rose,
On croirait qu'il neige de l'or.
 
 
François Coppée.




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MessageSujet: Re: Poèmes divers....   Poèmes divers.... Icon_minitimeVen 2 Déc - 11:31

Poème sur les Elfes & Fées


Poèmes divers.... 8d24b587

Les Elfes

Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.
Du sentier des bois aux daims familier,
Sur un noir cheval, sort un chevalier.
Son éperon d'or brille en la nuit brune;
Et, quand il traverse un rayon de lune,
On voit resplendir, d'un reflet changeant,
Sur sa chevelure un casque d'argent.
Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.
Ils l'entourent tous d'un essaim léger
Qui dans l'air muet semble voltiger.
Hardi chevalier, par la nuit sereine,
Où vas-tu si tard ? dit la jeune Reine.
De mauvais esprits hantent les forêts
Viens danser plutôt sur les gazons frais.
Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.
Non ! ma fiancée aux yeux clairs et doux
M'attend, et demain nous serons époux.
Laissez-moi passer, Elfes des prairies,
Qui foulez en rond les mousses fleuries;
Ne m'attardez pas loin de mon amour,
Car voici déjà les lueurs du jour.
Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.
Reste, chevalier.
Je te donnerai
L'opale magique et l'anneau doré,
Et, ce qui vaut mieux que gloire et fortune,
Ma robe filée au clair de la lune.
Non ! dit-il. Va donc ! 
Et de son doigt blanc
Elle touche au cœur le guerrier tremblant.
Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.
Et sous l'éperon le noir cheval part.
Il court, il bondit et va sans retard;
Mais le chevalier frissonne et se penche;
Il voit sur la route une forme blanche
Qui marche sans bruit et lui tend les bras :
Elfe, esprit, démon, ne m'arrête pas !
Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.
Ne m'arrête pas, fantôme odieux !
Je vais épouser ma belle aux doux yeux.
Ô mon cher époux, la tombe éternelle
Sera notre lit de noce, dit-elle.
Je suis morte !
Et lui, la voyant ainsi,
D'angoisse et d'amour tombe mort aussi.
Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.


Charles-Marie Leconte De Lisle.




Très beau texte sur les chats


Poèmes divers.... 1782062a

Les Lapins Poème


Poèmes divers.... A2eeb3e5

Lapins
 
Les petits lapins, dans les bois,
Folâtrent sur l'herbe arrosée
Et, comme nous le vin d'Arbois,
Ils boivent la douce rosée.
Gris foncé, gris clair, soupe au lait,
Ces vagabonds, dont se dégage
Comme une odeur de serpolet,
Tiennent à peu près ce langage :
Nous sommes les petits lapins,
Gens étrangers à l'écriture,
Et chaussés des seuls escarpins
Que nous a donné la nature.
Nous sommes les petits lapins.
C'est le poil qui forme nos bottes,
Et, n'ayant pas de calepins,
Nous ne prenons jamais de notes.
Et dans la bonne odeur des pins
Qu'on voit ombrageant ces clairières
Nous sommes les petits lapins
Assis sur leurs petits derrières.

Théodore de Banville.




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MessageSujet: Re: Poèmes divers....   Poèmes divers.... Icon_minitimeVen 2 Déc - 12:20

Le Château de L'espérance Poème


Le Château de L'espérance
 
Ta pâle chevelure ondoie
Parmi les parfums de ta peau
Comme folâtre un blanc drapeau
Dont la soie au soleil blondoie.
Las de battre dans les sanglots
L’air d’un tambour que l’eau défonce,
Mon coeur à son passé renonce
Et, déroulant ta tresse en flots,
Marche à l’assaut, monte, ou roule ivre
Par des marais de sang, afin
De planter ce drapeau d’or fin
Sur ce sombre château de cuivre
Où, larmoyant de nonchaloir,
L’Espérance rebrousse et lisse
Sans qu’un astre pâle jaillisse
La Nuit noire comme un chat noir.
 
Stéphane Mallarmé.
 
