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 Monde marin -

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marileine
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marileine


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Monde marin - Empty
MessageSujet: Monde marin -   Monde marin - Icon_minitimeSam 13 Déc - 14:02

Monde marin - Un océan tout en couleur -

Monde marin - 7e3ba1ca
 
Un océan rose, jaune, vert, rouge...
 
Les poissons tropicaux sont parés de couleurs souvent très vives. Quand ces couleurs éclatantes se mélangent sur un seul poisson, le résultat est alors exceptionnel.
 
[size=16]Monde marin - Poissons-couleurs-289147-1e52cf8[/size]
 
Réputé comme étant un des plus beaux poissons tropicaux, le pygoplite présente une robe jaune orangée zébrée de blanc et de noir. Ses nageoires ont une couleur bleue très profonde.
 
[size=16]Monde marin - Pygoplite-289149-1e52d13[/size]
Le charme du Pyglopite
 
L'ange géographe doit son nom à la tache jaune-or qui orne ses flancs, et qui rappelle la forme de l'île de Madagascar.
 
[size=16]Monde marin - L-ange-geographe-289151-1e52d29[/size]
L'ange géographe
 
Le poisson empereur est l'exemple typique du poisson tropical présentant une robe aux couleurs et aux formes diverses et très variées. On peut ici admirer plusieurs tons de jaune, de bleu, de vert, du plus clair au plus foncé.
 
[size=16]Monde marin - L-empereur-289153-1e52d48[/size]
Le poisson empereur
 
Il peut paraître étrange que des poissons de taille relativement petite présentent des couleurs aussi éclatantes, qui les rendent très visibles. En fait, ces couleurs empêchent les poissons de se cacher, mais elles participent également à protéger les poissons tropicaux, qui se confondent ainsi avec les coraux, multicolores eux aussi. 
 
[size=16]Monde marin - Protection-289155-1e52d66[/size]
Une protection haute en couleur
 
Utile pour se fondre dans les massifs coralliens des eaux tropicales, les couleurs de la robe des poissons ont une deuxième fonction. En effet, les couleurs des poissons coralliens deviennent plus vives, et peuvent même changer lorsque les mâles cherchent à conquérir les faveurs d'une femelle.
 
[size=16]Monde marin - Reproduction-289157-1e52db0[/size]
Une reproduction tout en couleur
 
Les poissons perroquets forment une grande famille de poissons tropicaux aux couleurs vives, répartie sur toute la surface du globe. Les poissons perroquets abondent dans l'océan Pacifique, autour des récifs de corail : ils ne peuvent vivre que dans des eaux chaudes
 
[size=16]Monde marin - 81813-1--5e0672[/size]
Le poisson perroquet
 
Le poisson clown, que l'on rencontre principalement dans les eaux tièdes du Pacifique, présente la particularité de vivre en symbiose avec les anémones de mer carnivores. Ce poisson sécrète en effet un mucus qui le protège des aiguilles urticantes de l'anémone, ce qui le met à l'abri des prédateurs éventuels
 
[size=16]Monde marin - Poisson-clown-289161-1e52dfd[/size]
Le poisson clown
 
Outre le camouflage et la reproduction, la couleur permet également aux poissons tropicaux de se reconnaître sur un banc de corail. Ainsi, chaque variété de poisson remplissant un rôle précis, la reconnaissance par la couleur permet aux poissons de vivre en harmonie en s'entraidant par la même occasion
 
[size=16]Monde marin - Signe-distinctif-289163-1e52e1e[/size]
La couleur comme signe distinctif
 
Les poissons anges bleus, particulièrement beaux, sont très recherchés par les aquariophiles. Leur forme juvénile est très différente de celle de l'adulte, ce qui rend leur croissance en aquarium encore plus attrayante. Leurs opercules sont armés d'une pointe aiguë : ils sont donc dangereux à manipuler.
 
[size=16]Monde marin - L-ange-bleu-289165-1e52e2d[/size]
L'ange bleu
 
Comme tous les poissons anges, son corps a une forme de disque. Les couleurs dominantes de l'ange royal sont le bleu et le jaune. A l'âge adulte, ses lèvres et le pourtour de ses yeux sont bleu turquoise, ses nageoires sont jaunes.
 
[size=16]Monde marin - Poisson-ange-royal-289167-1e52e55[/size]
Le poisson ange royal
 
Le poisson papillon demi-masqué est une des plus grandes espèces du genre Chaetodon, reconnaissable au premier coup d'œil à son corps entièrement jaune à l'exception d'une tache bleue foncée recouvrant l'œil. Cette espèce vit en petits groupes dans les récifs coralliens de la Mer Rouge.
 
[size=16]Monde marin - Poisson-papillon-289169-1e52e7d[/size]
Le poisson papillon
 
Les sites de plongée dans les tropiques se multiplient, et beaucoup de plongeurs, confirmés ou non, vont plonger sur les récifs coralliens. Or, l'équilibre de ces récifs, où évoluent les poissons tropicaux, est très fragile. Les plongeurs doivent donc veiller à ne surtout pas toucher le corail quand ils évoluent dans ces milieux.
 
[size=16]Monde marin - Poisson-mauve-289171-1e52ea5[/size]
Le charme et la sobriété du mauve
 
Le poisson renard vit dans les lagunes ou les parois externes fournies en coraux et où les juvéniles vont se réfugier à la moindre alerte. Il existe différentes variétés de coloration, selon l'aire de distribution. Treize rayons des nageoires sont venimeux et infligent de douloureuses blessures. Il est agressif envers les poissons de la même espèce.
 
[size=16]Monde marin - Poisson-renard-289173-1e52ecc[/size]
Le poisson renard
 
Une autre fonction de ces couleurs vives chez les poissons tropicaux est la tendance de ces poissons à se regrouper. Ils forment alors des masses compactes et uniformes qui les protègent en partie des plus gros prédateurs.
 
[size=16]Monde marin - Rester-groupe-289175-1e52eee[/size]
Les poissons se déplacent en groupe
 

Monde marin - Le requin lézard -

Monde marin - 9c12c10c
 
Le requin lezard (Chlamydoselachus anguineus) a une certaine ressemblance avec un serpent d'où son surnom. Il nage en ondulant et ressemble globalement à une énorme anguille. Véritablement issu de la préhistoire, le requin lézard, également appelé requin frangé ou requin à collerette, vit en profondeur ce qui rend son observation très difficile.
Le requin lézard fait partie de l'ordre des Hexanchiformes. C'est la seule espèce de sa famille, les Chlamydoselachidae. Les premiers représentants de cet ordre, très ancien, sont apparus au milieu du Jurassique, il y a environ 150 millions d'années.
 
Morphologie
 
Sa bouche est suivie de six paires de fentes branchiales curieusement plissées qui lui on valu l'appellation de "requin à collerette".
 
[size=16]Monde marin - Requin_lezard2-1e01404[/size]
Capture d'écran effectuée sur la dernière vidéo d'un requin lézard observé en janvier 2007
 
Le requin Lezard mesure moins de 2 m de long. La coloration de sa peau va du gris au marron.
 
Mode vie. Alimentation
 
Rare et mal connu, on sait peu de choses sur son mode de vie.
Il remonte peu souvent à la surface. Son habitat de prédilection se situe dans les profondeurs du plateau continental, entre 100 et 1 300 m.
 
[size=16]Monde marin - Requin_lezard3-1e01474[/size]
Capture d'écran effectuée sur la dernière vidéo d'un requin lézard observé en janvier 2007
 
Concernant son alimentation, on ne peut que se baser sur des restes retrouvés dans l'estomac d'individus capturés: d'autres requins, des poissons osseux.
La femelle est ovovivipare et porte de 8 à 12 petits.
 
Concernant ses rapports avec l'homme, on sait seulement qu'il s'est déjà attaqué à des câbles de fibres optiques dans l'Atlantique.
 
Dernière observation du requin lézard près des côtes du Japon
 
Un requin lézard a pu être filmé en janvier 2007 près des côtes du Japon. L'individu est remonté près de la surface pour des raisons inconnues.
 
[size=16]Monde marin - Requin_lezard-1e014b0[/size]
Capture d'écran effectuée sur la dernière vidéo d'un requin lézard observé en janvier 2007
 
Probablement malade, il est malheureusement mort très peu de temps après son observation. Nul doute qu'une autopsie en apprendra plus aux scientifiques sur ce requin très méconnu.
Soulignons le fait que la vidéo qui a été diffusée sur toutes les télévisions du monde entier a été prise dans un aquarium et non dans l'environnement naturel de ce requin. Sa capture a t-elle entraîné sa mort ? C'est une question que l'on peut se poser car de nombreuses espèces de requins ne supportent pas la captivité.
 
[size=16]http://video.google.com/videoplay?docid=-5928496575281050671#[/size]
 
vidéo d'un requin lézard capturé à Tokyo au Awashima Marine Park
 
Fiche Technique
 
 
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Chondrichthyes
Sous-classe: Elasmobranchii
Super-ordre: Euselachii
Ordre: Hexanchiformes
Famille: Chlamydoselachidae
Genre: Chlamydoselachus
Espèce: Chlamydoselachus anguineus
Taille: Moins de 2 m
Habitat: Toutes les mers tempérées et tropicales. 
Agressivité envers l'homme: non connue

Autre Nomination: Requin frangé ou requin à collerette
Découvert en 1884

Monde marin - Le dragon de mer -

Monde marin - 82182b7f
 
Le dragon de mer ressemble beaucoup à l’hippocampe. Il existe deux espèces de poissons appelées communément « dragon de mer ». Il s’agit du dragon de mer commun  ou dragon de mer phylloptère (Phyllopteryx taeniolatus) et le dragon de mer feuillu ou hippocampe feuille (Phycodurus eques).
Les deux espèces sont originaires d’Australie.
 
 
 
Dragon de mer commun 
 
Ce poisson mesure jusqu’à 45 cm. Sa principale arme défensive est le camouflage. Sa superbe robe est ornée de couleurs vives très variables.
Ce dragon évolue le long des côtes du Sud de l’Australie et de la Tasmanie. Il apprécie les zones littorales peu profondes, dans des endroits calmes où les plantes marines et les algues abondent.
Camouflé au milieu de la végétation, il peut se protéger des prédateurs mais également guetter ses proies.
 
 
 
[size=18]Monde marin - Untitled-1b402be [/size]
 
Dragon de mer (Phyllopteryx taeniolatus). 
 
 
Contrairement aux hippocampes, le dragon de mer ne possède pas une queue préhensile. Il s’en sert essentiellement comme gouvernail.
Sans queue préhensile, le poisson ne peut s’accrocher à des végétaux pour lutter contre des courants violents quand des tempêtes surgissent. C’est ce qui explique que l’on observe souvent des dragons morts sur les plages.
 
Mâle et femelle portent des ailettes le long du corps, très utiles pour le camouflage. 
 
 
[size=18]Monde marin - Untitled-1b402f6 [/size]
 
Le dragon de mer possède des ailettes d'une grande beauté.
 
 
Pour survivre, certaines conditions sont indispensables. La température de l’eau doit se situer entre 12 et 23°C. 
Il évolue à une profondeur qui n’excède jamais 50 m et d’une manière générale surtout à environ 10 m de profondeur.
 
 
 
Animal solitaire, le dragon de mer nage très lentement au moyen de ses seules nageoires dorsales et ventrales. Il ne possède pas de nageoire caudale et possède des nageoires anales très réduites.
Les plaques osseuses qui recouvrent son corps limitent d’autant sa mobilité.
 
 
 
[size=18]Monde marin - Untitled-1b40343 [/size]
 
Comme l'hippocampe, le dragon de mer nage lentement.
 
 
Dépourvu de dents, comme les hippocampes, il se nourrit par succion essentiellement de crevettes et de larves. 
 
 
Dragon de mer feuillu 
 
Le mode de vie de cette espèce est identique à celui du dragon de mer commun. L’hippocampe feuille évolue à faible profondeur près des côtes du sud et de l'ouest de l'Australie. 
Il se différencie de son cousin par de longues protubérances en forme de végétaux qui lui servent de camouflage. 
 
 
[size=18]Monde marin - Untitled-1b40395 [/size]
 
Dragon de mer feuilu (Phycodurus eques). By lecates 
 
 
Il peut changer de couleur et passer du vert, au jaune ou même au rouge. 
Sa taille n’excède pas 45 cm de long. Malgré une apparente immobilité, il se déplace malgré tout à plusieurs centaines de mètres dans un périmètre bien défini. 
 
 
[size=18]Monde marin - Untitled-1b403c0 [/size]
 
Hippocampe feuille en aquarium. By CorruptKitten 
 
 
Il se nourrit par succion de crevettes et de petits poissons. 
 
 
Reproduction 
 
La reproduction est identique pour les deux espèces. 
Comme pour les hippocampes, la femelle transmet au mâle sa ponte. Par contre, contrairement aux hippocampes, le mâle incube les œufs sous la queue et non dans la poche ventrale. 
 
 
[size=18]Monde marin - Untitled-1b4040b [/size]
 
Le mâle dragon de mer incube les oeufs sous la queue. By Tim Sheerman-Chase 
 
 
La femelle dépose, à l’aide d’un tube, les œufs qui se fixent sur une plaque incubatrice, située sur la queue.
C’est cette plaque qui leur fournit l’oxygène indispensable.
 
Il n’y a qu’une seule ponte annuelle qui comprend 250 à 300 œufs. 
 
 
[size=18]Monde marin - Untitled-1b4043d [/size]
 
Le dragon de mer feuillu peut changer de couleur. By lecates 
 
 
L’incubation dure 8 à 9 semaines  A leur naissance, les jeunes sont déjà bien formés et indépendants. Ils se nourrissent de zooplancton. Moins de 80% d’entre  eux survivront aux différents dangers. Leur principal prédateur est l’anémone de mer. 
 
 
Protection du dragon de mer 
 
Les deux espèces sont protégées car très vulnérables. Plusieurs menaces pèsent sur elles. 
Le dragon de mer fait l’objet d’un trafic à destination des aquariophiles fortunés où à destination de l’Asie pour terminer comme ingrédient dans des remèdes soi-disant médicinaux. 
 
 
[size=18]Monde marin - Untitled-1b4048e [/size]
 
Les dragons de mer sont protégés car très vulnérables. By sarahheiman 
 
 
Très lents et sans défense, les plongeurs n’ont aucun mal à les récupérer pour en faire des bibelots pour touristes. Ils sont séchés puis enduits d’une couche argentée ou dorée.  

[size=24]Monde marin - Le Coelacanthe -

Monde marin - 34a07631
Alors qu’on ne le croyait exister qu’à l’état de fossile, un coelacanthe vivant fut découvert en 1938. 
La mer est le biome terrestre qui rassemble le plus grand nombre d’espèces à l’apparence primitive. Mais, l’espèce qui peut le plus s’enorgueillir du titre de fossile vivant est sans aucun doute le coelacanthe.
 
 
 
Il existe deux espèces de coelacanthes qui sont en danger d'extinction: 
[/size]

  • Latimeria chalumnae 

  • Latimeria menadoensis 


[size]
 
La découverte du coelacanthe 
 
Incapable d’identifier l’énorme poisson qu’il avait pêché dans l’océan indien un jour de décembre 1938, Hendrick Goosen confia l’étrange créature à Courtenay Latimer, conservatrice du muséum de la région.
Ce poisson, d’un mètre cinquante de long, pesant 60 kilos, avec de grosses écailles et une forte mâchoire munie de dents, était un coelacanthe, espèce que l’on croyait depuis longtemps disparue.
 
 
 
Courtenay fit part de cette découverte à un ichtyologiste de l’université de Rhodes qui ne connaissait le coelacanthe, apparu sur Terre il y a environ 350 millions d’années, qu’à l’état de fossile. 
 
 
Le scientifique constata que le spécimen pêché différait très peu de l’animal fossile. En hommage à la conservatrice qui avait su l’identifier, on lui donna le nom moderne de Latimeria chalumnae. 
 
 
Si la découverte de ce fossile vivant mit en émoi la communauté scientifique, elle n’impressionna guère les habitants des îles Comores. Ils étaient habitués à le pêcher depuis longtemps et à le consommer. Ils l’avaient baptisé Kombessa. La peau écailleuse de l’animal leur servait même de papier de verre. 
 
 
Monde marin - Coelacanthe_002-e44813 
 
Coelacanthe. 
 
 
Depuis 1952, on a capturé près de 200 spécimens. Malgré la protection dont il fait l’objet, sa pêche intensive le mène à l’extinction. Sa population n'excède pas 300 à 600 individus. Cette espèce est répertoriée sur la Liste rouge de l'UICN comme "en danger extrême". 
 

En 1997, une nouvelle espèce a été découverte, Latimeria menadoensis. Espérons qu’avec moins de publicité, cette espèce s’en sortira mieux. 
Ce serait quand même le comble que le coelacanthe disparaisse en quelques décennies à cause de l’Homme alors qu’il a su traverser sans encombre tant de millénaires. 
 
 
En avril 2005, un fossile de cœlacanthe d’eau douce, vieux d’environ 70 millions d’années, a été découvert dans le sud de la France, à Cruzy, dans l’Hérault. L’os d’une dizaine de centimètres a été identifié par l’équipe du paléontologue suisse Lionel Calvin comme étant une mâchoire de cœlacanthe. 
 
 
Monde marin - Coelacanthe-1-1a8463a 
 
Le coelacanthe est en danger extrême d'extinction. By Todd Huffman 
 
 
Les fossiles les plus récents datent de 80 millions d’années. Le fossile retrouvé en France serait donc le plus jeune connu à ce jour. La région où il a été découvert appartenait à l’époque du Crétacé supérieur à une très grande île située dans la mer Téthys. Selon Cavin, ce spécimen appartiendrait à une lignée de cœlacanthes d’eau douce des continents du sud. 
 
 
En septembre 2006, une mâchoire fossile de Cœlacanthe a été trouvée dans une strate de - 410 millions près de Buchan, dans l'état de Victoria, en Australie. C'est la plus vieux fossile connu. Il a été baptisé Eoactinistia foreyi . 
 
 
Portrait du coelacanthe 
 
 
Le coelacanthe actuel mesure 1,50 m de long en moyenne pour environ 65 kg. Cependant, il peut atteindre 1,80 m et peser 95 kg. Ses principales caractéristiques sont: 
[/size]

  • Des lobes charnus supportent certaines de ses nageoires 

  • Des écailles émaillées protègent son corps 


[size]
Le bout de sa queue possède une frange très particulière d’où le nom de nageoire en pompon donné à l’animal. 
Avec son squelette partiellement ossifié, son corps couvert d’écailles, parsemé d’épines et de tubercules, le coelacanthe a tout du poisson préhistorique. 
 
 
Monde marin - Coelacanthe-2-1a8466c 
 
Le coelacanthe a tout du poisson préhistorique. By cliff1066™ 
 
 
Sa vessie natatoire, qui fut à l’origine un organe respiratoire, ne joue plus aucun rôle dans la respiration. 
En fait, les caractéristiques anatomiques du coelacanthe en font un poisson différent des autres : 
[/size]

  • Ses nageoires paires, pectorales et pelviennes sont musculeuses et armées d’un squelette. Il les utilise en alternance à droite et à gauche 

  • Il possède un poumon à droite ; à gauche, il a dégénéré. Celui de droite est devenu un organe infiltré de graisse, allégeant ses déplacements à la manière d’une vessie natatoire 


[size]
 
Monde marin - Coelacanthe3-e4bdfc 
 
Coelacanthe dans son environnement naturel. 
 
 
Le coelacanthe est doté d'une maturité sexuelle tardive et d'une grande longévité. A l'issue d'une très longue gestation, 3 ans !, les petits naissent tous formés. 
Latimeria chalumnae ne vit que dans une zone restreinte de l'océan Indien, au large des Comores. Latimeria menadoensis a été découvert près de Sulawesi.
Ce sont les deux seuls sites connus, à ce jour, où vivent encore des coelacanthes.
 
 
 
Mode de vie 
 
Latimeria chalumnae nage entre 100 et 400 mètres de profondeur dans les eaux côtières près de l’archipel des Comores. 
C’est un poisson qui chasse plutôt à l’affût et se précipite sur toutes les proies qui passent à sa portée. Son régime est carnivore et il se nourrit notamment de poissons. 
 
 

Monde marin - Coelacanthe-3-1a846da 
 
Le coelacanthe est carnivore. By pdeonarain 
 
 
On sait peu de choses sur ses habitudes car quand un coelacanthe est capturé, il survit très peu de temps. Pris à l’hameçon, il se montre très combatif. 
 
 
L’évolution des coelacanthes 
 
Les coelacanthes sont apparus au Dévonien. Ils atteignirent au Crétacé des longueurs de 3 mètres. Le groupe déclina vers la fin du Crétacé. 
Le coelacanthe fait partie des poissons à nageoires lobées ou Sarcoptérygiens. 
 
 
Monde marin - Untitled-1a846fe 
 
Le coelacanthe a fait son apparition au Dévonien. By osunick 
 
 
Ces poissons doivent leur nom à leurs nageoires qui émergent de lobes charnus et musculeux, renforcés par des os.
Actuellement, les Sarcoptérygiens sont représentés par:
 
[/size]

  • Les dipneustes (9 espèces) 

  • Les coelacanthes (2 espèces) 


[size]
Les Sarcoptérygiens forment un petit groupe qui est à l'origine des tétrapodes terrestres. La structure squelettique et musculaire de leurs nageoires charnues est en effet plus proche de celle des pattes de tétrapodes que des nageoires des autres poissons. 
Le Musée canadien de la Nature possède des ossements d'un coelacanthe long de trois mètres et d'un grand poisson ressemblant à une orphie, trouvés dans les mêmes dépôts fossiles que les ossements deSpinosaurus. Ces dépôts fossiles datent de plus de 95 millions d'années. 
Parmi les coelacanthes, on peut citer Macropoma, un poisson européen qui mesurait moins de 60 cm. 
 
 
Monde marin - Untitled-1a84721 
 
Fossile de Macropoma 
 
 
Sa queue présente trois lobes, un caractère commun à tous les coelacanthes. 
 
 
Classification 

Superclasse: Osteichthyes 
Classe: Sarcopterygii 
Sous-classe: Coelacanthimorpha
Ordre:Coelacanthiformes
 

Monde marin - Le pirarucu -

Monde marin - 7b0af227
 
Le Pirarucu ou arapaïma 
 
 
Le pirarucu également appelé païche (Arapaima gigas) est le plus gros poisson d’eau douce d’Amérique du Sud et l’un des plus grands du monde.
Le pirarucu vit exclusivement dans le bassin amazonien. Très recherché pour sa chair savoureuse sans beaucoup d’arêtes, l’ arapaïma est en danger d’extinction.
Une équipe franco-péruvienne a entrepris de venir au secours de ce géant.
 
 
 
Portrait du pirarucu 
 
Autrefois, il était commun de pêcher des spécimens de près de 4 m de long pesant plus de 150 kg.
Mais avec la pêche excessive, ces grands spécimens se font très rares. Actuellement, la taille moyenne s’est beaucoup réduite bien que l’on trouve encore des individus de plus de 2 m qui pèsent plus de 100 kg.
 
Le pirarucu est gris avec une teinte orangée vers la queue. 
 
 
Monde marin - Untitled-1a844cd 
 
Le pirarucu est un poisson considéré comme un fossile vivant à cause de ses caractéristiques assez archaïques. By Open Cage 
 
 
Son énorme bouche est garnie de petites dents pointues. Sa langue « osseuse » munie de dents est une caractéristique des Osteoglossiformes, l’ordre dont ce poisson fait partie. 
L’ arapaïma vit dans les lacs et les rivières. Il apprécie les eaux rapides et claires. Il peut également évoluer dans des eaux très faibles en oxygène. 
 
 
Monde marin - Untitled-1a844f4 
 
A cause de la pêche intensive subie par l'arapaima, les grands spécimens se font très rares. By Cliff 1066 
 
 
Le pirarucu mange essentiellement d’autres poissons. Mais, il n’hésitera pas à gober un oiseau qui s’est posé sur l’eau.
Ce poisson doit refaire surface régulièrement pour respirer mais c’est également un bon plongeur.
 
 
 
Reproduction 
 
La période de reproduction est très brève. En effet, ce poisson a dû s’adapter aux grandes fluctuations climatiques avec des périodes d’inondation et de sécheresse. 
De février à avril, le niveau des eaux est bas. Les femelles creusent une cavité dans les fonds sablonneux pour y déposer les œufs.
A partir de mai, les eaux remontent et c’est à ce moment là que les petits naissent. Toutes les naissances se produisent ainsi entre mai et août.
 
 
 
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Le pirarucu se reproduit pendant une très brève période. By Jeff Kubina 
 
 
Le frai est annuel et saisonnier. Les œufs comme les petits font l’objet de soins parentaux. Les parents doivent absolument oxygéner l’eau pour que leur descendance puisse survivre. Ils ont également la capacité d'exsuder une phéromone pour attirer les jeunes et les empêcher de s’éloigner. 
La femelle est sexuellement mûre à l'âge de  cinq ans. Elle mesure alors 160 cm. 
 
 
Le pirarucu et l’homme 
 
Ce poisson constitue un revenu non négligeable pour les populations. 
 
 
Monde marin - Untitled-1a8455e 
 
Arapaima gigas est élevé dans des fermes piscicoles pour éviter son extinction. By Jeff Kubina 
 
 
Il est pêché au harpon ou avec des filets. Tout est utilisé : la chair est mangée, la langue osseuse est utiliser par les Indiens Guaranis pour poncer et sert également d’ingrédient pour une boisson locale ;  les grandes  écailles servent de limes à ongle. 
Ce poisson fait l’objet d’une protection et les plus petits spécimens ne peuvent être pêchés. Cependant, il reste menacé. 
 
 
Monde marin - Untitled-1a84570 
 
La chair du pirarucu est savoureuse et sans beaucoup d'arêtes. By Jeff Kubina 
 
 
C’est pourquoi, une équipe franco-péruvienne a mis au point un test sanguin qui permet de déterminer le sexe des individus. En effet, en dehors de la période de reproduction, il est impossible de différencier les deux sexes.
Ce test va permettre de faciliter l’élevage en ferme piscicole. L’objectif est de permettre une meilleure reproduction et de relâcher les individus adultes dans leur environnement.
 
 
 
 
Classification 
 
 
Règne: Animalia 
Embranchement: Chordata 
Sous-embranchement: Vertebrata 
Classe: Actinopterygii 
Ordre: Osteoglossiformes 
Famille: Osteoglossidae 
Sous-famille: Heterotidinae 
Genre: Arapaima
Espèce: Arapaima gigas
 

Monde marin - Le phoque du Groënland -

Monde marin - 9dad9add
 
 
Le phoque du Groenland (Pagophilus groenlandicus) est bien connu du public grâce au pelage blanc et duveteux des petits. C’est cette particularité rendant ces jeunes si attendrissants qui a permis la protection des différentes espèces. 
 
 
Le massacre des phoques a en fait commencé dès la fin du 18ème siècle. Tout était vendu : la graisse, la fourrure, la viande.
Les petits, surnommés blanchons, étaient très faciles à assommer sur la banquise.
 
 
 
Le massacre des bébés phoques 
 
Chaque année, dans le Golf de Saint Laurent, on en tuait 100 000.
C’est seulement à partir de 1960 que les associations commencèrent à alerter l’opinion publique. Mais, il fallu attendre 1987 pour que le commerce des peaux de bébés phoques soit interdit.
 
 
 
Monde marin - Bebe-phoque-d-1-1966d0e 
 
Bébé Phoque 
 
 
Paradoxalement, par rapport à d’autres espèces en voix d’extinction, les phoques du Groenland n'étaient pas en danger extrême d'extinction au moment de la prise de conscience.
C’est l’aspect inhumain de la mise à mort de ces jeunes qui a scandalisé l’opinion publique. Il faut néanmoins souligner que les populations subissaient des pertes annuelles de 70% de nouveau-nés, taux énorme qui vouait l’espèce à l’extinction si aucune mesure n'avait été prise.
 
 
 
Aujourd’hui, ( 2005) seule la chasse des adultes en mer est autorisée. 
Malheureusement, la chasse commerciale des phoques a repris au Canada. Au cours des 10 jours de chasse en 2005, le nombre de bébés phoques du Groenland massacrés cruellement a approché les 250 000. 
 
 
La migration du phoque du Groenland 
 
Chaque année, les phoques du Groenland entreprennent un voyage qui les mène des régions subarctiques de l’Atlantique nord jusqu’à l’Arctique
C’est en général entre la fin du mois de mars et le début du mois de mai, au moment où la glace fond, que les adultes rejoignent le Nord où ils trouveront de nouvelles zones d’alimentation.
 
 
 
Monde marin - Phoque-groenland-8-1966d8f 
 
Phoque du Groenland. By Sparky Leigh 
 
 
Ils entament leur migration alors que les petits sont nés. Les femelles épuisées par la mise-bas et l’allaitement, reprennent des forces en prévision du long périple de retour. 
La période de la mue intervient avant le départ de la migration. Ce moment est épuisant car ils sont dans l’incapacité de pêcher. 
Pour voyager, les phoques du Groenland forment en général de petits groupes de 20 à 30 individus. Ils nageront ainsi pendant 3 mois et atteindront l’Arctique au moment de l’été. 
 
 
Monde marin - Phoque-groenland-3-1966dc5 
 
Pagophilus groenlandicus. By Chuck Whitney 
 
 
Il peut arriver que les trajets de migration soient totalement perturbés. Ainsi en 1987, les phoques du Groenland se sont dirigés vers la Norvège.
Un individu a même été localisé dans la Seine !
 
 
 
Le principal danger lors de la migration est l’orque. Pour se reposer, le phoque se met en « chandelle », le corps immergé à la verticale et la tête hors de l’eau.
Pour dormir, il fait la « bouteille » en se mettant sur le dos.
 
 
 
Monde marin - Phoque-groenland-5-1966ded 
 
Un phoque du Groenland très curieux devant l'objectif. By M.V Jantzen 
 
 
Les phoques du Groenland peuvent faire 4 000 km vers le sud pour aller se reproduire. On peut observer des colonies de 3 000 femelles regroupées sur la glace. 
Mais cette glace flottante bouge sans cesse ; les femelles doivent donc veiller à aménager des trous de respiration. A sa naissance, la mère renifle son bébé ; elle pourra ainsi reconnaître son odeur toute sa vie. 
 
 
Le bébé phoque 
 
La gestation de la femelle dure onze mois et demi. L'embryon porté par la mère voit, au cours de son développement, et cela pendant deux mois et demi, sa croissance totalement stoppée. Ce dispositif permet aux femelles de mettre bas au moment où la glace s'est formée sur leur site de reproduction. 
 
 
Monde marin - Bebe-phoque-d-2-1966e2d 
 
Le bébé phoque du Groenland est appelé "blanchon". 
 
 
Un seul petit naîtra en février/mars. Sa jolie fourrure ne reste blanche que deux semaines. A la naissance, le petit pèse environ 11 kg. 
Le lait maternel est extrêmement riche et permet au blanchon de prendre plus de 2,5 kg par jour. 
Obligé de rester seul quand sa mère va chasser, son pelage blanc est un bon camouflage dans la neige. 
 
 
Monde marin - Untitled-1966e5a 
 
Bébé phoque. 
 
 
Elle ne reste jamais absente très longtemps car le petit, malgré ses 10 cm d’épaisseur de graisse, pourrait mourir gelé. 
Assez bizarrement, le poil du petit n’est pas vraiment imperméable. Il n’aime d’ailleurs pas l’eau et ne sait pas nager à sa naissance. Sa première leçon de natation se fait sous l’œil vigilant de maman. C’est d’ailleurs très amusant de voir cette petite boule de poils flotter à la surface en écarquillant ses grands yeux sombres. 
 
 
Monde marin - Untitled-1966e8d 
 
Regard intense d'un bébé phoque 
 
 
Lorsqu’ils sont terrorisés, les jeunes phoques ne crient pas mais tombent en catalepsie et restent totalement immobiles pendant plusieurs minutes. Leur rythme cardiaque ralentit et leurs yeux fixes se rétrécissent. 
A deux semaines, le petit se retrouve seul avec les autres blanchons. Son pelage devient peu à peu gris. Les poils tombent par touffes. Cette mue est indispensable pour que le petit puisse nager et pêcher. Il finira par rejoindre la mer, poussé par la faim. 
On donne le surnom de « guenilleux » ou de « loqueteux » aux blanchons qui sont en train de muer. 
 
 
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Bébé phoque du Groenland 
 
 
Plus tard, il deviendra un champion de l’apnée et pourra plonger à 275 m de profondeur. 
Dès mi-juin, quand les petits sont assez forts, les femelles repartent vers les eaux du Grand Nord. Pendant cette migration, les dangers sont nombreux et notamment les orques, leur principal prédateur.
 
 
 
Le phoque du Groenland: un gros mangeur 

L’alimentation se compose principalement de harengs et de capelans mais également de morues, de crevettes, de crabes ou de homards. 
Le phoque du Groenland traque en général ses proies en solitaire. Il possède 34 dents dont de puissantes canines mais il est dépourvu de molaires. Cela le contraint à avaler ses proies sans mâcher. 
On estime la quantité de nourriture ingérée par un phoque du Groenland à environ 1,5 tonnes par an. 
 
 
Classification 
 
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Mammalia
Sous-classe: Theria
Infraclasse: Eutheria
Ordre: Carnivora
Sous-ordre: Caniformia
Famille: Phocidae
Genre: Pagophilus
Espèce: Pagophilus groenlandicus
 
Distribution: Eaux arctiques de l’océan Atlantique
Dimensions: 1,80 à 2,20 m pour 160 à 180 kg
Espérance de vie: 35 ans



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MessageSujet: Re: Monde marin -   Monde marin - Icon_minitimeSam 13 Déc - 14:13

Monde marin - le phoque - présentation -

Monde marin - Ebc68fac
 
Un bébé phoque et sa mère
 
 
Le phoque faisait partie de l' ordre des Pinnipèdes mais aujourd'hui, on le classe plutôt dans celui des Carnivores (Carnivora). 
 
 
Le phoque fait partie de la famille des Phocidae. Cette famille comprend 19 espèces dont une éteinte. 5 espèces vivent dans l’hémisphère Sud et 14 dans l’hémisphère Nord. 
 
 
Le phoque est devenu il y a un peu moins de 20 ans l’emblème des associations pour la protection de la faune animale. Grâce à l’indignation du public face au massacre des bébés phoques à coup de bâton, ces mammifères marins ont pu être protégés. Nous verrons cependant que d’autres menaces les guettent. 
 
 
Ancêtres et Evolution des Phoques 
 
 
Il existe trois familles: 

  • Les Phocidés: les phoques 


  • Les Otariidés: les otaries 


  • Les Odobénidés: le morse 



Ces mammifères marins font partie du sous-ordre des caniformes (Caniformia ) au même titre que les blaireaux ou les ours. Cela peut sembler étrange mais en réalité, les points de convergence avec les autres carnivores sont nombreux. 
 

L’otarie aboie comme un chien ; certaines espèces sont pourvues de canines très développées. 
 
 
[size=18]Monde marin - Phoque-commun-3-19657cc [/size]
 
Phoque commun. By Glen Finlas 
 
 
Les "pinnipèdes" n’ont pas toujours vécu dans l’eau. Comme pour les baleines, un ancêtre terrestre a du s’adapter au milieu aquatique.
Leur ancêtre officiel est Enaliarctos « ours marin » qui vivait en Amérique du Nord il y a plus de 25 millions d’années. Cet ancêtre avait la taille d’une loutre. Son oreille interne n’avait pas encore les caractéristiques de nos phoques actuels.
Ces derniers ont perdu leurs oreilles au cours de l’évolution. Les membres antérieurs et postérieurs ont été remplacés par des palettes natatoires.
 
 
 
[size=18]Monde marin - Phoque-weddell-5-19657e7 [/size]
 
Phoque de Weddell. By Povl 
 
 
Les premiers phoques connus sont apparus à la fin de l’Oligocène (33,7-23,5 millions d’années). Il semblerait que ces mammifères marins aient alors remplacé des espèces de gros oiseaux carnivores et plongeurs. On a retrouvé les fossiles d’un pingouin géant plus grand qu’un homme. 
 
 
Au Miocène supérieur, les phoques avaient déjà colonisé les mers du monde entier. 
 
 
Phoque, morse ou otarie ? 
 
Cousin du phoque, le morse est reconnaissable à sa peau très plissée, à ses longues défenses ainsi qu’à ses moustaches tombantes. 
 
