Les villes étrangères - New York -
New York (New York City) constitue l’une des plus grandes métropoles du monde par sa population, sa production industrielle et surtout par sa puissance financière dont Wall Street est un symbole.
New York, surnommée Big Apple « La Grosse Pomme », est un centre décisionnel majeur. Ville très touristique, New York regroupe de nombreux centres culturels dont le Metropolitan Museum of Art.
Grâce à sa position géographique stratégique, New York a connu une activité commerciale florissante, qui contribue à faire de cette mégapole l’un des centres financiers et industriels majeurs de la planète, et l’incarnation du rêve américain.
Situation géographique de New York
New York City est constituée d’une mosaïque d’îles situées à l’embouchure de l’Hudson et de l’East River. Baigné par l’océan Atlantique, la ville possède un port important.
La ville fait partie de l'Etat de New York, situé entre la frontière canadienne et la Pennsylvanie.
New York.
Les différentes îles sont:
- Manhattan
- Staten Island
- Long Island
- Ellis Island
- Liberty Island
- Governors Island
- Roosevelt Island
- Wards Island
- Randalls Island
- Rikers Island
- Pralis Island
New York a une superficie de 1 214 km² dont 785 km² de terres émergées pour une population globale, agglomération comprise, de 18,6 millions d’habitants.
New York et ses Twin Towers avant l'attentat du 11 septembre
La mégapole comporte cinq divisions administratives appelées boroughs dont l'île de Manhattan est le coeur économique et culturel:
- Manhattan (ou Comté de New York) qui est le quartier le plus riche de la ville
- Bronx (ou Comté de Bronx) qui est l’un des quartiers les plus pauvres
- Brooklyn (ou Comté de Kings) très peuplé et surtout résidentiel
- Queens (ou Comté de Queens), quartier résidentiel et industriel
- Staten Island (ou Comté de Richmond), relié à Brooklyn par le Verrazano Narrows Bridge, l'un des ponts suspendus les plus longs du monde
Drapeau de New York
Sur fond du drapeau des Pays-Bas, se découpe le blason illustré par un marin et un Indien. Les Indiens Algonquins sont les premiers habitants de la ville
Les districts de la ville sont constitués d'une pléiade d'îles imbriquées dans la baie de New York. Seul le Bronx se situe sur la terre ferme.
Histoire et économie de la ville de New York
Un navigateur italien au service du roi de France, Giovanni da Verrazzano (ou Verrazano), découvre la baie en 1524.
Mais ce sont les Hollandais qui, en 1626, achètent aux Indiens pour 24 dollars l’île de Manhattan et y construisent une bourgade, La Nouvelle-Amsterdam. Elle compte vers 1660 un millier d'habitants.
Les Anglais s’emparent de la place en 1664 et lui donnent son nom actuel en hommage au duc d’York,frère de Charles II.
Madison Square Garden en 1901
Le port favorise les échanges. Le blé, des fourrures, des porcs et des bœufs sont expédiés en Angleterre.
À la veille de la Révolution, la ville abrite 25 000 habitants. Bien que la cité progresse constamment, son expansion est limitée par les territoires indiens.
La rupture avec la Grande-Bretagne intervient avec l’indépendance. La ville devient alors la capitale provisoire des jeunes Etats-Unis.
Metropolitan Museum Of Art en 1903.
Pendant la guerre d’Indépendance, l’armée américaine ne parvient pas à chasser les Anglais. George Washington est obligé de se retirer. La ville reste sous contrôle britannique durant tout le conflit, de 1776 à 1783. Il faudra attendre la signature du traité de Paris, mettant fin au conflit le 3 septembre 1783, pour que New York devienne indépendante.
Statue de la Liberté.(photo prise en août 2001. On voit les Twin Towers en arrière-plan). (Marvin PA)
Une forte activité commerciale se met en place avec l’Europe pour vendre du coton.
En 1825, l’ouverture du canal de l’Érié fait de New York le centre d’exportation des blés du Middle West.
En 1817, le Stock Exchange s'ouvre ; en l'espace d'une vingtaine d'années, il accapare la plus grande partie du marché national des titres.
