Villes françaises - Sisteron -
Sisteron, la perle de Haute Provence
Un peu d'histoire
Sisteron ou « Segustero » à l'époque romaine, était une ville importante de la Narbonnaise. Elle est située en Région Provence-Alpes-Côte d'Azur dans le département des Alpes-de-Haute Provence.
La Via Sinistra reliait entre elles la voie Domitienne et la voie Aurélienne.
A la fin du Vème siècle, Sisteron reçoit un siège épiscopal, et subit les incursions qui ont ravagé la Provence.
Après Charlemagne, Sisteron fait partie du Royaume d’Arles.
Puis de 1209 à 1481, la ville appartient à l’état Provençal que Charles III lèguera à Louis XI.
En 1481, Sisteron devient ville du Royaume de France. Puis en 1516 : François Ier s'arrête à Sisteron de retour de Marignan ; Le chevalier Bayard y tient garnison. De 1560 à 1600 la ville est le théâtre de luttes entre Protestants et Catholiques et, sous Henri IV, la cité n’est plus que ruines.
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Sisteron
1639 : le prince polonais Casimir V, roi de Pologne en 1648, accusé de complot contre la France est enfermé dans le donjon de la citadelle. Le cachot où fut détenu le prince a été reconstitué.
Autrement, les XVIIème et XVIIIème siècles y seront sans histoires.
1815 : le 5 mars, lors de la marche de Napoléon Ier vers Grenoble, l'empereur arrive à Sisteron, dont le maire est royaliste, précédé du général Cambronne, venu s'assurer que le passage était sûr.
1942-1944 : la citadelle a servi de prison aux Allemands.
1944 : le 15 août, les B26 « Marauder » français et des « forteresses volantes » américaines du 42th Bomber Wing tentent de couper le pont ferroviaire et le pont routier de la Durance. On déplorera plus de 300 victimes civiles. Une partie de la ville fut détruite, et la citadelle gravement endommagée.
Aujourd’hui Sisteron a retrouvé son rythme de cité provençale. Elle est, plus que jamais la "clef de la Provence".
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La cathédrale de Sisteron
La Via Domitia
De Bello Gallico (Guerre des Gaules) de Jules César nous montre la rapidité avec laquelle ses légions ont progressé sur le sol gaulois, et rares sont les occasions où il va entreprendre des travaux routiers pour faciliter le passage de ses soldats.
Cela prouve qu'il y avait en Gaule un réseau routier et que les communications étaient satisfaisantes. Les ingénieurs reprendront ces tracés, les mettant aux normes des « viae ».
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La première décision prise sera la création d'une route
(supervisée par le consul Cneus Domitius Ahenobarbus) qui reprit le tracé de la hérakléenne et de la route empruntée par Hannibal. La Via Domitia, qui porte son nom, c’était la coutume, est la première route construite, et ce dès -118.
Le développement des voies romaines en Gaule va prendre son essor sous le principat d'Auguste. Les travaux des axes de la Gaule furent confiés par Auguste, à son gendre Marcus Vipsanius Agrippa qui choisit la ville de Lugdunum / Lyon comme origine de ces voies. Strabon les décrit: « Lyon se trouve au milieu de la Gaule comme l'Acropole au milieu d'une ville… c'est pourquoi Agrippa en fit le point de départ des grandes routes qu'il ouvrit. Au nombre de quatre, l'une va chez les Santons et en Aquitaine, la seconde se dirige vers le Rhin, la troisième vers l'océan, la quatrième gagne la Narbonnaise et le rivage de Marseille ».
L'extension des routes se fait jusqu'au milieu du IIIe siècle (premières incursions des Francs et des Alamans).
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Pont romain de St-Thibery
Les premières grandes voies :
La Via Aurelia : plus récente, voie du littoral, par Antibes, Fréjus, Brignoles, Aix-en-Provence, Salon-de-Provence et Saint Gabriel.