 
[size=18]Monde marin - Morse7-8e8880 [/size]
 
Morse 
 
 
Quant aux otaries, d’abord identifiables à leurs petites oreilles, elles se révèlent bien plus à l’aise que les phoques sur la terre ferme. En effet, elles peuvent se servir de leurs nageoires postérieures pour avancer. 
Les otaries peuvent se déplacer à terre comme de vrais quadrupèdes et poser leurs membres à plat sur le sol. 
Les phoques ne possèdent que des membres tronqués, et sont donc, à terre, obligés de se déplacer par reptation. 
 
 
[size=18]Monde marin - Phoque-commun-4-1965828 [/size]
 
Colonie de phoques communs (Phoca vitulina). By Paul Appleton 
 
 
Ces animaux se différencient des cétacés et des siréniens par plusieurs aspects : 

  • Leur aptitude à vivre sur terre 


  • Ils sont dépourvus d’aileron mais possèdent tous des membres postérieurs 


  • Ils n’ont pas d’évent mais des narines pour respirer 


  • Outre la couche de graisse, ils possèdent un pelage dense pour se protéger du froid 



 
Des phoques sous toutes les latitudes 
 
Si la grande majorité des phoques fréquentent les eaux glacées du pôle Nord et du pôle Sud, certaines espèces peuvent se rencontrer sous des latitudes plus clémentes.
C’est le cas, par exemple, du phoque de la mer Caspienne, du phoque moine ou du phoque tacheté.
 
 
 
Particularités des Phoques 
 
- Les moustaches des phoques appelées « vibrisses » leur servent à s’orienter et à détecter leurs proies. 
 
 
[size=18]Monde marin - Phoque_09-1965877 [/size]
 
By Dramafreezone 
 
 
- Après l'accouplement, l'ovule fécondé ne s'implante pas dans l'utérus avant des mois. Cette implantation différée permet de regrouper la mis bas, l'allaitement et l'accouplement dans la même saison. 
 
 
- Les phoques possèdent un pelage serré, parfaitement imperméable qui évite à l’eau glacée de rentrer en contact avec la peau. 
 
 
[size=18]Monde marin - Phoque-gris-3-19658ae [/size]
 
Jeune phoque gris. By Nutmeg 66 
 
 
- Leur sang fixe trois fois plus d’oxygène que celui de l’homme. Quand ils descendent en profondeur, leur rythme cardiaque diminue et tout l’oxygène emmagasiné sert au fonctionnement du cerveau. 
 
 
- Les phoques n’ont pas d’oreilles contrairement aux otaries. Ils possèdent un conduit auditif placé au ras de la tête. Leur ouïe est cependant bonne, surtout sous l'eau, bien qu'ils ne possèdent pas d'oreilles externes. 
 
 
- Les phoques possèdent des yeux disproportionnés par rapport à leur petite tête. Ils peuvent atteindre 5 cm de diamètre. 
 
 
[size=18]Monde marin - Untitled-19658eb [/size]
 
Phoque d'Hawaï By North 2 AK 
 
 
Leur pupille, comme celle des chats, est capable de se rétrécir à la verticale ou de s’élargir en fonction de la luminosité ambiante.
Les yeux sont dotés d’une sorte de miroir, le tapetum lucidum, qui leur permet d’avoir une meilleure acuité visuelle dans l’obscurité.
 
 
 
- Les phoques maintiennent leur température interne aux environs de 37°C. Ils sont capables de ralentir ou d’accélerer leur circulation sanguine selon la température ambiante. 
 
 
- La plupart des phoques ont une espérance de vie d'environ 35 ans. 
 
 
La mue du phoque 

La mue annuelle est un phénomène obligeant les phoques à venir sur la terre ferme ou la banquise.
La fourrure usée et souillée se renouvelle chaque année afin de garantir au phoque une bonne protection thermique.
Spontanément, le pelage part en plaques, emportant parfois des lambeaux de peau. 
 
 
Monde marin - Untitled-196597f 
 
Phoque crabier(Lobodon carcinophaga) . By Pratt 
 
 
Ce renouvellement diminue la protection de l’animal et la production de nouveaux poils exige une importante dépense énergétique. 
Le seul moyen de se protéger durant cette période critique est de se rassembler en groupes importants, entassés les uns sur les autres. 
 
 
 
Classification 
 
 
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Mammalia
Sous-classe: Theria
Infraclasse: Eutheria
Ordre: Carnivora
Sous-ordre: Caniformia
Famille: Phocidae 
 
 
13 genres et 19espèces 

[size=24]Monde marin - Les Siréniens -[/size]



Monde marin - F5128b6a
 
Dugong
 
 
Siréniens 
 
Lamantin, dugong 
 
 
Passant pour avoir inspiré le mythe des sirènes, les Siréniens sont aujourd'hui représentés par 4 espèces réparties en 2 familles: 
 


  • Les Trichechidae (3 espèces de lamantins) 
  • Les Dugongidae (dugong) 




 
La rhytine de Steller (Hydrodamalis gigas) est une espèce qui s'est éteinte au 18e siècle, victime d'une chasse excessive. 
Les lamantins et ledugonsont les seuls mammifères aquatiques à se nourrir surtout d'herbes et de plantes des eaux peu profondes. Les Siréniens sont d'ailleurs souvent appelés « vaches marines ». 
 
 
L’ordre des Siréniens 
 

Les siréniens appartiennent à un groupe de mammifères aquatiques comprenant 4 espèces encore vivantes : 
 
 
- Lamantin d’Amérique du Nord (Trichechus manatus) avec deux sous-espèces : le lamantin des Antilles (Trichechus manatus manatus) qui vit dans les Caraïbes et le lamantin de Floride (Trichechus manatus latirostris). C'est le plus grand lamantin. Il peut mesurer jusqu'à 4,50 m pour un poids maximum de 600 kg. 
 
 
- Lamantin de l'Amazone (Trichechus inunguis) qui ne vit que dans le bassin de l'Amazone. Il mesure jusqu'à 2,80 m. 
 
 
- Lamantin d’Afrique (Trichechus senegalensis) qui ressemble beaucoup à son cousin d’Amérique. Peu étudié, ce lamantin en partie nocturne fréquente les mers côtières et certains fleuves. Il peut atteindre 4 m de long et peser jusqu'à 500 kg. Répartition: Côtes de l'Afrique de l'Ouest et fleuve Niger. 
 
 
Monde marin - Lamantin_ld02-71fcb3 
 
Lamantin 
 
 
- Dugong (Dugong dugon) est le sirénien le plus répandu. C’est le seul représentant de sa famille. C'est le plus imposant des Siréniens. Il peut mesurer jusqu'à 4 m de long et peser jusqu'à 900 kg. Répartition: De la mer Rouge aux îles du Sud-Ouest du Pacifique. 
 
 
Monde marin - Dugongld_04-1876a80 
 
Dugong 
 
 
Le dugong possède une nageoire caudale bifurquée alors que les lamantins ont une queue en forme de pagaie. 
Les 4 espèces se rencontrent dans les eaux chaudes des régions tropicales et subtropicales. Le dugong est marin. Le lamantin de l'Amazone vit en eau douce. Les lamantins d'Afrique et d'Amérique du Nord vivent en eau douce, dans les estuaires ou la mer. 
 
 
Rhytine de Steller 
 
 
Le groupe comprenait une cinquième espèce, la Rhytine de Steller (Hydrodamalis gigas), qui a été exterminée par les marins au 18e siècle. 
La Rhytine de Steller, contrairement aux autres siréniens, évoluait dans les eaux glaciales de l’archipel du Commandeur, au nord du Canada.
C’est là qu’elle fut massacrée pour servir de nourriture aux marins. 
 
 
Ce sirénien a été découvert, pour son plus grand malheur, par les naufragés d’une expédition d’exploration, menée par le capitaine Vitus Béring, qui a donné son nom à l’île sur laquelle il s’est échoué.
Les rythines vivaient alors en troupeaux près des côtes. Pour survivre, les marins tuèrent quelques individus. 
 
 

Malheureusement, après le sauvetage de l’expédition, la nouvelle de l’existence de ces animaux pourvoyeurs de tonnes de viande et de graisse se répandit.
De 1743 à 1763, une vingtaine d'équipes de chasse vinrent hiverner sur l’île de Béring et l’île Mednyi. 
 

Ils y massacrèrent plusieurs centaines de rhytines. 
 
En 26 ans seulement, toute leur population, soit environ 2 000 individus, fut massacrée. 
 
 
Cette espèce était quatre fois plus grosse que les siréniens actuels avec une taille pouvant atteindre huit mètres et un poids dépassant quatre tonnes. Certains individus pesaient jusqu'à 10 t. Le dernier spécimen a été tué en 1768 sur le littoral de l’île de Béring. 
 
 
Portrait des siréniens 
 
 
Tous les Siréniens sont de grands animaux massifs et dodus aux formes arrondies, protégés par une épaisse couche de graisse. 
Ils sont glabres et leur tête est pourvue de vibrisses et de poils tactiles qui leur permettent de trouver facilement leur nourriture dans les eaux plus ou moins troubles où ils évoluent. 
 
 
Monde marin - Lamantin_09-1876ad3 
 
Gros plan sur la tête d'un lamantin. By La Chiquita 
 
 
Transformés en robustes nageoires, les membres antérieurs possèdent une main où l'on compte cinq doigts. Les bras sont solides et mobiles, particularité anatomique qui permet à ces animaux de s'aventurer dans des eaux très peu profondes en progressant sur les bras, sans risquer de s'échouer. 
 
 
Quant aux membres postérieurs, ils sont réduits à quelques rudiments osseux du bassin et ont été remplacés par une puissante nageoire caudale horizontale (comme les Cétacés), qui, outre leur aire de répartition, permet de différencier immédiatement dugong et lamantins. 
 
 
En effet, elle est arrondie comme une raquette ou une queue de castor chez les lamantins, alors qu'elle est échancrée, avec deux lobes nettement séparés et pointus à leur extrémité chez le dugong, ressemblant en cela à une queue de baleine. 
 
 
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Illustration de Richard Tibbits 
 
 
Le cuir gris des Siréniens est épais, mais il n'est doublé que d'une fine couche de lard assurant une faible isolation thermique. Ceci explique que lamantins et dugongs ne fréquentent que les eaux les plus chaudes du globe, régions côtières ou cours d'eau intérieurs. Leur dos présente d'ailleurs souvent des cicatrices faites sur des récifs de corail, mais aussi hélas, par les pales d'hélices de bateaux de plaisance, particulièrement nombreux dans leurs zones d'habitat, comme en Floride. 
 
 
Monde marin - Untitled-1876b12 
 
Photo d'un lamantin en train de boire ou s'amuser ? By Ecocentrik Guy 
 
 
Les poils courts (entre 3 et 5 cm) recouvrant la peau des siréniens permettent de détecter les mouvements de l'eau provoqués par des animaux se trouvant à proximité. 
 
 
La tête est caractéristique, avec son museau arrondi aux grosses lèvres parsemées de vibrisses sensorielles. Ce museau est surmonté de deux larges narines profondes dont un clapet règle l'ouverture et la fermeture à volonté. Placés haut sur le front, deux petits yeux globuleux sont eux aussi protégés de l'eau par deux paupières presque invisibles et une troisième, la membrane nictitante. Leur vue est faible. 
 
 
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Un lamantin en train de manger 
 
 
Les oreilles, plutôt des canaux auditifs dont l'ouverture est à peine plus grosse qu'un pore, sont parfaitement fonctionnelles et assurent une ouïe très fine. Les sons sont transmis par le crâne et les maxillaires. 
Le lamantin a une rangée de molaires, qui avancent constamment pour remplacer les dents usées. Le dugong ne possède que quelques molaires réduites à croissance continue. Chez le mâle, les incisives forment des défenses. 
Les Siréniens émettent des petits cris pour communiquer. On ignore comment car ils sont dépourvus de cordes vocales.
 
 
 
L’origine des Siréniens 
 
 
Les Siréniens n'ont aucune parenté avec les deux autres ordres de mammifères marins (Cétacés et Pinnipèdes).
Avant de devenir des animaux aquatiques à part entière, ils suivirent l'évolution de leurs plus proches parents, les éléphants! 
 
 
L'appellation affectueuse d'« éléphant de mer» n'est pas fortuite. A l'ère Éocène, il y a 50 millions d'années, et alors même que les deux familles de Siréniens se distinguaient déjà, le représentant d'une branche commune aux Siréniens et aux Pachydermes, un ongulé de type protosirénien, broutait paisiblement la flore des eaux basses de l'Atlantique ouest et des Caraïbes. 
 
 
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La période glaciaire de l'Oligocène (il y a environ 30 millions d'années) allait considérablement amoindrir les ressources alimentaires de l'animal, amenant l'ordre à se diviser en 2 sous-ordres: l'un terrestre, l'autre aquatique. 
 
  
Des études, fondées sur l'analyse biochimique des protéines de lamantin et d'éléphant, corroborent l'hypothèse d'un ancêtre commun. Des squelettes de Siréniens fossiles trouvés en Afrique (tel Eotherium de Fayoum) révèlent également des similitudes avec ceux de proboscidiens et prouvent que ces animaux sont issus d'ongulés phytophages, tandis que les ancêtres des cétacés et des pinnipèdes étaient carnassiers. 
 
 
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Plus concrètement, lamantins et éléphants partagent des traits anatomiques: des dents à croissance continue, l'absence de clavicule et des ongles à la place des griffes primitives; la nageoire antérieure du lamantin, munie d'ongles rudimentaires, rappelle d'ailleurs la patte d'un pachyderme. La forme du crâne et de la mâchoire inférieure sont étonnamment similaires. La pigmentation de la peau du mammifère aquatique, sa texture et les poils qui la recouvrent font penser à un éléphanteau. 
 
 
Des sirènes dodues 
 
 
Il est surprenant que ces animaux aux formes dodues et au chant plus guttural que mélodieux portent le nom des voluptueuses créatures, mi-femme mi-poisson, qui faillirent séduire Ulysse. II n'en demeure pas moins que le grand Christophe Colomb, tombant nez à nez avec un groupe de lamantins au large de Haïti en 1493, écrivit avoir rencontré les mythiques sirènes... tout en reconnaissant qu'elles n'avaient pas tous les charmes physiques que les Anciens leur avaient prêtés! 
 
 
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Un autre explorateur, l'Italien Cavazzi, allait faire la même erreur en 1732, car la description qu'il fit d'une «femme-poisson» vivant dans une rivière d'Afrique de l'Est correspondait précisément à celle d'une femelle dugong. 
 
 
Au XXe siècle encore, cette méprise pouvait avoir cours car, en 1905, le capitaine d'un cargo passant au large de l'île d'Haramiln, dans la mer Rouge, crut avoir affaire à des naufragés en voyant émerger le haut du corps de trois êtres humains; il fit des signaux et cingla dans leur direction. La famille de dugongs dont il s'agissait déclina le secours et s'éclipsa bien vite... 
 
 
 
L’alimentation des siréniens 
 
Les Siréniens ne collectent pas de n’importe quelle manière la végétation. Bien sur, ils peuvent happer sans technique particulière les herbes flottantes.
Mais, pour les herbiers marins, ce sont les racines qui contiennent l’apport nutritif. 
 
 
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By Ruth and Dave 
 
 
Il leur faut donc déterrer la nourriture. Pour cela, ils utilisent leur seul outil : leur museau. 
 
 

Ce museau arrondi n’est pas pratique pour creuser mais solide et large pour raboter le sol. 
 
 
Dès qu’une touffe est dégagée, elle est coincée dans la bouche, vigoureusement secouée et enfournée à l’aide des membres antérieurs. 
La dentition des siréniens est à croissance continue. Un lamantin peut perdre jusqu’à 30 dents au cours de sa vie. 
 
 

Les molaires tombent lorsqu’elles atteignent leur vis-à-vis. 
 
 
Les Siréniens ont un estomac simple et des intestins très longs. Les végétaux sont décomposés par des micro-organismes et fermentent dans l'intestin postérieur. Pour compenser la flottaison due aux gaz de la fermentation, ils ont des os exceptionnellement denses et lourds. 
 
 
Les Siréniens et l'Homme 
 
 
Nature docile et chair délicieuse ont fait des Siréniens un gibier de choix. Ils sont aujourd'hui protégés, mais la chasse illégale continue. Toutes les espèces figurent sur la Liste rouge de l'UICN. Il ne reste qu'environ 130 000 Siréniens, toutes espèces confondues, dans le monde. 

Monde marin - L'Hippocampe -



Monde marin - A7f51158
 
L’hippocampe est un poisson vraiment insolite. Il nage, mange et se reproduit de manière unique. Le mot hippocampe vient du grec et veut dire « cheval courbure ».
D'ailleurs, les Anglais lui ont donné le nom de sea horse "cheval de mer".
La posture de l'hippocampe est particulière car la tête fait un angle de 90° avec l'axe du corps. Il existe 50 espèces d'hippocampes (Genre Hippocampus). 
  
  
Caractéristiques de l’hippocampe 
  
Les hippocampes sont des poissons à nageoires rayonnées de la famille des Syngnathidae. La couronne qui orne la tête permet de distinguer chaque individu comme le font nos empreintes digitales. 
  
  
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L'hippocampe est un poisson. By Tambako the Jaguar 
  
  
L’hippocampe n’a pas d’écailles mais une peau tendue sur des plaques osseuses. Il se propulse dans l’eau à l’aide de sa nageoire dorsale, les nageoires pectorales lui servant à se diriger.
Son nez aspire les minuscules crustacés, larves et plancton dont il se nourrit. La bouche est constituée par un tube plus ou moins long selon les espèces. 
  
  
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Hippocampe (hippocampus histrix) . By prilfish 
  
  
Comme le caméléon, ses yeux bougent indépendamment l’un de l’autre ce qui lui permet de mieux détecter ses proies. 
 
 
L’habitat de l'hippocampe 
 
 
On a comptabilisé 50 espèces d’hippocampes dans le monde. Leur taille varie beaucoup. On trouve l’hippocampe pygmée qui ne mesure que 20 mm à 2 cm de long mais à l’est du pacifique certaines espèces mesurent jusqu’à 36 cm de long comme l’hippocampe géant du Pacifique (Hippocampus ingens). 
 
 
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Hippocampe pygmée (Hippocampus bargibanti). By leafbug 
 
 
Ils apprécient le long des côtes et les eaux peu profondes. Ils évoluent particulièrement dans les prairies sous-marines où ils peuvent s’accrocher à des racines de mangroves. 
 
 
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L'hippocampe nage à faible profondeur. (Hippocampus reidi). By cliff1066™ 
 
 
Pour se fondre dans l’environnement, ils peuvent changer de couleur en quelques secondes mais également développer des vrilles semblables à celles des plantes. 
 
 
Régime alimentaire 
 
Les hippocampes sont microphages. Leur régime alimentaire est composé de proies minuscules, alevins de poisson ou petits crustacés. 
 
 
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Hippocampe photographié près des côtes du Honduras. By Scubaben 
 
 
L'approche d'une proie est lente, l'hippocampe avance tête baissée. Puis, le mouvement s'accélère et la tête se relève brusquement. Il projette alors en avant sa bouche grande ouverte. La proie est littéralement aspirée. 
 
 
Reproduction de l'hippocampe 
 
Les hippocampes sont monogames et chaque matin, le couple effectue une danse rituelle. La femelle rejoint le mâle dans son territoire et ils se saluent par une profusion de couleurs éclatantes.
Le couple se fixe par la queue à une herbe puis ils évoluent ensemble tout en tournant. 
 
 
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Mimétisme des couleurs pour cet hippocampe. By lupinehorror 
 
 
Après 3 jours de cour auprès de sa belle, on constate un changement de couleur qui annonce le début de l’acte de reproduction.
Le couple remonte alors tout doucement vers la surface ventre contre ventre. C’est à ce moment là que la femelle transmet ses œufs dans la poche du mâle, appelée marsupium. Elle peut ainsi en transmettre jusqu'à environ 200. 
 
 
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Couple d'hippocampes. By Jeroen Kransen 
 
 
Les œufs sont immédiatement fécondés. La poche incubatrice du mâle fonctionne comme l’utérus des mammifères : chaque embryon reçoit tous les soins possibles.
Les mâles produisent de la prolactine pour nourrir les petits. 
 
 
Peu de petits hippocampes arriveront à l'âge adulte. By Jenny Huang 
 
 
Cette fécondation du mâle dure environ deux à trois semaines. Lorsque les petits sont prêts à naître, le mâle se contorsionne pour les expulser.
Cet effort peut durer des heures et même des jours. Les petits remontent ensuite à la surface pour respirer puis replongent. 
Les mâles sont « enceintes » tout au long de la saison de reproduction. 
 
 
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Chez les hippocampes, c'est le mâle qui féconde les oeufs. By Allerina & Glen MacLarty 
 
 
Les nouveau-nés mesurent une dizaine de millimètres ; ils ont déjà la forme adulte, mais leur corps reste transparent. 
À six ou huit mois ils auront atteint la maturité sexuelle. 
 
 
Les hippocampes en danger 
 
La population mondiale d'hippocampes est en baisse constante. Elle a diminué de 50% en cinq ans. La pêche industrielle en est la première responsable.En effet, les chalutiers capturent par erreur dans leurs filets des milliers d'hippocampes. 
 
 
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L'hippocampe est en danger d'extinction. 
 
 
La disparition des récifs coralliens et des mangroves constitue un autre facteur de leur extinction progressive.
Le commerce des hippocampes pour les aquariums privés et publics achève ce triste constat. 
 
 
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Le principal prédateur de l'hippocampe est l'homme. By rakfb 
 
 
De plus, en Asie, les médecins chinois, japonais et coréens les utilisent dans la préparation de nombreux médicaments. 
Les principaux exportateurs sont la Thaïlande, le Viêt-Nam et l'Inde. En tout, une cinquantaine de pays, parmi lesquels la France et les USA, participent à ce commerce. 
 
 
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Hippocampe photographié au Brésil. By laszlo-photo 
 
 
Depuis quelques années, une équipe canadienne a mis en place des fermes marines aux Philippines. L'objectif est d'aider les pêcheurs locaux à développer leur commerce mais sans mettre en danger la survie de l'espèce.
Un effort louable mais qui semble bien minime en comparaison de la baisse drastique de la population mondiale.



 
Classification

Règne: Animalia 
Embranchement: Chordata 
Sous-classe: Actinopterygii 
Ordre: Gasterosteiformes ou Syngnathiformes selon les auteurs
Famille: Syngnathidae 
Genre: Hippocampus

Monde marin - Etoile de mer -



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L’étoile de mer est un animal fascinant dont les formes et les couleurs peuvent être très variées. Il existe en effet environ 1 600 espèces dans la classe des astéroïdes qui mesurent entre 5 cm et un mètre de diamètre. L'étoile de mer la plus grande est Midgardia xandaras qui atteint 1,30 m.


L’étoile de mer que l’on peut souvent apercevoir dans les fonds peu profonds est bien moins pacifique qu’il n’y parait. En effet, l’étoile de mer est un véritable prédateur notamment pour le corail.
Dans nos contrées, on rencontre essentiellement l'étoile de mer commune (Asterias rubens) qui ne dépasse pas 50 cm.


Les fonds marins sont souvent très peuplés. Oursins, anémones de mer et ophiures se disputent quelques centimètres carrés. Tous sont des échinodermes, animaux exclusivement marins, dont il ne reste que cinq groupes principaux : les étoiles de mer, les oursins, les crinoïdes, les holothuries et les ophiures.
Il en existait beaucoup plus au Paléozoïque mais un changement brutal des conditions de vie a provoqué l’extinction de plus de 96% des espèces vivants de cette sorte.


Portrait de l’étoile de mer 


L’étoile de mer fait partie des échinodermes ((à la peau épineuse) et à la classe des astéroïdes. Les étoiles de mer vivent sur ou sous le sable, ou sur les rochers.
Elles sont présentes dans toutes les mers et océans du monde et pratiquement à toutes les profondeurs.


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By Chef jancris


Elle a généralement 5 bras (symétrie radiaire à 5 branches) mais certaines espèces en ont 24 et même 50 pour des espèces d’Amérique du Nord. 


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Si une étoile de mer vient à perdre un de ses membres, elle peut le régénérer sans grands dommages.


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By Sushla


Chaque bras est couvert sur sa face inférieure de centaines de minuscules pieds ambulacraires (ou podions).
Ils sont généralement pourvus d’une ventouse et c’est grâce à eux qu’une étoile se déplace.


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By Eecue. com


Cet animal n’a ni tête, ni cerveau.


L’étoile de mer se déplace très lentement. Elle peut parcourir entre 5 cm et 2 m par minute. Certaines ne parcourent pas plus de 1 km durant toute leur vie.


En effet, les étoiles de mer se trouvent toujours là où il y a de la nourriture. Elles peuvent donc être grégaires et se retrouvent souvent en populations très denses.


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By Palestrina 55 


Les étoiles de mer peuvent causer de graves dégâts dans les élevages de moules ou d’huîtres.


L’alimentation de l’étoile de mer
 
 
Certaines étoiles se nourrissent de coraux, d’autres d’éponges, mais le plus souvent elles raffolent de coquillages.


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By Enkai 


Elle a une méthode très originale pour les manger. Elle peut sortir une partie de son estomac par sa bouche et l’introduire entre les valves du coquillage. Auparavant, elle a écartés les valves à la force de ses bras et de ses podions.


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By Sushla 


Elle commence donc à digérer la proie à l’extérieur de son corps. Une fois, le coquillage prédigéré, elle « récupère » son estomac avec la nourriture.


Monde marin - Etoile_mer_cc015-b7e4dd

By Enkai 



La bouche de l’étoile de mer est située au centre, sur la face antérieure.
 
 
L’étoile de mer a peu de prédateurs, à part d’autres étoiles de mer ou des gastéropodes, (pour L’Acanthaster planci).

Leur peau contient des substances qui ressemblent au savon et qui lui donnent un goût désagréable.
D’autres espèces, pour se protéger, sont recouvertes de piquants venimeux.


La reproduction de l’étoile de mer
 

Chez la plupart des espèces, la femelle émet ses œufs dans l’eau et ses derniers sont ensuite fécondés au gré des courants par les spermatozoïdes que les mâles émettent.


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By Michael Aston



Les larves se développent généralement en eau libre. Elles dérivent au gré des courants pendant environ 2 mois.
 

A la fin de la vie larvaire, elles coulent, tombent sur le fond et subissent une métamorphose qui les transforme en petite étoile.
 
 
Certaines étoiles se reproduisent de façon asexuée. Un de leurs bras se coupe et régénère une nouvelle étoile complète.

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By Phil Harmania 


D’autres espèces incubent leurs œufs dans des poches spécialisées ou couvent les œufs, comme l’ophiure commune, entre leurs bras. La progéniture trouve la nourriture sur ces bras et est à l’abri des prédateurs.


L’étoile de mer : un danger pour le corail


L’Acanthaster planci est une grosse étoile de mer, couverte d’épines et mesurant 60 cm de diamètre.
Elle est appelée couronne d’épine ou l’étoile noire. C’est une véritable tueuse de corail. Son seul ennemi naturel est le triton (Charonia tritonis) qui est un gros gastéropode.


Malheureusement, le triton est chassé à outrance pour sa jolie coquille.


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Une étoile noire en train de manger le corail . By Mattwright.com


Cette étoile de mer porte jusqu’à 17 bras, couverts d’épines venimeuses. C’est à ses épines qu’elle doit son surnom de « coussin de belle-mère ».


Elle dissout les polypes du corail grâce à des sucs digestifs et s’en nourrit par succion.


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By Stompy

Une étoile détruit 6 m² de récif par an mais, le problème, c’est que ses attaques sont collectives.
On a trouvé dans le Pacifique jusqu’à 20 000 étoiles noires sur une bande de 2 km.


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Une couronne d'épines qui se fait dévorer. By Nemo's great uncle


Privé de vie, le squelette du corail se recouvre d’algues, d’éponges ou de coraux non récifaux. Le récif peut mettre des années avant de retrouver son aspect.


L’ophiure (Ophiotrix fragilis)

L’ophiure appartient à la famille des étoiles de mer. Elle possède de très longs bras articulés en exosquelette à plaques.

Très fragiles, ses bras se cassent fréquemment. 


Monde marin - Untitled-1568916

By Estherase 


Mais, contrairement à l’étoile de mer, elle se déplace vite grâce à ses bras très souples. Comme les autres étoiles de mer, les bras peuvent se régénérer en cas d’amputation ou se ramifier.
Ces ramifications donnent l’illusion d’un entrelacs de racines. Ce mimétisme est très utile pour se protéger des prédateurs.


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By Laszlo-photo


L’ophiure commune est une espèce envahissante. Les colonies atteignent plusieurs milliers d’individus au m².



Ninnenne        
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MessageSujet: Re: Monde marin -   Monde marin - Icon_minitimeSam 13 Déc - 14:21

Monde marin - Les coraux -




Monde marin - Ef0a3726
 
Animal primitif proche des méduses, le terme corail recouvre plus de 7 000 espèces aux formes et couleurs très diversifiées. 
Le corail est un véritable fossile vivants. Les plus anciens récifs coralliens remontent à l’Ordovicien, environ 500 millions d’années avant notre ère.
 


Voilà des millénaires que le corail est exploité par l’homme pour sa beauté. Aujourd’hui, on prend conscience que les récifs sont fragiles et pas inépuisables.
Sans le corail, il n’y aurait pas de récifs coralliens qui abritent une vie animale et végétale importante.
Il est donc indispensable de préserver les coraux qui sont les organismes bâtisseurs des récifs.
 
 
 
Classification du corail 
 
 
Le corail, comme sa cousine l’anémone de mer, fait partie du sous-embranchement des cnidaires.
Les cnidaires sont des créatures marines porteuses de cellules urticantes, proches des méduses (classe des Hydrozoaires).
 
 
 
Monde marin - Corail_cc101-14e6f1b 
 
Des coraux en mer Rouge. By Utnapistim 
 
 
Les 9 000 espèces de Cnidaires se répartissent en trois différentes classes : 
 


  • Hydrozoaires et Scyphozoaires regroupent des animaux marins chez qui prédominent la forme méduse 
  • Les Anthozoaires, la classe des coraux et des anémones de mer, comprend deux groupes différenciés par leur nombre de tentacules. 




 
Monde marin - Corail_cc04-1ae43d 
 
Le Corail: des formes et couleurs variés à la beauté stupéfiante. By Sam and Ian 
 
 
Près de 7 000 espèces d’Anthozoaires se répartissent en deux sous-classes : 


  • Les Hexacoralliaires à six tentacules (ou en multiple de six) incluent les anémones de mer et les coraux « vrais » 
  • Les Octocoralliaires à huit tentacules (ou multiple de huit) incluent les coraux « mous » et les « faux » coraux. 




Ci-dessous une généalogie simplifiée des anthozoaires. 
 
 
Monde marin - Corail_dessin2-14e6f7a 
 
 
1/ Les Alcyonaires 
 
 
Cet ordre d’Octocoralliaires comprend des coraux dont le squelette est imparfaitement rigidifié : à partir d’un disque calcaire solide, les polypes se développent sur des ramifications souples mais intégrant de nombreuses aiguilles de calcaire. Ils doivent à cette structure originale leur nom de coraux mous. 
 
 
 
Monde marin - Corail_cc05-14e6fa3 
 
Les Octocoralliaires sont répandus dans le monde entier. By Grunt Zooki 
 
 
2/ Les Actinaires 
 
 
Ils regroupent environ 1 500 espèces d’Hexacoralliaires qui portent le nom d’anémones de mer.
Ces animaux se distinguent par l’absence de squelette calcaire et par leur mobilité. Ils se déplacent sur les fonds marins et peuvent vivre 60 ans.
 
 
 
3/ Les Gorgonaires 
 
 
Cet ordre est composé de coraux aux aspects très variés dont le célèbre corail rouge. Le squelette de la majorité des espèces contient une matière semblable à de la corne : la gorgonine. 
 
 
 
Monde marin - Gorgone-14e6ff1 
 
Les gorgones sont en principe déployées dans le sens des courants marins. By g_na 
 
 
4/ Les Cérianthaires 
 
 
Ce sont des coraux solitaires de grande taille. Ils possèdent de nombreux tentacules ordonnés en deux rangées. 
 
 
 
Monde marin - Corail_cc014-14e7015 
 
Corail-champignon du genre Fungia. Les membres de cette famille de coraux solitaires peuvent vivre jusqu'à 6 000 m de profondeur et développer des polypes de 15 cm de diamètre. By Pubwvj 
 
 
5/ Les Madréporaires 
 
 
Egalement appelés scléractiniaires, ces coraux sont considérés comme les « vrais » coraux. Ils regroupent près de 2 500 espèces et comprennent la plupart des espèces de récifs.
Ces coraux produisent un squelette calcaire externe, les espèces récifales qui sont à l’origine de gigantesques colonies.
 
 
 
Le corail : un étrange animal 
 
 
Certaines espèces de coraux étaient bien connues dans l’Antiquité où des plongeurs cueillaient déjà des branches de ces « arbustes marins » pour en faire des parures. 
 
 
Monde marin - Corail_cc100-14e7056 
 
Corail à Tahiti. By Underwater tourist 
 
 
Au Moyen Age, l’exploitation du corail rouge s’intensifia tellement qu’il fallut la réglementer. 
Pendant des siècles, personne ne pensa que le corail puisse être un animal. Ce n’est qu’au début du 18e siècle que l’on comprit sa véritable nature. 
 

Le corail a connu fort peu d’évolution depuis des millions d’années. 
 
 
Monde marin - Corail_cc011-14e7092 
 
Malgré leur apparence étrange, les coraux sont bien des animaux. By Laszlo-photo 
 
 
Effectivement, les coraux ne correspondent guère à l’idée que l’on se fait des animaux. 
 
 
On les trouve solidement fixés sur les fonds marins comme les plantes le sont au sol. Les scientifiques les ont d’ailleurs classé parmi les Anthozoaires, étymologiquement « animaux-fleurs ». 
 
 
Monde marin - Untitled-14e70ca 
 
Une colonie de Dendrogyra cylindricus. Les piliers peuvent s'élever à plusieurs mètres de haut. By Commander William Harrigan, NOAA Corps (Ref 2552) 
 
 
Pourtant ce sont bien des animaux qui se caractérisent par leur unique cavité à fonction digestive. 
 
 
L’autre particularité des coraux est la présence de cellules urticantes qui permettent de paralyser les proies. 
 
 
Monde marin - Untitled-14e70f5 
 
By Grunt Zooki 
 
 
Tous les coraux ne construisent pas des récifs. Il existe des milliers de coraux différents : 
 


  • Coraux durs reposant sur une imposante masse calcaire 
  • Coraux « mous » au squelette moins rigide 
  • Certains coraux vivent seuls et sont dit « solitaires » 
  • D’autres coraux s’associent et fusionnent leurs organismes : les coraux « coloniaux » parmi lesquels on trouve les bâtisseurs de récifs 




 
Monde marin - Untitled-14e713d 
 
 
Le corail : un vrai chasseur 
 
 
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les coraux sont de véritables chasseurs à l’affût. Ils sont exclusivement carnivores ! 
 
 
En étudiant les coraux pendant la nuit, les chercheurs ont découvert dans leur « estomac » des larves, des œufs de poissons, des vers et de minuscules crustacés. 
 

On sait aujourd’hui que les polypes épanouissent leurs tentacules à partir du crépuscule alors qu’ils les gardent rétractés le jour. 
 
 
Monde marin - Untitled-14e7163 
 
Ce Sarcophyton déploie ses polypes. By Jeff Kubina 
 
 
Les coraux se nourrissent des êtres qui composent le zooplancton. Ces êtres microscopiques remontent la nuit vers la surface. Les coraux les capturent lors de cette migration nocturne. 
 
 
On a également découvert que les coraux sont des chasseurs « au lasso ». En effet, les tentacules des polypes de Cnidaires sont pourvus de filaments urticants appelés les cnidoblastes. Ces derniers s’agitent en tous sens et explorent leur environnement. Ils agissent comme de minuscules harpons. 
 
 
Les tentacules ont donc pour mission de détecter les proies. Les cnidoblastes, eux, les paralysent. 
 
 
 
Monde marin - Untitled-14e718c 
 
By Tony-O 
 
 
D’une manière simple, le processus se déroule de la manière suivante : 
 
 
1/ Chaque tentacule est armé de cnidoblastes
2/ Un capteur relié à des cellules nerveuses internes, le cnidocil, repère le mouvement et transmet l’information
3/ Le filament urticant est éjecté en même temps que le poison contenu dans sa loge
4/ La proie est ramenée vers la bouche, enduit de mucus
5/ la proie est en partie digérée par les sucs digestifs de la cavité gastrique
6/ Les déchets sont rejetés par le même orifice oral. Les coraux n’ont qu’une seule ouverture qui leur sert de bouche et d’orifice d’évacuation
 
 
 
Monde marin - Untitled-14e71d0 
 
By Grunt Zooki 
 
 
Il faut souligner que la cavité gastrique sert à la fois d’estomac et de poumons. 
 
