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 Cloches égarées'(contes de mon villages!!!)et autres contes!!

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MessageSujet: Cloches égarées'(contes de mon villages!!!)et autres contes!!   Cloches égarées'(contes de mon villages!!!)et autres contes!! Icon_minitimeDim 19 Fév - 13:54

Cloches égarées


Cloches égarées'(contes de mon villages!!!)et autres contes!! 363ef5bc
 


En ce Samedi Saint, après avoir accompli leur pèlerinage annuel, les cloches de nos églises sont revenues de Rome. Malheureusement, ce n’est pas le cas dans plusieurs villages du Bas-Morvan, les clochers sont désespérément vides. « C’est ben la première fois que j’vois ça ».Anatole Hondulé, maire de La Broquante soulève sa casquette et fourrage sa tignasse grise d’un geste qui en dit long sur son anxiété. Le curé de la communauté de paroisses est sans voix, dans un souffle extrême-onctionnel, il nous avoue. « Je n’aurai personne lors de mes messes pascales, sans cloches pour battre le rappel, déjà que les ouailles sont rares>. Que s’est-il passé ? Erreur de navigation. « Fait-dire qu’on les avait équipées de GPS, c’est p’être à cause de ça ». Le modernisme réserve parfois de mauvaises surprises, l’instinct est encore le plus fiable en matière de circulation aérienne, les oiseaux migrateurs sont un bel exemple. « Ben oui, on a cru bien faire ».Quelle est la solution ?
Des cloches ça se trouvent, même à La Broquante « Oui, mais elles sonnent faux, vous en connaissez  dans votre entourage ? ». Un appel a été lancé afin venir en aide à ces pauvres Morvandiaux en détresse, mais c’est très urgent, les cloches doivent en place pour l’angélus de demain matin jour de Pâques. Si quelques experts en objets volants ont vu une vingtaine de cloches survoler leur jardin, ils seraient bien aimables de prévenir la gendarmerie la plus proche.

La jeune promise


La jeune promise
 
(C’est un conte, mais en fait c’est à partir d'une histoire réelle que m’a racontée grand-père)
 
A quatorze ans, André est déjà un jeune homme solide et bien bâti, en plus, il est intelligent.
-Quand il aura l’âge de se marier, il aura l’embarras du choix, disait sa grand-mère qui l’admirait, mais c’est bien normal, pour une grand-mère.
Mais le garçon allait vivre une drôle d’aventure, cela se passait en plein mois de janvier, la neige était tombée en abondance, le village était isolé.
-Marguerite, elle a ses douleurs, faut venir, vite.
Gustave le voisin était affolé, sa femme attendait un heureux évènement, pourtant, d’après le docteur, le bébé ne devait pas venir avant début février.
-On arrive, on se couvre un peu.
La maman et la grand-mère d’André se préparait.
-Je peux venir avec vous, interrogeait le jeune homme.
-Après tout, pourquoi pas, tu pourras nous rendre service.
L’accouchement était difficile, le bébé était fort et c’était le premier enfant de la jeune femme.
André avait apporté de l’eau chaude et, un peu en retrait il regardait les femmes mettre au monde ce petit être humain. Il ne pensait jamais que c’était aussi laborieux, il entendait geindre Marguerite alors que sa maman lui disait de pousser.
-C’est une fille, une belle gamine, et vigoureuse.
André s’approchait, le petit être nu et rouge remuait les jambes, il voyait en effet que c’était une fille.
Il ne la trouvait pas si belle que sa grand-mère le disait mais tout de même, son cœur battait fort, il était ému.
C’est en revenant vers la maison qu’André, alors qui n’avait pas dit un mot, s’exprimait.
-Ca sera ma femme !
-Il te faudra attendre quelques années mon garçon.
Les deux femmes riaient, se doutant que cette déclaration serait vite oubliée.
La petite Viviane fêtait son premier anniversaire, elle était mignonne et souriante, Gustave et Marguerite avaient invité ses voisins.
André était plus que jamais décidé à attendre l’âge requis de la demoiselle pour la demander en mariage, cela amusait tout le monde mais, les années passant, la différence d’âge était de moins en moins visible et l’amitié entre Viviane et André se transformait en amour.
Elle avait dix-sept ans et lui trente-et-un quand le mariage fut célébré.
-Dix-sept ans de fiançailles, quelle patience, avait dit monsieur le Maire, une phrase reprise en écho par monsieur le Curé.

