Message de Nicolas Vanier et de Pascale Laroche
Le camp de Nicolas Vanier dans le parc du Vercors (Drôme) a fermé ses portes, mardi 8 juillet 2014. ( MAXPPP)
Par Carole Bélingard
Mis à jour le 16/07/2014 | 09:38 , publié le 15/07/2014 | 12:30
"Ce n'est pas du cinéma, mais une triste réalité." Pascale Laroche, présidente de l'association l'Eden Valley Ô secours des Nordiques, contactée par francetv info, dénonce l'état dans lequel elle a recueilli, vendredi 11 juillet, dix chiens de traîneau du camp Nicolas Vanier, à Vassieux-en-Vercors (Drôme), qui a fermé mardi 8 juillet. "Ils étaient en état de dénutrition. Quand vous voyez des animaux comme ça, ça vous prend aux tripes", assure-t-elle. L'association, également basée dans la Drôme, a posté sur son compte Facebook des [size=16]photos de ces chiens visiblement amaigris.[/size]
L'association Eden Valley a recueilli dans la Drôme dix chiens du camp de Nicolas Vanier, vendredi 11 juillet 2014.
L'association Eden Valley a recueilli dans la Drôme dix chiens du camp de Nicolas Vanier, vendredi 11 juillet 2014. (ASSOCIATION EDEN VALLEY)
"Une histoire de morphologie"
Le camp a fait l'objet d'un contrôle de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) à la fin 2013. Une mise en demeure a alors été adressée à l'exploitant "sur les conditions d'hygiène et de sécurité, qui n'étaient pas conformes". Une contre-visite a eu lieu, lundi 7 juillet. Selon la préfecture de la Drôme, "aucun des travaux n'a été effectué". "Pire, le nombre de bêtes a augmenté. Il y avait 48 chiens de traîneau au départ et 61 ont été recensés lundi, a déclaré la préfecture. Au regard de la situation de non-conformité, le préfet prendra d'ici à 24 heures un arrêté de fermeture administrative de l'établissement."
Parmi les 61 chiens, 20 appartenaient aux gérants du camp, 30 ont été placés chez des mushers (conducteurs de chiens de traîneau) et 10 chez l'association Eden Valley. Frédéric Vinson, qui gérait l'activité chiens du camp Vanier, récuse toute négligence. "Ces associations font de la télé-sensation, affirme-t-il à francetv info. Les chiens étaient bien nourris, c'est une histoire de morphologie. Dans la vie, il y a des gros et il y a des maigres."
Nicolas Vanier, actuellement en voyage en Chine, s'est défendu dans les colonnes du Parisien (article payant) : "Ce qui est dit sur la santé des chiens, ce sont de fausses informations, que les services de l'Etat qui sont intervenus au camp peuvent facilement démentir (...). on fait dire ce qu'on veut à des [size=16]photos. Je connais bien le gérant du camp, un homme qui a des chiens depuis trente ans, et qui les aime profondément".[/size]
Un camp controversé
Dès le 24 juin, Nicolas Vanier annonçait sur le site [size=16]Internet du camp de loisirs, ouvert en 2011, la fermeture, évoquant des problèmes financiers. "Cette décision douloureuse était inévitable, écrit alors l'explorateur. Le camp n’a fait que perdre de l’argent, tout en offrant à ceux qui nous faisaient l’amitié de venir nous voir du rêve, ce qui était une sorte de contrepartie au temps, à l’énergie, à tout l’argent que nous avons mis dans cette structure pour tenter de la faire vivre et durer."[/size]
Le camp, sorte de petit village de vacances, se voulait "100% écolo, avec des yourtes, des tipis, des panneaux photovoltaïques, des éoliennes, un potager bio, des chiens de traîneau ou des chevaux", expliquent nos confrères de France 3 Rhône-Alpes.
Mais la structure était au cœur de polémiques, rappelle France 3 Rhône-Alpes : "Des habitants du coin, une poignée d'élus locaux et une association environnementale reprochaient au globe-trotteur de ne pas avoir respecté des règles d'urbanisme." Par ailleurs, en décembre 2013, deux chiens ont fugué du camp. Dans la foulée, deux brebis ont été tuées et plusieurs autres blessées. Un troupeau du même éleveur avait été attaqué en 2012. Ce dernier avait alors porté plainte contre le camp.
