marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poème de Maurice Carême et autres Ven 20 Juin - 14:29 | |
| Il y a plus de fleurs Pour maman dans mon cœur Que dans le monde entier Plus de merles rieurs Pour maman dans mon cœur Que dans tous les vergers Et bien plus de baisers Pour maman dans mon cœur Qu’on en pourrait donner. Maurice Carême Maman
Je dis "maman" mille fois par jour
comme cela sans y penser
Un petit mot tout simple d'amour
à celle qui m'a tant bercé
Je dis "maman" comme je respire
comme cela sans y penser
Un petit mot qui veut tout dire
Le premier que j'ai balbutié... (auteur inconnu)
Rose Tu te lèves sur le ciel d'été , ô toi Rose A peine éclose Dans ta parure vermeil Petit à petit Tu t"es préparée Dans tous tes pétales ajustés Et tu t'épanouis Sous le soleil cadeau divin Offert au petit matin Petite merveille Offerte par le créateur A nos coeurs charmés Air par toi Embaumé Pour notre plus grand bonheur (auteur inconnu)
[size=16](PIERRE DE RONSARD)
PRENDS CETTE ROSE...
Prends cette rose aimable comme toi Qui sert de rose aux roses les plus belles, Qui sert de fleur aux fleurs les plus nouvelles, Dont la senteur me ravit tout de moi.
Prends cette rose et ensemble reçois Dedans ton sein mon coeur qui n'a point d'ailes: Il est constant et cent plaies cruelles N'ont empêché qu'il ne gardât sa foi. La rose et moi différons d'une chose: Un Soleil voit naître et mourir la rose, Mille Soleils ont vu naître m'amour, Dont l'action jamais ne se repose. Que plût à Dieu que telle amour, enclose, Comme une fleur, ne m'eut duré qu'un jour.Tandis qu'à leurs oeuvres perversesLes hommes courent haletants,Mars qui rit, malgré les averses,Prépare en secret le printemps.Pour les petites pâquerettes,Sournoisement lorsque tout dort,Il repasse des collerettesEt cisèle des boutons d'or.Dans le verger et dans la vigne,Il s'en va, furtif perruquier,Avec une houppe de cygne,Poudrer à frimas l'amandier.La nature au lit se repose ;Lui descend au jardin désert,Et lace les boutons de roseDans leur corset de velours vert.Tout en composant des solfèges,Qu'aux merles il siffle à mi-voix,Il sème aux prés les perce-neigesEt les violettes aux bois.Sur le cresson de la fontaineOù le cerf boit, l'oreille au guet,De sa main cachée il égrèneLes grelots d'argent du muguet.Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,Il met la fraise au teint vermeil,Et te tresse un chapeau de feuillesPour te garantir du soleil.Puis, lorsque sa besogne est faite,Et que son règne va finir,Au seuil d'avril tournant la tête,Il dit : Printemps, tu peux venir ![ Premier sourire du printemps ]Poèmes de Théophile GautierLe muguetCloches naïves du muguet,Carillonnez ! car voici Mai !Sous une averse de lumière,Les arbres chantent au verger,Et les graines du potagerSortent en riant de la terre.Carillonnez ! car voici Mai !Cloches naïves du muguet !Les yeux brillants, l'âme légère,Les fillettes s'en vont au boisRejoindre les fées qui, déjà,Dansent en rond sur la bruyère.Carillonnez ! car voici Mai !Cloches naïves du muguet !Maurice CARÊME (1899-1978)"C'est mon petit bouquet de fleursMon petit muguet, mon porte-bonheurJe l'ai cueilli pour la vie entièreEt je veux le porter à ma boutonnière.Mon joli petit bouquetAvec des yeux comme deux grands bleuetsCe petit nom là lui va comme un gantCar en la regardant je crois au printemps !"Georges Guétary - Paroles: Jacques Plante.VillanellaQuand viendra la saison nouvelle,Quand auront disparu les froids,Tous les deux nous irons, ma belle,Pour cueillir les muguets au bois;Sous nos pieds égrenant les perlesQue l'on voit au matin briller,Nous irons écouter les merlesSiffler.Théophile GautierCampagneLes biens faits de la campagneFidele, oh oui à mes douces habitudesJe me promène comme de coutumeA la campagne avec grand plaisirFlânant ci et là avec tant de ressentirJ’admire la beauté de la natureRespirant ainsi cet air si purQue nous offre la campagneComme peu l’offrir la montagneJe me sens bien je suis heureuseMa joie est immense et délicieuseElle fait de moi une personne combléeElle m’apporte tant de douce gaitéJe respire oubliant mes soucisJe remercie Dieu de tant de richesseQue m’apporte mes ballades sans cesseOui adoucissant doucement ma vie.(Auteur inconnu)[/size] Un poisson d’avril Un poisson d’avril est venu me raconter qu’on lui avait pris sa jolie corde à sauter. C’était un cheval qui l’emportait sur son coeur le long du canal où valsaient les remorqueurs. Et alors – et alors - un serpent – un serpent - s’est offert comm’ remplaçant Le poisson – le poisson très content – très content - est parti à travers champs. Il sauta si haut qu’il s’est envolé dans l’air il sauta si haut qu’il est retombé dans l’eau Boris Vian Comme un diable au fond de sa boîte, le bourgeon s'est tenu caché... mais dans sa prison trop étroite il baille et voudrait respirer.
Il entend des chants, des bruits d'ailes, il a soif de grand jour et d'air... il voudrait savoir les nouvelles, il fait craquer son corset vert.
Puis, d'un geste brusque, il déchire son habit étroit et trop court "enfin, se dit-il, je respire, je vis, je suis libre... bonjour !"
Paul GÉRALDY (1885-1983) Une histoire à suivre
Après tout ce blanc vient le vert, Le printemps vient après l'hiver. Après le grand froid le soleil, Après la neige vient le nid, Après le noir vient le réveil, L'histoire n'est jamais finie.
Après tout ce blanc vient le vert, Le printemps vient après l'hiver, Et après la pluie le beau temps.
Claude ROY - Farandoles et fariboles
Ninnenne
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