La charrue magique


La charrue magique
 
Louis Vignot venait de dépasser les soixante printemps mais il travaillait encore, ce n’est pas sa petite ferme qui lui avait permis de mettre de l’argent de côté, ses terrains éparpillés dans le finage n’étaient pas les meilleurs, loin de là, feu son père ne lui avait pas légué un riche héritage.
-Tu vas te faire mourir au travail, lui disait sa brave femme Lucienne, loue-moi ces terres.
-Qui en voudrait, je ne vais pas en tirer un quintal à l’hectare et vendre les terres de mon père pour une bouchée de pain, ça me ferait mal au cœur, encore une année et j’arrête, c’est promis.
Le plus difficile pour Louis, c’était le labourage, sur ses terrains en pente aux sols caillouteux. C’était difficile aussi pour ses deux braves chevaux, eux aussi commençaient à se faire vieux.
 
La saison des labours arrivait, Louis préparait sa charrue, suivant les conseils de Marcel, son voisin, il avait acheté un nouveau fer pour le soc.
-Maintenant on trouve des fers qui résistent bien dans les cailloux.
Louis débutait toujours par le champ situé au Pas des Genêts, le plus ardu et le plus grand, il en avait au moins pour trois jours.
Pas de chance, une méchante averse survenait dans la matinée du premier jour, il dételait ses chevaux et rentrait au bercail, trempé jusqu’aux os.
-C’est passager, demain la terre sera ressuyée.
Marcel le rassurait.
Le lendemain, au réveil, Louis avait mal partout.
-Comme si j’avais pris des coups de bâton.
-Ne vas pas labourer dans cet état, laisse passer la journée.
C’était plus sage en effet, même si le soleil était effectivement revenu.
 
-Elle est bonne celle-là…
Après une journée de repos, le laboureur venait d’arriver au Pas des Genêts, sa charrue était au bout du sillon comme il l’avait laissée mais le champ était complètement labouré.
Louis soulevait sa casquette et fourrageait sa tignasse.
-Un qui s’est trompé de champ peut-être, et c’était un bisoc, du beau travail en tout cas.
Le paysan voulait en avoir le cœur net, il apercevait au autre laboureur de l’autre côté du chemin.
-Ca doit être le fils du Raymond, il doit savoir.
-Ne cherchez pas, vot’charrue est magique, elle a travaillé toute seule, je l’ai vue hier.
Sébastien riait aux éclats, la main sur le manche de son bisoc tout neuf.
-Comment te remercier gamin, ton père va t’eng…
-Mon père ? Je suis majeur, je fais ce que je veux, et puis j’étais pressé de tester mon nouvel outil, un plaisir, vous voulez essayer.
Louis faisait un tour.
-C’est de la belle mécanique, mais c’est trop cher pour moi.
-Si vous voulez je vous fais le champ Le Bœuf, il est dur aussi et vous me labourez le Poirier-Jean il est plus facile et plus petit.
Marché conclu, pour sa dernière année, Louis n’avait point trop souffert du labourage.
Cette histoire était restée secrète, c’est dans ses derniers jours que Louis l’a racontée à ses proches.

