Sport et Olympisme - Jeux olympiques de l'Antiquité -
Jeux Olympiques
Origines, histoire
Attribuée aux dieux et aux héros grecs, la création des Jeux olympiques relève de plusieurs légendes, dont celle qui conte qu’Héraclès, après avoir détourné le fleuve Alphée, aurait organisé avec ses quatre frères une course dont il couronna le vainqueur d’une branche d’olivier.
Origine des Jeux olympiques
La création officielle des Jeux remonterait à 776 avant J.-C., date à laquelle un certain Koroïbos aurait remporté la course du stade (192,27 m, soit 600 fois la longueur du pied d’Héraclès), épreuve à laquelle se réduisaient les Jeux à l’origine.
C’est d’ailleurs à partir de cette date que les Grecs ont compté le temps en olympiades (périodes de quatre années séparant la célébration de jeux Olympiques consécutifs).
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L'Héraïon, sanctuaire d'Héra édifié vers 600 avant J.-C. à Olympie, en Élide (Péloponnèse). (Kutxa)
En 884 avant J.-C. des guerres ravagent le petit royaume d’Élide, ou se situe Olympie, le « pays des sources », située dans une plaine de l’ouest du Péloponnèse.
Élide, est désemparé devant ces conflits permanents et va consulter la pythie de Delphes. Celle-ci lui déclare que la colère des dieux ne pourra être calmée qu’à la condition que des jeux Olympiques soient organisés. De retour à Olympie, Iphitos réussit à convaincre Lycurgue, le puissant chef de l’armée de Sparte, d’autoriser la tenue des Jeux.
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Jeune femme spartiate s'entraînant à la course. Les Lacédémoniennes étaient aussi sportives que les garçons, contrairement aux jeunes filles grecques (Vers 550-520 avant notre ère, British Museum, Londres) . (Mary Harrsch)
Olympie devient alors un territoire neutre, interdit à toute armée pendant la durée des Jeux, et dans le même temps un territoire sacré, reconnu comme tel par toutes les cités grecques. C’est ainsi que les jeux Olympiques prennent vie, par la création d’une institution sportive avec ses lois et ses règles.
Le cadre des jeux Olympiques antiques
Olympie est un sanctuaire dépendant de la ville d’Élis, ou seuls résident les prêtres chargés des cultes. Ceux-ci gardent les temples et les trésors car l’enceinte sacrée qui protège le bois sacré, l’Altis, renferme plus de 3 000 statues et de nombreuses richesses, dont la célèbre statue chryséléphantine (en or et en ivoire) de Zeus, l’une des Sept Merveilles du monde, œuvre de Phidias, le fameux sculpteur.
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Tête de Zeus trouvée à Olympie (Vers 490 av. notre ère. Musée archéologique d'Athènes). (Kutxa)
Toutes les cités grecques ou colonisées par les Grecs participent à ces compétitions qui symbolisent l’unité de la nation hellénique. La trêve olympique fait déposer les armes aux combattants, qui se retrouvent dans l’hippodrome et le stade. Seuls les citoyens grecs sont admis à concourir ; en revanche les esclaves, les « barbares » (étrangers) et les condamnés sont exclus de la compétition.
L’organisation des Jeux olympiques
Les Jeux débutent avec le sacrifice de bœufs aux cornes dorés au temple de Zeus. Leurs entrailles sont brûlées à l’encens sur l’autel.
Arrivés devant la statue de Zeus, les athlètes se prosternent et prêtent serment de lutter loyalement. La flamme, allumée par des jeunes filles vierges, va brûler durant les cinq journées que durent les Jeux.
Les concurrents sont nus.
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Médaillon ornant le fond d'une coupe attique. Il s'agit ici d'un haltérophile ou d'un personnage s'entraînant au saut (510 av. notre ère, Musée du Louvre, Paris) . (Mary Harrsch)
Il y a des épreuves réservées aux enfants et aux adolescents, qui s’affrontent à la course à pied, à la lutte et au pugilat.
Les épreuves réservées aux adultes comprennent trois courses à pied, la lutte, le pugilat.
