Colonie française fondée en 1718 par Le Moyne de Bienville, la Nouvelle-Orléans (en anglais New Orleans) tient son nom du régent Philippe II d’Orléans.
Capitale de la Louisiane, la Nouvelle-Orléans a été successivement française, espagnole, à nouveau française puis américaine.
Rachetée à Napoléon par les Etats-Unis en 1803, la ville qui est à la tête du delta du Mississippi, est le premier port américain (155 Mt par an).
Géographie de la Nouvelle-Orléans
Etablie en longueur sur la rive nord du Mississippi à 180 km de son embouchure, la ville est encadrée par les lacs Pontchartrain, au nord, et Borgne, à l’est, ce dernier débouchant sur le golfe du Mexique.
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Vue aérienne de la Nouvelle-Orléans en février 2007. Image Kla 4067
Une grande partie de la ville est située en dessous du niveau de la mer.
A partir de son établissement initial, la ville s’est étendue vers l’est. Elle était protégée par des digues qui ont cédé lors du passage du cyclone Katrina en août 2005.
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Architecture coloniale de la Nouvelle-Orléans. (The Louisiana Photograph Collection. ST Blessing) . Image Max Sparber
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La Nouvelle-Orléans est presque une île qui est soumise à de terribles intempéries.
Avant cette catastrophe, la Nouvelle-Orléans était la destination touristique préférée des américains.
Histoire de la Nouvelle-Orléans
La ville a été fondée par les Français à partir de 1718 et cela non sans difficulté. Effectivement, la Nouvelle-Orléans a toujours subi de nombreuses catastrophes. Déjà en 1722, un cyclone dévasta une partie de la ville.
Pour peupler cette nouvelle colonie lointaine, la royauté française ne s’embarrassa pas de scrupules. Elle déporta tout simplement ceux dont elle ne voulait pas et notamment de nombreuses prostituées.
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Saint Charles Hôtel. (The Louisiana Photograph Collection. W.H Leeson) . Image Max Sparber
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Epidémies et mauvaises conditions d’hygiène firent des ravages au sein des colons. Les Indiens se mêlèrent à cette population ce qui fit de la Nouvelle-Orléans une ville cosmopolite aux mœurs très libres pour l’époque.
La Nouvelle-Orléans devint la capitale de Louisiane française en 1722.
En 1763, la colonie est vendue aux Espagnols qui ne se sont jamais véritablement implantés là-bas.
Décidément malchanceuse, la ville subit plusieurs incendies dont l'un le jour de Pâques 1788.
Suite au second incendie de 1794, le bois est remplacé par la brique et des règles d’urbanisme sont imposées.
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Quartier français en 2007. Image Old Shoe Woman
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C’est en 1800 que la Nouvelle-Orléans redevient française mais pour peu de temps puisque Napoléon revend la ville aux Etats-Unis en 1803 pour 80 millions de francs.
Il est à noter que jusqu’en 1803, le français était la langue officielle à laquelle se rajoutait le créole pour la population noire.
Malgré les épidémies, la population augmente très rapidement. La Nouvelle-Orléans a toujours été une ville très peuplée. Avant août 2005, elle hébergeait un dixième des habitants de la Louisiane soit environ 783 000 habitants (intra-muros + agglomération).
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Drapeau de la Nouvelle-Orléans.
Le fond blanc exprime l'honnêteté du gouvernement, une bande rouge symbolise la fraternité, une bande bleue la liberté. Les couleurs rappellent les couleurs des drapeaux américains et français. Les trois fleurs de lis or sont là en souvenir de l'origine française.[/size]
A une époque où la traite des Noirs était une véritable économie, le port de la Nouvelle-Orléans servait de plaque-tournante pour ce trafic d’êtres humains.
La ville fut prise très tôt par les Nordistes au début de la guerre de Sécession sans combat, ni destruction.
Economie de la Nouvelle-Orléans et tourisme
C’est l’un des plus importants ports américains et le premier pour le caoutchouc. C’est également un grand centre chimique (pétrole, sel, soufre).
Cependant, l’industrie est secondaire par rapport au tourisme. En effet, l’activité industrielle a beaucoup décliné au XXe siècle.
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Cathédrale Saint-Louis. C'est la plus ancienne cathédrale des Etats-Unis. Image Little Koshka
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En effet, c’est à la Nouvelle-Orléans qu’est né le jazz. Cosmopolite, la ville mélange diverses traditions.
Le New Orleans Carnival culmine le Fat Tuesday (Mardi gras) avec la Rex Parade. 500 manifestations et festivals sont organisés chaque année.
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Jazz à la Nouvelle-Orléans en 1989. Image Brenda Anderson
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Mais, le tourisme et les activités culturelles ont surtout profité aux Blancs.
Parmi les quartiers et rues célèbres, on trouve le Vieux carré ou Quartier français ainsi que Bourbon street qui est la principale artère commerçante et touristique.
Au XXe siècle, la population intra-muros a décliné au profit de banlieues résidentielles. Les Blancs s’y sont installés tandis que les Noirs occupent les quartiers défavorisés centraux.
En 2004, la population était constituée de 67,9% de Noirs et seulement 28% de Blancs. C’était également l’une des villes les plus pauvres des Etats-Unis.
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Quartiers réservés aux Noirs avant août 2005. image Patriarca 12
La catastrophe due au passage du cyclone Katrina le 29 août 2005 n’a fait que souligner ces inégalités.
En effet, la rupture des digues a entraîné l’inondation de 80% de la ville mais ce sont les quartiers Noirs qui ont été les plus touchés.
Vue aérienne de la Nouvelle-Orléans inondée (photo le 2/09/2005). Image Ross Mayfield .
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Le bilan humain a été très lourd avec 700 morts et 2000 disparus.
