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| Mythologie Greco-romaine-suite) | |
| | Auteur | Message |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Mythologie Greco-romaine-suite) Ven 19 Déc - 13:33 | |
| Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-8-Les juments de... [size=10][size=16]Hercule et Diomède, dessin, anonyme italien, XVIème siècle.[/size][/size] [size=10][size=16]Les juments de Diomède[/size][/size] Le huitième travail va conduire le héros dans les régions nord du monde grec, là où vivent les sombres peuples barbares. En effet, Eurysthée ordonne à Héraclès de se rendre en Thrace (territoires répartis de nos jours entre Bulgarie, Grèce et Turquie occidentale) afin de subtiliser les quatre juments carnivores de Diomède. Ce dernier est le fils d'Arès, dieu de la guerre, et de la néréide Cyrène, et il règne en maître sur les cruels Bistones, peuple querelleur de la contrée thrace. Pour la première fois depuis le début de ses travaux, le succès d'Héraclès passait donc par un combat contre une armée belliqueuse. Sans doute intéressé par la conquête de la Thrace, Eurysthée autorise au héros de constituer une troupe de volontaires afin de vaincre plus aisément les barbares. Même si Héraclès est persuadé qu'il est assez fort pour dérouter seul n'importe quelle armada, il cède finalement face à l'obstination des hommes les plus motivés. Parmi ceux-ci figure l'un de ses amis nommé Abdéros, originaire de la cité d'Oponte en Locride et fils du dieu Hermès ; le héros lui fait tellement confiance qu'il le charge d'organiser la traversée en bateau. Quand s'achèvent les préparatifs et que l'équipe est prête à mettre les voiles, Héraclès fait savoir qu'il ne les accompagnerait pas sur la mer Egée...le héros abandonnerait-il ces compagnons de peur de devoir affronter les Bistones ? Évidemment non, en fait, il préfère faire le voyage en marchant plutôt que de supporter l'incessant tangage du navire ; il leur donne rendez-vous sur place, en Thrace. Il quitte donc Mycènes et entame une très longue promenade que seule une extraordinaire constitution physique pouvait lui permettre de surmonter... et tout cela à cause de son mal de mer! Le héros traverse l'isthme du Péloponnèse, puis la Béotie avant d'atteindre la Thessalie. Là, quelque peu fatigué, il décide de faire une petite halte chez son ami Admète, souverain de Thessalie. Mais ce qu'Héraclès ne sait pas c'est que son hôte vit un moment très difficile. En effet, le pauvre Admète vient de perdre Alceste sa tendre épouse ; et toute la maison, parents et serviteurs, pleure le sacrifice de la reine. La cause de cette mort remonte à quelques années auparavant et elle implique deux dieux de l'Olympe : à la suite de la mort de son fils Esculape causée par Zeus, Apollon massacre en retour les ouvriers du souverain de tous les dieux, les cyclopes primitifs. Zeus décide alors de le punir pour cette basse vengeance et il lui impose un an d'esclavage sur terre lui choisissant pour maître...le malheureux Admète. L'année de châtiment d'Apollon va se dérouler au mieux, il se lie rapidement d'amitié avec Admète, Alceste et avec tous les serviteurs du palais royal. Un jour, il découvre que les trois Parques (Clotho, Lachésis et Atropos) s'apprêtent à couper le fil de la destinée d'Admète ! Apollon met vite au courant le roi de Thessalie et lui annonce que son unique sursis serait de trouver la belle âme qui accepterait de mourir à sa place... Après le refus successif de ses vieux parents et de ses meilleurs amis, il s'en va trouver, désespéré, celle qu'il aime le plus au monde, son épouse Alceste ; cette dernière n'hésite pas une seule seconde et dans un élan de courage et d'abnégation elle accepte de se sacrifier corps et âme à son mari... en embrassant sa femme il s'aperçoit qu'il serre un corps déjà sans vie. C'est donc peu de temps après la mort d'Alceste qu'arrive Héraclès ; celui-ci est impatient de revoir son vieil ami, et il est bien décidé à profiter au maximum de son séjour avant de partir au combat. Admète l'accueille chaleureusement en habits sombres. Le héros, ennuyé et confus, se propose de passer son chemin et de le laisser en paix, mais le maître des lieux, au contraire, lui offre l'hospitalité et le reçoit noblement. Il reste très évasif quant à l'identité de la défunte et s'empresse de faire conduire Héraclès loin des lieux des funérailles. [size=18] [/size] La mort d'Alceste ou l'Héroïne de l'amour conjugal, huile sur toile, Zurbarán. [size=18] [/size] Hermès et hercule ramenant Alceste des Enfers, amphore à figures noires, 530-520 avJC. Ce dernier se retrouve donc seul à dîner et, sans se soucier de rien, il réclame aux domestiques les mets les plus exquis, les vins les plus raffinés...qu'il ingurgite aussi vite qu'ils sont venus. Après s'être repu et enivré, il chante à tue-tête, hurle, ri aux éclats devant des domestiques indignés par sa conduite ; l'un d'eux se risque d'ailleurs à lui faire remarquer que son comportement indécent offense la cérémonie funèbre ; mais pourquoi se sentirait-il affecté par la mort d'une étrangère? Héraclès commence à sentir qu'on lui cache quelque chose ; au moment où un valet lui rempli son verre de vin il lui saisit son bras : va-t-on enfin lui expliquer ce qui se passe vraiment ? le pauvre domestique sait très bien qu'il ne faut pas plaisanter avec un Héraclès en colère et encore moins quand il nous tient le bras...Il révèle alors au héros qu'il ne s'agit en rien de funérailles ordinaires mais bien ceux de la reine Alceste. Héraclès encaisse durement le coup, son ami Admète ne lui avait rien raconté par excès d'hospitalité et il s'était saoulé sans se rendre compte de rien ; inondé de remords il tente de trouver le moyen de se repentir. Le lendemain matin, de retour à son palais, Admète, encore bouleversé par le sacrifice de son épouse, apprend qu'Héraclès est revenu d'une virée nocturne. Inquiet, il s'en va prendre des nouvelles. A sa grande stupeur, il découvre son hôte accompagné d'une femme qui se trouve être...Alceste. Héraclès était allé la chercher dans l'Hadès (le monde des morts) et l'avait ramenée dans la nuit ; ébahi par cette vision, Admète ne pouvait que constater la dualité du héros successivement naïf et stupide, maladroit et fruste, puis honteux et repentant, enfin, certain de sa force, il défie la mort pour réparer ses erreurs...cet épisode résume à lui seul les qualités et les défauts d'Héraclès. Satisfait d'avoir réuni le couple royal, le héros repart en direction du nord non sans avoir reçu de chaleureux adieux d'Alceste et d'Admète. [size=18] [/size] Hercule luttant contre la mort pour le corps d'Alceste, 1871, Leighton Le reste du trajet n'est qu'une formalité, il traverse la Macédoine puis la Chalcidique sans aucun contretemps et atteint finalement la Thrace. Son flair légendaire lui permet de localiser les écuries royales de Diomède : il découvre, enchaînées à leur abreuvoir, les quatre juments en train de dévorer les restes d'un voyageur égaré. Héraclès ne perd pas de temps et, jouant de sa massue, il écrase le crâne des gardiens pétrifiés par la peur et détache les horribles équidés. Mais au moment où il s'apprête à dérober les juments, l'alerte est donnée : les Bistones se rassemble derrière leur chef Diomède et se jettent sur les traces du voleur. Héraclès atteint rapidement les plages égéennes où l'attendent Abdéros et les autres volontaires qui languissent depuis plusieurs jours au large des côtes. Le héros leur promet de l'action car les barbares se sont révoltés et ils n'ont pas l'air spécialement paisible. Avant de partir au combat, il confie les juments anthropophages à son fidèle Abdéros non sans l'avoir averti que ces pouliches avait la fâcheuse tendance de croquer des humains... [size=18] [/size] Diomède dévoré par ses chevaux, huile sur toile, Gustave Moreau, XIXème siècle. [size=18] [/size] Diomède, huile sur toile, Gustave Moreau, 1851. Le combat fait rage entre les deux troupes : fidèle à lui-même, Héraclès anéantit la majorité des Bistones en les martelant de son gourdin ; devant la rage du héros, les survivants battent en retraite ce qui sonne le glas de la fière armée thrace. Le butin qu'on apporte à Héraclès n'est pas négligeable, en effet ses fidèles compagnons ont capturé Diomède, le roi de Thrace. Toutefois, la joie de la victoire militaire est de courte durée ... quand le héros et son équipe regagnent le navire, ils s'aperçoivent que les juments ne sont plus surveillées par personne, autrement dit, le malheureux Abdéros avait été dévoré par les boulimiques équidés. Fou de colère et envahi par le chagrin, Héraclès jette le cruel Diomède dans l'auge de ses propres bêtes, il rend ainsi justice à son défunt ami et à tous les voyageurs qui succombèrent dans les écuries thraces. [size=18] [/size] Hercule et Diomède, huile sur toile, Pierre Gros, 1835. [size=18] [/size] Hercule et Diomède, huile sur toile, Charles Lebrun, XVIIème siècle. Avant d'embarquer pour Mycènes, Héraclès donne une nouvelle preuve de son bon cœur : tout près de la tombe d'Abdéros il fonde en son honneur la cité d'Abdéra laissant ainsi sur les bords de la mer Egée le souvenir d'un ami sincère. Comme il était convenu, le héros présenta à Eurysthée les juments anthropophages de feu Diomède validant par-là même son huitième travail. Mais le roi de Mycènes, indiscutablement peu téméraire, relâche dans la nature les quatre montures qui gagnèrent un peu plus tard le mont Olympe où, selon certains, elles furent dévorées par des bêtes sauvages ; selon d'autres sources, elles furent sacrifiées à la déesse Héra et on dit que leur descendance se perpétua jusqu'aux temps d'Alexandre le Grand. [size=24]Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-7-Taureau de Crète Le septième travail inaugure un nouveau cycle des aventures du héros; en effet, Eurysthée s'inquiète de la popularité sans cesse grandissante de celui qui a vaincu des monstres aussi coriaces que le lion de Némée ou l'hydre de Lerne: le nom d'Héraclès est chanté dans tout le Péloponnèse et on ne compte plus les nombreux sacrifices effectués en son honneur. Le roi de Mycènes et de Tirynthe lance donc au héros un premier défi loin des terres de la petite Grèce; celui-ci consiste à capturer l'effrayant taureau de Crète que certains identifiaient comme le père du célèbre Minotaure. Hercule et taureau de Crète, huile sur toile, Zurbarán Héraclès contre le taureau, marbre, métope du temple de Zeus à Olympie, Vème avJC. La présence de l'animal sur l'île calcique était due à un épisode survenu quelques années auparavant: un beau jour d'automne, Minos, le roi de la Crète, avait promis à Poséidon qu'il sacrifierait ce que le dieu de la mer ferait jaillir des flots ; plus vite qu'il ne faut pour le dire la divinité au trident fît émerger des eaux un merveilleux taureau noir. Emerveillé par l'apparition du splendide bovidé, le souverain de l'île ne pût résister à la tentation de s'en emparer et il ordonna à ses serviteurs d'emmener l'énorme herbivore jusqu'à ses propres étables. En échange, il sacrifia une autre bête de son troupeau pensant confondre Poséidon mais ce dernier, exaspéré, s'aperçût aussitôt de la duperie : puisque Minos n'avait pas tenu parole et qu'il avait tenté de tromper sa divine personne, il le punirait en convertissant le fabuleux taureau en animal sauvage et incontrôlable. Hercule luttant contre la taureau, lécythe à figures noires, 480 avJC. Hercule domptant le taureau, dessin, Théodore Géricault, XIXème siècle. Déchaîné par une folie destructrice, l'animal ravage les vignobles, dévaste les campagnes, fonce à travers les forêts, encorne le toit des demeures, transperce le cœur des cités, et assaille les habitants de la Crète depuis déjà plusieurs années. Quand Héraclès débarque sur l'île après quelques jours de navigation et de mal de mer, il part seul à la recherche du taureau divin sans compter sur l'aide de Minos. Traversant de long en large les terres de l'archipel, notre héros poursuit l'animal enragé, cavalant à toute vitesse tant pour s'agripper à l'énorme cou du monstre que pour éviter un mauvais coup de corne. Une fois encore, la ténacité du héros va être récompensée : profitant d'un moment de répit durant lequel le taureau broute tranquillement l'herbe verte de la plaine, Héraclès grimpe sur un arbre et se jette sur le dos de l'animal. Surprise et apeurée, la bête se met à bondir sur place avant d'entamer une course folle; le héros s'accroche désespérément aux gigantesques cornes de la bête qui agite sa tête avec rage. Après avoir traverser l'île d'est en ouest et d'ouest en est pendant plusieurs jours, l'animal s'immobilise et se soumet enfin à son obstiné cavalier ; Héraclès, épuisé par son rodéo et à la grande stupeur de Poséidon, a finalement réussi à dompter le taureau révolté et, profitant de la docilité de sa divine monture, il traverse la mer Egée sur son dos pour regagner Mycènes. Hercule ramenant le taureau de Crète, bas-relief en terre cuite, époque romaine. Le retour de Crète, amphore à figures rouges, 525-500 avJC. Quand on lui présenta le bovidé crétois, Eurysthée préféra abréger rapidement l'entrevue et, ne voulant pas s'encombrer d'un tel animal, il le libéra. Le taureau chemina alors vers Sparte, errant à travers les champs, piétinant les récoltes et massacrant le bétail à travers toute l'Arcadie. Finalement, il traversa l'isthme du Péloponnèse en direction de Marathon où il trouva la mort des mains de Thésée, le célèbre héros athénien. Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-6-Les oiseaux...-Hercule et les oiseaux du lac Stymphale, amphore à figures noires, 560-530 avJC. Les oiseaux du lac Stymphales La sixième épreuve va, une nouvelle fois, solliciter les principales qualités d’Héraclès, à savoir sa force brute, sa vigueur physique et sa dextérité dans le maniement de l’arc. Eurysthée, via Coprée, ordonne au héros d’exterminer la nuée d’oiseaux qui terrorise la cité de Stymphale, voire toute l’Arcadie. Semblables à de gigantesques échassiers, les féroces volatiles possédaient d’étranges traits particuliers : leurs serres, leur bec et leurs ailes étaient faits d’airain ; quant à leurs plumes elles étaient en bronze ce qui provoquait d'infinis dégâts lorsque la multitude prenait son envol. Autrement dit, la mission ne s’apparenterait pas à une simple chasse à la perdrix. Hercule et les oiseaux du lac Stymphale, huile sur toile, Gustave Moreau, XIXème siècle. Héraclès et Athéna, métope du temple de Zeus à Olympie, Vème avJC. Héraclès quitte Mycènes et s'élance vers le centre du Péloponnèse pour atteindre l'Arcadie. Tout au long de son trajet il constate les terribles dommages que provoquent les attaques incessantes des rapaces : non seulement les récoltes sont souillées par leurs fientes mais surtout les victimes picorées par les carnassiers se comptent par centaines lors de chaque assaut. Le héros mesure le désespoir des populations et, le cœur rempli de haine, il hâte le pas en quête de ces maudits oiseaux. Les gens qu'il rencontre le guident sur les traces des volatiles car tout le monde sait que le fils de Zeus est le seul à pouvoir supprimer le terrible fléau qui les frappe. Après quelques jours de recherche, Héraclès parvient finalement aux bords du lac Stymphale, tout près de la cité du même nom. D'horribles cris perçants permettent au héros de localiser leur refuge : une épaisse forêt située à l'autre extrémité du marais. Le pauvre Héraclès a beau se creuser la tête, il ne voit pas comment traverser ce lac ; en y jetant une pierre il s'aperçoit que les eaux sont trop épaisses pour y faire glisser une barque ; embarrassé par cette situation, le héros se frotte le menton : par quel miracle découvrirait-il une issue à cette impasse ? Et devant ses yeux ébahis, le prodige a bien lieu ; apparue de nulle part, la resplendissante déesse Athéna s'avance et lui tend deux petits objets en bronze, et après lui avoir indiqué du doigt la forêt ténébreuse, elle disparaît aussi vite qu'elle était venue. Encore troublé par cette apparition, Héraclès constate avec surprise que les deux objets sont des castagnettes...bien sûr, même s'il était loin de posséder l'oreille absolue, le héros avait appris, dans sa jeunesse, à jouer de nombreux instruments (son pauvre professeur Linos avait d'ailleurs vu d'un peu trop près sa lyre...), il fixe à ses doigts la paire de percussions, grimpe sur une petite colline et commence son concert. Le claquement des castagnettes, forgées par Héphaïstos, provoque rapidement un vent de panique chez les volatiles qui sortent de leur cachette dans un grondement indescriptible pour se lancer désespérément dans les airs. Héraclès profite de ce moment pour s'armer de son arc et tirer une centaine de flèches à la seconde ; les oiseaux tombent un par un sous les coups rageurs du héros, les corps s'abattent au sol, s'écrasent sur les arbres...jusqu'au dernier. Le silence envahit de nouveau la contrée jonchée de morceaux d'airain et de bronze ; Héraclès avait exterminé les oiseaux du lac Stymphale avec l'aide de celle qui le soutiendrait toujours dans les moments difficiles, la déesse Athéna. Hercule et les oiseaux du lac Stymphale, huile sur toile, Albrecht Dürer, XVIème siècle. Héraclès archer, bronze, Antoine Bourdelle, 1909. Acclamé par toute l'Arcadie, le héros reprend le chemin de Mycènes ; sur place, il informe la cour de son nouveau succès. Eurysthée ne se permît pas cette fois-ci de refuser un exploit appuyé par Athéna en personne. Avec ce sixième travail accompli, Héraclès clos ses aventures dans la péninsule du Péloponnèse, à partir de ce moment il va parcourir le monde méditerranéen dans sa totalité. Héraclès et les oiseaux, amphores à figures noires, peintre de Diosphos, Vème avJC. Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-5-Ecuries d'Augias- Hercule se reposant après avoir nettoyé les écuries d'Augias, relief en ivoire, IVème siècle. Après quatre premières épreuves qui renforcèrent un peu plus la légende du héros, Eurysthée décida de froisser l’amour-propre d’Héraclès en lui assignant une mission aussi laborieuse que dégradante : nettoyer les écuries d’Augias. Selon lui, l’orgueilleux fils de Zeus méritait une bonne leçon de modestie et quoi de plus jouissif, pour un homme comme Eurysthée, que d’humilier un demi-dieu. Héraclès, résigné, accepta l’ordre sans broncher : c’était le prix à payer pour conquérir l’immortalité. Héraclès quitte donc Mycènes et se lance en direction du royaume d’Elide, au nord-ouest du Péloponnèse. Il est bien décidé à ne pas perdre plus d’une journée dans ce travail d’esclave, sans aucun doute le plus dégradant qu’il n’aura jamais à réaliser. Le héros longe le nord de la péninsule, traverse l’Achaïe et arrive aux frontières de l’Elide où une forte odeur âcre parvient à ses narines. Au fur et à mesure qu’il pénètre à l’intérieur de la région, l’air se fait de plus en plus irrespirable et Héraclès découvre la cause de cette puanteur : les pâturages de la vallée se trouvent totalement recouverts d’excréments bovins et la couche nauséabonde empêchent non seulement le labourage des terres d’Elide mais en plus, elle commence à asphyxier les peuples voisins. Le héros comprend assez vite que cette puanteur est liée au travail qui lui a été confié et il part à la rencontre du fameux Augias. Ce dernier, souverain d’Elide et fils d’Hélios, vit non loin de là, dans la cité d’Elis ; il peut se vanter de posséder le plus important troupeau du monde : parmi ses 3000 têtes de bétail, on ne compte pas moins de 12 taureaux argentés consacrés à son père, le soleil, auxquels s’ajoutent 200 taureaux rouges et 300 taureaux noirs à pattes blanches… De plus, ses bêtes allient une santé de fer à une extraordinaire fécondité. On imagine un peu mieux l’état des écuries royales d’autant plus qu’elles n’ont pas été nettoyées Hercule dérivant le cours du fleuve , dessin, Nicolas Poussin, XVIIème siècle Hercule détournant le fleuve Alphée, dessin, Charles Lameire, vers 1872. Les écuries d'Augias, pigment sur bois, François Peltier, 2001. Confiant en sa force, Héraclès demande à être reçu par Augias. Sans jamais évoquer l’ordre d’Eurysthée, il lui propose le marché suivant : il se charge d’extraire tout le purin des écuries en une seule journée en échange d’un dixième du formidable troupeau d’Augias; il prend d’ailleurs à témoin Philée, le propre fils du roi. Augias accède à la demande du héros et il ne lui donne sa parole d’honneur que parce qu’il est certain de l’échec de l’entreprise. Sur place, Héraclès constate le degré extrême de saleté ; jamais il n’avait vu autant d’immondices dans un même lieu et le nettoyage allait nécessiter sans aucun doute une immense quantité d’eau. Ainsi lui vient l’idée toute simple de détourner les deux fleuves de la région : en déviant l’Alphée et le Pénée il se simplifierait les choses sans se souiller les mains. Sans perdre un instant, et avec la délicatesse qui le caractérise, il prend sa massue et crée deux brèches dans un des murs de l’écurie après avoir mis les animaux à l’abri. Il se lance ensuite sur les bords des deux rivières et il creuse deux tranchées en directions des étables ; avec sa force titanesque il jette dans les eaux des fleuves les plus lourdes pierres qu’il rencontre et bloque ainsi leur cours naturel. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, l’Alphée et le Pénée s’écoulent dans les canaux tracés par Héraclès et se précipitent vers les écuries, les décrassant, les nettoyant, les purifiant. Les eaux tumultueuses charrièrent tout le fumier accumulé depuis des années et emportèrent avec elles l’énorme couche d’excréments qui étouffaient les terres fertiles d’Elide. Héraclès contemple fièrement le résultat de sa grande lessive et, voyant s’éloigner vers la côte les flots infâmes, il répare les dommages qu’il a causé. En une seule journée le héros réussit à rendre aux étables royales leur aspect originel ; en deux temps trois mouvements il colmate les brèches de l’écurie et rend aux deux fleuves leur lit d’origine. Hercule détourne l'Alphée, huile sur toile, Zurbarán, 1637. Hercule nettoyant les écuries d'Augias, Honoré Daumier,1842. Réjoui d’avoir fini sa corvée, Héraclès s’en retourne au palais d’Augias bien décidé à faire respecter l’engagement du roi. Mais la mauvaise foi d’Augias n’a pas de limite : refusant de lui donner ne serait-ce qu’un seul animal, il nie purement et simplement lui avoir promis le dixième de son troupeau en gage du nettoyage et d’ailleurs, avaient-ils signé un contrat ? Le pauvre Héraclès retient sa colère avec une surprenante maîtrise et demande le témoignage du propre fils du roi, Philée. Ce dernier, de bonne foi, confirme la version du héros et provoque par là même le courroux de son père. Pour éviter tout procès qui lui serait défavorable, Augias expulse de son royaume à la fois Philée et Héraclès : le premier s’exile à Doulichion et quant au héros, il quitte l’Elide non sans avoir promis au malhonnête Augias qu’il reviendrait lui faire la guerre, et tout le monde savait qu’Héraclès, lui, tiendrait sa parole. Sur le chemin du retour, Héraclès traverse une petite cité d’Achaïe nommée Olénos où un étrange mariage a lieu : le roi Dexaménos est forcé de marier sa fille Mnésimaché au centaure Eurytion, ce dernier menace de dévaster la région si on ne cède pas à tous ses désirs. Eurytion n’en était d’ailleurs pas à son premier coup, il avait déjà joué les trouble-fête lors des noces de Pirithoos et d’Hippodamie et avait survécu au massacre des centaures perpétré par Héraclès durant son quatrième travail. Quand Héraclès reçoit l’hospitalité de Dexaménos, celui-ci lui demande d’empêcher à tout prix ce mariage honteux. Toujours près à rendre service, le héros, fidèle à sa finesse légendaire, écrase sa massue sur la tête du centaure en plein milieu de la cérémonie et libère Mnésimaché du joug du maudit Eurytion. Le reste du trajet vers Mycènes se passa sans encombre et Héraclès se présenta une nouvelle fois devant la cour d’Eurysthée pour lui annoncer le succès de son cinquième travail ; mais Eurysthée était réellement de mauvaise humeur : le dégradant labeur qu’il exigea du héros ne l’avait pas soulagé, maintenant il refusait de prendre en compte la réussite de l’épreuve ; le fourbe Eurysthée prît connaissance du marché entre Augias et Héraclès et ce dernier ne devait demander aucun salaire tant qu’il ne terminerait pas ses travaux. Ninnenne [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Mythologie Greco-romaine-suite) Ven 19 Déc - 13:40 | |
| Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-4-Sanglier.. Hercule et la sanglier, dessin, école italienne, XVIIème siècle. Le Sanglier d'Erymanthe Après déjà plus d’une année d‘épreuves, Héraclès doit poursuivre ses efforts ; en effet le quatrième travail consiste à ramener vivant un sanglier géant qui vit sur les pentes accidentées d’une montagne d’Arcadie baptisée Erymanthe. Le monstre ne descendait de ses hauteurs bardées de cyprès que pour ravager la région saccageant les champs florissants de blés et certains racontaient qu’ils avaient aperçu les poils hérissés de son échine dépasser la cime des arbres ; la poursuite s’annonçait donc assez difficile… [size=18] [/size] Héraclès contre les centaures, gravure, XVIIème siècle. Dans le chemin qui le mène en Arcadie, le héros va vivre la première de ces nombreuses péripéties secondaires qui égayeront bon nombre de ses travaux : il rend visite au bienfaisant centaure Pholos qui l’accueille généreusement et lui offre l’hospitalité pour la nuit. La surprenante bonté de l’hôte mi-homme mi-cheval n’a pas de limite tant et si bien qu’il sert à Héraclès de la viande cuite alors que lui-même la mange crue… Repu par tant de mets, le héros sent la soif l’envahir lorsqu’il aperçoit un gigantesque tonneau de vin ; cependant le brave Pholos lui explique que la délicieuse boisson ne lui a été que confiée : elle est propriété commune de tous les centaures. Malgré cela, Héraclès insiste tellement qu’il parvient à convaincre le maître de maison ; après tout, personne ne se rendrait compte de rien et il ne s’agissait que de quelques gouttes du breuvage… les deux convives entament alors le bien le plus précieux de la collectivité sans que celle-ci n’eut son mot à dire. C’est justement à ce moment précis que les autres centaures, attirés par l’odeur du vin, apparaissent en masse, armés de flèches et de gourdins de sapins, pour éliminer le profanateur. A peine remis de sa dégustation, Héraclès aperçoit au dehors la horde menaçante et sans perdre de temps, il attaque les deux premiers agresseurs avec des brandons enflammés et abat aveuglement de ses flèches tous les autres assaillants en déroute. Toutefois, ses flèches n’abattirent pas seulement les centaures en colère mais elles tuèrent aussi le pauvre Pholos et blessèrent mortellement le malheureux Chiron qui n’avait pourtant pas participé à la bataille ; ainsi périrent les deux seuls centaures à la fois bons et sages de la mythologie grecque. [size=18] [/size] Héraclès et Pholos, amphore à figures noires, VIème avJC. [size=18] [/size] Héraclès contre les centaures, haut-relief en marbre, Michel-Ange, XVIème siècle. Après ce triste épisode, Héraclès peut réétudier le cas du monstrueux sanglier ; il entame la chasse en pleine saison des neiges et escalade l’Erymanthe à la recherche du monstre. Pour le trouver il abat forêts et landes mais ne parvient à le faire sortir de son repaire qu’en poussant de terribles cris ; commence alors une poursuite effrénée : il pourchasse pendant plusieurs jours le sanglier jusqu’aux neiges éternelles, il le harcèle à coups de pierres et relève sans relâche chacune de ses empreintes laissées dans la neige ; petit à petit la bête s’épuise et c’est le moment que choisit Héraclès pour l’attirer dans une profonde cavité qu’il avait préalablement remplie de neige ; l’animal s’échoue lamentablement dans le piège et se retrouve immobilisé, le héros se jette alors sur son dos le maîtrisant de ses mains nues et l’enchaînant solidement. Chargeant l’animal sur ses épaules, notre héros dévale le désormais célèbre mont Erymanthe et se dirige vers Mycènes. Certaines mauvaises langues relatent que, quand on lui présenta le sanglier, le courageux Eurysthée fût tellement horrifié qu’il plongea une nouvelle fois dans sa jarre… [size=18] [/size] Héraclès et le sanglier d'Erymanthe, huile sur toile, Zurbarán, 1637. [size=18] [/size] Hercule et le sanglier d'Erymanthe, bronze, Antoine Louis Barye, XIXème siècle. [size=24]Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-3-Biche de Cerynie- Hercule et la biche, aquarelle, Gustave Moreau, XIXème siècle. Après les deux premiers succès éclatants d’Héraclès, Eurysthée lui ordonne de capturer un animal certainement moins effrayant que le lion ou l’hydre mais tout aussi extraordinaire : une biche tachetée étrangement dotée de cornes d’or et de sabots d’airain. Rapide comme l’éclair elle appartenait à l’attelage de la déesse chasseresse Artémis, autant dire que l’animal sacré ne devait pas être blessé et encore moins tuée par le héros. Elle avait été récemment aperçue en train de gambader en Argolide. La biche de Cérynie, huile sur toile, Michael Sppaford, 1993. Hercule pourchasse la biche, gravure anonyme, XVIème siècle. Il n’en faut pas moins au héros pour se lancer à la poursuite du cervidé divin ; très vite il est en vue de la colline de Cérynie et, dans le bois d’Oénoé, aperçoit la biche que jamais personne n’avait réussi à approcher. Mais à peine a-t-il fait un pas en direction de l’animal que ce dernier s’enfuit à une vitesse prodigieuse. Héraclès se rend compte alors de la difficulté de l’entreprise : comme il ne peut pas s’approcher du quadrupède il décide de le vaincre à l’usure. Il s’arme de patience poursuivant sans relâche le véloce animal, le traquant jours et nuits ; la biche entraîne son chasseur toujours plus au nord, au-delà des territoires grecs, dépassant la mer Noire, traversant des régions brumeuses et envahies de neige, atteignant enfin le pays enchanteur des hyperboréens situé au nord le plus lointain, si lointain qu’on le localisait derrière le vent du nord. Un printemps éternel caractérisait cette contrée magique qu’on a parfois situé au nord de la mer Caspienne. Bref, arrivée aux limites du monde connu, la biche, quelque peu lasse, décide de faire demi-tour afin de regagner sa colline grecque. Elle se remit donc à cavaler de plus bel vers le sud, traînant dans son sillage son entêté chasseur ; néanmoins, la patience d’Héraclès va être finalement récompensée lorsque l’animal s’arrête pour boire sur les bords du fleuve Ladon, le héros observe alors que la biche, quelque peu exténuée, hésite à franchir le cours d’eau en crue ; il ne lui en faut pas moins pour bander son arc et tirer une flèche qui vient se nicher entre l’os et le tendon : avec une dextérité hors du commun il réussit à immobiliser les pattes avants du cervidé sacré sans que ne coule une seule goutte de sang. La biche aux pieds d'airain, huile sur toile, Gustave Moreau, XIXème siècle. Hercule et la biche, bronze, Pietro Tacca, XVIIème siècle. Après une année entière de course poursuite, Héraclès pouvait enfin empoigner le jusqu’à présent insaisissable quadrupède, et le charger sur ses épaules. Il traverse ensuite l’Arcadie, et s’empresse de rejoindre Mycènes. Tandis qu’il se hâte à ramener la biche à Eurysthée, le héros se retrouve nez à nez avec les deux plus grands chasseurs de l’Olympe, les jumeaux Artémis et Apollon. Ils exigent purement et simplement que leur soit restitué l’animal sacré mais Héraclès leur explique qu’il est en mission pour le roi de Mycènes… Au final, il promet de libérer la biche seulement après avoir prouver son succès devant la Cour. Artémis accepta le marché et le héros put enfin achever son troisième travail. Hercule ramenant la biche, amphore à figures noires, 530-520 avJC. Héraclès et la biche, amphore à figures noires, VIème avJC. Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-2-L'hydre de Lerne- Héraclès et l'hydre, bronze, anonyme, milieu XVIème siècle. Lerne se trouve près d’Argos, contrée non seulement fertile mais aussi sacrée car c’est ici que Dionysos descendit au Tartare. C’est donc dans cette région, célèbre pour ses rites nocturnes, que doit se rendre Héraclès pour sa seconde épreuve ; cette dernière consiste à débarrasser la population d’une bête terrifiante qui répand un venin si toxique que son haleine ou son odeur seuls suffisent à empoisonner les mortels : l’hydre de Lerne, monstre au corps de crustacé (de dragon ou de chien selon les sources) à qui l’on attribue de 5 à 100 têtes dont l’une est immortelle. Son repaire se trouve dans le marais de Lerne, tourbière sans fond dans laquelle disparaissent de nombreux téméraires… Héraclès et l'hydre de Lerne, huile sur toile, Gustave Moreau, 1876. Héraclès et l'hydre, bronze, Rudolf Tegner, début XXème siècle. Guidé par son neveu Iolas, Héraclès arrive dans la région désolée de Lerne. Ne voyant ni âme qui vive, il contraint le monstre à sortir de son antre en décochant des flèches enflammées sur les roseaux avoisinants ; effrayée par les flammes, la bête surgit de sous un platane. Héraclès se lance vers l’hydre, sa massue en main, et retenant son souffle. Mais tandis que s’enroule la queue de la bête le long de sa jambe, le héros s’aperçoit avec horreur que pour chaque tête qu’il écrasait, deux ou trois repoussaient. Enragé par ce phénomène et pincé au pied par un énorme crabe venu porter secours à l’hydre, Héraclès demande le renfort de Iolas ; ce dernier trouve rapidement une solution : pour empêcher que les têtes ne repoussent, il suffit de brûler les blessures au fur et à mesure qu’on les coupe. Il embrase alors la forêt avoisinante afin d’y recueillir des brandons ardents. À partir de ce moment les deux hommes joignent leurs forces : Héraclès s’arme d’une serpe d’or et tranche de sa force légendaire les innombrables têtes tandis que son neveu cautérise de ses tisons les chairs ensanglantées évitant ainsi qu’elles se régénèrent… Il reste alors à se débarrasser de l’ultime et immortelle tête de l’hydre que le héros frappe avec la même rage qu’antérieurement et qu’il enterre au plus vite, encore vibrante de sifflements perçants, sous un gros rocher. On raconte que, de nos jours, on peut encore entendre les terribles grondements de l’impérissable crâne envahir la contrée de Lerne. Héraclès lutte contre l'hydre, lécythe à figures noires, peinture de Diosphos, Vème siècle av.J.-C. Héraclès et l'hydre de Lerne, huile sur toile, Guido Reni, 1622. Héraclès et l'hydre, huile sur toile, Zurbarán, 1637. Quand le calme revient enfin envahir le marais, Héraclès se penche sur le corps inerte et mutilé du monstre, l’ouvre de haut en bas et trempe chaque pointe de ses flèches dans le venin de ses entrailles : dès ce moment, la moindre blessure causée par l’une de ces flèches empoisonnées entraînerait une mort certaine chez les mortels et des blessures incurables chez les immortels. Mais Héraclès ignorait que le poison qu’il venait de prélever de l’hydre serait la cause indirecte de sa mort (voir l’épisode de Déjanire et Nessus). Héraclès et l'hydre, bronze antique. Quand notre héros informa la Cour de sa difficile victoire, le roi de Mycènes et de Tirynthe contesta son succès : en effet, l’ingénieux Iolas avait permis à Héraclès de mener à bien son épreuve et selon Eurysthée ceci était une violation des règles qu’il avait établies. Mythologie Greco-romaine-Hercule-Travaux-1-Lion de Némée-Héraclès et le lion de Némée, huile sur toile, Zurbarán, 1637. [size=18]Ce premier travail consistait à rapporter à Eurysthée la peau du lion de Némée. Némée, nom d'une ville d'Argolide située à 20 Km au nord-est de Tirynthe, subissait les sévices du terrible et gigantesque fauve ; la bête terrorisait la région en dévorant les habitants à des dizaines de kilomètres à la ronde et il incombait à Héraclès d'en terminer avec ces massacres.