Poèmes de différents auteurs

LE LAVOIR

LE LAVOIR

Sur le bord du lavoir, je me suis assise.

Il avait envie de me raconter son [size=16]histoire.[/size]

C'était dans le temps jadis

Le temps des grandes foires

Où les femmes portaient des robes grises

Et les hommes des costumes noirs.

Les femmes venaient ici malgré la bise

Les hommes, eux ne passaient jamais les voir.

Les enfantillages n'étaient pas de mise,

Elles se retrouvaient toutes au lavoir

Tout comme elles allaient toutes à l'église.

Ici c'étaient elles qui avaient le pouvoir!

Elles échangeaient des secrets sans surprise,

Mais aussi parlaient de leurs espoirs.

C'était déjà la crise,

Elles n'avaient pas le temps de s'asseoir.

Les enfants quoiqu'on leur dise

Ne pensaient pas à leurs devoirs.

Ils en profitaient d'ailleurs pour faire quelques bêtises

Que personne ne semblait voir.

Parfois on y dégustait une gourmandise...

C'était cela la vie autour du lavoir...

Ninette

LE SAULE PLEUREUR

LE SAULE PLEUREUR

Pourquoi tant de pleurs

Monsieur le [size=16]saule pleureur?[/size]

Est ce de la peur?

Est ce de la fureur?

Pourtant vous avez

Toute l'eau que vous voulez!

N'est ce pas encore assez?

Je vous vois tout courroucé...

A vos pieds coule la Loire

Heureuse de vous donner à boire.

Et vous pouvez croire

Qu'elle ne vous laissera pas choir,

Car elle s'en va vers la mer

Ete comme hiver

En nourrissant la terre

Comme une parfaite mère.

Bientôt vous allez être tout nu,

Votre squelette sera menu,

Vous n'aurez plus de tenue,

Le temps du repos sera venu.

Puis arrivera le printemps

Qui rajeunira vos sarments.

De vos bras pendants,

Des bourgeons se mettront en mouvement

Et vous redeviendrez le saule pleureur

De mes matinées bonheur

Qui fait battre mon coeur

Avec tant de ferveur.....

Ninette

UN OISEAU

Un oiseau,

Tout là-haut,

Bat des ailes

Dans le ciel.

Il fend l'air

Comme un fer!

Où s'en va t'il?

Pense t-il?

Il vole, il vole...

Il en est drôle!

Sans un regard,

Sans crier gare,

Il s'en va plus loin

Il n'est plus qu'un point!

Il a disparu maintenant,

Il réapparaîtra dans un moment!

Et moi, je serais toujours là

A regarder par là,

Immobile...

Accrochée au fil

De la vie,

Pour la vie.

Vole, vole!

N'arrête pas ta course folle!

Je t'attendrais toujours

Car je sais que tu reviendras un jour

Et peut-être ce jour

Nous partirons pour toujours....

Ninette

LE SECRET D'UNE ETOILE

LE SECRET D'UNE ETOILE

Une étoile m'a visité cette nuit.

"Veux être ma soeur, mon amie?

Je serais toujours à tes côtés sans bruit,

Je veillerais sur toi, même lorsque tu seras endormie."

M'a t-elle chuchoté dans le creux de l'oreille.

Sa lumière douce, son souffle léger

Ont eu raison de mon demi sommeil.

Une étoile, un ange gardien pour me protéger?

Je ne manque ni d'amis, ni de soeurs,

Mais je suis curieuse de voir ce qu'une étoile

Peut bien cacher dans le plus profond de son coeur.

J'ai donc remis autour de moi tous mes voiles

Et d'une voix étrangement calme et sereine,

Je lui ai dit : "Je veux bien de ton amitié,

Mais j'ai déjà une vie relationnelle si pleine

Que je ne sais pas si, comme les arbres fruitiers,

Je pourrais multiplier à l'infini, fruits et fleurs."

"Ce n'est pas grave, me dit elle, il me suffit de savoir

Que je peux compter sur toi pour calmer mes peurs."