Wall Street. (wilhelmja)
À partir de 1850, les chemins de fer confèrent à New York un atout de plus. Le commerce se diversifie ainsi que de nombreuses autres activités: Assurances, industrie textile, métallurgie, raffinage du sucre, brasseries.
C’est l’aristocratie new-yorkaise qui exigea la création d’un grand espace vert au cœur de New York. C’est ainsi qu’est né Central Park.
Central Park, le poumon de la ville. (gbaku)
En 1860, les constructions s’étendent dans Manhattan jusqu’à la limite sud de Central Park. La population continue d’être cosmopolite ; des immigrants de toutes origines, en particulier des Allemands et des Irlandais, s’y installent.
De l’autre côté de l’East River, Brooklyn forme une commune indépendante. Dans l’ensemble de l’agglomération, les Noirs constituent une très petite minorité, à peine 2 %.
Pont de Brooklyn. (See-ming Lee)
De 1860 à la fin du siècle, une croissance extraordinaire se manifeste dans tous les domaines. Des industries apparaissent ou se développent. C'est le cas de la confection avec l'arrivée massive des Juifs, surtout à partir de 1880, et celui des industries de biens de consommation comme l'ameublement et la fabrication d'articles en cuir.
L’immigration ne fait que croître à la fin du 19e siècle avec l’arrivée massive de slaves et de Méditerranéens. L’agglomération, qui rassemblait 2 800 000 habitants en 1880, en a 5 050 000 en 1900.
La ville s’étend en conséquence. Les immigrants de la première génération s’établissent par quartiers ethniques à Manhattan, tandis que les Américains de plus vieille date préfèrent les quartiers résidentiels de Brooklyn (relié à Manhattan par le « pont de Brooklyn » depuis 1883) et de Queens.
Manhattan et l'Empire State Building. (ajagendorf25)
L’avènement du métro souterrain en 1904 et 1905, qui complète et remplace partiellement l’Elevated (lignes de tramways surélevées), marque le début d’une ère nouvelle.
L’immigration, d’Europe orientale et méditerranéenne principalement, se poursuit jusqu’en 1914. Des foules misérables de Juifs russes, d’Italiens du Sud, de sujets de l’empire d’Autriche-Hongrie débarquent à Ellis Island. Elles constituent la main-d’œuvre à bon marché dont a besoin l’industrie. Ces immigrants, plus difficilement assimilables que les Germains et les Scandinaves dans le creuset anglo-saxon, s’entassent dans le Lower East Side et d’autres ghettos de Manhattan progressivement transformés en taudis.
Le Bronx. (PhillipC)
Entre les deux guerres mondiales arrivent des Noirs du Sud et, après la seconde, des Portoricains.
L’extension démographique et industrielle de la ville n’est pas sans contrepartie : difficultés de circulation, d’alimentation en eau, problèmes de pollution, délinquance et tensions sociales et raciales liées au chômage, à la constitution de ghettos ethniques (Noirs, Portoricains).
Nouvel An chinois à Chinatown. (Global Jet)
Le début du XXe siècle marqua l’avènement de l’ère des gratte-ciels. La ville a connu une grande prospérité tant économique que financière durant tout le XXe siècle.
Entre 1989 et 1993, New York a été victime de la crise économique. 400 000 personnes se sont retrouvées sans emploi. David Dinkins, premier maire noir de la ville, a été battu par le républicain Rudolph Giuliani qui a permis à la ville de retrouver sa prospérité en faisant, notamment, baisser la très forte délinquance.
Célèbre taxi new-yorkais. (pixagraphic)
Le port de New York occupe la 15e place mondiale. L'activité industrielle porte surtout sur la chimie, l'agro-alimentaire, l'électronique et le textile.
New York est également la 2e ville la plus touristique au monde. Chaque année, près de 40 millions de personnes viennent visiter la ville.
Population et principaux bâtiments
Cette cité cosmopolite brasse une population originaire de tous les continents. Les communautés se répartissent par quartiers et cultivent leurs particularités.
Parmi ces quartiers, on trouve notamment la communauté hispanique à El Barrio , les Italiens à Little Italy, les Chinois dans Chinatown, les Coréens à Chelsea, les Afro-américains à Harlem et les Juifs à Lower East Side.