[/size] [size=18][size=18] [/size][/size] [size=18]Héraclès et le lion de Némée, sanguine de Pierre Paul Rubens. [/size] [size=18][size=18] [/size][/size] [size=18]Héraclès contre le lion, dessin de Michel-Ange. [/size] [size=18]Héraclès parcourt les quelques kilomètres qui séparent Mycènes de Némée interrompant son chemin seulement pour trouver hospitalité chez un ouvrier agricole du nom de Molorchos dans la petite localité de Cléones ; il explique au brave homme qu'il est à la recherche du fameux lion et que, par conséquent, tout renseignement lui serait utile. Stupéfait par cette folie et certain de ne plus jamais revoir le héros vivant, le paysan promet seulement de sacrifier une bête de son troupeau à la gloire de sa mort. Après ce court aparté, il découvre une région désertée par le reste de la population, effrayée par les rugissements glaçants du monstre, mais ne trouve personne pour lui indiquer où se terre le félin ; en grand chasseur il se lance à la recherche d'empreintes mais il peine à en trouver ; la colère commence à L'envahir quand, après plusieurs jours de traque, il aperçoit enfin L'énorme monstre derrière un buisson, la gueule barbouillée du sang de son dernier carnage ; Héraclès bande son arc et tire une volée de flèches : les projectiles touchent leur cible avec précision mais rebondissent sur sa peau épaisse ! Molorchos aurait-il raison ? L'animal serait-il invulnérable ? Le combat fait rage : d'un geste il saisit son épée et lui assène un terrible coup : la lame se plie comme du fer blanc ! Dans un grand cri il décide alors d'écraser sa massue sur le crâne du fauve mais le coup titanesque du héros ne fait que l'étourdir très légèrement ; groggy et effrayé, le lion se réfugie dans son antre. Héraclès finit par comprendre que ses armes ne lui serviront à rien et décide d'utiliser la ruse. Il traque L'invincible lion jusque dans sa tanière dont il obstrue L'une des deux entrées avec une ingéniosité qui ne lui est pas coutumière. Commence alors un duel acharné : Héraclès s'élance à mains nues vers le fauve qui bondit à son tour et lui arrache un doigt, le héros le prend alors à la gorge, il serre et serre de plus en fort... et finalement étouffe la bête. [/size] Après ce combat, il dépeça la dépouille avec les propres griffes du lion, tranchantes comme du verre, et revêtit la peau telle une armure invulnérable. Au retour, il se pressa d'annoncer à Molorchos de ne pas honorer sa disparition mais plutôt de sacrifier sa bête à Zeus car le jour de sa propre mort n'était pas encore venu. [size=18][size=18] [/size][/size] [size=18]Héraclès et le lion, amphore à figures noires, 550-540 avJC. [/size] [size=18][size=18] [/size][/size] [size=18]Héraclès contre lion, fragment d'amphore, VIème avJC.[/size] [size=18][size=18] [/size][/size] [size=18]Héraclès et le lion, stamnos à figures rouges, 490 avJC. [/size] [size=18]Quand Héraclès revint à Mycènes apporter la preuve de son premier succès, le roi Eurysthée fut tellement terrifié à la vue de la carcasse léonine qu'il courut se cacher dans une grande jarre et ordonna que jamais plus on ne laissât entrer le héros à L'intérieur de la ville : dorénavant, Héraclès ne recevrait plus d'ordres directs du souverain mais de son messager Coprée. Après cet épisode, Eurysthée se convertit en L'un des plus célèbres lâches de la mythologie classique. [/size] [size=18][size=18] [/size][/size] [size=18]Héraclès contre le lion de Némée, marbre, XVIIème siècle. [/size] Ninnenne [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Mythologie Greco-romaine-suite) Ven 19 Déc - 13:47 | |
| Mythologie Greco-romaine - Hercule - histoire - Naissance, enfance et premiers exploits [size=16] [/size] L'histoire d'Héraclès commence lors d'une belle journée ensoleillée, depuis le sommet de l'Olympe, Zeus contemple paisiblement les plaines fertiles et les innombrables cités naissantes de la péninsule hellénique. Son regard se perd en Béotie et dans le Péloponnèse puis, brusquement, il s'arrête sur une jolie jeune fille d'Argolide: la sublime Alcmène, petite-fille de Persée et princesse de Mycènes, chante, avec la grâce d'une nymphe, au retour espéré de son fiancé Amphitryon, parti à la guerre. Charmé par la vision de cette délicieuse mortelle, Zeus s'élance à sa rencontre, tel un aigle sur sa proie; peu importe la colère d'Héra, il assouvirait son appétit sexuel. Fidèle à son habitude, c'est par la métamorphose qu'il compte arriver à ses fins et, sous les traits d'un Amphitryon triomphateur, le dieu de l'Olympe pénètre dans la chambre d'Alcmène... On raconte que Zeus, ayant prît tant de plaisir avec la princesse, prolongea la nuit de vingt-quatre heures et fit lever le soleil une journée plus tard. Au final de cette très longue union, Zeus-Amphitryon offre à Alcmène une coupe qu'il dit avoir reçu de ses soldats puis il s'enfuit à la vitesse du vent sans lui révéler sa véritable identité. Mais la jalouse Héra est très vite au courant de l'infidélité de son mari et dès lors, bien avant qu'il naisse, elle éprouvera une haine sans limite pour le petit bâtard que porte Alcmène. [size=16] [/size] Alcmène avec Zeus déguisé en Amphitryon, pastel, Lovis Corinth, 1920. Quand le véritable Amphitryon, de retour de sa campagne militaire, se présente devant sa fiancée il est un peu surpris par la froideur de son accueil: en effet, aucune larme versée ni de cris de joie viennent perturber les retrouvailles. Sans y porter guère plus d'attention, il emporte Alcmène dans sa chambre et s'y enferme pour une longue nuit d'étreintes amoureuses que la princesse trouva, très naturellement, fort courte... Un accouchement difficile [size=16] [/size] L'accouchement d'Alcmène, dessin, XVIème siècle. Trois saisons plus tard, près des portes "Electres"de la cité de Thèbes, le quatrième jour du mois, Alcmène donne naissance à deux jumeaux: l'un, nommé Iphiclès, est le fils d'Amphitryon, l'autre, fils de Zeus, est baptisé Alkeidès ("descendant d'Alkaios"), il n'est autre que le futur Héraclès. L'accouchement fut particulièrement éprouvant pour la pauvre Alcmène (sept jours et sept nuits de travail!), en effet, la perfide Héra voulait à tout pris retarder la naissance du fils illégitime de Zeus et avancer celle d'un autre descendant de Persée, Eurysthée, afin qu'il soit le seul héritier du trône de Mycènes. Devant tant d'acharnement et craignant la rancune d'Héra, Alcmène se résout à abandonner l'enfant de tous les malheurs: avec la plus grande discrétion elle le dépose aux portes Néistai, le "champ d'Héraclès", où la déesse Athéna le découvre. Prise de tendresse pour ce bébé abandonné elle imagine un stratagème: lors d'une promenade avec Héra elle la persuade de donner le sein à cet enfant affamé qui pleure au milieu de la plaine. N'ayant pas reconnu le petit bâtard, Héra offrit généreusement sa poitrine au nourrisson qui tira si goulûment sur le téton de la déesse qu'il lui fit mal; elle le rejeta et de son sein coulaient les dernières gouttes du lait qui allait laisser dans le ciel la célèbre Voie lactée. Cet épisode constitue, pour Héraclès, une première étape dans sa quête vers l'immortalité; en ayant goûté le lait d'Héra son destin se lie étroitement avec celui des dieux de l'Olympe ce qui préfigure déjà son apothéose à venir. Quant à Athéna, satisfaite de sa ruse, elle rendit l’enfant vorace à sa mère et prit bien soin qu’Alcmène ne réitérât pas pareille folie. [size=16] [/size] L'origine de la voie lactée, huile sur toile, Le Tintoret, 1570. Plusieurs mois plus tard, le petit Alkeidès accomplit son tout premier exploit dans le berceau; une nouvelle fois c’est Héra qui en est la source : en pleine nuit, elle dépose dans le couffin des jumeaux deux serpents venimeux. Et tandis que le petit Iphiclès hurle de terreur et demande le secours de ses parents, Alkeidès ,lui, attrape vigoureusement les deux assaillants et les étouffe dans chacune de ses solides petites mains. Quand Alcmène et Amphitryon entrent dans la chambre ils ne peuvent que constater l’extraordinaire caractère de cet enfant qui agite le corps inertes des serpents comme s’il s’agissait de vulgaires hochets. C’est après ce premier exploit qu’Alkeidès reçoit le nom d’Héraclès ("celui à qui Héra donne la gloire"). [size=16] [/size] Héraclès enfant étranglant un serpent, bronze antique. [size=16] [/size] Héraclès étouffant les serpents, fresque Pompéienne, Ier avJC. [size=16] [/size] Héraclès étranglant les deux serpents, stamnos à figures rouges, 480-470 avJC. De prestigieux précepteurs Toute sa jeunesse, Héraclès va jouir de l'éducation la plus soignée de Thèbes; en plus des leçons de charrerie que lui enseigne Amphitryon, ce dernier lui fournit les meilleurs précepteurs de toute la Grèce: Linos, le frère d'Orphée, lui apprend l'art de la musique et des lettres, Eurytos (propriétaire du célèbre arc à double courbure dont héritera Ulysse) lui enseigne le tir à l'arc, Autolycos, le grand-père d'Ulysse, avec ses feintes et ses prises savantes l'éduque dans l'art subtil de la lutte, Castor l'initie à l'art de la guerre et Pollux au maniement des armes... rien n'est trop beau pour développer les immenses aptitudes du jeune colosse. [size=16] [/size] Hercule apprenant à jouer de la lyre, dessin, Nicolas Poussin, XVIIème siècle. Une triste leçon de solfège Mais si Héraclès brillait dans les activités sportives et militaires, éveillant parfois l'admiration de ses maîtres, il était beaucoup moins habile pour les arts et les choses de l'esprit. D'ailleurs le malheureux Linos l'apprit à ses dépens: durant une leçon de musique il s'irrita de la mauvaise volonté d'Héraclès et lui donna un coup de bâton auquel l'élève répondit derechef en lui écrasant sa cithare sur le crâne avec une force telle qu'il le tua sur le coup. [size=16] [/size] Hercule frappant son maître Linos, dessin, copie d'après Poussin, XVIIème siècle. A la suite de ce "léger" incident et craignant un nouvel exploit de son fils adoptif, Amphitryon envoya Héraclès garder ses troupeaux de vaches au plus grand plaisir de ce dernier. Ainsi, le jeune berger grandit paisiblement dans les plaines de Béotie acquérant rapidement une force titanesque et une stature colossale. A dix-huit ans, il atteignait déjà 2.07 mètres et ceux qui tentaient d’approcher son bétail d’un peu trop près goûtaient à la précision de son arc ou de son javelot. [size=16] [/size] Hercule hésitant entre le vice et la vertu, huile sur toile, Gérard de Lairesse, XVIIème siècle. Cinquante nuits chez Thespios La première véritable épreuve d’Héraclès a lieu à ses 18 ans lorsqu’il chasse et tue le terrible lion de la région de Cithéron (entre la Béotie et l’Attique). Le fauve ravageait les troupeaux de son père adoptif Amphitryon et surtout ceux de Thespios, roi de Thespies. Ce dernier hébergea 50 jours le jeune colosse, le temps que dura la traque; or Thespios ayant 50 filles il se résolut à toutes les unir à ce demi-dieu à l’allure royale: ainsi, chaque soir, il mettait l’une de ses filles dans le lit d’Héraclès sans que ce dernier ne se rende compte de rien. De ces cinquante nuits d’amour naquirent les cinquante Thespiades, colonisateurs de la Sicile. [size=16] [/size] Hercule et les filles de Thespius, huile sur toile, Gustave Moreau, XIXème siècle. [size=16] [/size] Les filles de Thespius, huile sur toile, Gustave Moreau, XIXème siècle. Après avoir vaincu le lion de Cithéron, Héraclès vêt la peau de l’animal et se coiffe de ses mâchoires comme s’il s’agissait d’un casque (rituel qu’il renouvellera lors de son premier travail) puis il retourne à ses occupations routinières et bucoliques. Le tribut d'Erginos Sur le chemin du retour, le héros croise deux hérauts d'Erginos, roi d'Orchomène, la cité la plus puissante de Béotie, venus prélever le terrible tribut qui asservissait les thébains depuis plusieurs années; il consistait à livrer 100 vaches par an durant une période de 20 ans. Héraclès les accueille comme il se doit: il leur coupe le nez, les mains et les oreilles et les leur attache au cou... et les deux précepteurs s’enfuient présenter le nouveau tribut à Erginos. Ce dernier, humilié et furieux, réunit tous les minyens en âge de combattre puis engage son armée dans un raid contre Thèbes. A l'approche des ennemis, Héraclès rassemble toutes les forces thébaines à sa disposition et organise les manœuvres avec une aisance déconcertante. Menant ses troupes avec force et courage il met rapidement en déroute l’armée minyenne et tue Erginos de ses propres mains. Dans un élan victorieux, les thébains rasent la cité d’Orchomène et incendient les palais royaux. Le héros impose aux vaincus le tribut double qu’ils percevaient jusqu’alors ce qui libère définitivement la cité de Thèbes et la convertit en principale capitale de la région. A la suite de cette brillante victoire, Héraclès reçoit une série de présents: Créon, roi de Thèbes, lui concède sa fille Mégare en mariage pour récompenser sa vaillance au combat; puis il reçoit des dieux de l’Olympe différentes armes (d’Hermès, une épée, d’Apollon, un arc, d’Héphaïstos, une cuirasse d’or, d’Athéna, un peplos) auxquelles il préfèrera toujours sa massue en bois d’olivier. [size=16] [/size] Le mariage d'Hercule et de Mégare, dessin, XVIIème siècle. Une terrible crise de démence Alors qu'Héraclès semblait avoir trouvé paix et sérénité aux côtés de Mégare, la cruelle Héra intervient de nouveau en sa défaveur... Convoqués par son cousin Eurysthée pour réaliser quelques travaux, le héros consulte l'oracle de Delphes; celui-ci le pousse à obéir et lui promet en échange l'immortalité. Mais Héraclès hésite encore, il rentre chez lui sans avoir pris sa décision, évidemment la vie éternelle le tente mais le fait de se voir commander par un roi d'une lignée inférieure à la sienne le révulse et le plonge dans un profond désarroi. C’est à ce moment qu’Héra passe à l’action : profitant de l’occasion elle lui jette un sort et le rend fou furieux. Inconscient, rempli de rage destructrice et armé de son arc, il tue ses trois fils, sa femme Mégare et deux fils d’Iphiclès qui passaient par là... Quand il revient à la raison, il ne peut que constater les dégâts; sa famille décimée il n’a plus qu’à partir en exil afin d’y expier son terrible crime. Face à son destin, il se rend donc chez Eurysthée et se soumet modestement à la première des douze épreuves. [size=16] [/size] La folie d'Hercule, relief, Antonio Canova. [size=24]Mythologie Greco-romaine - Admete et Alceste - Alceste est l'une des filles de Pélias, roi d'Iolcos en Thessalie et d'Anaxibie, dont la figure vertueuse incarne l'amour conjugal. Elle épousa Admète, roi de Phères en Thessalie, fils de Phérès et ami du dieu Apollon. Apollon, momentanément chassé de l'Olympe pour avoir tué les Cyclopes, devait se mettre au service d'un mortel pendant un an. Utilisé comme bouvier, le troupeau d'Admète prospéra miraculeusement tout le temps qu'Apollon s'en occupa : toutes les génisses mettaient bas deux veaux en une seule portée et les loups se tenaient éloignés du troupeau comme par magie. Afin de mériter d'épouser Alceste, Admète devait atteler ensemble un lion et un sanglier et labourer un champ. Apollon, aidé par Artémis, l'aida à réaliser cette tâche à première vue impossible et il exhorta Admète à faire un sacrifice à sa sœur le jour de son mariage. Mais ce jour venu, tout à sa joie, Admète oublia imprudemment le conseil. [size=16][/size] Apollon gardant les troupeaux d'Admète d'après Le clerc Furieuse, Artémis ourdit sa vengeance: quand Admète entra dans la chambre nuptiale, il trouva, à la place de l'épousée, un nœud de vipères sifflantes, signe de mort imminente. Apollon, mandé, parvint à adoucir sa sœur et obtint même qu'Admète, le jour de sa mort, puisse rester sur terre à condition que quelqu'un prenne sa place dans les Enfers. En fait, Apollon fut abusé, car, cette faveur était en réalité un châtiment suprême. Malgré son jeune âge, Admète tomba gravement malade et Hermès, se présenta peu de temps après pour le conduire aux Enfers. Admète, affolé, se tourna vers ses parents qui, malgré leur grand âge, trouvaient encore leurs jours remplis de douceur ; [size=16][/size] Héraclès luttant contre la Mort pour Alceste d'après Leighton Ses amis très malades, même les prisonniers condamnés à mort refusèrent de prendre sa place; Apollon, pour gagner du temps et permettre à Admète de trouver un remplaçant altruiste, enivra même les Parques afin que le fil de la Destinée ne soit pas coupé trop tôt. Ce fut peine perdue. Alors, par amour, Alceste, à qui on n'avait rien demandé, but du poison et prit la place de son mari. Ce sacrifice fut hautement apprécié par les dieux: Soit Perséphone la renvoya rapidement sur terre soit Héraclès parvint de la délivrer, toujours est-il qu'Alceste et Admète vécurent heureux durant de longues années et eurent deux enfants.Mythologie Greco-romaine - Acontios et Cyppide -Coing De condition modeste, Acontios habitait l'île de Céos, il se rendit un jour à Délos, pour la fête d'Artémis et il s'éprit follement d'une jeune fille athénienne de noble famille. Mais Cyppidé l'ignorait dédaigneusement. Il imagina alors une ruse afin de l'épouser : il écrivit sur un coing (appelé poire de Cydonie à l'époque) la formule "Je jure, par le temple d'Artémis, de me marier avec Acontios " et fit rouler le fruit vers les pieds de la belle indifférente, Intriguée, elle lut l'inscription haute voix, s'apercevant trop tard de la portée du serment involontairement fait. Par trois fois, Cyppidé tenta de se dérober à sa promesse en se fiançant à un autre qu'Acontios; par trois fois, Artémis, qui n'autorisait aucun parjure, la frappa d'une maladie qui la rendait hideuse et faisait fuir ses prétendants. Le père de Cyppidé, ignorant la cause du tourment de sa fille, consulta l'Oracle de Delphes et, apprenant la vérité, loua l'intelligence d'Acontios qu'il maria à sa fille. Mythologie Greco-romaine - Acis et Galatée -Polyphème surprenant Acis et Galatée par Ottin (Jardin du Luxembourg, Paris) Acis était un jeune berger de Sicile, fils de Faunus et de la Nymphe Symaéthis qui fut aimé de la Néréide Galatée "plus blanche que la feuille du troène, plus fleurie que les prés émaillés. Sa taille est plus élancée que l'aulne; son sein a plus d'éclat que le cristal". Mais le cyclope Polyphème à l'œil unique était son rival en amour.