De quoi une étoile pouvait elle bien avoir peur? De voir

Des choses vilaines, d'entendre des mauvaises paroles,

De croiser des gens méchants, de découvrir un monde

Où tout n'est pas rose et drôle....

Je souris et pris une inspiration profonde

Avant de lui dire : "Je serais toujours là pour toi,

Pour apaiser tes peurs, pour t'entrainer vers le bonheur,

Mais tu ne devras jamais me dire "tais toi"

Car je ne saurais jamais faire taire mon coeur!"

Ninette

L'AURORE

UN JOUR, J'ETAIS ASSISE SUR UN NUAGE...

Un jour, j'étais assise sur un nuage.

Au dessus de ma tête, le ciel avec toute son immensité

Sa profondeur, son mystère, sa pureté, ses promesses..

Sous mes pieds, la terre, ses hommes, ses animaux,

Sa flore, ses rivières, ses mers, ses montagnes...

Moi j'étais assise sur un coussin ouateux et je rêvais,

La tête dans les nuages et les pieds sur terre.

Quel était donc ce rêve???

Je ne m'en souviens plus très bien mais

Il devait être à peu près le suivant :

Tout n'était que clarté autour de moi,

Toute méchanceté avait disparru de la planète,

Tout n'était qu'éclat de rire,

Tout n'était que beauté, splendeur,

Tout n'était qu'amour, plaisir, joie...

Mais n'était ce pas le rêve de tout le monde?

Il suffirait pourtant de trois fois rien :

Ouvrir les yeux, tendre la main, laisser son coeur parler

Alors faisons un essai et nous verrons bien!

OUVRONS NOS YEUX,

TENDONS NOS MAINS,

LAISSONS PARLER NOS COEURS!!!!

Ninette

AU CLAIR DE LA LUNE

Un acrostiche que j'ai composé un soir de rêverie.... Ninette

LA BRUME....

SI....

UN PETIT POEME QUE J'AI ECRIT ET QUE J'AI ENVIE DE VOUS FAIRE PARTAGER.... Ninette

à suivre demain bon week-end

Ninnenne

Fleurs d'Avril

Le bouvreuil a sifflé dans l'aubépine blanche ;
Les ramiers, deux à deux, ont au loin roucoulé,
Et les petits muguets, qui sous bois ont perlé,
Embaument les ravins où bleuit la pervenche.
Sous les vieux hêtres verts, dans un frais demi-jour,
Les [size=18]heureux de vingt ans, les mains entrelacées,
Echangent, tout rêveurs, des trésors de pensées
Dans un mystérieux et long baiser d'amour.
Les beaux enfants naïfs, trop ingénus encore
Pour comprendre la vie et ses enchantements,
Sont émus en plein cœur de chauds pressentiments,
Comme aux rayons d'avril les fleurs avant d'éclore.
Et l'homme ancien qui songe aux printemps d'autrefois,
Oubliant pour un jour le nombre des années,
Ecoute la voix d'or des heures fortunées
Et va silencieux en pleurant sous les bois.
[/size]

André Lemoyne.

[size=18][/size]

Le petit chat poème de Edmond Rostand

Le petit chat

C'est un petit chat noir effronté comme un page,
Je le laisse jouer sur ma table souvent.
Quelquefois il s'assied sans faire de tapage,
On dirait un joli presse-papier vivant.
Rien en lui, pas un poil de son velours ne bouge;
Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc,
A ces minets tirant leur langue de drap rouge,
Qu'on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.
Quand il s'amuse, Il est extrêmement comique,
Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet.
Souvent je m'accroupis pour suivre sa mimique
Quand on met devant lui la soucoupe de lait.
Tout d'abord de son nez délicat il le flaire,
La frôle, puis, à coups de langue très petits,
Il le happe; et dès lors il est à son affaire
Et l’on entend, pendant qu'il boit, un clapotis.
Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat.
Alors il se pourlèche un moment les moustaches,
Avec l'air étonné d'avoir déjà fini.
Et comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches,
Il se lisse à nouveau, lustre son poil terni.
Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates;
Il les ferme à demi, parfois, en reniflant,
Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes,
Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.

