SAGESSE PAYSANNERemplir l'abreuvoir pour les bovins en Richelais - Indre-et-Loire
Le dicton du jour :
"Ne bénis ta journée
Que lorsque le soleil se couche."
Coucher de soleil en Bretagne
Un coucher de soleil sur la côte bretonne
Les ajoncs éclatants, parure du granit,
Dorent l'âpre sommet que le couchant allume.
Au loin, brillante encore par sa barre d'écume,
La mer sans fin, commence où la terre finit !
A mes pieds, c'est la [size=16]nuit, le silence. Le nid[/size]
Se tait. L'homme est rentré sous le chaume qui fume ;
Seul l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
A la vaste rumeur de l'Océan s'unit.
Alors, comme du [size=16]fond d'un abîme, des traînes,[/size]
Des landes, des ravins, montent des voix lointaines
De pâtres attardés ramenant le bétail.
L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre,
Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
Ferme les branches d'or de son rouge éventail.
José Maria de Hérédia.
Retour à la bergerie dans les causses du Quercy - Lot
On compte plus facilement
ses moutons que ses amis."
Socrate
Champ de lavande en Baronnies - Drôme
"Il vient toujours un moment où l'on a trop vu un
paysage,
De même qu'il faut longtemps avant qu'on l'ait assez
vu."
Albert Camus.
Récolte de choux-fleurs, dans les hortillonnages de Saint-Omer - Pas-de-Calais
Le dicton du jour :
"L'eau que tu passes à gué
Peut en noyer d'autres."
Bièvre
I
Oui, c'est bien le vallon ! le vallon calme et sombre !
Ici l'été plus frais s'épanouit à l'ombre.
Ici durent longtemps les [size=16]fleurs qui durent peu. [/size]
Ici l'âme contemple, écoute, adore, aspire,
Et prend pitié du monde, étroit et fol empire
Où l'homme tous les jours fait moins de place à [size=16]Dieu ![/size]
Une rivière au fond ; des bois sur les deux pentes.
Là, des ormeaux, brodés de cent vignes grimpantes ;
Des prés, où le faucheur brunit son bras nerveux ;
Là, des saules pensifs qui pleurent sur la rive,
Et, comme une baigneuse indolente et naïve,
Laissent tremper dans l'eau le bout de leurs cheveux.
Là-bas, un gué bruyant dans des eaux poissonneuses
Qui montrent aux passants lés jambes des faneuses ;
Des carrés de blé d'or ; des étangs au flot clair ;
Dans l'ombre, un mur de craie et des toits noirs de suie ;
Les ocres des ravins, déchirés par la pluie ;
Et l'aqueduc au loin qui semble un pont de l'air.
Et, pour couronnement à ces collines vertes,
Les profondeurs du ciel toutes grandes ouvertes,
Le ciel, bleu pavillon par [size=16]Dieu même construit, [/size]
Qui, le jour, emplissant de plis d'azur l'espace,
Semble un dais suspendu sur le soleil qui passe,
Et dont on ne peut voir les clous d'or que la nuit !
Oui, c'est un de ces lieux où notre coeur sent vivre
Quelque chose des cieux qui flotte et qui l'enivre ;
Un de ces lieux qu'enfant j'aimais et je rêvais,
Dont la beauté sereine, inépuisable, intime,
Verse à l'âme un oubli sérieux et sublime
De tout ce que la terre et l'homme ont de mauvais !
Première partie d'un très long et très beau [size=16]poème de Victor Hugo...[/size]
Pêche aux moules en Bessin - Calvados
Le dicton du jour :
"Il est un temps pour aller à la pêche
Et un temps pour faire sécher le filet."
La pêche à la baleine
À la pêche à la baleine, à la pêche à la baleine,
Disait le père d'une voix courroucée
À son fils Prosper, sous l'armoire allongé,
À la pêche à la baleine, à la pêche à la baleine,
Tu ne veux pas aller,
Et pourquoi donc?
Et pourquoi donc que j'irais pêcher une bête
Qui ne m'a rien fait, papa,
Va la pêpé, va la pêcher toi-même,
Puisque ça te plaît,
J'aime mieux rester à la maison avec ma pauvre mère
Et le cousin Gaston.
Alors dans sa baleinière le père tout seul s'en est allé
Sur la [size=16]mer démontée...[/size]
Voilà le père sur la [size=16]mer,[/size]
Voilà le fils à la maison,
Voilà la baleine en colère,
Et voilà le cousin Gaston qui renverse la soupière,
La soupière au bouillon.