Un jour, il surprit les deux amants sous un abri et écrasa Acis sous un rocher de l'Etna. Inconsolable, Galatée pria les dieux de transformer le sang pourpre qui coulait du corps de son malheureux amant en un fleuve; les eaux du fleuve se jettent dans la mer proche, Acis viendrait ainsi, pour toujours et à tout moment, la rejoindre. Un fleuve, au pied de l'Etna, porte aujourd'hui son nom et en souvenir de ce berger, les villes voisines de la riviera des Cyclopes prirent aussi son nom (Aci Trezza, Aci Castello). [size=16][/size] Acis et Galatée d'après Poussin - National Gallery Dublin [size=16][/size] Polyphème lançant un roc sur Acis d'après CarracciMythologie Greco-romaine - Les muses -Clio, Thalie, Erato, Euterpe, Polhymnie, Calliope, Terpsichore, Uranie, Melpomène Sarcophage des Muses (c. 160 avant notre ère) Musée du Louvre Les Muses étaient les filles de Zeus et de Mnémosyne (la Mémoire), elles présidaient aux Arts. Pausanias pensait qu'il y avait deux générations de Muses. A l'origine les Muses étaient au nombre de trois, elles répondaient aux noms de Mélété (Soin), Mnémé (Mémoire) et Aoidé (Chant). C'est Hésiode qui fixa leur nombre traditionnel à neuf et leur donna à chacune le nom connu actuellement, mais leurs attributions ne fut déterminées que beaucoup plus tard. Elles demeuraient dans les montagnes, en particulier celles de l'Hélicon, en Béotie, et de Piérie, près de l'Olympe. Elles possèdent des voix si belles et leurs chants sont si beaux qu'un jour le mont Hélicon où elles résident se gonfla de plaisir au point d'atteindre le ciel. Pégase, d'un coup de sabot, fit jaillir la source Hippocrène pour qu'il revienne à sa forme initiale. Les Muses étaient associées à Apollon en tant que dieu de la Musique et des Arts. Elles dansaient avec lui et avec d'autres divinités, les Grâces et les Heures, lors des fêtes sur l'Olympe. Les Muses n'intervinrent que fort peu dans la mythologie; on peut citer quelques épisodes : • Elles assistèrent aux noces de Thétis et de Pélée et à celles de Cadmos et d'Harmonie. • Lorsque Thamyris se vanta de leur être supérieur, elles allèrent à Dorium, en Messénie, où elles le rendirent aveugle et le privèrent de sa mémoire. (Homère, Iliade, II, 595) • En revanche pour compenser la cécité de Démodocos, elles lui enseignèrent l'art du chant qu'il utilisa pour chanter les exploits d'Ulysse devant le héros lui-même. • Les Piérides, qui étaient les neuf filles de Pieros et d'Evippé, engagèrent un concours de chant avec les Muses, mais elles perdirent car le jury était composé de nymphes; pour les punir de leur audace, les Muses les transformèrent en choucas. • Le Sphinx aurait appris des Muses l'énigme qu'il posait à tous les voyageurs qu'il rencontrait. • Elles chantèrent un thrène aux funérailles d'Achille (Homère, Odyssée, XXIV, 60 sqq.) CLIO La première des neuf Muses, son nom signifie "célébrer" en grec; aussi est-elle, par excellence, la Muse de la poésie épique et de l'Histoire. De nombreuses statues la représente assise ou debout couronnée de lauriers et tenant en général un livre à la main. Clio (Kleiw) ayant un jour osé blâmer Aphrodite sur son amour pour Adonis, cette dernière irritée, lui inspira une passion violente pour Piéros qui la rendit mère de Hyacinthos. (ou selon certains de Linos et Hyménée comme Uranie) et d'une fille Polyboea qui passe pour la mère d'Orphée. THALIE Divinité champêtre, Thalie (Qaleia) présidait aux banquets joyeux. Plus tard elle devint la Muse de la comédie. Thalie était représentée sous les traits d'une jeune fille couronnée de lierre, tenant dans la main le pedum rustique et de l'autre un masque. Les Corybantes passaient pour ses enfants (Apollodore I,18). ERATO Erato (Eratw) présidait à la poésie lyrique mais aussi à la poésie plus légère, érotique et anacréontique. On la représentait vêtue d'une robe très ample, tenant à la main une lyre ou une cithare. D'après Apollodore (VIII,4,2) elle était la mère d'Azan et dont le père était Arcas. EUTERPE Muse de la musique, Euterpe (Euterph) personnifiait l'art primitif en Thrace. Les statues de l'époque romaine la représentent avec une flûte simple ou double, instrument du culte dionysiaque car elle fut primitivement une divinité de la joie et du plaisir. POLHYMNIE Polhymnie (Poluhumnia) présidait aux hymnes et représentait la faculté d'apprendre et de se souvenir; plus tard sous l'empire romain elle présida à l'art mimique. Elle est souvent représentait dans une attitude pensive accoudée sur un appui. On lui attribue plusieurs inventions comme la lyre ou l'agriculture Elle passe pour la mère de Triptolème CALLIOPE La plus éminente des Muses, Calliope (Kallioph) dont le nom signifie "à la belle voix" présidait à la poésie épique et quelquefois à l'éloquence. Dans certaines légendes elle eut deux fils d'Apollon (ou du dieu-fleuve Oeagre) Orphée et Linos (ou fils d'Uranie). On dit aussi que Calliope fut désignée par Zeus pour arbitre dans la dispute qui opposa Perséphone et Aphrodite pour la garde d'Adonis : Le verdict de Calliope fut que Perséphone et Aphrodite avaient sur Adonis des droits égaux; mais il fallait aussi lui accorder de petites vacances chaque année afin de lui permettre de se reposer des sollicitations amoureuses des deux insatiables déesses. En conséquence, elle divisa l'année en trois parties égales Aphrodite, furieuse de devoir partager Adonis, fit naître dans le coeur des femmes de Thrace une telle passion pour Orphée, fils de Calliope, que, dans leur avidité à le posséder, elles le mirent en pièces. Dans les arts, elle est souvent représentée la tête couronnée de lauriers et tenant des tablettes, un stylet ou un rouleau de papyrus. TERPSICHORE Terpsichore (Teryicorh) présidait à la danse et aux chants de choeur. On la représentait couronnée d'un diadème et tenant à la main une harpe ou une lyre en écaille de tortue, surmontée de deux cornes de chèvre. URANIE Uranie (Ouranih) présidait à l'astronomie et à la géométrie. Elle fut aimée d'Apollon et devint la mère de Linos (ou fils de Calliope) et d'Hyménée. On la représente vêtue d'azur, couronnée d'étoiles et parfois environnée de sphères et tenant à la main un compas. MELPOMENE Son nom signifie "la chanteuse" en grec. D'abord divinité du chant, Melpomène (Melpomenh) devint plus tard la Muse de la tragédie sans doute à cause de ses rapports avec Dionysos qui portait le surnom de Melpomenos. On la représentait couronnée de pampres et tenant un masque à la main. Mythologie Greco-romaine - Ulysse - Célèbre héros grec, roi légendaire d'Ithaque, Ulysse ou Odysseus (OdusseuV) était le fils de Laërte et d'Anticlée. Toutefois des traditions postérieures prétendent que Sisyphe, en visite à Ithaque, se serait tombé amoureux d'Anticlée, alors déjà fiancée à Laërte, et aurait engendré Ulysse. On dit aussi que son grand-père maternel, le célèbre voleur Autolycos, fils d'Hermès, qui avait choisi le nom Odysseus qui signifierait "celui qui est agacé" et lui avait prédi qu'il serait aussi roué que lui et de grandes richesses quand il serait capable de venir les chercher chez lui, sur le Parnasse. Avec ce singulier grand-père, il participa sur le mont Parnasse à une chasse au sanglier qui le blessa d'un coup de défense. La cicatrice qu'Ulysse gardera à la jambe lui permettra d'être reconnu par Euryclée, sa nourrice quand il reviendra à Ithaque. Ulysse d'après Ingres (1850) Musée des Beaux-Arts, Lyon, Ulysse fit de nombreux voyages qui l'amenèrent tour à tour à Lacédémone, à Ephyra, à Taphos et à Messène où il fit connaissance d'Iphitos, fils Eurytos, qui cherchait les juments volées. Ils devinrent amis et Iphitos lui donna l'arc de son père, champion de tir, juste avant d'être tué par Héraclès soupçonné injustement de vol à la place d'Autolycos. Ulysse chercha le moyen d'obtenir du poison pour ses flèches mais Ilios, petit-fils de Médée le lui refusa. Il s'adressa alors à Anchialos, prince de Taphos, qui lui en fournit. Toutefois il n'emporta pas l'arme à la guerre de Troie et il plaça cet arc, qui allait jouer un rôle déterminant par la suite, dans la salle de réception de son palais d'Ithaque . Parvenu à l'âge adulte, il devint roi d'Ithaque du vivant de son père. Il fut l'un des prétendants de la belle Hélène mais il renonça très vite devant l'opulence des cadeaux que les riches princes faisaient à la princesse. Il suggéra à Tyndare de faire jurer aux prétendants qu'ils s'uniraient pour défendre l'honneur du futur élu. Pour le remercier de sa sage recommendation, Tyndare intercéda en sa faveur auprès son frère, Icarios, dont la fille, la sage et riche Pénélope, qui était donc la cousine d'Hélène allait devenir son épouse. Icarios voulait bien de ce mariage, mais il se refusait à voir partir sa fille de la maison paternelle; il suivit même le char nuptial en suppliant sa fille de rester. Pénélope se couvrit le visage de son voile signifiant ainsi qu'elle désirait suivre son époux. Icarios fit élever une statue de la déesse Aidôs (déesse de la Pudeur). Le couple n'eut qu'un fils, Télémaque. Pénélope d'après Bouguereau Mead Art Museum, USA Quand fut organisée l'expédition contre Troie contée par Homère dans l'Iliade, il chercha à se dérober car il ne se sentait pas concerné par le pacte des prétendants n'ayant jamais officiellement demandé la main d'Hélène. Il joua la folie: il laboura le sable de la mer et y sema du sel. Mais Palamède, qui était venu le trouver pour le convaincre, plaça le petit Télémaque devant la charrue de son père, qui détourna rapidement ses bêtes démontrant ainsi qu'il n'était pas fou. Il garda toujours rancune mortelle à Palamède d'avoir déjouer sa ruse. Ulysse découvrit à Skyros le jeune Achille, caché par sa mère sous des habits de femme à la cour de Lycomède. Malgrè les funestes prédiction du devin Halithersès, il se rendit à Aulis avec douze navires, qui portaient les contingents d'Ithaque, de Zacynthe et des côtes d'Epire. Mythologie Greco-romaine - Thésée - Roi légendaire d'Athènes qui passe pour avoir vécu au moins une génération avant la guerre de Troie, Thésée (QhsheuV) devint le héros le plus populaire de l'Attique, et autour de son nom forma une riche légende, qui, sur bien des points, rappelle celle d'Héraclès. Thésée naquit au Généthlion de Trézène, en Argolide, de l'union d'Egée, roi d'Athènes (ou du dieu Poséidon) avec Aethra, fille de Pitthée, roi de Trézène. Avant de quitter l'Argolide, Egée avait déposé son épée et ses sandales sous un énorme rocher. Si Aethra mettait au monde un fils, ce fils, arrivé à l'âge d'homme, devait tâcher de soulever la pierre, prendre les sandales et l'épée, puis se rendre en Attique pour s'y faire reconnaître. Thésée fut élevé chez son aïeul Pitthée et il eut comme précepteur Chonnidas. [size=16][/size] Thésée et Aethra récupèrent les armes d'Egée d'après La Hire (Musée de Budapest) Très jeune il montra déjà sa bravoure. En effet Héraclès s'était arreté au palais de Trézène et avait défait sa fameuse tunique en peau de lion qui trainait sur le sol. Alors que tous les gamains s'étaient enfuis, le jeune Thésée agé seulement de sept ans se précipita la hache à la main vers la terrifiante dépouille du fauve. Devenu plus âgé, il alla à Delphes consacrer une boucle de ses cheveux. Sa mère lui révéla une partie du secret de sa naissance et à lage de seize ans il souleva sans peine le rocher, s'empara de l'épée et des sandales, et partit pour l'Attique en passant la côte et non par la mer comme le lui avait recommandé Aethra. Chemin faisant il effectua certains exploits en exterminant des monstres et des brigands qui se trouvaient sur sa route. [size=16][/size] Les travaux de Thésée British Museum Quand il se présenta au palais d'Egée, Médée, alors épouse de ce roi, voulut le faire empoisonner. Mais Thésée la démasqua, et se fit reconnaître d'Egée qui associa son fils à son pourvoir.Thésée défendit son père contre les Pallantides, dompta le taureau de Marathon, puis alla délivrer les Athéniens du tribut qu'ils payaient au Minotaure de Crète. Aidé d'Ariane, fille de Minos, il tua le Minotaure et s'échappa du Labyrinthe, s'embarqua avec Ariane, qu'il abandonna en route sur le rivage de Naxos. Devenu roi d'Athènes, il entreprit bientôt des expéditions lointaines. • Il figura parmi les Argonautes, • Il assista au terrible combat des Lapithes contre les Centaures. • Il enleva Antiope(ou Hippolytè), reine des Amazones, dont il eut un fils, Hippolyte. • Puis il triompha des Amazones, qui avaient envahi l'Attique. • Il alla en Laconie pour y enlever Hélène, fille de Tyndare. • Enfin, il voulut aider Pirithoos à enlever Coré, fille d'Aidoneus, roi des Molosses. Mais Aidoneus fit dévorer Pirithoos par son chien Cerbère, et il enchaîna Thésée. Suivant une autre version, les deux héros allèrent jusqu'aux Enfers, pour y enlever Perséphone.Mais Pirithoos et Thésée payèrent cher leur audace; ils furent assis sur la chaise de l'oubli, et seul Thèsée fut délivré plus tard par Héraclès. Il retourna alors à Athènes, mais pour y trouver sa maison troublée, et la ville déchirée par des factions. Il fut chassé d'Athènes, ou s'exila ; il se retira à Skyros, où le roi Lycomède lui fait bon accueil, mais pour mieux le précipiter ensuite du haut d'un rocher. [size=16][/size] Thésée et le Minotaure En 469 av. JC, les ossements prétendus de Thésée furent ramenés de Skyros à Athènes, en grande pompe, par Cimon. Thésée devint de plus en plus populaire en Attique, où l'on fit de lui un grand législateur, fondateur de l'unité politique. Il avait réuni, disait-on, en un seul état les Calatons de l'Attique, et, pour consacrer l'union politique, inauguré les fêtes des synoïkia et les panathénées. Comme héros national, Thésée était en Attique l'objet d'un culte: on célébrait en son honneur les théséies. Il tient naturellement une grande place dans la littérature des Athéniens, surtout chez les poètes tragiques.[/size] Ninnenne | |
| | | marileine moderateur
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| Sujet: Re: Mythologie Greco-romaine-suite) Ven 19 Déc - 13:53 | |
| Mythologie Greco-romaine - Phaeton - Phaéthon ou Phaéton (Fahqwn), était un demi-dieu, aussi appelé "le Brillant"; il était l'un des fils d'Hélios et de l'Océanide Clyméné ou de Mérope (d'autres traditions en font le fils de Céphale et de Eôs). Après avoir retrouvé son fils, qui avait été élevé par sa seule mère, Hélios avait imprudemment promis de lui accorder ce qu'il voulait. Phaéthon choisit de conduire le char du Soleil. [size=16][/size] Phaeton conduisant le char du Soleil d'aprés Nicolas BERTIN (c.1720) - Musée du Louvre Hélios essaya de lui expliquer que nul mortel ne pouvait conduire son char sans danger, mais Phaéton exigea que son père tienne sa promesse. Rapidement, Phaéthon comprit que son père avait eu raison. Terrifié par l'altitude et par les animaux des signes du zodiaque, il perdit très vite le contrôle des chevaux, et il se rapprocha trop de la terre, où il faillit mettre le feu puis il s'éleva à nouveau et perturba alors la course des astres. Pour sauver l'univers, Zeus fut obligé de foudroyer le jeune conducteur inconscient et le précipita dans le fleuve Eridan (le Pô). Les Héliades, ses sœurs, le pleurèrent tellement que leurs larmes se solidifièrent en gouttes d'ambre et qu'elles mêmes furent changées en peupliers. [size=16][/size] Mythologie Greco-romaine - Persée - Persée et les Nymphes d'après Burne-Jones Fils de Zeus et de Danaé, Persée accomplit l'exploit de tuer Méduse et de sauver Andromède. Abas, roi d'Argos et petit-fils de Danaos, épousa Aglaéa et légua son royaume à ses fils jumeaux Proetos et Acrisios en leur demandant de gouverner à tour de rôle. Leur querelle, qui avait déjà commencé dans le sein de leur mère, devint plus vive que jamais le jour où Proetos s'unit à la fille d'Acrisios, Danaé. Or, comme Acrisios refusait d'abandonner le trône à la fin de la période qui lui était impartie pour régner, Proetos s'enfuit à la cour d'Iobatès roi de Lycie, dont il épousa la fille Antéia; il revint alors, à la tête d'une armée Lycienne. Il y eut une bataille sanglante, mais, comme aucun des deux camps n'avait l'avantage, Proetos et Acrisios acceptèrent à contrecœur de se partager le royaume. La part d'Acrisios devait être Argos et ses environs; Proetos recevait Tirynthe, l'Héraion, Midée et la côte d'Argolide. Acrisios, qui était marié à Aganippé, n'avait pas d'enfants, excepté Danaé, sa fille unique, que Proetos avait séduite; et lorsqu'il demanda à un oracle comment il pourrait avoir un héritier mâle, il lui fut répondu: "Tu n'auras pas de fils et ton petit-fils te tuera." Pour prévenir le destin, Acrisios enferma Danaé dans un donjon, dont les portes étaient d'airain, et la fit garder par des chiens féroces; mais, en dépit de ces précautions, Zeus la posséda sous la forme d'une pluie d'or et elle lui donna un fils nommé Persée. Danaé par TITIEN (Museo di Capodimonte, Napoli) Lorsque Acrisios apprit la chose, il ne voulut pas croire que Zeus fût le père et soupçonna son frère Proetos d'avoir repris ses rapports avec elle; mais, comme il n'osait pas tuer sa propre fille, il l'enferma, elle et le petit Persée, dans un coffre de bois qu'il lança à la mer. Ce coffre vogua vers l'île de Sériphos, où un pêcheur, du nom de Dictys, le recueillit et le ramena sur le rivage; il l'ouvrit et trouva Danaé et Persée, encore vivants. Il les conduisit aussitôt chez son frère, le roi Polydectès qui éleva Persée dans sa maison. Des années s'écoulèrent et Persée, devenu un homme, défendit Danaé contre Polydectès, qui avait essayé de la forcer à l'épouser. Polydectès réunit alors ses amis et, faisant semblant de solliciter la main d'Hippodamie, fille de Pélops, leur demanda comme contribution à son cadeau de mariage, de lui donner, chacun, un cheval. Persée répondit qu'il n'en possédait pas mais qu'il lui donnerait n'importe quel autre cadeau fusse la tête de la Méduse s'il épousait Hippodamie et non sa mère. Aussitôt Polydectès accepta. Athéna avait surpris la conversation et comme elle était une ennemie jurée de Méduse, elle accompagna Persée dans son expédition. Elle le conduisit d'abord à la cité de Deicterion, à Samos, où se trouvent des statues des trois Gorgones, ainsi lui donna-t-elle l'occasion de distinguer Méduse de ses deux autres sœurs immortelles, Sthéno et Euryale. Méduse par CARAVAGGIO Puis elle l'avertit de ne jamais regarder Méduse en face mais seulement son image réfléchie et elle lui fit cadeau d'un bouclier poli comme un miroir Hermès aida aussi Persée; il lui donna une serpe très dure, pour couper la tête de la Méduse. Mais il fallait encore à Persée une paire de sandales ailées, une besace magique, kibisis, pour mettre la tête de la Méduse et le casque sombre qui avait la propriété de rendre invisible, appartenant à Hadès. Tous ces objets se trouvaient auprès des Nymphes du Styx, chez qui Persée devait aller les chercher; mais leur demeure n'était connue que des sœurs des Gorgones, les Trois Grées à corps de cygne qui n'avaient qu'un seul œil et une seule dent, à elles trois. Persée alla donc trouver les Grées, sur leur trône, au pied du mont Atlas. Rampant derrière elles, il s'empara de leur œil et de leur dent pendant qu'elles se les passaient l'une à l'autre, et il leur déclara qu'il ne les leur rendrait que lorsqu'elles lui auraient indiqué le lieu où vivaient les Nymphes du Styx. Persée Persée prit aux Nymphes les sandales, la besace, le casque et se dirigea à l'ouest, vers la terre des Hyperboréens, où il trouva les Gorgones endormies au milieu de formes humaines et de bêtes sauvages que la Méduse avait changées en pierre et que la pluie avait détériorées. Il fixa son regard sur le reflet dans le bouclier. Athéna guida sa main et il trancha la tête de Méduse, d'un seul coup de serpe; alors, à sa grande surprise, Pégase, le cheval ailé, et le guerrier Chrysaor brandissant un sabre d'or, jaillirent de son corps. Glissant précipitamment la tête dans la besace, il s'enfuit et, bien que Sthéno et Euryale, réveillées, se fussent mises à sa poursuite, le casque rendant Persée invisible, il put s'enfuir en toute sécurité vers le sud. Il prit Pégase pour monture. Pégase d'après Rubens Au coucher du soleil, Persée s'arrêta près du palais du Titan Atlas à qui, pour le punir de son manque d'hospitalité, il montra la tête de la Gorgone, le changeant ainsi en montagne; le jour suivant, il se dirigea vers l'est et traversa le désert de Libye tandis qu'Hermès l'aidait à porter la lourde tête. En passant, il jeta œil et la dent des Grées dans le lac Tritonis; quelques gouttes du sang de la Gorgone tombèrent sur le sable du désert où elles donnèrent naissance à une multitude de serpents venimeux. Persée s'arrêta pour se rafraîchir à Chemmis, en Egypte. Comme il longeait la côte de Philistia il vit Andromède livrée à un monstre marin qu'il délivra. Après avoir épousé Andromède, Persée revint précipitamment à Sériphos, en emmenant Andromède avec lui. Là il découvrit que Danaé et Dictys, vivant dans la terreur de Polydectès, s'étaient réfugiés dans un temple. Il se rendit donc tout droit au palais où Polydectès était en train de festoyer avec ses compagnons et annonça qu'il avait rapporté le cadeau de mariage promis. Comme il était accueilli par un torrent d'insultes, il leur montra la tête de la Gorgone en se détournant lui-même pour ne pas la regarder, et les changea en pierre. Il donna ensuite la tête à Athéna qui la fixa à son égide; et Hermès rendit les sandales, la besace et le casque à la garde des Nymphes du Styx. Après avoir donné le trône de Sériphos à Dictys, Persée prit la mer en direction d'Argos. Acrisios, en apprenant qu'ils approchaient, s'enfuit chez les Pélasges, à Larissa; mais il se trouva justement que Persée y fut convié pour participer aux jeux funèbres et il concourut dans le pentathlon. Quand vint le lancement du disque, son disque, quittant sa trajectoire à cause du vent et par la volonté des Dieux, atteignit Acrisios au pied et le tua. Profondément affligé, Persée enterra son grand-père dans le temple d'Athéna qui couronne l'acropole et, gêné de régner sur Argos, il se rendit à Tirynthe, où Mégapenthès avait succédé à son père Proetos, et ils convinrent d'échanger leurs royaumes. Les aventures de Persée ont constitué un thème favori pour l'inspirations des artistes. Il existe aussi bien des oeuvres en peinture comme Pérsée délivrant Andromède de Coypel que des sculptures comme celle de Puget ou de Cellini. Dans le domaine musical on peut citer la tragédie lyrique de Lully , Persée (1682), et son livret dû à Quinault. | | | Persée et les Nymphes d'après Burne-Jones | Persée et Andromède d'après R.Mengs - Musée de l'Hermitage | Persée tenant la tête de Méduse D'après A. Canova | | | |
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| | | marileine moderateur
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| Sujet: Re: Mythologie Greco-romaine-suite) Ven 19 Déc - 13:59 | |
| Mythologie Greco-romaine - orphée -Orphée et Eurydice, par Federico Cervelli Orphée et Eurydice Orphée (OrfeuV) fils du roi de Thrace, Oeagre, et de la Muse Calliope était le poète et le musicien le plus célèbre qui n'ait jamais vécu dans l'Antiquité. Apollon lui fit don d'une Lyre à 7 cordes; les Muses lui apprirent à en jouer et en leur honneur il rajouta deux cordes à sa lyre. Non seulement il attendrissait les bêtes féroces mais il charmait aussi par sa musique les arbres et les rochers au point qu'ils se déplaçaient pour le suivre et l'écouter. Il forma tous les grands musiciens de la mythologie: Musée que certains auteurs considère comme son fils, Eumolpe (ou Eumolpos), Linos. Après un voyage en Egypte, Orphée se joignit aux Argonautes avec qui il s'embarqua pour la Colchide et sa musique les aida à vaincre de nombreuses difficultés: • Par ses chants le navire Argo descendit de lui même à la mer; • Par ses chants il immobilisa les terribles rochers mouvants, les Symplégades, qui menaçaient de briser le navire; • Par ses chants il encouragea les rameurs; • Par ses chants il charma le terrible serpent gardien de la Toison d'or. • Par ses chants il vainquit les sirènes et leurs sortilèges. [size=16] [/size] Orphée et Eurydice d'après Corot (1861) Museum of Fine Arts, Houston, Texas. A son retour, il épousa la dryade Eurydice et il s'installa en Thrace parmi le peuple des sauvages Cicones. Un jour, près de Tempé, dans la vallée du fleuve Pénée, Eurydice refusa les avances d’un dieu champêtre nommé Aristée qui se mit à la pourchasser. En s'enfuyant, elle posa le pied sur un serpent caché dans l'herbe et elle mourut de la morsure qu'il lui fit. Orphée inconsolable se rendit à Ténare en Laconie où se situe l'entrée des Enfers et descendit courageusement au Tartare dans l'espoir de la ramener. A son arrivée, non seulement il charma le passeur Charon, le chien Cerbère et les trois Juges des Morts par sa musique, mais il interrompit momentanément les supplices des Camnés: il adoucit à tel point l'insensible Hadès et son épouse Perséphone qu'il obtint la permission de ramener Eurydice dans le monde des vivants. Hadès n'y mit qu'une seule condition: Orphée ne devait pas se retourner jusqu'à ce qu'elle soit revenue sous la lumière du soleil. [size=16] [/size] Orphée devant Pluton et Proserpine d'après François Perrier - Musée du Louvre. Eurydice suivit Orphée dans le sombre passage, guidée par la musique de sa lyre, mais lorsqu'il revit poindre à nouveau la lumière du jour, il se retourna pour voir si elle était toujours derrière lui et ainsi la perdit pour toujours. [size=16] [/size] Orphée perd Eurydice d'après Elsie Russell Lorsque Dionysos envahit la Thrace Orphée négligea de l'honorer mais enseigna d'autres mystères sacrés connus sous le nom d'orphisme et flétrit les sacrifices humains auprès des hommes de Thrace qui l'écoutaient respectueusement. Vexé, Dionysos le livra aux Ménades, en Macédoine. Elles attendirent que leurs maris aient pénétré dans le temple d'Apollon dont Orphée était le desservant, se saisirent des armes déposées à l'extérieur, firent irruption dans le temple, tuèrent leurs maris et mirent en pièces Orphée. [size=16] [/size] Tête d'Orphée par Moreau détail - Musée d'Orsay Elles jetèrent sa tête dans le fleuve Hébros mais elle flottait, continuant à chanter "Eurydice, Eurydice" puis arrivée à la mer les courants l'emportèrent vers Lesbos où furent fondés un sanctuaire et un oracle. Les Muses en larmes recueillirent ses membres et les enterrèrent à Leibèthres, au pied du mont Olympe où le chant du rossignol est plus beau que partout ailleurs. Quant à la tête d'Orphée, après avoir été attaquée par un serpent de Lemnos, jaloux qu'Apollon le changea sur-le-champ en pierre, elle fut transportée dans une caverne à Antissa, consacrée à Dionysos. Là, elle rendait des oracles nuit et jour au point qu'Apollon, voyant ses oracles de Delphes, de Grynéon et de Claros désertés, vint un jour voir la tête d'Orphée et s' écria: " Cesse donc de te mêler de mes affaires ! " La tête désormais demeura silencieuse. [size=16] [/size] Mort d' Orphée d'aprés Emile Lévy - Musée d'Orsay La lyre d'Orphée avait également été portée par les eaux jusqu'à Lesbos et déposée dans le temple d'Apollon. C'était un sacrilège que de la toucher. Néanthe, fils du tyran de la ville voulut jouer de la lyre merveilleuse mais il fut dévoré par des chiens que la musique avaient attirés. Sur intervention d'Apollon et des Muses la Lyre figura comme constellation dans le ciel. Le mythe d'Orphée et d'Eurydice a beaucoup inspiré les artistes aussi bien sculpteurs, peintre, poètes que musiciens.
