Nouveaux poèmes de différents auteurs

L'enfant et le chiot ..

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C’était un petit orphelin qui avait bien de tristesse

Il rencontra un jour un jeune chien en détresse

Qui errait sur les chemins sans maître ni maitresse

Survint alors le sort aux heureuses prouesses.

Ils ont fait connaissance parmi de jolies fleurs

Le chiot au pelage doré flânait furetait sans bonheur

Malgré la charmante flore et son exquise odeur

Il cherchait en vain un camarade au grand cœur.

Le gars qui n’avait plus de famille ni de maison

Vagabondait dans la campagne et sa végétation

Il espérait trouver lui aussi un petit compagnon

Juste pour que devienne agréable sa triste condition.

Sur les routes ils rêvaient chacun de leur côté

De grande affection à un gentil copain à donner

Et si le printemps verdissait et fleurissait les prés

Même les oiseaux étaient éplorés de les voir esseulés.

Cependant miss la destiné plus que facétieuse

Du haut de son mirador voyant ces âmes malheureuses

Provoqua leur rencontre pour le moins mystérieuse

Sous un fruitier en floraison à la senteur délicieuse.

Évidemment que mon histoire est enchanteresse

Car l’enfant et le chien connaissent enfin l’allégresse

En trouvant la plus belle et la plus douce des richesses

Celle d’avoir un ami à qui donner toute sa tendresse.

Gabrielle

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Joli mois de Mai ...

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Ô joli mois de mai, tu ouvres une à une

De tes doigts délicats, les roses du jardin

Et tu déposes en pluie la rosée du matin,

Offerte par la nuit à un rayon de lune.

Tu murmures aux buissons la chanson du Zéphyr,

Jetant à la volée des fleurs sur les chemins.

Tu fais valser les cœurs, joyeux petit lutin,

Au rythme des passions et des éclats de rire.

Sur le calendrier avec tes saints de glace,

Des affres de l'hiver, il reste encore la trace,

Entre soleil et pluie, nuages et éclaircies.

Les oisillons s'emplument et le vent les emporte

Adieu le mauvais temps et les intempéries

L'été s'annonce enfin et il frappe à ta porte.

Alphonse BLAISE

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Les nouveaux venus ...

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Sur une branche du prunier de nouveaux arrivants

Installés sous le feuillage et les bourgeons naissants

Ils ont fait leur nid dès qu’est apparu le printemps

Et ces chardonnerets à psalmodier passent leur temps.

Bien guillerets du matin au soir sous ma fenêtre

Dans l’arbre touffu ils ont trouvé leur bien être

Plus que satisfaits de ce beau décor champêtre

Avec leurs petits gazouillis ils se font connaître.

Toutefois l’un d’eux est un fameux siffleur

La journée durant il exerce sa voix avec cœur

Il vocalise bien plus que de ses frères et sœurs

En émettant des airs mélodieux et enchanteurs.

Cependant toute la famille y met de son talent

Chacun à sa façon fredonne quelques doux chants

Plus timide certes devant le ténor de premier rang

Qui lui en chef de chœur les dirige tous gentiment.

Face à ce concerto retentissant et bien matinal

Le rouge-gorge plutôt énervé crie au scandale

Car avant ces locataires il était le chanteur principal

Et aujourd’hui est couvert son timbre musical.

C’est alors que les charmants volatiles à peine venus

Par la frustration du sédentaire sont fort émus

Eux qui leur refrain n’est qu’un amical salut

Promettent plus de réserve afin de pallier à sa déconvenue.

Gabrielle

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"À l'heure où le vent tombe
où le jour se suspend
lorsque les hirondelles ne sortent plus du nid
quand la chouette chevêche se prépare à chasser
quand les feuilles des arbres parlent à voix si basse
que leur chuchotement est tissé de silence
ce battement de sang ce tic-tac assourdi
est-ce ton c½ur? Est-ce le mien?
Est-ce la mer qui inspire et respire
ou le souffle du temps qui passe et glisse et fuit?
Écoute
Des pas légers hésitent dans le noir
Qui vient à la rencontre? Qui se tait? Qui attend?
Est-ce toi? Est-ce moi? Est-ce nous deux ensemble?"
Claude Roy. LE SILENCE DE LA NUIT