Message de Nicolas :
Les attaques extrêmement virulentes et parfaitement injustes dont je fais l’objet me conduisent à reprendre la parole.
Je suis profondément ébranlé par les événements de ces derniers jours et par les rumeurs malveillantes et menaçantes circulant sur les réseaux sociaux.
Ma vie a été entièrement consacrée à mes chiens et à la nature. Je partage la compassion et tout l’amour que vous portez aux animaux. Que vous m’ayez « défendu » ou « accusé », et je comprends votre envie de connaître la vérité. La voilà.
Ce Camp qui porte mon nom a été créé avec des amis passionnés de chiens, de chevaux et de nature, qui ont géré et dirigé ce Camp alors que je réalisais mes projets de films et d’aventure. Durant les deux années qui viennent de s’écouler, totalement occupé sur le film[size=16]Belle et Sébastien, puis absent pendant quatre mois pour mon expédition en Sibérie, en Chine et en Mongolie, et en accord avec mes amis, je me suis éloigné des décisions prises sur le Camp. [/size]
A mon retour, j’ai déploré, entre autres, que les mesures de sécurité prises à l’égard des chiens, dont certains s’étaient déjà échappés et avaient provoqué des dégâts dans une bergerie, soient insuffisantes. A cela s’est ajouté le fait que la gestion financière du Camp était catastrophique.
Des pertes que nous ne pouvions plus supporter alors même que nous avons, chaque année, dû investir beaucoup d’argent pour que se poursuive le rêve que nous avions de faire partager notre amour des chiens et de la nature.
Ce rêve a été en partie réalisé, puisque pendant 5 ans, nous avons accueilli de nombreuses personnes qui ont été séduites par ce que nous proposions et ce pourquoi nous avons tous, en pure perte, beaucoup donné. Nous avons donc pris la décision douloureuse mais inévitable et responsable, début juin, de fermer le camp.
A partir de là, chacun récupérait ses chiens. Comme annoncé, j’ai immédiatement déplacé mes 14 chiens qui vivent et sont maintenant entrainés ailleurs, en un site adéquat, en attendant leur départ au mois de novembre pour le Canada et l’Alaska, où je vais passer l’hiver avec eux. Mes amis ont chacun cherché des solutions pour leurs chiens. Chiens dont ils sont propriétaires et responsables, comme je le suis des miens.
Certains ont déménagé avec leurs compagnons, d’autres ont été placés chez des amis mushers qui avaient besoin de plus de chiens pour leurs activités, enfin une association proche du Camp a proposé à deux de mes amis de les aider à trouver des personnes responsables et compé[size=16]tentes pour certains chiens. [/size]
Poussés par la préfecture, qui a ordonné la fermeture administrative du Camp pour des raisons de sécurité, mes amis ont pris cette décision malheureuse et qui leur appartient de placer certains chiens dans ce refuge qui était mal intentionné. Proche d’un petit groupe de personnes malveillantes qui ont déjà colporté de fausses informations sur le Camp et sur mon compte, l’intention de l’association et de celle qui la dirige n’était pas, comme on a pu le constater, d’aider mes amis mais de nuire et de faire parler de l’association en lançant une campagne concomitante et immédiate pour récupérer de l’argent !
L’information totalement fausse qui a immédiatement circulé, et pourtant facilement vérifiable, affirmant qu’il s’agit de mes chiens, ceux-là mêmes avec lesquels je suis parti cet hiver et avec lesquels je vais repartir l’hiver prochain, est parfaitement grotesque et diffamatoire. Comment peut-on imaginer et croire que je puisse me séparer de ces chiens qui sont toute ma vie, que j’aime et avec lequel j’ai encore bien des projets ?
Mes chiens sont parfaitement connus, identifiés : Burka, Miwook, Dark, Happy, Quest… et aucun de ceux-ci, bien évidemment, ne se trouve dans cette association malveillante.