L'épisode d'Orphée déchiré par les Ménades était le thème des Bassarides, une tragédie perdue d'Eschyle. Ovide, dans ses Métamorphoses, livres X et XI, et Virgile, au livre IV des Géorgiques ont illustré le personnage d'Orphée dans la littérature latine.
Claude Monteverdi a composé sa «fable en musique» Orfeo. A l'égal de cette oeuvre connue et souvent jouée, l'Orphée de Gluck peut être considéré comme une des plus belles oeuvres inspirées de la mythologie. Tous les passages en sont célèbres dont le fameux «J'ai perdu mon Eurydice»? Offenbach a, quant à lui, traité sur le mode plaisant, avec une verve endiablée, cet épisode de la recherche d'Eurydice dans son opéra bouffe "Orphée aux Enfers". Cocteau a été séduit par ses sortilèges et a produit deux films sur le sujet : Orphée (1951), et Le Testament d'Orphée (1959). Le cinéaste Marcel Camus est l'auteur d'Orfeu Negro (1959). Dans le domaine de la peinture, certains tableaux évoquent Orphée parmi les animaux qu'il charme par sa musique, d'autres Orphée et les Ménades, mais la plupart retracent aussi les aventures d'Orphée et d'Eurydice : Eurydice piquée par un serpent, de Poussin, au musée du Louvre, Orphée aux Enfers, de P. Brueghel le Jeune au musée des Offices à Florence, La sculpture a aussi donné des oeuvres célèbres comme le bas relief montrant Hermès, Eurydice et Orphée dont le musée du Louvre possède une copie ou Eurydice mourante, par Charles François Leboeuf, dit Nanteuil (1822) conservée au musée du Louvre.
[size=24]Mythologie Greco-romaine - Oedipe -Oedipe et le Sphinx par INGRES Musée de Montauban) Roi de Thèbes, fils de Laïos et de Jocaste roi et reine de Thèbes. Laïos, averti par un oracle qu'il serait tué par son propre fils, décida d'échapper à son destin : il attacha les deux pieds de son fils nouveau-né et le perdit dans la montagne. Mais l'enfant fut recueilli par un berger et confié à Polybos, roi de Corinthe!; il l'appela Œdipe ("!celui qui a les pieds enflés!") et l'éleva comme son propre fils. Odipe ignorait le secret de sa naissance, aussi quand un oracle déclara qu'il tuerait son propre père, il quitta Corinthe. Au cours de son voyage, il rencontra Laïos et le tua, ayant pris le roi et ses serviteurs pour des voleurs. Ainsi, Odipe accomplit la prophétie sans le vouloir. Odipe arriva à Thèbes, qui était sous la coupe d'un monstre sanguinaire appelé sphinx. La créature bloquait les routes menant à la ville, tuant et dévorant les voyageurs qui ne pouvaient résoudre l'énigme qu'elle leur proposait. Œdipe, l'ayant résolue avec succès, le Sphinx se suicida. Œdipe s'attira les faveurs de la ville pour avoir libéré Thèbes du Sphinx. En remerciement, les Thébains le firent roi et lui donnèrent comme épouse la veuve de Laïos, Jocaste. Pendant de nombreuses années, le couple vécut heureux, ne sachant pas qu'ils étaient en réalité mère et fils. Jusqu'au jour où la peste ravagea le pays. L'oracle de Delphes proclama que le meurtre de Laïos devait être puni. Œdipe fit rechercher l'assassin qui, pensait-il, devait se trouver dans la ville, mais il ne tarda pas à découvrir qu'il avait tué son père sans le savoir. Jocaste se suicida de désespoir, et lorsque Œdipe se rendit compte qu'elle était morte et que leurs enfants, Étéocle, Polynice, Antigone et Ismène, étaient maudits, il se creva les yeux et renonça au trône. Il demeura à Thèbes pendant plusieurs années mais fut finalement banni. Il erra, accompagné de sa fille Antigone, et arriva à Colone, lieu de culte près d'Athènes consacré à des déesses puissantes appelées les Euménides. C'est sur ce lieu de supplication qu' Odipe mourut, après que le dieu apollon lui eut promis que l'endroit de sa mort resterait sacré et serait bénéfique à la ville d'Athènes.Mythologie Greco-romaine - Jason -Jason dompte les taureaux aux pieds d'airain Jason (Jaswn) était le héros de la race des Aeolides, il était fils d'Aeson et petit fils de Créthée, fondateur d'Ioclos, mais certains auteurs donnent d'autres filiations. Il fut élevé sur le mont Pélion par le centaure Chiron. Aeson ayant dû abandonner le trône au profit de son oncle Pélias, il fit valoir ses titres à la royauté. Il se rendit auprès du roi mais en traversant une rivière il perdit une de ses [size=16]sandales et Pélias se souvint de l'oracle qui le mettait en garde contre l'homme à la sandale unique. Alors Pélias promit de céder le royaume, si Jason rapportait la Toison d'or de Colchide ce qui lui permettait d'éloigner ce dangereux prétendant au trône.[/size] La Toison d'or était celle d'un bélier que le prince Phrixos avait consacré à Arès et qui depuis était gardé par un dragon sur le territoire de Colchide du roi Eétès. Alors Jason organisa l'expédition dite "des Argonautes", cinquante héros vinrent de toute la Grèce et partirent avec lui sur le navire Argo. En cours de route il eut de nombreuses aventures. A Lemnos, il fut aimé de la reine Hypsipyle, dont il eut un fils, Eunéos. Il tua Cyzicos, roi des Dolions, et Amycos, roi des Bébryces. En Colchide, le roi Aeetes promit de donner le célèbre trophée à condition que Jason triomphât des épreuves qu'il lui prescrirait. , Grâce à l'amour de Médée, il dompta les taureaux aux pieds d'airain, leur fit labourer un champ consacré à Arès, sema dans ce champ les dents d'un dragon, massacra les géants nés de ces dents, et réussit à finalement à conquérir, sur le dragon qui la gardait, la toison d'or. Mais, infidèle à sa promesse, Aeétès refusa de lui remettre la Toison. [size=16][/size] Jason tuant le dragon d'après Salvator Rosa Revenu en Grèce, il consacra le navire Argo à Poséidon, au sanctuaire de l'isthme de Corinthe, puis s'établit en Thesprotie, où il régna avec Médée, ensuite il voulut l'abandonner pour épouser Créuse ou Glaucé, fille du roi Créon. La magicienne tua sa rivale et les enfants qu'elle-même avait eus de Jason. On considérait Jason comme le patron de la Navigation.Mythologie Greco-romaine - Hercule - Joseph Franque (1774-1833) Hercule arrachant Alceste des Enfers HERACLES (HERCULE). Héraclès (Ηρακληζ) est le célèbre héros grec, personnification de la force, et identifié plus tard avec des types d'autres pays : le Phénicien Melkarth, l'Ogma des Celtes, l'Hercule des Latins. A l'origine il s'appelait Alcides, c'est la Pythie de Delphes qui lui donna le nom d'Héraclès. Il était fils de Zeus et d'Alcmène, femme d'Amphitryon, fils Alcée (le fort), qui apprit rapidement qu'un des deux enfants n'était pas le sien. A sa naissance, Héra envoya deux serpents pour le dévorer dans son berceau ; mais il les étouffa de ses mains. Il reçut ensuite une solide éducation mais c'était un elève difficile. Lorsqu'il eut atteint sa dix-huitième année Héraclès quitta la ferme et les vaches et entreprit de tuer le lion de Cithéron qui ravageait les troupeaux d'Amphitryon et de son voisin, le roi Thespios. Il reçu en cadeau une épée de la part d'Hermès, un arc et des flèches de la part d'Apollon, un plastron doré d'Héphaïstos et Athéna lui remit une tunique. Mais généralement Héraclès est facilement reconnaissable à la peau de lion qui le couvre et à sa massue. Héraclès et sa massue Ses exploits Armé de cette massue, il avait, à travers le monde, exterminé des brigands et des monstres de toutes sortes, combattu des tyrans, et les dieux eux-mêmes: • Erginos, • Alcyonée, • Achéloos, • les Centaures du Pholoé, • le roi égyptien Busiris, • soutenu le ciel sur ses épaules pour soulager Atlas, • délivré Hésione d'un monstre, • participé à l'expédition des Argonautes, • capturer les Cercope • tué le géant Antée • le Centaure Nessos, • séparé les montagnes de Calpé et d'Abila (les colonnes d'Hercule), • délivré Prométhée, • combattu la Mort • etc. Ses travaux Après divers exploits il se rendit à Thèbes, où il épousa Mégara, fille de Créon. Dans un accès de folie, il la tua avec leurs enfants communs. Pour expier ce crime, il dut obéir au roi Eurysthée, qui lui imposa une série d'épreuves, que l'on nomme les douze Travaux d'Héraclès (d'Hercule) Selon les auteurs l'ordre des travaux diffère; la liste qui suit a été prise chez Apollodore: 1) le lion de Némée; 2) l'hydre de Lerne; 3) la biche Cérynite; 4) le sanglier d'Erymanthe; 5) les écuries d'Augias; 6) les oiseaux du lac Stymphale; 7) le taureau crétois; 8) l'enlèvement des cavales de Diomède; 9) la ceinture de l'Amazone Hippolytè; 10) le combat contre Géryon; 11) Hercule avec Atlas dans le jardin des Hespérides; 12) Cerbère à enchaîner. Eurysthée refusa de valider deux travaux: l'hydre de Lerne car il considéra qu'il avait été aidé et les écuries d'Augias car Héraclès avait reçu un salaire pour son labeur. Ses amours Il épousa tout d'abord Mégara la fille de Créon mais dans un accès de folie il la tua. Il eut, en maints endroits, des aventures amoureuses (les filles du roi Thespios, Augé dont il eut un fils Télèphe) et même oublié son héroïsme en se faisant l'esclave d'Omphale. Enfin, il épousa Déjanire, qu'il délaissa pour Iolé. Déjanire envoya à son mari volage une tunique trempée dans le sang de Nessos. A peine eut-il revêtu le vêtement empoisonné qu'il sentit brûler ses chairs et vit son corps se consumer. Alors il dressa un bûcher sur le mont Oeta, et se jeta dans les flammes. Mais aussitôt il fut admis dans l'Olympe, et reçut l'immortalité en épousant Hébé. Héraclès et Déjanire par Boris Vallejo On lui rendit un culte dans tous les pays grecs, et en de nombreux d'endroits on célébrait des fêtes appelées "hérakleia". Beaucoup de familles princières prétendaient descendre de lui. A la conception primitive se substitua une conception morale : le dompteur de monstres devint, pour les stoïciens, l'idéal du sage, supérieur à son destin. Le type figuré a varié. Les xoana primitifs le montraient en un hoplite grec. Plus tard, on le représenta jeune, imberbe, avec la massue et la peau du lion, souvent aussi avec l'arc. Au V siècle, il apparaît barbu, nu, avec des formes massives (métopes d'Olympie, "Théseion" d'Athènes). Lysippe lui donna le type définitif d'un athlète. Enfin, il n'a pas été épargné par la caricature (Hercules mingens). Parmi les répliques conservées, il convient de citer : l'Hercule Farnèse, de Naples; l'Héraclès couché (Vatican) ; l'Héraclès enfant étouffant des serpents; Hercule et Télèphe (Louvre) ; Héraclès étouffent le lion de Némée (Vatican) ; Héraclès ivre, bronze du Cabinet des médailles (Paris) ; Héraclès enchaînant Cerbère (Vatican) ; tuant Géryon (Vatican) ; avec Iole (Naples). Plus sûres sont les représentations des peintures de vases et des fresques campaniennes. Hercule "Farnèse" Dans la littérature et dans l'art, Héraclès a été le plus populaire des héros. On avait composé en son honneur des poèmes épiques comme l'Héraclide de Pisandre de Camiros, ou l'Héraclée de Panyasis. Il a été aussi l'un des héros les plus chers aux poètes tragiques : témoin les Trachiniennes de Sophocle, l'Héraclès furieux et l'Alceste d'Euripide; il a égayé le drame satirique, la comédie d'Epicharme et celle d'Aristophane. Plus près de nous il est devenu acteur de nombreux films et séries de télévision. Mythologie Greco-romaine - Dedale et Icare - Chute d'Icare par SARACENI (Gallerie Nazionali di Capodimonte, Naples) La naissance de Dédale est discutée. Selon certains, c'est Alcippé qui est sa mère, selon d'autres c'est Mérope, selon d'autres encore c'est Iphinoé. Et chacun lui attribue un père différent mais il est généralement admis qu'il appartient à la maison royale d'Athènes. C'était un merveilleux forgeron qui avait été instruit dans son art par Athéna en personne. Un de ses apprentis, Talos ou Perdix, fils de sa sœur Polycasté, l'avait déjà dépassé en habileté alors qu'il n'était âgé que de douze ans. Un jour, Talos ramassa la mâchoire d'un serpent et, s'étant aperçu qu'il pouvait l'utiliser pour couper un bâton en deux, il fit la même en fer et ainsi inventa la scie. Cela, ajouté à d'autres inventions lui assura une très grande réputation à Athènes, et Dédale, qui prétendait avoir lui-même forgé la première scie, éprouva bientôt à son égard une jalousie insurmontable. Ayant conduit Talos sur le toit du temple d'Athéna sur l'Acropole, il indiqua du doigt quelque chose au loin et, brusquement, il le jeta dans le vide. Dans une légende Athéna le changea en perdrix avant qu'il ne s'écrase au sol. Icare Cependant, et malgré sa jalousie, il n'aurait jamais fait aucun mal à Talos s'il ne l'avait suspecté de rapports incestueux avec sa mère Polycasté. Dédale se hâta de descendre au bas de l'Acropole et enfouit le cadavre de Talos dans un sac, avec l'intention de l'enterrer en secret. Mais son crime fut bientôt découvert. Traduit en justice, l'Aréopage le bannit pour meurtre. Talos, était aussi le nom d'un serviteur de Minos: il était en bronze et sa tête était d'un taureau. Ce serviteur lui avait été donné par Zeus comme gardien de la Crète. Il avait été forgé par Héphaïstos en Sardaigne, et il avait une veine unique qui partait du cou et qui descendait jusqu'à la cheville où elle était fermée par une épingle en bronze. Il avait pour tâche de faire tous les jours trois fois le tour de l'île de Crète au pas de course et de lancer des rochers sur tout navire étranger; et aussi de traverser trois fois par an, à une allure plus modérée, les villages de Crète en montrant les lois de Minos inscrites sur des tablettes de bronze. Médée tua Talos en retirant l'épingle de sa cheville de sorte que tout son sang s'échappa de son corps. Dédale se réfugia dans un dôme de l'Attique, dont les habitants furent appelés Dédalides d'après son nom; puis, à Cnossos, en Crète, où le roi Minos fut heureux d'accueillir un artiste aussi habile. Il vécut là paisiblement, pendant un certain temps, et entouré de considération jusqu'au jour où Minos, avant appris qu'il avait aidé Pasiphaé à s'unir au taureau blanc de Poséidon l'enferma quelque temps dans le labyrinthe avec son fils Icare mais Pasiphaé les libéra tous les deux. Labyrinthe Il n'était pas facile de s'échapper de Crète car Minos faisait garder par des soldats tous ses navires et venait d'offrir une récompense à qui capturerait Dédale. Alors celui-ci se fabriqua une paire d'ailes pour lui et une pour Icare; les grandes plumes étaient cousues mais les petites plumes tenaient avec de la cire. Pendant qu'il fixait les ailes d'Icare, il lui dit en pleurant: " Mon fils, prends garde, ne vole pas trop haut car le soleil ferait fondre la cire, ni trop bas, car les plumes seraient mouillées par les embruns de la mer. Ils avaient laissé derrière eux Naxos, Délos et Paros sur la gauche, et dépassaient Lébynthos et Calymnos sur la droite lorsqu' Icare, enfreignant les ordres de son père, s'éleva et monta vers le soleil, tout heureux de se sentir porté par ses grandes ailes. Et, lorsque Dédale se retourna, il ne vit plus Icare, mais dans la mer au-dessous de lui, des plumes flottaient sur les vagues. La chaleur du soleil avait fait fondre la cire, Icare était tombé dans la mer et s'était noyé. Dédale tournoya dans les airs autour de l'endroit jusqu'à ce que le cadavre fût remonté à la surface puis il le porta dans l'île voisine, appelée aujourd'hui Icaria, où il l'enterra. L'île a maintenant donné son nom à la mer qui l'entoure. Dédale, continuant de voler vers l'ouest, s'arrêta à Cumes, près de Naples. Là il dédia ses ailes à Apollon et lui construisit un temple avec un toit d'or. Ensuite il se rendit à Camicos en Sicile, où il fut très bien reçu par le roi Cocalos. Il vécut là, parmi les Siciliens, entouré; d'honneurs, et construisit de beaux édifices. Lamentations pour Icare d'après DRAPER 1898 (Tate Britain London) Pendant ce temps-là, Minos avait rassemblé une flotte importante et s'était mis à la recherche de Dédale. Il avait emporté une coquille d'escargot et, partout où il allait, il promettait une forte récompense à qui saurait y passer un fil, sachant fort bien que seul Dédale était capable de le faire. Arrivé à Camicos, il proposa la coquille à Cocalos qui se chargea d'y faire passer un fil; bien entendu, Dédale découvrit un moyen. Il attacha un fil très léger à une grosse fourmi, il fit un trou au sommet du coquillage et attira la fourmi dans les spirales en enduisant de miel les bords du trou. Puis il attacha le fil à l'autre extrémité et tira. C'était fait. Cocalos rendit la coquille enfilée et réclama la récompense. Or Minos était, maintenant, certain d'avoir trouvé le lieu où se cachait Dédale et il demanda qu'il lui fût livré. Mais les filles de Cocalos ne voulaient pas perdre Dédale qui leur avait confectionné de si beaux jouets, et avec son aide, elles tramèrent un complot. Dédale fit passer un tuyau dans le plafond de la salle de bains, par lequel elles firent couler de l'eau bouillante sur Minos qui se délassait dans son bain. Cocalos, qui ne voulait pas être impliqué dans le complot, renvoya le cadavre aux Crétois en disant que Minos s'était pris les pieds dans un tapis et était tombé dans une cuve d'eau bouillante. Les gens de la suite de Minos l'enterrèrent en grande pompe et Zeus en fit un juge des Morts au Tartare, avec son frère Rhadamanthe et son ennemi Eaque. Quant à Dédale, il quitta la Sicile pour retrouver Iolaos, neveu et conducteur du char d'Héraclès de Tirynthe, qui se rendit en Sardaigne à la tête d'un corps d'armée composé d'Athéniens et de Thespiens. Beaucoup de ses édifices ont survécu jusqu'à nos jours en Sardaigne; on les appelle les Dédalies. Mythologie Greco-romaine - Bellerophon Bellerophon contre la Chimère Héros corinthien, Bellerophon (BellerofonthV) fils de Glaucos (ou de Poséidon) répondait à l'origine au nom de Hipponoos; sa mère était la fille du roi de Mégare Nisos qui s'appelait soit Eurymédé soit Eurynome. Après le meurtre involontaire de son frère (Déliadès), ou suivant d'autres récits, d'un noble Corinthien tyran de son état, nommé Belléros, il dut s'expatrier et se retira à la cour de Praetos, roi de Corinthe en prenant le nom de Bellérophon. Bellerophon reçoit Pégase des mains d'Athéna Sténébée (ou Antéia) , femme du prince, l'accusa faussement d'avoir tenté de la séduire parce qu'il avait refusé ses avances. Praetos qui ne voulut pas s'attirer le courroux desErinnyes en le tuant lui-même, envoya le héros à Iobatès, son beau-frère, roi de Lycie, avec des tablettes scellées disant de le faire périr. Iobatès lui ordonna de combattre Chimère, persuadé qu'il succomberait dans cette lutte. Chimère était un monstre femelle qui soufflait du feu, avait une tête de lion, un corps de chèvre, et une queue de dragon. Protégé par Athéna, qui lui amena le cheval Pégase, Bellérophon tua le monstre en volant au-dessus d'elle, en la criblant de flèches, puis en lui plaçant un bloc de plomb dans la gueule. Le souffle ardent de Chimère fit fondre le plomb qui lui brûla les entrailles. Bellerophon et Pégase d'après Tiepolo - Palais Labia à Venise Iobatès, loin de le récompenser l'envoya combattre les belliqueux Solymes et leurs alliées les Amazones; puis il mit en déroute une bande de pirates Cariens. Mais comme Iobatès lui avait envoyé la garde royale, Bellérophon mis pied à terre et demanda à Poséidon d'innonder la plaine à mesure qu'il avancerait. Les hommes n'ayant pas réussi à l'arrêter, les femmes de la région relevèrent leur tunique par-dessus leur tête et marchèrent vers lui. Bellérophon était si timide qu'il fit demi-tour, entraînant les vagues à sa suite. Mais après de tels exploits, le roi de Lycie, convaincu de son innocence et émerveillé par sa bravoure, en fit son successeur et son gendre en lui donnant sa fille Philonoé en mariage. Bellerophon voulut se venger de la reine Sténébée (ou Antéia) ; il revint à Argos et fit semblant de succomber à ses charmes. Il lui proposa un petit voyage aérin sur le dos de Pégasse mais quand il fut assez haut il la précipita dans les flots. Au sommet de sa gloire, Bellérophon entreprit de voler vers l'Olympe sur son cheval ailé, mais Zeus envoya un taon qui piqua Pégase sous la queue. Tombé dans un buisson d'épines, il devint aveugle et erra sur terre jusqu'à sa mort. Isandros son fils mourut à la guerre contre les Solymes. Ninnenne [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Mythologie Greco-romaine-suite) Ven 19 Déc - 14:07 | |