Aujourd’hui, la survie de la ville est toujours en jeu. Un an après les évènements, seul un tiers de la population était revenue.
6 entreprises sur 7 ont fermé leurs portes.
En outre, les polémiques ont fait rage sur la volonté de la municipalité d’exclure les plus pauvres de la reconstruction.
Certains politiques semblent rêver d’une nouvelle ville de Blancs aux revenus aisés.
Enfin, le débat, aux Etats-Unis, n’est pas clos quant à savoir pourquoi l’Etat a ignoré cette catastrophe si prévisible et programmée par les experts.
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[size=24]Villes étrangères - Chiang Mai -
Chiang Maï, la Rose du Nord, est une ville culturellement très riche de la Thaïlande. Elle bénéficie d’une situation privilégiée dans une vallée fertile au bord de la rivière Ping.
Chiang Maï est une destination touristique importante qui permet de visiter la région du Nord de la Thaïlande.
C’est le roi Mengraï, souverain de Chiang Raï, qui a décidé de fonder Chiang Maï « nouvelle ville » vers 1292. Ce roi a régné pendant 21 ans et a fondé une dynastie qui a dominé les territoires du Nord pendant deux siècles.La cité fortifiée est devenue la capitale d’un puissant empire thaï, le royaume du Lan Na.Le royaume de Chiang Maï prospéra jusqu’au 15e siècle sous le règne de Tilokaracha.La guerre entre Ayuthaya et la Birmanie déstabilisa le royaume. Il tomba aux mains des Birmans en 1558 et ne fut reconquis qu’en 1776 par le roi Taksin.
Chiang Maï connut alors le déclin et fut abandonné en tant que capitale au profit de Lampang.La province de Chiang Maï est passée sous l’administration centrale de Bangkok en 1939.Visite de Chiang Maï
Tout au long de l’année, des fêtes sont célébrées dans la ville. Le marché nocturne est très animé. Il propose une variété incroyable de marchandises.
Marché nocturne de Chiang Maï. Image Fortes
La porte Est, Pratu Thaphae donne accès à la ville entourée de douves. Les anciennes fortifications ont été démolies mais les portes ont été reconstruites.
Pratu Thaphae donne accès à Chiang Maï. Image g-na
Les nombreux temples, plus de 300, témoignent du rôle important joué par la ville en tant que centre religieux.
Chiang Maï, la ville aux 300 temples. Image Shapour Bahrami
La meilleure façon de visiter la ville est à pied. Les samlo (cyclo-pousse) sont très utilisés.
Wat Saen FangCe temple se situe à l’est de Thanon Thaphae. L’entrée du temple est indiquée par un naga ondulant le long du mur.
Naga de Wat Saen Fang. Image g-na
Les bâtiments sont richement décorés. On peut également admirer un chedi birman encadré de parasols dorés et de lions mythiques.
Wat Saen Fang. Image g-na
Wat MahawanWat Mahawan vaut surtout pour son toit à étages et son porche sculpté et doré.
Wat Mahawan. Image Monitz Schmaltz
Le chedi de style birman est encadré de lions mythiques.
Wat Chedi LuangCe temple fondé en 1401 a souffert d’un tremblement de terre en 1545 qui a endommagé son chedi. Il a abrité le Bouddha d’émeraude de 1468 à 1552.
Wat Chedi Luang. Image Shapour Bahrami
Des escaliers à naga conduisent aux portiques très décorés, notamment d’éléphants et de grands Bouddhas.
Eléphants cariatides de Wat Chedi Luang. image Doctor ParadoxDans le wihan, se dresse un immense Bouddha debout, Phra Attharot, accompagné de ses disciples.
Wat Phra Sing Luang (ou Wat Phra Singh)Sans conteste, le plus beau temple de la ville qui a été fondé en 1345 pour renfermer les cendres du roi Kam fu.
Wat Phra Singh Luang. Image h-dot
Les façades du wihan principal sont en bois ouvragé. Le chedi, blanc, est entouré de quatre autres petits chedi et sa base carrée est ornée d’éléphants.
Chedi de Wat Phra Singh Luang. Image H4Numan
Le Phra Wihan Lai Kham a été édifié pour abriter le Bouddha Phra Sing.
Wat Chiang ManCe temple a été fondé au 13e siècle par le roi Mengraï.
Wat Chiang Man. Image Elbisreverri
C’est probablement le plus ancien temple de la ville. Il a été construit là où se trouvait autrefois la forteresse royale.
Le chedi a été remanié au 15e siècle.
Chedi de Wat Chiang Man. image Su-lin
Le wihan renferme un Bouddha de cristal qui est réputé pour son pouvoir de faire venir la pluie.
Bouddha de Wat Chiang Man. Image Hewy
Wat Suan DokIl faut traverser la porte des cérémonies pour pénétrer dans l’enceinte.
Wat Suan Dok. Image Regchen
Le grand chedi, construit au 14e siècle, abritait une relique sainte découverte par un moine venant de Sukhothai, Sumana, qui a introduit le bouddhisme theravada au royaume du Lan Na.
Image Budak
Le petit wihan abrite une statue du Bouddha en bronze, Phra Chao Kao Tü.
Bouddha en bronze. Image Akkupa
Wat Phra That Doï SuthepCe très beau temple se situe à 15 km de Chiang Maï. La légende raconte que l’emplacement a été choisi en plaçant une relique de Bouddha sur le dos d’un éléphant blanc.
Elephant blanc de Wat Phra That Doi Suthep. Image RobRyb
Ce dernier a erré jusqu’à ce qu’il trouve l’endroit où ériger le temple. Là, il a barri et s’est couché sur le lieu sacré, situé sur le Doï Suthep.---------------------------------------------------------------------------------- Ninnenne
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