ACTRICE : ROMY SCHNEIDERRomy Schneider, de son vrai nom Rosemarie Magdalena Albach, née le 23 septembre 1938 à Vienne.Elle était une actrice allemande naturalisée française. Elle a obtenu par deux fois le César de la meilleure actrice.
Romy Schneider naît le 23 septembre 1938 à Vienne au sein d'une famille à la longue tradition artistique. Son arrière-grand-père du côté paternel, Rudolf Retty, était un acteur et un metteur en scène et sa femme Kate Retty était une chanteuse. Ils sont les parents de Rosa (Retty puis Albach-Retty), une pensionnaire du Burgtheater. Rosa, qui mourra centenaire en 1980, épouse Karl Albach, un officier de l'armée impériale austro-hongroise. Ce dernier renonce par amour à sa carrière militaire et devient par la suite avocat puis comédien. Rosa et Karl ont un fils, Wolf Albach-Retty qui deviendra acteur. Il épouse la comédienne allemande Magda Schneider. Cette dernière, née à Augsbourg en Souabe, est la fille de Xaverius (ou Franz Xavier) Schneider et de Maria, née Meier-Hörmann.
Magda et Wolf Albach se rencontrent lors d'un tournage en 1933 et se marient en 1937 à Berlin. Le prénom de baptême de Romy Schneider, Rosemarie, est la contraction des prénoms de ses grands-mères, Rosa et Maria. En 1941, naît son frère Wolf-Dieter Albach, qui exercera la profession de chirurgien.
En 1943, son père Wolf rencontre une actrice, Trude Marlen , et quitte sa mère Magda. Romy, qui a quatre ans et demi, est bouleversée et s'attache davantage à sa mère, qu'elle admire profondément, ainsi qu'à son frère. Elle idéalise le père absent et projettera par la suite, dans sa rencontre avec ses futurs réalisateurs, l’image de son propre père
Au début des années 1950, le réalisateur autrichien Ernst Marischka a pour projet de monter à l'écran l'histoire romancée de l’impératrice Élisabeth de Wittelsbach (née en 1837 et assassinée en 1898 à Genève), dite Sissi, épouse de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche. Marischka a toujours été sensible à l'immense pouvoir de séduction de cette femme, qui fut l'un des personnages les plus captivants de la fin du xixe siècle, mais également celui dont les Autrichiens se souviennent avec le plus de nostalgie. Marischka avait déjà essayé de populariser Sissi en 1932, dans une opérette dont Paula Wessely tenait le premier rôle.
Pour Marischka, l'existence réelle d'Élisabeth de Wittelsbach révèle trop de tourments pour ne pas être romancée, et il ne souhaite conserver dans sa fiction que le passé glorieux et heureux de l'impératrice. Il ne gardera donc que les événements romantiques et les grands moments d'émotion en occultant tous les drames pénibles et les phobies présents dans la biographie réelle. D'autre part, l'Autriche cherche à faire oublier son annexion à l'Allemagne nazie et à redorer son blason au niveau international. Ernst Marischka ne va pas lésiner sur les moyens pour que le spectateur croie réellement côtoyer Sissi à son époque. Il vise très haut et sait que Romy Schneider, remarquablement secondée par sa mère qui interprète le rôle de la duchesse Ludovika, mère de l'impératrice, est prête à contribuer à la réussite du projet. Il choisit Karl-Heinz Böhm pour interpréter le rôle du jeune empereur François-Joseph.
À sa sortie en 1955, le film Sissi déclenche un engouement populaire immense en Autriche et en Allemagne, les recettes du film dépassant celles d’Autant en emporte le vent. En Suisse et en France Sissi bénéficie d'un lancement remarquable. Le film sera même diffusé gratuitement dans des écoles. Des prospectus de Romy Schneider sont distribués, et son visage se retrouve sur des boîtes d'allumettes, des briquets ou des cartes bancaires. À Nice, à Lille, à Amsterdam, à Anvers, à Gand, à Madrid et à Helsinki, les records de fréquentation des salles de cinéma sont largement battus.
