DEFORESTATION
En illustration : Nouvelle plantation de palmiers à huile près de Pundu, Bornéo, Indonésie ( 1° 59' S - 113° 06' E).
Entre 2000 et 2005, l'Indonésie a perdu chaque année 1,9 million d'hectares de forêts. Une fois la forêt rasée et après le terrassement, on plante de jeunes palmiers à huile - dont on peut voir ici les pousses vertes - qui entreront en production dans 3 ans.
Si la cadence de déforestation se maintient, les forêts originelles de la grande île de Bornéo auront disparu d'ici 15 ans.
De 1990 à 2005, la Terre a perdu 3% de sa surface forestière totale, soit une perte nette de forêts de 7,3 millions d'hectares par an, ou 20 000 hectares par jour. C'est d'autant plus considérable que ce chiffre n'est qu'un bilan, dans lequel les plantations et la régénération naturelle jouent un rôle positif.
En fait, 13 millions d'hectares sont déboisés chaque année soit une surface équivalente à celle du Nicaragua ou de la Grèce. De 2000 à 2005, 57 pays ont signalé un accroissement des superficies boisées, et 83 un recul.Mais depuis 2000, le rythme de déforestation s'accélère en Asie du Sud-Est et le plus fort recul a été enregistré en [size=13]Afrique : moins 9% en 15 ans.[/size]
Il est difficile de déterminer quelle est la première cause de déforestation à l'echelle de la planète :exploitation non durable du bois, ou défrichements au profit de l'élevage et de l'agriculture? Les deux causes pouvant être intimement liées.
On déboise également pour exploiter les ressources minérales et pétrolières, pour construire villes,infrastructures routières et barrages.
Il y a aussi des causes indirectes qui sont l'absence de réglementation ou de contrôle, la forte demande des pays développés pour les ressources forestières ou agricoles, ou encore la pauvreté des pays en voie de développement.
Les conséquences de la disparition des arbres sont multiples. Les sols forestiers sont pauvres et fragiles, tout particulièrement en milieu tropical. Au bout de quelques années, ils peuvent se révéler improductifs pour l'agriculture.
La reconstitution du couvert forestier est alors au pire compromise, au mieux elle nécessitera des dizaines d'années.
Le cycle de l'eau est également perturbé. Dans les régions déboisées, les rivières connaissent une succession de crues et d'étiages plus sévères.
Les populations doivent faire face à des inondations catastrophiques et à des épisodes de sécheresse plusmarquée. Souvent l'absence des arbres enclenche des phénomènes d'érosion, dont les plus spectaculaires sont les glissements de terrain.
Mais le plus préoccupant est sans doute la perte de biodiversité.
Les forêts tropicales abriteraient la moitié des espèces terrestres. Or, on estime qu'une espèce de plante sur dix recèle une substance active susceptible d'être utile à la médecine.
Situation des forêts du monde en 2007, Organisation des Nations Unis pour l'alimentation et l'agriculture,
www.fao.org/forestry/home/fr/
Situation des forêts du monde en 2014
Avant-propos
La présente édition de la Situation des forêts du monde analyse tout un ensemble de données sur les avantages socioéconomiques des forêts. Cette analyse montre que des forêts bien gérées peuvent contribuer dans une très grande mesure au développement durable et à la sécurité alimentaire, des objectifs qui sont au cœur même du mandat de la FAO.
On sait que les forêts sont le plus grand gisement de diversité biologique terrestre dans le monde. Elles jouent aussi un rôle vital dans l’atténuation du changement climatique mondial et contribuent à la conservation des sols et de l’eau dans nombre d’écosystèmes fragiles.
En outre, les forêts contribuent largement et de bien des manières à la sécurité alimentaire. Des millions de gens dépendent des aliments provenant des forêts, et des arbres hors forêt, pour améliorer la qualité nutritionnelle et la diversité de leur régime alimentaire. Cette dépendance se fait sentir tout particulièrement durant les pénuries alimentaires saisonnières, en cas d’événement climatique extrême et dans les zones de conflit. Les forêts qui, par
le biais de la production de biens et services, sont source d’emplois et donc de revenus, contribuent aussi à fournir des moyens d’existence dans les zones rurales et à réduire la pauvreté.
Pour un tiers environ de la population mondiale, principalement dans les pays moins développés, le bois est la principale source d’énergie, voire la seule. Le bois de feu permet à ces populations de préparer des repas qui les nourriront et présenteront les qualités sanitaires voulues et, dans bien des cas, de faire bouillir l’eau pour la stériliser. Les forêts peuvent aussi contribuer à réduire la pauvreté du fait qu’elles fournissent, pour le logement, des matériaux de construction économiques et répondant aux critères du développement durable.
Pour pouvoir mieux mesurer l’importance des forêts, il nous faut mieux comprendre comment vivent les gens qui habitent dans la forêt ou auprès de forêts et qui, bien souvent, dépendent directement du milieu forestier pour leur subsistance. L’une des principales recommandations de la Situation des forêts du monde 2014 est donc que la collecte de données doit être centrée sur les populations et pas seulement sur les arbres.
Ces remarques tombent à point nommé puisque 2014 a été proclamée Année internationale de l’agriculture familiale et que la FAO a l’honneur d’en avoir été nommée coordonnateur au nom de l’ensemble du système des Nations Unies.