 
Les cellules urticantes des coraux sont inoffensives pour l’homme à part quelques exceptions comme les Millépores surnommés « coraux de feu ». Ils provoquent de très vives réactions cutanées. 
 
 
Les coraux-champignons de la famille des Fungidés dont les polypes atteignent un diamètre important peuvent se nourrir de tout petits poissons mais c’est une exception. 
 
 
Monde marin - Untitled-14e7201 
 
Des tentacules imposants qui peuvent attraper des proies importantes. By Lucas Thompson 
 
 
Les coraux constructeurs de récifs 
 
 
Les bâtisseurs de récifs bénéficient d’un moyen supplémentaire d’alimentation. Ils accueillent dans leurs tissus de minuscules algues vertes appelées zooxanthelles.
Ces algues ont besoin de la lumière solaire pour effectuer la photosynthèse.
 
 
 
Monde marin - Untitled-14e7222 
 
By Grunt Zooki 
 
 
Le processus est assez complexe. En résumé, ces algues alimentent les coraux en glucides et hydrates de carbone.
C’est une symbiose primordiale pour les coraux qui ne peuvent survivre sans ces algues.
 
 
 
Monde marin - Untitled-14e726c 
 
La vie s'épanouit au milieu des coraux en mer Rouge.. By Greg_a 
 
 
Les constructeurs de récifs sécrètent un squelette sous forme d’aragonite, un minéral contenant 98 à 99% de carbonate de calcium. 
 
 
La reproduction des coraux 
 

Les colonies coralliennes peuvent être mâles ou femelles ou comporter les deux sexes vivant côte à côte.
Les espèces solitaires et certaines colonies sont hermaphrodites.
 
 
 
De manière simplifiée, voici les deux principaux types de reproduction : 
 
 
1/ La reproduction sexuée (avec mâles et femelles) 
 
 
Ce sont les courants qui permettent aux spermatozoïdes mâles de parvenir dans les polypes femelles. Quand la fécondation s’effectue dans le polype, l’œuf qui en résulte se divise en quelques jours et aboutit à une larve (planula) qui sera ensuite expulsée par la bouche. 
 
 
Les larves, en très grand nombre, forment de véritables nuages. Les larves flottent pendant une à huit semaines environ en utilisant les courants. 
 

A ce stade là, la larve est capable de se nourrir du zooplancton. 
 
 
 
Monde marin - Untitled-14e72dd 
 
Polypes dressés prêts à éjecter leurs larves. By Lazlo-photo 
 
 
Si la larve survit aux prédateurs et aux courants, elle se laisse couler sur un point d’ancrage solide sur lequel elle se fixe.
La larve se met aussitôt à sécréter une base calcaire qui sera à l’origine d’une nouvelle colonie.
 
 
 
2/ La reproduction asexuée 
 
 
Chaque polype, mâle ou femelle, peut donner spontanément naissance à un autre polype. Ce type de reproduction fonctionne par bourgeonnement et assure la croissance continue des coraux récifs. 
Par exemple, la larve se fixe et son premier polype se met à pousser. Bientôt, à la base de ce polype initial, se forment des bourgeonnements qui deviennent des polypes secondaires (polypes-fils). 
 

En trois semaines, ils se seront à leur tour bâti un squelette complet. De nouvelles générations se mettront à pousser sur les polypes-fils et ainsi de suite. 
 

En moins d’un an, une colonie peut ainsi être constituée de 20 à 30 individus. 
 
 
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Corail à méandres. By Snifette 
 
 
La ponte corallienne s’opère par une nuit claire, souvent juste après la pleine lune. Des milliers de petites planulas sont expulsées en même temps. Ce spectacle fantastique ne se produit qu’une à deux fois par an. 
 
 
Le pillage des coraux 
 
 
Partout dans le monde, les plongeurs exploitent et mutilent les massifs vivants des espèces de faible profondeur. 
 

Le corail rouge est une matière première devenue si rare que son prix dépasse celui des fourrures de félins.
Seule l’utilisation de matières synthétiques pour la fabrication des bijoux pourra le sauver.
 
 
 
 
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corail rouge 
 
 
Le corail est également un matériau de construction. Sur les atolls des Maldives, on pallie l’absence de pierres par les coraux qui servent pour la construction des maisons et digues. 
 
 
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By Debaird 
 
 
Les fonds marins sont ainsi détériorés à coup d’explosifs. 
 
 
Le corail, comme tous les animaux, est sensible à la pollution. Cette pollution ainsi que la diminution de la couche d’ozone pourraient faire disparaître des milliers de récifs. 
 
 
Etant donnée la place importante des coraux dans la richesse de l’écosystème marin, leur survie est très préoccupante. 
 
 
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By Grunt Zooki 
 
 
Une plus grande information auprès du public me semble nécessaire. En effet, plongeurs et touristes ne se rendent pas toujours compte des dégâts qu’ils provoquent sur cette faune méconnue. 
 

Des mesures pour la sauvegarde de cette forme animale ont quand même été déjà prises. Par exemple, la Grande Barrière fait aujourd’hui partie du patrimoine naturel de l’humanité. 
 
 
 
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Récifs de corail mort . By Delta-407 
 
 
En Méditerranée, on a commencé à repeupler les zones pillées. Mais, il faudra attendre des dizaines d’années pour que les colonies atteignent à nouveau des dimensions importantes. 

La faune marine - La Faune des Abysses -

L'océan est la dernière région inexplorée de notre planète. Pourtant, la Terre est recouverte d'eau à plus de 80%. 

Depuis quelques décennies, nous commençons à comprendre que les fonds marins, loin d'être inertes, sont la région la plus dynamique du globe. 65 à 80 % de l'activité volcanique se produit au fond des océans.
Grâce au progrés, nous pouvons observer les fonds jusqu'à 6 500 m de profondeur. Ces explorations permettent régulièrement de découvrir une multitude d'espèces qui ont su s'adapter à cet environnement inhospitalier.
 
 
Schéma des couches océaniques 
 
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Couche euphotique: le Phytoplancton 
En remontant la chaîne alimentaire dans les océans, on constate que c'est une plante qui est à l'origine de tout: le Phytoplancton 
 
Les eaux tempérées grouillent de plantes minuscules qui font partie du plancton. 

Le plancton est en quelque sorte un garde-manger dont l'élément le plus important est le phytoplancton. 
Ce végétal marin est invisible à l'oeil nu. Il vit près de la surface car il a besoin de la lumière pour pouvoir réaliser sa photosynthèse. 
 
Monde marin - Ab618f34-13343b0 
 
Seules les plantes peuvent réaliser cette photosynthèse sans laquelle les animaux ne pourraient survivre que ce soit sur terre ou dans la mer. 

La capacité du phytoplancton à se reproduire rapidement lui permet d'avoir une importante production de matière organique. Il en produit des milliards de tonnes par an. 
 
Les matières organiques sont transmises par le biais de la nourriture, de la plante à l'animal qui en absorbe, puis de l'animal à son prédateur. Le phytoplancton est donc essentiel tout au long de la chaîne alimentaire. Sans lui, aucune vie ne serait possible dans les océans. 
 
Le phytoplancton vit à moins de 200 m de profondeur dans une zone qui ne représente que 5% des océans.
Pourtant, cet espace suffit à nourrir toute la faune marine. 

Les 95% restant ne sont qu'obscurité et sont impropres à la survie du phytoplancton. C'est pourquoi, on a cru pendant longtemps qu'aucune vie ne pouvait se développer dans les fonds marins. 
 
La couche oligophotique: Zone crépusculaire 
 
Dans cette zone qui descend à 1 000 m de profondeur, la lumière perce faiblement. 

Bien que la vie y soit moins importante, des créatures sorties tout droit de films de science-fiction y évoluent.
Le crustacé Phronima est si terrifiant qu'il a servi de modèle pour le monstre d'Alien. 
 
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phromina 
 
A environ 500 m de profondeur, on peut rencontrer ce crustacé qui vit en parasite. Il conçoit sa progéniture à l'interieur d'un autre animal, membre de la famille des méduses. 
 
On peut également découvrir le poisson ruban, le dragon des abysses et le poisson lanterne qui doit son nom aux photophores qui recouvrent son corps. 
 
A cette profondeur, de nombreuses espèces ont opté pour la transparence. Par exemple, le calmar Vitronella est quasiment invisible. 

Ces animaux des profondeurs ont des yeux très sensibles qui peuvent capter en un éclair une forme se déplaçant dans une quasi obscurité. 
 
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Phromia vit en parasite 
 
Un des animaux les plus étranges est sans conteste le Siphonophore qui peut atteindre 40 m de long.
Cet animal est composé de toute une colonie d'individus attachés l'un à l'autre. Il semble que chaque individu a un rôle précis au sein de la colonie: reproduction, chasse ... 

Les scientifiques pensent qu'il s'agit d'un super organisme unique. Ses centaines de tentacules sont recouvertes de cellules venimeuses. 
 
Les siphonophores sont connus depuis longtemps. Ce sont des colonies planctoniques spécialisées dans la pêche au filet. Ils possèdent des tentacules flottants équipés de cellules urticantes. La physalie qui ressemble à une méduse possède un venin presque aussi puissant que celui du cobra. 
 
Cependant les siphonophores observés dans les grands fonds marins sont beaucoup plus grands que ceux connus jusqu'à présent qui ne dépassent pas 30 cm de long. 
 
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Siphonophore 
 
La plupart des espèces de la zone crépusculaire possèdent des yeux démesurés. La vue est essentielle dans cet univers de pénombre. 

On trouve par exemple Winteria, un poisson, aux gros yeux globuleux. 
 
A partir de 700 m, les formes de vie se font plus rares. Le niveau d'oxygène baisse énormément.
Ces conditions extrèmes ne semblent pas perturber le calmar vampire des profondeurs (Vampyroteuthis infernalis) aux yeux bleus à l'éclat de saphir. 
 
Le plus impressionnant chez beaucoup d'espèces des grands fonds sont leurs dents extrèmement aiguisées. Les Stomiiformes, appelés communément poissons-dragons, ont une grande bouche équipée de dents assez impressionnantes. Les poissons du genre Chauliodus en sont un bon exemple. (Ex: Grandcroc ou Chauliodus macouni) 
 
Monde marin - B_meso08-1334700 
Chaulodius 
 
A partir de 700 m, le taux d'oxygène est presque inexistant. Pourtant, à 1000 m, des murènes survivent. En principe ce poisson vit dans les mers tempérées et chaudes. Mais certaines espèces ont opté pour les grands fonds. La murène est très vorace et sa morsure est dangereuse. 
 
Mais, il ne faut pas croire, que tous ces animaux restent confinés dans les grands fonds. Ils migrent régulièrement vers la surface en quête de nourriture. Par exemple, le poisson- lanterne remonte chaque soir de 1 700 m à 100 m de profondeur. Ce voyage lui prend 3 h. 
 
Le poisson- lanterne peut moduler sa lumière et la faire clignoter. La nuit, on peut observer ce phénomène de lumière clignotante quand ces poissons sont rassemblés à la surface. C'est surement une des explications aux lumières étranges aperçues par les marins. 
 
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Murène 
 
On compte plus de 250 espèces de poissons-lanternes. Ces poissons des grands fonds font partie de l'ordre des Myctophiformes et de la famille des Myctophidae. (Exemple: Lanternule métallique ou Myctophum affine) 
 
La couche aphotique: zone sombre 
 
Au delà de 1 000 m, la lumière ne perce plus du tout les ténèbres. La température ne dépasse pas 2 °C. Aucun animal, vivant à de telles profondeurs n'a survécu à sa capture, une fois ramené à la surface. 
C'est à partir de 4 000 m que l'on entre vraiment dans le désert abyssal. Si la vie s'y fait rare, les espèces sont souvent plus grandes à cette profondeur que dans la zone crépusculaire. 

Certains poissons comme les grenadiers peuvent dépasser le mètre. Des caméras immergées les ont surpris en train de se repaître d'un cadavre de baleine. 
 
On connaît 4 espèces de grenadiers du genre Macrourus. (Exemple: Macrourus berglax) 

De même, certains poissons des profondeurs comme les cérates peuvent atteindre 1 m de long et peser 9 Kg.
Sur les grands fonds, de nombreux invertébrés carnivores se nourrissent de toutes sortes de dépouilles. En effet, poissons, phoques ou baleines finissent par toucher le fond. 

En tête, les amphipodes, les crevettes et les grenadiers. 
 
Cependant, le seigneur des éboueurs est incontestablement le concombre de mer. Ces gros boudins charnus représentent 95% de la faune. 

Les concombres de mer ou holothuries font partie de la famille des Echinodermes. Certaines espèces très allongées peuvent atteindre 2 m de long. Les tentacules qui entourent l'orifice buccal ont pour fonction de saisir les particules organiques pour les absorber. Il existe environ 1 200 espèces d'holothuries. Elles fréquentent aussi bien les littoraux que les abysses. Les concombres de mer possèdent de microscopiques traces de squelettes calcaires. 
 
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concombre de mer 
 
La rareté de la nourriture est d'ailleurs sans doute la raison pour laquelle de nombreuses créatures des abysses ont des bouches disproportionnées et de solides dents. Ils doivent pouvoir avaler tout ce qui passe à leur portée. 
 
Les poissons des grands fonds nagent dans l'obscurité tous feux allumés. Ces animaux créent leur propre lumière: la bioluminescence. Les poissons-dragons en sont un bon exemple. Généralement, ils portent des organes lumineux (photophores). 
 
Jusqu'à 2 500 m de profondeur, on peut également croiser des requins, notamment le requin du groenland(Somniosus microcephalus) qui peut mesurer jusqu'à 7 m de long ou les requins à ailettes. 
 
Oasis des abysses 
 
Au milieu de ces grandes étendues désolées, on trouve des oasis grouillants de vie. C'est dans les zones les plus hostiles, autour des zones hydrothermales situées le long des dorsales océaniques, que prospèrent ces espèces. 
 
Les vers tubicoles utilisent leurs branchies pour absorber les éléments nécessaires à leur alimentation. Ils prospèrent près des sources d'eau chaude. 
 
Ces sources hydrothermales de couleur noir, appelées fumeurs noirs, contiennent surtout du fer et du cuivre. Leur température peut atteindre 300°C car le magma remonte juste en dessous. 
 
La vie foisonne près de ces sources: des centaines de crabes rampent, des poissons étranges évoluent au milieu des vers tubicoles; moules et palourdes sont incrustées dans la roche. 
 
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source hydrothermale 
 
La découverte de ces oasis a été faite il y a déjà 25 ans. Elle a bouleversé nos connaissances et les acquis de la communauté scientifique. On avait toujours cru que sans soleil, la photosynthèse ne pouvait s'effectuer. De ce fait, aucune vie n'était possible. Pourtant une vie animale et végétale se développe indépendamment de l'énergie solaire. 

Cette découverte pourrait bien remettre en cause dans les années à venir nos croyances sur l'origine et le développement de la vie. 

[size=24]Monde marin - Les poissons dragons -[/size]



Dans les abysses, vivent des prédateurs peu connus : les poissons-dragons. Ces poissons à l’allure terrifiante évoluent à grande profondeur. Cependant, bien que l’on parle communément des habitants des abysses, le vrai désert abyssal ne commence qu’à partir de 4 000 m environ. 

Les poissons-dragons évoluent jusqu’à 2 800 m de profondeur environ. Parmi ces poissons au physique peu engageant, les mieux connus sont la hache d’argent, le chauliodus ou l’idiacanthus. 
 
Le super-ordre des Stenopterygii 
 
Les poissons-dragons font partie du super-ordre des Stenopterygii. Ce dernier comprend deux ordres : 


  • Ateleopodiformes 
  • Stomiiformes 




L’ordre des Ateleopodiformes comprend  une seule famille, les Ateleopodidae et 4 genres : 


  • Ateleopus 
  • Guentherus 
  • Ijimaia 
  • Parateleopus 




 
On connaît actuellement 12 espèces. 
 
L’ordre des Stomiiformes est réparti en deux sous-ordres : Gonostomatoidei et Photichthyoidei. 
Très divers et largement répandus, les Stomiiformes (principal ordre de ce groupe) sont des prédateurs peu connus car ils vivent à une profondeur où la pression est très forte. 
 
Il existe 4 familles : 


  • Gonostomatidae 
  • Phosichthyidae 
  • Sternoptychidae 
  • Stomiidae 




Ces familles sont réparties en 55 genres et 412 espèces valides. 
 
Portrait des poissons-dragons 
 
Les Stomiiformes possèdent souvent une gueule démesurée, un corps allongé de couleur sombre, ou translucide ou argenté. 

La plupart ont de longues dents et une grande bouche afin de saisir des proies de grande taille. 
 
Monde marin - Poisson_abysse_02-13340b2 
P. Zahl 
 
Malgré leurs noms communs qui nous font penser à quelques monstres marins (grandcroc, dragonu, hache d’argent), ce sont en fait des poissons de petite taille. 

Les plus grandes espèces ne dépassent pas 55 cm et les plus petites environ 4 cm. 
 
Ces poissons portent généralement des organes lumineux appelés photophores. 
 
Ces poissons ont une très large répartition. Ils évoluent dans les mers tempérées ou tropicales. Certains atteignent même les mers polaires. 

On les trouve à des profondeurs variées. Si on les connaît un peu c’est parce qu’ils remontent la nuit vers la surface et redescendent pendant la journée. 
 
Idiacanthus atlanticus ou poissons-dragon noir possède les caractères typiques des Stomiiformes : 


  • Photophores le long du ventre 
  • Long barbillon sur le menton 




Monde marin - Poisson_dragon-13340f6 
Idiacanthus sp.  Paulo de Oliveira 
 
Il reste dans l’obscurité des fonds pendant la journée mais migre la nuit vers des profondeurs moins importantes pour se nourrir. 

Le mâle est beaucoup plus petit que la femelle. En effet, un mâle ne mesure que 5 cm contre 53 cm pour la femelle. De plus, il n’a ni dents, ni nageoires pelviennes. 
 
On a répertorié trois espèces d’Idiacanthus : 


  • Idiacanthus antrostomus 
  • Idiacanthus atlanticus 
  • Idiacanthus fasciola 




Les organes lumineux de ces poissons servent notamment à piéger les proies en les attirant. C’est également un bon camouflage qui les dissimule face à la faible lumière venant de la surface. 

Les photophores attachés à un barbillon mentonnier ou à un rayon d’une nageoire sont des leurres destinés à attirer poissons et crevettes. 
 
Monde marin - Poisson_dragon_01-133414f 
Idiacanthus atlanticus. By Carpolena 
 
Du fait de la difficulté d’accès des eaux profondes, on sait peu de choses sur la structure des populations et leur comportement reproductif. 
 
On sait cependant que l’hermaphrodisme est commun. C’est une adaptation à un milieu où les membres de chaque espèce se rencontrent assez rarement. 

Les oeufs et les larves dérivent en surface avec le plancton, puis les jeunes descendent en profondeur. 
Nous sommes très loin de connaître toutes les espèces qui peuvent peupler les fonds marins. Des milliards de ces poissons vivent dans nos océans. 
 
Chauliodus ou poisson vipère 
 
A ce  jour, 9 espèces de poissons vipères sont répertoriées. Réparti dans tout l’océan Atlantique, ce poisson a été observé jusqu’à 2 800 m de profondeur. 

Selon les espèces, il mesure de 15 à 25 cm de long. Sa morphologie est typique des Stomiiformes : une gueule démesurée et un long corps effilé. 
 
Son anatomie est plutôt curieuse. En effet, son cœur et la plupart de ses organes vitaux sont placés entre les « branches » de son énorme mandibule inférieure. 

Le corps de l’animal ne servirait donc qu’à la fonction digestive. 

De fait, ce poisson est capable d’ingurgiter des proies bien plus grosses que lui. 
 
Monde marin - Poisson_abysse_03-13341a7 
Chauliodus sp. By Carpolena 
 
Cependant, son menu se compose essentiellement de crevettes qu’il happe après les avoir attiré grâce à ses organes bioluminescents disposés le long de ses flancs. 
 
Il en possède environ 350 tout le long du corps. 
 
Il est probable que ces organes lumineux ne servent pas uniquement à attirer les proies. Peut-être qu’ils servent également aux poissons à se reconnaître entre eux, notamment au moment de la reproduction. 
 
Il nous reste encore beaucoup à apprendre sur ces habitants des abysses. Malheureusement, il est fort probable que de nombreuses espèces disparaissent à cause de la pollution avant même que leur existence ne soit connue. 

Monde marin - Le barracuda -



Certains animaux se sont fait une très mauvaise réputation. Le barracuda fait partie de cette catégorie.
En réalité, c’est surtout un poisson très curieux. Tout ce qui est insolite l’attire et l’homme, vous en conviendrez, est pour un poisson un être vraiment étrange. La barracuda poursuit donc les plongeurs comme le fait un tigre dans la forêts d’où son surnom de « tigre des mers ». 
  
Portrait du barracuda 
 
Parmi les 18 à 20 espèces de barracudas réparties dans les eaux tropicales et subtropicales, la plus grande est Sphyraena barracuda qui atteint plus de 2 mètres.
C’est cette espèce qui est à l’origine des légendes qui accablent les barracudas. 
Il faut reconnaître que ce prédateur est impressionnant. Son corps profilé en forme de torpille, ses gros yeux et sa mâchoire armée d’une série impressionnante de dents n’ont rien pour rassurer. 
Les grands barracudas sont plutôt solitaires alors que les juvéniles et les petites espèces de moins de 60 cm se regroupent en bancs. 

La taille des barracudas varie de 45 cm pour le spet à plus de 2 mètres. 
Le Sphyraena barracuda est au sommet de la chaîne alimentaire. Il ne craint personne à part les requins. Seuls les jeunes sont attaqués par les thons. 
 
Monde marin - Barracudald-13004eb 
By Eugene 
 
Les barracudas ont une mâchoire dont la mandibule supérieure est non protractile et l’inférieure nettement proéminente. 

C’est ce qui leur donne cette tête peu sympathique. La gueule est armée de fortes canines et de dents en poignards, disposées en lame de scie. 
 
Le barracuda est un vorace et se montre d’une rapidité fulgurante. Il peut nager à près de 44 km/h. 
Son mode de reproduction est mal connu. On sait que la femelle est ovipare. Elle pond des œufs pélagiques. Mais, on ne sait pas grand-chose de son cycle biologique, ni de l’éducation des jeunes hormis que les juvéniles vivent en bancs importants. Ils frayent dans les eaux chaudes du large. La femelle déverse se soeufs directement dans l'eau. Les larves vivent dans le plancton. 
 
Témoignage d’un pêcheur Gabonais 
 
Ces faits ont été rapportés par Marc Lepetit. 
 
" Le barracuda attaque ses proies par l'arrière. Elles sont choisies en fonction de sa propre taille et la plupart du temps avalées en les déchiquetant au passage avec les dents avant.Il est plus du genre à larder qu'à mâchouiller.
Il possède 6 demie mâchoires articulées par cartilage et sans condyle associées à trois plaques articulées pour les ouies. Son diamètre d'ouverture peut atteindre deux fois sa section corporelle. Les dents centrales sont extrêmement coupantes sur le bord avant. On s'ouvre instantanément toute la main en la glissant dans sa bouche pour trouver l'hameçon." 
" En surf j'ai été cerné par un banc de barracuda sans être attaqué. On dit chez nous qu'il ne faut pas porter d'objet brillant comme montre, chaînes... Les attaques constatées ont toujours eu lieu en eau remuée (par les vagues ou les baigneurs). Il ne fréquente pas les eaux calmes et troubles
Son comportement est très varié: solitaire il est plutôt calme et tourne autour avant de goûter plusieurs fois puis d'avaler sa proie; en groupe il devient fou et souvent attaque ses congénères.
J'ai trouvé deux sous espèces : une mince et assez légère pour sa taille présentant des rayures assez claires dite '" de mer " et une très trapue à forte section très lourde et à robe foncée dite " de roche " 
 
L’alimentation 
 
Surtout actif de jour, le barracuda s’attaque à tous les poissons, céphalopodes et crustacés. Il ne fait pas dans la dentelle et tout est bon pour assouvir son immense appétit. 
Dans les eaux à faible profondeur, il repère ses proies grâce à sa vue performante. Son odorat ne semble pas être son atout majeur. 

Il s’approche alors doucement et bondit à une rapidité fulgurante sur la victime. Il saisit alors la proie à l’aide de ses dents antérieures développées.
 
Monde marin - Barracudald_03-130052d 
By Philip Wade . 
 
On a découvert que le barracuda faisait des réserves. Après une attaque contre un banc de poissons, les barracudas rassasiés rassemblent les derniers survivants puis les conduisent tels des prisonniers, en cortège, vers les hauts fonds afin de pouvoir s’en régaler dès que la faim les reprend. 
 
Le barracuda et l’homme 
Le barracuda est tellement curieux qu’il n’hésite pas à s’approcher des plongeurs ou des embarcations.
En règle générale, il suit les plongeurs sans les attaquer. On ne connaît qu’une quarantaine d’attaques vérifiées. 

Il faut souligner le fait que le sang attire le barracuda. De ce fait, un poisson harponné est une proie tentante.
Les pêcheurs sous-marins attachent leurs proies à la ceinture. Les cas de morsures sont neuf fois sur dix dues à ce type de contexte. 

Il est donc préférable de haler sa proie à 5 ou 10 m derrière soi. 
 
Monde marin - Barracudald_04-1300590 
By Mr Aaron 
 
Il faut également souligner que des nageurs ont été mordus en marchant dans moins de 30 cm d’eau. Il s’agissait d’une réaction défensive mais néanmoins très douloureuse pour les touristes. 
 
Le grand barracuda des Antilles est celui qui a la plus mauvaise réputation. L’espèce qui hante les côtes d’Hawaï paraît totalement inoffensive. En Méditerranée, la Bécune atteint 1,60 m de long. 
 
Dans certains pays d’Afrique, on le pêche. Mais, sa chair provoque des empoisonnements comme la ciguatera. La toxine n’est pas spécifique à l’espèce car tous les barracudas ne provoquent pas cet empoisonnement. Elle serait due à l’absorption, tout au long de la chaîne alimentaire, d’algues bleues. 
 
Fiche technique 
 
Nom scientifique : Sphyraena barracuda
Classe: Osteichthyes
Ordre : Perciformes
Famille : Sphyraenidés
Distribution : toutes les mers chaudes à l’exception de la partie est de l’océan Pacifique 


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MessageSujet: Re: Monde marin -   Monde marin - Icon_minitimeSam 13 Déc - 14:26

Monde marin - La méduse -



La méduse est un animal unique en son genre, qui ne ressemble même pas à ses cousins les plus proches : les coraux et les anémones de mer. 

Le contact est l’une des armes de chasse les plus anciennes qui soit. La méduse s’en sert très bien et sa caresse peut être fatale. 

Il y a 600 millions d’années, les méduses peuplaient déjà les océans. Aujourd’hui, il en existe environ 4 000 espèces. 
 
Une fillette de sept ans a été tuée par une méduse géante au large des côtes australiennes le dimanche 8 janvier 2006. La fillette a été aperçue par ses parents sortant précipitamment de l'eau avant de s'évanouir sur la plage d'Umagico, dans la péninsule du Cap York (Queensland). Les secours ont tenté en vain de la ranimer mais elle a été déclarée morte à son arrivée à l'hôpital. 
 
Sa poitrine et ses jambes étaient couvertes de traces laissant à penser qu'elle a été piquée par une méduse géante. 
 
La méduse est un animal qu’il vaut mieux éviter. Malheureusement, leur aspect « translucide » les rend souvent invisible ce qui peut provoquer des drames. 
 
Méduse, Anémone de mer et corail 
 
La méduse appartient à l'embranchement des cnidaires. La classe des cnidaires se compose de 3 sous-classes : les scyphozoaires, les hydrozoaires et les anthozoaires. 

Les « méduses vraies » (grandes méduses) font partie des scyphozoaires. Il en existe environ 200 espèces. 
 
Monde marin - Meduse-5002-12ffe48 
La méduse appartient à l'embranchement des cnidaires.. By cursedthing 
  
Quel rapport existe-t-il entre une méduse, une anémone de mer et le corail ? Tous font partie des cnidaires qui sont caractérisés par la possession de cellules urticantes (ou nématocystes). Ils présentent une symétrie radiaire c’est-à-dire qu’ils n’ont pas d’avant, ni d’arrière. La paroi de leurs corps n’est constituée que de deux couches de cellules au lieu de trois chez les autres animaux. 
 
Mais, la clef de l’énigme sur la relation entre méduses et coraux réside en partie chez les hydres d’eau douce actuelle (ou hydrozaires). 

Ils montrent, au cours de leur cycle reproducteur, une alternance régulière de générations entre une forme libre (la méduse) et une forme fixée (le polype). 
 
Monde marin - Meduse-5003-12ffe7b 
La méduse peut être dangereuse. By Mozo Man 
 
Chez les méduses (ou scyphozoaires), c’est le stade libre qui domine. Chez les coraux (ou anthozoaires), c’est le stade fixé. 
 
Les cnidaires posent donc un problème : qui du polype ou de la méduse est apparu le premier ? 
 
Monde marin - Meduse-5004-12ffead 
Les méduses peuvent prendre des formes surprenantes. By ^riza^ 
 
 Les paléontologues ne peuvent pour l’instant qu’émettre des hypothèses puisque des représentants des hydrozoaires, des scyphozoaires et des anthozoaires seraient présents simultanément au Précambrien terminal, vers 600 millions d’années, dans les faunes d’Ediacara, ce qui suggère une longue évolution auparavant. 
 
Caractéristiques de la méduse 
 
La méduse est un invertébré au toucher gélatineux dont le corps est essentiellement formé d’un disque, appelé ombrelle. 

Au milieu de ce corps, s’ouvre la bouche entourée de bras, les bras labiaux. 
Son corps, qui est une masse de gélatine, est appelé mésoglée. Il est constitué de collagène et contient environ 95% d’eau. C’est pour cette raison que lorsqu’une méduse s’échoue sur une plage, elle « fond » en quelques heures. 
 
Monde marin - Meduse-5011-12ffef1 
La méduse est un invertébré au toucher gélatineux. By coda 
 
Du bord de l’ombrelle partent des tentacules qui portent de minuscules dards urticants. Ces dards peuvent tuer les petites crevettes et les petits poissons dont se nourrit la méduse. 
 
La méduse n’a pas d’organes propres pour respirer. Aussi absorbe t-elle l’oxygène par la bouche et la peau. 
La méduse possède des cellules photosensibles qui lui permettent de voir. 
 
Monde marin - Meduse-5005-12fff27 
La méduse n’a pas d’organes propres pour respirer. By Mike Johnston . 
 
Pour avancer, la méduse contracte son corps gélatineux qui projette un jet d’eau et la propulse.
Et pour freiner ou s’arrêter, elle redéploie son ombrelle qui fait office de « parachute ».
Au moment de sa progression, la méduse a les tentacules et les bras oraux allongés dans le sens du déplacement.
Elle peut atteindre une vitesse de 55 mètres à l’heure.
 
 
 
Monde marin - Fleche_002Schéma détaillé de la méduse 
 
 
La longévité des méduses est variable selon les espèces. Aurelia aurita vit environ un an. Turritopsis nutricula est une méduse exceptionnelle qui est théoriquement immortelle. 
Leur taille est également très variable. Elle va de moins de 5 mm de diamètre pour les hydraires à 2 ou 3 mètres de diamètre pour les scyphozoaires. 

La longueur va de quelques millimètres à environ 40 mètres, tentacules compris. 
 
Monde marin - Untitled-12fff5a 
Méduse.Cephea cephea . By TANAKA Juuyoh 
 
  
Les méduses les plus grandes ne sont pas nécessairement les plus dangereuses. Les plus toxiques vivent dans les mers chaudes et leur piqûre peut être mortelle pour l’homme. 
 
Le principal prédateur de la méduse est la tortue marine, principalement les jeunes qui en font leur menu favori. Mais, les anémones de mer peuvent également devenir des prédatrices. Contrairement aux méduses, elles passent leur vie, ancrées à un rocher ou sur du corail. Si les méduses errent, telles des mines flottantes, les anémones de mer forment de véritables champs de mines. 
 
Une méduse géante 
 
La méduse à crinière de lion (Cyanea capillata) est l’une des plus grosse au monde. Son diamètre qui est, normalement, de 450 mm dans le fleuve Saint-Laurent peut atteindre 2 m de diamètre. 
C’est dans l’océan Arctique qu’elle atteint ses dimensions maximales.
 
 
Monde marin - Meduse-5010-12fff95 
Méduse à crinière de lion. By Dan Hershman 
 
On la trouve dans l’Atlantique, de l’Arctique jusqu’au Mexique. Elle possède des centaines de tentacules.
Ces tentacules sont pourvus de nématocystes dont le venin est extrêmement toxique. Ces tentacules qui peuvent mesurer 70 m de long se prennent souvent dans les filets de pêche.
 
 
Si la cyanée est grande, elle n’est pas mortelle pour l’homme. 
 
Monde marin - Meduse-5012-12fffc4 
Cyanea capillata. By derekkeats 
 
Ce n’est pas le cas des espèces appartenant au groupe des cuboméduses. Certaines cuboméduses, appelées guêpes de mer, sont extremement dangereuses. Sur les côtes du nord de l’Australie et du Sud-Est asiatique, Chiropsalmus quadrigatus et Chironex fleckeri sont de terribles tueuses. 

Un nageur touché par leurs tentacules peut mourir en quelques minutes seulement. 
 
Mode de vie et habitat de la méduse 
 
Les méduses dérivent au gré des courants. Elles sont solitaires bien que l’on puisse les observer dériver en groupe de plusieurs centaines de spécimens. 
 
Peu d’espèces vivent dans les zones polaires. La plupart des espèces préfèrent les eaux tempérées ou chaudes. Beaucoup vivent en bordure des côtes à faible profondeur, comme l’Aurelia aurita, à la belle couleur diaphane et aux gonades d’un violet intense. 
 
Monde marin - Meduse-5008-1300014 
Les méduses dérivent au gré des courants. By brainware3000 . 
 
Cependant, certaines espèces se rencontrent à 600 mètres de profondeur et même au-delà de 2 000 mètres. 
 
Une chasseresse redoutable 
 
La méduse ne poursuit pas sa proie. Elle n’attrape que celles qui s’aventurent dans le piège formé par ses tentacules urticants. 
 
Elle tend simplement ses « filets » et attend qu’une victime les touche. Les tentacules abritent une quantité de cellules qui contiennent un micro-harpon et un venin dans une capsule.
Dès que les cils des tentacules ont détecté une proie, l’animal, par une contraction musculaire, fait éclater la capsule et libère le micro-harpon qui sert à injecter le poison.
 
 
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La meduse chasse en tendant ses filets. By Cyberesque 
 
Plus la proie se débat, plus l’étau se ressert. Il ne lui reste plus qu’à hisser sa victime jusqu’à son tube digestif où elle l’a transforme en soupe de poisson. 
 
La capacité de digestion de la méduse est telle qu’elle peut, dit-on, commencer à digérer la tête d’un poisson alors que la queue frétille encore hors de sa bouche. 
 
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La plupart des méduses sont carnivores. By jimg944 
 
Cette rapidité d’assimilation est due à la présence, dans l’estomac, d’enzymes protéolytiques qui dissolvent les protéines et de filaments gastriques qui en tapissent les cloisons. 
 
La méduse est exclusivement carnivore, exceptée Aurelia aurita qui, à l’âge adulte, se nourrit aussi de phytoplancton. 
 
Certaines espèces de méduses ont une technique de chasse plus passive. Elles attendent tout simplement que le plancton tombe directement dans leur bouche grande ouverte. 
 
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Cotylorhiza tuberculata. By wrda 
 
Certaines méduses sont redoutées par les pêcheurs de homards, ce sont les cyanées qui dévorent les larves du homard. 
 
Les Japonais et les Chinois mangent les méduses en salade. 
 
La reproduction de la méduse 
 
Les méduses sont ovipares. Il n’y a pas d’accouplement car la fécondation est externe. Mâles et femelles émettent leurs spermatozoïdes et ovules dans l’eau. Ceux-ci fusionnent dans l’eau et donnent un œuf.
La glande sexuelle de la méduse est appelée gonade.
 
 
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Chrysaora Fuscescens. By jimg944 
 
Certaines espèces incubent leurs œufs. Dans ce cas, les bras oraux de la femelle ont de petites poches qui servent de chambres incubatrices. 
 
De chaque œuf naît une larve, la planula, qui vit un temps dans l’eau. Ne dépassant pas un millimètre, elle se fixe sur une algue ou un rocher. 
 