| Mythologie Greco-romaine - Cosmogonie -[size=13][size=16] Les titans[/size][/size] [size=13][size=16]Cosmogonie (origine de la création)[/size][/size] [size=13][size=16][size=13][size=16]Les premiers Dieux[/size][/size][/size][/size] - Citation :
[size=13][size=16]Au début de tout conte ou de toute histoire vraie concernant la formation de l'univers, se trouvait toujours le Chaos, c'est ainsi qu'à la naissance du monde grec antique, le Chaos fut déifié. Le Chaos engendra donc l'Erèbe et la Nuit (ou Nyx) qui mirent au monde l'Éther et l'Hémera (le Jour). La Nuit sombre était également la mère de la Mort, du Sommeil, des Moires ainsi que des Hespérides et d'Eris. Ensuite, Gaia (la Terre), large et solide, devint la base, le siège où chaque vie trouve sa source. Ouranos, qui l'entourait, était par son immensité le plus grand des Dieux à l'origine du monde.[/size] [/size] [size=13][size=16]Atlas[/size][/size] [size=13][size=16]Les conséquences du nouvel ordre des choses qui régnait furent douloureuses pour certains. Atlas, par exemple, le fils du Titan Japet fut sévèrement puni pour avoir participé à la Titanomachie contre Zeus. Ce dernier l'envoya au bout du monde, aux frontières de la Nuit et du Chaos, là ou les Hespérides gardent les pommes d'or que nous mentionnerons plus bas. C'est à cet endroit qu'il le condamna à porter éternellement le ciel au dessus de la terre ou le ciel en même temps que la terre, ou encore selon une autre version, l'axe du monde. Un autre mythe prétend qu'Atlas était antérieurement devenu le roi d'une île fabuleuse, située au-delà de l'Océan, appelée Atlantide. De son union avec Pléioné Atlas eut sept filles, les Pléiades: Taygète, Electre, Alcyoné, Astéropé, Celaeno, Maia et Méropé. A leur mort, les Pléiades formèrent dans le ciel la constellation des Pléiades, connut sous le nom de Poulia[/size][/size] [size=13][size=16]Cronos et Rhéa[/size][/size] [size=16] Cronos, qui appartient à la première génération de Dieux, fut le seul fils de Gaia qui l'aida à se venger de son propre père, Ouranos. Après l'avoir mutilé en lui sectionnant les organes génitaux, il prit sa place et précipita dans le Tartare ses frères et soeurs, les Hécatonchires et les Cyclopes qui étaient autrefois prisonniers de leur père. Il épousa ensuite sa soeur Rhéa mais il ne voulait laisser vivre aucun des enfants qu'elle mettait au monde, car ses parents l'avaient prévenu que l'un de ceux-là le détrônerait. Dès que les enfants naissaient, il les dévorait immédiatement. Il avait engloutit dans l'ordre Hestia, Déméter, Héra, Hadès (Pluton) et Poséidon. Alors lorsqu'elle fut sur le point d'accoucher de Zeus, Rhéa se réfugia en Crète et le mit au monde de manière dissimulée. Elle confia l'éducation de l'enfant à l'Océanide Métèdes et présenta à Cronos une pierre enfouie dans les langes, que ce dernier engloutit d'un seul coup, pensant qu'il s'agissait du nouveau né. C'est ainsi que Zeus survécut.[/size] [size=13][size=16]La Titanomachie[/size][/size] - Citation :
[size=13][size=16]Des que Zeus attint l'âge adulte, il obligea Cronos à restituer tous les enfants qu'il avait avalés en lui faisant boire une potion. Alors, après avoir libéré les Hécatonchires et les Cyclopes, ils déclarèrent tous ensemble la guerre à Cronos qui était allié à ses frères, les Titans. Tous les dieux, jeunes et anciens, prirent part à cette lutte, la terrible Titanomachie. Durant cette célèbre bataille, les Titans avaient établi leur campement sur le mont Orthrys, tandis que Zeus et ses alliés avaient pour base stratégique l'Olympe. Les Cyclopes donnèrent à Zeus, le tonnerre, l'éclair et la foudre, à Poséidon le trident et à Hadès le bonnet le rendant invisible. Les trois Hécatonchires, soulevèrent avec leurs trois cents mains de gigantesques rochers qu'ils jetèrent aux Titans. Les Olympiens ne tardèrent pas à s'assurer la victoire.Zeus succède ainsi à une génération de dieux plus anciens et primaires. Il est plus sage, possède des valeurs supérieures et représente des forces naturelles. Cependant, parmi la génération des Titans, tous n'étaient pas du côté de Cronos. Océan par exemple, ne se battit pas à ses côtés, tandis que Prométhée, fils de Japet, aurait apporté une aide considérable à Zeus. A l'issue de la Titanomachie, Cronos et ses frères s'enchaînèrent les uns aux autres et se jetèrent dans le Tartare où les Hécatonchires veillèrent sur eux.[/size] [size=16]Le genre humain[/size] [size=16]Durant les temps très reculés, où il n'existait que des dieux immortels et aucun être mortel sur terre, les immortels songèrent à créer les créatures qui devaient l'habiter. Zeus confia alors à Prométhée et à Epiméthée, les deux fils du Titan Japet, la tâche de doter les créatures terrestres de grâces et de talents. Epiméthée demanda à son frère de le laisser faire le partage. Il dota ainsi certains animaux de la beauté, d'autres de la force, d'autres étaient petits mais rapides, d'autres grands et d'autres rusés. Epiméthée répartissait donc sans cesse les dons et les grâces. Toutefois, ne possédant pas la sagesse de son frère, il fit don de toutes les grâces et de toutes les armes aux animaux et délaissa l'homme, le laissant sans arme et sans défense.[/size] [/size] - Citation :
- [size=16]Prométhée[/size]
C'est alors que Prométhée, l'ami de l'homme, afin de corriger cette erreur, déroba la sagesse à Athéna et dota ainsi l'homme de la logique. Puis il s'empara du feu dans l'atelier d'Héphaïstos et en fit cadeau à l'homme. Ce dernier commença à se réchauffer, à vivre et à créer grâce au feu. Prométhée prit le genre humain sous sa protection et lui inculqua tout son savoir. Mais l'aide qu'il apporta à l'homme en le faisant ainsi ressembler aux Dieux provoqua la colère de Zeus. Ce dernier, quand il apprit que Prométhée avait fait don du feu, répandit la foudre et le tonnerre, sous l'emprise de la rage. Le feu avait jusque là été un cadeau réservé uniquement aux dieux. Zeus punit donc sévèrement Prométhée. Il l'enchaîna au sommet du Caucase et chaque jour un aigle venait lui ronger le foie. Le foie de Prométhée se reformait durant la nuit et le lendemain lorsque l'aigle revenait il le rongeait de nouveau. Au bout de trente ans, Héraclès le délivra de son martyre. Dans une autre version du mythe, on donne une explication différente à la colère deZeus envers Prométhée. Au cours d'un sacrifice officiel, Prométhée partageait le boeuf qui devait être l'objet du sacrifice, de manière détournée: il disposait d'un coté toute la viande maigre et les boyaux recouverts de la peau de l'animal et de l'autre tous les os recouverts de la graisse. Lorsqu'il demanda à Zeus de procéder à son choix, ce dernier choisit la part recouverte de graisse. Mais lorsqu'il s'aperçut de la supercherie et découvrit que la part réservée aux hommes comprenait la viande, il fut envahi par la colère et c'est alors qu'il confisqua aux hommes le feu, que Prométhée déroba par la suite. - Citation :
- [size=16]Pandore[/size]
[size=16]Héphaïstos, le forgeron, le dieu du feu, créa dans son atelier la première femme. Il s'agissait au départ d'une statue en fer. Mais elle était si belle que Zeus décida de lui donner vie. Chacun des dieux lui fit alors don d'un cadeau. Beauté, grâce, intelligence, dextérité, persuasion. Hermès lui insuffla toutefois la malice et le mensonge, tandis qu'Héra lui fit don de la curiosité qui ne lui laissa pas un instant de répit. Zeus offrit Pandore à Epiméthée, qui charmé par sa beauté en fit son épouse. Comme cadeau de noces ils reçurent un joli coffret orné de pierres précieuses et de décorations en or. Ce coffret était fermé à clé mais Zeusleur en avait remis la clé, tout en indiquant à Pandore que si ils souhaitaient vivre heureux ils ne devaient jamais l'ouvrir. Pendant quelques temps, Epiméthée et Pandore vécurent dans le bohneur et la tranquillité, jusqu'au jour où la curiosité introduite dans l'esprit de Pandore par Héra commença à la tourmenter et la poussa à ouvrir le coffret. Soudain tous les désastres et les malheurs des hommes s'en échappèrent. Les maladies, les peines et les souffrances et tous les autres maux. Toutefois, l'espoir qui sortit en dernier, tel un petit oiseau, était le message de consolation dédié à l'humanité.[/size] - Citation :
- [size=16]Deucalion et Pyrrha[/size]
[size=16]Une époque arriva où les hommes devinrent mauvais et où aucun de leurs actes n'étaient nobles ou justes. Zeus décida alors de les submerger par un cataclysme. Toutefois, pour assurer la survie du genre humain, il choisit Deucalion et Pyrrha qui étaient les seuls humains dotés de qualités. Pyrrha était la fille d'Epiméthée et de Pandore. Le cataclysme déversa de telles quantités d' eau durant neuf jours et neuf nuits, que toutes les cités disparurent. Lorsqu'il prit fin, Deucalion et Pyrrha qui rescapèrent sur une arche, procédèrent à des sacrifices afin de satisfaire le dieu. Puis, ils suivirent les conseils de Zeus pour créer une humanité nouvelle. Après avoir recouvert leurs visages, ils lancèrent des pierres derrière eux sans se retourner pour regarder. Les pierres lancées par Deucalion se transformèrent en hommes et celles lancées par Pyrrha, en femmes. Le couple engendra également ses propres enfants qui sont considérés comme ceux de Zeus: Hellèn, Amphictyon, Protogénia, Mélantho et Pandore. Hellèn, le fils aîné est considéré comme l'ancêtre des Grecs.[/size] [size=16]Les Titans[/size] [size=16]Gaia fut la grande protagoniste de la cosmogénie. Elle s'unit avecOuranos (=Ciel) et ils formèrent ainsi le premier couple divin. De cette union naquirent les Titans: Océan (l'aîné) etThétis qui engendrèrent les Fleuves et les Océanides. Hypérion etThya, union dont naquirent Hélios, Séléné et Eos (Aurore). Coeos et Phoibê, qui mirent au monde Léto et Astéria. Crios, qui prit pour épouse Eurybié (fille de Gaia et de Pontos), qui mit au monde Astraeos, Pallas et Perses. Japet, qui s'unit avec l'Océanide Clyméné (fille de l'Océan et de Téthys) et engendra Atlas, Ménoetios, Prométhée, Epiméthée. Et' enfin, Cronos et Rhéa, le Titan et la Titanide, dont l'union devait amener au monde ses futurs souverains. Ils engendrèrent Déméter, Hestia, Héra, Hadès, Poséidon et Zeus qui se partagèrent par la suite le pouvoir et dirigèrent le monde: Zeus, le Ciel et la Mer, Poséidon, la mer et Hadès (Pluton), le monde inférieur (Enfers).[/size] [size=16]Au départ, Ouranos et Gaia étaient unis, mais ils se séparèrent par la suite. Après l'amputation d'Ouranos par son terrible enfant Cronos, Caia s'unit avec Pontos et de cette union naquirent Thaumas, Phorcys, Céto, Eurybié et Nérée. Thaumas épousa l'Océanide Electre qui mit au monde Iris et les terribles Harpyes (Aèllo, Ocypété, Célaeno). De l'union de Phorcys et Céto, naquirent les deux Grées qui étaient vieilles de naissance et les terribles Gorgones, Sthéno, Euryalè et Méduse. Nérée prit pour épouse l'Océanide Doris et engendra 50 filles, les Néréides. [/size]
Mythologie Greco-romaine - Typhon -
[size=16]Typhon était un être monstrueux fils de Tartare et de Gaia (ou d'Héra). A la fois mi homme mi fauve, il était ailé et ses yeux lançaient des flammes.[/size]
[size=16]Sa tête touchait aux étoiles, ses bras étendus touchaient l'Orient et l'Occident, et au bout de ces bras il avait cent têtes de dragons. Le bas de son corps était entouré de vipères.[/size]
[size=16]Typhon fut élevé à Delphes par le serpent Python. Il attaqua les Olympiens qui s'enfuirent tous sauf Athéna et Zeus.[/size]
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[size=16]Zeus foudroyant Typhon[/size]
[size=16]Un combat eut lieu : Typhon réussit à couper les muscles et les tendons de Zeus qu'il enferma dans une peau d'ours et le réduit ainsi à l'impuissance. Hermès et Pan les récupérèrent cependant, et Zeus emprisonna Typhon sous une montagne.[/size]
[size=16]On attribue à Typhon et à Echidna une descendance de plusieurs monstres comme le chien Orthros, L'Hydre de Lerne et Chimère. [/size] [size] [/size]Mythologie Greco-romaine - Le Sphinx -
[size=16]Le (ou la) Sphinx (Sfinx) ou la Sphinge que certains appelaient aussi Phix, était un monstre femelle qui avait pour géniteurs Chimère et Orthos selon Hésiode ou Echidna et Typhon selon Apollodore . [/size]
[size=16]Il possédait toutes les caractéristiques de la race dont il était issu. Il avait le visage et la poitrine d'une femme, les pattes et la queue d'un lion, et les ailes d'un oiseau. Ce monstre aurait été envoyé parHérapour punir Laïos, roi de Thèbes, coupable d'avoir enlevé le jeune Chrysippe ou par Hadès (ou Apollon) pour punir les thébains de leur impiété. [/size]
[size=16]Installé sur un rocher du mont Phicium, (ou sur les remparts de Thèbes), le monstre posait une énigme qu'il avait apprise des Muses, aux voyageurs qui passaient à proximité. Ceux qui n'arrivaient pas à résoudre son énigme étaient immédiatement tués et dévorés. Le reste du temps, il ravageait les champs de Béotie. [/size]
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[size=16]Sphinge [/size]
[size=16]Lorsque Laïos fut assassiné et remplacé par son beau-frère, Créon, qui venait de perdre son fils Haemon dévoré par le monstre, il proclama, conformément à un oracle, qu’il donnerait le royaume et la main de sa sœur Jocaste, veuve de Laïos, à quiconque viendrait à bout du Sphinx. [/size]
[size=16]Nombreux furent les infortunés aventuriers appâtés par la récompense qui tentèrent vainement leur chance. Un jour Oedipe décida lui aussi d'affronter le Sphinx qui lui donna à résoudre l'énigme suivante : [/size]
[size=16]"Quel être, pourvu d'une seule voix, a d'abord quatre jambes, puis deux jambes, et finalement trois jambes" Sans hésiter Œdipe répondit : "L'homme", car dans sa prime enfance il se traîne sur ses pieds et ses mains, à l'âge adulte il se tient debout sur ces jambes, et dans sa vieillesse, il s'aide d'un bâton pour marcher." Se voyant joué, le Sphinx se précipita du haut de son rocher et se tua comme l’oracle l’avait prédit. Toutefois selon d'autres versions Oedipe le tua avec son épée. [/size]
[size=16]C’est ainsi qu’Œdipe devint roi de Thèbes et épousa sans le savoir sa mère, Jocaste. [/size]
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[size=16]Oedipe et le Sphinx d'après B. Vallejo [/size]
[size=16]* Pausanias apporte une vision plus rationnelle (Périégèse; IX, 26, 2) de l'évènement. Pour lui le Sphinx n'est qu'un pirate qui sévissait dans les parages d'Anthédon et qui fut tué par Oedipe et son armée venue de Corinthe. [/size]
[size=16]Il rapporte aussi que le Sphinx était une fille naturelle de Laïos qui préservait ainsi l'accès au trône. [/size]
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[size=16]Le Sphinx [/size]
[size=16]Il ne faut pas confondre le Sphinx de Thèbes avec son homonyme égyptien, le lion couché à tête humaine, symbole du dieu Hamarkhis (le soleil éclairant le monde). [/size]
[size] [/size]Mythologie Greco-romaine - Les Sirènes -
[size=16]Selon la tradition la plus répandue, les Sirènes sont des êtres symbolisant les âmes des morts, figurés d'abord en oiseaux à tête humaine; A partir du Moyen Age, sans doute au contact d'autres légendes, elles furent représentées en femmes à queue de poisson. [/size]
[size=16]On dit parfois qu'elles étaient filles du dieu-fleuve Achéloos (ou encore de Phorcys) et de la Muse Calliope ou bien selon une légende romaine, les suivantes de Proserpine que Cérès, sa mère, transforma en femmes-oiseaux pour ne pas être intervenues lors de l'enlèvement de sa fille par Pluton. [/size]
[size=16]On en dénombre deux, trois, quatre et même beaucoup plus suivant les auteurs. [/size]
[size=16] Les trois noms les plus cités sont: [/size]
[size=16]• Leucosie la blanche [/size]
[size=16] • Ligée au cri perçant [/size]
[size=16]• Parthénope, au visage de jeune fille, qui tomba amoureuse d'Ulysse et se voyant dédaignée qui se jeta dans la mer près de l'endroit où sera construite la ville de Parthénope (aujourd'hui Naples). [/size]
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[size=16]Sirène repue d'après G. Mossa Muséee des Beaux-Arts de Nice [/size]
[size=16]Elles auraient défié les Muses dans un coucours de chants qu'elles auraient perdu et en contre partie les Muses exigèrent une couronne faite des plumes des Sirènes. [/size]
[size=16]D'après la tradition suivie par le récit homérique de l'Odyssée, il s'agissait de divinités de la mer postées à l'entrée du détroit de Sicile, non loin des monstres Charybde et Scylla, sur l'île d'Anthémoessa. Par leurs chants au charme irrésistible, elles attiraient les marins et les entraînaient à la mort. Elles chantaient, paraît-il, des prophéties et des chansons inspirées par l'Hadès, l'Au-Delà. [/size]
[size=16]Selon un certain oracle, si elles laissaient échapper un navire, elles devaient se précipiter dans la mer et disparaître à jamais. [/size]
[size=16]L'aventure arriva pourtant deux fois sans qu'elles disparaissent. [/size]
[size=16]Une première fois, ce fut Orphée dont la voix eut plus de puissance que la leur. Il sauva ainsi le navire Argo. Seul Boutès sauta par-dessus bord mais, comme il était aimé d'Aphrodite, la déesse lui sauva la vie. [/size]
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[size=16]Ulysse et les Sirènes d'après DRAPER ( Hall City Museum) [/size]
[size=16]La seconde fois, ce fut Ulysse qui sut leur résister. Il se fit attacher au mât après avoir bouché à la cire les oreilles des ses matelots qui ainsi ne pouvaient pas entendre le chants des Sirènes. [/size] [size] [/size]Mythologie Greco-romaine - Scylla -
Il existe deux personnages sous le nom de Scylla. [size]
[/size]1)Après le meurtre de son fils Androgée par les Athéniens, Minos décida de se venger; il harcela l'isthme de Corinthe et mit le siège devant Mégare, gouvernée par Nisos l'Égyptien, père d'une fille, nommée Scylla. [size]
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Il existait une tour dans la ville. Scylla y montait souvent et jouait de la musique et lançait de petits cailloux. Depuis que la guerre avait éclaté, elle montait tous les jours au haut de la tour pour regarder la bataille.