C’est le quatrième jour qu’ont lieu les courses de chars, les courses à cheval, le pentathlon (course, saut, lutte, javelot, disque) et la course en armes.
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Amphore à couvercle. L'image, des lanceurs de disque et de javelot, est enfermée dans un tableau délimité par une frise (Ve siècle avant notre ère, Musée du Louvre, Paris). (Wallyg)
La clôture des Jeux donne lieu à la remise des couronnes de feuilles d’olivier coupées avec une faucille d’or dans le bois sacré, l’Altis, qui aurait été planté, raconte la légende, par Héraclès lui-même. Les athlètes primés reçoivent en outre un bandeau en laine rouge pour les cheveux. Une palme, symbole de la victoire, sera plus tard ajoutée à ces attributs. Les cérémonies s’achèvent par un sacrifice à Zeus.
Le héros reçoit une pension exempte d’impôts et on élève dans sa ville une statue à son effigie dans un lieu public.
Le premier marathon de l'histoire
En 490 avant notre ère, la plage de Marathon est baignée d'une eau sanglante. Les Perses sont vaincus et plus de 6 000 soldats gisent sur le rivage. Les Grecs ont seulement perdu 200 hommes. Les hoplites victorieux chargent Philippidès de couvrir au pas de course les 40 kilomètes qui séparent Marathon d'Athènes pour annoncer la victoire.
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Le coureur de Marathon annonçant la victoire. ( Musée du Louvre, Paris) . (Wallyg)
Ayant délivré son message, Philippidès s'écroule, mort d'épuisement. L'épreuve sportive du marathon (42,195 kilomètres), introduite aux Jeux olympiques en 1896, rend hommage à cet exploit.
Dérives et fin des jeux Olympiques de la Grèce antique
Les jeux Olympiques de l’Antiquité grecque ne furent pas le « paradis perdu » que l’on évoque souvent.
Il y eut des tricheurs ; des mécènes ne craignirent pas d’acheter des écuries avant les épreuves et de prendre des étrangers dans les équipes de leurs cités ; des athlètes également tentèrent de se doper, notamment en mangeant à l’excès de la viande ou en buvant des philtres. Autant de faits qui ne sont pas sans évoquer la triste réalité de notre sport moderne.
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Athlètes s'entraînant au jeu de balle. Les entraînements se tenaient dans une partie du gymnase appelée la palestre (Vers 510 avant notre ère, Musée archéologique d'Athènes). (Kutxa)
La fameuse trêve olympique, elle-même, ne fut pas toujours respectée :
- En 420 avant J.-C., les Éléens interdisent aux Lacédémoniens de participer aux Jeux et tentent d’exercer un chantage politique, si bien que l’on craint une intervention armée pendant les Jeux
- En 364 avant J.-C., les Arcadiens s’emparent d’Olympie et prennent la place des Éléens pour organiser les Jeux. Ces derniers se présentent alors en armes pendant la célébration des Jeux
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Athlètes luttant (Vers 510 avant notre ère, Musée archéologique d'Athènes) . (Kutxa)
La décadence des Jeux Olympiques commença donc avec des affaires de corruption. Plus tard, la civilisation grecque subit les influences de ses colonisateurs macédoniens puis romains jusque dans le programme olympique : les combats de gladiateurs, la lutte contre les fauves apparaissent et la durée des Jeux s’allonge, allant jusqu’à six mois.
Dédiés aux dieux multiples de la religion grecque, les Jeux ne résisteront pas au dieu unique des chrétiens.
C’est l’empereur Théodose Ier, converti au christianisme et fortement influencé par saint Ambroise, évêque de Milan, qui décidera de les interdire purement et simplement en l’an 392 de notre ère.
Sport et Olympisme - Création des Jeux Olympiques modernes -
Jeux Olympiques
Création des Jeux olympiques modernes
Dans l’esprit de Pierre de Coubertin, l’olympisme, mot dont il est l’inventeur, n’est pas le culte du sport pour le sport. Homme de paix, il voit dans les jeux Olympiques une perspective d’entraide et de progrès pour l’humanité. Il écrit : « L’homme sera libre, l’enfant doit l’être aussi, il s’agit de lui apprendre seulement à user de sa liberté et à en comprendre l’importance. »
En 1894, au congrès de la Sorbonne, Pierre de Coubertin réussit à faire triompher sa grande idée : le rétablissement des jeux Olympiques. Le C.I.O. s’organise avec des personnalités de sept pays seulement.