La Via Domitia : lien entre l'Italie et l'Espagne. Elle arrivait en Gaule au Col de Montgenèvre passait ensuite par Sisteron, Apt, Cavaillon, Beaucaire, Nîmes, Montpellier, Narbonne et le Col du Perthus. Cette route, de 500 kilomètres, traversait la Narbonnaise entre les Alpes et les Pyrénées.
Le col de Montgenèvre est un col des Alpes françaises culminant à 1850 m. Historiquement le plus commode et le plus fréquenté des les cols transalpins. Sur le versant français, la via y accédait par le sillon durancien, qu’elle rejoignait à Sisteron, et était jalonnée d’agglomérations montagnardes : Gap, Chorges, Embrun et Briançon.
Elle traversait la région, devenue la Haute Provence, y laissant des chaussées, bornes, gués, ponts mais aussi une langue (le latin), des chiffres (romains), des façons de boire et de manger, et bien d’autres choses.
Reliant Rome au sud de l’Espagne, la Via Domitia, jalonnée de relais routiers, d’ouvrages d’art, de lieux de culte, fait revivre une partie de notre histoire.Elle était jalonnée par les cités de Briançon, Gap, Sisteron, Apt, Cavaillon, Nîmes, Béziers, Narbonne, et Ruscino/Château Roussillon et passait les Pyrénées au col de Panissars près du Perthus.
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Ambrussum traves de chariots
La Province Narbonnaise
La province romaine de Gaule la plus ancienne s’étendait des Alpes aux Pyrénées et de la Méditerranée au lac Léman, aux Cévennes et à la Montagne Noire. Qualifiée à sa création à la fin du II ème siècle avant J-C, de Province Transalpine, avec pour capitale Narbonne, elle prit sous Auguste, en 22 avant notre ère, le titre de Narbonnaise.
A l’est de la Durance, les Alpes, occupées par des royaumes indépendants soumis tardivement, ne furent transformées en provinces romaines qu’au 1er siècle de notre ère (Alpes Maritimes, Alpes Cottiennes, Alpes Graies).
La construction des voies antiques
Les romains ont fait preuve de techniques très élaborées et utilisaient des instruments de visée performants : groma, dioptra, chorobate.
La route elle-même, formée de longs tronçons rectilignes et dont le profil était amélioré par des passages en remblai ou en déblai, était construite en couches superposées. Dans les passages difficiles, en montagne, la chaussée pouvait être, taillée dans le roc et maintenue par des murs de soutènement bâtis.
C’était en campagne une voie de terre, dallée qu’en certains endroits (villes, gués) et les ornières ne sont que la conséquence d’un roulage intensif. Les chantiers routiers avainet des équipes nombreuses, ingénieurs terrassiers, et des réquisitions de manœuvre indigène.
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Narbonne Via Domitia
Les stations routières
Des gîtes (mansiones) étaient aménagés à partir de bourgades existantes ou par créations ; entre eux, des relais (mutationes). Du Rhône aux Alpes, toutes ces stations sont bien localisées.
Les bornes milliaires
Des pierres de 2 à 4 mètres de haut, colonnes ou piliers, implantées tous les milles (1480 m) indiquaient la distance à certaines villes de l’itinéraire. Pour la voie domitienne, on a des bornes au nom d’Auguste (3 av. J-C), de Tibère (32 ap. J-C), de Claude (41 ap. J-C), d’Antonin le Pieux (144 ap.J-C), etc. Aucune borne n’a été retrouvée sur le tronçon Apt - Mont Genèvre.
Militaire à sa création, la voie domitienne est devenue une, des plus grandes voies publiques de l’Empire Romain. Le service des postes de l’administration romaine en est un de ces principaux utilisateurs.
Les ouvrages d’art
Ponts et gués étaient nombreux : chaque traversée de cours d’eau était aménagée. Les ponts en grand appareil sous le Haut Empire ou en petit appareil au II ème siècle mais aussi enbois, en montagne, ce que confirme Strabon. Les ruisseaux modestes étaient franchis par des gués construits.