Le succès du film étant largement assuré, Marischka entreprend un deuxième épisode, Sissi Impératrice (Sissi, die junge Kaiserin en allemand), avec un budget et une vision similaires au premier volet. Romy Schneider comprend difficilement qu'on puisse en faire un deuxième film. Elle est également de plus en plus opposée à ses personnages idéalisés et subit tant bien que mal les désagréments qu'on lui impose (par exemple porter une perruque de six kilogrammes qui lui donne des maux de tête). Le réalisateur et les coordonnateurs de la série refusent cependant de prendre en compte ses remarques pour rendre le rôle plus réaliste.
En 1956, le second Sissi reçoit un accueil similaire à celui du premier. Des milliers de jeunes filles dans toute l'Europe vont adopter dès lors le style « princesse » : cheveux longs bouclés, taille de guêpe et jupons bouffants.
En 1957, Romy Schneider n'achève le tournage du troisième Sissi, Sissi face à son destin, qu'avec réticence, et a hâte de se détacher du personnage auquel on a trop tendance à l'assimiler. Au grand dam de son agent, de son beau-père (qui gère sa fortune et utilise ses cachets pour investir dans des hôtels et restaurants) et aussi de sa mère , Romy s'oppose au tournage d'un quatrième Sissi. Plus tard, elle dira : « Je hais cette image de Sissi » et avouera : « J’ai refusé les quatre-vingts millions qu’on m’offrait pour tourner une quatrième mouture de Sissi ».
Dès 1953, Magda Schneider avait décidé de prendre en charge la carrière naissante de sa fille, qui prend définitivement le pseudonyme « Romy Schneider ». Aussi, Magda impose souvent aux réalisateurs de jouer auprès de sa fille ; elle interdit à Romy de signer le contrat que Kirk Douglas lui propose en 1957, lors de leur rencontre au Festival de Cannes. La jeune fille se rebelle alors et décide de choisir dorénavant elle-même ses rôles. La décision de Romy n'est pas sans conséquence sur la carrière professionnelle et la situation financière de sa mère.
En 1956, Romy Schneider fréquente brièvement Toni Sailer, le triple champion du monde de ski alpin, rencontré lors d'un bal de valse autrichienne. Leur flirt est médiatisé, en raison de leurs notoriétés respectives. Entre 1956 et 1957, Romy entretient une amourette avec l'acteur Horst Buchholz, qu'apprécie beaucoup sa mère Magda. En 1957, Romy (accompagnée de sa mère) et Horst débarquent à Paris pour jouer dans le film Monpti. Rentrés à Munich pour tourner les intérieurs du film, les deux jeunes acteurs mettent fin à leur relation.
1958 est une année charnière dans la vie professionnelle et privée de Romy Schneider : Pierre Gaspard-Huit lui propose le rôle principal de Christine, un remake de Liebelei de Max Ophüls, dans lequel sa mère avait tenu le rôle principal en 1933. Après avoir eu le droit elle-même de choisir son partenaire, elle sélectionne sur photo le jeune premier, Alain Delon, et les producteurs arrangent une entrevue avec la presse dans les salons de l'aéroport : les deux jeunes acteurs se rencontrent pour la première fois au pied de l'escalator. Leurs premiers rapports sont houleux, Romy ne parlant pas français et trouvant Alain Delon trop arrogant. Cependant, durant le tournage, elle tombe amoureuse de son partenaire.
Le 22 mars 1959, les « fiancés de l'Europe » célèbrent leurs fiançailles officielles, organisées par la mère et le beau-père de Romy, en Suisse à Lugano, devant la presse internationale, sans planifier de date pour un éventuel mariage. Échappant à sa mère qui la chaperonnait jusque dans ses films, Romy part alors s'installer avec Delon à Paris. Elle y abandonne son éducation bourgeoise pour découvrir les soirées de la capitale, l'anticonformisme et une jeunesse qui méprise l'argent. La presse allemande ne lui pardonnera pas cette infidélité.