Rue de Chinatown. (moriza)
Les deux rues les plus célèbres de New York sont :
* La Ve avenue qui offre, au centre de Manhattan, une profusion de boutiques. S’y dresse la Trump Power, haute de 283 m
* Wall Street, où siège la société New York Stock Exchange et qui constitue la place boursière majeure de la planète
Plusieurs quartiers de New York sont devenus célèbres:
* Soho qui est le quartier des artisans plasticiens
* Broadway qui abrite de nombreuses salles de spectacles
* Greenwich Village qui conserve un charme rural. Ce quartier est particulièrement apprécié des écrivains
Rue de Greenwich Village. (dougtone)
* Chelsea est le quartier du vêtement
* Le Financial district est le quartier des affaires
Depuis la disparition du World Trade Center, l’Empire State Building est redevenu le gratte-ciel le plus haut de la ville avec ses 381 m de haut.
Empire State Building. (bropho)
L’autre monument célèbre est bien sur la statue de la liberté, offerte par la France en 1886. Elle se dresse dans la baie de New York.
Enfin, le pont de Brooklyn, suspendu entre Manhattan et Brooklyn, s’étire sur 1,8 km de long.
Pont de Brooklyn
.
C'est à New York que se situe l'ONU dont l'immeuble de 39 étages atteint 154 m de hauteur. Son siège se situe sur un territoire international de 9 ha bordant l'East River.
D'une superficie de 340 ha, Central Park est une oasis de verdure en plein centre ville. Ce park abrite d'ailleurs une faune assez variée.
Depuis l'attentat du 11 septembre 2001, le visage de la ville a changé. A l'emplacement des Twin Towers, une vaste esplanade s'étend. Ce lieu de mémoire a été baptisé "Ground Zero"
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Villes étrangères - la Nouvelle Orléans -
Colonie française fondée en 1718 par Le Moyne de Bienville, la Nouvelle-Orléans (en anglais New Orleans) tient son nom du régent Philippe II d’Orléans.
Capitale de la Louisiane, la Nouvelle-Orléans a été successivement française, espagnole, à nouveau française puis américaine.
Rachetée à Napoléon par les Etats-Unis en 1803, la ville qui est à la tête du delta du Mississippi, est le premier port américain (155 Mt par an).
Géographie de la Nouvelle-Orléans
Etablie en longueur sur la rive nord du Mississippi à 180 km de son embouchure, la ville est encadrée par les lacs Pontchartrain, au nord, et Borgne, à l’est, ce dernier débouchant sur le golfe du Mexique.
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Vue aérienne de la Nouvelle-Orléans en février 2007. Image Kla 4067
Une grande partie de la ville est située en dessous du niveau de la mer.
A partir de son établissement initial, la ville s’est étendue vers l’est. Elle était protégée par des digues qui ont cédé lors du passage du cyclone Katrina en août 2005.
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Architecture coloniale de la Nouvelle-Orléans. (The Louisiana Photograph Collection. ST Blessing) . Image Max Sparber
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La Nouvelle-Orléans est presque une île qui est soumise à de terribles intempéries.
Avant cette catastrophe, la Nouvelle-Orléans était la destination touristique préférée des américains.
Histoire de la Nouvelle-Orléans
La ville a été fondée par les Français à partir de 1718 et cela non sans difficulté. Effectivement, la Nouvelle-Orléans a toujours subi de nombreuses catastrophes. Déjà en 1722, un cyclone dévasta une partie de la ville.
Pour peupler cette nouvelle colonie lointaine, la royauté française ne s’embarrassa pas de scrupules. Elle déporta tout simplement ceux dont elle ne voulait pas et notamment de nombreuses prostituées.
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Saint Charles Hôtel. (The Louisiana Photograph Collection. W.H Leeson) . Image Max Sparber
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Epidémies et mauvaises conditions d’hygiène firent des ravages au sein des colons. Les Indiens se mêlèrent à cette population ce qui fit de la Nouvelle-Orléans une ville cosmopolite aux mœurs très libres pour l’époque.