La citadelle de Sisteron
La citadelle de Sisteron surplombe la ville. Construite sur un éperon rocheux, c'est la première chose que l'on voit en arrivant. La citadelle était un verrou stratégique sur la route menant des Alpes à la Méditerranée.
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Citadelle de Sisteron Vue de l'ouest
La Durance a joué un rôle très important dans l'histoire
Durant l'Antiquité, et jusqu'au XIXe siècle, la Durance était réputée pour sa traversée difficile, ses crues brutales et son débit inconstant. La largeur de son lit, la force et la faible profondeur de son courant, et les changements de son cours après les crues rendaient la navigation très difficile. De la même façon, tous ces facteurs rendaient son franchissement difficile : il fallait parfois plusieurs bacs pour traverser, reconstruire le câble (traille) support, et les rives instables et abruptes rendaient son accès difficile. Les gués étaient difficiles à établir, souvent emportés : les seuls durables sont ceux de Mirabeau et de Pertuis, utilisables en-dehors des crues.
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Citadelle de Sisteron Vue intérieure
Classée monument historique, la citadelle est la pièce maîtresse de la ville. Jehan Erard, sous Henri IV, puis Vauban l'ont marquée de leur empreinte. Le rocher a de tout temps été fortifié, mais l'oppidum des Voconces a été détruit lors de l'invasion romaine (27 av. J.-C.), le castrum romain aussi ainsi que le châtel du haut Moyen Âge.
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Commerce du vin sur la Durance époque gallo-romaine
Ce n'est qu'au XIe que l'on trouve mention du « château » de Sisteron.La citadelle est constituée d'un ensemble d'ouvrages d'époques diverses. Le rempart supérieur, chemin de ronde, et son donjon datent du XIIe. Sa situation en fait un enjeu disputé pendant les guerres de Religion. Après les destructions Jehan Erard, ingénieur militaire de Henri IV adapte, de 1590 à 1597, un étagement d'ouvrages bastionnés auquel viendra se souder le rempart dès le XIVe.
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Citadelle de Sisteron - Une échauguette
En 1692, Vauban, après l'invasion par le duc de Savoie Victor-Amédée II, conçoit pour Sisteron un plan de défenses intéressant la ville et la forteresse. De cet ambitieux projet, seuls la poudrière et le puits seront réalisés. De 1842 à 1860, le comté de Nice et la Savoie n'étant pas encore en France, d'ultimes travaux furent entrepris.
La chapelle « Notre-Dame du château » remonte au XIVe siècle et est un chef-d’œuvre de proportions où joue la dichromie d'un grès doré et d'un calcaire gris. Aux trois quarts détruite en 1944, la chapelle restaurée sert de cadre à des expositions.
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Citadelle de Sisteron - La guérite du diable
Depuis 1956, la citadelle est l'objet d'une restauration exemplaire.
Un musée a été aménagé. Une salle est consacrée au retour de l'île d'Elbe. La citadelle ne sera démilitarisée qu'en 1920.
Le rocher de Baume
L’anticlinal de Naux qui fait partie de l'anticlinorium de Laragne, est traversé par la Durance, à Sisteron, dans une « clue ». Ce terme est spécifique à la région, le terme consacré, en géologie est « cluse ».
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Sisteron Rocher de la Baume
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Sisteron Rocher de la Baume
Cette barre est tithonique et comporte une charnière déversée vers le sud et les bancs de ce rocher sont biseautés par une surface de chevauchement. Dans la partie haute de la crête les couches du Tithonique du flanc sud de l'anticlinal des Naux se renversent vers le sud. Elles sont en outre perturbées par des plissotis ainsi que par deux failles pentées vers le nord.
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[size=24]Villes françaises - Nice - (1)
Nice et la Riviera évoquent le soleil et les vacances, en effet la région bénéficie d'un climat exceptionnel. Elles sont valorisées par arrière-pays plein de richesses touristiques et culturelles. Ce contexte a favorisé un développemenyt précoce du tourisme, en fait dès le XIXème siècle.