Elle commence sa transformation en polype. Le polype finit par ressembler à une pile de minuscules assiettes qui vont se détacher de lui. 

Ces soucoupes flottantes, appelées éphyrules, grandissent rapidement et de jeunes méduses prennent forme. 

Monde marin- Calmar géant contre Cachalot

 Prédateur de taille gigantesque, le cachalot (Physeter macrocephalus) possède un appétit pantagruélique. Sa quête de nourriture l’entraîne dans de titanesques combats avec le calmar géant.
Après avoir nié leur existence, la communauté scientifique a bien dû admettre l’existence de calmars aux proportions inimaginables. On ne sait d’ailleurs toujours pas où s’arrête la taille du genre Architeuthis.
Par contre, faute de pouvoir les filmer, les cachalots sont de bons auxiliaires pour permettre aux experts d’étudier le calmar géant.

Le calmar géant : invisible et pourtant nombreux

On sait de façon certaine que la population de calmars géants du genre Architeuthis est très importante. Depuis que la chasse au cachalot est réglementée, leur population a fait l’objet d’études précises.
On estime que le menu d’un cachalot est constitué à 80% par l’Architeuthis. Le cachalot peut avaler jusqu’à 200 kilos de nourriture en un seul repas. Par ses quatre repas quotidiens, il avale une pitance journalière de près de 2,5 tonnes pour les plus grands spécimens.
On comprend mieux pourquoi le calmar géant est sa proie favorite.

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Squelette d'un cachalot. By Megnat

Pour survivre, la population mondiale doit consommer environ 100 millions de tonnes de calmars par an.
Ce serait donc entre 20 et 30 milliards de calmars qui onduleraient dans l’obscurité des fonds marins.

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Sur ce nombre, il y a sûrement plusieurs millions de géants qui pèsent plusieurs tonnes.

Malgré cette impressionnante estimation, nous ne sommes certains de leur existence que depuis la fin du 19e siècle et nous possédons peu de renseignements sur ces créatures.

A la recherche du calmar géant

Malgré la rencontre de l’Alectron avec un calmar géant en 1861, cet animal n’était toujours pas reconnu. Mais depuis, de nombreux calmars ont pu être étudiés.

En 1871, on recueillit le cadavre d’un calmar dont le corps mesurait 4,60 m de long et les bras environ 3 m. 

En 1872, on retrouva un calmar échoué à Terre-Neuve. Il possédait encore l’un de ses deux bras préhensiles qui mesurait environ 13 m.

En 1873, toujours à Terre Neuve, quatre pêcheurs ramenèrent un calmar entier qu’ils avaient trouvé agonisant dans leurs filets. Sa longueur totale était de 10 m. C’est ce spécimen qui fut baptisé Architeuthis harveyi.

Jusqu’en 1881, une dizaine de calmars géants s’échouèrent sur les côtes de Terre Neuve. Le plus gros avait un corps de 6 m et des bras préhensiles de 11 m.
A partir de 1881, les échouages cessèrent. On a su depuis que tous les 80-90 ans environ, certaines branches du courant du Labrador changent de direction. Un courant glacial perturbe le métabolisme des calmars qui, affaiblis, s’échouent.
C’est ainsi qu’entre 1964 et 1982, il y eut 15 nouveaux échouages. La prochaine perturbation est programmée entre 2040 et 2060.

En février 2002, un calmar géant a été découvert au Japon, sur les plages de Kyoto. Il était encore en vie mais pour peu de temps.

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En avril 2003, un calmar qualifié de colossal a été repêché dans les eaux de l’Antarctique Ce spécimen de Mesonychoteuthis hamiltoni était intact. Cette espèce a été identifiée en 1925 d’après les restes découverts dans l’estomac d’un cachalot.

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Le cachalot : un auxiliaire précieux

C’est le Prince Albert Ier de Monaco qui fut l’instigateur d’une étude scientifique sur le rapport proie-prédateur entre le cachalot et le calmar géant. Cette étude débuta en 1895.

Il accompagna les baleiniers qui chassaient le cachalot et obtint l’autorisation de faire examiner le contenu des estomacs et intestins de nombreux spécimens.
Les précieuses reliques furent analysées par le Professeur Louis Joubin, célèbre zoologiste de l’époque.

Voilà ce qu’il trouva notamment :

Plusieurs bras d’un calmar armé, Cucioteuthis ungulata, garnis chacun d’une centaine de griffes acérées aussi grosses que celles d’un tigre 
Plusieurs spécimens d’Histioteuthis ruppelli, un calmar abyssal au corps couvert d’organes luminescents 
Deux nouveaux calmars géants inconnus recouverts d’écailles que l’on baptisa Lipidoteuthis grimaldii en l’honneur du Prince. Les écailles étaient en fait des papilles cornées 
Une cinquantaine de becs cornés dépassant les 10 cm de long 
La découverte de 5 000 à 7 000 becs de calmars dans l’estomac d’un seul cachalot n’est pas rare.

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Un scientifique qui examine le bec du calmar repêché en Antarctique

Un scientifique soviétique compta 28 000 mandibules dans un seul estomac ! Cela signifie que ce cachalot a englouti 14 000 calmars.

Le cachalot : l’ogre des profondeurs

Comment le cachalot fait-il pour capturer dans les profondeurs une telle quantité de calmars ? Ces animaux sont pourtant rapides ; le cachalot, lui, ne dépasse pas les 40 km/h en surface. De plus, un calmar peut fuir dans n’importe quelle direction en quelques secondes.
On imagine mal notre géant se contorsionner dans tous les sens pour attraper sa proie.

Deux théories ont été avancées :

Les dents en ivoire de la mâchoire inférieure du cachalot serviraient de leurres. Dans l’obscurité, l’éclat des dents attirerait les calmars. Le cachalot n’aurait plus qu’à les aspirer. Cela expliquerait que la plupart des calmars soit retrouvés intacts dans les estomacs.

Le cachalot peut émettre des ultra et infrasons. Par écholocation, il repèrerait l’approche d’un banc de calmars. Il bombarderait alors ses proies d’ultrasons. Etourdis, les calmars ne pourraient plus fuir.
Cette deuxième théorie s’appuie sur le fait que des études menées ont prouvé que les cachalots ayant des dents abîmées, voire une mâchoire brisée, se nourrissaient autant que les autres.
De plus, on sait que le cachalot peut émettre des ondes sonores qui créent un champ de haute-pression. Une proie confrontée à une telle pression est temporairement paralysée. Son cerveau peut même exploser si elle est de petite taille.
Il ne reste plus au cachalot qu’à attraper la victime avec ses dents très pointues qui peuvent mesurer jusqu’à 25 cm.

Les dents ne jouent sûrement pas un grand rôle dans la chasse au calmar. Il est plus probable que le cachalot utilise la technique de l’aspirateur. En effet, leurs puissants muscles cervicaux peuvent créer un fort appel d’eau en contractant puis relâchant les voies stomacales. Ce procédé d’aspiration est également utilisé par le narval.

Le cachalot n'a qu'une vue latérale. Il se fie surtout à son ouïe

Combat entre un cachalot et un calmar

Peu de gens ont pu observer en surface un tel combat. En 1887, le Prince Albert Ier de Monaco fut témoin de cet incroyable spectacle.
Alors qu’il faisait route vers les Açores, en plein Atlantique, des projections d’eau attirèrent les marins.
Ils virent un être colossal dont la tête et le corps se dressaient au-dessus de l’eau. Mais, le voilier ne put arriver à temps. Ils ne trouvèrent plus qu’une tête coupée de calmar.

En 1898, des baleiniers purent assister à un autre combat.

« Un énorme cachalot livrait une lutte à mort à un gigantesque calmar, presque aussi gros que lui. Les tentacules l’enlaçaient. Le cachalot avait saisi entre ses mâchoires le tronc du mollusque et essayait de le scier en deux. Les yeux immenses du calmar se détachaient sur la peau livide de la tête.
Les alentours grouillaient de requins qui attendaient l’issue du combat »

Extrait de La croisière du cachalot de Franck Bullen

Si le calmar avait emmailloté la tête du cachalot avec ses tentacules, c’est parce qu’il espérait pouvoir obturer l’évent. Chez les cachalots, l’évent se situe un peu à gauche sur la tête, caractéristique unique chez les cétacés.

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Reconstitution d'un combat. By William Hart 2

Quand il « souffle » en refaisant surface, le jet de vapeur est propulsé suivant un angle de 45°. Si cet évent est obstrué, le cachalot peut se noyer donc il préfèrera lâcher prise.

On sait que ce sont les cachalots qui chassent les calmars et non l’inverse. Peut-être que seuls les cachalots sont suffisamment puissants pour venir à bout des calmars géants ? Aucune trace de blessures n’a été retrouvée sur d’autres types de cétacés.
Il est vrai que le cachalot macrocéphale mâle est le géant de la famille. Il peut atteindre 20 m de long pour un poids de 70 tonnes.

Des calmars gigantesques ?

On a retrouvé des cicatrices aussi grosses qu’une soupière. Si on applique une règle de proportionnalité, cela voudrait dire que certains spécimens mesurent entre 45 et 50 m de long !
C’est en tout cas l’avis du Professeur Frederick Aldrich, l’un des meilleurs spécialistes du genre Architeuthis.

La plus grosse cicatrice circulaire trouvée sur la peau d’un cachalot mesurait 45 cm de diamètre. Pour certains, le calmar devait approcher les 66 m.
Difficile d’imaginer un tel monstre !

Certains spécialistes pensent que les géants Architeuthis seraient des animaux pacifiques et lents. Cela est loin d’être évident car les calmars de Humboldt (Dosidicus gigas) se sont montrés dans leur environnement comme des prédateurs agiles et très agressifs.

Deux attaques de calmars contre des hommes ont été authentifiées.

Pour imaginer un calmar géant, il faut penser que son oeil a la taille d'un phare de voiture

L’une s’est déroulée en mars 1941 alors que le Britannia venait d’être coulé par un sous-marin allemand.
Cette tragédie s’est passée en plein Atlantique tropical. A tour de rôle les rescapés montaient sur un petit radeau car six personnes pouvaient y monter en même temps.
Les autres se relayaient dans l’eau. Quelque chose de souple et de glacé vint s’enrouler autour de la jambe de l’un des naufragés entraînant des souffrances atroces.
La bête lâcha prise aussi rapidement qu’elle avait attaqué. L’officier en fut quitte pour de vilaines blessures cutanées. Celles –ci furent examinées et les experts conclurent à une attaque de calmar.
La nuit précédente, un soldat avait été arraché du radeau comme un fétu de paille par un « monstre » inconnu qui l’avait entraîné dans les profondeurs.

L’autre s’est produite en 1992 alors que l’opérateur sous-marin Howard Hall et son assistant avaient décidé de plonger pour filmer les calmars géants sur la côte Pacifique du Mexique. Heureusement, aucun mort ne fut à déplorer.

Nul ne sait combien d’attaques se sont réellement produites.

Malgré toute notre technologie, nous ne savons que bien peu de choses sur les calmars géants qui hantent les profondeurs. Par contre, avec la miniaturisation des caméras, peut-être qu’un jour nous pourrons fixer un équipement spécialisé sur la tête d’un cachalot.

Aujourd’hui, nous n’avons plus besoin de tuer ces superbes prédateurs pour étudier les calmars.
Je vous laisse imaginer la lutte entre ces deux titans que nous pourrions vivre en direct.

Monde marin - Le cachalot -

 Le cachalot (Physeter macrocephalus) est certainement le plus incroyable des prédateurs de notre planète. Pesant plus de 30 tonnes, le cachalot est un géant parmi les baleines à dents.
Autrefois persécuté jusqu’à être pratiquement exterminé, le cachalot revient maintenant des abysses sous-marines.

Le cachalot est cependant inscrit sur la Liste rouge de l'IUCN comme espèce vulnérable. Ce cétacé fréquente tous les océans tempérés et tropicaux.

Massacre pour une huile

Le cachalot a été traqué dès le 18ème siècle. Mais c’est surtout à partir du début du 19ème siècle que les baleiniers partaient en grand nombre chasser les cétacés.

Le cachalot était particulièrement apprécié car son énorme tête fournissait des centaines de litres d’une huile très pure : le spermati.
Ces chasses étaient dangereuses et il n’était pas rare qu’un cachalot blessé devienne furieux et renverse les embarcations.

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Chasse au cachalot. Illustration du 19ème siècle 

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Moby Dick. Le cachalot blanc 

La réalité rejoint la fiction car les cachalots blancs existent, bien qu’ils soient très rares.

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Un bébé Moby Dick: cachalot blanc (Capture d'écran sur un documentaire)

La chasse aux cachalots a continué dans l’océan Atlantique jusqu’en 1985.

La queue de ce prédateur est tellement destructrice que les marins l’avaient surnommés « la main de Dieu ».

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Queue d'un cachalot . By Strange Ones 

L’interdiction de la pêche commerciale est intervenue en 1988 quand les scientifiques ont alarmé les autorités sur l’extinction imminente de ce formidable cétacé.
Il est à noter qu’à l’initiative de la France, en 1994, un sanctuaire a été créé dans l’océan Antarctique afin de préserver l’ensemble des cétacés.

La vie sociale des cachalots

C’est à la charnière Eocène-Oligocène (33,7 millions d’années) que les cétacés se sont divisés en deux groupes :

Les Mysticètes (baleines à fanons) 
Les Odontocètes (cétacés à dents) 
Le cachalot fait partie de la deuxième catégorie.

Les femelles qui sont beaucoup plus petites que les mâles mènent une existence grégaire. Elles vivent en groupe de 12 à 50 individus avec leurs petits et les mâles adolescents. Elles s’éloignent rarement de l’équateur.

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Un petit près de sa mère. By Fboosman 

Les mâles adultes sont des nomades solitaires. Ce sont de grands voyageurs qui migrent en bande vers les pôles pendant l’été.

Les cétologues ont émis l’hypothèse qu’ils suivaient les bancs de poissons et de calmars. Leur vitesse de pointe atteint 22 Km/h.
Tous communiquent en permanence et s’orientent grâce à leurs cliquetis sonores.

Les femelles ont des contacts très étroits entre elles et avec leurs petits. Caresses et communication sonore sont permanentes.
Quand une mère doit plonger pour s’alimenter, le jeune qui ne peut la suivre à une telle profondeur, reste en surface seul et vulnérable. Il garde cependant en permanence le contact en émettant des cliquetis.
En cas d’approche d’un danger, notamment un requin ou des orques, il alarme aussitôt les adultes.

Une maturité sexuelle tardive

Les femelles mettent au monde un petit tous les 3 à 5 ans après une gestation de 14 à 16 mois. On peut parfaitement observer ces groupes de femelles sur les côtes de l’île de la Dominique.

Les petits tètent leur mère pendant plus d’un an. Un bébé mesure déjà 4 m de long pour plus d’une tonne.
Si c’est un mâle, il ne quittera sa mère que vers l’âge de 6 ans. Mais, il lui faudra attendre encore 4 ans pour atteindre la maturité sexuelle et l’âge avancé de près de 30 ans pour pouvoir s’accoupler.
Ce n’est qu’à cet âge là qu’il sera considéré comme un grand mâle. Cela lui conférera le privilège de pouvoir constituer un harem de 20 à 30 individus (femelles et jeunes).

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By Fboosman 

Les joutes entre grands mâles sont brutales au moment de la période des amours. Les nombreuses cicatrices qu’ils portent en témoignent.

Un spécialiste de l’apnée

Le cachalot est le seul grand mammifère marin à pouvoir faire des incursions dans les fonds abyssaux afin d’y traquer les calmars et pieuvres géantes.
Cependant, malgré la légende, le cachalot s’alimente le plus souvent de proies bien plus modestes. Il aime particulièrement les petits poulpes d’un mètre de long.
Il en dévore des quantités incroyables. On a retrouvé 30 000 becs de poulpes dans l’estomac d’un cachalot.

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Cachalot. By Geraintandkim

Quand il plonge, le cachalot abaisse la température du spermati contenu dans sa tête en faisant pénétrer de l’eau par son conduit nasal.
L’huile devient solide et favorise la descente. Pour remonter, il lui suffit de chasser l’eau.

Ses narines, appelées évents, se situent sur le dessus de sa tête et se ferment pendant la plongée.

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By Echo 8 .

Il chasse surtout entre 300 m et 1000 m de profondeur et peut rester en plongée près d’une heure.
Mais, on a retrouvé un cachalot pris dans un câble téléphonique à 3 000 m de profondeur. Il détient le record avec une apnée estimée à 90 minutes.

Comme tous les cétacés, il doit remonter à la surface pour respirer. Il est d’ailleurs facile de l’identifier quand il respire car c’est le seul cétacé dont le souffle est oblique.
Sa première expiration est si puissante qu’on peut l’entendre à plusieurs centaines de mètres.

Une force de titan

Un grand mâle peut mesurer jusqu’à 20 m de long et peser jusqu’à 70 tonnes. Sa tête colossale représente le tiers de son corps et pèse à elle toute seule jusqu’à 16 tonnes.
La queue est immense et mesure jusqu’à 4 m. Si la mâchoire inférieure peut paraître étroite, elle est capable de couper en deux un canot à rames.

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Dents de cachalot. By Kyedquest

On sait qu’ils peuvent s’attaquer à des proies bien plus grandes qu’eux. On a retrouvé dans l’estomac de l’un d’entre eux les restes d’un calmar géant dont la taille a été estimée à près de 40 m.

Le cachalot n’attaque pas l’homme sauf s’il se sent menacé. 

Echouage et mue

En permanence, les cachalots perdent de grands lambeaux de peau. Cette « mue » leur permet de conserver une peau moins parasitée.
Les bancs de poissons qui les suivent s’en délectent. Ces peaux sont ramassées par les scientifiques afin d’y étudier l’ADN qui permet de connaître les liens de parenté entre les individus d’un même groupe.

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Mue d'un cachalot (Capture d'écran sur un documentaire)

Il arrive que des cachalots s’échouent. 

Plusieurs raisons sont invoquées :

Il peut s’agir d’animaux âgés ou malades qui s’égarent 

Un dérèglement du magnétisme terrestre provoque une erreur dans leur système d’orientation

Des parasites « poux de baleines » peuvent provoquer un dérèglement de l’oreille interne 

Il est interessant de constater que les cachalots dorment sous l'eau, les yeux fermés. Ils peuvent dormir en position verticale ou horizontale. C'est le seul moment où ils n'émettent pas de cliquetis.

Monde marin- Le calmar géant -

 Le calmar géant, du genre Architeuthis, que l’on ne connaît que par des cadavres retrouvés échoués ou repêchés dans des filets sont rentrés dans la légende. Mais le fait que l'on ait jamais pu les observer de leur vivant avant 2005 y est pour beaucoup.

Les dernières découvertes scientifiques sur le calmar géant (ou calamar) cassent beaucoup le mythe mais sont loin de nous livrer toute la vérité sur cette créature.
Une chose est certaine, le calmar géant est le plus grand invertébré de notre planète. Les restes retrouvés dans les estomacs des cachalots nous permettent d'avoir une idée de la taille gigantesque que certains Architeuthis pourraient atteindre.

Les « monstres » repérés par les marins étaient certainement des calmars géants. Jusqu'à présent, on pensait qu'un calmar géant, si l’on tient compte de ses tentacules les plus longs, peut mesurer de 20 à 30 mètres de longueur et peser jusqu’à 200 kilos.

Mais, le dernier spécimen de calmar (Mesonychoteuthis hamilton) pêché en Antarctique en février 2007 bat tous les records connus puisqu'il pèse 450 kg. 

Le premier calmar géant, baptisé Wheke, a été naturalisé au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.

Poulpe, Calmar ou Légende ?

Au 18ème siècle, un naturaliste, E.Pontoppidan, intrigué par les récits des marins évoquant le serpent de mer et une créature munie de longs bras nommée Kraken, essaye de classer cet étrange animal.
Il pense que le Kraken est sûrement un poulpe géant.

C’est en 1861, qu’un navire français, l’Alecton, tente de capturer ce fameux Kraken : il s’agissait bien d’un calmar géant.

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L'un des plus anciens rapports vient du naturaliste romain Pline, dans son Histoire naturelle, écrite au premier siècle avant notre ère :

"A Cartéia, un polype accoutumé à sortir de la mer, venait dans les réservoirs dévorer les salaisons. L'odeur des salaisons attire tous les animaux marins. La continuité de ses larcins donna beaucoup d'humeur aux gardiens. Ils formèrent des palissades extrêmement hautes. Le polype les franchissait à l'aide d'un arbre. 

Il ne put être découvert que grâce à la sagacité des chiens. Ils l'attaquèrent une nuit pendant qu'il retournait à la mer. Les gardiens accoururent. Mais la nouveauté du spectacle les pénétra d'effroi. 

Sa grandeur était extraordinaire. La saumure dont il était tout trempé avait changé sa couleur. Il répandait une odeur horrible. (...) Ils croyaient combattre contre un monstre. Son souffle affreux repoussait les chiens : tantôt il les flagellait avec l'extrémité de ses bras, tantôt il les assommait de ses deux bras majeurs, dont il se servait comme d'une massue. Plusieurs hommes eurent beaucoup de peine à le tuer avec des tridents.

"On apporta sa tête à Lucullus. Elle avait la grandeur d'un baril de quinze amphores. Ce qui fut conservé du corps pesait sept cents livres."
On reconnaît dans ce récit la description d’un calmar géant.

Ces tentacules appartenaient à un calmar de plus de 10 m de long ce qui n'a rien d'extraordinaire en comparaison avec l'Architeuthis

En 1801, le capitaine d’un baleinier américain installé à Dunkerque raconta que lui et ses matelots harponnèrent un jour un cachalot qui recracha un énorme morceau de chair :

"Ils ne voulurent qu'à peine en croire leurs yeux lorsqu'ils virent que cette masse charnue, tronquée aux deux bouts, et dont le plus épais offrait la grosseur d'un mât, n'était autre chose que le bras d'un énorme poulpe, dont les ventouses renfoncées étaient plus larges qu'un chapeau. [...] Ce membre mesurait 10,65 m de long, et les ventouses y étaient disposées en deux rangs, comme dans le poulpe commun. 
Ce poulpe n’était en réalité qu’un calmar géant dont l’unique prédateur connu est le cachalot.

Il fallut cependant attendre 1857 pour que le Danois Steenstrup décrive scientifiquement ce céphalopode géant sous le nom d'Architeuthis. Et pourtant, l'existence des calmars géants fut encore mise en doute par de nombreux scientifiques.

Il fallut plusieurs échouages survenus dans les années 1870 sur les côtes de Terre-Neuve, pour que les calmars géants soient enfin acceptés par la communauté scientifique.

Portrait du Calmar géant

Le nom scientifique du calmar géant est Architeuthis dux . Il dépasse certainement, pour certains individus, les 20 m de long et pèse plus d’une tonne.
On ne sait pas, en fait, grand-chose sur ces créatures car aucune n’a pas être observée de son vivant. Nous ne possédons qu'un film sur un spécimen plus petit observé en 2005.
Si l’on en juge par l’ampleur des cicatrices laissées par leurs ventouses sur le corps des cachalots, avec qui ils se battent à mort, certains pourraient friser les 60 m voire même 75 m !


Malgré les explorations sous-marines qui se sont succédées depuis les années 60 dans les grands fonds, aucun Architeuthis n’a accepté de poser pour la photo. A croire qu’ils détectent les engins et prennent le large. 

Leurs yeux, d’un diamètre de 25 cm, laissent supposer qu’ils pourraient vivre dans la zone dite crépusculaire (entre 200 et 1 000 m).

En effet, la lumière perce encore faiblement à cette profondeur et permet aux prédateurs de chasser à vue.

Le calmar n'est blanc qu'une fois mort. Vivant, il possède de splendides couleurs changeantes

Les dernières constatations des chercheurs nous permettent d'en savoir un peu plus. En effet, malgré la légende qui entoure cet animal mystérieux, certains scientifiques ont pu étudier des corps repêchés. Ainsi, Neil Landman du Muséum d’histoire Naturelle de New York a livré ses conclusions. Grâce à trois corps provenant de Tasmanie, il affirme que le calmar géant vit à environ 300 m de profondeur.
On est très loin des profondeurs abyssales souvent avancées.
De plus, sa longévité serait inférieure à 15 ans. Exit, les créatures géantes centenaires.

Les calmars se distinguent des pieuvres par leur morphologie et leur mode de déplacement. Les pieuvres ont huit bras et se déplacent en marchant au fond de l'eau. Les calmars ont huit tentacules, plus deux bras plus long armés de crochets leur permettant d'immobiliser leur proie. Ils ne marchent pas, mais nagent entre deux eaux.

Des céphalopodes mystérieux

Les scientifiques ont pu observer certains céphalopodes jusqu’à 5 000 m de profondeur.

En l’an 2000, Un spécimen très rare de calmar géant a été retrouvé en Antarctique.
L'animal, Kondakovia longimana, qui s'était échoué sur une plage de l'Antarctique est une espèce mal connue de calmar géant. L’animal mesurait 2,3 mètres de long et pesait près de 30 kilos.

Le calmar Histioteuthis possède, lui, un œil plus grand que l’autre. Cette caractéristique lui permet de détecter les ombres de ses futures proies nageant au-dessus de lui.

Le calmar vampire des profondeurs (Vampyroteuthis infernalis) a un corps rouge et tient à la fois de la pieuvre et du calmar. Ses deux grands yeux bleus ressortent d’autant plus qu’ils sont énormes. On dirait deux gros saphirs.
Son corps est recouvert de photophores et il dispose d’organes producteurs de lumière.

Un calmar géant photographié vivant (septembre 2005)

Des scientifiques ont photographié pour la première fois un calmar géant vivant à 900 mètres de profondeur.

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L'équipe dirigée par Tsunemi Kubodera, du Musée national des sciences de Tokyo, a réussi à immortaliser sur la pellicule un Architeuthis de huit mètres de long, alors qu'il attaquait une proie à 900 mètres de profondeur, au large des Iles Bonin (Japon). 
"Nous pensons que c'est la première fois qu'un calmar géant adulte est photographié dans son habitat naturel", a déclaré Kyoichi Mori.

Ce calmar géant attaquait sa proie avec agressivité, ce qui remet en cause la réputation du calmar lent et léthargique.

Contrairement à l'idée selon laquelle le calmar géant est relativement inactif, le calmar que nous avons photographié usait ses énormes tentacules très activement pour attraper sa proie", a déclaré Kyoichi Mori. 

Des pêcheurs néo-zélandais capturent un calmar géant de 450 kg (février 2007)

Des pêcheurs néo-zélandais ont capturé un calmar géant de 450 kg au large de l’Antarctique. Ses tentacules ont la largeur de pneus de tracteur. Ce calmar ne fait pas partie du genre Architeuthis. 
L'espèce Mesonychoteuthis hamilton est réputée pour son corps massif. 
La photo ci-dessous confirme cette hypothèse.

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Photo prise le 22 février 2007/REUTERS/Ministère néo-zélandais de la Pêche/Handout /
Reuters

Le calmar était toujours vivant lorsqu'il a été capturé et mangeait une légine accrochée à un hameçon lorsqu'il a été hissé à bord du bateau.

Selon les médias locaux, le spécimen capturé par les pêcheurs mesure près de dix mètres et pèse 450 kg, soit 150 kg de plus que le dernier plus grand calmar jamais découvert.

           Ninnenne     
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MessageSujet: Re: Monde marin -   Monde marin - Icon_minitimeSam 13 Déc - 14:30

Monde marin- Le grand Requin blanc

La nature a œuvré pendant des millions d’années pour un résultat parfait : silhouette aérodynamique et puissance inégalée. Voilà comment on pourrait présenter le Grand requin blanc : l’admirable conclusion d’une lente évolution.
Méconnu et ignoré pendant des centaines d’années, le requin blanc est devenu subitement le 20 juin 1975 un terrible monstre.
Avec la sortie des Dents de la Mer, S.Spielberg allait soudainement réveiller en nous une peur ancestrale.
Le mythe de la machine à tuer était né.
On peut se poser deux questions :
Doit-on systématiquement éliminer ce dont on a peur et ce, le plus souvent par ignorance ?
La fiction dépasse t-elle la réalité ?
 
Le requin blanc (Carcharodon carcharias) fait partie de l'ordre des Lamniformes et de la famille des Lamnidae. 
  
Grand requin blanc: un monstre de légende 
Certaines répliques du film sont tout à fait à l’image de nos craintes. Je cite : « Le grand blanc est un tueur « , « une mécanique parfaite à dévorer ».
En fait, le grand blanc est bien plus stupéfiant dans la réalité que dans la fiction.
 
  
[size=16]Monde marin - Requin_blanc_inc03-11b8518 [/size]
  
La puissance du Grand Blanc lui a valu le sinistre surnom de "mort blanche". Vu de dessous, son ventre blanc lui donne un aspect fantomatique. 
 
[size=16]Monde marin - Requin-blanc-6009-11ee370 [/size]
Jeune requin blanc. By Osaka Steve 
 
Face à sa taille, 4 à 5 m de long pour plus d’une tonne, le film nous fait croire que ce prédateur passe son temps à dévorer tout ce qu’il rencontre.
Faux ! 
Il a en fait des besoins plutôt modestes et peut rester des semaines sans manger.
 
 
[size=16]Monde marin - Requin-blanc-6005-11ee51d [/size]
Requin blanc. By Michaël Heilemann 
  
La stratégie d'attaque du requin blanc est parfaitement huilée. Il attaque une première fois puis il bat en retraite. Et là, il attend tout simplement que la victime meurt par hémorragie. Il peut alors commencer son repas. 
Triangulaires et finement crénelées, ses dents lui permettent d'entamer les peaux les plus dures. 
 
[size=16]Monde marin - Requin-blanc-dent-11ee52f [/size]
Dents d'un requin blanc. 
 
Pour protéger ses yeux quand il mange ou quand il attaque, il les retourne vers l'arrière. 
 
L’apprentissage par l’expérience 
A travers les différents opus de la série Jaws, on pourrait s’imaginer que ce requin est capable de mémoriser et assimiler. Une sorte d’apprentissage par l’expérience.
Vrai et faux.
 
 
Faux car aucun animal à part l’homme ne possède l’esprit de vengeance. Un grand blanc revenant à un endroit bien précis pour se venger de ceux qui ont tué un membre de sa famille ou pour toute autre raison n’est que pure fiction. 
 
Vrai. Le grand blanc a démontré qu’il était capable de comportements très complexes. Par exemple, il a une technique de chasse unique dans le monde animal. Il ne l’utilise que quand il chasse les otaries à fourrure.
Dans ce cas là, il fait des bonds prodigieux hors de l’eau.
 

La chasse commence à l’aube quand les otaries vont à la pêche et au crépuscule quand elles en reviennent.
Là, il se camoufle dans les fonds puis attend le moment propice pour jaillir comme un diable et attraper sa proie au bond.
 
 
Alors le requin blanc n’agit-il que par instinct ? Ou est-il capable d’apprendre ? Ce type de comportement est trop complexe pour être inné.
Il n’est utilisé que dans un certain contexte et par rapport à une proie bien précise.
 
 
[size=16]Monde marin - Otarie-requin-11ee563 [/size]
Cette otarie s'en est sortie mais pas sans dommage. 
 
Le grand requin blanc « mangeur d’hommes » ? 
Il y a 25 ans, S.Spielberg nous montrait un mangeur d’homme sanguinaire. 
 
Faux. Le grand Blanc n’est pas particulièrement friand de la chair humaine. Il est vrai par contre que nager sans protection en sa compagnie représente un réel danger même si certains plongeurs ont démontré que l'exercice est possible sans se faire dévorer. 
 
On ne peut cependant nier que des accidents mortels arrivent. 
 
En fait, les grands Blancs dévorent rarement les hommes. On devrait plutôt les qualifier de "goûteurs" d'hommes. 
 
En 1984, en Tasmanie, un plongeur est resté bloqué pendant plus d'une heure dans une crevasse dont un grand blanc de 6 m tentait de l'extirper. 
La même année, une embarcation de pêche a été attaquée par un requin blanc de 7 m. Les nombreuses dents retrouvées encastrées dans la charpente du bateau attestent de la violence de l'assaut. 
 
[size=16]Monde marin - Untitled-11ee583 [/size]
Ce plongeur a eu beaucoup de chance. Les attaques sont rares mais étant donné la puissance de ce requin, elles sont destructrices 
 
Le pourcentage d’hommes dévorés par un requin est infime cependant. Vous prenez plus de risques chaque fois que vous prenez le volant. 
Il y a une scène d’anthologie dans le premier film ; celle de l’attaque du monstre d’un hors-board.
Et bien, ce n’est pas entièrement faux. Effectivement, les grands blancs sont attirés par les moteurs des bateaux. Tout simplement parce que ces engins émettent des ondes que les requins captent grâce à leurs sens électromagnétiques.
Il détecte ces champs magnétiques à l’aide de minuscules orifices qu’il a sur le museau « les ampoules de Lorenzini ».
C’est d’ailleurs un organe extrêmement sophistiqué.
 
 
[size=16]Monde marin - Untitled-11ee5a9 [/size]
Ampoules de Lorenzini d'un jeune requin blanc. 
 
Mais, son objectif n’est pas de dévorer les plaisanciers ; il s’assure simplement que ces ondes ne sont pas émises par une éventuelle proie. 
Les requins blancs évoluent de préférence à plus de 30 m de profondeur. C'est pourquoi les attaquent sont plus fréquentes dans le Pacifique. A cet endroit, les côtes plongent rapidement vers les hauts fonds. 
 
Sensible aux caresses ? 
Peu d’hommes ont eu le courage de caresser un grand blanc. Cependant, un homme l’a fait. Il est étonnant de constater que certaines caresses semblent plonger le squale en transe. Il se laisse ensuite doucement dériver pendant quelques minutes. Un signe de contentement ?
Difficile à analyser mais il est évident qu’il « ressent » quelque chose.
 
 
Mais ne nous y trompons pas, ce n’est pas un animal que l’on domestique ou que l’on peut exhiber dans un aquarium. 
Les quelques spécimens capturés pour être exhibés sont morts très rapidement. 
On a d'ailleurs trop souvent tendance à oublier que même un dauphin vit infiniment moins longtemps en captivité que dans son environnement naturel. 
 
Une reproduction méconnue 
On sait très peu de choses sur le mode de reproduction du requin blanc. Les chercheurs ont constaté qu’ils se reproduisaient dès qu’ils avaient atteint une certaine taille et un âge avancé. On sait également qu’ils « s’étreignent ». 
Le mâle atteint sa maturité sexuelle vers l'âge de 10 ans, il mesure alors 3,50 m de long. 
Au moment de l’accouplement, ils n’ont que leurs dents pour « s’enlacer ». Ce qui explique que les femelles ont la peau beaucoup plus épaisse que les mâles.
Cette épaisseur les protège de ces « morsures d’amour ».
 
Les femelles mettent au monde un seul petit à la fois et assez rarement. En fait, les scientifiques ne semblent pas vraiment d'accord. Certains affirment qu'une femelle met bas de 1 à 10 petits et tous les deux ans.
Ces contradictions prouvent bien à quel point ce grand prédateur est méconnu.
 
 
[size=16]Monde marin - Untitled-11ee5d3 [/size]
Anneaux de croissance d'un requin blanc. 
 
Une chose est certaine, le taux de reproduction compense tout juste le taux de mortalité.
La nature n’avait apparemment pas prévu qu’ils pouvaient mourir prématurément. L’extermination systématique dont ils font l’objet pourrait donc rapidement déboucher sur leur disparition.
 
Certaines espèces de requins dont peut-être le Grand Blanc connaissent un cannibalisme intra-utérin, appelé oophagie. Cela signifie que les premiers embryons se nourrissent des fournées successives. Les plus vigoureux sont les grands gagnants. 
 
[size=16]Monde marin - Untitled-11ee5ee [/size]
Un jeune requin blanc. 
 
Mais le Grand Requin Blanc reste une enigme. L'oophagie est probable mais aucune femelle pleine n'a été capturée pour le prouver. 
Un jeune requin blanc grandit approximativement de 30 cm par an jusqu'à sa pleine maturité. 
 
[size=16]Monde marin - Untitled-11ee60a [/size]
Les traces d'une morsure "d'amour" sur la peau d'une femelle. 
 
Une mauvaise presse non méritée 
Nous ne sommes pas prêts d’oublier le monstre des Dents de la Mer. Cet animal démoniaque à la gueule démesurée nous hante toujours.
Face à cette image déformée, il n’y a en fait qu’un prédateur à la beauté étrange et à la puissance phénoménale.
Le Grand Blanc doit être absolument protégé car il est essentiel à l’équilibre de l’écosystème sous-marin.
Ce type de film à grand spectacle nous fait oublier que ce squale est une merveille de l’évolution et que, comme nous, il mange pour survivre.
 