Le pont de la concorde


Le pont de la concorde
 
C’était ainsi depuis la nuit des temps, les habitants de Navoye et ceux d’Altrécourt se détestaient. Ces deux villages étaient séparés par la Soulance, une paisible rivière serpentant dans la vallée. Aucun pont ni passerelle ne reliait les deux communes mais, en été, aux basses eaux, il était possible de traverser le lit au gué du Pâquis. Mais à quoi bon aller d’un village à l’autre ? Déjà que les insultes étaient fréquentes, surtout quand un pêcheur Navoyais était en face d’un homologue Altrécourtois. Quand les garçons des deux villages se retrouvaient à la fête patronale du chef-lieu de canton, les insultes dégénéraient souvent en bagarres. C’est à cette fête que Louis Verdier, fils du maire de Navoye faisait connaissance d’Annie Deschamps, fille du maire d’Altrécourt. Les deux jeunes gens se plaisaient, ils avaient dansé ensemble toute la soirée sous l’œil attentif de Madeleine Deschanps, la tante d’Annie qui ignorait que Louis était du clan ennemi. Imaginez le scandale quand, dans les deux familles, les amoureux avaient fait part de leur intention de se marier. Les deux maires savaient qu’en acceptant une telle union, ils seraient battus aux prochaines élections municipales.
-Pas question, je ne veux pas avoir un bâtard pour petit-fils
Verdier et Deschamps avaient eu la même réflexion désobligeante.
L’amour est toujours le plus fort, et quand Annie annonça à ses parents qu’elle était enceinte, la maman cédait.
-Je vais rendre visite à Henri Verdier, il faudra bien qu’il accepte.
Nous étions en été et, retirant ses chaussures, Jeanne Deschamps traversait la Soulance.
Henri résistait mais Louise, son épouse étant venue à la rescousse de Jeanne, les deux femmes  réussissaient à le convaincre.
-Mais c’est moi qui procéderai au mariage, dans ma Mairie, je suis le doyen, vous passerez ensuite devant votre curé si vous voulez.
Une condition que Marcel Deschamps ne pouvait accepter, son honneur était en jeu.
Les habitants de deux villages donnaient leur avis et, naturellement ils se rangeaient derrière leur maire.
Une situation qui risquait de durer alors que le ventre d’Annie s’arrondissait.
Gustave était un cas à part à Navoye, il était né à Altrécourt, par accident disait-il, et c’était un homme sage.
-Les deux maires pourraient les marier en zone neutre, au milieu du gué.
Bonne idée, mais l’automne approche, déjà des premières pluies sont tombées et bientôt le gué ne sera plus traversable, il faut respecter un certain délai pour les bans, et il est impossible d’attendre l’été prochain, le bébé sera né avant.
Pour le malheur du couple, les deux parties restaient sur leurs positions. De chaque côté de la rivière, les jeunes gens, amis d’Annie et de Louis commençaient à trouver cet antagonisme ridicule.
Le 1er janvier, au petit matin, Maurice Saurin, riverain de la Soulance découvrait, enjambant la rivière, une passerelle en bois.
-Ma parole, je rêve, un miracle, c’t’ouvrage n’était point là hier.   
Les matériaux avaient été préparés de chaque côté et, pendant la nuit de la St sylvestre, éclairés par la pleine lune, les bâtisseurs s’étaient mis à l’ouvrage.
-Voilà m’sieur le Maire, vous pourrez faire le mariage sur le pont.
Gustave, encore lui, trouvait tout de même que ce ponceau présentait quelques points faibles.
-J’vais vous le consolider avec des poteaux de chêne qui résisteront aux courants quand ce sera la fonte des neiges, je demande des volontaires.
C’est le 14 février, jour de la St Valentin et par un temps printanier, qu’Annie et Louis disaient oui aux deux papas sous l’œil attendris des deux mamans, de Gustave et …des deux Marianne.
-Pas plus de monde sur le pont, on ne sait jamais.
Avant cela, personne n’avait osé franchir la passerelle…Enfin, c’est ce qui se disait de chaque côté, car, durant un mois et demi, quelques clandestins avaient sauté le pas, l’ère des mariages entre les jeunes de Navoye et d’Altrécourt venait de débuter.
-Au moins, on est certain qu’il n’y aura pas de consanguinité…
Un excellent prétexte pour effacer une vieille querelle.