Nice est une des principales villes françaises, mais par rapport aux autres, elle et sa région ont un style, un mode de vie spécifique, typiquement méditerranéen, qui en font un centre d'attraction pour les touristes d'abord, mais aussi pour les hommes d'affaires à l'occasion de congrès et manifestations variées.La Riviera est souvent prise comme synonyme de Côte d'Azur, mais à l'origine son amplitude était restreinte à la partie de la côte Méditerranéenne qui s'étend de Nicevers l'est jusqu'à Menton et la frontière Italienne. Sa vocation touristique est trés ancienne puisque de nombreux aristocrates Anglais y venaient régulièrement dès le XIXème siècle. Les autres villes principales sont Villefranche, Saint Jean Cap Ferrat,Beaulieu, Monaco et Roquebrune-Cap Martin, et deux sites méritent une attention particulière: Eze et La Turbie.
Le Pays Niçois est adossé aux Alpes du Sud dont certains sommets atteignent 3 000 mètres d'altitude. Les Préalpes Niçoises donnent directement sur la Méditerranée. L'ensemble, la côte Méditérranéenne et l'arrière-pays Niçois, offre des paysages et panoramas d'une qualité exceptionnelle avec des couleurs soutenues et gaies.
L'arrière-pays Nicois fait partie des Alpes du Sud et propose des sites spectaculaires, des stations estivales et de sport d'hiver, mais surtout de nombreux villages comme par exemple Sospel, Sainte Agnès, Peille et Lucéram. Les autres sites à ne pas manquer sont le Parc du Mercantour et la Vallée des Merveilles avec le Mont Bego, les Vallées et Gorges de l'arrière-pays Niçois: Vésubie, Tinée, Roya, Bévéra, ....NiceNice - La baie des AngesNice se situe le long de la Baie des Anges, un vaste hémicycle formé par la côte méditerranéenne. Le centre de la ville est également à l'embouchure d'une petite rivière: le Paillon. Côté ouest, l'agglomération s'étend jusqu'à l'embouchure du Var où est implanté l'aéroport (le 2° de France pour le trafic).La ville possède de nombreux pôles d'intéret :
- la Promenade des Anglais en bord de mer avec ses grands hôtels et le casino,
- le Centre ville autour de la place et la rue Masséna qui sont le coeur de la ville moderne,
- le Vieux Nice et la Colline du Chateau qui domine les deux parties de la ville donnant sur la Méditerrannée,
- le Port de l'autre coté de la pointe Rauba-Capeu avec ses hautes maisons du XVIIème siècle (cf photo ci-contre),
- le site de Cimiez qui conserve plusieurs vestiges de l'époque Romaine (Amphithéatre, Thermes, Habitations, Arènes, ...), mais aussi de beaux immeubles bâtis pour l'aristocratie Anglaise à la fin du XIXème siècle.
Enfin un site original mérite un détour: l'Eglise Russe orthodoxe.
L'Histoire de Nice permet de bien comprendre la disposition et les caractéristiques d'une cité qui est marquée par une forte personnalité.Le Carnaval de Nice est l’événement touristique de la saison d'hiver, maintenant de nombreuses manifestations se déroulent à Nice tout au long de l'année, ainsi on peut citer le Frestival de Jazz et aussi la fête des Mais. Nice possède de nombreux espaces verts (Jardin Albert Ier, promenade du Paillon, ...) et sur les sentiers pédestres qui entourent la ville on découvre de beaux panoramas sur la Baie des Anges.La promenade des Anglais La Promenade des Anglais symbolise la ville de Nice. Elle se développe le long de la Baie des Anges, elle est trés longue puiqu'elle commence à l'aéroport, côté ouest, pour se terminer prés de la colline du chateau, côté est.
Elle a été réalisée en 1820 par un pasteur anglais, Lewis Way, et s'est appelée alors lechemin des Anglais. Elle a été réaménagée autour de 1930, et inaugurée en 1931 par un des fils de l'ancienne reine d'Angleterre Victoria, le duc de Connaught. Elle possède désormais une double chaussée pour les automobiles avec au milieu un terre-plein planté de palmiers. Sur le bord de mer, la promenade piètonne est trés vaste.