Son agent George Baum lui a remis une lettre de rupture de quinze pages écrite par Alain Delon. Le 18 décembre 1963, elle trouve en rentrant dans leur appartement parisien quelques roses laissées sur la table du salon et un mot de son ex-fiancé : « Je suis à Mexico avec Nathalie. Mille choses. Alain », mise en scène que dément l'acteur. Après cinq ans de passion orageuse, Alain Delon l'a ainsi quittée pour Nathalie, enceinte de leur fils Anthony. Romy est évidemment très affectée par cette rupture.
Le 1er avril 1965, à l'occasion de l'inauguration du restaurant Blatzheim à l'Europa-Center de Berlin-Ouest, elle rencontre l'acteur et metteur en scène de théâtre de boulevard berlinois Harry Meyen, d'origine juive. Ils se marient le 15 juillet 1966 à Saint-Jean-Cap-Ferrat — Romy est déjà enceinte de cinq mois — et s'installent à Berlin-Grünewald. Le 3 décembre, elle donne naissance à son premier enfant, David Christopher Meyen (Meyen étant le pseudonyme de son père, David s'appelle en réalité Haubenstock, comme le mentionne son état civil). L’actrice se retire alors de la vie publique pendant une année et demie pour s'occuper essentiellement de son fils à Berlin.
En 1972, elle se sépare de son époux Harry Meyen. En 1974, elle tombe dans une grave dépression après le tournage éprouvant de L'important c'est d'aimer d'Andrzej Zulawski. Ressurgissent alors les vieux démons de l'alcool et des médicaments que le milieu artistique d'Harry Meyen lui a fait découvrir. Malgré la surveillance de son secrétaire Daniel Biasini, elle parvient à obtenir ses médicaments par l'intermédiaire de Marlene Dietrich, qui les lui fait passer en cachette entre les pages de quelques livres. De plus, elle fume jusqu'à trois paquets de cigarettes par jour, ce qui dégrade rapidement sa santé.
Le divorce houleux — Harry Meyen lui réclame la moitié de sa fortune pour qu'elle puisse conserver la garde de David — sera prononcé le 5 juillet 1975 à Berlin-Ouest en l'absence des deux intéressés. Le 18 décembre 1975, elle épouse Daniel Biasini.
Le 21 juillet 1977, elle accouche prématurément d'une fille, la future actrice Sarah Biasini, à Gassin, dans le Var. La césarienne l'a épuisée : elle reste une année entière auprès de sa famille puis reprend à nouveau le chemin des tournages.
Ses rapports avec son mari se dégradent dès 1979 : Romy est souvent absente en raison de son métier et Daniel Biasini sort beaucoup la nuit. Elle part alors en vacances au Mexique seule avec Sarah mais, pendant son séjour, un télégramme lui est adressé le 15 avril 1979 lui annonçant le suicide à Hambourg de Harry Meyen son ex-mari ; très affectée, elle rentre d'Acapulco pour assister aux obsèques.
Elle demande à divorcer de Daniel Biasini en février 1981. La même année, sous la direction de Jacques Rouffio, elle débute le tournage de La Passante du Sans-Souci, mais celui-ci est interrompu à plusieurs reprises pour diverses raisons la concernant : en avril, sous l'emprise de l'alcool et de calmants, elle est contrainte de partir en cure à Quiberon. Ensuite, elle se brise le pied gauche en sautant d'un rocher sur une plage, sous l'objectif du photographe Robert Lebeck. Puis, le 23 mai, elle entre à l'hôpital de Neuilly pour une ablation du rein droit, à la suite de la détection d'une tumeur. Mais, par l'intermédiaire de Claude Berri, elle rencontre le producteur Laurent Pétin, célibataire, plus jeune qu'elle, avec lequel elle entame une relation amoureuse. Laurent Pétin lui redonne confiance et la force d'achever le tournage du film de Jacques Rouffio.