Les mulots et le renard


Les mulots et le renard
C’est bien connu dans le village, Alphonse a un poil dans la main. « C’est même une queue de cheval » affirment quelques mauvaises langues. Ce vieux garçon avait hérité, de plusieurs hectares de bonne terre qu’il loue, le rapport lui permet de ne travailler qu’à mi-temps chez le marchand de vin. A part ça, il élève quelques poules pour avoir des œufs frais et manger de temps en temps un poulet ou un coq....au vin. « Et en plus, il a son pinard à l’œil »Parmi ses terres il a une parcelle dans les chènevières mais qu’il laisse en friche, se promettant chaque année de la cultiver. Vint s’établir au village un retraité de la gendarmerie, dans une maison qu’il avait rénovée. Cherchant un jardin pour faire ses légumes, il découvre celui d’Alphonse et va le solliciter. « J’veux bien vous le louer mais vous me donnerez la moitié de votre récolte de pommes de terre ».Marché conclu, l’ancien gendarme défriche la chènevière et, la première année, ne plante que des patates « Rien de mieux pour nettoyer un terrain ». A la récolte, Alphonse reçoit plus de 100 kilos de tubercules, de quoi tenir longtemps. Les choses allaient se gâter l’année suivante, en passant à vélo devant le jardin, Alphonse ne voit pas un seul plant de pommes de terre. « Ah le filou, il m’a bien eu ».Le propriétaire mijote sa vengeance et, quelques semaines plus tard, il vient un soir avec une lampe torche, arrache deux rangées de carottes et cueille un seau de haricots verts.
Le jardinier est furieux et il se doute que c’est un coup d’Alphonse, faut pas la faire à un gendarme, même à la retraite. « Moi ?, Vous me connaissez mal, pour arracher des carottes et cueillir des haricots, il faut se pencher, j’ai déjà mal au dos sans rien faire, à mon avis, c’est les mulots, déjà feu mon père s’en plaignait ». Des mulots qui cueillent des haricots, c’est tout de même un peu gros, quant aux carottes, les fanes sont restées sur place !
Quelques jours plus tard, Alphonse s’aperçoit qu’il lui manque un coquelet, le plus beau de sa basse-cour qu’il se promettait de manger un de ces dimanches, il pense à une vengeance du gendarme. « Moi ?, voler un coq, vous n’y pensez pas, pendant des années j’ai pourchassé des voleurs, à mon avis, c’est un renard, c’est rusé les renards ».Alphonse n’insistait pas, il avait compris, mais l’année suivante, il demandait 100 francs par an pour la location de son lopin de terre.
C.C.

Le cochon vert


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Le cochon vert
Chaque année, Victor élevait un cochon. Il achetait un goret au marchand et le nourrissait pendant plusieurs mois avant de le tuer et de vendre une partie de l’animal. « Ca fait du profit un cochon on mange tout et puis ça mange de tout »C’est bien connu, le porc est omnivore, comme l’homme d’ailleurs. Une particularité, Victor baptisait toujours son animal du nom d’Arthur, allez savoir pourquoi, lui-même ne le savait pas. Quand il avait des visiteurs, il fallait qu’il leur présente Arthur, ce n’était pas du goût de tout le monde. Une fois il avait invité mademoiselle Chodron, agent d’assurances de la Séquanaise à venir admirer la bête, elle avait fait la grimace, mais avait tout de même accepté, pour la signature d’un contrat, elle se serait presque damnée. « Voyez comme il beau, il profite bien ».La vieille demoiselle se pinçait le nez et avait des envies de vomir. Elle avait hâte de sortir de cet endroit malodorant. Un matin, Jean Laugier, le voisin, entendit des éclats de voix provenant de chez Victor. « Pourquoi que tu gueules pareillement ? ». « Viens-voir les vandales ».Jean suivait Victor jusqu’à la baraque à cochons et il fut pris d’un fou-rire. « Et tu trouves ça drôle ? ».Arthur n’était plus rose, des farceurs avaient trouvé le moyen de forcer la porte et de peindre le cochon en vert, un vert lumineux du plus bel effet. La rue était vite au courant de l’affaire, puis tout le village, toute la journée, ce fut un défilé dans la soue, même mademoiselle Chodron voulait voir ça. Finalement, Victor n’était pas mécontent, jamais son ami Arthur n’avait eu autant d’admirateurs. Le soir, à coup de jet d’eau et avec une brosse, il entreprenait le nettoyage du cochon qui n’avait rien compris à toute cette agitation autour de lui. Quant en hiver Arthur fut transformé en charcuterie, c’est à celui qui voulait un morceau de jambon ou une saucisse, Victor en profitait pour augmenter ses tarifs.