[size=18]Poèmes divers.... 8_58[/size]




Le Vent Poème de Novembre


Le Vent
 
Sur la bruyère longue infiniment,
Voici le vent cornant Novembre ;
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent
Qui se déchire et se démembre,
En souffles lourds, battant les bourgs ;
Voici le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Aux puits des fermes,
Les seaux de fer et les poulies
Grincent ;
Aux citernes des fermes.
Les seaux et les poulies
Grincent et crient
Toute la mort, dans leurs mélancolies.
Le vent rafle, le long de l'eau,
Les feuilles mortes des bouleaux,
Le vent sauvage de Novembre ;
Le vent mord, dans les branches,
Des nids d'oiseaux ;
Le vent râpe du fer
Et peigne, au loin, les avalanches,
Rageusement du vieil hiver,
Rageusement, le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Dans les étables lamentables,
Les lucarnes rapiécées
Ballottent leurs loques falotes
De vitres et de papier.
- Le vent sauvage de Novembre ! -
Sur sa butte de gazon bistre,
De bas en haut, à travers airs,
De haut en bas, à coups d'éclairs,
Le moulin noir fauche, sinistre,
Le moulin noir fauche le vent,
Le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Les vieux chaumes, à cropetons,
Autour de leurs clochers d'église.
Sont ébranlés sur leurs bâtons ;
Les vieux chaumes et leurs auvents
Claquent au vent,
Au vent sauvage de Novembre.
Les croix du cimetière étroit,
Les bras des morts que sont ces croix,
Tombent, comme un grand vol,
Rabattu noir, contre le sol.
Le vent sauvage de Novembre,
Le vent,
L'avez-vous rencontré le vent,
Au carrefour des trois cents routes,
Criant de froid, soufflant d'ahan,
L'avez-vous rencontré le vent,
Celui des peurs et des déroutes ;
L'avez-vous vu, cette nuit-là,
Quand il jeta la lune à bas,
Et que, n'en pouvant plus,
Tous les villages vermoulus
Criaient, comme des bêtes,
Sous la tempête ?
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent hurlant,
Voici le vent cornant Novembre
 
Emile Verhaeren.
 

Poème sur le coucher de soleil


Poèmes divers.... 16677a8c

Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées.

Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ;
Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !

Tous ces jours passeront; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons.

Et la face des eaux, et le front des montagnes,
Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.

Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde, immense et radieux !
 
Victor Hugo.




Novembre
 
Je te rencontre un soir d'automne, 
Un soir frais, rose et monotone
Dans le parc oublié, personne
 
Toutes les chansons se sont tues  

J'ai vu grelotter les statues, 
Sous tant de feuilles abattues
 
Tu es perverse. Mais qu'importe 
La complainte pauvre qu'apporte 
Le vent froid par-dessous la porte
 
Fille d'automne tu t'étonnes 
De mes paroles monotones 

Il nous reste à vider les tonnes.
 
 
Charles Cros.




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MessageSujet: Re: Poèmes divers....   Poèmes divers.... Icon_minitimeSam 3 Déc - 14:39

Le Cheval Poème


Poèmes divers.... Af7a788e
Le Cheval

Le Cheval s'étant voulu venger du Cerf

De tout temps les chevaux ne sont nés pour les hommes.
Lorsque le genre humain de gland se contentait,
Âne,Cheval ,et Mule, aux forêts habitait ;

Et l'on ne voyait point, comme au siècle où nous sommes,
Tant de selles et tant de bâts,
Tant de harnois pour les combats,
Tant de chaises, tant de carrosses,

Comme aussi ne voyait-on pas
Tant de festins et tant de noces.
Or un Cheval eut alors différent
Avec un Cerf plein de vitesse,

Et ne pouvant l'attraper en courant,
Il eut recours à l'Homme, implora son adresse.
L'Homme lui mit un frein, lui sauta sur le dos,
Ne lui donna point de repos

Que le Cerf ne fût pris, et n'y laissât la vie ;
Et cela fait, le Cheval remercie
L'Homme son bienfaiteur, disant : Je suis à vous ;
Adieu. Je m'en retourne en mon séjour sauvage.

- Non pas cela, dit l'Homme ; il fait meilleur chez nous :
Je vois trop quel est votre usage.
Demeurez donc ; vous serez bien traité.
Et jusqu'au ventre en la litière.