La Promenade des Anglais possède de trés beaux immeubles comme le Palais de la Méditerranée, réalisé en 1929 par l'architecte Charles Delmas, et aussi de grands hôtels comme le Negresco et le West End.Le centre villeLa rue MassénaLa rue Masséna (piétonne), la Place Masséna et l'avenue Jean Médecin sont le coeur actif de la ville. La rue Masséna est la grande rue piétonne de la ville. Côté ouest, elle se prolonge par la rue de France le long de laquelle se trouve l'église Anglicane, elle est du XIXème siècle mais de style Gothique, c'est surtout l'intérieur qui est remarquable. Toujours rue de France se situe la Croix de Marbre qui a été installée en 1538, à l'occasion de la rencontre entre François I, l'Empereur Charles Quint et le Pape Paul III Farnèse. En face de cette croix, une colonne retour d’Egypte rappelle les séjours du Pape Pie VII à l'époque du Premier Empire (début XIXème siècle).
A l'extrémité est de la rue Masséna on aboutit sur la Place Masséna, elle est prolongée d'un côté par le Jardin Albert Ier et le Théâtre de Verdure, de l'autre côté se développe la promenade du Paillon, tout cet ensemble a été construit au dessus de l'embouchure de la rivière Paillon. Les bâtiments du côté nord de la place Masséna (photo ci-dessous) ont été réalisés en 1835 dans le style gênois du XVIIème avec cette couleur rouge typique.La place MassénaSur la photo ci-dessus, la Place Masséna est en travaux (mi-2006) pour le futur Tramvay, en face, débute la rue Jean Médecin. La basilique Notre-Dame se situe sur cette avenue, c'est la plus grande église de Nice, elle a été édifiée entre 1864 et 1868.
Le Carnaval de Nice
Le premier Carnaval de Nice s'est tenu en 1878, il se voulait dans l'esprit du Carnaval de Venise du XVIIIème siècle. Il se tient à la fin de la saison d'hiver (prés de mardi-gras) et comporte des cavalcades et des défilés de chars, avec des batailles de fleurs et de confettis sur la Promenade des Anglais. Il se termine par un grand feu d'artifice.Villes françaises - Nice - (2)
Le Vieux NiceLa Colline du chateau est, à l'origine, le berceau de la cité, sa configuration la rendait facile à défendre. C'est là qu'a été construit le château de Nice dont il ne reste rien, il a été rasé au début du XVIIIème siècle par un Maréchal de Louis XIV, le ducde Berwick.. On trouve cependant, sur cette colline, des éléments de l'ancienne cathédrale qui avait été construite au XIème siècle. La majeure partie de la colline du chateau est maintenant un parc public, le panorama y est splendide, d'une part sur le port, d'autre part sur la ville moderne.Vue du Vieux NiceLe Vieux Nice se situe entre le Paillon, la colline du château et la mer. Il a été reconstruit aux XVII et XVIIIèmes siècles et a conservé l'architecture de cette époque. La vieille ville se compose de ruelles étroites entourée de maisons hautes. Ce quartier est en cours de réhabilitation et est devenu un point d'attraction pour les touristes. Au détour des ruelles on y trouve de nombreux monuments. La place Saint-François est un des points les plus animés du Vieux Nice. Elle accueille le marché aux poissons. Au XIXème siècle, elle était le point d'arrivée des diligences.Le Cours Saleya limite le Vieux Nice, il accueille le marché aux fleurs et un marché aux fruits et légumes. Au milieu du Cours, derrière une place, se trouve le Palais de la Préfecture qui est l'ancien Palais des rois Sardes.Le portLe Port est une petite ville à part car il est légèrement excentré, à l'est, par rapport aux quartiers du centre ville. Il est relié au reste de la ville par la rue Ségurane.
Ce n'est pas le port originel de Nice qui se situait à l'ouest de la colline du château, celui-ci a été creusé à partir de 1750 dans ce qui était alors l'embouchure marécageuse du Paillon. Cette rivière a été détournée sur son tracé actuel qui épouse celui des anciennes fortifications de la ville. Le port du côté ouest a été comblé vers 1770.