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[/size]Le siège de Mégare se prolongeait et Scylla connut bientôt tous les guerriers crétois par leur nom. Impressionnée par la beauté de Minos elle tomba malheureusement amoureuse de lui. [size]
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[/size]Scylla [size]
[/size]Une nuit, Scylla se glissa dans la chambre de son père et coupa la fameuse mèche d'or (ou pourpre) dont dépendaient sa vie et son trône, puis lui prenant les clefs de la ville, elle ouvrit la porte et se précipita dehors. Elle se rendit tout droit à la tente de Minos et lui offrit la mèche de cheveux en échange de son amour. [size]
[/size]Minos cette nuit-là après avoir pénétré dans la ville et l'avoir pillée, s'unit à Scylla, mais il ne voulut pas l'emmener en Crète parce que le crime de parricide lui faisait horreur. Alors il la précipita à la mer . [size]
[/size] Dans un autre récit, Scylla suivit le bateau de Minos à la nage et s'accrocha au gouvernail, mais l'âme de son père, Nisos, sous la forme d'un aigle de mer, s'abattit sur elle et la lacéra de ses serres et de son bec acéré. Scylla, terrifiée, lâcha prise et se noya; son âme s'envola sous forme d'un oiseau, l'alouette, selon une tradition suivie par Virgile ou Ovide.
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[/size]2)En revanche dans le récit d'Homère, Scylla, fille de Phorcys et de Cratéis est présentée comme un monstre ayant dix (ou six) têtes munies de trois rangées de dents et dont le corps se terminait par douze pieds. [size]
[/size]Sa taille était entourée de têtes de chiens hurlantes. Embusquée dans le détroit de Messine elle attendait les navigateurs imprudents. [size]
[/size] A l'origine Scylla était une belle jeune nymphe qui ne ressemblait pas à ses frères et sœurs mais elle repoussait tous ses soupirants et en particulier le dieu marin Glaucos qui était fou amoureux d'elle. Ce dernier demanda à la magicienne Circé de lui fabriquer un philtre magique pour conquérir l'insensible Scylla.
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[/size]Scylla et Glaucos par J. Dumont Musée des BA de Troyes, France [size]
[/size]Circé tomba amoureuse de Glaucos qui la repoussa et pour se venger elle transforma la belle Scylla en un monstre hideux qui enleva et dévora six compagnons d'Ulysse. [size]
[/size]Plus tard elle fut changée en rocher et c'est ainsi qu'Enée la vit lors de son voyage. [size]
[/size]En face de Scylla se trouve Charybde un autre monstre marin. [size]
[/size] ‡ On raconte aussi que c'est Amphitrite jalouse de son mari qui jeta des herbes magiques dans la source où Scylla se baignait, et la nymphe fut changée en un monstre affreux.
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[/size]Mythologie Greco-romaine - Le Minotaure -
[size=16]Minos avait reçu en présent un magnifique taureau blanc de la part de Poséidon mais il négligea sa promesse de le sacrifier à Poséidon, aussi ce dernier inspira-t-il une passion coupable et contre-nature à Pasiphaé.[/size]
[size=16]Aidée par l’architecte Dédale, qui lui fabriqua une vache de bois, Pasiphaé céda à cet amour incontrôlable et donna naissance à un monstre mi homme mi taureau. Pour cacher cette honteuse progéniture, Minos demanda à l'ingénieux Dédale de construire un palais dont l'agencement des pièces et des couloirs serait si compliqué qu'il serait impossible d'en sortir. C'est ainsi que le Labyrinthe fut construit.[/size]
[size=16]De plus le Minotaure se nourrissait de chair humaine.[/size]
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[size=16]Pasiphaé et le Minotaure[/size]
[size=16]Après l’assassinat de son fils Androgée, Minos, qui avait remporté la victoire sur les Athéniens demanda un tribut de guerre qui consistait à livrer toutes les fins de Grande Année (tous les neuf ans) ou tous les ans selon les auteurs, sept jeunes hommes et sept jeunes filles destinés à servir de pâture au monstre ou à mourir de faim et de soif dans le dédale des couloirs.[/size]
[size=16]Peu après l'arrivée à Athènes de Thésée, le tribut vint à échéance pour la troisième fois et Thésée compatit si profondément à la douleur des parents, dont les enfants étaient susceptibles d'être tirés au sort, qu'il s'offrit volontairement comme l'une des victimes en dépit de la pressante insistance d'Egée, son père, pour le dissuader.[/size]
[size=16]Après quelques péripéties lors de la traversée, Thésée débarqua en Crète et sut s'attirer l'amour d'Ariane, la fille de Minos et de Pasiphaé.[/size]
[size=16][size=16][/size][/size]
[size=16]Le Minotaure[/size]
[size=16]Contre la promesse d'un mariage, Ariane trahit son pays et son demi-frère. Après avoir pris des informations auprès de Dédale, elle fournit à Thésée une pelote de fil qu'il devrait dévider en entrant dans le labyrinthe et rembobiner après avoir tué le monstre.[/size]
[size=16]Après avoir tué le Minotaure endormi, il n'eut qu'à suivre le fil jusqu'à la sortie sans se perdre puis il délivra les jeunes gens et les jeunes filles.[/size]
[size=16]Il s'aborda la flotte crétoise et s'embarqua avec Ariane qu'il devait "oublier" sur les rivages de Naxos. [/size]
[size] [/size]Mythologie greco-romaine - L'Hydre de Lerne -
[size=16]Pour le deuxième des douze Travaux, Eurysthée demanda à Héraclès (Hercule) de tuer l'Hydre de Lerne, monstre né de Typhon et d'Echidna et élevé par Héra.[/size]
[size=16]Le monstre, au corps de chien, avait de multiples têtes. Cinq ou neuf selon les uns, cent, selon d'autres. Parmi ces têtes l'une était immortelle. Quant aux autres têtes, chaque fois que l'on coupait l'une d'entre elles il en repoussait deux.[/size]
[size=16]Lerne se trouve près de la mer, à quelque distance de la cité d'Argos. A l'ouest se dresse le mont Pontinos, avec son bois de platanes sacrés. Chaque année, des rites nocturnes et secrets se tenaient à Lerne en l'honneur de Dionysos qui était descendu au Tartare à cet endroit pour aller chercher Sémélé, et, non loin de là, étaient célébrés les Mystères de Démèter Lernéenne, dans une enceinte qui marquait l'emplacement où Hadès et Perséphone descendirent, eux aussi, au Tartare.[/size]
[size=16][size=16][/size][/size]
[size=16]Hercule terrassant l'Hydre[/size]
[size=16]Cette région fertile à la fois et sacrée vivait dans la terreur de l'Hydre, dont le repaire se trouvait sous un platane à la septuple source d'Amymoné, et qui hantait les marais sans fond de Lerne et le lac Alcyonien qui se trouvait dans le voisinage. Ces marais furent le tombeau de bien des voyageurs imprudents.[/size]
[size=16]Athéna avait médité sur le meilleur moyen pour Héraclès de venir à bout de ce monstre, et, lorsqu'il arriva à Lerne, dans son char conduit par le fidèle Iolaos, elle lui indiqua le repaire de l'Hydre. Sur son conseil, il força l'Hydre à sortir en lui lançant des flèches enflammées puis, retenant son souffle à cause de l'odeur pestilentielle et mortelle qui se dégageait, il s'empara d'elle.[/size]
[size=16]Mais le monstre s'enroula autour de ses pieds pour essayer de le faire tomber. C'est en vain qu'avec sa massue il lui assenait des coups sur la tête: à peine en avait-il écrasé une que deux ou trois autres repoussaient à leur place.[/size]
[size=16]Un crabe géant sortit de la mer proche pour venir en aide à l'Hydre et mordit Héraclès au pied, qui, furieux, écrasa sa carapace et appela Iolaos. Ce dernier mit le feu à un petit bois, puis pour empêcher l'Hydre de faire renaître de nouvelles têtes, il cautérisa les chairs à leur racine avec des brandons et réussit ainsi à arrêter le sang.[/size]
[size=16][size=16][/size][/size]
[size=16]Héraclès et Iolaos combattant l'Hydre.[/size]
[size=16]Alors, avec une épée (ou une serpe) Héraclès décapita la tête immortelle, dont une partie était en or, et l'enterra toute vivante, alors qu'elle lançait encore des sifflements terribles, sous un lourd rocher au bord de la route qui va de Lerne à Elaeos. Il arracha les entrailles du cadavre et trempa ses flèches dans son venin, et depuis lors, la moindre blessure de l'une d'elles est irrémédiablement mortelle.[/size]
[size=16][size=16][/size][/size]
[size=16]Athéna conseille Héraclès attaqué par le crabe tandis Iolaos brûle l'hydre avec son brandon.[/size]
[size=16]Pour récompenser le crabe (cancer) de ses services, Héra le mit au nombre des douze Signes de Zodiaque; quant à Eurysthée, il ne voulut pas considérer ce Travail comme régulièrement accompli, à cause de l'aide d'Iolaos qui avait apporté les brandons. C'était une épreuve pour rien...
Ninnenne [/size] [size] [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Mythologie Greco-romaine-suite) Ven 19 Déc - 14:17 | |
| Mythologie gréco-romaine - Les Harpies -Enée et ses compagnons combattant les Harpies de François Perrier (musée du Louvre) Les Harpyes (ou Harpies), étaient les filles du dieu marin Thaumas et de l'Océanide Electre(ne pas confondre avec la fille d'Agamemnon). Leur nombre et leur nom varient selon les auteurs. Aellô ou Nicothoé (la bourrasque), Ocypétès (vole-vite), et Célaeno (sombre nuée), étaient considérées par Hésiode comme des femmes ailées à la belle chevelure, puis petit à petit, la légende se modifia et elles prirent l'apparence de monstres épouvantables. On les représentait comme des êtres monstrueux au corps d'oiseau et à la tête de femme. Elles avaient des serres acérées et répandaient une odeur infecte. Elles passaient pour enlever (d'où le nom de "ravisseuses") les enfants et les âmes des morts. On retrouve d'ailleurs sur certains tombeaux leurs images emportant l'âme dans leurs serres. [size=16][/size] Harpie Elles habitaient les îles Strophades, dans la mer d'Ionie, sur la côte du Péloponèse. Plus tard Virgile les situera à l'entrée des Enfers avec les autres monstres. Homère, qui ajouta Podargé (Aux pieds agiles), les considérait plutôt comme les déesses des tempêtes. On raconte aussi que Zéphyr s'unit à une des Harpyes, Podargé, qui avait pris la forme d'une jument et de cette union naquit les célèbres chevaux immortels Bélios et Xanthos qui seront offerts d'Achille ainsi que Phlogéos et Harpagos, les chevaux des Dioscures. LEGENDE 1)On les rendait responsables de toutes les disparitions. On racontait que même les dieux n'étaient pas à l'abri de leurs méfaits puisque Aphrodite, Héra et Athéna qui avaient élevées les filles de Pandaros depuis sa mort en firent les frais. Profitant de l'absence des déesses qui étaient allées sur l'Olympe discuter du mariage des jeunes filles elles enlevèrent leurs protégées pour les donner aux Erinyes comme servantes(Homère, Odyssée: XX, 61 à 78) [size=16][/size] Harpyes d'après Boris Vallejo 2)Enée rencontra une Harpye, Célaeno, dans les Strophades qui lui prédit que les Troyens n'atteindraient leur nouvelle patrie que lorsque la faim les obligerait à manger leurs tables. Quelques temps plus tard, alors qu'Enée et ses compagnons se trouvaient à l'embouchure du Tibre on leur servit la nourriture sur des galettes qu'ils mangèrent ce qui provoqua la réflexion de Iule, le fils d'Enée: " nous avons même mangé nos tables" Alors Enée se souvint de la prédiction de Célaeno et laissa éclater sa joie: "Salut ô terre promise par les destins! Voici notre foyer, voici notre patrie" (Virgile, Enéide: VII, 116 sqq) 3)En Thrace, le roi Phinée, possédait des dons de prophétie; mais Zeus lui avait envoyé les Harpyes, car il avait découvert certains secrets concernant la race humaine. Le dieu l'avait rendu aveugle, et les Harpyes venaient saisir les mets déposés sur sa table ou les souiller. Le roi accueillit les Argonautes, les informa de l'avenir du voyage, puis les pria de l'aider, sachant que deux d'entre eux, ses beaux-frères ailés, Calaïs et Zétès, pourraient chasser les Harpyes. [size=16][/size] Calaïs et Zétès délivrent Phinée des Harpyes Un banquet fut préparé et, dès que les Harpyes arrivèrent, les fils de Borée les pourchassèrent jusqu'en Acarnanie. La fin de la légende diffère selon les auteurs Selon la version la plus courante, Calaïs et Zétès, pourchassèrent les Harpyes jusqu'aux Strophades, îles de la mer Ionienne où, Iris (qui était la sœur des Harpyes) leur apparut et leur demanda d'abandonner leur poursuite sur l'ordre de Zeus car elles participaient à l'ordre divin En contrepartie les Harpyes laisseraient désormais Phinée en paix. Elles allèrent vivre dans une grotte du mont Dicté, en Crète.