Hélas ! que sert la bonne chère
Quand on n'a pas la liberté ?
Le Cheval s'aperçut qu'il avait fait folie ;
Mais il n'était plus temps : déjà son écurie

Était prête et toute bâtie.
Il y mourut en traînant son lien.
Sage s'il eût remis une légère offense.
Quel que soit le plaisir que cause la vengeance,

C'est l'acheter trop cher, que l'acheter d'un bien
Sans qui les autres ne sont rien. 

Jean de La Fontaine.




[size=24]J'aime ces doux oiseaux Poème


Poèmes divers.... 1c364708

J'aime ces doux oiseaux
 
J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air
Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair,
Qui s'envolent ensemble !
J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin,
Et que le soir, au bal, on pose sur son sein
Qui d'enivrement tremble !
J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs,
Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs
Qui s'éveillent dans l'âme !
J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas,
Qui me presse la main, et me donne tout bas
Pour les maux un dictame !
J'aime du triste saule, au soir muet du jour,
La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour,
Qui se penche et qui pense !
J'aime la main de Dieu, laissant sur notre cœur
Tomber en souriant cette amoureuse fleur
Qu'on nomme l'espérance !
J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant
Qui verse sur mon âme un langoureux accent,
Une triste harmonie !
J'aime seule écouter le langage des cieux
Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux
De soleil et de vie.
J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu,
Qui renferme en son sein la puissance de Dieu,
M'asseoir toute pensive !
J'aime à suivre parfois en des rêves dorés
Mon âme qui va perdre en des flots azurés
Sa pensée inactive !
J'aime l'effort secret du cœur, qui doucement
S'agite, la pensée au doux tressaillement,
Que l'on sent en soi-même !
Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux,
Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux
J'aime celui qui m'aime.

Jules Verne.

 

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MessageSujet: Re: Poèmes divers....   Poèmes divers.... Icon_minitimeSam 3 Déc - 15:40

Ouvrez les gens ouvrez la porte poème de Décembre


Poèmes divers.... Neige_23

  Décembre 

Ouvrez, les gens, ouvrez la porte,
je frappe au seuil et à l’auvent,
ouvrez, les gens, je suis le vent,
qui s’habille de feuilles mortes.
Entrez, monsieur, entrez, le vent,
voici pour vous la cheminée
et sa niche badigeonnée ;
entrez chez nous, monsieur le vent.
Ouvrez, les gens, je suis la pluie,
je suis la veuve en robe grise
dont la trame s’indéfinise,
dans un brouillard couleur de suie.
  Entrez, la veuve, entrez chez nous,
entrez, la froide et la livide,
les lézardes du mur humide
s’ouvrent pour vous loger chez nous.
  Levez, les gens, la barre en fer,
ouvrez, les gens, je suis la neige,
mon manteau blanc se désagrège
sur les routes du vieil hiver.
Entrez, la neige, entrez, la dame,
avec vos pétales de lys
et semez-les par le taudis
jusque dans l’âtre où vit la flamme.
Car nous sommes les gens inquiétants
qui habitent le Nord des régions désertes,
qui vous aimons - dites, depuis quels temps ?
pour les peines que nous avons par vous souffertes.

Emile Verhaeren.




Décembre
Le hibou parmi les décombres
Hurle, et Décembre va finir ;
Et le douloureux souvenir
Sur ton coeur jette encor ses ombres.
Le vol de ces jours que tu nombres,
L’aurais-tu voulu retenir ?
Combien seront, dans l’avenir,
Brillants et purs ; et combien, sombres ?
Laisse donc les ans s’épuiser.
Que de larmes pour un baiser,
Que d’épines pour une rose !
Le temps qui s’écoule fait bien ;
Et mourir ne doit être rien,
Puisque vivre est si peu de chose.
 
François Coppée.