Edmond Rostand.

Un jardin sous mes mots poème de Francis Etienne Sicard

Un jardin sous mes mots

Roses, jasmins, iris, lilas, volubilis,
Cerisiers du Japon et jeunes arbousiers,
Colorant le matin de leurs chants printaniers
Adornent mon jardin de vivants ex libris.

Abeilles et frelons s’y disputant les lys,
Piétinent les pistils sans aucune pitié,
Alors que, s’échappant des pages d’un herbier,
Un [size=18]papillon de nuit dévore un myosotis.[/size]

Solitaire et pensif, un arôme somnole
Sous le dais argenté d’un antique olivier,
Dont l’ombre de satin imite l’Acropole.

Dans mon jardin aussi, le soleil a planté
Une pure fontaine, comme un encrier,
Où je plonge ma plume et bois l’éternité.

Francis Etienne Sicard.

Poème sur les chevaux

Le cheval

Je l'avais saisi par la bride ;
Je tirais, les poings dans les noeuds,
Ayant dans les sourcils la ride
De cet effort vertigineux.
C'était le grand [size=18]cheval de gloire,
Né de la mer comme Astarté,
À qui l'aurore donne à boire
Dans les urnes de la clarté ;
L'alérion aux bonds sublimes,
Qui se cabre, immense, indompté,
Plein du hennissement des cimes,
Dans la bleue immortalité.
Tout génie, élevant sa coupe,
Dressant sa torche, au fond des cieux,
Superbe, a passé sur la croupe
De ce monstre mystérieux.
Les poètes et les prophètes,
Ô terre, tu les reconnais
Aux brûlures que leur ont faites
Les étoiles de son harnais.
Il souffle l'ode, l'épopée,
Le drame, les puissants effrois,
Hors des fourreaux les coups d'épée,
Les forfaits hors du coeur des rois.
Père de la source sereine,
Il fait du rocher ténébreux
Jaillir pour les Grecs Hippocrène
Et Raphidim pour les Hébreux.
Il traverse l'Apocalypse ;
Pâle, il a la mort sur son dos.
Sa grande aile brumeuse éclipse
La lune devant Ténédos.
Le cri d'Amos, l'humeur d'Achille
Gonfle sa narine et lui sied ;
La mesure du vers d'Eschyle,
C'est le battement de son pied.
Sur le fruit mort il penche l'arbre,
Les mères sur l'enfant tombé ;
Lugubre, il fait Rachel de marbre,
Il fait de pierre Niobé.
Quand il part, l'idée est sa cible ;
Quand il se dresse, crins au vent,
L'ouverture de l'impossible
Luit sous ses deux pieds de devant.
Il défie Éclair à la course ;
Il a le Pinde, il aime Endor ;
Fauve, il pourrait relayer l'Ourse
Qui traîne le Chariot d'or.
Il plonge au noir zénith ; il joue
Avec tout ce qu'on peut oser ;
Le zodiaque, énorme roue,
A failli parfois l'écraser.
Dieu fit le gouffre à son usage.
Il lui faut les cieux non frayés,
L'essor fou, l'ombre, et le passage
Au-dessus des pics foudroyés.
Dans les vastes brumes funèbres
Il vole, il plane ; il a l'amour
De se ruer dans les ténèbres
Jusqu'à ce qu'il trouve le jour.