Grotesques aussi les informations consistant à dire que les chiens de mes amis, qu’ils aiment profondément, comme chacun a pu le constater pendant les cinq ans de vie du Camp, seraient « mal soignés », « maigres » (ce qui est toujours le cas des Alaskans, ces marathoniens croisés avec des lévriers, surtout en période de mue), « bourré de vers » (alors même que ceux-ci sont régulièrement vermifugés), etc. Ces fausses informations, immédiatement reprises et commentées sur les réseaux sociaux et dans les médias, ont atteint le seul but que s’était fixé cette association : faire parler d’elle et récupérer de l’argent en touchant la sensibilité des gens et en activant des réseaux d’associations et des médias qui auraient dû effectuer les vérifications nécessaires.
Nombreuses ont été les personnes qui se sont rendues au Camp cet hiver et ce printemps et qui ont toutes constaté l’excellent état des chiens et leur joie de vivre. Au micro de Radio France Bleue, le préfet lui-même (avec qui j’étais en contact pour gérer au mieux la situation des chiens), a commenté la fermeture du camp : alors même que mes chiens étaient déjà partis, il a admis que ses services avaient constaté le bon état général des chiens restant sur le site.
Depuis un mois, je n’épargne ni mon temps, ni mon énergie, pour aider mes amis à faire en sorte que leurs chiens trouvent l’avenir qu’ils méritent. De nombreuses personnes, en ces jours difficiles, nous ont proposé leurs aides et exprimé leur sympathie, qu’ils en soient ici remerciés, alors qu’un procès injustifié s’accélère dans les ré[size=16]seaux sociaux et les médias. Nous sommes sidérés qu’une seule personne puisse, à partir de fausses informations, déclencher une telle furie, en étant prise au sérieux. [/size]
C’est d’autant plus dur pour les amoureux des chiens et de la nature que nous sommes et pour lesquels nous avons beaucoup donnés.
En attendant que la justice fasse son travail, je vous remercie de prendre un peu de recul, de faire preuve d’un peu de raison, de discernement et de retenue.
Nicolas
Bonjour monsieur Vanier...passionnée de vos reportages et de vos chiens
Pourtant, vous avez contribué à la [size=16]création de ce camp et vous vous êtes impliqué. Je suis juste déçue et triste pour tous ces chiens, caprice d'un instant, mode d'une époque et sacrifiés simplement et heuruese qu'il existe une association qui les prennent en charge. [/size]
POLEMIQUE EDEN VALLEY/ Camp Vanier
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Le 16/07/2014. Face à l’ampleur du déchainement polémique sur les réseaux sociaux et sur le net, nous tenions à remettre un peu d’ordre concernant l’arrivée des chiens retirés au Camp Vanier par ordre de la DDPP au sein de notre refuge. L’Eden Valley Ô secours des nordiques est une association et un refuge animalier à but non lucratif créé en avril 2008. Les Nordiques, chiens au comportement si particulier et à l’intelligence si développée nous ont toujours fascinés. Nous en avons toujours possédé puis, face à l’effet de mode et aux nombreux abandons qui ont suivi, nous avons créé notre structure composée de 4 personnes toutes bénévoles et qui peut accueillir jusqu’à 38 chiens. L’Eden Valley survit uniquement grâce aux dons, vente de produits canins, adhésions, comme toutes les associations à but non lucratif. Le mercredi 9 juillet, le service inspection de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) nous a contacté, en qualité de refuge spécialisé dans les chiens nordiques, pour savoir si nous pouvions accueillir des chiens provenant du Camp Vanier, sachant que avions précédemment récupéré un chien du Camp Vanier, Snoop. La fermeture du Camp étant effective le 16/07/2014, la structure du camp devait ne plus contenir de chiens. Nous avons donné notre accord pour les recueillir. La liste des chiens que nous devions récupérer a été établie sans nous consulter. Le vendredi 11 juillet nous nous sommes rendus au Camp Vanier. Nous n’avons pas eu l’autorisation d’aller dans les chenils. Les chiens nous été amenés par le personnel directement à nos véhicules. Le personnel