 
Fait historique: Naufrage de l'Indianapolis 
Vous vous souvenez certainement de Quint, ce pêcheur de requins qui apparaît dans le premier film. Un peu avant l'attaque finale du squale, il raconte la tragédie du navire américain l' Indianapolis. Ce navire apporta les composants de « Little Boy », la première bombe atomique sur l’île de Tinian dans le Pacifique Sud. Il précise que sur les 1 196 hommes, seuls 316 ont survécu; le reste de l'équipage ayant été dévoré par les requins. 
Ces chiffres ont été exagérés pour les besoins du film. En réalité, Sur les 1 196 membres de l'équipage, approximativement 400 ont été tués sur le coup ou ont coulé avec le navire. 
Environ 800 ont survécu au naufrage et se sont retrouvés dans l'eau. Sur les 800 qui s'étaient retrouvés dans l'eau, seulement 316 ont survécu. Les autres ont péri dans la mer infestée de requins. En fait, beaucoup sont morts d'épuisement. Certains ont été effectivement attaqués par des requins mais nous ne savons pas par quelles espèces. 
 
[size=16]Monde marin - Untitled-11ee644 [/size]
L'Indianapolis avant la tragédie du 30 juillet 1945 . 
 
Deux semaines plus tard, la Deuxième Guerre mondiale était terminée. Le naufrage de l'Indianapolis, appelé «La dernière grande tragédie navale de la Deuxième Guerre mondiale», est passé à la postérité. La bombe a bien été livrée mais à quel prix ? 
 
Classification 
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Chondrichthyes
Sous-classe: Elasmobranchii
Super-ordre: Euselachii
Ordre: Lamniformes
Famille: Lamnidae
Genre: Carcharodon
Espèce: Carcharodon carcharias
 

Monde marin - Megalodon et Grand Requin Blanc

Comparatif 
 
Carcharodon megalodon est sans aucun doute le plus grand poisson prédateur de tous les temps. Apparu au Miocène, il y a près de 23 Ma, le Megalodon a partagé son territoire de chasse avec le Grand Requin Blanc ( Carcharodon Carcharias) pendant près de 10 Ma.
On ignore pourquoi ce gigantesque prédateur a disparu il y a près de 3 Ma (chiffre officiel qui ne fait pas l'unanimité).
 
 
Ressemblances entre le Megalodon et le Requin blanc 
Pour avoir une idée de la taille du Megalodon, il faut imaginer un requin blanc en trois fois plus grand et plus puissant.
Les chercheurs qui observent les grands requins blancs dans des cages d'acier ne seraient pas en sécurité face à un Megalodon. Il n'en ferait qu'une bouchée.
Si ce prédateur était toujours en vie, il chasserait probablement comme son cousin. Ce dernier s'approche furtivement par en dessous avec sa dorsale foncée quasiment invisible pour sa proie.
 
 
L'attaque surprise est sa tactique préférée. Il contourne furtivement sa victime avant d'attaquer brusquement.
Il l'entraîne dans les profondeurs en attendant qu'elle se vide de son sang. Ce n'est que lorsque sa victime s'est vidée qu'il retourne la dévorer.
 
 
[size=16]Monde marin - Requin-blanc-6009-11ee370 [/size]
Jeune requin blanc. By Osaka Steve 
 
Comme le requin blanc, les dents du Megalodon se remplaçaient continuellement. Les dents du grand blanc peuvent se remplacer dans leur totalité en seulement 8 jours. 
 
Les dents du Megalodon
Ce prédateur de plus de 15 m possédait des dents qui pesaient chacune jusqu'à 1/2 kilo. Elles avaient la taille d'une paume de main. 
 
La force de la mâchoire d'un grand blanc correspond au poids d'un camion sur l'ongle d'un pouce. On a du mal à imaginer la puissance que pouvait avoir la mâchoire d'un megalodon. 
 
[size=16]Monde marin - Requin_blanc_inc03-11b8518
 
Geule du requin blanc. 
 
Les requins n'ont pas d'os. Ce sont des poissons cartilagineux. 
Après leur mort, il ne reste que leurs dents. C'est d'après ces dents fossilisées que l'on a pu reconstituer le megalodon. 
 
L'évolution parfaite du requin
L'oeil du requin est une merveille d'efficacité optique. Il peut voir parfaitement même dans la quasi-obscurité. De même, son odorat est particulièrement développé. Il peut enregistrer à 1 km de distance les moindres vibrations. 
 
Monde marin - Requin_marteauld-11ee3b8 
Oeil du Requin Marteau 
 
Si les requins voulaient vraiment chasser l'homme, plus aucun plongeur ne pourrait s'aventurer dans l'eau. Il se ferait automatiquement repérer. 
Il y a des millions d'années, le megalodon disposait des mêmes organes sensoriels. 
Le phoque est la proie favorite du grand blanc qui adore surtout sa graisse plus que sa chair. Le megalodon, lui, chassait les petites baleines. On a retrouvé des traces de morsures sur des os fossilisés. 
 
Des survivants de la préhistoire
Ce n'est que récemment que l'homme a pu découvrir les fonds marins situés à plus de 3 500 mètres. Au fond de l'eau, la vie a pris des formes surprenantes. Ressurgies du passé, des créatures préhistoriques ont survécu tels le crossoptérygien (découvert en 1987) et le requin grande gueule qui mesure plus de 5 m. 
 
Monde marin - Requin_grande_gueule-11ee3c9 
Requin grande gueule. U.S. National Archives 
 
On oublie trop souvent que 90% de toutes les espèces animales qui peuplent notre planète vivent et se reproduisent sous l'eau. Malgré notre technologie, nous connaissons mieux la Lune que nos fonds océaniques.
Est-il possible que dans ces fonds inexplorés, les derniers Megalodons chassent encore leurs proies préférées: la Baleine ?
 
 
Un avenir incertain pour les requins
Les requins font partie de ces rares animaux qui réveillent en nous une peur ancestrale. Ils ont survécu à la colère de la Terre et ont su depuis toujours s'adapter à leur environnement.
Chaque année, plus de 100 millions de requins sont tués souvent uniquement par plaisir et par ignorance. Eux, qui ont traversé les âges et gagné tant de combats contre la nature, sauront-ils lutter contre leur seul prédateur: l'Homme
 

Monde marin - Le requin - Son Evolution-

Le requin a fait son apparition il y a plus de 400 millions d'années à partir d’un ancêtre commun au Dévonien inférieur. Le requin est un poisson au squelette cartilagineux, au même titre que les raies et les chimères. 
Les requins ont très peu changé depuis leur apparition. Ils se diversifièrent sous plusieurs formes au Carbonifère et, après une longue période de déclin, évoluèrent de nouveau au Jurassique, quand les groupes modernes apparurent. 
Les requins forment encore aujourd'hui un groupe dominant. 
Cette diversité montre que le requin, pourtant ancien, a réussi à conserver son efficacité de prédateur malgré les extinctions qui ont ponctué son histoire.
 
 
Un squelette interne cartilagineux 
Les requins font partie des poissons vertébrés dits à mâchoires, ou gnathostomes. Ils ont cependant la particularité de posséder un squelette interne cartilagineux, non ossifié. 
 
Monde marin - Requin_primitif-11d615e 
Requin conservé avec l'empreinte des parties molles dans le gisement éocène de Monte Bolca. by Gianalberto Cigolini 
 
Ce caractère original est utilisé par les zoologues pour les regrouper dans la classe des chondrichtyens (poissons cartilagineux), qui réunit également les raies, les chimères et tous les requins primitifs du paléozoïque. Ce squelette cartilagineux donne une légèreté accrue à ces animaux. Mais le cartilage qui le compose se fossilise très mal. 
 
Les Chondrichtyens 
C’est dans les eaux du Dévonien qu’est apparu un groupe de poissons plus évolué, caractérisé par un développement plus poussé des nageoires et des mâchoires : la classe des Chondrichtyens ou Poissons cartilagineux.
Les représentants actuels sont nombreux. On y distingue deux ordres : les Sélaciens et les Batoïdes.
 
 
Monde marin - Batoide-11d619d 
Platyrhina bolcensis, Batoïde d'un gisement éocène.by Gianalberto Cigolini 
 
Les représentants actuels sont divisés en deux sous-classes : 
[/size]

  • Les Elasmobranches : Squales, Raies, Torpilles… 

  • Les Holocéphales : Chimères 


[size]
Parce qu’ils n’ont ni cuirasse externe résistante, ni squelette interne ossifié, les Chondrichtyens sont difficiles à découvrir à l’état fossile.
On n’en trouve généralement que les dents et plus rarement les écailles.
 
 
[/size]
ClasseSous-classeOrdreAge
ChondrichtyensElasmobranchesCladosélaches
Pleuracanthodes
Sélaciens
Batoïdes
Dévonien-Permien
Carbonifère-Permien
Dévonien-actuel
Jurassique-actuel
Holocéphales Dévonien-actuel
[size]
 
 
Les premiers requins 
Aujourd'hui encore, la date et le lieu d'apparition des premiers requins restent une énigme. Les scientifiques s'accordent toutefois sur le fait qu'il y a près de 440 millions d'années vivaient des poissons sur lesquels on ne possède que peu de renseignements, si ce n'est que leurs écailles étaient très semblables à celles des requins actuels. 
 
Monde marin - Dent_requin-11d61d7 
Dent du requin Xenacanthus texensis, du Permien inférieur. by Gianalberto Cigolini 
 
C'est en Espagne que l'on a retrouvé les plus anciennes dents fossiles de requin (Leonodus), datées du début du dévonien. À partir de cette époque, et très rapidement, ce nouveau groupe de prédateurs va devenir de plus en plus important puisqu'on compte une trentaine d'espèces fossiles distinctes, vieilles de plus de 360 millions d'années, retrouvées dans les différentes mers du globe. 
La sous-classe des Elasmobranches est apparue au Dévonien, avec l’ordre des Cladosélaches, qui survécut jusqu’à la fin du Paléozoïque. 
 
Monde marin - Helicoprion-11d6204 
Helicoprion, un requin du Carbonifère, possédait des dents en spirales. Dessin de William Fraschini 
 
Les traces fossiles très bien conservées de Cladoselache ont permis d'établir que ces requins de taille modeste avaient une allure tout à fait moderne mais qu'ils possédaient aussi des particularités anatomiques bien différentes de celles des requins actuels. 
 
Monde marin - Cladoselache-11d6238 
Cladoselache. Illustration  D.Finnin 
 
Cladoselache est très intéressant pour l’étude de l’évolution. Il est possible qu’il correspondait à un groupe de Poissons cartilagineux qui aurait donné naissance à tous les autres : les Elasmobranches et les Holocéphales. 
A partir de cet ordre, les Elasmobranches ont pu évoluer vers deux ordres : les Pleuracanthodiens et les Sélaciens. 
Schématiquement, les Pleuracanthodiens ont vécu dans les eaux douces du Carbonifère et du Permien. C’étaient des animaux au corps allongé.
A la même époque, les Sélaciens s’étaient adaptés à la vie dans la mer. Leur évolution, à partir des Cladosélaches, a commencé vers la fin du Dévonien.
 
 
L'opportunité de survivre 
Les requins vont profiter de la disparition des placodermes (poissons cuirassés) à la fin du Dévonien pour occuper de façon définitive le haut des chaînes alimentaires marines. 
Les premiers Sélaciens, apparus au Dévonien supérieur, sont les Hybodontidés. Hybodus qui a vécu jusqu’au Crétacé avait déjà l’aspect d’un requin actuel. Les Hybodontidés ont disparu à la fin du Crétacé. 
La majorité des requins du paléozoïque va tragiquement disparaître lors de la grande crise de la fin du Permien. 
Les rares survivants, comme les xénacanthes, vont subsister une quarantaine de millions d'années après la crise, puis finiront par s'éteindre. 
 
Monde marin - Xenacanthe-11d62a9 
Fossile d'un xénacanthe. Ce chasseur d'eau douce se reconnaît à son épine sur le crâne et à sa nageoire caudale très étroite 
 
Selon toutes les estimations, les extinctions de la fin du Permien ont représenté la catastrophe la plus importante que la vie sur Terre ait jamais connue.
Leur place de seigneurs des mers ne va pas rester longtemps vacante et ce sont les vrais requins, en particulier les hybodontes, qui vont rapidement en profiter.
 
 
Monde marin - Tristychius-11d62db 
Tristychius, un requin hybodontoïde du Carbonifère inférieur . Illustration encyclopédie illustrée Könemann 
 
Les requins de type moderne sont apparus au début du Mésozoïque. Au court du Jurassique supérieur, une ultime divergence s’effectue dans l’évolution des élasmobranches (requins et raies) qui a conduit au développement des requins modernes. 
 
Monde marin - Untitled-11d6311 
Stethacanthus, un ancien requin du Dévonien supérieur. 
 
Plusieurs améliorations furent apportées à leurs squelettes. Les vertèbres cartilagineuses s’imprégnèrent de calcium (calcification), leur permettant ainsi de résister aux fortes pressions.
Les os de la mâchoire supérieure s’articulèrent autour de la boîte crânienne, permettant à l’animal d’ouvrir grand sa gueule.
Le cerveau et ses zones sensorielles s’agrandirent, en particulier les lobes olfactifs.
 
Au cours du Mésozoïque, ils se différencièrent en deux lignées séparées : 
[/size]

  • Les Requins vrais, prédateurs et nageurs rapides 

  • Les Raies, les Torpilles et les Batoïdes, spécialisés pour la vie sur le fond 


[size]
Une explosion d'espèces 
Cette explosion des nouveaux requins est certainement la mieux documentée puisque près de 2 350 espèces fossiles datant des 200 derniers millions d'années de l'histoire de la vie ont été décrites par les spécialistes. 
C'est probablement au Jurassique inférieur ou moyen (il y a 180 millions d'années environ) qu'apparaissent les premiers requins de type requins dormeurs (hétérodontiformes), requins-nourrices (orectolobiformes) ou roussettes (carcharhiniformes). 
 
Monde marin - Untitled-11d634f 
Un requin dormeur taureau actuel. By Ynk 
 
A la même période, d'autres espèces vont évoluer différemment pour donner naissance à des requins tels que les requins grisets (hexanchiformes), les aiguillats (squaliformes), les anges de mer (squatiniformes) et les raies (batoïdes). 
 
Monde marin - Untitled-11d63a8 
Protospinax sp., Batoïde du Jurassique Supérieur. Museum d'Histoire Naturelle, Paris 
 
La mer chaude et peu profonde du Crétacé va être le centre d'une intense activité animale et, de ce fait, constituer un immense réservoir de proies, favorisant naturellement une importante recrudescence des prédateurs, au premier rang desquels les requins. 
L'un des cas les plus spectaculaires est certainement celui des Lamniformes, qui apparaissent il y a près de 140 millions d'années (Protolamna) et formeront le groupe des grands prédateurs.
 
 
Cette formidable radiation va à nouveau s'interrompre avec la crise qui marque la fin du Crétacé et qui touchera près de la moitié des genres fossiles auparavant connus. 
Les requins et les raies, bien que très affectés, vont retrouver de leur superbe et se diversifier à partir de l'Eocène pour évoluer progressivement vers les espèces que l'on connaît aujourd'hui, à quelques exceptions près, comme le géant Carcharocles megalodon. 
De nos jours, la petite trentaine d'espèces de chimères représente les survivants du formidable groupe des holocéphales, qui est, semble-t-il, apparu vers la fin du dévonien, mais dont l'origine reste plus que mystérieuse, même si, pour certains chercheurs, il s'agirait d'un groupe de requins un peu particuliers du paléozoïque. 
 
Monde marin - Untitled-11d63e3 
Chimère commune (Chimaera monstrosa) atteint 150 cm pour 3 kg. 
 
Sur les Chimères, tous les paléontologues ne sont pas d’accord et leur classification fait l’objet d’une controverse. Certains pensent que ce sont les derniers représentants de la classe des Placodermes (poissons cuirassés), privés de la cuirasse. 

Ninnenne    [/size]
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MessageSujet: Re: Monde marin -   Monde marin - Icon_minitimeSam 13 Déc - 14:37

Monde marin- Le requin - Reproduction -

Monde marin - 62867497
L’évolution a doté le requin de nombreuses particularités qui le distingue des autres poissons. Le mode de reproduction fait partie de ces spécificités.
Tous les requins ne se reproduisent pas de la même manière. On distingue le requin ovipare, le requin ovovivipare et le requin vivipare.
  
Caractéristiques du mode de reproduction du requin
Au contraire de la plupart des poissons qui pondent dans l’eau de nombreux œufs, fertilisés par les spermatozoïdes, la fécondation chez les requins est interne.
A cet effet, les nageoires pelviennes des mâles se sont transformées en organes copulateurs appelés ptérygopodes.
  
Un seul ptérygopode est introduit dans les voies génitales femelles et, chez certaines espèces, comme le requin gris, un crochet permet sa fixation.
 
Deux sacs musculaires, situés sous la peau, se remplissent d’eau puis se vident au moment de la copulation, assurant l’expulsion du sperme.
  
L’avantage de cette fécondation interne est d’éviter le gaspillage en pondant des milliers d’œufs pour compenser le taux de mortalité élevé.
  
Des amours violents
Les accouplements se déroulent de façon plutôt violente chez les requins. Les femmes portent des cicatrices qui résultent des morsures des mâles s’agrippant à coups de mâchoires à leurs nageoires au moment du coït.
 
Chez les petits requins comme les roussettes, le mâle s’enroule autour de la femelle au moment de l’accouplement.
Chez les grandes espèces comme le requin baleine, les partenaires se tiennent parallèlement l’un à l’autre.
 
Le sperme est conservé dans des glandes spéciales (les spermatophores) de la femelle pendant un à plusieurs mois et même parfois plus d’un an chez le peau bleue.
 
Le requin ovipare
Ces requins pondent directement dans l’eau. Entourés d’une coque protectrice résistante, l’oothèque, les œufs vont se développer grâce aux réserves de vitellus qu’ils comportent. Leurs formes sont très variées.
 
Ce mode de reproduction concerne les Hétérodontiformes (requins dormeurs) ; certains Orectolobiformes (requins carpettes, requins chabots, requin zèbre) ; certains Carcharhinoformes (holbiches, chiens de mer et roussettes).
 
Sorte de sac corné, chaque œuf contient un embryon. Le vitellus épuisé à l’issue de l’incubation, le jeune requin déchire l’enveloppe du sac.
Cette forme de reproduction est la moins efficace car les jeunes sont beaucoup plus vulnérables.
 
Le requin ovovivipare
Ce mode de reproduction est le plus répandu chez les requins. Les oeufs se développent à partir de leur réserve vitelline et éclosent à l’intérieur du corps de la mère.
Lorsqu’ils parviennent dans l’utérus, les œufs cohabitent dans une poche commune. Quand le vitellin est épuisé, la femelle libère les petits qui sont déjà autonomes.
 
Ainsi, l’aiguillat commun donne naissance à une dizaine de jeunes après 22 mois de gestation ; la plus longue durée connue chez les requins.
 
Chez certains Lamniformes (requin taureau, requin renard, requin pèlerin, requin taupe et grand requin blanc), le premier né pratique l’oophagie en mangeant les œufs non encore éclos.
Les cas extrêmes semblent être ceux du requin taureau et du requin taupe. On parle alors de cannibalisme intra-utérin. Même les embryons déjà éclos se dévorent entre eux. Seul un ou deux petits voient alors le jour ayant dévoré tous les autres.
 
Le requin vivipare
Moins répandu que l’ovoviviparité, dans ce mode de reproduction, les embryons se développent dans l’utérus maternel et les petits naissent déjà formés.
Chez les espèces vivipares, la gestation est longue, de 9 à 12 mois. Le nombre de jeunes qui naissent varie de deux à plus d’une centaine chez certains types de peau bleues.
La viviparité se rencontre plus fréquemment chez les espèces pélagiques comme les requins-marteaux, les Carcharhinidés à l’exception du requin tigre, ovovivipare ; les Carcharhiniformes (requins hâ, émissoles, virlis, milandres).
 
La cavité utérine est cloisonnée en cellules distinctes. Chaque cellule renferme un embryon qui est relié à un sac vitellin.
Ce mode de reproduction est un avantage pour les espèces pélagiques qui effectuent de grands déplacements. Elles ne sont pas limitées par la recherche de zones de pontes favorables.
Par contre, la fécondité est moindre mais les jeunes ont un meilleur taux de survie.
 
Maturité et croissance
Chez tous les requins, la maturité est tardive. Par exemple, un requin citron d’un kilo à la naissance doublera son poids en un an et ne grandira que de 15 cm par an.
Il lui faudra attendre 15 ans pour atteindre sa taille adulte.
 
Les requins vivent en moyenne entre 20 et 30 ans. Certaines espèces ont une longévité importante.

  • Le requin Hâ commun : 50 ans environ

  • Le requin baleine : jusqu’à 60 ans

  • L’aiguillat commun : plus de 70 ans, certains disent qu’il peut être centenaire

  • Le grand requin blanc est lui dans la moyenne avec une longévité d’environ 27 ans.



Les espèces qui vivent le plus longtemps sont celles qui connaissent les taux de croissance les plus bas.
Les taux de croissance les plus élevés s’observent chez les grands requins pélagiques tels le peau bleue, le grand requin blanc et le requin taupe.
Jusqu’à maturité, ils grandissent d’environ 30 cm par an.

Monde marin- Le requin - Généralités -

Les principaux caractères du requin ont peu changé depuis son apparition, il y a environ 400 millions d'années. Le requin, au même titre que la raie, fait partie des poissons cartilagineux ou Chondrichtyens c'est-à-dire que son squelette est formé de cartilage et non d'os. 
A travers cette rubrique, vous pourrez apprécier la richesse et la diversité des requins. Photos et videos vous feront découvrir le requin-baleine, le requin-tigre et bien sûr l'inquiétant grand requin blanc.
Vous frémirez surement en voyant évoluer l'incroyable Megalodon, un requin préhistorique dont la taille n'a jamais été dépassée.
 
 
Morphologie du requin 
Les requins n’ont pratiquement pas changé depuis environ 70 millions d’années. Leur morphologie, parfaitement adaptée au milieu marin, a permis aux requins de coloniser différentes niches écologiques, des rivages à la haute mer, des océans aux eaux saumâtres des estuaires et même aux eaux douces des cours d’eau.
La forme du requin est liée à son mode de vie. Les différentes espèces de requins ont donc une forme et un mode propulsion qui répondent aux exigences de leur habitat.
 
 
La forme du requin 
Toutes les espèces de requins ne vivent pas dans le même habitat : 

  • Espèces qui vivent en pleine eau : espèces pélagiques. Par exemple : requin baleine, requin pèlerin, requin bleu, requin blanc 


  • Espèces qui vivent sur les fonds marin : espèces benthiques. Par exemple : requin tapis, requin ange 



Certains pélagiques ont un déplacement lent comme le requin baleine, tandis que d’autres qui vent pourtant dans les mêmes eaux sont capables de records de vitesse stupéfiants comme le requin bleu ou les requins makos. 
 
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Plus la forme est effilée et moins elle offre de résistance à la pénétration de l’eau. 
Les requins benthiques ont, eux, développé une forme particulière à leur mode de vie. Le requin tapis passe le plus clair de son temps posé sur le fond et a développé une forme aplatie. De plus, ses yeux sons disposés sur le dessus de sa tête. 
 
La flottabilité 
Les requins sont des poissons particuliers avec un squelette cartilagineux et non osseux. Contrairement à la plupart des poissons, les requins ne possèdent pas de vessie natatoire. En effet, pour contrôler leur flottabilité, la majorité des poissons ont, dans le ventre, une vessie natatoire. Ils la remplissent d’air pour s’alléger et la vident pour s’enfoncer. 
Les requins, eux, ont une tendance naturelle à s’enfoncer s’ils ne se déplacent pas. Le foie, qui occupe 90% de la cavité abdominale et près de 25% du poids total du corps, contribue à la flottabilité.
Ce foie est rempli d’huile (le squalène) plus légère que l’eau.
 
 
[size=16]Monde marin - Requin_01-11d5ac9 [/size]
Le requin peut monter et descendre bien plus rapidement que les poissons. 
 
Ils montent et descendent dans l’eau bien plus rapidement que les autres poissons et n’ont aucun problème de décompression. 
 
Nageoire et propulsion 
De nombreux requins étant condamnés à se mouvoir, les nageoires ou ailerons jouent un rôle essentiel.
Reliées au squelette interne, elles sont rigidifiées par un réseau fibreux : les cératotriches.
 
 
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Aileron dorsal d'un grand requin blanc. 
 
Les nageoires ne sont pas rétractables comme celles des poissons osseux. Elles ont deux fonctions principales : 

  • Stabilisation 


  • Direction et propulsion 



Selon les espèces la forme de la queue est différente 
 
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1/ grand requin blanc 2/ squalelet féroce 
 
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1/ requin taupe 2/ requin renard 
 
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1/ requin tigre 2/ requin nourrice 
 
La peau du requin 
La peau d’un requin est constituée de denticules cutanés (en fait, des dents modifiées) qui lui donnent une texture de papier émeri. Ces écailles placoïdes sont d’une dureté incroyable. Il n’y a pas si longtemps, elles étaient utilisées pour polir des matériaux. 
Assez semblables aux dents du requin, ces écailles sont implantées jusqu’au derme par une racine. 
A première vue, il peut sembler étrange que la peau d’un requin soit si rude car cela devrait freiner sa progression.
En fait, on s’est rendu compte que l’alignement des pointes assure un écoulement optimal de l’eau.
 
 
[size=16]Monde marin - Req_peau-11d5b7c [/size]
Gros plan sur la peau rugueuse d'un requin. 
 
Leur forme peut varier selon l’âge, le sexe et surtout en fonction des espèces. 
Chez les requins benthiques comme les requins dormeurs, certaines parties du corps sont renforcées permettant au requin de ne pas se blesser quand il se pose sous les roches. 
 
[size=16]Monde marin - Requin_port_jackson-11d5ba1 [/size]
Un requin dormeur taureau. By Ynk 
 
Cette peau constituée de milliers de denticules est donc une véritable armure. 
Chez les carcharhinidés, comme le requin tigre ou le requin bouledogue, la femelle possède des zones doublements renforcées, destinées à la protéger des morsures du mâle pendant l’accouplement. 
 
Le système respiratoire 
Pour compenser sa grande dépense énergétique, un requin doit pouvoir oxygéner son organisme en permanence.
Extrait de l’eau par les branchies, l’oxygène est transféré par le système circulatoire. Le sang est donc enrichi.
Les fentes branchiales sont soutenues par des arcs cartilagineux.
 
 
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Gros plan sur les arcs branchiaux 
 
En principe, un requin possède cinq arcs branchiaux. Mais, il peut y en avoir six ou sept chez certaines rares espèces primitives, comme le requin griset. 
 
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Requin griset ou requin à six ouïes Gérard Soury 
 
Chez les Lamnidés, comme le requin blanc, la circulation d’eau est uniquement provoquée par le déplacement. Ces espèces sont donc condamnées à nager de manière perpétuelle pour pouvoir respirer. 
 
Chez les espèces benthiques au mode de vie statique, le requin avale l’eau par la bouche, la comprime par une contraction du pharynx, et l’évacue sous pression par les fentes branchiales. 
 
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Le requin tapis paste a un mode de vie statique. By Richard Ling 
 
Les requins dormeurs ont une particularité. Ils sont capables de commander l’ouverture des valves du système branchial. L’eau pénètre par les branchies antérieures et ressort par les branchies postérieures sans jamais transiter par la bouche.
Les fonctions alimentaires et respiratoires sont donc dissociées.
 
Enfin, chez des espèces comme les requins zèbres, les requins nourrices ou les requins anges, il existe en arrière de chaque œil, un orifice (spiracle) qui permet à l’eau d’atteindre les ouïes et de les oxygéner sans avoir à transiter par la bouche. 
 
[size=16]Monde marin - Untitled-11d5c7a [/size]
On voit bien sur cette photo d'un chien de mer les évents ou spiracles situés derrière chaque oeil 
 
L’ouïe du requin 
Les oreilles internes sont hypersensibles aux vibrations de basse fréquence produites par le mouvement.
La vitesse de propagation des sons dans l’eau confère à l’ouïe des requins une efficacité sur plusieurs milliers de mètres.
 
L’oreille interne est également l’organe de l’équilibre, de l’orientation et de la coordination. 
 
Le toucher 
Tous les requins possèdent une ligne latérale. Cette ligne est un canal nerveux reliant de petits orifices au fond desquels logent des capteurs.
Cette ligne latérale court sur les côtés du corps et sur la tête.
Les capteurs enregistrent les différences de pression de l’eau.
 
De plus, le corps est parsemé de « fossettes » sensorielles. 
Ces différents mécanismes permettent au requin de sentir son propre corps mais également de connaître la température de l’eau. Il peut également apprécier toute modification du champ électrique produite par le mouvement d’un corps ou d’un objet.
Il lui est bien sur très facile de percevoir les vibrations d’un animal blessé.
 
 
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Un grand blanc attiré par un animal blessé 
 
De plus, le requin peut interpréter une différence dans la salinité de l’eau. 
Le toucher est très développé. En effet, un requin n’a pas besoin de goûter une proie. Un simple contact physique lui suffit pour savoir si le menu est à son goût. 
 
[size=16]Monde marin - Untitled-11d5d4b [/size]
Le requin de Port Jachson possède d'énormes narines qui offrent une surface sensorielle maximale pour déceler les odeurs les plus tenues 
 
C’est pourquoi, il arrive qu’un requin bouscule une proie au lieu de la mordre tout de suite. Il ne s’agit pas d’une intimidation mais d’une évaluation. 
 
La vue 
Dans son environnement, la visibilité est souvent médiocre. Elle reste cependant bonne jusqu’à une vingtaine de mètres selon la profondeur. 
Située en arrière de l’œil, la rétine est un organe sur lequel l’image est projetée. Elle est tapissée de deux types de photorécepteurs : 

  • Bâtonnets utiles en lumière réduite qui permettent de voir les formes et les contrastes en noir et blanc 


  • Cônes utiles en pleine lumière qui permettent de voir en couleur 



[size=16]Monde marin - Untitled-11d5d7f [/size]
Les requins actifs qui évoluent en pleine eau ont des yeux plus grands que ceux qui peuplent les fonds 
 
Selon les expériences, tous les requins ne distinguent pas les couleurs. C’est le cas du requin griset.
Par contre, le requin blanc s’attaque prioritairement aux objets de couleurs chaudes (rouge, orangé, jaune).
 
Tous les requins ont des paupières fixes. Quelques espèces, notamment les Carcharinidés et les requins marteaux ont une paupière mobile qui se referme sur l’œil quand le requin mord dans une proie. 
 
[size=16]Monde marin - Untitled-11d5dc3 [/size]
Oeil d'un requin marteau. Les yeux ronds, très espacés assurent une vision binoculaire, impossible aux autres requins. Pour voir devant lui, il balance la tête d'un côté à l'autre. 
 
Le requin blanc n’a pas de paupière mobile. Par contre, l’œil se révulse au moment de l’attaque. C’est un système de protection. 
 
En arrière du globe oculaire, les requins possèdent le tapetum lucidum qui est une sorte de réflecteur.
En milieu obscur, grâce à ce mécanisme, leurs yeux deviennent fluorescents.
 
 
Les ampoules de Lorenzini 
La tête du requin est truffée de ces capteurs sensoriels, capables de détecter les faibles courants électriques produits par les êtres vivants, ainsi que les variations de température. 
Les organes récepteurs portent ce nom car c’est l’Italien Stefano Lorenzini qui les a découvert à la fin du 17e siècle. 
Tout être vivant, même immobile, émet un champ électrique si faible, soit-il. Un poisson caché dans une anfractuosité sera automatiquement repéré. 
 
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Le requin-tapis tacheté porte des appendices charnus et verruqueux sur le côté de la tête et autour de la bouche. Les excoissances servent de camouflage sur les fonds marins. By Richard Ling 
 
Cette faculté de capter un champ électrique permet très certainement aux requins de s’orienter en fonction du champ magnétique terrestre.
Cette faculté n’est pas encore prouvée mais cela explique le sens de l’orientation que possède les requins migrateurs comme le requin baleine.
 
 
Les dents des requins 
Il est impossible de faire l’inventaire de toutes les dents car chaque espèce possède une dentition spécifique. 
Quelques points valent cependant pour tous les requins. 
Les dents sont recouvertes de vitrodentine, une substance presque entièrement minérale. Une dent de requin est très dure et brillante. 
 
Les dents logent dans la gencive et ne sont pas soudées à la mâchoire. Elles sont disposées en plusieurs rangées et se renouvellent en permanence.
Une dent ne se renouvelle pas uniquement quant elle est cassée. Quoi qu’il arrive, une fois arrivées à l’extrémité de la mâchoire, les dents tombent, poussées par la rangée suivante.
 
 
Le cycle de renouvellement dépend des espèces. On sait par exemple que certains requins pélagiques renouvellent leurs dents tous les quinze jours. 
La mâchoire de la majorité des requins modernes est hyostylique c’est-à-dire indépendante du crâne.
Cette caractéristique leur permet une spectaculaire extension des maxillaires donc d’attaquer de grosses proies et une préhension (pression de la mâchoire) d’une grande puissance.
A titre d’exemple, un requin de 3 m de long possède une puissance de pression de 3 t /cm².
 
 
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Le requin-scie à long nez possède une mâchoire garnie de dents latérales by E. Saunders 
 
La gueule d’un requin peut compter jusqu’à 3 000 dents, sur 6 à 20 rangées. Il peut user jusqu’à 20 000 dents dans sa vie. 



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MessageSujet: Re: Monde marin -   Monde marin - Icon_minitimeSam 13 Déc - 14:38

[size=24]Monde marin - La baleine à bosse -[/size]



Monde marin - 6576959c
La baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) est l’un des plus impressionnants mammifères marins. Ce cétacé à fanons, également appelé mégaptère, rorqual à bosse ou jubarte, est un véritable bout en train des océans.
Très expressive, la baleine à bosse multiplie les chants mélodieux en profondeur et les sauts hors de l’eau.
Proche de l’extinction au début du 20e siècle, la baleine à bosse est aujourd’hui le cétacé le plus étudié et le mieux connu.

Portrait de la baleine à bosse
La baleine à bosse a été baptisée ainsi à cause de la forme bossue de sa nageoire dorsale, mais aussi du fait qu’avant de plonger, elle arque fortement le dos, formant une grosse bosse à la surface.
Cette baleine est en fait un rorqual mais qui diffère des autres par son aspect massif et ses longues nageoires pectorales.

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Baleine à bosse. By Laura Travels

La baleine à bosse peut être bleu nuit, noire ou gris foncé. Son ventre peut être noir ou blanc. On la reconnaît aux sillons bien visibles de sa gorge et à sa tête constellée de protubérances.

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On reconnaît la baleine à bosse aux sillons de sa gorge.

Malgré sa masse imposante qui peut atteindre 65 t, cette baleine parait extrêmement à l’aise dans son élément.
C’est une sportive accomplie. Infatigable, elle parcourt d’énormes distances lors de ses migrations.
Elle peut nager à une vitesse supérieure à 25 Km/h. Malgré sa taille, de 11,50 à 19 m de long, elle effectue de très belles acrobaties et saute souvent hors de l’eau pour retomber dans un vacarme extraordinaire.

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Baleine à bosse en plein saut.

L’adulte peut rester 40 minutes sous l’eau. Par contre, le baleineau doit remonter toutes les 5 minutes environ pour respirer.

Cette baleine passe l’été dans les eaux poissonneuses de l’Arctique et de l’Antarctique. Ses repas constituent un véritable spectacle.
Son appétit insatiable la conduit à ingurgiter chaque jour plus de 2 tonnes de nourriture. Elle se nourrit en avalant l’eau et en la filtrant à travers la grille formée par ses 340 fanons.
Elle ingurgite ainsi d’énormes quantités de krill (petites crevettes) et des petits poissons. L’envergure de sa mâchoire peut s’ouvrir jusqu’à 4 mètres. En une seule bouchée, elle avale un banc de harengs.

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La baleine à bosse passe l’été dans les eaux poissonneuses de l’Arctique et de l’Antarctique. By Nellring

En automne, la baleine à bosse rejoint les régions tropicales où ont lieu les ébats nuptiaux et les mises bas des baleineaux.
La baleine à bosse n’est pas timide et elle s’approche volontiers des embarcations. Ce comportement sociable est apprécié des scientifiques et des touristes mais a bien failli coûter l’extinction de l’espèce.