L'automne à Kyoto

Je suis à Kyoto,
rêvant d'être à Kyoto,
Ô, oiseau du temps!
Le soleil écarlate
ne connaît pas
le froid du vent d'automne,
Un oiseau se baigne
dans l'ombre de l'arbre
sur le lac d'automne,
On envie leur beauté.
Elles sont pourtant mortes
les feuilles d'érable pourpres.
Un chardon gris-bleu
après la pluie d'automne:
ah! bijou très précieux.
Ciel clair et calme.
La fumée du feu d'herbes
monte droit.
Une cloche dans la brume
un faisan dans la montagne,
l'automne, mes cheveux blancs.
Une libellule verte
dans le soleil d'automne.
Elle ne sait pas que c'est la fin.
Automne. Crépuscule.
Faut-il allumer la lampe?
dit une voix.
Je me suis retourné
mais déjà le passant
était voilé de brume.
Sur la grande cloche
quand elle ne sonne pas
dort le dernier papillon.
Le chemin
où ne passe personne
l'ombre d'automne le recouvre
J'arrête mon cheval. J'écoute.
Quelle est cette rivière?
Le vent d'automne dans les arbres.
Un daim au milieu de la mer?
Dans l'étang de la forêt
son reflet pendant qu'il boit.
Je m'en vais, un.
Vous restez, une.
Deux automnes.
Feuilles qui tombent
sur les feuilles.
Pluie qui pleut sur la pluie.
Au galop, des cavaliers
passent dans la nuit:
bourrasque d'automne.
Une branche noire et nue.
Un corbeau noir,
crépuscule d'automne.
Premières bourrasques.
Les feuilles d'érable s'envolent.
La chatte rentre à la maison.
Dans la brume, des pèlerins
revenant du temple en devisant.
Cris des oies sauvages volant vers le sud.
Quand aucun vent n'agite
l'arbre Kiri
une feuille qui tombe, seule.
Cerisiers en fleur, chant du coucou,
pleine lune, érables rouges, pluie, neige - et déjà
l'année est passée.
Claude Roy

bon week-end

Ninnenne

Loin de l'actualité ...

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Nous voilà elle et moi loin de l’actualité

Elle toujours la tête dans la voie lactée

Et moi de la retrouver dans son joli pré

Là pas de politique ni de discours guerriers.

C’est que nous sommes un peu candides

Il n’y a que les sentiments qui nous guident

Nous aspirons à un ciel des plus splendides

Où n’existent pas les luttes de pouvoirs sordides.

Sur l’herbette fraîche et parsemée de fleurs

Nous aspirons toutes deux à la belle douceur

Celle que nous recevons de nos galants avec bonheur

Et pas de place pour quelques grands orateurs

Devant la blancheur immaculée d’un agnelet

Notre cœur fond et nous voici l’adopter

Nous avons tant de tendresse à partager

Alors qu’ailleurs ne sont que batailles d’idées.

C’est dans ce décor verdoyant et extraordinaire

Qu’elle et moi nous sommes plutôt fières

De savoir apprécier cette saison printanière

Au lieu de voir des élus vindicatifs à l’âme cavalière.

Toutefois malgré notre tête dans les nuages

Notre quotidien nous initie à de petits éclairages

Alors que nos pensées humbles et sages

Souhaiteraient pour tous le plus beau des partages.

Alors évidemment notre seul et agréable refuge

C’est celui de cette prairie fleurie loin du grabuge

Connaissant les hommes et leurs subterfuges

Et tant pis pour nous si elle ou lui nous juge.

[size=37]Gabrielle[/size]

[size=37] Ninnenne blog de partage
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Le joli mois de Mai poème de Dominique Simonet

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Le joli mois de mai

Le joli mois de mai, tu fais naître les roses,

Le muguet, le jasmin, et les plus douces [size=18]fleurs.[/size]

En saison du printemps, un [size=18]papillon se pose,[/size]

Et puise le nectar, le suc et les senteurs.

Au beau jardin de mai, nous goûtions nos vint ans,

Le parfum de l'amour et le miel de l'espoir.

Nous étions mariés, et nos deux coeurs aimants,

Le monde s'ouvrait à nous,si magnifique à voir.

Un beau matin de mai, une enfant nous est née,

Nouvelle fleur d'amour, si jolie fleur des Iles,

Apparition divine, à nos yeux étonnés,

Un visage caressant, fière brunette aux longs cils.

Les mois de mai coulaient sur nos regards ravis,

Le bonheur s'invitait, tu en étais le signe.

Tu enchantais nos jours, tu comblais notre vie,

En chaussons de satin, tu dansais tel un cygne.

Six jolis mois de mai t'ont bercée sur mon coeur,

Je garde le souvenir de ma plus grande fille,

Qui vit venir émue une petite soeur,

Une rose de Noël au jardin de famille.

Etait-ce un mois de mai, oublié le chagrin,

Du nid un jour, s'envolent tous les oiseaux.

Tu as choisi ta route et suivi les chemins,

Qui donnent à tout jamais les instants les plus beaux.

Des jolis mois de mai, en fleuriront encore,

En bouquets de [size=18]tendresse, en brassées de "je t'aime".[/size]

Et lorsque j'atteindrai, un jour mon dernier port,

Je serai toujours là, tu liras ce poème.

Dominique Simonet.

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