Les cent sous du Marcel


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LES CENT SOUS DU MARCEL
 
Marcel était commis de culture chez les Varlet depuis belle lurette, il avait commencé tout jeune, du temps où Léon, le père de Jean Varlet tenait encore les manches de la charrue. Un sacré gaillard ce Marcel, toujours le mot pour rire, d’ailleurs il était le premier à rire de ses bêtises. Il aimait bien boire un petit coup mais il aimait surtout que les autres lui payent à boire, un radin comme lui, seul le père Auguste pouvait rivaliser sur le terrain de l’avarice <L’Auguste, il n’y a que la fumée qui sort de chez lui, et encore, avant qu’elle ne s’échappe, il fume ses jambons et ses saucisses> Marcel gardait son argent dans sa chambre, bien caché dans une boîte à biscuits, une boîte en fer décorée d’une Alsacienne en costume traditionnel. D’ailleurs, chaque fois, qu’il glissait des pièces ou un billet dans son coffre-fort, il ne manquait pas d’embrasser la belle. Avant de procéder à cette opération, il s’enfermait à double tour, dès fois que des yeux indiscrets le surprennent. Seulement, c’était sans compter sur la curiosité et la malice de Louisette, la petite bonne embauchée par madame Varlet depuis quelques semaines. La rusée avait bien vite remarqué qu’en se couchant sur le plancher du grenier et en glissant un œil à travers les interstices, elle pouvait voir aller et venir le Marcel dans sa chambre. Ce n’était pas vraiment pour voir un homme se déshabiller, d’ailleurs le commis gardait toujours son caleçon long pour dormir. A la fin de la quinzaine, alors que Marcel venait de toucher son salaire, Louisette aperçut le manège. La gourgandine, profitant de l’absence du commis, s’infiltrât dans la chambre, sortit la boîte en fer et prélevât cent sous. Elle voulait tester l’attention de Marcel, se disant que s’il ne remarquait pas ce prélèvement, elle pourrait faire une ponction plus importante.
<On m’a volé mes cent sous, on m’a volé mes cent sous> Des hurlements de cochon qu’on égorge retentissait dans la grange, dans les écuries, montait jusqu’au grenier où madame Varlet et Louisette pendaient du linge, l’écho descendait à la cave où le vieux Léon surveillait la fermentation de ses tonneaux de goutte. <T’en fait un ramdam pour cent sous> Marcel montrait la boîte vide. <C’est tout ce qui me restait> Avant de le prouver, Marcel avait pris soin d’enlever le reste et c’était beaucoup. .
Profitant d’une nouvelle absence du commis, Louisette pénétrait dans l’antre de Marcel, elle ouvrait la boîte, subtilisait le magot en prenant soin de laisser cent sous.
<Alors, je parie que tes cent sous sont revenus > Marcel n’osait se plaindre, il rongeait son frein, se demandant qui lui avait joué un aussi mauvais tour, il soupçonnait même son patron.

Le vieux cheval


Le vieux cheval
Gaston avait loué ses terres à un fermier, à 72 ans, il n’avait plus la force de labourer ses champs, de démarier les betteraves et de faucher le foin et le blé. Ce n’était que vingt hectares, c’était tout juste de quoi vivre en élevant quelques vaches laitières.
Germaine voulait garder une vache, pour avoir du lait frais, faire sa crème et son beurre ; et puis, ainsi, il lui resterait une occupation.
Gaston était d’accord, mais donnant donnant, il voulait garder Briscard, son cheval hongre, un fidèle compagnon.
-Pour transporter l’herbe et le foin pour ta vache, il est indispensable.
Germaine pouvait demander au fermier, il n’aurait pas refusé, mais pour faire plaisir à son homme, elle avait accepté.
Briscard avait déjà dix-huit ans, un âge avancé pour un cheval.
-Je ne vais pas le vendre, pour qu’il finisse sur l’étal d’un boucher chevalin !
Gaston bichonnait son brave cheval, discutait avec lui, parlant tu passé.
-Tu t’souviens de c’t’orage, de la foudre qui est tombée sur le noyer à quelques mètres de nous ?
- Et pendant la guerre, quand un avion boche nous a mitraillés ?
Briscard agitait la tête, comme s’il comprenait, Germaine se moquait de son mari.
Trois ans plus tard, revenant du verger où il avait ramassé les pommes pour faire du cidre et les avait chargées sur le tombereau, Gaston se sentait mal et se couchait.
Le docteur arrivait juste à temps pour lui fermer les yeux.
En rentrant de l’enterrement, Raymond, le fils de Gaston passait par l’écurie, il découvrait Briscard allongé sur la paille, le vieux cheval agonisait ; dans la soirée, il rendait son dernier soupir, il n’avait pas survécu longtemps à son maître.
 