La Nouvelle-Orléans devint la capitale de Louisiane française en 1722.
En 1763, la colonie est vendue aux Espagnols qui ne se sont jamais véritablement implantés là-bas.
Décidément malchanceuse, la ville subit plusieurs incendies dont l'un le jour de Pâques 1788.
Suite au second incendie de 1794, le bois est remplacé par la brique et des règles d’urbanisme sont imposées.
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Quartier français en 2007. Image Old Shoe Woman
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C’est en 1800 que la Nouvelle-Orléans redevient française mais pour peu de temps puisque Napoléon revend la ville aux Etats-Unis en 1803 pour 80 millions de francs.
Il est à noter que jusqu’en 1803, le français était la langue officielle à laquelle se rajoutait le créole pour la population noire.
Malgré les épidémies, la population augmente très rapidement. La Nouvelle-Orléans a toujours été une ville très peuplée. Avant août 2005, elle hébergeait un dixième des habitants de la Louisiane soit environ 783 000 habitants (intra-muros + agglomération).
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Drapeau de la Nouvelle-Orléans.
Le fond blanc exprime l'honnêteté du gouvernement, une bande rouge symbolise la fraternité, une bande bleue la liberté. Les couleurs rappellent les couleurs des drapeaux américains et français. Les trois fleurs de lis or sont là en souvenir de l'origine française.[/size]
A une époque où la traite des Noirs était une véritable économie, le port de la Nouvelle-Orléans servait de plaque-tournante pour ce trafic d’êtres humains.
La ville fut prise très tôt par les Nordistes au début de la guerre de Sécession sans combat, ni destruction.
Economie de la Nouvelle-Orléans et tourisme
C’est l’un des plus importants ports américains et le premier pour le caoutchouc. C’est également un grand centre chimique (pétrole, sel, soufre).
Cependant, l’industrie est secondaire par rapport au tourisme. En effet, l’activité industrielle a beaucoup décliné au XXe siècle.
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Cathédrale Saint-Louis. C'est la plus ancienne cathédrale des Etats-Unis. Image Little Koshka
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En effet, c’est à la Nouvelle-Orléans qu’est né le jazz. Cosmopolite, la ville mélange diverses traditions.
Le New Orleans Carnival culmine le Fat Tuesday (Mardi gras) avec la Rex Parade. 500 manifestations et festivals sont organisés chaque année.
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Jazz à la Nouvelle-Orléans en 1989. Image Brenda Anderson
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Mais, le tourisme et les activités culturelles ont surtout profité aux Blancs.
Parmi les quartiers et rues célèbres, on trouve le Vieux carré ou Quartier français ainsi que Bourbon street qui est la principale artère commerçante et touristique.
Au XXe siècle, la population intra-muros a décliné au profit de banlieues résidentielles. Les Blancs s’y sont installés tandis que les Noirs occupent les quartiers défavorisés centraux.
En 2004, la population était constituée de 67,9% de Noirs et seulement 28% de Blancs. C’était également l’une des villes les plus pauvres des Etats-Unis.
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Quartiers réservés aux Noirs avant août 2005. image Patriarca 12
La catastrophe due au passage du cyclone Katrina le 29 août 2005 n’a fait que souligner ces inégalités.
En effet, la rupture des digues a entraîné l’inondation de 80% de la ville mais ce sont les quartiers Noirs qui ont été les plus touchés.
Vue aérienne de la Nouvelle-Orléans inondée (photo le 2/09/2005). Image Ross Mayfield .
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Le bilan humain a été très lourd avec 700 morts et 2000 disparus.
Aujourd’hui, la survie de la ville est toujours en jeu. Un an après les évènements, seul un tiers de la population était revenue.
6 entreprises sur 7 ont fermé leurs portes.
En outre, les polémiques ont fait rage sur la volonté de la municipalité d’exclure les plus pauvres de la reconstruction.
Certains politiques semblent rêver d’une nouvelle ville de Blancs aux revenus aisés.
Enfin, le débat, aux Etats-Unis, n’est pas clos quant à savoir pourquoi l’Etat a ignoré cette catastrophe si prévisible et programmée par les experts.
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Ninnenne