Mythologie Greco-romaine - Les Gorgones - Monstres fabuleux, enfants des divinités marines Phorcys et de Céto et soeurs des Grées. On les représentait sous la forme de femmes à la chevelure faite de serpents entrelacés et parfois dotées d'ailes; elles vivaient près du pays des Hespérides, aux confins de la Libye. On distingue en général trois Gorgones: - Euryale,
- Sthéno,
- Méduse (la seule mortelle). [size=16][/size] Méduse par CARAVAGGIO (Galleria degli Uffizi, Florence) Méduse avait la figure, parfois barbue, d'une laideur repoussante, de forme ronde, avec un nez camard, une bouche immense, munie de dents longues comme des défenses de sanglier d'où sortait une langue. Ses ailes puissantes étaient d'or, ses mains d'airain tout comme sa chevelure, où se dressaient des serpents qui pendaient aussi à sa ceinture. Mais ses armes les plus redoutables étaient ses yeux grands ouverts qui lançaient des éclairs et pétrifiaient ceux qu'ils fixaient directement. Selon la légende, Méduse aurait été une belle jeune fille, un peu trop fière de sa chevelure. Pour la punir, Athéna l'aurait changée en un paquet de serpents. Aussi repoussante qu'elle fût Méduse n'en eut pas moins pour amant Poseidon : elle s'unit à lui «dans une molle prairie parmi les fleurs printanières» comme le raconte poétiquement Hésiode ... C'est pourquoi lorsque Persée lui trancha la tête d'un seul coup de serpe, à sa grande surprise,Pégase, le cheval ailé, et le guerrier Chrysaor brandissant une épée d'or, jaillirent de son corps décapité. D'après Pausanias, dans la Description de la Grèce, livre II, il s'agit d'une version romancée de l'histoire d'une reine qui, après la mort de son père, aurait repris elle-même le pouvoir pour gouverner ses sujets. Elle aurait vécu près du lac Tritonide, en Libye et elle aurait été tuée pendant la nuit au cours d'une campagne militaire menée par Persée venu du Péloponèse. Athéna plaça sa tête sur son égide. Dans une autre tradition, elle aurait enterré cette tête sous la place du marché d'Athènes pour la protéger cette ville et aurait donné une mèche de "cheveux" à la ville de Tégée pour la protéger. (Méduse signifie "celle qui protège" en grec) Selon Apollodore, Asclépiosdécouvrit que le sang de la Méduse faisait mourir ou ressusciter selon de quelle veine il provenait. [size=16][/size] Tete de Gorgone Les Gorgones figurent sur de très nombreux monuments et leurs représentations est très diverses. On les imaginait sous la formes de belles jeunes filles mais le plus souvents elles apparaissent comme des femmes ayant une chevelure faite de serpents entrelacés, une croupe de jument et très souvent elles tirent la langue comme l'image ci-dessus le montre. Mythologie Greco-romaine - Echidna - Femme et serpent à la fois, engendrée par Gaia et Tartare selon Apollodore (Bibliothèque: II,1,2) selon une autre version, par Chrysaor et Callirhoé (Hésiode, Théogonie: 295) ou par Phorcys et Céto (Pausanias, Périégèse: VIII,18,2), Echidna vivait dans une caverne en Cilicie au pays des Arimes (ou dans le Péloponnèse) en compagnie de Typhon.. Malfaisante à cause de sa progéniture et parfois même dévoreuse d'infortunés voyageurs, elle devait être tuée par Argos aux-cent-yeux, qui l'avait surprise dans son sommeil. Dans la région du Pont-Euxin on raconte qu'Héraclès, qui était en Scythie, aurait mis ses chevaux aux pâturages pendant la nuit et qu'au matin il ne les aurait pas retrouvés. Il aurait alors découvert Echidna dans sa grotte qui lui aurait promis de lui restituer ses chevaux à condition qu'il lui fasse l'amour. Manifestement Héraclès tenait beaucoup à ses chevaux puisque qu'il s'exécuta et Echidna eut trois fils du héros. Mais surtout elle passait pour avoir donné le jour avec Typhon aux créatures fabuleuses de la mythologie comme Chimère ou Sphinx; Mythologie Greco-romaine - Les Géants - Les Géants sont les fils de Gaia, la Terre, fécondée par le sang d'Ouranos que Cronos venait de mutiler. Monstres d'une taille énorme et d'un aspect effroyable, au corps terminé parfois en queue de serpent, ils sont les frères des Titans que Zeus enferma au plus profond du Tartare. LA GIGANTOMACHIE Gaia poussa ses enfants à se révolter contre les nouveaux maitres de l'Olympe et les Géants attaquèrent les Olympiens. Ils entreprirent d'escalader l'Olympe en accumulant des montagnes sur des montagnes. [size=16] [/size] Les Géants attaquent l'Olympe Face à ce nouveau danger, les Dieux appelèrent à l'aide Prométhée, et Héraclès car selon un oracle seul un mortel en viendrait totalement à bout. Effectivement pendant que Zeus les brûlait avec sa foudre, Héraclès fit basculer les montagnes qui les écrasèrent; les survivants furent enfermés dans le Tartare. [size=16] [/size] La gigantomachie, Zeus foudroie les géants Liste de quelques Géants Agrios Géant tué par les Moires d'un coup de massue de bronze Aigaion Géant tué par les flèches d'Artémis Alkyoneos Géant tué par Héraclès Aristaios le seul Geant à survivre la gigantomachie. Sa mère, Gaia, le cacha sous la forme d'un coléoptère de fumier. Damysos le plus rapide des Géants qui fut tout de même tué dans la guerre. Son corps fut exhumé pour en extraire l'astragale qui fut greffé dans le talon du bouillant Achille. Enkelados ou Encélade Géant qui s'échappa du champ de bataille et Athéna projeta sur lui la Sicile, sous laquelle il demeura prisonnier. Depuis lors, son haleine de feu sort par les bouches de l'Etna et il provoque des tremblements de terre lorsqu'il se retourne. Ephialtès Géant tué d'une flèche dans chaque œil, l'une décochée par Apollon, l'autre par Héraclès. Eurytos Géant tué par Dionysos à l'aide de son tyrse. Hippolytos Géant tué par Hermès qui avait coiffé la kunée, le casque d'Hadès qui rend invisible. Klytios Géant tué par les torches d'Hécate. Mimas Géant tué par Héphaistos d'une masse de fer fondu. Molios Géant tué par Hélios, et son sang versé sur la terre fit pousser l'herbe magique moly . Mylinos Géant tué par Zeus sur l'île de Crète. Olympos Géant Pallas Géant tué par Athéna qui l'écorcha et se servit de sa peau comme d'un bouclier. Péloréos Géant qui combattit les dieux avec le mont Pélion Phoitios Géant tué par Héra Polybotès Géant qui a lutté contre Poseidon puis il s'est sauvé le champ de bataille, Poseidon l'a alors poursuivi et écrasé sous le rocher de Nisyros sur l'île de Kos. Porphyrion Chef des Géants qui déchira la robe d'Héra et essaya de la violer. Zeus le frappa d'un coup de foudre et un Héraklès l'acheva d' une flèche empoisonnée. Sykéos Géant poursuivi par Zeus à Kilikia où Gaia le transforma en figuier pour qu'il échappe à son poursuivant. Thoon Géant tué par les Moires d'un coup de massue de bronze Typhoeos Géant tué par Dionysos Mythologie Greco-romaine- Les cyclopes - Dans la mythologie grecque, les Cyclopes sont des géants dotés d'un seul oeil au milieu du front. Les premiers Cyclopes (Cyclopes ouraniens) étaient fils d'Ouranos, le dieu du ciel, et de Gaia, la déesse de la terre. Craignant que ses fils ne lui prennent son pouvoir, Ouranos les refoula dans le ventre de leur mère (la terre). On distingue quatre sortes de cyclopes : Après que le Titan Cronos eut détrôné son père Ouranos, les Titans connurent une brève période de liberté, mais furent bientôt emprisonnés dans le Tartare, la partie la plus sinistre du monde souterrain. C'est Zeus, le fils de Cronos, qui les délivra. Zeus et ses frères avaient en effet besoin de leur soutien dans la lutte qu'ils avaient engagé contre Cronos et les autres Titans. Grâce notamment aux Cyclopes, Zeus et ses frères remportèrent la victoire. Pour remercier Zeus de les avoir libérés, les Cyclopes lui forgèrent des éclairs foudroyants, ainsi que le trident de Poséidon et, pour Hadès, dieu du monde souterrain, un casque qui le rendait invisible. Les trois Cyclopes qui permirent à Zeus de remporter la victoire prirent les noms suivants : [size=16] [/size] Le Cyclope Polyphème projettant un rocher sur Ulysse. Ces trois Cyclopes furent tués plus tard par Apollon car il leur reprochait d’avoir fourni à Zeus la foudre avec laquelle le dieu suprême tua Asclépios, fils d’Apollon. Les cyclopes forgerons sont les aides d’Héphaïstos, dieu boiteux de l’artisanat, du feu et de la métallurgie (Vulcain pour les Romains). Cet habile forgeron était censé avoir élu domicile sur l’île volcanique de Lemnos. Plus tard les Romains le situèrent au cœur du volcan de l’Etna, en Sicile. Les Cyclopes forgerons travaillent l’airain afin de fabriquer l’armure des dieux et des héros. Parmi ces Cyclopes, les plus célèbres sont Pyracmon « l’enclume » et Acamas « l’infatigable ». Durant toute l'Antiquité, les Cyclopes gardèrent cette image d'habiles techniciens au service d'Héphaïstos. [size=16] [/size] Cyclope Polyphème. By mitko_denev Les Cyclopes bâtisseurs sont censés avoir édifiés les « murailles cyclopéennes » de Mycènes et Tirynthe. Dans l'Odyssée, Homère présente une image très différente des Cyclopes. Lors de son éprouvant voyage de retour après la chute de Troie, Ulysse débarque sur une île habitée par les Cyclopes, probablement la Sicile. Ceux-ci sont décrits comme « des brutes sans foi ni lois ». Ils élèvent des troupeaux de moutons. Dépourvus de toute capacité technique, ces géants sont ici des bergers primitifs qui n’hésitent pas à dévorer les hommes qui pénètrent sur leur territoire. Le Cyclope Polyphème, fils du dieu de la mer, Poséidon, commence par dévorer six des compagnons d'Ulysse et garde les autres enfermés dans une caverne afin de les manger plus tard. Mais Ulysse, qui a dit à Polyphème qu'il s'appelait « Personne », réussit à enivrer le monstre et à lui crever son oeil unique à l'aide d'un pieu enflammé. Alertés par les hurlements de Polyphème, les autres Cyclopes entendent ce dernier leur dire que c'est « Personne » qui l'a frappé: ils en concluent que Polyphème est devenu fou et Ulysse parvient à s'échapper avec ses hommes en s'accrochant à la laine des moutons du Cyclope. [size=16] [/size] Polyphème. Les Cyclopes anthropophages d'Homère semblent avoir été les modèles de ces terrifiants géants qui ont peuplé depuis d'innombrables contes de fées et de livres pour enfants. Mythologie Greco-romaine - Charybde -Charybde engloutissant un navire Dans le détroit de Messine qui sépare l'Italie de la Sicile, se trouve Charybde, C'était la fille de Poséidon et de Gaia qui vola et mangea une partie du bétail de Géryon qu'Héraclès ramenait. Pour la punir, Zeus la foudroya et l'envoya au fond du détroit, où, trois fois par jour elle engloutissait puis recrachait la mer et tout ce qui s'y trouvait. Ulysse échappa une première fois au monstre mais après le naufrage qui suivit l'épisode des b?"ufs du Soleil, le mât auquel il s'était accroché fut avalé. Il eut la vie sauve grâce à un figuier qui poussait à l'entrée de la grotte et auquel il s'agrippa. Il récupéra le mât quand le monstre le vomit quelques heures plus tard et il put continuer son odyssée. En face de Charybde se trouve un autre monstre: Scylla D'où l'expression "tomber de Charybde en Scylla" pour signifier "éviter un malheur pour tomber sur quelque chose de pire" Filiation Gaia | Poséidon | CHARYBDE | Epoux* / amant | Enfants | | |
Mythologie Greco-romaine - Le Cerbère - Ce monstre dont la mythologie en faisait le gardien des Enfers est le fils de Typhon et d'Echidna, c'était un chien à trois, cinquante ou cent têtes, selon les auteurs; Il est représenté avec une queue de dragon, et des têtes de serpent sur l'échine. Il était enchaîné à l'entrée des Enfers et terrorisait les morts eux mêmes qui devaient l'apaiser en lui apportant le gâteau de miel qu'on avait placé dans leur tombe en même temps que l'obole pour Charon déposée dans la bouche. Mais Cerbère était aussi terrible pour les vivants qui essayaient de forcer la porte des Enfers comme Pirithoos et Thésée, qui cherchaient à enlever Perséphone. Orphée le calma en lui jouant de la lyre. Psyché qui était venue chercher la boite à cosmétique de Perséphone sur l'ordre d'Aphrodite l'endormit avec un gâteau trempé dans du vin drogué. Enée fit de même avec un gâteau soporifique préparé par la Sibylle. [size=16] [/size] Héraclès seul, réussit à le dompter sans armes ni artifice comme le lui avait demandé Hadès et le ramener à Mycènes pour le montrer à Eurysthée. Comme d'habitude celui-ci ne brilla pas par son courage et exigea qu'Héraclès ramène immédiatement le monstre aux Enfers. [size=16] [/size] Cerbère enchainé par Héraclès -Musée du Louvre A sa demande le monstre fut donc ramené aux Enfers mais sa bave repandue sur le sol donna naissance à l'aconit qui est une plante toxique dont le suc servait à empoisonner les pointes des flèches et des lances. Filiation Echidna | Typhon | CERBERE | Epouse* / amante | Enfants | | | Mythologie Greco-romaine-Les Centaures- Peuple sauvage d'aspect monstrueux -chevaux à torse et tête d'homme- qui habitait, selon la légende, en Thessalie et en Arcadie. Nés de l'union illusoire d'Ixion et de Néphélé, ils étaient redoutables pour leur brutalité, Toutefois certains Centaures comme Chiron et Pholos n'étaient pas de la même famille. Ainsi invités aux noces de Pirithoos, roi des Lapithes, ils s'enivrèrent et s'emparèrent de la jeune épouse et d'autres femmes, mais ils furent vaincus et chassés de Thessalie. Le combat des Centaures et des Lapithes et la victoire de ces derniers, aidés par Thésée, symbolise le triomphe de la civilisation sur la barbarie. Un des Centaures, Nessos, est lié à la légende de la mort d'Héraclès. [size=16] [/size] Centaures d'après Boris Vallejo La légende Héraclès partit avec Déjanire et leur fils Hyllos, pour Trachis, patrie du neveu d'Amphitryon, Céyx. Il se rendit jusqu'au fleuve Evénos alors en pleine crue, là, le Centaure Nessos (ou Nessus) assura qu'il était le passeur accrédité par les dieux et justement choisi pour son honnêteté; il offrit, moyennant un prix modique, de faire traverser Déjanire à pied sec tandis qu'Héraclès passerait à la nage. Héraclès accepta, paya la somme à Nessos, lança sa massue et son arc sur l'autre berge et plongea dans le fleuve. Mais Nessos ne tint pas son engagement et se mit à courir en sens inverse, tenant Déjanire dans ses bras, puis il essaya de lui faire violence. [size=16] [/size] Nessus enlevant Déjanire d'après Lagrenée ( Musée du Louvre, Paris) Elle appela au secours et Héraclès, ayant repris son arc, visa attentivement et tira, une flèche qui traversa la poitrine de Nessos. Nessos extirpa la flèche et dit à Déjanire: "si tu mélanges ma semence avec du sang de ma blessure, que tu y ajoutes de l'huile d'olive et que tu en enduises secrètement la chemise d'Héraclès, tu n'auras plus jamais à redouter ses infidélités." Déjanire s'empressa de rassembler les ingrédients et les mit dans un pot qu'elle scella et conserva sans en souffler mot à Héraclès qui devait périr de ce fameux onguent. [size=16] [/size] Chiron enseignant à Achille d'après REGNAULT ( musée du Louvre, Paris) [size=16] [/size] Chiron enseigne à Achille d'après Batoni ( musée du Louvre, Paris) Chiron se distinguait de ses semblables, brutaux et incultes, par sa bonté et sa sagesse. Apollon et Artémis lui enseignèrent l'art de la médecine et de la chasse, puis il fut lui même l'éducateur d'Asclépios, d'Achille, d'Héraclès, de Jason, de Palamède et d'autres héros. Il sauva Pélée, attaqué par les Centaures, puis, blessé, lui même accidentellement par Héraclès et souffrant atrocement, il accepta de mourir à la place de Prométhée lui cédant son droit à l'immortalité. Il prend place parmi les constellations sous le nom de sagittaire. Filiation Néphélé | Ixion | CENTAURES | Epouse* / amante | Enfants | | |
[size=24]Mythologie Greco-romaine - Rhéa -[/size] La Grande Déesse de Phrygie, dite aussi "Grande Mère" (Magna Mater), ou Mère des dieux, surnommée, suivant les localités: déesse du Dindyme, de l'Ida, des Bérécynthes, etc., et identifiée par les Grecs avec Rhéa, mère de Zeus, puis assimilée à Cybèle et à Ops, la déesse de l'Abondance, par les Romains. Personnification des forces naturelles, déesse de la terre et des animaux, on la représentait vivant au fond des bois, sur les montagnes, escortée de Corybantes (ou Curètes), de lions et autres bêtes féroces; on racontait ses amours sauvages et ensanglantées avec Attis, le dieu mâle de Phrygie. Légende Rhéa épousa son frère Cronos. Mais la Terre-Mère et son père Ouranos mourant avaient prédit que l'un de ses propres fils détrônerait Cronos. C'est pourquoi il dévorait les enfants que Rhéa mettait au monde: ce fut d'abord Hestia puis Démèter et Héra, puis Hadès et Poséidon.
Rhéa était furieuse. Elle mit au monde Zeus, son troisième fils, en pleine nuit sur le mont Lycée en Arcadie, où les créatures n'ont pas d'ombre et après l'avoir baigné dans le fleuve Néda, elle le donna à la Terre-Mère; celle-ci le transporta à Lyctos en Crète où elle le cacha dans l'Antre de Dicté sur le mont Aegéon. Là, la Terre-Mère le confia aux soins de la nymphe Adrasté et à sa sœur Io, l'une et l'autre filles de Mélissée, et à la nymphe-chèvre Amalthée. Il mangeait du miel et il partageait le lait d'Amalthée avec Pan, son frère de lait. [size=16] [/size] Rhéa donnant une pierre à Cronos Culte Elle avait un grand nombre de sanctuaires dans toute la partie occidentale de l'Asie Mineure, notamment sur le mont Ida, et à Pessinonte, où était un oracle célèbre. Son culte se répandit largement dans la Grèce continentale où l'on donnait à ses sanctuaires le nom de métroon (Olympie, Athènes, Le Pirée, etc.), et où se constituèrent de tous côtés des associations religieuses en son honneur. Chez les romains, Rhéa fut assimilée à Cybèle. A Rome, ce culte fut introduit, en 204 av. J.-C., après consultation des livres sibyllins. On alla chercher en Asie et l'on ramena solennellement l'idole de Pessinonte une simple pierre noire, un bêtyle. Pour la recevoir, on construisit un temple sur le Palatin et l'on commémora chaque année cet événement par la fête des mégalesia, accompagnée de jeux mégalésiens (4-10 avril). on y conserva les rites phrygiens, auxquels s'ajoutèrent, sous l'empire, les taurobolies. [size=16] [/size] Cybèle La grande fête annuelle de Cybèle comprenait des cérémonies symboliques où l'on figurait toute l'histoire des amours de la déesse, la douleur, la mutilation, la mort et la résurrection d'Atys; des processions de corybantes, qui promenaient par les bois la statue de Cybèle; des courses orgiaques, des danses extatiques, etc., tout cela évoquant l'agonies la mort de la végétation, puis son retour enchanteur. Au culte de Cybèle étaient voués de nombreux groupes de prêtres ou prêtresses. En certains pays, par exemple à Pessinonte, ils formaient de puissantes corporations sacerdotales. Cybèle avait aussi ses prêtres populaires: les Galles ou prêtres eunuques qui se multiplièrent surtout à l'époque romaine, et les métragyrtes ou prêtres ambulants qui promenaient des statues de la déesse en disant la bonne aventure. Les instruments du culte étaient le couteau sacré, le cor, la flute phrygienne, les cymbales, les castagnettes, le tympanon. Au temps de la lutte contre le christianisme, aux I ier et IVe siècles, les néoplatoniciens imaginèrent une interprétation symbolique des mythes et du culte de Cybèle. [size=16] [/size] Rhéa Les représentations figurées de Rhéa sont nombreuses, principalement sur les monnaies d'Asie Mineure. A l'origine, un simple bêtyle symbolisait la déesse: telle était la pierre noire de Pessinonte. Peu à peu, sous l'influence de l'anthropomorphisme grec, on représenta Rhéa sous les traits d'une femme assise tenant un lion sur ses genoux, ou placée entre deux lions. Filiation Gaia | Ouranos | RHEA | Epouse* / amante | Enfants | Cronos | Hestia Démèter Héra | Hadès Poséidon Zeus |
La suite une autre fois!!!! Ninnenne | |
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