Les populations qui vivent dans les forêts, tout comme les petits agriculteurs, les pasteurs et les artisans pêcheurs, jouent déjà, dans bien des pays, un rôle important dans la sécurité alimentaire, le développement durable et la préservation de la biodiversité et cependant elles figurent parmi les catégories les plus vulnérables.
Nous formulons le vœu que l’édition 2014 de la Situation des forêts du monde saura passionner le lecteur et éveiller en lui de nouvelles idées sur les multiples liens qui unissent l’homme à la forêt et sur le travail qui reste à accomplir en commun pour promouvoir la sécurité alimentaire et le développement durable.
José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO
Les forêts et les arbres – source d’abri, d’aliments, d’énergie et d’emploi pour des millions de personnes
L’heure est venue de changer de perspective et de se centrer sur les populations et pas seulement sur les arbres.
Source : COPACEL / CNDB
Contrairement aux idées reçues, la superficie couverte par les forêts en France augmente depuis plus d'un siècle. Avec près de 140 variétés différentes d'arbres, les forêts françaises comptent parmi les plus diversifiées d'Europe. Les trois quarts des forêts françaises appartiennent à des propriétaires privés, le quart restant est partagé entre l'Etat et les collectes territoriales.
La forêt s’accroît également en Europe. Les dernières études confirment qu’une croissance de 30% est intervenue depuis 1950. Les conditions générales des forêts en Europe sont par ailleurs très bonnes →(source FAO)
[url=http://brigitisis.centerblog.net/Source : COPACEL / CNDB Contrairement aux id%C3%A9es re%C3%A7ues, la superficie couverte par les for%C3%AAts en France augmente depuis plus d'un si%C3%A8cle. Avec pr%C3%A8s de 140 vari%C3%A9t%C3%A9s diff%C3%A9rentes d'arbres, les for%C3%AAts fran%C3%A7aises comptent parmi les plus diversifi%C3%A9es d'Europe. Les trois quarts des for%C3%AAts fran%C3%A7aises appartiennent %C3%A0 des propri%C3%A9taires priv%C3%A9s, le quart restant est partag%C3%A9 entre l'Etat et les collectes territoriales. La for%C3%AAt s%E2%80%99accro%C3%AEt %C3%A9galement en Europe. Les derni%C3%A8res %C3%A9tudes confirment qu%E2%80%99une croissance de 30% est intervenue depuis 1950. Les conditions g%C3%A9n%C3%A9rales des for%C3%AAts en Europe sont par ailleurs tr%C3%A8s bonnes %E2%86%92(source FAO) www.lepapier.fr/foret.htm][size=13]http://www.lepapier.fr/foret_france.htm[/url][/size]
Et dans mes montagnes...
La forêt publique française sous la menace de nouvelles coupes budgétaires
Le Monde.fr | 25.09.2014 à 11h58 • Mis à jour le 25.09.2014 à 19h57 |
Par Angela Bolis (envoyée spéciale à Embrun, Hautes-Alpes)
http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/09/25/la-foret-publique-francaise-sous-la-menace-de-nouvelles-coupes-budgetaires_4493230_3244.html
Mélézin géré par l'ONF dans les montagnes des Hautes-Alpes, près d'Embrun. | Angela Bolis / LeMonde.fr
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Dominique Delorme, uniforme vert sapin et barbe blanche, règne depuis dix ans sur un domaine de 1 800 hectares peuplé de pins et de mélèzes, dans les montagnes de l'Embrunais (Hautes-Alpes). Une forêt d'altitude, sombre et belle, mais « pas très productive », décrit ce garde forestier de l'Office national des forêts (ONF), secrétaire départemental du principal syndicat des personnels forestiers, le Snupfen. 40 % de sa superficie n'est pas exploitable, et le terrain montagneux nécessite des travaux d'entretien réguliers du fait des risques naturels – torrents, éboulis, érosion, risques d'incendie…
Dans la commune voisine de Chateauroux-les-Alpes, Dominique Delorme arpente une de ses parcelles. Une coupe a eu lieu la semaine dernière, l'odeur des résineux emplit l'air humide. Une partie du bois, des mélèzes de bonne qualité, a été vendu à des menuiseries du département, une autre, des pins sylvestres plus jeunes, envoyée dans une usine de pâte à papier en Provence, et quelques rondins sont restés à disposition des habitants pour le chauffage. La sélection est précise, arbre par arbre, et les coupes planifiées, parcelle après parcelle, dans un plan d'aménagement forestier élaboré tous les vingt ans.
Et ailleurs...
Partons à la découverte des forêts de la planète et promenons-nous parmi les conifères de la forêt boréale du cercle arctique, les séquoias géants de l’ouest américain et les Okoumés, arbres-rois de la forêt tropicale gabonaise.
Forêt de séquoias © - 2014
[size=13]http://www.franceculture.fr/oeuvre-au-plaisir-des-forets-promenade-sous-les-feuillages-du-monde-de-paul-arnould[/size]
Planète terre s'intéresse aujourd'hui aux forêts. Quelles sont ses fonctions, économique autant qu'écologique ? Comment les exploiter et peut-on le faire de façon durable ? Quel est l'état de la déforestation dans les différentes parties du monde ? Etat des lieux des forêts mondiales confrontées au progrès et à la place que leur concède l'humanité.
Ninnenne