(Cette histoire m’a été racontée par mon grand-père maternel, elle est réelle)
 

Le mai du bonheur


[size=13]Le mai du bonheur[/size]
 
[size=13]Dans ce petit village, une tradition perdurait. Chaque nuit du 30 avril au 1er mai, les jeunes hommes plantaient des « mais » sur le toit des maisons où résidait une fille. Il s’agissait de branches prélevées sur les arbres de la proche forêt, de préférence des rameaux de charme. Quelque fois c’était une branche de sapin, mais c’était déshonorant et le père de la fille s’empressait de l’enlever dès le petit matin, l’absence de mai était moins humiliant.[/size]
[size=13]La tradition voulait que le lendemain, les jeunes soient reçus dans chaque foyer « décoré », pour un café, un verre de cidre ou de vin. Cette année-là, la bande de joyeux lurons avaient, comme d’habitude emprunté quelques échelles laissées volontairement à disposition. « N’abimez pas mes chanlattes surtout, pas comme l’année passée », recommandait Gaston, le père de Lucie.[/size]
[size=13]« Si on mettait un mai à Marion ? »[/size]
[size=13]Drôle d’idée, Marion Leroux venait de dépasser la trentaine, un âge qui n’est plus celui d’une jeune fille.[/size]
[size=13]« Elle a coiffé Ste Catherine depuis longtemps, pourtant elle est jolie ! »[/size]
[size=13]Pour s’amuser, l’idée avait été retenue et la bande avait choisi une branche de charme bien touffue.[/size]
[size=13]Le lendemain, après la tournée habituelle, les garçons s’étaient retrouvés dans la ruelle, face à la maison des Leroux, ils voulaient voir la réaction du père.[/size]
[size=13]« Il est sorti  acheter son journal, c’est quand il va revenir qu’il va voir le mai, il va faire une attaque »[/size]
[size=13]Monsieur Leroux était revenu, il n’avait même pas levé les yeux en l’air, déception de nos gaillards.[/size]
 
[size=13]« Alors qu’attendez-vous les gars, Marion a préparé du café et j’ai acheté des croissants ! »[/size]
[size=13]Une courte hésitation puis la bande entrait chez les Leroux.[/size]
[size=13]Marion les attendait dans la cuisine, elle était rayonnante.[/size]
[size=13]« Merci les garçons, vous ne pouvez savoir comme votre attention me fait plaisir, je profite de votre présence, je vous invite tous à mon mariage, fin septembre… »[/size]

Les deux clans


Les deux clans
 
Les Verdier et les Chaudrin n’étaient pas en bons termes, c’est le moins qu’on puisse dire. La discorde entre ces deux familles d’agriculteurs et propriétaires terriens avaient des origines lointaines et obscures. Chez les Verdier, on accusait les Chaudrin d’avoir spolié des terres, en face, les accusations portaient sur un vol de bétail. Des motifs graves qui provoquaient, de génération en génération, quelques heurts. Jean Verdier et Charles Chaudrin, les patriarches s’étaient déjà frictionnés plusieurs fois le jour de la St Martin. Les fils, Bernard Verdier et Maurice Chaudrin s’étaient également battus dans leur jeunesse ; devenus adultes, ils étaient un peu moins virulents mais, lors de rencontres imprévues, les insultes fusaient de chaque côté. Les deux fermes étaient d’égale importance, plusieurs champs étaient voisins et les litiges portaient souvent sur un empiétement de l’un ou de l’autre. Ils s’accusaient mutuellement de déplacer des bornes, ce qui était le summum de la vilenie. Cette animosité était également tangible chez les femmes, mais c’était plus insidieux, Anne, épouse de Bernard Verdier calomniait Odette épouse de Maurice Chaudrin, la réciproque était de mise.
C’est dans ce contexte qu’avaient vécu Annette Verdier et Roger Chaudrin et, de la maternelle à l’école primaire, ces deux jeunes suivaient le mauvais exemple en se lançant des piques et parfois des injures. Mais le destin est parfois malicieux, quelques années plus tard, un jour de Pentecôte, alors qu’Annette descendait en vélo du plateau de Ste Anne où se tenait la fête traditionnelle, elle dérapait sur les graviers et chutait. Le premier sur les lieux de l’accident était Roger ; en bon chrétien, il ne pouvait faire autrement que de s’occuper de la blessée. Epongeant le sang qui coulait des genoux de la demoiselle, le jeune homme découvrait un paysage agréable et il était ému. La jeune fille n’était pas insensible aux soins prodigués si gentiment, elle récompensait son sauveur en l’embrassant, c’était le début d’une idylle. Conscients qu’un tel rapprochement entre les deux clans ennemis risquait de provoquer un drame, les jeunes gens étaient discrets, mais leurs sentiments allaient crescendo et ce qui devait arriver arriva. Annette ne pouvait se confier qu’à sa grand-mère Marie. Après quelques remontrances, l’aïeule promettait d’arranger les choses. « Avant d’en parler dans la famille, je vais voir Simone, la grand-mère de Roger, nous étions amies avant notre mariage ». Les deux grands-mères réussissaient à convaincre leur tribu respective mais ce ne fut pas sans mal. Il ne fallait pas tarder, le mariage eut lieu deux mois avant la naissance de Jean-Charles Chaudrin-Verdier, l’enfant de la concorde.