La [size=16]mer était mauvaise,[/size]
La soupe était [size=16]bonne.[/size]
Et voilà sur sa chaise Prosper qui se désole :
À la pêche à la baleine, je ne suis pas allé,
Et pourquoi donc que j'y ai pas été?
Peut-être qu'on l'aurait attrapée,
Alors j'aurais pu en manger.
Mais voilà la porte qui s'ouvre, et ruisselant d'eau
Le père apparaît hors d'haleine,
Tenant la baleine sur son dos.
Il jette l'animal sur la table,
Une [size=16]belle baleine aux yeux bleus,[/size]
Une bête comme on en voit peu,
Et dit d'une voix lamentable :
Dépêchez-vous de la dépecer,
J'ai faim, j'ai soif, je veux manger.
Mais voilà Prosper qui se lève,
Regardant son père dans le blanc des yeux,
Dans le blanc des yeux bleus de son père,
Bleus comme ceux de la baleine aux yeux bleus :
Et pourquoi donc je dépècerais une pauvre bête qui m'a rien fait?
Tant pis, j'abandonne ma part.
Puis il jette le couteau par terre,
Mais la baleine s'en empare, et se précipitant sur le père
Elle le transperce de père en part.
Ah, ah, dit le cousin Gaston,
On me rappelle la chasse, la chasse aux papillons.
Et voilà
Voilà Prosper qui prépare les faire-part,
La mère qui prend le deuil de son pauvre mari
Et la baleine, la larme à l'oeil contemplant le foyer détruit.
Soudain elle s'écrie :
Et pourquoi donc j'ai tué ce pauvre imbécile,
Maintenant les autres vont me pourchasser en moto-godille
Et puis ils vont exterminer toute ma petite famille.
Alors éclatant d'un rire inquiétant,
Elle se dirige vers la porte et dit
À la veuve en passant :
Madame, si quelqu'un vient me demander,
Soyez aimable et répondez :
La baleine est sortie,
Asseyez-vous,
Attendez là,
Dans une quinzaine d'années, sans doute elle reviendra...
Jacques Prévert
Fleurs d'eschscholtzia, plante médicinale en Mauges - Maine-et-Loire
"Les fleurs, c'est toujours un [size=16]cadeau du destin.[/size]
Il faut les prendre simplement,
sans même se demander pourquoi elles nous arrivent."
Jean-François Somcynsky
Bergers rassemblant le troupeau au col du Glandon - Savoie
Le dicton du jour
"Autour de la Sainte-Marguerite
La longue pluie est maudite."
Récolte du colza en Beauce - Loir-et-Cher
Le dicton du jour :
"Tout ce qui vient au moulin,
Est bon blé à moudre."
Le moulin
Le moulin tourne au fond du soir, très lentement,
Sur un ciel de tristesse et de mélancolie,
Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie,
Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment.
Depuis l'aube, ses bras, comme des bras de plainte,
Se sont tendus et sont tombés ; et les voici
Qui retombent encor, là-bas, dans l'air noirci
Et le silence entier de la [size=16]nature éteinte.[/size]
Un jour souffrant d'hiver sur les hameaux s'endort,
Les nuages sont las de leurs [size=16]voyages sombres,[/size]
Et le long des taillis qui ramassent leurs ombres,
Les ornières s'en vont vers un horizon mort.
Autour d'un vieil étang, quelques huttes de hêtre
Très misérablement sont assises en rond ;
Une lampe de cuivre éclaire leur plafond
Et glisse une lueur aux coins de leur fenêtre.
Et dans la plaine immense, au bord du flot dormeur,
Ces torpides maisons, sous le ciel bas, regardent,
Avec les yeux fendus de leurs vitres hagardes,
Le vieux moulin qui tourne et, las, qui tourne et meurt.
Emile Verhaeren
Saisonniers pour le castrage du maïs en Rivière-Basse - Gers
"Dans le champ d'autrui,
la moisson est toujours [size=16]belle."[/size]
Ovide
Le temps de la moisson
Le temps de la moisson est enfin arrivé;
Lorsque les blés sont mûrs, il faut les ramasser.
La récolte sera, je veux le croire, [size=16]bonne;[/size]
Elle devrait payer le mal que l'on se donne.