Sa prunelle sauvage et forte
Fixe sur l'homme, atome nu,
L'effrayant regard qu'on rapporte
De ces courses dans l'inconnu.
Il n'est docile, il n'est propice
Qu'à celui qui, la lyre en main,
Le pousse dans le précipice,
Au-delà de l'esprit humain.
Son écurie, où vit la fée,
Veut un divin palefrenier ;
Le premier s'appelait Orphée ;
Et le dernier, André Chénier.
Il domine notre âme entière ;
Ézéchiel sous le palmier
L'attend, et c'est dans sa litière
Que Job prend son tas de fumier.
Malheur à celui qu'il étonne
Ou qui veut jouer avec lui !
Il ressemble au couchant d'automne
Dans son inexorable ennui.
Plus d'un sur son dos se déforme ;
Il hait le joug et le collier ;
Sa fonction est d'être énorme
Sans s'occuper du cavalier.
Sans patience et sans clémence,
Il laisse, en son vol effréné,
Derrière sa ruade immense
Malebranche désarçonné.
Son flanc ruisselant d'étincelles
Porte le reste du lien
Qu'ont tâché de lui mettre aux ailes
Despréaux et Quintilien.
Pensif, j'entraînais loin des crimes,
Des dieux, des rois, de la douleur,
Ce sombre cheval des abîmes
Vers le pré de l'idylle en fleur.
Je le tirais vers la prairie
Où l'aube, qui vient s'y poser,
Fait naître l'églogue attendrie
Entre le rire et le baiser.
C'est là que croît, dans la ravine
Où fuit Plaute, où Racan se plaît,
L'épigramme, cette aubépine,
Et ce trèfle, le triolet.
C'est là que l'abbé Chaulieu prêche,
Et que verdit sous les buissons
Toute cette herbe tendre et fraîche
Où Segrais cueille ses chansons.
Le cheval luttait ; ses prunelles,
Comme le glaive et l'yatagan,
Brillaient ; il secouait ses ailes
Avec des souffles d'ouragan.
Il voulait retourner au gouffre ;
Il reculait, prodigieux,
Ayant dans ses naseaux le soufre
Et l'âme du monde en ses yeux.
Il hennissait vers l'invisible ;
Il appelait l'ombre au secours ;
À ses appels le ciel terrible
Remuait des tonnerres sourds.
Les bacchantes heurtaient leurs cistres,
Les sphinx ouvraient leurs yeux profonds ;
On voyait, à leurs doigts sinistres,
S'allonger l'ongle des griffons.
Les constellations en flamme
Frissonnaient à son cri vivant
Comme dans la main d'une femme
Une lampe se courbe au vent.
Chaque fois que son aile sombre
Battait le vaste azur terni,
Tous les groupes d'astres de l'ombre
S'effarouchaient dans l'infini.
Moi, sans quitter la plate-longe,
Sans le lâcher, je lui montrais
Le pré charmant, couleur de songe,
Où le vers rit sous l'antre frais.
Je lui montrais le champ, l'ombrage,
Les gazons par juin attiédis ;
Je lui montrais le pâturage
Que nous appelons paradis.
Que fais-tu là ? me dit Virgile.
Et je répondis, tout couvert
De l'écume du monstre agile :
Maître, je mets Pégase au vert.[/size]