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Souffle puissant d'une baleine à bosse.

Les observations ont montré que la baleine à bosse est latéralisée comme l’être humain. Environ 80% des baleines à bosse sont droitières et 20% gauchères.

Chant et communication de la baleine à bosse
Cette baleine possède de nombreux moyens de communication, aussi bien visuels que sonores.
Elle se propulse souvent hors de l’eau pour retomber dans un impressionnant jaillissement (lobtailing). On peut en entendre le bruit à plusieurs milles de distances.
Ses sauts ont un caractère ludique mais également social, sexuel et sanitaire. Effectivement, on pense que la baleine saute parfois pour se débarrasser des parasites et surtout de lambeaux de peau desquamée.
Quand elle plonge, elle dresse bien haut sa queue d’une envergure de 4 mètres.
Son souffle s’élève à plus de 4 m en l’air.

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La queue de la baleine à bosse a une envergure de 4 m. By Pingnews.com

Mégaptère veut dire « grande aile ». Aucun autre cétacé ne possède d’aussi grandes nageoires pectorales.
Stabilisateurs en immersion comme en surface, ils servent également de signaux quand la baleine les agite hors de l’eau.

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Baleine à bosse qui agite ses nageoires pectorales .

Facétieuse, cette baleine nage souvent sur le dos en agitant les « bras », soit en même temps, soit alternativement (flippering). Ce sont autant de signaux visuels et sonores pour ses congénères.
La nageoire caudale est la véritable carte d’identité. Il n’y a pas deux queues dont les faces ventrales sont identiques dans tous les océans.
Cette nageoire caudale est l’équivalent de nos empreintes digitales.

La baleine à bosse émet l’un des chants les plus intéressants du monde animal. Chaque groupe possède son propre chant. Ce chant structuré et complexe, une partition en fait, dure environ 12 minutes et peut se répéter inlassablement.

Grâce à ce chant, les mâles attirent les femelles et les groupes peuvent se repérer les uns par rapport aux autres.

Reproduction de la baleine à bosse
C’est en automne que les baleines à bosse se reproduisent. Après avoir ingurgité d’énormes quantités de nourriture, elles reviennent vers les eaux tropicales pour les parades nuptiales.
Les partenaires se font mille caresses. Lors de la saison des amours, seuls les mâles chantent. Ils entonnent de très belles mélodies pour attirer leur « belle ». Ces chants peuvent s’entendre jusqu’à 300 km.
On peut observer les couples nager côte à côte en se donnant d’affectueuses tapes avec leurs immenses nageoires pectorales.
Amoureux, mâles et femelles effectuent ensemble pirouettes et toutes sortes de facéties.

On appelle « groupe actif » un groupe de baleines en pleine parade amoureuse. Ce groupe commence avec un mâle et une femelle mais il peut être formé de plusieurs dizaines d’individus.
La femelle a un petit tous les deux ans. Elle l’allaite pendant 11 mois. Le baleineau accompagne sa mère jusqu’à ce qu’il soit en âge de se reproduire, entre 6 et 12 ans. Les liens affectifs entre le petit et sa mère sont très forts.

Caresses et jeux entretiennent cet amour inconditionnel.
Gavé par plus de 100 litres de lait très riche chaque jour, le baleineau grossit très vite : de 60 kg en 24 heures.
Mesurant 4 mètres à la naissance, il fera le double au bout d’un an. Par contre, sa mère perd 30% de son poids lors des premiers mois de l’allaitement.

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Baleine à bosse et son baleineau .

Lors des migrations, le baleineau, afin d’économiser ses forces, se positionne au-dessus de sa mère pour profiter de son sillage.

La protection de la baleine à bosse
Estimée à 250 000 individus au début du 19e siècle, sa population mondiale fut amenée au bord de l’extinction dès la première moitié du 20e siècle.

Depuis, l’espèce est protégée. Grâce au travail des chercheurs, surtout américains, elle est devenue la baleine la mieux connue.
Sa population mondiale est estimée à quelques milliers d’individus. Cette population est en hausse depuis qu'elle est protégée. Cependant, la baleine à bosse reste inscrite sur la Liste rouge de l'IUCN comme espèce vulnérable.

[size=24]Monde marin - La Baleine grise -[/size]



Autrefois décimée, la baleine grise (Eschrichtius robustus)  a tant bien que mal reconstitué une partie de sa population. Sur les côtes américaines du Pacifique, cette baleine est devenue une vedette du tourisme. Elle est également appelée baleine de Californie ou baleine à six bosses. 
La baleine grise est également célèbre pour sa migration annuelle. 
Observer les baleines grises au large des côtes californiennes constitue, au mois de décembre, une véritable attraction touristique. Peu rancunier, malgré le massacre dont il a fait l’objet, ce cétacé se laisse approcher et caresser. 

Près des embarcations légères, la baleine grise est devenue si familière qu’elle vient toucher les canots et nous observe avec autant d’attention que nous l’observons. 
La baleine grise est un cétacé à fanons et fait partie du sous-ordre des Mysticètes. 
 
Portrait de la baleine grise 
Cette baleine peut atteindre une longueur de 16 mètres pour un poids de 36 tonnes environ. 
La robe est gris ardoise, mouchetée de blanc ou d’ocre.
 
 
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Baleine grise. By Sparky Leigh 
 
Les adultes ressemblent à de véritables rochers vivants. En effet, c’est la plus infestée des baleines. Le corps et le mufle sont incrustés de balanes. Ce sont des crustacés qui vivent accrochés sur la peau et se nourrissent en filtrant la vase.
Cette baleine est également infestée des « poux » de baleines, véritables parasites qui mesurent jusqu’à 2,5 cm.
Un seul individu peut transporter 450 kg de parasites en tout genre.
 
 
Monde marin - Baleine-grise-3-11acbe6 
Gros plan sur les parasites d'une baleine grise. By Sparky Leigh 
 
Leur corps est recouvert de cicatrices faites par les parasites et crustacés. 
Autrefois, les baleiniers la surnommaient « poisson du diable » car la femelle protégeait férocement son petit en attaquant leurs bateaux. 
 
Habitat et répartition géographique 
Il y a une population d’environ 20 000 individus, la plus importante car protégée, dans le Pacifique nord-est. C’est la population dite américaine.
Cette population migre de l’Alaska à la  Baja California (Basse Californie en français mais qui est un Etat du Mexique).
 
 
Monde marin - Baleine-grise-011-11acc1a 
Baleine grise photographiée dans la Baja California. By John Herman & Minette Layne 
 
Une autre population, dite asiatique,  évolue dans le Pacifique nord-ouest. Chassée, elle est en grand danger d’extinction. Il ne reste qu’environ 300 individus qui migrent entre la mer d'Okhotsk et la Corée méridionale.
Il existait autrefois une troisième population dans l’ Atlantique nord qui a été exterminée dès le 17e siècle.
 
 
Monde marin - Baleine-grise-7-11acc41 
La baleine grise est une belle acrobate. By Phil Dowsing 
 
La baleine grise se nourrit au fond de la mer contrairement aux autres baleines à fanons. Dans les zones côtières, elle roule sur le flanc droit et laboure le sédiment pour en filtrer coquillages et crustacés. 
Elle peut plonger jusqu’à 120 m de profondeur.  Mais, en général, elle préfère les eaux peu profondes, comme celles des lagunes remplies de sédiments et de plancton en suspension. 
 
Reproduction et Migration 
Reproduction et migration sont étroitement liées. 
La baleine grise passe l’été dans les eaux arctiques. Là, elle se gave de nourriture afin d’acquérir les forces nécessaires pour le grand voyage.
Dès que les jours raccourcissent et que le froid s’intensifie, elle entame son périple vers le sud.
Cette migration d’environ 10 000 km la mène de l’Alaska aux lagons de la Baja California pour se reproduire dans des eaux plus chaudes.
 
 
Au terme de sa migration, commence la parade nuptiale. Plusieurs mâles s’affairent autour d’une femelle.
Progressivement, les mâles abandonnent la partie et au final, il ne reste que deux compétiteurs.
La violence n’est pas de mise chez les baleines. Les deux mâles s’affrontent par des sauts et s’intimident par des chants de défis sexuels.
 
 
Monde marin - Baleine-grise-012-11acc90 
Baleine grise photographiée sur les côtes canadiennes. By Joffley 

 
L’heureux élu pourra ensuite poursuivre sa belle dans les vagues et la caresser avec une nageoire ou frotter son ventre contre le sien.
Dès la période d’accouplement terminée, les baleines repartent vers le nord.
Cependant, on a déjà observé des couples qui se reforment l’année suivante et qui durant plusieurs années se retrouvent pour la reproduction.
 
 
La gestation dure de 12 à 13 mois.  C’est donc seulement l’année suivante que les femelles mettront au monde leur unique petit, à l’endroit même où il a été conçu.
Les lagons protègent les nouveau-nés des prédateurs,  notamment des requins et surtout des orques. 
A la naissance, le baleineau mesure plus de 4 m et pèse près d’une tonne. Il reste collé à sa mère qui est sa seule protection. 
Le lait maternel très riche lui permet de grandir vite.
 
 
Entre deux migrations, une femelle met au monde un petit tous les deux ans. A 3 mois, les jeunes prennent en compagnie de leur mère la route de l’Arctique. 
Cette première migration est pleine de dangers car les orques connaissent parfaitement la route des baleines grises.
 
 
L’orque est le principal prédateur des baleineaux. Elles ne s’attaquent pas aux adultes qui sont deux fois plus gros qu’elles mais harcèlent la mère et le petit pour isoler le jeune et le noyer. Parfois, la mère arrive à sauver son petit car sa queue est une arme redoutable mais souvent elle doit continuer seule son chemin. 
 
Une baleine adulte effectue sa  longue migration à environ 10 km/h. Le baleineau est beaucoup plus lent et ne dépasse pas les 4 km/h. Très vulnérable, il dépend de sa mère durant au moins une année.
Les femelles qui viennent de mettre au monde un petit sont toujours les dernières à quitter les eaux chaudes, retardant leur voyage jusqu’à ce que le baleineau puisse entamer son périple.
Les célibataires, mâles et femelles, partent en premier.
 
 
Ce voyage est considéré comme la plus longue migration annuelle de mammifères. L’objectif est de concilier les besoins de nutrition et de reproduction.
Au printemps, les eaux glacées de l’Arctique regorgent de nourriture. En hiver, les eaux chaudes des lagons apportent la sécurité.
 
Pour naviguer sur de si longues distances, les baleines se servent de leur système acoustique et utilisent le champ magnétique terrestre. 
 
Protection de la baleine grise 
A part l’orque, le seul véritable prédateur est l’homme. La Commission baleinière internationale a été instituée en 1946. Dès 1949, la baleine grise a fait l'objet d'une protection tant sa population avait décliné. De nombreux pays ont renoncé à la chasse à la baleine. Un moratoire a été institué en 1985/1986. Malgré tout, plusieurs pays continuent à chasser la baleine dont : 
[/size]

  • Le Japon 
  • La Russie 
  • La Norvège 
  • L'Islande 
  • Les Inuits, de manière artisanale 





Au grand désespoir des défenseurs des baleines et du monde animal en général, lors de la réunion annuelle de la Commission baleinière internationale du 18 juin 2006, les pays baleiniers ont obtenu l'autorisation de reprendre la chasse de manière industrielle. Mais, sous la poussée des pays hostiles à la reprise des massacres (Australie, Etats-Unis, France, Nouvelle-Zélande notamment), le Japon continue à observer le moratoire. Ce n'est pas le cas de la Norvège.
Le Japon et l'Islande pratiquent la chasse au nom de la "science". Cette justification est en réalité totalement injustifiable.
 
La baleine grise est intelligente, pacifique et confiante. Si vous avez la chance d'observer de près une baleine grise, demandez vous ce qu'elle peut bien penser de vous. A son contact, vous sentirez son épaisse peau frémir de plaisir. 
 
Monde marin - Baleine-grise-1-11acd54 
Baleine grise qui se fait caresser. By Sparky Leigh 
 
Dernier rapport de l’IUCN
Population asiatique (en grave danger d’extinction) 
La population asiatique a été chassée à outrance. Malgré une légère augmentation, elle reste au bord de l’extinction.
L’activité industrielle et donc la pollution ainsi que la chasse illégale sont aujourd’hui les principales causes du déclin de cette petite population.
Il ne resterait qu’environ 50 reproducteurs.
 
 
Population américaine (Danger élevé. Espèce dépendante de la protection) 
La protection dont fait l’objet la baleine grise a permis une augmentation significative de la population, estimée à 21 000 individus.
Mais, ces dernières années, il y a eu un fort taux de mortalité chez les baleineaux pendant les migrations.
Pollution et chasse illégale n’y sont sûrement pas étrangères. Si cette tendance persiste, la population américaine risque de décliner rapidement.
 

Monde marin- La Baleine bleue -



Au sein des baleines à fanons, ou Mysticètes, la baleine bleue est la plus longue. Le rorqual bleu (ou baleine bleue) est d’ailleurs le plus gros animal de tous les temps. 

La baleine bleue fait partie de la famille des balenoptéridés qui comprend six espèces : 
  
Le rorqual bleu ou baleine bleue (Balaenoptera musculus)
Le rorqual commun (Balaenoptera physalus)
Le rorqual boréal ou rorqual de Rudolphi (Balaenoptera borealis)
Le rorqual de Bryde (Balaenoptera eden)
Le petit rorqual (Balaenoptera acutorostrata)
La baleine à bosse ou jubarte ou Mégaraptère (Megaptera novaeangliae)
 
  
Performances de la Baleine Bleue 

  • La baleine bleue peut atteindre 33 m de long et peser 150 tonnes. Le record absolu est de 190 tonnes et 33,58 m 

  • Elle peut rester de 5 à 50 minutes en apnée. Lorsqu’elle remonte à la surface, elle rejette un souffle de 6 à 9 m de haut 

  • Sa longévité est de 65 à 80 ans. Age record estimé de 110 ans 

  • Son cœur, à lui tout seul, pèse 500 kilos et son foie une tonne 



Portrait de la baleine bleue 
La baleine bleue se déplace surtout en eau profonde car son métabolisme lui permet alors une consommation minimum d’oxygène, vingt fois inférieure à celle de surface.
Son allure de croisière est de 8 km/h.
 
Sa tête, massive, représente près d’un tiers de sa longueur totale. Son museau est orné d’une faible pilosité. La gorge comprend entre 50 et 90 sillons gulaires (plis). 
  
Monde marin - Baleine_bleue_ld-b75de8 
 
L’absence d’oreilles externes ne diminue en rien son excellente ouie. Sa vision est en revanche latérale et non stéréoscopique. 
 
La peau de la baleine bleue est lisse afin de faciliter l’écoulement de l’eau. C’est une silhouette hydrodynamique, profilée comme une torpille qui se termine par un museau assez arrondi par rapport aux autres rorquals. 
 
Monde marin - Baleine_bleue_06-11ac8ca 
 
La baleine bleue préfère croiser en haute mer et s’approche rarement des côtes que ce soit sous les tropiques ou en Antarctique. 
 
Comme chez toutes les baleines, la baleine bleue possède un évent. C’est une fente arrondie protégée par un repli de fibres graisseuses et de puissants muscles en actionnent l’ouverture. Lorsqu’elle descend en plongée, la baleine inspire un volume d’air suffisant pour remplir ses poumons et l’évent se ferme automatiquement. 
 
Un appétit gargantuesque 
Son plat préféré est le krill qu’elle filtre grâce à ses fanons. Ses fanons mesurent environ 75 cm et leur nombre varie entre 250 et 320 rangées. 
 
La baleine bleue peut ainsi ingurgiter jusqu’à 4 tonnes de krill par jour. 
 
Monde marin - Baleine_bleue_02-11ac901 
Le menu préféré de la baleine bleue est le krill. By The Partycow 
 
Les rorquals tiennent leur nom du mot norvégien rorbval qui signifie « baleine rayée ». Cette appellation fait référence aux nombreuses cannelures qui ornent la gorge de ces baleines. 
Leur fonction est liée à leur mode d’alimentation.
 
 
Les rorquals ont des fanons plus courts que les autres espèces de baleines. Ils doivent donc absorber une quantité d’eau supérieure pour trouver une quantité de nourriture équivalente.
Les plis cutanés de la gorge agissent comme les soufflets d’un accordéon et augmentent l’amplitude d’ouverture de la bouche.
 
 
Monde marin - Baleine_013-11ac938 
 
Lorsque la baleine bleue ouvre la bouche, l’eau chargée de nutriments, s’y engouffre. Gonflant sa langue, le cétacé expulse l’eau mais ses fanons retiennent un maximum de nourriture. 
 
La route du Krill 
Pour trouver les quantités suffisantes de micro-organismes, les baleines entreprennent de longues migrations selon un cycle bien réglé. 
 
C’est durant l’été polaire, lorsque l’ensoleillement est à son maximum, que le plancton marin s’épanouit le plus.
Mais avec l’arrivée de l’hiver, la zone d’alimentation devient trop froide. L’exode vers des eaux plus tempérées s’impose alors.
 

Toutes les baleines sont de formidables nageuses. Leur morphologie est totalement adaptée à leur environnement. Les pavillons externes des oreilles et la pilosité ont disparu ; les organes reproducteurs sont internes et n’affleurent qu’en période sexuelle. 
 
 
Elles ont opté pour une propulsion à l’aide de battements verticaux de la nageoire caudale. Les mouvements de cette palette natatoire dépasse 10m² ce qui leur assure une bonne vitesse de croisière. 
Du fait de leur spécialisation dans une nourriture qui est saisonnière et concentrée dans les régions polaires, chaque année, les baleines viennent sous des latitudes élevées faire le plein d’énergie.
Puis, elles repartent vers des eaux plus chaudes mais moins riches en nourriture.
 
 
Monde marin - Baleine_bleue_04-11ac966 
Squelette d'une baleine bleue. By Matt (mistergoleta) 
 
Le krill est en fait une appellation globale. Il se compose en réalité de différentes sortes de crevettes.
Elles se déplacent en essaim de plusieurs milliards d’individus. Les crevettes se nourrissent du plancton.
On estime que la masse totale du krill en Antarctique avoisine les 650 millions de tonnes.
 
 
Monde marin - Baleine_bleue_05-11ac99e 
Baleine bleue qui plonge. 
 
Il n’y a qu’une telle abondance de nutriments qui est capable de subvenir aux besoins des baleines. Durant les quatre mois d’été polaire, les baleines consomment environ 4% de leur poids en krill. 
 
La reproduction de la baleine bleue 
Après avoir accumulé d’énormes réserves de graisse, les baleines migrent vers des eaux plus chaudes.
Leurs réserves énergétiques qui représentent jusqu’à 70% de leur poids total, leur permettent de commencer ce long voyage.
 
 
Arrivées à destination, elles ont perdu la moitié de leurs réserves. Dans les eaux tempérées, elles consomment jusqu’à dix fois moins de nourriture par jour.
Si toutes les baleines effectuent ce jeun migratoire, c’est essentiellement lié aux nécessités de la reproduction.
 
L’accouplement a lieu alors que la baleine bleue se situe dans les eaux chaudes ou tempérées. L’acte sexuel s’effectue ventre contre ventre. 
La période de gestation dure 12 mois. Durant ce délai, la mère peut faire le trajet jusqu’aux zones d’alimentation pour emmagasiner des réserves puis revenir vers des eaux plus chaudes afin de mettre au monde son petit. 
Le cycle est donc calculé pour que le petit ne naisse pas dans des eaux glacées. Sa protection thermique est moins importante à la naissance. 
 
Monde marin - Untitled-11ac9e6 
L'allure de croisière d'une baleine bleue est de 8 km/h. 
 
Le petit baleineau mesure déjà de 5,9 à 6,5 m de long à sa naissance et pèse 2 à 3 tonnes. Ses poumons ne contenant pas d’air, le nouveau-né ne flotte pas. Sa mère le porte jusqu’à la surface où son évent se débloque pour une première prise d’air.
Le petit est allaité une à deux fois chaque jour. La mamelle, cachée dans un repli cutané, est découverte avant la tétée.
 

Les glandes mammaires propulsent un jet de 100 à 200 litres de lait très riche dans la gorge du baleineau.
Son taux de croissance est fulgurant. Il prend environ 3,6 kg par heure ! 
L’adulte n’a aucun prédateur mais par contre, les jeunes craignent les orques.
    La mère allaitera son petit tout le long du voyage de retour vers les zones d’alimentation. Mais quand le baleineau arrivera à destination, la température de l’eau sera supportable et la nourriture abondante.
Son sevrage intervient dès la fin de l’été. Il peut, à ce moment là, accomplir seul la longue migration.
  La femelle ne met au monde qu’un seul petit tous les deux à trois ans. C’est ce qui explique que, malgré leur protection, les effectifs augmentent que très lentement.   
 
 
La Migration des baleines 
Les baleines n’ont pas de structure sociale à proprement parler. Ce sont les femelles qui rythment les déplacements collectifs et suscitent les chants des mâles.  Chaque espèce de baleine a son propre calendrier de migration. C’est généralement la baleine bleue qui part la première.
Les migrations se font par petits groupes de deux à dix individus. Les femelles ouvrent la marche, accompagnées des plus vieux individus.
Suivent des groupes plus importants composés de mâles solitaires et de jeunes immatures.
    [size=16]Monde marin - Untitled-11aca3b
  Baleine bleue qui migre.   [/size]
 
Si toutes les espèces de baleines ne migrent pas en même temps, c’est simplement en rapport avec leurs besoins alimentaires.
En effet, ce sont les plus gros spécimens comme la baleine bleue qui ont les plus gros besoins. Or, la nourriture est plus abondante près des pôles.
Partant de plus loin, il est normal que ces baleines entreprennent en premier le voyage de retour.
    Leur précision dans leur navigation est incroyable. La sensibilité de la peau des baleines leur permet d’apprécier les différences de température et donc d’identifier les zones qu’elles traversent.
On sait également que l’attraction terrestre est une force magnétique qui varie subtilement tout autour du globe.
On pense que les baleines sont capables de repérer ces variations. Elles disposent de minuscules fragments minéraux à l’intérieur et en périphérie du cerveau.
    On suppose, sans l’avoir jamais prouvé, que ces fragments servent à détecter les lignes de champs magnétiques qui entourent la Terre.
Une sorte de boussole intégrée.
   
 
La protection des baleines 
En 1930, les deux tiers des baleines bleues avaient disparu. Mais ce n’est qu’en 1945 qu’on tira la sonnette d’alarme.
La Commission Baleinière Internationale a vu le jour en 1946. La baleine à bosse a été totalement protégée en 1963 et la baleine bleue en 1966.
    Cette réglementation n’a pas toujours été respectée. Certains se souviennent sûrement des interventions de Greenpeace, s’interposant entre les canons harpons et les baleines.
La pression de l’opinion publique décida de nombreux pays à partir de 1970 à interdire l’importation des produits issus de baleines.
  Par contre, le Japon, la Russie, la Norvège et l’Islande ont continué la chasse de manière clandestine. 
En 1994, le sanctuaire des baleines a été officialisé. Depuis, les eaux de l’Antarctique sont interdites aux baleiniers.
  Mais, il faut savoir que cette mesure incite le Japon à chasser depuis cette date les petits rorquals qui, eux aussi, seront bientôt menacé d’extinction.  Encore aujourd’hui, malgré l’interdiction, les pays cités ne respectent pas cette protection. On peut penser qu’ils se décideront à laisser ces admirables mammifères vivre en paix le jour où leurs effectifs auront été totalement décimés.  La population totale en 2006 de la baleine bleue était estimée entre 6 000 et 14 000 individus contre 250 000 à l'origine.  La baleine bleue est classée comme espèce en danger sur la liste rouge de l'IUCN.   

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MessageSujet: Re: Monde marin -   Monde marin - Icon_minitimeSam 13 Déc - 14:39

[size=24]Monde marin - La baleine à bosse -[/size]



Monde marin - 6576959c
La baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) est l’un des plus impressionnants mammifères marins. Ce cétacé à fanons, également appelé mégaptère, rorqual à bosse ou jubarte, est un véritable bout en train des océans.
Très expressive, la baleine à bosse multiplie les chants mélodieux en profondeur et les sauts hors de l’eau.
Proche de l’extinction au début du 20e siècle, la baleine à bosse est aujourd’hui le cétacé le plus étudié et le mieux connu.

Portrait de la baleine à bosse
La baleine à bosse a été baptisée ainsi à cause de la forme bossue de sa nageoire dorsale, mais aussi du fait qu’avant de plonger, elle arque fortement le dos, formant une grosse bosse à la surface.
Cette baleine est en fait un rorqual mais qui diffère des autres par son aspect massif et ses longues nageoires pectorales.

Monde marin - Baleine_bosse_07-698e10
Baleine à bosse. By Laura Travels

La baleine à bosse peut être bleu nuit, noire ou gris foncé. Son ventre peut être noir ou blanc. On la reconnaît aux sillons bien visibles de sa gorge et à sa tête constellée de protubérances.

Monde marin - Baleine-bosse012-11acff7
On reconnaît la baleine à bosse aux sillons de sa gorge.

Malgré sa masse imposante qui peut atteindre 65 t, cette baleine parait extrêmement à l’aise dans son élément.
C’est une sportive accomplie. Infatigable, elle parcourt d’énormes distances lors de ses migrations.
Elle peut nager à une vitesse supérieure à 25 Km/h. Malgré sa taille, de 11,50 à 19 m de long, elle effectue de très belles acrobaties et saute souvent hors de l’eau pour retomber dans un vacarme extraordinaire.

Monde marin - Baleine_bosse_003-11ad043
Baleine à bosse en plein saut.

L’adulte peut rester 40 minutes sous l’eau. Par contre, le baleineau doit remonter toutes les 5 minutes environ pour respirer.

Cette baleine passe l’été dans les eaux poissonneuses de l’Arctique et de l’Antarctique. Ses repas constituent un véritable spectacle.
Son appétit insatiable la conduit à ingurgiter chaque jour plus de 2 tonnes de nourriture. Elle se nourrit en avalant l’eau et en la filtrant à travers la grille formée par ses 340 fanons.
Elle ingurgite ainsi d’énormes quantités de krill (petites crevettes) et des petits poissons. L’envergure de sa mâchoire peut s’ouvrir jusqu’à 4 mètres. En une seule bouchée, elle avale un banc de harengs.

Monde marin - Baleine_cc02-11ad072
La baleine à bosse passe l’été dans les eaux poissonneuses de l’Arctique et de l’Antarctique. By Nellring

En automne, la baleine à bosse rejoint les régions tropicales où ont lieu les ébats nuptiaux et les mises bas des baleineaux.
La baleine à bosse n’est pas timide et elle s’approche volontiers des embarcations. Ce comportement sociable est apprécié des scientifiques et des touristes mais a bien failli coûter l’extinction de l’espèce.

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Souffle puissant d'une baleine à bosse.

Les observations ont montré que la baleine à bosse est latéralisée comme l’être humain. Environ 80% des baleines à bosse sont droitières et 20% gauchères.

Chant et communication de la baleine à bosse
Cette baleine possède de nombreux moyens de communication, aussi bien visuels que sonores.
Elle se propulse souvent hors de l’eau pour retomber dans un impressionnant jaillissement (lobtailing). On peut en entendre le bruit à plusieurs milles de distances.
Ses sauts ont un caractère ludique mais également social, sexuel et sanitaire. Effectivement, on pense que la baleine saute parfois pour se débarrasser des parasites et surtout de lambeaux de peau desquamée.
Quand elle plonge, elle dresse bien haut sa queue d’une envergure de 4 mètres.
Son souffle s’élève à plus de 4 m en l’air.

Monde marin - Untitled-11ad0d5
La queue de la baleine à bosse a une envergure de 4 m. By Pingnews.com

Mégaptère veut dire « grande aile ». Aucun autre cétacé ne possède d’aussi grandes nageoires pectorales.
Stabilisateurs en immersion comme en surface, ils servent également de signaux quand la baleine les agite hors de l’eau.

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Baleine à bosse qui agite ses nageoires pectorales .

Facétieuse, cette baleine nage souvent sur le dos en agitant les « bras », soit en même temps, soit alternativement (flippering). Ce sont autant de signaux visuels et sonores pour ses congénères.
La nageoire caudale est la véritable carte d’identité. Il n’y a pas deux queues dont les faces ventrales sont identiques dans tous les océans.
Cette nageoire caudale est l’équivalent de nos empreintes digitales.

La baleine à bosse émet l’un des chants les plus intéressants du monde animal. Chaque groupe possède son propre chant. Ce chant structuré et complexe, une partition en fait, dure environ 12 minutes et peut se répéter inlassablement.

Grâce à ce chant, les mâles attirent les femelles et les groupes peuvent se repérer les uns par rapport aux autres.

Reproduction de la baleine à bosse
C’est en automne que les baleines à bosse se reproduisent. Après avoir ingurgité d’énormes quantités de nourriture, elles reviennent vers les eaux tropicales pour les parades nuptiales.
Les partenaires se font mille caresses. Lors de la saison des amours, seuls les mâles chantent. Ils entonnent de très belles mélodies pour attirer leur « belle ». Ces chants peuvent s’entendre jusqu’à 300 km.
On peut observer les couples nager côte à côte en se donnant d’affectueuses tapes avec leurs immenses nageoires pectorales.
Amoureux, mâles et femelles effectuent ensemble pirouettes et toutes sortes de facéties.

On appelle « groupe actif » un groupe de baleines en pleine parade amoureuse. Ce groupe commence avec un mâle et une femelle mais il peut être formé de plusieurs dizaines d’individus.
La femelle a un petit tous les deux ans. Elle l’allaite pendant 11 mois. Le baleineau accompagne sa mère jusqu’à ce qu’il soit en âge de se reproduire, entre 6 et 12 ans. Les liens affectifs entre le petit et sa mère sont très forts.

Caresses et jeux entretiennent cet amour inconditionnel.
Gavé par plus de 100 litres de lait très riche chaque jour, le baleineau grossit très vite : de 60 kg en 24 heures.
Mesurant 4 mètres à la naissance, il fera le double au bout d’un an. Par contre, sa mère perd 30% de son poids lors des premiers mois de l’allaitement.

Monde marin - Untitled-11ad1db
Baleine à bosse et son baleineau .

Lors des migrations, le baleineau, afin d’économiser ses forces, se positionne au-dessus de sa mère pour profiter de son sillage.

La protection de la baleine à bosse
Estimée à 250 000 individus au début du 19e siècle, sa population mondiale fut amenée au bord de l’extinction dès la première moitié du 20e siècle.

Depuis, l’espèce est protégée. Grâce au travail des chercheurs, surtout américains, elle est devenue la baleine la mieux connue.
Sa population mondiale est estimée à quelques milliers d’individus. Cette population est en hausse depuis qu'elle est protégée. Cependant, la baleine à bosse reste inscrite sur la Liste rouge de l'IUCN comme espèce vulnérable.

[size=24]Monde marin - La Baleine grise -[/size]



Autrefois décimée, la baleine grise (Eschrichtius robustus)  a tant bien que mal reconstitué une partie de sa population. Sur les côtes américaines du Pacifique, cette baleine est devenue une vedette du tourisme. Elle est également appelée baleine de Californie ou baleine à six bosses. 
La baleine grise est également célèbre pour sa migration annuelle. 
Observer les baleines grises au large des côtes californiennes constitue, au mois de décembre, une véritable attraction touristique. Peu rancunier, malgré le massacre dont il a fait l’objet, ce cétacé se laisse approcher et caresser. 

Près des embarcations légères, la baleine grise est devenue si familière qu’elle vient toucher les canots et nous observe avec autant d’attention que nous l’observons. 
La baleine grise est un cétacé à fanons et fait partie du sous-ordre des Mysticètes. 
 
Portrait de la baleine grise 
Cette baleine peut atteindre une longueur de 16 mètres pour un poids de 36 tonnes environ. 
La robe est gris ardoise, mouchetée de blanc ou d’ocre.
 
 
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Baleine grise. By Sparky Leigh 
 
Les adultes ressemblent à de véritables rochers vivants. En effet, c’est la plus infestée des baleines. Le corps et le mufle sont incrustés de balanes. Ce sont des crustacés qui vivent accrochés sur la peau et se nourrissent en filtrant la vase.
Cette baleine est également infestée des « poux » de baleines, véritables parasites qui mesurent jusqu’à 2,5 cm.
Un seul individu peut transporter 450 kg de parasites en tout genre.
 
 
Monde marin - Baleine-grise-3-11acbe6 
Gros plan sur les parasites d'une baleine grise. By Sparky Leigh 
 
Leur corps est recouvert de cicatrices faites par les parasites et crustacés. 
Autrefois, les baleiniers la surnommaient « poisson du diable » car la femelle protégeait férocement son petit en attaquant leurs bateaux. 
 
Habitat et répartition géographique 
Il y a une population d’environ 20 000 individus, la plus importante car protégée, dans le Pacifique nord-est. C’est la population dite américaine.
Cette population migre de l’Alaska à la  Baja California (Basse Californie en français mais qui est un Etat du Mexique).
 
 
Monde marin - Baleine-grise-011-11acc1a 
Baleine grise photographiée dans la Baja California. By John Herman & Minette Layne 
 
Une autre population, dite asiatique,  évolue dans le Pacifique nord-ouest. Chassée, elle est en grand danger d’extinction. Il ne reste qu’environ 300 individus qui migrent entre la mer d'Okhotsk et la Corée méridionale.
Il existait autrefois une troisième population dans l’ Atlantique nord qui a été exterminée dès le 17e siècle.
 
 
Monde marin - Baleine-grise-7-11acc41 
La baleine grise est une belle acrobate. By Phil Dowsing 
 
La baleine grise se nourrit au fond de la mer contrairement aux autres baleines à fanons. Dans les zones côtières, elle roule sur le flanc droit et laboure le sédiment pour en filtrer coquillages et crustacés. 
Elle peut plonger jusqu’à 120 m de profondeur.  Mais, en général, elle préfère les eaux peu profondes, comme celles des lagunes remplies de sédiments et de plancton en suspension. 
 
Reproduction et Migration 
Reproduction et migration sont étroitement liées. 
La baleine grise passe l’été dans les eaux arctiques. Là, elle se gave de nourriture afin d’acquérir les forces nécessaires pour le grand voyage.
Dès que les jours raccourcissent et que le froid s’intensifie, elle entame son périple vers le sud.
Cette migration d’environ 10 000 km la mène de l’Alaska aux lagons de la Baja California pour se reproduire dans des eaux plus chaudes.
 
 
Au terme de sa migration, commence la parade nuptiale. Plusieurs mâles s’affairent autour d’une femelle.
Progressivement, les mâles abandonnent la partie et au final, il ne reste que deux compétiteurs.
La violence n’est pas de mise chez les baleines. Les deux mâles s’affrontent par des sauts et s’intimident par des chants de défis sexuels.
 
 
Monde marin - Baleine-grise-012-11acc90 
Baleine grise photographiée sur les côtes canadiennes. By Joffley 

 
L’heureux élu pourra ensuite poursuivre sa belle dans les vagues et la caresser avec une nageoire ou frotter son ventre contre le sien.
Dès la période d’accouplement terminée, les baleines repartent vers le nord.
Cependant, on a déjà observé des couples qui se reforment l’année suivante et qui durant plusieurs années se retrouvent pour la reproduction.
 
 
La gestation dure de 12 à 13 mois.  C’est donc seulement l’année suivante que les femelles mettront au monde leur unique petit, à l’endroit même où il a été conçu.
Les lagons protègent les nouveau-nés des prédateurs,  notamment des requins et surtout des orques. 
A la naissance, le baleineau mesure plus de 4 m et pèse près d’une tonne. Il reste collé à sa mère qui est sa seule protection. 
Le lait maternel très riche lui permet de grandir vite.
 
 
Entre deux migrations, une femelle met au monde un petit tous les deux ans. A 3 mois, les jeunes prennent en compagnie de leur mère la route de l’Arctique. 
Cette première migration est pleine de dangers car les orques connaissent parfaitement la route des baleines grises.
 
 
L’orque est le principal prédateur des baleineaux. Elles ne s’attaquent pas aux adultes qui sont deux fois plus gros qu’elles mais harcèlent la mère et le petit pour isoler le jeune et le noyer. Parfois, la mère arrive à sauver son petit car sa queue est une arme redoutable mais souvent elle doit continuer seule son chemin. 
 
Une baleine adulte effectue sa  longue migration à environ 10 km/h. Le baleineau est beaucoup plus lent et ne dépasse pas les 4 km/h. Très vulnérable, il dépend de sa mère durant au moins une année.
Les femelles qui viennent de mettre au monde un petit sont toujours les dernières à quitter les eaux chaudes, retardant leur voyage jusqu’à ce que le baleineau puisse entamer son périple.
Les célibataires, mâles et femelles, partent en premier.
 