Le 5 juillet 1981, David, le fils de quatorze ans qu'elle a eu avec Harry Meyen, passe le dimanche à Saint-Germain-en-Laye chez les parents de son ex-beau-père, Daniel Biasini. L'après-midi, vers 16h30, il rentre à la maison mais le portail, haut de deux mètres, est clos. Pour ne pas déranger sa famille, il escalade le mur d'enceinte comme il en a l'habitude, mais perd l'équilibre et, dans sa chute, s'empale sur les pointes de métal de la grille, celles-ci lui perforant les intestins. Il meurt le soir même à l'hôpital. Des paparazzi, costumés en infirmiers, pénètrent dans le service funéraire pour photographier l'enfant sur son lit de mort. Romy Schneider, anéantie, exprimera sa colère dans une interview à Michel Drucker, diffusée dans l'émission Champs-Élysées en avril 1982 : « Que des journalistes se déguisent en infirmiers pour photographier un enfant mort… Où est la morale ? Où est le tact ? ».
avec David
Au matin du 29 mai 1982, Romy Schneider est retrouvée morte par son compagnon Laurent Pétin dans son appartement parisien du 11, rue Barbet-de-Jouy dans le 7e arrondissement. La police retrouve sur son bureau une lettre inachevée, un mot d'excuse — sa fille ayant la rougeole — pour décommander une séance de photographie et d'interview, portant une longue rature montrant qu'elle a dû s'effondrer en l'écrivant. Sur le bureau se trouvaient de l'alcool et des médicaments.
Le magistrat Laurent Davenas préfère classer l'affaire sans autopsie pour, dit-il, « qu'elle garde son secret avec elle ». Quant à savoir si elle s'est réellement suicidée par barbituriques, s'il s'agit d'un abus accidentel de ces produits ou d'une mort naturelle, le journaliste Guillaume Évin affirmera ultérieurement qu'« elle ne s'est pas suicidée… mais est morte de ses excès ».
Portant symboliquement une étoile de David autour du cou, elle est inhumée le 2 juin 1982 au cimetière de Boissy-sans-Avoir, commune où se trouve sa maison de campagne, achetée très récemment. Le corps de son fils David, initialement enterré le 7 juillet 1981 à Saint-Germain-en-Laye, est transféré dans le caveau de sa mère.
Leur tombe est toujours abondamment fleurie.
À celle dont il dit qu'elle est le plus grand amour de sa vie, Alain Delon écrit sur un bout de papier : « Tu n'as jamais été aussi belle. Tu vois, j'ai appris quelques mots d'allemand pour toi : Ich liebe dich, meine Liebe. » (« Je t'aime, mon amour »). Alain Delon n'est pas présent le jour de l'inhumation ayant préféré se recueillir quelques jours après dans une plus grande discrétion. La mère de Romy Schneider est elle aussi absente ; elle mourra quatorze ans après sa fille.
Le 22 février 2008, l'Académie des Césars lui décerne à titre posthume un prix du souvenir à l'occasion du soixante-dixième [size=18]anniversaire de sa naissance. Alain Delon monte sur scène pour le recevoir et demande une ovation en l'honneur de Romy.[/size]
De nombreux proches ont affirmé durant l'année 2012 que la mort de Romy était absolument naturelle et n'avait pas été causée par un abus de barbituriques et d'alcool, comme l’avait spécifié la presse à l'époque.
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QUELQUES FILMS AVEC ROMY SCHNEIDER
LA PASSANTE DU SANS-SOUCI EN 1982
LE VIEUX FUSIL EN 1975
LA PISCINE EN 1968
LES CHOSES DE LA VIE EN 1970
LA BANQUIERE EN 1980
LA CALIFFA EN 1970
OTLEY EN 1968
PRETE-MOI TON MARI EN 1964
CHRISTINE EN 1958
MAX ET LES FERRAILLEURS EN 1971
plus d'infos sur sa filmographie ici
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Romy Schneider est née le 23 septembre 1938
à Vienne
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Romy Schneider est née le 23 septembre 1938
à Vienne
Ninnenne