Décembre
 
Le givre étincelant, sur les carreaux gelés,
Dessine des milliers d'arabesques informes ;
Le fleuve roule au loin des banquises énormes ;
De fauves tourbillons passent échevelés.
Sur la crête des monts par l'ouragan pelés,
De gros nuages lourds heurtent leurs flancs difformes ;
Les sapins sont tout blancs de neige, et les vieux ormes
Dressent dans le ciel gris leurs grands bras désolés.
Des hivers boréaux tous les sombres ministres
Montrent à l'horizon leurs figures sinistres ;
Le froid darde sur nous son aiguillon cruel.
Evitons à tout prix ses farouches colères ;
Et, dans l'intimité, narguant les vents polaires,
Réchauffons-nous autour de l'arbre de Noël.
 
Louis-Honoré Fléchette.
 
[size=18]Poèmes divers.... Lapin-dans-neige_4[/size]


Il faisait si doux encore hier poème


Il faisait si doux encore hier
Quand aujourd’hui s’approche l’hiver
Cette saison, quoique peu banale
N’offre pourtant rien d’original
Mais c’est une constante chez moi
J’aime toutes les saisons, une à la fois
J’y demeure toujours attaché
Je dirais même très saisonnier
J’adore bien sur, quand tout est calme
Mais chacune des saisons à son charme
Nos hivers, les feux de cheminée
Puis nos enfants, tous enneigés
Mais j’ai hâte que le printemps vienne
Qu’enfin, un bel été nous revienne
L’automne est pourtant de toute beauté
Y’a tellement de belles choses à regarder
Mais bientôt ici, ce sera l’hiver
Plus rien, ne sera pareil à hier
Il fera alors noir plus tôt
On devra s’habiller comme il faut
Tous nos feuillus seront dénudés
Tous nos cours d’eau seront glacés
Mais peut-être, que sur mon peuplier
Une belle feuille sera restée accrochée

  Claude Marcel Breault.
 
[size=18]Poèmes divers.... 1_139[/size]
[size=18]Poèmes divers.... Sapin-neige_3[/size]


Paysage gris poème


Paysage gris


Déjà cette prairie en commençant l'hiver
Étendait son tapis d'herbe courte et fripée,
Elle languit encor, de plus en plus râpée,
D'un gris toujours plus pâle et moins mêlé de vert.

Et pourtant, il y vient, poussant leur douce plainte,
Dressant l'oreille au vent qu'ils semblent écouter,
Quelques pauvres moutons qui tâchent de brouter
Ce regain des frimas dont leur laine a la teinte.

Mais le vivre est mauvais, le temps long, le ciel froid ;
À la file ils s'en vont, l'œil fixe et le cou droit,
Côtoyer la rivière épaisse qui clapote,

S'arrêtant, quand ils sont rappelés, tout à coup,
Par la vieille, là-bas, contre un arbre, debout,
Comme un fantôme noir dans sa grande capote.


Maurice Rollinat.
 
[size=18]Poèmes divers.... 12_41[/size]




Dans la vie hélas trop de gens s'ennuient poème


Dans leur vie hélas, trop de gens s’ennuient
Et n’espèrent plus grand-chose de leur vie
De ce temps qu’ils pourraient passer à aimer 
Ils le passent malheureusement à s’ennuyer.
Je me demande à quoi ils rêvaient étant enfants 
Faisaient-ils de beaux rêves étant adolescents?
N’ont-ils jamais développé une passion?
N’avaient-ils pas un seul moyen d’évasion?
La vie, ce n’est pas seulement travailler
Y’a des moments ou il faut s’amuser.
Aussi explorer nos possibilités humaines,
Agir, faire souvent des choses qu’on aime.
Car, une personne heureuse après tout
A-t-elle vraiment beaucoup plus que nous?
Elle n’a pas nécessairement plus d’argent,
Ne dispose pas de beaucoup plus de temps.
On pourrait obtenir ce qui nous plait tant,
Mais, serions-nous plus heureux pour autant?
Mieux vaut faire la paix avec nous-même,
Nous répéter souvent, que oui on s’aime.
Être heureux, c’est une définition de l’esprit.
On pourrait tous être heureux dans notre vie
Si on s’attardait moins sur nos faiblesses
Si on admirait plutôt nos belles richesses.
Beaucoup de gens un jour, sont devenus heureux, 
Parce qu’ils ont cessé ce jour-là de penser à eux.
 
Claude Marcel Breault.
 
[size=18]Poèmes divers.... 0-2_5[/size]




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