EAU POTABLE
En illustration :
Femmes au puits près de Pali, Rajasthan, Inde( 25° 57' N - 73° 19' E ).
En Inde, l'intensification de l'agriculture, l'amélioration des techniques de forage et l'utilisation de motopompes ont permis aux paysans de creuser et d'exploiter des millions de puits individuels et de s'affranchir des aléas de la mousson.
Aujourd'hui, presque 50% de l'eau utilisée pour l'irrigation provient des nappes dont le niveau diminue de manière inquiétante. Il a ainsi baissé de 1 à 3 mètres sur plus de 75% du territoire indien. Dans les pays en voie de développement, au [size=16]coeur des villes comme des campagnes, les femmes sont les premières concernées par la corvée d'eau. Elles peuvent marcher des kilomètres pour se rendre au puits ou à la rivière et consacrent souvent une bonne partie de leurs journées à cette tâche. Dans certains cas, les fillettes cessent d'aller à l'école très tôt pour pouvoir les aider.[/size]
En [size=16]Afrique subsaharienne, 58 % de la population vit à 30 minutes à pied d'un point d'eau salubre et 16 % seulement bénéficient d'un raccordement à leur domicile, selon l'Unicef.[/size]
L'eau et la pauvreté ne font pas bon ménage. A l'échelle de la planète, 2,6 milliards d'hommes et de femmes - la moitié des habitants des pays en développement - ne disposent pas d'un assainissement de base et 1,1 milliard de personnes - 17 % de la population mondiale - n'ont pas accès à de l'eau potable.Les maladies hydriques, c'est -à -dire transmises par une eau de mauvaise qualité ou l'absence de simples latrines, comme la diarrhée, le choléra ou la dysenterie, tuent chaque jour 3 900 [size=16]enfants de moins de 5 ans.[/size]
Derrière cette mortalité, il y a des millions d'enfants malades, affaiblis ou privés d'école.Des mesures d'hygiène simple (se laver les mains après être allé aux toilettes et avant de préparer à manger) permettraient d'éviter un grand nombre de décès.L'éducation a donc un rôle à jouer.Dans les pays développés, près de 100 % des habitants ont accès à l'eau potable. Pour autant, la qualité de cette eau est menacée par la présence de pesticides, de résidus chimiques ou de nitrates.En [size=16]France, par exemple, 25 % des nappes souterraines et 15 % à 20 % des cours d'eau sont contaminés et de qualité mauvaise ou médiocre.[/size]
Les inquiétudes sur la qualité de l'eau ont encouragé la consommation d'eau minérale en bouteille. Mais celle-ci n'est souvent pas de meilleure qualité que celle du robinet, du moins en Occident, et surtout, elle n'est pas du tout écologique. Son transport, sa réfrigération et le plastique des bouteilles consomment beaucoup d'énergie : il faut l'équivalent d'un tiers de litre de pétrole pour chaque bouteille!Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance)www.unicef.org/wes/mdgreport Un peu plus... La production et la consommation d'eau potable
L’eau potable est une ressource inégalement répartie et sa consommation est très variable d’un pays à un autre. Si chaque français en consomme habituellement 150 l/j, les habitants de certains pays aux ressources extrêmement limitées en consomment à peine 20 l/j chacun !
Pour produire de l’eau potable, il faut lui faire subir de multiples traitements.
L’eau est tout d’abord prélevée dans les ressources superficielles (rivières, lacs) ou souterraines (nappes, sources) puis dirigée vers une usine de traitement. Dans cette usine, l’eau y est décantée, filtrée puis désinfectée pour être transformée en eau potable.
Elle est ensuite transportée pour être stockée dans des réservoirs qui alimentent tout un réseau de canalisations au bout duquel se trouve notre robinet.
L’eau potable est donc une denrée rare et précieuse qui a subit des traitements plus ou moins poussés avant de parvenir à notre robinet. C’est pour cela qu’elle a un coût (environ 3 €/m³) et qu’il ne faut pas la gaspiller !
http://www.ecomet.fr/V40_production_eau_potable.html
[size=16]http://www.syded-lot.org/_/index.php?option=com_content&task=blogcategory&id=39&Itemid=367[/size]
http://www.astrium.com/espace-medecins/risques-et-situations/eau-potable-monde-voyages.html Sur la planète, l'eau douce est rare, et encore plus rarement potable.