Le hibou frappeur


Le Hibou frappeur
 
Guillaume se dressait sur son lit comme un ressort « T’as entendu, on a frappé aux volets ! » Fernande se retournait et grognait « Voilà qu’tu fais des cauchemars maintenant ». Quand sa femme dormait, Guillaume évitait pourtant de la réveiller car elle était de mauvaise humeur. Il tendait l’oreille, plus rien, ce devait être dans son rêve.
Le lendemain matin, Guillaume interrogeait sa fille. « T’as rien entendu, sur le coup de dix heures ? ». Huguette était comme sa mère, le matin, il était préférable de ne pas la bousculer. « La nuit, moi je dors ».
La nuit suivante, à nouveau des coups répétés. « C’est chez la gamine ». Cette fois Fernande avait entendu. « Oui, t’as raison, regarde-voir ». La fenêtre de la chambre d’Huguette était sur le côté, impossible de voir. « Allez dors mon Guillaume, demain une grande journée nous attend ». Un jour important chez les paysans, ils tuaient le cochon.
L’esprit frappeur ne s’était plus manifesté pendant trois nuits et voilà que ça recommence.
Guillaume questionnait sa fille.
« Cette fois ne me dis pas que tu n’a rien entendu »
Huguette souriait béatement et s’étirait comme une chatte. « Comme sa mère au début de notre mariage, quand les nuits étaient animées », pensait Guillaume « Faudra qu’on pense à la marier ».
La nuit suivante, à nouveau des bruits, Guillaume se levait prestement et frappait à la chambre de sa fille.
« Tu as entendu cette fois » ?, questionnait le père à travers la porte.
« Oui, j’ai regardé, c’est un hibou, avec des gros yeux, il m’a fait peur ! »
Le calme était revenu à la ferme, le hibou frappeur avait probablement changé de quartier.
Un soir, en revenant de chez les Feuillette, Guillaume aperçoit une forme noire collée au mur de la grange. Courageux, il fonce sur cette ombre qui s’échappe en agitant sa pèlerine et en hululant.
« J’ai vu ton hibou hier soir ma fille, est-ce qu’il sort aussi le jour ce nocturne, dis-lui qu’il vienne me voir, j’aimerais lui causer ».
Huguette sautait au coup de son père.
« Il doit venir avec des gants blancs » ?
« Il n’a jamais pris de gants pour venir dans ton lit je suppose ».
Le jour du mariage, Fernande clamait partout que sa fille avait réellement droit à sa robe blanche. « Pas comme certaines ».Guillaume riait sous cape, il savait qu’un hibou avait trouvé sa fille chouette.
C.C.