La place du port possède des maisons de style néo-classique, de part et d'autre de l'église.
En se dirigeant vers le port par la route du front de mer, on passe devant un grand monument elevé à la mémoire des 4000 Niçois morts lors de la Première Guerre Mondiale.CimiezCimiez (Cemelanum) est situé en hauteur à 2 kilomètres du rivage de la Méditerranée, le site fait maintenant partie de l'agglomération de Nice.
A l'origine, c'est la ville principale des Ligures Vediantii aux IIIème-IIème siècles av J-C. Cimiez doit son développement à la victoire de l'Empereur Auguste sur les tribus Celto-ligures des Alpes entre 16 et 14 av J-C. Le Trophée de La Turbie porte le témoignage de cette victoire. Auguste crée la Province des Alpes-Maritimes et lui donne pour capitale Cemenelum qui devient une ville de garnison traversée par la Via Julia Augusta.
Aux II et IIIèmes siècles aprés J-C Cimiez rassemble un amphithéâtre et trois ensembles thermaux avec, à proximité, des habitations et des boutiques. A cette époque la ville compte plusieurs milliers d'habitants, les arènes mesuraient 65 mètres sur 55 et pouvaient contenir jusqu'à 5000 spectateurs. Les thermes comportaient, sur près de deux hectares, piscines, salles de bains froids, tièdes et chauds, étuves, palestres...A partir du IIIème siècle aprés J-C, la région est frappée par les invasions barbares. Cimiez est abandonné à la fin du IIIème siècle, et réapparait au début du Vème siècle comme un ensemble chrétien avec cathédrale et baptistère, ce sont les dernières traces de vie urbaine.Les invasions qui vont du Vème au Xème siècle, laissent le pays devasté et dépeuplé. Quand le calme revient Cimiez a perdu son importance et c'est à nouveau le site du bord de mer qui attire les populations: Nice.Prés des monuments Romains se situent l'église et le monastère franciscain de Cimiez, les franciscains l'occupent depuis le XVIème siècle. La très belle église renferme trois oeuvres maîtresses de Louis Bréa, un artiste Niçois de la fin du XVème siècle, et un monumental retable en bois sculpté, doré à la feuille. A voir également le jardin, ancien potager des moines, le musée franciscain ainsi que le cimetière monumental où reposent Matisse et Dufy.Hotel Regina et Boulevard de CimiezA la fin du XIXème siècle, Cimiez devient un quartier aristocratique recherché pour son calme. On y trouve de magnifiques bâtiments édifiés pour des aristocrates Anglais qui y viennent en villégiature pour la saison d'hiver. L'Hôtel Régina (photo ci-dessus) a été construit à la fin du XIXème siècle juste à coté des ruines de Cimiez. C'est un immense batiment de grand style qui a accueilli de nombreuses personnalités et en particulier la reine Victoria d'Angleterre. Le Boulevard de Cimiez comporte de nombreuses constructions de la meme époque qui ont une architecture remarquable. Au bas du Boulevard on remarque l'ancien Hotel Majestic et le Grand Palais, tous ces beaux batiments ont été reconfigurés pour y accueillir des appartements.
Leur allure permet de mieux appréhender la vie de la grande bourgeoisie (surtout Anglaise) à la fin du XIXème siècle.L'Eglise RusseL'Eglise Russe est destinée à la religion Orthodoxe. Elle a été inaugurée en 1912, au meilleur de l'alliance Franco-Russe. Avec ses six coupoles à bulbes (photo ci-dessous) elle est typiquement dans le style des églises moscovites.
A l'intérieur se trouvent de nombreuses icônes, boiseries et fresques.L'Histoire de NiceNice est une ville ancienne qui a été fondée par les Phocéens de Marseille qui ont établi un comptoir à l'extrémité est de la Baie des Anges. Ces Grecs avaient remarqué l'intérêt d'un port naturel dominé par une colline abrupte permettant d'en assurer la protection, ce premier port se situait à l'ouest de la colline du chateau, sur l'emplacement actuel duVieux Nice.