L'eau douce ne représente que 2,5% de l'eau terrestre, et est très inégalement répartie. Neuf pays détiennent 60% des réserves mondiales d'eau douce (en tête, Brésil, Russie) ; 80 pays, dans lesquels vivent 40% de la population mondiale, souffrent de pénuries ponctuelles, 28 d'entre eux de pénuries régulières (en tête, Afrique, Proche-Orient et Asie centrale).
La moitié des cours d'eaux mondiaux sont pollués, par des agents microbiologiques et/ou chimiques.
Sans doute 1.500.000.000 de personnes n'ont pas accès à une eau saine.
Quatre millions meurent chaque année de maladies liées au manque d'eau. Six mille enfants meurent chaque jour dans le monde pour avoir consommé une eau non potable.
Devoir du voyageur
De plus en plus nombreux sont les voyageurs se rendant dans des pays où l'eau pose des problèmes quantitatifs et qualitatifs. Le premier de leur devoir, au vu des chiffres qui précèdent, est de faire de l'eau un usage raisonnable et d'abandonner un temps le gaspillage qui prévaut dans leurs pays d'origine.
Contraintes du voyageur
Eviter les maladies infectieuses liées à l'eau de boisson.
Bien souvent le voyageur aura entendu de l'agent de voyage : « ne buvez que de l'eau encapsulée, décapsulée devant vous » : conseil minimal et volontiers insuffisant, de petits trafiquants locaux investissant parfois dans des outils de recapsulage... Plus sérieusement, le voyageur averti saura sécuriser son eau de boisson selon divers degrés.
Décantation. Les particules en suspension sont susceptibles de perturber la filtration, de diminuer les effets de la désinfection chimique voire de l'ébullition. Cette étape, pourtant nécessaire pour les eaux turbides, présente un grave inconvénient pour le voyageur : sa longue durée.
C'est pourquoi le voyageur y substituera volontiers la « pré » filtration simple, par exemple au travers de 2 ou 3 filtres à café ou papiers de cuisine, gazes ou linges propres.
Ebullition. La simple portée à l'ébullition suffit en pratique courante ; une minute d'ébullition est souhaitable pour éliminer les norovirus et virus entériques ; une ébullition plus longue n'est guère utile pour la simple eau de boisson. Le voyageur averti saura qu'ébullition ne correspond à 100°C qu'au niveau de la mer.
Micro-filtration. L'idéal en voyage est un système de porosité 0,2 - 0,4 µ (type gamme Katadyn® et Lifestraw®), qui arrête tous les agents infectieux sauf les virions (ce qui n'est pas très grave car les virions sont moins nombreux que les virus intracellulaires ou adhérant à divers composants organiques). Avec une telle porosité, la filtration ne peut pas être gravitaire et nécessite une pompe ; un système de pré-filtration est nécessaire pour éviter que le microfiltre se bouche. Le filtre doit être régulièrement lavé avec une eau filtrée.
Les filtres à charbon végétal activé sont microbiologiquement insuffisants; ils peuvent compléter utilement l'action des microfiltres en retenant diverses molécules organiques responsables de mauvais goût.
Désinfection chimique. La classique chloramine (Hydroclanazone®), certes peu coûteuse, est moins efficace que les hypochlorites (Micropur® Forte) et surtout le DCCNa (Micropur®DCCNa, Aquatabs®). La désinfection chimique est d'autant plus efficace que l'eau aura été préalablement décantée, filtrée. Dans tous les cas, attendre au moins une heure avant consommation. L'eau ainsi purifiée ne se conserve que quelques heures, sauf si est ajouté de l'ion Argent, très efficace bactériostatique (contenu dans les produits de la gamme Micropur®). L'iode n'est plus guère utilisé en France.
Tous droits réservés pour tous pays.
Ninnenne