La biquette de l'Emile


La biquette de l’Emile
 
La Biquette de l’Emile n’avait rien à voir avec la chèvre de monsieur Seguin, elle n’était ni blanche, ni jeune, ni innocente. C’était une bique bêlante, capable de manger n’importe quoi non seulement quand elle avait faim, mais par vice. Un jour de printemps, trouvant l’herbe de son enclos un peu fade, elle fonçait tête baissée dans la clôture et se retrouvait dans la propriété voisine. Mais l’herbe était aussi fade et elle s’apprêtait à rebrousser chemin quand elle fut attirée par un objet pendu sur un fil, un petit morceau de tissu d’une blancheur immaculée. <Je vais avaler ce beau tissu et je deviendrai toute blanche>, se dit l’écervelée. Sitôt pensé, sitôt fait, elle agrippait l’objet entre sa langue râpeuse et son palais et hop !
 Emile arrivait juste au moment ou elle mâchait le tissu. <Qu’est-ce tu manges crevarde, et que fais-tu chez la voisine ?>. Le maître donnait une tape sur les fesses de sa chèvre et la ramenait dans son enclos, prenant soin de réparer la clôture et de la renforcer. En fin d’après-midi, des coups sont frappés à la porte, Emile regarde par la fenêtre et reconnaît Simone sa voisine depuis peu. Veuve, la dame était revenue vivre dans la maison familiale.  ?>. A peine Emile ouvre l’huis, qu’il reçoit une gifle magistrale. <Vous l’avez bien mérité, vieux dégoutant>. Stupeur, d’autant plus qu’il n’était pas tellement vieux, à peine cinquante ans et sa maison était toujours bien tenue depuis la mort de sa femme Albertine. <Vous n’avez pas honte, rendez-moi ma petite culotte blanche, je sais que c’est vous, vous avez réparé la clôture après votre méfait>.Emile comprenait alors que sa chèvre avait avalé le sous-vêtement, c’était donc cela qu’elle mâchouillait. Mais allez expliquer une telle histoire à une femme en colère.
Le lendemain, en nettoyant la cabane de Biquette, Emile remarquait, dans une crotte, un petit objet brillant. <C’est peut-être un bouton ?> Il allait sonner chez Simone et l’invitait à venir reconnaitre l’objet. Calmée, la voisine acceptait. <C’est bien la perle qui ornait ma petite culotte>.Les autres crottes étaient striées de fil blanc, preuve de la bonne foi d’Emile. <Vous me la nettoyez comme il faut et vous me la rapporterez, excusez-moi d’avoir douté>.Le veuf s’empressait de lessiver la perle, il la trempait dans un verre d’eau de Cologne et, le soir même, il allait la rendre. <Entrez donc boire un petit verre, mon père avait du bon vin>. Emile se souvenait de la cave de son voisin, la meilleure du canton. Les soirs suivants, alors qu’une nouvelle brèche avait été faite dans la clôture, cette fois par Emile, les deux voisins se retrouvaient, jouaient aux cartes et …six mois plus tard, ils passaient devant monsieur le Maire.
Le petit cortège de parents et d’amis était précédé par Biquette, cornes en arrière et barbichette au vent. 

L'eau bénite


L’eau bénite
<Monsieur le curé, monsieur le curé, le bénitier est presque vide>. Roger, l’enfant de chœur de service hurlait dans l’église, les quelques bigotes de la paroisse ne vont pas tarder à arriver et, si elles n’ont pas leur eau bénite quotidienne, elles en feront une maladie, pas comme les fidèles du dimanche qui ne trempent pas leur doigt dans le liquide, peur d’attraper des infections cutanées. Le brave abbé Leduc ne comprenait pas, il avait rempli le bénitier la veille. Il fait plutôt frais dans l’église, l’eau ne s’évapore pas, les vitraux cassés ont été remplacés, les oiseaux ne viennent plus y boire. « Pas le temps de bénir de l’eau, prends-en au robinet ». Le soir, le curé décidait de faire le guet. Sortant par le portail, il contournait l’édifice, passait par la sacristie, remplissait le bénitier à ras bord et se cachait dans le confessionnal. Alors qu’il allait s’assoupir, la porte s’ouvrait doucement. Une ombre se faufilait et, muni d’une louche puisait l’eau bénite dans le bénitier et la versait dans un récipient. L’abbé Leduc sortait brusquement et bondissait sur le voleur. « Vous m’avez fait peur, j’croyons que c’était le diable ». Fernand c’était lui, avait lâché la casserole, la « sainte » eau se répandait sur le carrelage. « Tu vas m’expliquer ». Le curé secouait le malandrin. « Ben c’est que vous avez toujours de beaux légumes dans vot’jardin et l’Arthur m’a dit que c’est parce que vous les arrosez à l’eau bénite ». Les voutes de l’église résonnaient des rires du curé, ont aurait dit un Te Deum. « Tu veux que je te livre mon secret, je fais macérer des orties et de la consoude dans de l’eau ordinaire, un excellent engrais naturel, passe demain matin, je t’en donnerai un seau et la recette ». C’est Arthur qui faisait une drôle de trombine quelques semaines plus tard en voyant les salades de Fernand. Celui-ci se moquait à son tour. « Merci du conseil, camarade, c’est rudement efficace l’eau bénite »
C.C.

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