 
Ce voyage est considéré comme la plus longue migration annuelle de mammifères. L’objectif est de concilier les besoins de nutrition et de reproduction.
Au printemps, les eaux glacées de l’Arctique regorgent de nourriture. En hiver, les eaux chaudes des lagons apportent la sécurité.
 
Pour naviguer sur de si longues distances, les baleines se servent de leur système acoustique et utilisent le champ magnétique terrestre. 
 
Protection de la baleine grise 
A part l’orque, le seul véritable prédateur est l’homme. La Commission baleinière internationale a été instituée en 1946. Dès 1949, la baleine grise a fait l'objet d'une protection tant sa population avait décliné. De nombreux pays ont renoncé à la chasse à la baleine. Un moratoire a été institué en 1985/1986. Malgré tout, plusieurs pays continuent à chasser la baleine dont : 
[/size]

  • Le Japon 
  • La Russie 
  • La Norvège 
  • L'Islande 
  • Les Inuits, de manière artisanale 





Au grand désespoir des défenseurs des baleines et du monde animal en général, lors de la réunion annuelle de la Commission baleinière internationale du 18 juin 2006, les pays baleiniers ont obtenu l'autorisation de reprendre la chasse de manière industrielle. Mais, sous la poussée des pays hostiles à la reprise des massacres (Australie, Etats-Unis, France, Nouvelle-Zélande notamment), le Japon continue à observer le moratoire. Ce n'est pas le cas de la Norvège.
Le Japon et l'Islande pratiquent la chasse au nom de la "science". Cette justification est en réalité totalement injustifiable.
 
La baleine grise est intelligente, pacifique et confiante. Si vous avez la chance d'observer de près une baleine grise, demandez vous ce qu'elle peut bien penser de vous. A son contact, vous sentirez son épaisse peau frémir de plaisir. 
 
Monde marin - Baleine-grise-1-11acd54 
Baleine grise qui se fait caresser. By Sparky Leigh 
 
Dernier rapport de l’IUCN
Population asiatique (en grave danger d’extinction) 
La population asiatique a été chassée à outrance. Malgré une légère augmentation, elle reste au bord de l’extinction.
L’activité industrielle et donc la pollution ainsi que la chasse illégale sont aujourd’hui les principales causes du déclin de cette petite population.
Il ne resterait qu’environ 50 reproducteurs.
 
 
Population américaine (Danger élevé. Espèce dépendante de la protection) 
La protection dont fait l’objet la baleine grise a permis une augmentation significative de la population, estimée à 21 000 individus.
Mais, ces dernières années, il y a eu un fort taux de mortalité chez les baleineaux pendant les migrations.
Pollution et chasse illégale n’y sont sûrement pas étrangères. Si cette tendance persiste, la population américaine risque de décliner rapidement.
 

Monde marin- La Baleine bleue -



Au sein des baleines à fanons, ou Mysticètes, la baleine bleue est la plus longue. Le rorqual bleu (ou baleine bleue) est d’ailleurs le plus gros animal de tous les temps. 

La baleine bleue fait partie de la famille des balenoptéridés qui comprend six espèces : 
  
Le rorqual bleu ou baleine bleue (Balaenoptera musculus)
Le rorqual commun (Balaenoptera physalus)
Le rorqual boréal ou rorqual de Rudolphi (Balaenoptera borealis)
Le rorqual de Bryde (Balaenoptera eden)
Le petit rorqual (Balaenoptera acutorostrata)
La baleine à bosse ou jubarte ou Mégaraptère (Megaptera novaeangliae)
 
  
Performances de la Baleine Bleue 

  • La baleine bleue peut atteindre 33 m de long et peser 150 tonnes. Le record absolu est de 190 tonnes et 33,58 m 

  • Elle peut rester de 5 à 50 minutes en apnée. Lorsqu’elle remonte à la surface, elle rejette un souffle de 6 à 9 m de haut 

  • Sa longévité est de 65 à 80 ans. Age record estimé de 110 ans 

  • Son cœur, à lui tout seul, pèse 500 kilos et son foie une tonne 



Portrait de la baleine bleue 
La baleine bleue se déplace surtout en eau profonde car son métabolisme lui permet alors une consommation minimum d’oxygène, vingt fois inférieure à celle de surface.
Son allure de croisière est de 8 km/h.
 
Sa tête, massive, représente près d’un tiers de sa longueur totale. Son museau est orné d’une faible pilosité. La gorge comprend entre 50 et 90 sillons gulaires (plis). 
  
Monde marin - Baleine_bleue_ld-b75de8 
 
L’absence d’oreilles externes ne diminue en rien son excellente ouie. Sa vision est en revanche latérale et non stéréoscopique. 
 
La peau de la baleine bleue est lisse afin de faciliter l’écoulement de l’eau. C’est une silhouette hydrodynamique, profilée comme une torpille qui se termine par un museau assez arrondi par rapport aux autres rorquals. 
 
Monde marin - Baleine_bleue_06-11ac8ca 
 
La baleine bleue préfère croiser en haute mer et s’approche rarement des côtes que ce soit sous les tropiques ou en Antarctique. 
 
Comme chez toutes les baleines, la baleine bleue possède un évent. C’est une fente arrondie protégée par un repli de fibres graisseuses et de puissants muscles en actionnent l’ouverture. Lorsqu’elle descend en plongée, la baleine inspire un volume d’air suffisant pour remplir ses poumons et l’évent se ferme automatiquement. 
 
Un appétit gargantuesque 
Son plat préféré est le krill qu’elle filtre grâce à ses fanons. Ses fanons mesurent environ 75 cm et leur nombre varie entre 250 et 320 rangées. 
 
La baleine bleue peut ainsi ingurgiter jusqu’à 4 tonnes de krill par jour. 
 
Monde marin - Baleine_bleue_02-11ac901 
Le menu préféré de la baleine bleue est le krill. By The Partycow 
 
Les rorquals tiennent leur nom du mot norvégien rorbval qui signifie « baleine rayée ». Cette appellation fait référence aux nombreuses cannelures qui ornent la gorge de ces baleines. 
Leur fonction est liée à leur mode d’alimentation.
 
 
Les rorquals ont des fanons plus courts que les autres espèces de baleines. Ils doivent donc absorber une quantité d’eau supérieure pour trouver une quantité de nourriture équivalente.
Les plis cutanés de la gorge agissent comme les soufflets d’un accordéon et augmentent l’amplitude d’ouverture de la bouche.
 
 
Monde marin - Baleine_013-11ac938 
 
Lorsque la baleine bleue ouvre la bouche, l’eau chargée de nutriments, s’y engouffre. Gonflant sa langue, le cétacé expulse l’eau mais ses fanons retiennent un maximum de nourriture. 
 
La route du Krill 
Pour trouver les quantités suffisantes de micro-organismes, les baleines entreprennent de longues migrations selon un cycle bien réglé. 
 
C’est durant l’été polaire, lorsque l’ensoleillement est à son maximum, que le plancton marin s’épanouit le plus.
Mais avec l’arrivée de l’hiver, la zone d’alimentation devient trop froide. L’exode vers des eaux plus tempérées s’impose alors.
 

Toutes les baleines sont de formidables nageuses. Leur morphologie est totalement adaptée à leur environnement. Les pavillons externes des oreilles et la pilosité ont disparu ; les organes reproducteurs sont internes et n’affleurent qu’en période sexuelle. 
 
 
Elles ont opté pour une propulsion à l’aide de battements verticaux de la nageoire caudale. Les mouvements de cette palette natatoire dépasse 10m² ce qui leur assure une bonne vitesse de croisière. 
Du fait de leur spécialisation dans une nourriture qui est saisonnière et concentrée dans les régions polaires, chaque année, les baleines viennent sous des latitudes élevées faire le plein d’énergie.
Puis, elles repartent vers des eaux plus chaudes mais moins riches en nourriture.
 
 
Monde marin - Baleine_bleue_04-11ac966 
Squelette d'une baleine bleue. By Matt (mistergoleta) 
 
Le krill est en fait une appellation globale. Il se compose en réalité de différentes sortes de crevettes.
Elles se déplacent en essaim de plusieurs milliards d’individus. Les crevettes se nourrissent du plancton.
On estime que la masse totale du krill en Antarctique avoisine les 650 millions de tonnes.
 
 
Monde marin - Baleine_bleue_05-11ac99e 
Baleine bleue qui plonge. 
 
Il n’y a qu’une telle abondance de nutriments qui est capable de subvenir aux besoins des baleines. Durant les quatre mois d’été polaire, les baleines consomment environ 4% de leur poids en krill. 
 
La reproduction de la baleine bleue 
Après avoir accumulé d’énormes réserves de graisse, les baleines migrent vers des eaux plus chaudes.
Leurs réserves énergétiques qui représentent jusqu’à 70% de leur poids total, leur permettent de commencer ce long voyage.
 
 
Arrivées à destination, elles ont perdu la moitié de leurs réserves. Dans les eaux tempérées, elles consomment jusqu’à dix fois moins de nourriture par jour.
Si toutes les baleines effectuent ce jeun migratoire, c’est essentiellement lié aux nécessités de la reproduction.
 
L’accouplement a lieu alors que la baleine bleue se situe dans les eaux chaudes ou tempérées. L’acte sexuel s’effectue ventre contre ventre. 
La période de gestation dure 12 mois. Durant ce délai, la mère peut faire le trajet jusqu’aux zones d’alimentation pour emmagasiner des réserves puis revenir vers des eaux plus chaudes afin de mettre au monde son petit. 
Le cycle est donc calculé pour que le petit ne naisse pas dans des eaux glacées. Sa protection thermique est moins importante à la naissance. 
 
Monde marin - Untitled-11ac9e6 
L'allure de croisière d'une baleine bleue est de 8 km/h. 
 
Le petit baleineau mesure déjà de 5,9 à 6,5 m de long à sa naissance et pèse 2 à 3 tonnes. Ses poumons ne contenant pas d’air, le nouveau-né ne flotte pas. Sa mère le porte jusqu’à la surface où son évent se débloque pour une première prise d’air.
Le petit est allaité une à deux fois chaque jour. La mamelle, cachée dans un repli cutané, est découverte avant la tétée.
 

Les glandes mammaires propulsent un jet de 100 à 200 litres de lait très riche dans la gorge du baleineau.
Son taux de croissance est fulgurant. Il prend environ 3,6 kg par heure ! 
L’adulte n’a aucun prédateur mais par contre, les jeunes craignent les orques.
    La mère allaitera son petit tout le long du voyage de retour vers les zones d’alimentation. Mais quand le baleineau arrivera à destination, la température de l’eau sera supportable et la nourriture abondante.
Son sevrage intervient dès la fin de l’été. Il peut, à ce moment là, accomplir seul la longue migration.
  La femelle ne met au monde qu’un seul petit tous les deux à trois ans. C’est ce qui explique que, malgré leur protection, les effectifs augmentent que très lentement.   
 
 
La Migration des baleines 
Les baleines n’ont pas de structure sociale à proprement parler. Ce sont les femelles qui rythment les déplacements collectifs et suscitent les chants des mâles.  Chaque espèce de baleine a son propre calendrier de migration. C’est généralement la baleine bleue qui part la première.
Les migrations se font par petits groupes de deux à dix individus. Les femelles ouvrent la marche, accompagnées des plus vieux individus.
Suivent des groupes plus importants composés de mâles solitaires et de jeunes immatures.
    [size=16]Monde marin - Untitled-11aca3b
  Baleine bleue qui migre.   [/size]
 
Si toutes les espèces de baleines ne migrent pas en même temps, c’est simplement en rapport avec leurs besoins alimentaires.
En effet, ce sont les plus gros spécimens comme la baleine bleue qui ont les plus gros besoins. Or, la nourriture est plus abondante près des pôles.
Partant de plus loin, il est normal que ces baleines entreprennent en premier le voyage de retour.
    Leur précision dans leur navigation est incroyable. La sensibilité de la peau des baleines leur permet d’apprécier les différences de température et donc d’identifier les zones qu’elles traversent.
On sait également que l’attraction terrestre est une force magnétique qui varie subtilement tout autour du globe.
On pense que les baleines sont capables de repérer ces variations. Elles disposent de minuscules fragments minéraux à l’intérieur et en périphérie du cerveau.
    On suppose, sans l’avoir jamais prouvé, que ces fragments servent à détecter les lignes de champs magnétiques qui entourent la Terre.
Une sorte de boussole intégrée.
   
 
La protection des baleines 
En 1930, les deux tiers des baleines bleues avaient disparu. Mais ce n’est qu’en 1945 qu’on tira la sonnette d’alarme.
La Commission Baleinière Internationale a vu le jour en 1946. La baleine à bosse a été totalement protégée en 1963 et la baleine bleue en 1966.
    Cette réglementation n’a pas toujours été respectée. Certains se souviennent sûrement des interventions de Greenpeace, s’interposant entre les canons harpons et les baleines.
La pression de l’opinion publique décida de nombreux pays à partir de 1970 à interdire l’importation des produits issus de baleines.
  Par contre, le Japon, la Russie, la Norvège et l’Islande ont continué la chasse de manière clandestine. 
En 1994, le sanctuaire des baleines a été officialisé. Depuis, les eaux de l’Antarctique sont interdites aux baleiniers.
  Mais, il faut savoir que cette mesure incite le Japon à chasser depuis cette date les petits rorquals qui, eux aussi, seront bientôt menacé d’extinction.  Encore aujourd’hui, malgré l’interdiction, les pays cités ne respectent pas cette protection. On peut penser qu’ils se décideront à laisser ces admirables mammifères vivre en paix le jour où leurs effectifs auront été totalement décimés.  La population totale en 2006 de la baleine bleue était estimée entre 6 000 et 14 000 individus contre 250 000 à l'origine.  La baleine bleue est classée comme espèce en danger sur la liste rouge de l'IUCN.   

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MessageSujet: Re: Monde marin -   Monde marin - Icon_minitimeSam 13 Déc - 14:46

Monde marin- La baleine - Généralités

Depuis la nuit des temps, les hommes sont fascinés par la baleine. Massacrée sans répit à partir du 19ème siècle, la baleine a bien failli être exterminée par l'industrie baleinière. De 1937 à 1987, 2 millions de baleines ont été tuées à raison de 100 par jour !!! Si ce carnage a pris fin récemment, les baleines restent en danger d'extinction à cause de la pollution et des filets dérivants géants pourtant interdits. 
 
La survie de ce majestueux mammifère qu'est la baleine est la responsabilité de chacun d'entre nous. La protection de la baleine reste fragile et malgré les dispositions prises depuis 1986, leurs effectifs ne sont pas remontés. Espérons que les sanctuaires créés suffisent à sauver ces fabuleuses créatures de la cupidité, pour ne pas dire de la bêtise, humaine. 
 
Les baleines font partie des Cétacés à fanons et du sous-ordre des Mysticètes. Les Mysticètes regroupent la baleine grise, les baleines franches, les rorquals parmi lesquels la baleine bleue et la baleine à bosse. 
 
La Baleine: Sensible et gracile 
La baleine apprécie les caresses sur sa peau douce et nue. Pour sentir, elle se sert des poils de son museau, comme le fait le chat. En effet, son odorat est faible. Par contre, elle a une excellente ouïe. Bien qu'elle soit dépourvue d' oreilles externes, elle entend à des kilomètres grâce à un bouchon de cire cornée qui transmet les sons sous-marins. La baleine à bosse a également une bonne vue. Ses yeux possèdent 2 paupières et un cristallin bombé capable d'accommoder à la fois sa vision sous l'eau et dans l'air. 
 
[size=16]Monde marin - Baleine_bleue_ld-b75de8 [/size]
Baleine bleue. 
 
Les narines des baleines à fanons forment un double évent, qui est hermétiquement clos en plongée et s'ouvre au contact de l'air. 
 
Les baleines aiment jouer, chanter, sauter et claquer de la queue dans les vagues. 
 
Une adaptation parfaite 
Sous l'eau, le long corps souple ondule au ralenti, propulsé par les mouvements de la queue. La Baleine nage avec puissance tout en économisant son énergie. Cela lui permet de rester plus longtemps en plongée et d'atteindre 250 m de profondeur. Pour ce faire, les battements de son coeur ralentissent. Ses organes ne consomment presque plus d'oxygène. Seuls le coeur et le cerveau sont alimentés. 
 
Un système complexe de canaux, de valves et de bouchons empêchent l'eau de pénétrer dans les poumons. Pour ne pas freiner leur nage, les organes sexuels des mâles et les mamelons des femelles sont cachés à l'intérieur du corps. 
 
 
Techniques de pêche 
L'été au pôle Nord, le plancton est ramené en surface par les courants marins. Il est composé de krill, des crevettes dont raffole la baleine. Ouvrant grand leur gosier, elles engouffrent 6 000 litres d'eau par bouchée. Puis, elles plaquent leur énorme langue, qui pèse 2 tonnes, contre le palais pour laisser l'eau s'écouler. Les minuscules proies et les poissons sont alors retenus par les lames que forment les fanons. 
 
Les fanons sont des lames de fibres cornées (la même matière que nos ongles). Ils sont fixés de chaque côté de la mâchoire supérieure un peu comme les poils d'un balai. 
 
Chaque individu engouffre de 500 kg à 4 tonnes de nourriture par jour. 
 
 Migration 
Pendant environ un tiers de leur vie, les baleines à bosse migrent. Elles vont de l'Arctique, ou de l'Antarctique, vers les zones tropicales et vice versa.
En septembre, l'eau commence à geler au pôle Nord. Il est temps pour les baleines d'aller se reproduire dans les eaux chaudes.
 
 
[size=16]Monde marin - Baleineld03-d36033 [/size]
Baleine au crépuscule. 
 
Par petits groupes, elles commencent leur long voyage qui durera 3 mois. Nous ne savons pas comment elles s'orientent. Il est probable qu'elles s'aident grâce au soleil et également les champs magnétiques. Elles parcourent 12 Km par heure et 6 000 Km en tout. Leur itinéraire reste un mystère car nul n'est encore parvenu à les suivre dans l'immensité de l'océan. 
 
A leur arrivée en décembre, elles se regroupent en clans et commencent alors un magnifique concert de chants d'amour. 
 
Des chants mystérieux 
Seuls les mâles chantent. Chaque groupe a un langage que les autres clans ignorent. De l'océan, monte ce mugissement puissant qui s'éteint dans un murmure. Le mâle vocalise pendant 1/4 d'heure sans reprendre son souffle. Les femelles peuvent entendre cet appel à plus de 9 Km. 
 
 
Entre chaque chant, les mâles échangent des gestes sonores avec leurs nageoires et leur queue. Les scientifiques ont constaté que les animaux d'un même groupe reprennent toujours le thème sur lequel ils s'étaient quittés l'année dernière. Chaque année, ils font évoluer ce chant. 
 
Préliminaires et reproduction 
Comme pour beaucoup d'autres espèces, la place du mâle dominant est très convoitée. D'un groupe à l'autre, les mâles les plus puissants courtisent plusieurs femelles. 
 
Certains combats entre mâles sont terribles. Ils se donnent des coups de queue et des coups de tête. Une tactique fréquente consiste à aveugler son rival par un filet de bulles d'eau et de le frapper à coup de nageoires. Afin de paraître encore plus impressionnant, les mâles s'élancent comme des torpilles hors de l'eau puis retombent sur le côté dans une gerbe d'écume dans un vacarme époustouflant. Certains font même des sauts périlleux arrière. 
 
[size=16]Monde marin - Baleine_bosse_06-ba6271 [/size]
Baleine à bosse. By Matthew Hull . 
 
L' hiver suivant, la femelle revient dans les eaux chaudes accoucher. A l'abri dans une baie peu profonde, elle met son petit au monde la queue la première. Le petit pèse déjà presque une tonne pour 4 m de long. Sa mère le pousse vers la surface pour qu'il puisse respirer. Les deux mamelons envoient le lait sous pression ce qui lui évite de téter. La grossesse dure un an et une femelle ne met au monde un petit que tous les 3 ans. 
 
 
En ingurgitant 500 litres de lait par jour, le baleineau double son poids de naissance en 2 semaines. Toute l'année, le petit suivra sa mère comme une ombre afin de faire son apprentissage. Calé sur le dos de sa mère, il nage au même rythme qu'elle. Pleine de tendresse, elle le cajole et donnerait sa vie pour lui. Le jeune ne deviendra autonome qu'à l'âge de 4 ans. Seule sa mère s'occupe de lui. S'il devient orphelin, il ne sera pas pris en charge par une autre femelle. 
 
[size=16]Monde marin - Baleine_bosse_07-698e10 [/size]
Communication sonore de la baleine. By Laura Travels . 
 
De nombreux dangers guettent les baleineaux, notamment les orques et les requins. 
 
Pendant tout l'hiver, les baleines restent dans les eaux chaudes équatoriales. Elles maigrissent beaucoup car elles ne mangent presque pas tant que leur jeune n'est pas sevré. Elles attendent que les petits soient assez forts pour effectuer le long voyage de retour vers les zones d'alimentation. 
 
Un avenir menacé 
Jusqu'en 1987, des usines flottantes traitaient la graisse sur place et tout était utilisé dans la baleine. Aujourd'hui, des produits de remplacement existent. La chasse n'est plus justifiable (autant qu'un massacre puisse l'être ). 

Les Japonais, les Coréens et les Norvégiens continuent à prélever des cétacés pour de soi-disant "recherches". Espérons que les jeunes générations des pays concernés prennent conscience de l'urgence à arrêter cette tuerie qui se fait au nom de la science.   [size=16]Monde marin - Baleine_bleue_09-11abc7e
  La baleine est protégée mais toujours menacée    Des sanctuaires de la paix ont été créés, en Antarctique en 1994, en Méditerranée en 1999 et en Polynésie française en 2002.    Les plongeurs respectueux peuvent nager avec ces magnifiques animaux. Pacifique et douce, jamais une baleine ne heurte un homme.    Elles font preuve à notre égard d'un "humanisme" que nous leur avons refusé, nous qui nous prétendons si évolués.    Monde marin - Untitled-11abcb8  Baleine en Antarctique. By Nellring .    Les baleines, comme toute autre espèce animale, méritent notre respect. Pour tous les visiteurs qui liront ce dossier: " n'oubliez pas que l'océan est une source inestimable de richesses. Si nous continuons à considérer nos océans comme des poubelles, dans quelques décennies, ils se transformeront en désert. Si dans le passé, l'extinction des espèces a été due à des phénomènes naturels; il est à craindre que les extinctions à venir soient le seul fait de l'Homme, à commencer par la notre.    Comment les baleines dorment-elles ?  Comme  tous les cétacés, la baleine a besoin de remonter à la surface pour respirer. La respiration et l’ouverture de l’évent sont des actes conscients.
En effet, contrairement à l’homme qui respire par réflexe, les cétacés respirent selon un acte volontaire. Ils doivent donc penser à respirer.
  
Cette caractéristique est primordiale pour leur permettre de dormir.    L’évent de la baleine  Les baleines sont les championnes des plongées longues et profondes. Elles n’emportent cependant qu’une petite provision d’air.  
Elles stockent dans leurs poumons l’oxygène de l’air inhalé, mais aussi dans leur sang, leurs muscles et d’autres tissus.  
Avant de plonger, la baleine bloque ses évents par des clapets étanches.    L’évent situé sur le sommet du crâne permet de respirer en surface sans avoir à sortir la tête de l’eau.
On dit qu’elles soufflent car elles expirent l’air vicié de leurs poumons. Le jet peut être observé de très loin et permet d’identifier les espèces.
    Le sommeil de la baleine  Les baleines ne dorment jamais profondément. Si par exemple, pendant leur sommeil, un danger survient, elles remontent immédiatement à la surface.  Ce sont les enregistrements électroencéphalographiques qui ont permis aux scientifiques de mieux comprendre les cycles de sommeil des cétacés.  Un seul des deux hémisphères cérébraux est au repos pendant les phases de sommeil. Les deux hémisphères se relaient, l’un dormant et l’autre faisant la garde.    Pendant son sommeil, la baleine semble totalement immobile. En réalité, elle effectue de petits mouvements imperceptibles pour l’œil humain.  Tout en dormant, elle avance et remonte à la surface pour respirer puis elle replonge tout aussi lentement.  Une baleine peut répéter environ 6 fois en une journée ces cycles de repos. Chaque cycle dure environ 20 à 30 minutes. [/size]

Monde marin -Le spirographe -

Le Spirographe - Polychète
(Spirographis spallanzani)
 
  
[size=16]Monde marin - Polychetes-11aba0e [/size]
  
il s'agit de vers sédentaires qui vivent dans des tubes calcaires. D'où le nom également devers tubicole. 
On ne voit d'eux pas grand chose, leur corps étant masqué par le tube. Par contre, le peu que l'on voit, le panache, est finalement le plus spectaculaire. 
  
Des vers à panache   
Les panaches sont des filtres. Avec leurs - plus ou moins - longues tentacules, les vers filtrent l'eau, y capture le plancton dont ils se nourrissent. 
L'inconvénient de ces animaux est qu'ils sont extrèmement sensibles aux vibrations. Pour avoir le bonheur d'apercevoir les panaches complètement déployés et épanouis, il faut les approcher avec énormément de précaution. Sinon, ils se replient instantanément dans leur tube. 
  
 
Il y a de nombreux vers tubicoles. Je ne vais en citer que deux que l'on rencontre fréquement lorsque l'on plonge en Bretagne. 
 
» Le spirographe. 
C'est l'un des plus spectaculaires. D'une part, c'est le plus grand ver tubicole de nos côtes. D'autre part, le diamètre de son panache peut également être assez impressionnant. Enfin son panache en spirale, uniforme ou panaché (blanc, orange, brun...) est toujours très beau à observer. 
  
» Le bispire. 
Plus petit, il est cependant aussi beau à voir que le spirographe  du fait de son double panache spiralé. 
 
[size=16]Monde marin - Bispira_volutacornis-11aba3e Bispire[/size]

[size=24]Monde marin- La tomate de mer -

Monde marin - E44c12c7
La Tomate de mer - Cnidaire (Actinia equina)
 
Actinia equina est une anémone qui apparait sous deux formes différentes par la taille et la nuance de couleurs. La fréquence de ces deux formes varie suivant que l'on est en Atlantique ou en Méditerranée. La variété que l'on rencontre plus fréquemment en Atlantique mesure 2,5 cm de haut et 3 cm de diamètre. Elle est de couleur rouge, brune, verte, ou encore orange. Parfois, un liseré bleu orne le pourtour de la base, et 24 taches bleues, les acrorhages, sont visibles à la périphérie du disque. La deuxième variété que l'on rencontrera essentiellement en Méditerranée atteint 5 cm de haut et 7 cm de diamètre. Sa coloration est rouge, les tentacules sont plus clairs que la colonne et un liseré bleu borde la base. Les actinia equina possèdent environ 200 tentacules de 2 cm entièrement rétractiles. Lorsqu'elle est rétractée, cette anémone ressemble alors à une petite tomate.

L'anémone tomate est très commune, elle vit fixée aux roches dans les flaques laissées par la marée ou sur les rochers découverts. Elle supporte de rester de longues heures hors de l'eau. Elle devient rare à partir de 8 mètres de profondeur.


On la trouve en Mer du Nord, en Manche, en Atlantique du Nord, de la Norvège jusqu'à l'Angola et en Méditerranée.

Classification

Cnidaria [Embranchement]   
Anthozoa [Classe]    
Hexacorallia [Sous-classe]    
Actiniaria [Ordre]    
  Actiniidae [Famille]
 
 
Acrorhage : Sphérule contenant des nématocystes (cellules urticantes), jouant un rôle de défense ou d'agression.
Rétractile - Rétracter : Action permettant à l'anémone de se contracter, les tentacules sont alors dissimulés.

Monde marin - La méduse-La méduse et l'homme-

Monde marin - 7e8b6eb4
 Un animal au nom mythique
 
Inspiré des légendes de la mythologie grecque, le nom des méduses évoque un monde de mystères où évoluent silencieusement ces animaux gélatineux souvent extraordinaires.
 

La science attribue d'abord aux méduses des noms de la mythologie grecque

L'histoire des méduses commence dès l'Antiquité. Leur redoutable piqûre inspire Aristote, qui les nomme Acapheles (« ortie », en grec) ; Pline préfère le nom de « poumon marin », car, lorsqu'il nage, le rhizostome ressemble à un poumon qui respire. Ces deux appellations traversent tout le Moyen Âge, jusqu'à la grande période du siècle des Lumières. Au [size=11]XVIIIe siècle, la mode emprunte alors très largement à l'Antiquité, après la découverte de Pompéi. L'architecture en témoigne (l'église de la Madeleine à Paris et les salines royales d'Arc-et-Senans), et rien n'y résiste : des astronomes aux naturalistes, les références à l'Antiquité ne tarissent pas. C'est en effet au XVIIIe siècle, en 1730-1750, que le Suédois Carl von Linné choisit le nom de « méduse » pour désigner ces animaux dont les tentacules lui font penser aux cheveux de Méduse, l'une des trois Gorgones, monstres dont la chevelure est faite de serpents et dont le regard pétrifie quiconque le croise.[/size]
   Linné n'utilise le terme de « méduse » que pour un seul genre, classé parmi les vers, dans lequel il range les dix-huit espèces connues à l'époque. Péron et Lesueur, dans leur superbe monographie créant plus d'une vingtaine de genres, suivent son exemple et font intervenir toute la mythologie grecque dans leur nomenclature, avec, bien entendu, une préférence pour les personnages des légendes de la mer, puisant largement dans les noms des Néréides et des Océanides, les filles d'Océanos et de Téthys, par exemple :AequoreaOceaniaLaodiceaLiriope... Mais ce sont surtout les personnages liés au mythe de Méduse qui entrent dans la nomenclature : Persa, dédiée à Persée qui a tué Méduse,Pegasia et Chrysaora, dédiées au cheval ailé Pégase et au guerrier Chrysaor, nés de la tête ou du sang de Méduse après sa mort, Cassiopea andromeda, qui associe dans une même espèce la mère Cassiopée et sa fille Andromède, délivrée par Persée du monstre marin, jusqu'au genre Cetosia, en l'honneur de Cetos, la mère de Méduse.
   Actuellement, pour attribuer un nom aux espèces nouvellement découvertes, une commission de spécialistes recommande, par un code international, une nomenclature privilégiant les caractères morphologiques des animaux.
 

Longtemps confondues avec des plantes

Si le problème de la place des méduses dans le règne animal a été vite résolu, il n'en a pas été de même pour les polypes. Après avoir été assimilés à des minéraux comme les stalagmites, ils ont longtemps été assocués au monde végétal, et les termes empruntés à la botanique sont très employés pour les nommer. Ainsi ceux de plantes marines ayant un comportement semblable à celui des sensitives, comme le mimosa. Au [size=11]XVIIIe siècle, en effet, on ne sait pas encore que, pour la méduse comme pour beaucoup d'autres animaux, le polype est un stade antérieur de l'animal sexué.[/size]
   C'est par l'étude du corail que la nature animale de ces organismes a été mise en évidence. Cette découverte, faite par le Français Peyssonel en 1723, a quelque peu bousculé la communauté scientifique de l'époque, notamment l'Académie des sciences, qui ne l'a d'ailleurs pas reconnue ; et c'est à l'Anglais Ellis qu'elle a été le plus souvent attribuée.
   Les études portant sur les méduses et leur physiologie sont très récentes, et ce n'est qu'au milieu du
 [size=11]XIXe siècle que les chercheurs danois Sars et Steenstrup ont découvert la complexité du cycle de vie de ces organismes à partir de l'étude d'une petite anthoméduse qui porte désormais le nom de Corymorpha(ouSteenstrupianutans.[/size]
 
Le phénomène de fossilisation
Il peut paraître surprenant que des animaux sans squelette comme les méduses aient laissé des empreintes identifiables dans les sols géologiques des temps anciens.
   Pour comprendre aisément le phénomène de fossilisation des méduses, il suffit d'observer des Pelagia, qui, portées par les courants, s'échouent moribondes sur le rivage, n'ayant plus assez d'énergie pour repartir vers le large, ou des aurélies rejetées par la marée sur les plages de la Manche. Les derniers soubresauts de ces amas de gelée sont suffisants pour que le sable pénètre tous les orifices et interstices de l'ombrelle. Puis, les bactéries qui vivent en permanence sur le corps des aurélies (on en a compté plus d'une vingtaine d'espèces) forment une sorte d'enveloppe protectrice, comme un linceul. La fossilisation commence ainsi. En comptant, plusieurs jours durant, le nombre de méduses échouées dans les cordons de laisse de basse mer, à chaque marée, on peut avoir une bonne représentation de ce qu'est un « faciès à méduses » dans les couches géologiques. Cependant, la reconnaissance et la détermination des espèces de méduses est extrêmement difficile dans ces terrains géologiques.
 

Le venin des méduses et les découvertes de la médecine

Si la Méduse de la légende terrorisait les anciens, car elle pétrifiait (au sens propre) tout humain qui croisait son regard, les méduses qui peuplent les rivages restent un objet de crainte. Le venin qu'elles injectent à leurs proies pour les tétaniser et les ingurgiter tranquillement peut en effet être très dangereux pour l'homme. C'est ainsi que les côtes du nord de l'Australie sont particulièrement surveillées lors des invasions estivales de méduses telles Mastigias ou Catostylus mosaïcus, dont les piqûres sont assez redoutables, sans toutefois être mortelles, au contraitre de celles de Chironex fleckeri, cuboméduse australienne, qui entraînent la paralysie en quelques minutes, puis la mort.
   Pourtant, paradoxalement, les méduses ont contribué à une découverte médicale capitale. De nombreux médecins et physiologistes ont étudié la nature du venin de la méduse. En particulier, les Français Charles Richet et Paul Portier, qui effectuaient leurs études à bord de la Princesse Alice, le yacht de recherche du prince Albert Ier de Monaco. En découvrant l'hyper-sensibilisation aux toxines des physalies, ils ont mis en évidence les mécanismes qui régissent l'anaphylaxie. En effet, l'injection de certaines substances à un organisme peut, non pas l'immuniser, mais au contraire le rendre plus sensible à ces substances si celles-ci sont injectées de nouveau, même à dose minime, plusieurs jours après. L'organisme qui réagit alors est dit « en état d'anaphylaxie ». Cette découverte, fondamentale pour la médecine, car elle ouvrait la voie aux explications sur le phénomène très complexe de l'allergie, a été couronnée par le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1902.
   D'autres chercheurs ont révélé tout l'intérêt des études sur ce groupe zoologique. Car, s'il ne possède pas d'organes hautement différenciés, il apporte beaucoup de réponses sur le fonctionnement du corps. Les recherches sur les organes des sens sont particulièrement intéressantes. Les analyses faites sur les ocelles, cellules de la vue, renseignent sur le passage des stimuli nerveux. Et les statocystes, organes sensoriels informant la méduse de sa position par rapport au champ de gravitation, ont fourni de précieuses indications sur les problèmes d'équilibre en apesanteur, si nécessaires aux voyageurs de l'espace. D'ailleurs, 2 478 méduses ont fait partie du vol spatial de la navette Columbia lancée en juin 1991.
 
 Les méduses des côtes australiennes
Au début du [size=11]XIXe siècle, l'Empire napoléonien continue la politique des grands voyages d'exploration du siècle précédent. L'expédition Baudin, qui part en 1800 de France, est organisée pour explorer les côtes d'Australie, continent encore mal connu à l'époque.[/size]
   Deux naturalistes français, Charles Alexandre Lesueur et François Péron, sont membres de l'expédition et se lient d'amitié. Entre 1800 et 1804, date de retour de l'expédition, ils récoltent, à eux deux, plus de 100 000 échantillons, dont 2 500 espèces animales nouvelles, qui, à leur retour, viennent enrichir les collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris.
   Charles Alexandre Lesueur est également dessinateur et réalise sur place des croquis et dessins de tous ces animaux. Ses représentations de méduses, conservées au musée du Havre, sont d'une remarquable précision et d'une grande beauté. Certaines de ses planches ont illustré quelques grands ouvrages de zoologie tels le Règne animal de Georges Cuvier et l'Histoire des animaux sans vertèbres de Jean-Baptiste Lamarck. Elles peuvent être considérées comme les premières véritables illustrations modernes des méduses.
 