Ce n'est pas en dormant que le [size=16]travail se fait,[/size]
Mais c'est en moissonnant que l'on remplit la maie.
Pour pouvoir récolter, il faut avoir semé;
Semer à tous les vents tout ce qui peut germer.
Et moi, si je voulais que tu puisses me lire,
Il fallait bien qu'un jour je me mette à écrire.
Dans ma petite tête, parfois il germe des idées,
Et je les plante là, sur un simple papier.
A présent, tu me lis, tu deviens mon ami;
Et, je ne suis plus seule à rêver dans la nuit.
Je sais que mes mots ne valent pas grand chose,
J'ai peur de les montrer. Mais pour une fois j'ose...
A présent tu me lis, et tu sais que j'existe.
C'est peut-être pour toi que j'entre dans la piste.
Je fais mon numéro et j'attends les bravos;
Je ne récolterai peut-être qu'un zéro...
Je viens de moissonner mes tous derniers poèmes
La terre était inculte, ils ont poussé quand même;
Ils sont un peu tordus et pas très présentables,
Mais ils sont arrivés, tu vois, jusqu'à ta table.
Tout ce que j'ai écrit, tu diras : c'est banal.
Pourtant tu m'auras lu, ce n'est déjà pas si mal...
A travers tous ces mots, tu voudras me chercher,
Peut-être simplement, pour pouvoir te moquer !
Quand on sème le vent, ce n'est pas toujours la fête;
On récolte souvent, il paraît la tempête...
Mes écrits, maintenant au loin vont s'envoler.
Ils sortent de mon coeur; veux-tu les ramasser...
Blanche Maynadier
Poème [size=16]extrait du recueil de poésies : Messidor, publié en 1969.[/size]
Récolte de lavande en Baronnies - Drome
Le dicton du jour
"Quiconque en août s'endormira,
En janvier s'en repentira."
La cueillette de la lavande
Au flanc du mont Ventoux l’on cueillait la lavande
Au mitan de juillet, quand elle était bien mûre,
Quand son odeur sucrée ondoyait sur la lande
Et que le grand beau temps était à peu près sûr.
Dès le petit matin l’on partait tout farauds,
Les grands pour quelques sous, les [size=16]enfants pour jouer.[/size]
On prenait beaucoup d’eau car il faisait très chaud,
Un repas froid, des fruits cueillis dans le verger.
Les femmes paraissaient toutes empaquetées
Avec leur tablier relevé à la taille
Pour former un grand sac. Les [size=16]enfants qui riaient[/size]
Se lançaient des olives en guise de mitraille.
On cueillait, on cueillait, en formant de grands ronds
Dans les champs bourdonnant de milliers d’abeilles.
Les tabliers bouffis sentaient alors si bon
Que l’on en supportait les excès du soleil.
On revenait fourbu, se traînant jusqu’au mas
Avec les bras chargés de millions de fleurs.
On avait mal au dos, l’on se sentait très las
Malgré les sacs gonflés d’une ineffable odeur.
Vette de Fonclare
Que c'est beau les champs de lavande...C'est beaucoup de peine pour les travailler et pour récolterles fleurs...j'adore en prendre un brin dans le jardin et frottermes mains avec, pour garder l'odeur sur moi...J'adore lesarmoires qui sentent la lavande...D'un coup, je me souviensque ma grand mère avait toujours un mouchoir sur elle, un deces beaux mouchoirs à carreaux, imprégné d'eau de cologneà la lavande..., eau de cologne Le Mont St Michel... Paysan de haute montagne en Tarentaise - Savoie
"Travailleur, économe, dur à la peine;
mais trop paysan, trop montagnard,
pour comprendre autre chose que la terre et la montagne."
André Chamson
Les deux paysans et le nuage.
Fable XVII, [size=16]Livre IV.[/size]
Guillot, disait un jour Lucas
D'une voix triste et lamentable,
Ne vois-tu pas venir là-bas
Ce gros nuage noir ? C'est la marque effroyable
Du plus grand des malheurs. Pourquoi ? Répond Guillot.
- Pourquoi ? Regarde donc : ou je ne suis qu'un sot,
Ou ce nuage est de la grêle
Qui va tout abîmer, vigne, avoine, froment ;
Toute la récolte nouvelle
Sera détruite en un moment.
Il ne restera rien ; le village en ruine
Dans trois mois aura la famine,
Puis la peste viendra, puis nous périrons tous.