Victor Hugo.

[size=18][/size]

Ninnenne blog de partage

LA RONDE DES MOIS

LA RONDE DES MOIS

Janvier prend la neige pour châle,

Février fait glisser nos pas,

Mars de ses doigts de soleil pâle

Jette des grelons au lilas.

Avril s'accroche aux branches vertes,

Mai travaille aux chapeaux fleuris,

Juin fait pencher la rose ouverte

Près du beau foin qui craque et rit.

Juillet met les oeufs dans leur coque,

Août sur les épis mûrs s'endort,

Septembre aux grands soirs équivoques

Glisse partout ses feuilles d'or.

Octobre a toutes les colères,

Novembre a toutes les chansons.

Des ruisseaus débordent d'eau claire,

Et Décembre a tous les frissons.

ROSEMONDE GERARD

ECOUTE ET RESSENT

Ecoute et ressent le silence,

La réalité et le néant s'y balancent.

Tu entends les battements de ton [size=16]coeur,[/size]

Tu sens le [size=16]monde dans tout son ampleur.[/size]

Ecoute et ressent le ruisseau

Plus loin une cascade tombe de haut.

Tu vois son eau claire et translucide,

Tu sens qu'elle t'aide à faire, dans ta tête, le vide.

Ecoute et ressent le vent

S'emmêlent son murmure et son bruissement

Tu vois qu'il fait frémir les feuilles

Tu sens que parfois, il nous met les larmes à l'oeil.

ECOUTE ET RESSENT LE SILENCE

C'EST LA VOIE POUR TROUVER LA CADENCE.

ECOUTE ET RESSENT LE RUISSEAU

C'EST LA VOIE POUR S'ELEVER PLUS HAUT.

ECOUTE ET RESSENT LE VENT

C'EST LA VOIE POUR VIVRE DANS LE TEMPS.

ECOUTE ET RESSENT LES BATTEMENTS DE TON COEUR

C'EST LA VOIE POUR TROUVER LE BONHEUR.

Ninette

LA POMME ET L'ESCARGOT

LA [size=16]POMME ET L'ESCARGOT[/size]

Il y avait une pomme

A la cime d'un pommier.

Un grand coup de vent d'automne

La fit tomber sur le pré.

Pomme, [size=16]pomme,[/size]

T'es tu fait mal?

J'ai le menton en marmelade,

Le nez fendu,

Et l'oeil poché!

Elle tomba, quel dommage,

Sur un petit escargot

Qui s'en allait au village,

Sa demeure sur le dos.

Ah! stupide créature,

Gémit l'animal cornu,

T'as défoncé ma toiture,

Et me voici faible et nu.

Dans la [size=16]pomme à demi blette[/size]

L'escargot, comme un gros vers,

Rongea, creusa sa chambrette

Afin d'y passer l'hiver.

Ah mange moi, dit la pomme

Puisque c'est là mon destin!

Par testament, je te nomme

Héritier de mes pépins.

Tu les mettras dans la terre,

Vers le mois de Février,

Il en sortira, j'espère,

De jolis petits pommiers!

CHARLES VIDRAC

(trouvé sur le net)

LES SAPINS

LES SAPINS

Les sapins en bonnets pointus

De longues robes revêtues

Comme des astrologues

Saluent leurs frères abattus

Les bateaux qui sur le Rhin voguent

Dans les sept arts endocrinés

Par les vieux sapins, leurs aînés

Qui sont de grands poètes,

Ils se savent prédestinés

A briller plus que des planètes.

A briller doucement changés

En étoiles et enneigés

Aux Noëls bienheureux

Fêtes des sapins ensongés

Aux longues branches langoureuses.

Les sapins, beaux musiciens

Chantent des Noëls anciens

Au vent des soirs d'automne

Ou bien graves magiciens

Incantent le ciel quand il tonne.

Des rangées de blancs chérubins

Remplacent l'hiver les sapins

Et balancent leurs ailes.

L'été se sont de de grands rabbins

Ou bien de vieilles demoiselles.

Sapins, médecins divaguants

Ils vous offrent leurs bons onguents

Quand la montagne accouche

De temps en temps sous l'ouragan

Un vieux sapin geint et se couche.

GUILLAUME APOLLINAIRE

NOEL

NOEL

Le ciel est noir, la terre est blanche,

Cloches, carillonnez gaiement!

Jésus est né : la Vierge penche

Vers lui, son visage charmant.

Par les courtines festonnées,

Pour préserver l'enfant du froid

Rien que les toiles d'araignées

Qui pendent des poutres du toit!

Il tremble sur la paille fraîche,

Ce cher petit [size=16]enfant Jésus.[/size]

Et pour l'échauffer dans sa crèche,

L'âne et le boeuf soufflent dessus.

La neige au chaume coud ses franges

Mais sur le toit s'ouvre le ciel

Et tout en blanc, le coeur des anges

Chante au berger : "Noël! Noël!".

THEOPHILE GAUTHIER

LA PETITE VIEILLE

LA PETITE VIEILLE

Il me semble l'avoir toujours vue,

Assise, près de l'entrée, dans son fauteuil roulant.