Au milieu du IIème siècle avant J-C, les Celto-ligures de l'arrière-pays deviennent agressifs, au point que les Grecs de la côte demandent de l'aide à Rome. Les Romainsfinissent par rester et établissent leur domination sur la région, la Provincia (Provence), et les Alpes-Maritime dont le chef-lieu est Cimiez. Pour autant les peuplades de l'arrière-pays ne seront définitivement vaincues que sous l'Empereur Auguste, le Trophée des Alpes à La Turbie commémore cet évènement.
Nice est doté d'un évêché au IVème siècle, il relève de l'archevêché d'Aix. Cimiezdevient aussi évêché au Vème siècle, il relève de l'archevêché d'Embrun. Cette situation confuse généra un conflit que le pape Hilaire résolut en les rattachant tous les deux à Embrun. Par la suite, le déclin de Cimiez entraina le rattachement de son évêché à celui deNice.Suite aux invasions de la seconde partie du Vème siècle, la région est controlée successivement par les Wisigoths, les Ostrogoths puis les Francs et finalement les Sarrazins qui font des incursions dévastatrices jusqu'au XIème siècle. Pendant plusieurs siècles le pays reste dévasté et dépeuplé.
La partie Est des Alpes-Maritimes a eu un destin commun avec ses voisins Savoyards et Italiens pendant de nombreux siècles du Moyen-Age et de l'époque Moderne.
Au XIIIème siècle Monaco et Nice sont sous le controle de Gênes. Profitant des rivalités internes à la maison d'Anjou qui détenait alors la Provence, la cité de Nice en profite pour développer les libertés municipales et fait même alliance avec Pise contre les Gênois.
En 1388, Nice et le comté refusent de reconnaître le nouveau comte de Provence, Louis d'Anjou, la ville se donne au comte de Savoie. Elle va reste rester sous la tutelle des comtes puis ducs de Savoie pendant prés de cinq siècles.
En 1538, grâce à la médiation du pape Paul III Farnèse, l'Empereur Charles-Quint et le roi de France François I signent la Trêve de Nice sans que les deux rois ne se rencontrent. L'Empereur s'est installé à Villefranche alors que le roi de France est à Villeneuve-Loubet, alors à la frontière française.
En 1543, François I fait bombarder Nice par une flotte franco-turque, la ville est prise mais le château résiste. Le duc de Savoie parvient à conserver le comté de Nice.
Au début du XVIIIème siècle, Nice et sa région est prise dans la tourmente de la Guerre de Succession d'Espagne entre Louis XIV et ses ennemis Européens (Autriche, Angleterre, ...). En 1705 la ville de Nice est prise par les Français commandés par le duc de La Feuillade. Le château capitule en 1706, le Maréchal de Berwick le fait alors détruire. Les troupes savoyardes reprennent Nice l'année suivante.
Pendant la Révolution Francaise, en 1792, la ville, à sa demande, est annexée à la République Française. Elle sert de point d'appui pour la Campagne d'Italie du général Bonaparte (futur Napoléon I). Masséna un des généraux de la Révolution et du Premier Empire est d'origine Niçoise. En 1814, la ville retourne dans les domaines du roi de Savoie-Sardaigne, elle revient à la France définitivement en 1860, en remerciement de l'aide qu'a apporté Napoléon III à la construction de l'Unité Italienne au profit de la famille de Savoie.
C'est à partir des années 1830 que les membres de l'aristocratie Anglaise et Européenne commencent à venir passer l'hiver à Nice et sur la Riviera. Le mouvement s'accentue aprés le rattachement du comté de Nice à la France, en 1860. Au milieu du XXème siècle, la saison estivale prend le pas sur la saison d'hiver. Désormais Nice et la Riviera sont des centres de tourisme et de villégiature tout au long de l'année.-------------------------------------------------------------------------------------- Ninnenne
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