Le Comité adopte sur sa proposition la devise de son ami Didon : Citius, Altius, Fortius. Malgré les difficultés, Coubertin obtient que les premiers jeux Olympiques modernes soient organisés à Athènes en 1896.
Création des jeux olympiques modernes
Le Comité international olympique a été créé le 23 juin 1894 à l’Université de la Sorbonne, Paris, à l’issue d’un congrès convoqué par Pierre de Coubertin : « Le Congrès international de Paris pour le rétablissement des jeux Olympiques. ». Un des principes fondateurs du C.I.O. est de contribuer à bâtir un monde pacifique et meilleur en éduquant la jeunesse par le moyen du sport pratiqué sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, la solidarité et le fair-play.
Les langues officielles du mouvement olympique sont l’anglais et le français.
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Stade olympique à Athènes fin du 19e siècle. (domaine public)
La devise olympique« Citius, Altius, Fortius » (Plus vite, plus haut, plus fort) a été employée pour la première fois par le père Henri Didon le 7 mars 1891 à Arcueil lors de la cérémonie de clôture des compétitions athlétiques du collège Albert-le-Grand dont il était le prieur et en présence de son ami le baron de Coubertin, qui l’adopta ensuite.
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Géo André prêtant le serment olympique lors de l'ouverture des Jeux en 1924 à Paris ( Kharbine Tapabor, Paris)
Approuvé par le C.I.O. à Tokyo en 1958, l’hymne olympique est l’œuvre du compositeur grec Spiros Samaras, qui le créa en 1896 pour les J.O. d’Athènes et sur des paroles de Costis Palamas.
La flamme Olympique est allumée à Olympie sous l’autorité du C.I.O. Un flambeau ou une torche sont utilisés pour la transporter. C’est en 1928 que la flamme olympique a brûlé pour la première fois dans une vasque pendant toute la durée des jeux.
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La Flamme olympique, Jeux olympiques de Berlin en 1936 (domaine public)
Le drapeau des Jeux Olympiques a été conçu par Pierre de Coubertin en 1913 et hissé pour la première fois aux Jeux d'Anvers, en 1920.
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Les cinq anneaux entrelacés représentent l'union des cinq continents et la rencontre des athlètes du monde entier. Les six couleurs (fond blanc y compris) reprennent les couleurs des drapeaux de toutes les nations.
Hymne Olympique
Un hymne olympique composé par Spyros Samaras (musique) et Kostis Palamas (paroles) fut joué pour la première fois lors des Jeux de la Ie Olympiade à Athènes en 1896. Par la suite, différentes compositions musicales agrémentèrent les cérémonies d'ouvertures jusqu'aux Jeux de Rome en 1960, date à laquelle la composition de Samaras/Palamas devint l'hymne olympique officiel. (décision prise par la Session du CIO en 1958)
Les jeux Olympiques d’hiver
Les premières épreuves de sports d’hiver sont apparues en 1908 aux jeux Olympiques de Londres avec le patinage artistique !
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Cérémonie d'ouverture à Salt Lake City en 2002. (De Braird)
La demande de Jeux spécifiques hivernaux s’était exprimée très tôt, juste après la rénovation des Jeux par le baron de Coubertin, à la demande des membres du C.I.O. français, canadiens et suisses, mais les pays scandinaves s'y étaient opposés, craignant une concurrence avec les jeux Nordiques qu’ils organisaient déjà tous les quatre ans en Suède.
Athènes, du 6 au 14 avril 1896
Au total, 245 concurrents représentant 14 pays prennent part à ces premiers Jeux.