du Camp Vanier nous a également remis les certificats de cession des chiens, dont 7 sont au nom du Camp Vanier, le reste appartenant à des personnes issues du Camp. Les certificats de cessions remis à l’Eden Valley par le Camp Vanier sont entre les mains de l’ICAD (organisme d’identification des animaux) pour être mis au nom de notre refuge. La plupart des chiens sont des enfants de stars ou bien des stars déchues qui ont participé aux épopées sibériennes et ont fait la gloire de leur utilisateur : Cheyenne, une maman exceptionnelle et une perle avec les humains, partie depuis rejoindre une musheuse, Torok, Mousse, fils de l’ancien chef de meute, au regard envoutant, Ayo, le plus décharné d’entre tous, pourtant un croisé groenlandais et malamute qui devrait faire le triple de sa morphologie actuelle, à peine âgé de 3 ans, Taguish, une star de l'odyssée sibérienne assez réservé, Zonza, une femelle en or et une maman hors pair, Snoop, Kidam, Cheyenne, Ska et Vasko, les 2 frères et soeurs croisés malamute et enfants terribles du chenil, Marwene , personne ne mentionne jamais leur nom et ils pourtant, ils sont arrivés couverts de parasites externes, de vers, de plaies pas encore cicatrisées de morsures et d’une maigreur effroyable qui n’a rien à voir avec leurs origines de chiens de course, qu’ils soient Malamutes, Groenlandais ou Alaskan husky.Nous n’accusons personne de maltraitance pour le moment, le bien être des chiens est notre priorité.Nous avons juste constaté leur aspect clinique flagrant.Le vétérinaire en charge de notre refuge les suit depuis leur arrivée et rédige actuellement un rapport sur l’état vétérinaire de ces 11 loulous tout en épluchant les carnets de santé qui laissent apercevoir quelques manquements au niveau des vaccins, ce qui est alarmant quand on sait que certains chiens étaient en contact avec du public. Quand nous aurons le feu vert du vétérinaire, quand il jugera que les chiens ont recouvré un état satisfaisant, ils seront stérilisés pour les mâles et toutes les femelles passeront une échographie de contrôle pour vérifier leur stérilisation. Ensuite, nous lancerons une campagne d’adoption, auprès de connaisseurs de chiens nordiques dits de travail aux spécificités très particulières et non gérables par tout à chacun. Des anciens handler du Camp Vanier (personnes chargées de veiller au bon état des chiens, entretien, nourriture) nous ont proposé leur aide et leurs connaissances sur le comportement de certains chiens au sein des meutes ce qui évitera les risques de mauvais placement. Quant à Monsieur Vanier, il nous indiffère. Il n’est pas notre problème et ses discours ne nous atteignent pas. Nous avons beaucoup mieux à faire. Oui, nous passons notre temps avec nos protégés, car c’est cela que nous aimons et c’est cela que nous savons faire, mais sans tambours ni trompettes, ni paillettes. Nous tenions à souligner également que bon nombre d’articles sont parus sur le net sans que nous ayons été contactés. Les informations ne sont pas fiables pour certaines. En aucun cas nous sommes les auteurs de ce qui a été écrit. Quant à l’appel aux dons de la SPA de Besançon, il s’agit d’une action d’information et de soutien spontanée En effet, nous avons uniquement besoin de croquettes spécifiques de type 4800 (pas de produits de supermarchés, ni de pâtées) et de produits vétérinaires, comme des pipettes, des colliers insectifuges, puis des volontaires pour brosser les chiens, ramasser les crottes, les soigner, les faire courir. Pour l’aspect financier, une adhésion, l’achat des produits que nous vendons ou des dons sont au libre choix de chacun. Nous souhaitons dorénavant pouvoir nous consacrer pleinement à nos chiens pour les amener vers leur nouveau destin en toute tranquillité sans plus avoir à nous justifier. Pascale LAROCHE, Présidente de l’Eden Valley Ô secours des Nordiques Autre article : http://yurtao.canalblog.com/archives/2011/02/03/20291200.htmlJ'adore les livres de Nicolas Vanier ainsi que toute sa petite famille!!! ainsi que les films!!! Ninnenne
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