L'APPALOOSA
En illustration : La jument appaloosa "canadienne" Wyalta Kamia ( 3 ans ), présenté par ses propriétaires, Donna et Syd Wyatt
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Éditions du chêne
L'appaloosa
Le nom de ce cheval vient de celui de son berceau, situé sur les rives de la rivière Palouse
(Le « cheval de la Pelouse » devient ainsi un « palousé » qui se transforme en anglais en « appalosey » puis en « appaloosa ».
D'autres sources évoquent pour étymologie la traduction de "Jambes noires", en raison des méthodes de pèche de ces indiens dans les marais, brunissant la peau par l'accumulation de minéraux.)
Cette rivière qui traverse le territoire d'une tribu amérindienne, les Nez-Percés.
Mais plus qu'une race, le mot désigne la couleur d'une robe, tachetée ou mouchetée, très recherchée.
Indiens Nez-Percés et cheval appaloosa, vers 1895
Un peu plus... La tradition orale veut que les Nez-Percés aient découvert le cheval [size=13]chez les Cayuses vers 1730. Apprenant que ces derniers ont acquis ce nouvel arrivant chez les Shoshones au sud, ils partent pour y faire du commerce et acquérir ce nouveau venu. Ils achètent une jument pleine de couleur blanche qui constitue avec son poulain le début d'immenses troupeaux qui se développent dans un environnement de pâtures grasses et de canyons, favorable et protégé. Les chevaux se multiplient le long des vallées de la Snake River, de la Palouse River et des larges plaines de la Columbia.[/size]
Entre 1700 et 1770, les immenses troupeaux de Colonial Spanish Mustangs, directement issus des premiers chevaux des Espagnols sont au contact des élevages en liberté des chevaux canadiens français, qui eux descendent du trait breton.
En moins de cent ans, pratiquement les seuls parmi les autres tribus (et la raison reste un mystère), ils acquièrent les techniques de l'élevage sélectif. En 1806, Lewis laisse castrer un de ses chevaux par un Nez-Percé, et à son grand étonnement l'animal récupère très rapidement. Il notera dans ses carnets : « je déclare sans hésitation que la méthode de castration pratiquée par les Indiens est bien supérieure à la nôtre ». Il remarque également d'élégants chevaux de couleur « avec de larges taches blanches mélangées de façon irrégulière avec des robes noires, baies ou autres couleurs foncées ».
Contrairement à une idée répandue, tous les chevaux des Nez-Percés ne sont pas tachetés.
Les appaloosas auraient été sélectionnés également pour une allure particulière, l'Indian shuffle, proche de l'amble et très confortable permettant de couvrir de longues distances, « chevaux aux 100 miles par jour ».
Pour cette allure, chaque pied frappe la terre à un temps différent, donnant au cheval une démarche par bipède latéral à quatre battues.
Y compris en Europe, et surtout par les cavaliers (et cavalières ) d'extérieur.
Après la reddition des Nez-Percés en 1877, les immenses troupeaux sont décimés par l'armée américaine qui considère ces chevaux comme des armes de guerre. Ils servent même de cibles d'entraînement.
La politique du Bureau des affaires indiennes encourage ces tribus nomades à se sédentariser et à devenir des fermiers. Elle impose le croisement avec des étalons type cheval de trait donnant des Appaloosas proches duKnabstrup.
[size=13]http://fr.wikipedia.org/wiki/Appaloosa[/size]
Quel magnifique cheval...victime de la folie des conquêtes et de guerres de l'homme lui aussi...
Ninnenne