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Départ de la finale du 100 m des premiers jeux Olympiques rénovés, à Athènes, en 1896. Le futur vainqueur, l’Américain Thomas Burke, est le seul à partir en posant les deux mains à terre. (domaine public)
Le marathon, qui n’a jamais été jusqu’alors une épreuve disputée en compétition. Il vient commémorer l’exploit réalisé par un soldat venu annoncer, au prix de sa vie, au peuple athénien la victoire des armées helléniques, à Marathon, contre les Perses.
Sport et Olympisme - Jeux Olympiques. De 1900 à 2008
Jeux Olympiques
De 1900 à 2008
(1ère partie) 1900 à 1960
Les révolutionnaires français de 1789 après ceux des États-Unis d’Amérique avaient déjà rêvé de rétablir les Jeux olympiques.
À l’occasion du rapport de la Convention de la loi qui instaurait le nouveau calendrier, le Montagnard Gilbert Romme annonça : « les jeux publics que vous instituerez rapprocheront la première année de notre ère de l’olympiade des Grecs ; nous vous proposons de l’appeler l’olympiade française et la dernière année l’olympique [...]. Des exercices gymniques figureront ce jour solennel. »
C’est ainsi qu’au Champs-de-Mars le 22 septembre 1796, eut lieu devant 350 000 personnes la première « olympiade de la République » comprenant des courses de chars et à cheval, des joutes sur la Seine et la première course chronométrée de l’histoire !
Depuis leur création, les Jeux olympiques ont été marqués de grands exploits sportifs mais également de plusieurs tragédies.
Le 8 août 2008, se déroula la cérémonie d'ouverture des Jeux de la XXIXe Olympiade à Pekin, en Chine.
Paris, du 14 mai au 28 octobre 1900
Ces IIe Jeux ont lieu dans le cadre de l’Exposition universelle. Leur organisation a soulevé de nombreux problèmes. Par exemple, les athlètes ont été obligés de creuser eux-mêmes les fosses de saut.
Notons également la médiocrité des récompenses et le retard dans la remise des médailles aux vainqueurs (ce ne sera fait qu’en 1912 !). Des anecdotes plutôt comiques marquent ces Jeux comme le refus des Américains de participer au saut à la perche le dimanche, jour du Seigneur, ou encore la présence d’un arbre sur la trajectoire des lancers du disque et du marteau.
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Epreuve de tir à l'arc à Vincennes dans le cadre des éliminatoires (domaine public)
A retenir les performances étonnantes de l’Américain Ray Ewry aux différentes épreuves de sauts sans élan, notamment en longueur où il réussit un bond de 3,50 m. Il sera baptisé l’homme-caoutchouc.
Les Français prennent la seconde place au cricket et à la lutte à la corde et s’approprient l’or au croquet, autant de disciplines aujourd’hui disparues des programmes olympiques.
Saint Louis, du 1er au 29 octobre 1904
Lors de l’épreuve du marathon, le premier arrivé, l’Américain Fred Lorz, a parcouru sept kilomètres de la course en voiture après avoir été pris de crampes et avalé du cognac ! Il ne sera pas déclaré vainqueur.
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Les premières et dernières épreuves du saut du tonneau . (domaine public)
Ces Jeux ont également été discrédités par la tenue de « Journées anthropologiques ». Cette appellation savante cache une initiative scandaleuse qui « expose » au public comme dans un zoo des Pygmées, des Kafirs africains, des Ainous japonais, des Patagons, des Moros et des Igorots des Philippines, ainsi que des Sioux, des Turcs et des Syriens.
Pour la première fois, six femmes ont participé aux épreuves.
Londres, du 20 avril au 30 octobre 1908
A l’issue des épreuves, Pierre de Coubertin déclare : »L’important dans la vie, ce n’est point le triomphe, mais le combat ; répandre ce précepte, c’est préparer une humanité plus vaillante, plus forte, donc plus généreuse. »
Cette phrase, qui résume si bien l’idéal olympique, donne le ton à des Jeux dont on a dit qu’ils mirent définitivement sur les rails l’aventure olympique.
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Tir à l'arc pour les femmes. Les participantes sont rares en 1908 . (domaine public)
Le stade olympique compote pour la première fois une piscine en son centre et, à l’extérieur, une piste cycliste.