Une méduse des eaux polluées

L'aurélie, Aurelia aurita, est une méduse des eaux polluées, qui vit aisément dans les ports et les eaux salées où la température est plus élevée. Elle apprécie également la proximité des centrales thermiques en mer du Nord, par exemple, qui rejettent des eaux à température constante, entre 16 et 20 °C.
   Ces conditions de température stable trompent les polypes qui ne reconnaissent plus les saisons et n'ont donc plus de repos hivernal. Ils émettent alors constamment des éphyrules, d'où des concentrations de méduses au niveau des circuits de refroidissement. Elles y sont si nombreuses qu'elles colmatent ces circuits. Mais ce banal incident pourrait bien se transformer au fil des années en désastre, car il se produit justement dans des aires de nurseries des jeunes harengs. C'est donc tout l'équilibre biologique de ces régions qui est menacé. Heureusement, l'aurélie ne se nourrit de jeunes poissons qu'au stade d'éphyrule, car, au-delà de 50 mm de diamètre, elle change de régime alimentaire et se nourrit en partie de phytoplancton.
 

La méduse dans le langage commun

La méduse hante depuis longtemps l'imaginaire des hommes, mais elle a également imprégné la mémoire populaire. Pourtant il y a peu d'expressions imagées qui font référence à l'animal et à la légende, si ce n'est « être médusé » ou « être pétrifié », formules qui expriment la stupeur, la terreur, l'émotion.
   Mais les méduses vont bien au-delà de cette simple représentation. En reprenant ce nom de méduse, Linné lui-même ne voyait que l'aspect extérieur de la mortelle Gorgone aux cheveux de serpents et au regard pétrifiant, et l'aspect urticant de l'animal aux nombreux tentacules.
   Dans la mythologie grecque, du sang qui s'écoule lorsque Persée tranche la tête de Méduse naissent Pégase, le cheval ailé, et le guerrier Chrysaor. Persée offre la tête de Méduse à Athéna, qui en orne son bouclier. Est-ce pour perpétuer ce côté protecteur du mythe que l'on retrouve des représentations de Méduse sur les armures de la Renaissance, sur les ponts de Saint-Pétersbourg comme à l'entrée des portes cochères ?
   La Méduse de la mythologie a inspiré les peintres et les sculpteurs. Outre les nombreuses représentations antiques, on la retrouve sur le grand camée de France, sur de nombreux tableaux de la Renaissance, et, plus récemment, sur un plat de Modigliani ou dans une œuvre de Dali, où elle orne le front de sa femme Gala.
   Les méduses, elles, ont moins fasciné les écrivains et les artistes. Elles figurent toutefois dans le roman Vingt Mille Lieues sous les mers de Jules Verne (1870). Elles ont eu l'honneur d'un film, l'Année des méduses(de Christopher Frank, 1984), dont la dernière séquence illustre dramatiquement le phénomène d'anaphylaxie.
   La crainte du contact des tentacules les fait redouter. Pourtant elles sont recherchées en Chine pour la délicatesse de leur parfum dans la cuisine et pendant des siècles elles ont servi d'engrais.

Monde marin - Les méduses - Milieu naturel -

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Milieu naturel et écologie
 
La répartition des méduses dans le monde est très vaste puisqu'on les retrouve sous toutes les latitudes. Dans les zones polaires des deux hémisphères on n'en rencontre que quelques espèces ; en revanche, elles sont d'une grande diversité dans les zones tempérées. Elles sont très nombreuses dans les zones côtières et colonisent pour la plupart les eaux peu profondes des océans.
 
   Les méduses s'installent dans tous les milieux aquatiques, y compris les eaux douces. Dans les mers d'Europe, elles apparaissent plutôt en saison chaude ; mais, dans les zones intertropicales, et dans le lac Tanganyika, où les conditions sont plus stables, on les rencontre tout au long de l'année. L'aurélie, qui vit dans des eaux superficielles jusqu'à 200 m, est souvent considérée comme une méduse des eaux polluées, car sa planula se fixe sur les substrats de zones portuaires et industrielles pour se transformer en scyphistome ; la petite taille de celui-ci lui permet de ne pas être détecté, mais, dès qu'il libère ses éphyrules, celles-ci envahissent les bassins. Ce phénomène a pris une grande ampleur en mer du Nord, où les scyphistomes se fixent à proximité des centrales thermiques, qui rejettent des eaux à température constante, entre 16 et 20 °C.
 

Durée de vie

Si les petites méduses ont une durée de vie qui ne dépasse pas 2 à 3 mois, on sait, en revanche, peu de choses sur celle des scyphoméduses. Pelagia et Aurelia semblent ne pas dépasser l'année. Quant aux différentes formes de Rhizostoma, leur taille variant de 70 à 90 cm est peu compatible avec une croissance rapide, surtout avec leur type d'alimentation. Que dire alors de Cyanea avec ses 3 m de diamètre et ses tentacules de 50 m, que l'on rencontre dérivant à la limite des eaux très riches en plancton venant de l'Antarctique et des eaux tempérées provenant du sud des océans ?
 

En surface et en profondeur

Toutes les méduses qui peuplent les eaux peu profondes sont des espèces épipélagiques que l'on rencontre dans les eaux qui recouvrent la plate-forme continentale, jusqu'à 300 m de profondeur par opposition aux espèces bathypélagiques, que l'on rencontre plus au large, au-dessous de 300 m et jusqu'à plus de 2 000 m de profondeur. Les méduses typiques de ces eaux profondes, comme Peryphilla peryphillaAtolla wyvillei ou Octophialucium funerarium, sont citées dans tous les inventaires des grandes expéditions océanographiques. Elles adoptent toutes une belle couleur rouge sombre, alors qu'en surface domine la couleur bleue, aussi bien chez les méduses Cyanea et Rhizostoma que chez les siphonophores Vellela etPorpita.
   Les méduses ne se déplacent pas toutes de la même façon. Certaines espèces, commeScolionema suvaense, se fixent avec des ventouses sur les feuilles des herbiers sous-marins ; d'autres, telle Cladonema radiatum, sautent comme des puces ; enfin, Eleutheria dichotomarampe sur le fond sans pouvoir nager.
 

Les migrations

Tout au long d'une journée de vingt-quatre heures, les méduses effectuent des déplacements vers la surface puis redescendent. Ces mouvements, appelés « migrations nycthémérales », sont certainement liés à l'éclairement solaire, puisqu'on a vu des méduses apparaître lors d'une éclipse de soleil. La recherche de nourriture est l'explication la plus souvent avancée, notamment pour justifier la remontée d'espèces qui vivent à plus de 300 m de profondeur, là où la densité d'animaux est très faible. En fait, il s'établit une succession logique. Le phytoplancton (l'herbe marine) vit dans les eaux superficielles ; les animaux qui le consomment viennent le « brouter » à la fin d'une journée de photosynthèse, lorsqu'il est bien gorgé d'amidon et d'autres substances qu'il vient de synthétiser. Les carnivores suivent le mouvement avec un décalage dans la nuit ; ils parviennent vers la surface entre 20 h et 24 h. Les siphonophores sont les derniers : ils attendent la fin de la nuit.
 

Pullulements de méduses

En Méditerranée, la pélagie, Pelagia noctiluca, envahit périodiquement les côtes, depuis des siècles. Des études effectuées à la fin des années 1980 de la série chronologique des années avec Pelagia et sans Pelagia ont mis en évidence une périodicité des années à Pelagiad'environ 12 ans vérifiée sur 200 ans d'observations. Ces « floraisons » semblent déclenchées par l'établissement de hautes pressions accompagnées d'un déficit de pluviosité. Ces fluctuations, associant le climat et Pelagia, passent par un processus où interviennent la qualité de l'eau et la nature de l'alimentation végétale ou animale. Reste à expliquer comment le système écologique de haute mer réagit pour produire autant de méduses.
 
   Mais le phénomène de fluctuation des pélagies se modifie. En effet, depuis le début des années 2000, cette espèce semble proliférer en permanence. Une explication probable est le réchauffement climatique : les eaux hivernales, moins froides, n'entraînent plus la mort de ces méduses.
 
   On constate désormais la prolifération de nombreuses espèces de méduses dans tous les océans et mers du monde. L'origine du phénomène n'est pas entièrement élucidée, mais, outre le changement climatique, la surpêche pourrait être impliquée. Celle-ci, induisant la raréfaction des prédateurs des méduses tels les thons et les tortues, provoquerait la pullulation de ces dernières. De plus, la surpêche entraîne la disparition des poissons compétiteurs des méduses dans leur alimentation, augmentant mécaniquement les ressources alimentaires de ces dernières et favorisant ainsi leur développement.
 

Prédateurs et commensaux

Le plus grand ennemi de la méduse semble être la méduse elle-même, comme on l'a observé en élevage ! Mais, même si on connaît certains de ses prédateurs, dont les oiseaux de mer, il est difficile d'en dresser un inventaire, car, une fois avalée, elle ne laisse aucune trace dans un estomac. La meilleure méthode consisterait à rechercher les cnidocytes, ou cellules urticantes. Ainsi, chez certains mollusques doridiens (des nudibranches), les cnidocytes des méduses avalées sont accumulés dans des excroissances dorsales et gardent même leur pouvoir urticant. Un phénomène original de réutilisation des cellules.
   Les tortues sont également friandes de méduses, et l'une des raisons avancées pour l'augmentation du nombre de Pelagia est la baisse du nombre des tortues due à la pêche intensive et à la dégradation de leurs territoires de ponte.
 
   Les méduses servent fréquemment d'abri pour des commensaux. Elles hébergent ainsi de jeunes poissons, comme les caranx, qui sont immunisés contre leurs toxines et profitent des restes de repas ou des réjections pas totalement digérées. Le parasitisme semble assez rare chez les méduses (sauf chez les premiers stades des narcoméduses). Des larves de crustacés hypériens peuvent toutefois se développer sous l'ombrelle, qu'elles dévorent ensuite pour la transformer en une sorte de tonneau gélatineux de protection.


Ninnenne qui en a mare de toujours recommencer par faute de place!!!!![/size]
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MessageSujet: Re: Monde marin -   Monde marin - Icon_minitimeSam 13 Déc - 14:49

Monde marin- Les méduses - Autres méduses -

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Les autres méduses
 
La taille et la forme des méduses, ainsi que les détails de leur cycle de vie, permettent de les répertorier dans l'une des deux classes existantes : les cubozoaires ou cuboméduses, petites méduses dont la cavité délimitée par l'ombrelle est cubique, et les scyphozoaires ou scyphoméduses, grandes méduses (désignées aussi sous l'appellation de méduses vraies), dont fait partie l'aurélie, Aurelia aurita.
 
   Les siphonophores, qui ne sont pas réellement des méduses mais des colonies flottantes de polypes et de méduses, appartiennent comme les hydres à la classe des hydrozoaires. Le plus connu – et le plus dangereux – des siphonophores est la physalie ou galère portugaise(Physalia physalis).
 

Les cuboméduses

Les cubozoaires, ou cuboméduses, appelées aussi guêpes de mer, sont de petites méduses qui ne mesurent pas plus de quelques centimètres. Elles possèdent une ombrelle à quatre faces qui délimitent une cavité cubique, d'où leur nom. Leur polype ne se divise pas en disques. La classe des cubozoaires est divisée en 2 à 4 familles selon les auteurs.
   Les cuboméduses vivent dans les eaux tropicales. Elles sont particulièrement répandues dans les récifs coralliens des Philippines et d'Australie. La plus redoutable est la guêpe de merChironex fleckeri,qui abonde sur la Grande Barrière de corail australienne. Cette méduse, dont le venin peut provoquer un arrêt cardiaque, est, en termes de mortalité annuelle – bien plus élevée que celle due aux requins –, l'animal marin le plus dangereux de la planète.
 

Les scyphoméduses

Les scyphozoaires, ou scyphoméduses, ou grandes méduses, ont une ombrelle qui n'est pas rétrécie par un vélum. Les rhopalies (dans les échancrures de l'ombrelle) sont toujours très développées. Elles regroupent les organes des sens. Les cellules nerveuses ont tendance à se regrouper autour des rhopalies ; ce début de concentration au niveau des organes des sens constitue la première ébauche de ganglion nerveux du règne animal. Pour cette raison, on les considère souvent comme les plus évoluées des méduses. L'estomac est rétréci par des cloisons recouvertes de filaments gastriques. Bien que leurs gonades aient une ouverture vers l'extérieur, l'émission des gamètes (les cellules reproductrices) se fait par la bouche. Leur stade fixé, le scyphistome, en forme de calice, est souvent solitaire, nu et très petit ; il donne des éphyrules en se séparant en une série de disques. C'est dans cette classe que l'on rencontre les plus grandes méduses, comme les Cyanea, qui peuvent atteindre plus de 3 mètres de diamètre. Les scyphoméduses se partagent en quatre ordres.
 
   Les stauroméduses sont plus ou moins fixées. Par leurs caractères, elles sont considérées comme « charnière » dans l'évolution des cnidaires, car elles cumulent une morphologie d'hydraire (en étant parfois fixées) et de méduse.
 
   Les coronates, au puissant anneau musculaire, sont les plus anciennes, puisque connues depuis le précambrien. Ce sont aussi celles qui vivent dans les eaux les plus profondes (on en a pêchées à − 3 000 m).
 
   Les séméostomes rassemblent la plupart des méduses communes. Elles ont quatre bras oraux et des tentacules qui bordent leur ombrelle. C'est dans cet ordre que l'on trouve les genres PelagiaChrysaoraCyanea et Aurelia.
 
   L'espèce Pelagia noctiluca est, sans conteste, la méduse de la Méditerranée, qu'elle envahit par poussées périodiques.
 
   Cyanea capillata, aussi connue sous le nom de « crinière de lion », doit son nom à sa magnifique couleur bleue et à ses quelque 150 tentacules répartis en huit touffes qui s'enchevêtrent comme des cheveux au vent. Elle peut atteindre 3 m de diamètre. C'est la plus grande méduse connue, avec des tentacules de 40 à 50 m en extension, et son venin est particulièrement actif. Elle abrite souvent des bancs de très jeunes poissons, merlans ou morues. Elle est pêchée en abondance à la limite de l'océan Antarctique et très consommée en mer de Chine.
 
   Les rhizostomes n'ont pas de tentacules bordant leur ombrelle et leur bouche devient un réseau très ramifié de tubules (d'où l'image de racines), qui s'ouvrent vers l'extérieur par des ostioles ; leurs bras oraux, divisés, possèdent un épaulement supérieur et de longs palpes labiaux dans leur partie terminale. À cause de la taille des ostioles, ces méduses sont microphages.
 
   Les espèces les plus communes sont Cassiopea andromedaCotylorhiza tuberculata et surtout Rhizostoma pulmo, appelée poumon de mer ou méduse chou-fleur, avec sa variété atlantique octopus. Du golfe de Gascogne au sud de la Bretagne, elle jalonne en effet les côtes de l'Atlantique, prenant d'une région à l'autre des noms vernaculaires différents : marmoue au sud d'Arcachon, margouille dans le Morbihan. Pesant jusqu'à 25 kg pour 90 cm de diamètre, elle forme, en été notamment, des concentrations élevées dans le Pertuis charentais. Les pêcheurs connaissent d'ailleurs bien ces « vagues de marmoues » qui colmatent régulièrement leurs filets.
 
   Certaines familles de l'ordre des rhizostomes ne sont connues qu'en Indonésie, notammentVersurigidaeThysanostomidaeLobonemidae, qui, à elles trois, cumulent la majorité des espèces connues. D'autres touchent l'Australie, comme Mastigiadidae. Cepheidae,CatostylidaeRhizostomidae atteignent l'Europe. Seules trois familles arrivent jusqu'en Amérique ; ce sont CassiopeidaeLycnorhizidae et Stomophidae. Les rhizostomes sont présents dans toutes les mers, depuis la surface jusqu'aux plus grandes profondeurs, et les eaux douces en hébergent également :
 
Craspedacustae en Europe et en Amérique et Limnocnidae en Afrique.
   Cette répartition montre que le berceau de cet ordre est sans doute l'Indonésie et que, tout en évoluant, les espèces se sont déplacées vers l'Amérique, peut-être en suivant la dérive des continents.

Monde marin - les méduses-Aurélie (Aurelia aurita)

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Aurélie ou méduse commune (Aurelia aurita)
 
Peuplant principalement la mer du Nord et la Manche, l'aurélie ou méduse commune, Aurelia aurita, est une grande et élégante méduse translucide aux courts mais nombreux tentacules, teintée de blanc ou de bleu. Elle est très reconnaissable à ses quatre gonades qui, disposées autour de l'estomac et visibles sur le dessus de l'ombrelle, évoquent la forme d'un trèfle à quatre feuilles de couleur blanche à violette.
 
   C'est à ses quatre poches génitales en forme d'oreille (en latin, auris) que cette méduse, l'une des premières méduses décrites par Linné en 1746, doit son nom. Dans les textes anciens, elle est aussi appelée « méduse-croix ».
 
   Sans squelette, sans carapace, sans coquille de protection, la méduse est très fragile, mais elle possède dans ses tissus des muscles circulaires striés, qu'elle contracte pour se déplacer. Son corps est, en fait, une masse de gélatine, la mésoglée, constituée essentiellement de collagène à très faible teneur en carbone et qui contient environ 98 % d'eau. Il comporte une ombrelle renfermant tous les organes, des bras oraux et des tentacules. Très aplatie, l'ombrelle, d'un diamètre variant entre 15 et 20 cm, est bordée de très nombreux (entre 500 et 1 000) tentacules courts et très fins, et échancrée pour l'insertion des 8 rhopalies (du grecrhopalo,massue), très développées, où sont regroupés les organes des sens (ocelles, statocystes et fossettes olfactives), et qui sont composées de trois types de cellules hautement différenciées : les ocelles, micro-yeux avec cristallin et rétine ; les statocystes, qui permettent l'équilibration dans l'espace ; enfin, les cellules spécifiques aux fossettes olfactives.
 
   À la face inférieure de l'ombrelle s'ouvre la bouche, entourée par quatre lèvres transformées en solides bras oraux tapissés de minuscules boutons de cnidocytes disposés en deux rangées formant une sorte de gouttière.
 
   Organe central et volumineux, l'estomac, ou cavité gastro-vasculaire, est envahi de filaments gastriques. Il dirige dans la paroi de l'ombrelle de nombreux canaux radiaires qui, de 8 à l'origine chez la jeune éphyrule, se divisent de façon dichotomique, sauf ceux qui aboutissent aux organes des sens. La digestion de l'aurélie est très rapide : une larve de morue est complètement digérée en 8 heures ; une ration de phytoplancton séjourne moins de 4 heures dans l'estomac. L'élimination des déchets par la bouche est réalisée par des sortes de pelotes de réjection.
 
   La méduse n'a pas d'organes propres à la respiration. Elle absorbe l'oxygène par la peau et par la bouche. Lors des déplacements, la respiration s'accélère et, comme l'ont révélé des études faites en Grèce, elle se ralentit quand la méduse est à jeun.
 
Signes particuliers
 

Gonades

Poches dans lesquelles s'effectue la gamétogenèse (formation des produits sexuels), elles sont au nombre de 4 et sont disposées en croix autour de l'estomac, de manière interradiaire. Elles sont colorées de façon beaucoup plus intense que le reste de l'ombrelle. Chez la femelle, les bras oraux servent aussi de chambres incubatrices : de petites poches hébergent les œufs qui s'échapperont au stade larvaire.
 

Coupe

Dans l'épaisseur de la gélatine (mésoglée) se situe l'estomac, d'où partent d'une part des canaux radiaires rayonnants, dont 8 aboutissent aux rhopalies, et d'autre part, les bras oraux.
   La paroi des tentacules renferme des cellules urticantes (cnidoblastes) qui inoculent le venin à l'aide d'un micro-harpon.
 

Bras oraux

Pendant la nage, la méduse contracte vigoureusement son ombrelle. Les bras oraux, sur la face sous-ombrellaire, sont alors étirés dans le sens du déplacement. Ces bras sont garnis de cellules urticantes qui se renouvellent lorsque le micro-harpon a injecté le venin dans la proie.

Monde marin - Les méduses - généralités -

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Les sols des premiers âges de la Terre conservent la trace des méduses. Transparentes, mais adoptant des couleurs profondes, elles nagent encore aujourd'hui dans toutes les mers du globe.
 
Les méduses, tout comme les anémones de mer, les coraux et les gorgones, appartiennent à l'embranchement des cnidaires (du latin cnidarius, qui dérive du grec knidê,ortie, et désigne leurs propriétés urticantes). Au sein de ce groupe, les coraux (classe des anthozoaires), en raison de leur squelette calcaire, se fossilisent bien ; en revanche, les méduses, avec leur corps entièrement mou et fragile, donnent peu de restes fossiles. On sait toutefois que, comme tous les cnidaires, elles ont des origines très anciennes : les plus anciennes empreintes fossiles connues de méduses remontent à la fin du précambrien, il y a environ 565 millions d'années. Elles ont été retrouvées à Ediacara, gisement du sud de l'Australie, partie du monde correspondant à la zone la plus orientale du vieux continent de Gondwana.
 
   Dès le permien (il y a environ 290 millions d'années) s'installent les formations récifales construites par les coraux. La plupart des cnidaires, comme la grande majorité de toutes les espèces de l'époque, s'éteignent lors de l'extinction massive de la fin du permien, mais explosent à nouveau en une multitude de formes au trias, au tout début de l'ère secondaire. Ils connaissent un grand essor au jurassique, il y a 200 à 140 millions d'années. L'une des plus belles empreintes retrouvées de méduse, Medusites quadratus, ancêtre des scyphoméduses Atolla, provient d'ailleurs du site jurassique de Solenhofen (Allemagne), qui a également fourni l'archéoptéryx, le premier oiseau fossile connu.
   Les formes actuelles de méduses sont réparties dans deux des quatre classes de cnidaires : celle des scyphozoaires (ou scyphoméduses), qui rassemble les grandes méduses, les plus complexes, et celle des cubozoaires (ou cuboméduses), beaucoup plus petites, qui ne dépassent pas quelques centimètres. Toutes ces espèces passent, au début de leur vie, par une phase polype fixée sur le fond à l'image des coraux ; ce n'est que lorsqu'elles deviennent des animaux sexués qu'elles nagent librement et prennent le nom de méduses. On donne aussi le nom de méduse à la forme libre des hydraires (telles les hydres). Au sein de cette classe, les siphonophores (comme la physalie ou galère portugaise) ne sont pas, en dépit de leur aspect, des méduses, mais des colonies de polypes et de méduses se comportant comme un super-organisme unique.
 
   Les quelque 4 000 espèces de méduses, grandes et petites, qui vivent aujourd'hui dans les mers et eaux douces se situent donc dans un groupe zoologique très diversifié. Mais les scientifiques ne connaissent le cycle de vie que du quart d'entre elles environ.
 
La vie des méduses
Une nage perpétuelle et souvent solitaire
 
Les méduses appartiennent au plancton. Essentiellement solitaires, elles sont souvent très dispersées : ainsi, dans 100 m3 d'eau de mer, on ne trouve généralement qu'une dizaine de méduses. Mais, parfois, elles se concentrent en bandes ou en essaims, comme la pélagie(Pelagia noctulica)en Méditerranée. Ce phénomène de pullulation, encore mal élucidé, pourrait dépendre de la forme des côtes, car les méduses ne sont pas réparties uniformément dans les mers. Certaines se rencontrent à 600, voire à plus de 1 500 m de profondeur, mais la plupart vivent en zone littorale, dans une couche d'eau superficielle où elles se maintiennent en équilibre grâce à leur densité voisine de l'eau qui les entoure. Lorsqu'elles étendent leurs tentacules au maximum, elles occupent pleinement leur espace vital (soit la place qu'elles prennent dans l'eau), qui correspond un peu au « territoire » d'un animal terrestre.
 
Le rythme de la nage
 
Toute l'année, même pendant la période hivernale, où les méduses sont moins nombreuses, ces animaux passent la plus grande partie de leur temps à se déplacer, effectuant de longs trajets vers la surface, où se concentre la nourriture. Car, bien que constituée d'une masse gélatineuse, la méduse possède des muscles circulaires (striés comme ceux des vertébrés) qui impriment une contraction rythmée au corps. Ce battement permanent, analogue à celui du cœur, assure les déplacements lents de l'animal, qui peut aussi nager vite, s'interrompant pour des pauses assez longues, avec une sorte de relaxation de tout le corps, avant de repartir après une contraction brutale.
 
   Contraction et relaxation rythment les mouvements de la nage : le corps (ou ombrelle), en se contractant, projette un jet d'eau qui propulse l'animal. Les tentacules et les bras oraux (sous l'ombrelle) sont alors en position rectiligne, dans le sens de la progression. Elle peut alors atteindre quelque 55 m à l'heure. Pour freiner et s'arrêter, la méduse reprend sa forme d'ombrelle étalée, et les tentacules comme les bras oraux redeviennent souples.
 
Les Proies paralysées par un venin
 
Lorsqu'elle étend tous ses tentacules, les paisibles méduses deviennent de dangereux chasseurs, qui consomment leurs proies vivantes. La plupart sont exclusivement carnivores, mais certaines, telle l'aurélie, avalent aussi du phytoplancton.
   Les victimes qui touchent les tentacules déclenchent un redoutable mécanisme. L'épiderme des tentacules renferme en effet des cellules urticantes très particulières, les cnidoblastes ou nématoblastes. Elles sont essentiellement constituées par une capsule appelée cnidocyste (ou nématocyste), fermée par un opercule. Ce cnidocyste renferme un liquide urticant (dont l'une des principales toxines est l'actinocongestine) dans lequel baigne un filament enroulé portant des micro-épines. Chaque cnidoblaste possède aussi, à sa surface, un cil à fonction tactile, le cnidocil. Qu'une proie ou qu'un objet quelconque entre en contact avec le cnidocil, et aussitôt l'opercule du cnidocyste s'ouvre, le filament se déroule à la façon d'un micro-harpon et ses épines se plantent dans l'objet ; de plus le filament, creux, expulse le venin contenu dans la capsule. L'ensemble du phénomène ne prend pas plus de 1/25e de seconde. Les cnidoblastes agissent comme des seringues à usage unique : une fois leur filament déroulé et leur venin expulsé, ils sont remplacés.  
 
   Certaines méduses ont une technique de chasse beaucoup plus passive : elles se renversent, l'ombrelle tournée vers le haut, et attendent que le plancton, qui chute vers le fond, tombe dans leur bouche ouverte.
 
   Les méduses consomment surtout des petits crustacés, notamment les copépodes, qui représentent 90 % du plancton, mais elles sont très opportunistes et avalent, commeNeoturris, tout ce qu'elles trouvent, y compris d'autres méduses et même, chez Aureliaet Pelagia, leurs propres larves !
 
   Les grandes méduses, ou scyphoméduses, engloutissent des quantités de larves de poissons de haute mer (pélagiques), harengs, sardines, anchois, maquereaux, déjà au stade d'alevin. La méduse est un gros mangeur : une Aurelia de 50 cm de diamètre peut décimer les bancs de très jeunes harengs, en avalant près de 10 alevins par heure ! Cet appétit est favorisé par ses capacités digestives : son estomac contient en effet des enzymes protéolytiques très puissantes qui attaquent directement les protéines. Et les filaments gastriques, dont le nombre varie selon l'âge de la méduse, augmentent beaucoup la surface et la rapidité de la digestion. C'est ainsi que l'on peut trouver des méduses digérant déjà la tête d'un poisson alors que la queue frétille encore hors de la bouche.
 
   Malgré la fragilité des méduses, qui rend l'expérimentation délicate, des chercheurs japonais, américains et français ont évalué les quantités de nourriture qu'elles ingurgitent. En Méditerranée, Neoturris pilatea mange plus de 200 copépodes par jour pendant les deux mois de sa courte vie.
   Certaines ne font qu'un seul gros repas, comme Solmissus, qui remonte toutes les nuits vers les couches supérieures riches en zooplancton. En fait, l'important pour la méduse est de consommer plusieurs fois son poids de nourriture par jour afin d'assurer sa croissance et sa reproduction.
 
Plusieurs transformations pour devenir une méduse
Le cycle de vie de la méduse se déroule en deux étapes ; le premier stade est celui d'un organisme fixé, comme les coraux, sur le fond : le polype. Le deuxième stade est atteint quand cet organisme devient sexué et nage librement. Mais il y a des exceptions : certaines méduses, comme Pelagia noctiluca, ne se fixent pas au fond, et certains hydraires donnent des œufs et non des méduses.
   Il existe des méduses mâles et des méduses femelles. La formation des cellules sexuelles (gamétogenèse) se fait dans les gonades, situées soit en manchon autour de l'estomac, soit le long des canaux radiaires ; chez les grandes méduses (scyphoméduses), elle s'effectue dans des poches génitales.
   La fécondation est externe, les spermatozoïdes fécondant les ovules dans l'eau, après la ponte. Mais il arrive que les œufs commencent leur développement dans les poches génitales. Chez Stygiomedusa, seule méduse ovovivipare connue, ils y sont même incubés.
 

De l'œuf à l'éphyrule

Lorsque les conditions environnementales sont mauvaises, l'œuf s'enkyste, produisant une membrane résistante qui, en quelque sorte, bloque sa croissance. Il reste ainsi en état de « dormance ». Parfois c'est la toute jeune larve, ou frustule, qui s'enkyste, comme chez la méduse des eaux douces européennes, Craspedacusta sowerbyi, très résistante aux hivers rigoureux. Dans des conditions normales, l'œuf donne naissance à une larve planula (de forme allongée), ou actinula. Mesurant à peine 1 mm, cette larve, libre et nageuse grâce à ses cils, tombe sur le fond, s'y fixe et se métamorphose en polype. Sa durée de vie est éphémère, puisque le temps écoulé entre l'éclosion et la transformation en polype varie de 5 à 40 jours ; la planula peut même se fixer en une heure ! Accroché par une de ses extrémités, le polype se développe en prenant la forme d'une flûte à champagne ou d'un calice, bordés de tentacules entourant une bouche déjà avide. Il se nourrit comme la méduse. Dans certaines conditions de lumière, de température et de nourriture, la partie supérieure du calice se creuse de sillons et se débite en tranches (ressemblant un peu à un empilement d'assiettes, dont celles du dessus se mettent l'une après l'autre à nager), libérant dans l'eau des « bébés méduses », les éphyrules.
 
   Ces deux multiplications, l'une sexuée à partir des méduses qui pondent un grand nombre d'œufs, l'autre asexuée à partir des polypes qui libèrent, à la pleine lune, de petites méduses, se réalisent, selon les espèces, dans des conditions bien précises qui varient surtout selon la température de l'eau, donc selon les saisons. Les chercheurs ont pu ainsi baser leurs études sur des « calendriers planctoniques » qui montrent notamment que, si la reproduction des méduses Aurelia et Rhizostome a lieu uniquement en été, celle de Pelagia se produit aussi en hiver


Ninnenne     
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MessageSujet: Re: Monde marin -   Monde marin - Icon_minitimeSam 13 Déc - 14:54

Monde marin - l'anémone de mer -

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Anémone de mer et poisson Clown
 
L'Anémone de mer est cousine de la Méduse, on l'appelle ainsi à cause de sa ressemblance avec la fleur du même nom. Mais en fait c'est une actinie.
 
Son corps est mou et gélatineux soutenu par un pied armé d'une ventouse qui lui permet de s'ancrer aux rochers.
 
 
Elle ne possède pas d'yeux ni d'oreilles, mais seulement une bouche au centre de son corps. Elle n'a pas non plus de cerveau. Son corps est garni de nombreux tentacules qui contiennent du poison. Elle s'en sert pour attraper sa nourriture qu'elle porte ainsi à sa bouche.
 
L'anémone de mer est un animal carnivore. Elle ne peut pas mâcher sa nourriture puisqu'elle n'a pas de dents.
 
Elle vit dans les profondeurs de la mer fixée à un rocher. Elle se déplace en s'agrippant à la coquille d'un Bernard l'Ermite ou bien à un poisson clown.
 
L'anémone est hermaphrodite, c'est à dire qu'elle possède les deux sexes. Certaines anémones libèrent leurs oeufs déjà fécondés dans l'eau. D'autres dont les jeunes se développent à l'abri de leur mère et s'en détachent qu'ensuite.
 
L'anémone rouge rejette par la bouche les bébés qui se sont développés dans son estomac.
Si elle n'est pas victime de prédateurs pendant son jeune âge, l'anémone de mer peut atteindre une durée de vie de 90 ans.

Monde marin - L'Ascidie rouge - Tunicier

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L'Ascidie rouge - Tunicier
(halocynthia papillosa)
 
Nom commun: Ascidie rouge, "Outre de mer" ou "Vioulet (ou vioulé) rouge"
Nom anglais: Red sea-squirt, Sea peach
Nom scientifique: Halocynthia papillosa
Famille: Pyuridés [Pyuridae]
Ordre: Pleurogona
Classe: Ascidiacés [Ascidiacea]
Sous-embranchement: Tuniciers [Urochordata]
Embranchement: Chordés [Chordata]
 
L’ascidie rouge vit en solitaire et mesure de l’ordre de 10 cm mais peut atteindre une taille maximale de 20 cm.
 
Le corps de l’ascidie, gonflé comme une outre, lui vaut son surnom d"outre de mer". Elle se tient dressée dans sa robe de couleur rouge à rouge orangé vif avec une teinte plus pâle sur la face la moins exposée.
 
L'enveloppe de l'ascidie rouge, appelée tunique, est granuleuse et munie de 2 tubes cylindriques appelés siphons: l’un vertical, dressé comme une cheminée, au sommet et le second horizontal au niveau du tiers supérieur.
 
L’eau de mer pénètre par le siphon supérieur appelé siphon oral où elle est aspirée pour être ensuite refoulée vers l’extérieur par le siphon latéral appelé siphon cloacal après un passage par un système de filtration destiné à retenir les micro-organismes aussi bien végétales qu’animales ainsi que l’oxygène nécessaire à sa respiration.
 
Enfin chaque siphon est muni à son ouverture de fin cils de soie afin de détecter et empêcher toute intrusion de particules trop grosses.
 
L’ascidie rouge se rencontre à partir de la surface jusqu’à 100 m de profondeur.
 
L’ascidie rouge vit en mer Méditerranée où elle très répandue mais également dans la partie de l’océan Atlantique proche de la Méditerranée jusqu’au Portugal.
 
L’ascidie rouge vit sur les substrats rocheux ou dans les herbiers de posidonie au niveau des rhizomes mais toujours à l'abri de la lumière.
 
L'ascidie rouge se rencontre sur les parois des tombants faiblement éclairés, à l’entrée ou sur les surplombs des cavités rocheuses.
 
L’ascidie rouge se nourrit de micro-organismes qu'elle piège grace à une filtration active de l’eau de mer.
 
L'ascidie rouge possède une reproduction sexuée. Les ovules sont fécondés par les spermatozoïdes pour donner naissance à des larves qui iront se fixer sur un substrat pour donner naissance à une nouvelle ascidie.
Le Saviez-Vous?
L'entrée du siphon supérieur peut revêtir l’apparence d’une croix lorsque celle-ci est en position fermée.
 
L’ascidie rouge est capable de se rétracter sur elle-même en expulsant toute l’eau qu’elle contient.
L’ascidie rouge constitue l'une des espèces d'ascidies la plus répandue en Méditerranée.
 

Monde marin - Les éponges -

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Les éponges
 
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les éponges ne sont pas des végétaux mais bien des animaux. Elles ne marchent pas, ne rampent pas et ne bougent pas; c'est pour cela que nous serions tenté de croire que ce sont des végétaux. Nous pouvons retrouver les éponges sous différentes formes physiques : champignons, arbustes, tas de branches, coupes et vases. Les éponges peuvent être minuscules ou géantes : il y en a qui peuvent atteindre jusqu'à deux mètres de largeur! La couleur diffère selon l'espèce : il y en a des grises, des bleues, des vertes, des jaunes, des bruns orangés. L'éponge est un animal porifère : criblé de petits trous. Elle mange des particules, des bactéries, des algues et des animaux microscopiques vivant dans l'eau.
 
Les éponges peuvent se reproduire de 4 façons; en fonction de l'espèce. Une première façon consiste à ce que le mâle libère son sperme et qu'une femelle l'aspire. Avec ce sperme, la femelle fécondera ses œufs. L'éponge gardera ses petits à l'intérieur d'elle jusqu'à ce qu'ils soient bien développés et elle les rejettera ensuite dans l'eau.
 
La deuxième façon que l'on appelle aussi hermaphrodite, est que l'éponge possède les 2 sexes. Elle s'autoféconde.
 
Une autre façon pour les éponges de se reproduire est que, si un morceau de leur corps se brise, celui-ci se développera pour devenir une éponge complète.
 
La dernière façon pour les éponges de se reproduire est de fabriquer des petites boules, les gemmules, qu'elles laissent au fond de l'eau à l'approche de l'hiver. Au printemps suivant, elles se développeront pour devenir une éponge adulte.




bon week-end Quelle patience!!!!!!       Ninnenne    
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