La peste ! Dit Guillot : doucement, calmez-vous,
Je ne vois point cela, compère ;
Et s'il faut vous parler selon mon sentiment,
C'est que je vois tout le contraire :
Car ce nuage assurément
Ne porte point de grêle, il porte de la pluie ;
La terre est sèche dès longtemps,
Il va bien arroser nos champs,
Toute notre récolte en doit être embellie.
Nous aurons le double de foin,
Moitié plus de froment, de raisins abondance ;
Nous serons tous dans l'opulence,
Et rien, hors les tonneaux, ne nous fera besoin.
C'est bien voir que cela ! Dit Lucas en colère.
Mais chacun a ses yeux, lui répondit Guillot.
- Oh ! Puisqu'il est ainsi, je ne dirai plus mot,
Attendons la fin de l'affaire :
Rira bien qui rira le dernier. - [size=16]Dieu merci, [/size]
Ce n'est pas moi qui pleure ici.
Ils s'échauffaient tous deux ; déjà, dans leur furie,
Ils allaient se gourmer, lorsqu'un souffle de vent
Emporta loin de là le nuage effrayant ;
Ils n'eurent ni grêle ni pluie.
Jean-Pierre Claris de Florian.
La cane et ses canetons dans la cour des beurreries, en Mantois - Yvelynes
" Lorsque au matin de ma vie
mes yeux se sont ouverts à la lumière
j'ai aussitôt senti que je n'étais pas
un étranger sur cette terre.
Et que sous la forme de ma mère,
l'inconnaissable sans forme et
sans nom m'embrassait."
Rabindranâth Tagore
Quelques citations de Tagore
« Crois à l’amour, même s’il est une source de douleur. Ne ferme pas ton cœur. (…) Le lotus préfère s’épanouir au soleil et mourir, plutôt que de vivre en bouton un éternel[size=16]hiver. »[/size]
Rabindranath Tagore
« Prenez avec un [size=16]sourire, ce qui est facile et simple et près de vous. »[/size]
Rabindranath Tagore
« Laissez votre vie danser avec légèreté sur les bords du Temps, comme la rosée à la pointe de la feuille. »
Rabindranath Tagore
« Pourquoi la lampe s’est-elle éteinte ? Je l’entourai de mon manteau pour la mettre à l’abri du vent ; c’est pour cela que la lampe s’est éteinte. »
Rabindranath Tagore
« Pourquoi la fleur s’est-elle fanée ? Je la pressai contre mon cœur avec inquiétude et amour ; voilà pourquoi la fleur s’est fanée. »
Rabindranath Tagore,
« L’amour inexprimé est sacré. Il brille comme une gemme dans l’ombre secrète du cœur. »
Rabindranath Tagore
« Ne t’attarde pas pour cueillir les fleurs : va ton chemin et elles s’épanouiront pour toi tout le long de ta route. »
Rabindranath Tagore
Tempête de [size=16]neige à la pointe de la Gorgeat, en Chartreuse - Savoie[/size]
"Le talent se forme dans la solitude,
le caractère dans la société."
Johann Wolfgang von Goethe
Tu seras un Homme, mon fils
Voici le célèbre poème “If-” de Rudyard Kipling (1910) traduit de l'anglais par André Maurois (1918).
Ce texte n'est pas écrit par un homme, mais il a été inspiré à un homme.
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
Ceps de vigne en Corbières - Pyrénées-Orientales
"L'homme a été taillé dans un bois si tordu
qu'il est douteux qu'on en puisse jamais tirer quelque chose
de tout à fait droit."
Emmanuel Kant
Qu'est l'homme?
....Éphémères !
Qu'est l'homme ? Que n'est pas l'homme ? L'homme est le
rêve
D'une ombre...Mais quelquefois, comme
Un rayon descendu d'en haut, la lueur brève
D'une joie embellit sa [size=16]vie, et il connaît [/size]
Quelque [size=16]douceur... [/size]
Pindare
"Récolte de racines d'endives en Lauragais - Aude
"Soit pluie, soit beau temps,
Jamais le [size=16]monde n'est content."[/size]
Proverbe russe
Entre Mézenc et Gerbier-de-Jonc - haute-Loire
Le dicton du jour :
"Quand décembre est froid,
Quand la [size=16]neige tombe,
En année féconde
Tu peux avoir foi."[/size]
[size=16][/size]
Ninnenne