Un peu plus de 2 000 sportifs y sont présents pour le premier défilé de l’histoire des Jeux modernes.
Dorando Pietri va passer à la postérité. Cet Italien bouleverse les 70 000 spectateurs : arrivé en tête dans le stade, titubant, il tombe par cinq fois avant d’être relevé par des spectateurs dont l’écrivain Sir Arthur Conan Doyle, pour franchir quasi mourant la ligne d’arrivée. Il est néanmoins disqualifié au profit de l’Américain Hayes pour avoir été aidé.
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Course du marathon. L'Italien Pietri est disqualifié. (domaine public)
La reine, qui a assisté au drame, s’en émeut, et lui offre une coupe en or.
Depuis 1908, la distance du marathon est très exactement établie à 42,195 km, celle-là même qui sépare le château de Windsor et le stade de White City, à Londres, qui fut le parcours de cette édition.
Stockholm, du 5 au 22 juillet 1912
Les îles Hawaii font découvrir au monde une nouvelle façon de nager, le crawl, pratiquée par le jeune Duke Kahanamoku.
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Ouverture des jeux olympiques de 1912. (domaine public)
Un seul scandale fait fausse note dans ces Jeux : James Thorpe, le descendant du fameux Aigle Noir de la tribu des Sioux, doit rendre ses deux médailles d’or sous le prétexte qu’il a touché quelques dollars au base-ball.
La Première Guerre mondiale va casser net l’ascension des Jeux olympiques.
Anvers, du 20 août au 12 septembre 1920
L’Allemagne et l’Autriche sont écartées à la suite de la guerre ainsi que l’U.R.S.S.
Pour la première fois, un concurrent prête le serment olympique à haute voix, et l’on hisse le drapeau aux anneaux entrelacés.
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Frank Foss, recordman du monde du saut à la perche (Kharbine Tapabor, Paris)
Les jeux Olympiques d’Anvers seront marqués par des performances exceptionnelles : en escrime, l’Italien Nedo Nadi remporte cinq médailles d’or ; en athlétisme, les Finlandais récoltent autant de médailles que les États-Unis ; le Britannique Albert Hill réalise le prestigieux doublé du demi-fond (800 m et 1 500 m) ; Mais, pour les Français, le plus bel exploit est la victoire de Joseph Guillemot sur 5 000 m.
Paris, du 3 mai au 27 juillet 1924
Le vainqueur inattendu du 100 m, Abrahams, deviendra plus tard le héros du film les Chariots de feu.
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Les athlètes finlandais Ville Ritola (en tête), Paavo Nurmi (au centre) et le Suédois Edvin Vide, lors de la finale du 10 000 m des jeux Olympiques de Paris en 1924. (Allsport / Vandystadt)
Charles Rigoulot remporte la médaille d’or des poids et haltères avant de devenir « l’homme le plus fort du monde ».
Autant de mythes vivants qui prennent le visage de Nurmi, « l'homme au chronomètre » ou celui de Johnny Weissmuller, le nageur play-boy, futur Tarzan des écrans du cinéma. Amsterdam, du 28 juillet au 12 août 1928
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Ces Jeux marquent l’autorisation officielle pour les femmes de pénétrer dans l’arène.
Los Angeles, du 30 juillet au 14 août 1932
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Ces Jeux ont vu l’introduction du chronométrage automatique, de la caméra, de la photo-finish et l’apparition d’un podium pour les vainqueurs avec les hymnes nationaux.
Les vedettes de Hollywood comme Gary Cooper, Buster Keaton et les Marx Brothers se fondirent parmi les 105 000 spectateurs, chiffre record pour l’époque.
Berlin, du 2 au 16 août 1936
Dans l’histoire olympique moderne, la tenue des Jeux à Berlin, capitale de l’Allemagne nazie, marque un tournant pour la paix et la démocratie dans le monde. Hitler a voulu les Jeux de la XIe olympiade pour pouvoir les utiliser dans le cadre de la propagande en faveur de son régime.
Lors du défilé des athlètes, le salut adressé à la tribune où est installé Hitler, indique nettement les orientations politiques des pays.
