TABLEAU : LA JOCONDE DE LEONARD DE VINCI
La Joconde, ou Portrait de Mona Lisa, est un tableau de Léonard de Vinci, réalisé entre 1503 et 1506 , qui représente un buste, probablement celui de la florentine Mona Lisa del Giocondo. Acquise par François Ier, cette peinture à l'huile sur panneau de bois de peuplier de 77 x 53 cm est exposée au musée du Louvre à Paris. La Joconde est l'un des rares tableaux attribués de façon certaine à Léonard de Vinci.
LEONARD DE VINCI
La Joconde est devenue un tableau éminemment célèbre car, depuis sa réalisation, nombre d'artistes l'ont prise comme référence. Ce chef-d'œuvre constitue en effet l'aboutissement des recherches du xve siècle sur la représentation du portrait. À l'époque romantique, les artistes ont été fascinés par l'énigme de La Joconde et ont contribué à développer le mythe qui l'entoure, en faisant de ce tableau l’une des œuvres d'art les plus célèbres du monde, si ce n'est la plus célèbre. Au XXIe siècle, elle est devenue l'objet d'art le plus visité au monde, juste devant le diamant Hope1, avec 20 000 visiteurs qui viennent l'admirer quotidiennement.
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La Joconde est le portrait d'une jeune femme, sur fond d'un paysage montagneux aux horizons lointains et brumeux.
La femme porte une robe et, sur la tête un voile noir transparent. On remarque que totalement épilée, conformément à la mode de l'époque, elle ne présente ni cils, ni sourcils. Elle est assise sur un fauteuil dont on aperçoit le dossier à droite du tableau. Ses mains sont croisées, posées sur un bras du fauteuil. Elle se trouve probablement dans une loggia : on peut voir un parapet juste derrière elle au premier tiers du tableau, ainsi que l'amorce de la base renflée d'une colonne sur la gauche. À l'arrière plan se trouve un paysage montagneux dans lequel se détachent un chemin sinueux et une rivière qu'enjambe un pont de pierre. On peut remarquer une cassure de la ligne d'horizon. La tête de La Joconde sépare le tableau en deux parties dans lesquelles l'horizon ne se trouve pas au même niveau.
La source de lumière provient essentiellement de la gauche du tableau.
En italien, giocondo signifie « heureux, serein ». Léonard était sûrement conscient qu'il peignait non seulement le portrait d'une femme, mais aussi le portrait d'une expression. La Joconde constitue réellement le portrait de l'idée de sérénité, comme la maternité épanouie de Mona Lisa del Giocondo qui venait d'accoucher de son troisième enfant lors de la réalisation de son portrait.
Selon certains, La Joconde est aussi l'expression de la féminité, voire de la maternité, car elle semble apparaître comme tenant un enfant dans ses bras.
Daniel Arasse nous apprend dans un de ses ouvrages que le pont, qui figure dans le paysage, est le symbole du temps qui passe.
Le sourire de La Joconde constitue un des éléments énigmatiques du tableau, qui a contribué au développement du mythe. Son sourire apparaît comme suspendu, prêt à s'éteindre : quand on le fixe directement, il semble disparaître pour réapparaître lorsque la vue se porte sur d'autres parties du visage. Le jeu des ombres accentue l'ambiguïté que produit le sourire.
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Tout en donnant l'impression de suivre le spectateur des yeux, le regard de Mona Lisa fixe un point situé au-delà du spectateur, légèrement à sa gauche, provoquant ainsi une mise en profondeur du dialogue entre l'œuvre et le spectateur.
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La Joconde ne quitte jamais Léonard de son vivant. Il l’emporte à Amboise où François Ier le fait venir.
À la mort du peintre en 1519, le tableau aurait été donné en héritage à son élève Salai (à moins que le roi François Ier l'ait acheté à Léonard de Vinci dès 1518 ?), le roi l'acquiert pour 4 000 écus or et l'installe au château de Fontainebleau . En 1646, le tableau est présent dans le cabinet doré de la chambre d'Anne d'Autriche à Fontainebleau avant que Louis XIV décide de le ramener sur Paris. En 1665-1666, il passe du palais du Louvre à la galerie des Ambassadeurs du palais des Tuileries. Louis XIV transfère le tableau dans la galerie du roi au château de Versailles dans les années 1690-16959.
Il gagne le salon carré du Muséum central des arts de la République (le futur Musée du Louvre) en 1797.
Il est à nouveau déplacé sur ordre du premier consul Bonaparte qui le fait accrocher au palais des Tuileries en 1801 dans les appartements de Joséphine (et non dans la propre chambre à coucher de Bonaparte comme il est souvent écrit), puis le rend à la grande galerie du Louvre en 1802. En 1870, La Joconde est mise en sécurité dans les souterrains de l'Arsenal de Brest puis retourne au Louvre à l'issue de la Guerre franco-prussienne de 1870.
En 1914, La Joconde est mise en sécurité à Bordeaux puis à Toulouse puis retourne au Musée du Louvre à l'issue de la Guerre 1914-1918.
En septembre 1938, suite à l'invasion des Sudètes par Hitler et au risque de guerre, La Joconde est une première fois mise en sécurité hors du Louvre mais y retourne assez rapidement. Au déclenchement de la guerre, le tableau part d'abord pour le château de Chambord, où transitèrent à cette période de nombreuses peintures et sculptures des musées parisiens, puis il se retrouve successivement dans les caves du château d'Amboise, à l’abbaye de Loc-Dieu, au musée Ingres de Montauban, retourne à Chambord avant d'être entreposé sous le lit de René Huyghe, conservateur du musée du Louvre en exil dans le château de Montal en Quercy (Lot) avant d'être envoyé dans diverses demeures anonymes du Lot et des Causses jusqu'en juin 1945 où il sera réinstallé au Louvre. La Joconde, « enfermée sous un capitonnage en velours rouge, puis dans un écrin, lequel est placé dans une caisse avec double paroi en bois de peuplier et porte le matricule NLP n°0, ainsi que trois points rouges - signes distinctifs de sa très grande valeur ».
Plusieurs hypothèses ont été formulées à propos de l'identité du modèle.
Le tableau a été volé le 21 aout 1911 par un vitrier italien qui travaillait pour le musée du Louvre .Il le garda pendant 2 années sous son lit .
Le 4 janvier 1914 , La Joconde revient au musée du Louvre .
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Ninnenne