Le Harfang des neiges
Le Harfang des neiges "Nyctea scandiaca" se reproduit dans les régions reculées de l'Arctique canadien. En hiver, il gagne diverses régions du sud du Canada, permettant à de nombreux Canadiens d'observer l'un des hiboux les plus impressionnants.
Bien qu'il soit assez rapide pour tuer des canards au vol, le Harfang des neiges préfère les petits mammifères.
Son corps et ses pattes sont bien isolés, ce qui lui permet de se maintenir au chaud même à 40 °C sous zéro. Son bec noir est presque caché sous les plumes de sa tête ronde. Les grands yeux jaunes immobiles sont de forme allongée; des yeux perçants.
Il attrape et maîtrise ses proies avec ses pattes puissantes aux griffes recourbées et noires.
Habitat et nidification
Il niche dans la toundra arctique où la femelle y bâtira un nid, souvent au sommet d'un monticule. Elle y pondra de 3 à 11 oeufs selon l'abondance de la nourriture (lemmings).
Pendant la couvaison, de 32 à 39 jours, le mâle nourrit la femelle.
Les petits restent au nid 14 à 20 jours et sont nourris par le couple.
En hiver lorsque les lièvres et les lemmings deviennent rares, ce phénomène se produisant à tous les 3 ou 4 ans, le Harfang vient se nourrir dans les grands espaces au sud du Québec jusqu'au nord des États-Unis. Ainsi, en janvier et février, il est souvent noté le long des grandes routes et près des maisons car il ne craint pas l'homme.
Dans l'Arctique, il mange des lièvres arctiques, des lagopèdes ou des [size=13]oiseaux de mer lorsqu'ils sont disponibles, mais son mets favori demeure le lemming (genres Lemmus et Dicrostonyx).[/size]
Ces rongeurs, qui ressemblent à de gros campagnols des champs, sont très prolifiques et leurs populations atteignent rapidement un sommet jusqu'à l'épuisement des réserves alimentaires.
La famine, la maladie et les prédateurs déciment alors les lemmings si bien qu'ils semblent sur le point de disparaître. Ensuite, les populations de lemmings augmentent peu à peu jusqu'à une nouvelle explosion démographique, trois ou quatre ans plus tard. Ce cycle est synchronisé sur de grandes étendues de la toundra d'une superficie pouvant atteindre jusqu'à 2 500 km², ce qui a de lourdes conséquences sur la reproduction des Harfangs dans ces régions.
En hiver, le Harfang des neiges se nourrit surtout de petits rongeurs, surtout des campagnols des champs Microtus pennsylvanicus et des souris à pattes blanches ou sylvestres Peromyscus. Les hiboux qui passent l'hiver près des silos à céréales ou des dépotoirs peuvent vivre presque exclusivement de rats. Toutefois, le Harfang des neiges est un chasseur opportuniste et attrape des mammifères dont la taille varie de la musaraigne au lièvre et des[size=13]oiseaux allant du bruant au canard et au faisan.[/size]
Ce qui frappe chez les rapaces nocturnes, c'est d'abord leur vol silencieux, dû aux soies très douces dont sont garnies les barbules de leurs plumes. Cette adaptation leur permet de surprendre leurs proies. Le harfang possède une excellente vision diurne et nocturne qui lui permet de déceler des mouvements à 1 km de distance. En outre, son ouïe est extrêmement développée.
Il y a 14000 à 15000 ans environ, la chouette harfang vivait en France. Les fouilles archéologiques de plusieurs gisements situés dans la Vienne ou la plaine d'Aquitaine et datant de la fin des temps glaciaires ont livré des ossements de ce rapace.
Ninnenne