L’équipe représentant la France fut sévèrement critiquée pour avoir choisi le salut nazi au lieu du salut olympique.
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Hitler inaugure les Jeux de Berlin (domaine public)
Ces Jeux voient apparaître le porteur du flambeau allumé à Olympie et transporté jusqu’au site des Jeux.
Vingt-cinq écrans de télévision sont installés dans les théâtres de la ville afin de permettre à la population de suivre les épreuves. Pour la première fois, le programme comprend des tournois de handball et de basket-ball pour les hommes.
La figure emblématique de ces Jeux demeurera sans conteste, et bien au-delà de 1936, celle du sprinter noir américain Jesse Owens, qui remporte quatre médailles d’or, en sprint (100 m, 200 m, 4 t 100 m) et au saut en longueur.
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Jesse Owens en 1936.
Hitler, furieux de la défaite de l’allemand Luz Long face à Owens, quitta la tribune officielle pour éviter de serrer la main d’un homme de couleur.
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Hitler à la tribune officielle.
Côté français, on notera les victoires acquises en cyclisme et dans le tournoi de boxe, auquel le célèbre volcanologue Haroun Tazieff, alors sélectionné dans l’équipe belge, avait refusé de prendre part.
Pour la seconde fois, les Jeux seront interrompus à cause de la Seconde Guerre mondiale.
Londres, du 29 juillet au 14 août 1948
L’U.R.S.S., l’Allemagne et le Japon sont absents de ces Jeux.
Signe des temps qui changent, la figure dominante en est une femme, Fanny Blankers-Koen, surnommée « la Hollandaise volante », qui glane en athlétisme les titres olympiques du 100 m, du 200 m, du 80 m haies et celui du relais 4 fois 100 m !
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Elle n’est pas la seule à hisser le sport féminin en haut de l’affiche, car la Française Micheline Ostermeyer, musicienne virtuose, premier prix du conservatoire de piano, gagne le titre suprême au lancer du disque et au lancer du poids.
Ces Jeux révèlent de nouveaux champions qui s’affrontent sur les longues distances, comme Alain Mimoun (second) et Emil Zatopek (premier) sur 10 000 mètres
Helsinki, du 19 juillet au 3 août 1952
Emil Zatopek, grimaçant, suivi comme son ombre par son éternel second Alain Mimoun, tous les deux débouchant du dernier virage de la finale du 5 000 m, devant l’Allemand Schade et le Britannique Chataway, qui va s’effondrer en heurtant la lice, constitue l’image emblématique de ces Jeux, qui voient le coureur tchèque réaliser l’exploit encore inégalé de remporter les trois épreuves reines du fond : le 5 000 m, le 10 000 m et le marathon.
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L'athlète tchèque Emil Zátopek (médaille d'or, à gauche) et le Français Alain Mimoun (médaille d'argent) après la finale du 5 000 m des jeux Olympiques d'Helsinki (Finlande) en 1952. (Keystone)
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En fleuret, Christian d'Oriola gagne face à l'Italien Spallino (Keystone)
Melbourne, du 22 novembre au 8 décembre 1956
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Les Jeux de la XVIe olympiade sont célébrés dans l’hémisphère Sud pour la première fois de l’histoire olympique moderne.
Rome, du 25 août au 11 septembre 1960
Les Jeux de la XVIIe olympiade sont les derniers à accepter la présence de l’Afrique du Sud sous régime d’apartheid. L’exclusion de ce pays durera 32 ans.
Les Jeux de Rome sont grandioses et révèlent des athlètes hors du commun : Wilma Rudolph, baptisée « la gazelle noire », qui remporte trois médailles d’or en sprint ;
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Trois médailles d'or pour la Gazelle noire (Süddeutscher Verlag, Munich)
Le boxeur Cassius Clay, qui est passé ensuite professionnel, marquant la boxe sous le nouveau nom de Mohammed Ali.
C’est également le réveil de l’Afrique avec l’Éthiopien Abebe Bikila, le vainqueur aux pieds nus du marathon.
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Abebe Bikila (US Air Force Art Collection, West point)