Elle paraît de tout dépourvue.

Ses bras, le long de son corps sont ballants.

Ses yeux mi-clos semblent surveiller

Tout ce qui se passe autour d'elle.

Ses paupières tombantes, lui donne l'air ensommeillé.

Dans un temps lointain, elle a dû être [size=16]belle.[/size]

Les rides ont buriné ses mains et son visage,

Les années ont alourdi les contours de sa silhouette.

On ne saurait lui donner d'âge.

Avec la [size=16]vieillesse, elle fait une pirouette.[/size]

Certains l'appellent Jeannette ou Marie,

D'autres encore préfèrent son nom de famille.

Mais il est un vrai pari,

Son passé de mille souvenirs, fourmille.

Et c'est cent ans demain qu'elle aura

La petite vieille que tous avons aimé.

Le souvenir d'elle, garder, il faudra

Car un peu de notre passé, elle aura animé...

Ninette

UN JOUR....

Un jour les parents sont malades,

Un jour les [size=16]enfants font de grandes balades,[/size]

Un jour, les rires retentissent dans la maison,

Un jour, les larmes font chavirer la raison,

Un jour, le soleil brunit les peaux,

Un jour, la pluie remplie les seaux,

Un jour, les jeunes etudient,

Un jour, les adultes seront erudits,

Un jour, ce sera la decouverte de l'amour,

Un jour, ce sera la desillusion et le desamour,

Puis viendra le temps de la nuit

Ou tout s'en va et fuit,

La lune aura chasse le soleil,

L'activite sera remplace par le sommeil,

L'impetuosite aura laisse la place a la sagesse,

La vieillesse s'installera dans la suite de la jeunesse

Et tout doucement, on avance vers la mort,

EN AIMANT LA VIE ENCORE!!!!

Ninette

AVRIL

AVRIL

Lorqu'un homme n'a pas d'amour,

Rien du printemps ne l'interesse;

Il vit même sans allégresse,

Hirondelles votre retour.

Et devant vos troupes légères,

Qui traversent le ciel du soir,

Il songe que d'aucun espoir

Vous n'êtes pour lui messagères.

Chez moi, ce spleen a trop duré

Et quand je voyais dans les nues

Les [size=16]hirondelles revenues,[/size]

Chaque printemps, j'ai bien pleuré.

Mais depuis que toute ma vie

A subit ton charme subtil

Mignonne, aux promesses d'Avril

Je m'abandonne et me confie.

Depuis qu'un regard bien-aimé

A fait refleurir tout mon être

Je vous attend à ma fenêtre

Chères voyageuses de Mai.

Venez, venez vite [size=16]hirondelles,[/size]

Repeupler l'azur calme et doux,

Car mon désir qui va vers vous

S'excuse de n'avoir pas d'ailes

FRANCOIS COPPEE

CINQ

CINQ

Nous sommes cinq,

Autonome et solidaires.

Nous somme cinq

Indispensables pour tout faire!

Je me presente : [size=18]POUCE![/size]

Grassouillet et oppose

Je viens a la rescousse

De mes amis pour pincer!

Je me presente : [size=18]INDEX![/size]

Complice de mon ami [size=18]Pouce,[/size]

J'execute les mouvements complexes

Et suis le plus utile de tous!

Je me presente : MAJEUR!

Des cinq, je suis le plus grand,

Le plus mal eleve et le plus rageur,

Ne servant pas a grand chose au demeurant!

Je me presente : ANNULAIRE!

Indispensable et tendre,

Je permet l'anneau aux celibataires

Qui conjoint veulent prendre!

Je me presente : AURICULAIRE!

De tous je reste le plus petit

Et comme je n'entend rien aux affaires,

Nettoyer les oreilles me gratifie!

Nous sommes cinq,

Parfaits et indissiciables.

Nous sommes cinq,

Indispensables!

DOMINIQUE SAGNE

LE DESIR....

LES 5 SENS

DES BAISERS

Des baisers pour un [size=16]coeur blessé,[/size]

Des baisers pour un amour délaissé,

Des baisers pour un corps déprimé,

Des calins pour illuminer les matins,

Des calins pour des moments coquins,

Des calins pour amuser les bambins,

De la douceur pour créer du bonheur,

De la douceur pour apaiser les peurs,

De la douceur pour calmer tes rancoeurs,

De la [size=16]tendresse pour donner de l'ivresse,[/size]

De la [size=16]tendresse pour atténuer le stress,[/size]

De la [size=16]tendresse pour appeler les caresses[/size]

Je te donne de l'amour fait :

- de baisers,

- de calins,

- de douceur,

- de [size=16]tendresse.[/size]

ANNIE

LES PREMIERS CHEVEUX BLANCS

LES PREMIERS CHEVEUX BLANCS

J'ai vu un jours mes premiers cheveux blancs

J'aurais voulu ce jour-là arrêter le temps

Ma [size=16]vie ne serait plus comme avant[/size]

Qu'avais je fais de concret jusqu'à présent

Ce jour là je pense avoir compris

Que j'aurais pu faire mieux de ma vie

Surtout que j'aurais voulu tout changer

Au lieu d'aider les autres à consolider

J'aurais pu le faire si j'avais mieux écouté

Si j'avais su surtout cesser de parler

J'avais oublié que tous ceux qui avancent

Sont souvent ceux qui gardent le silence

Que c'est dans le silence que surtout on apprend

C'est dans un grand silence que l'on comprend

A force d'entendre un jour on comprend tout

On comprend que le silence nous dit tout

Il nous dit aussi qu'il arrive un moment

Où l'on trouve notre premier cheveu blanc

On s'entend, il est peut-être tard maintenant

On ne peut rien y faire malheureusement

Mais écrire son [size=16]histoire prend souvent du temps[/size]

Elle est encore plus belle avec des cheveux blancs.

CLAUDE MARCEL BREAULT

BONJOUR LA NUIT

BONJOUR LA NUIT

Le soleil commence à décliner,

Les couleurs du ciel changent,

Du [size=16]bleu azur, elles passent à l'orangé.[/size]

Là-haut, se préparent les [size=16]anges.[/size]

La clarté du jour s'efface.

L'obscurité ne va pas tarder à poindre,

La lune va nous dévoiler sa face.

A elle, les étoiles vont se joindre.

Les lumières s'allument ici et là.

Des odeurs de cuisine, embaument l'air.

Il n'y a plus de blablas

Tout est différent, même l'atmosplère!

Les [size=16]enfants sont rentrés,[/size]

Les oiseaux ont cessé leurs chants,

Les parents sont fatigués...

La vie continue cependant!!!

LE JOUR S'EST ENFUIT

BONJOUR LA [size=16]NUIT!!![/size]

ANNIE

LA SOURCE

LE PETIT PONT DE PIERRE

LE PETIT [size=16]PONT DE PIERRE[/size]

C'est un petit [size=16]pont de pierre![/size]

Il ne date pas d'hier!

Les hommes qui l'ont bâti

Depuis longtemps sont partis!

Les contrebandiers et les douaniers,

Puis les troupeaux et les cavaliers,

Y imprimèrent leurs empreintes

Comme s'il s'agissait d'une étreinte!

Il subit aussi le passage

Des vehicules d'un autre âge

Tels que tombereaux ou charrettes

Et même quelques cortèges de fête....

Aujourd'hui seules quelques âmes,

Quelles soient hommes ou femmes,

Pourvu qu'elles soient romantiques,

Viennent lui confier leurs rêves écléctiques.

Penchée sur son parapet,

Je regarde l'eau qui s'écoule en filet.

Elle est comme l'histoire de la vie,

Elle s'en va s'en faire de bruit.

A bientôt petit [size=16]pont![/size]

ANNIE

la photo ci-dessus a été prise à Strasbourg par mes soins

PARDONNER (ACROSTICHE)

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