"Un vent de volonté"
Un vent de volonté
Quel que soit votre passé, quelles que soient vos barrières,
Tout cela est bien loin, secouez-en la poussière.
Faites souffler sur votre vie un vent de volonté,
La poussière des regrets sera vite balayée.
La poussière des regrets est un mal ennuyeux,
Qui pénètre partout et fait pleurer les yeux.
Elle se glisse en [size=16]douceur dans les moindres recoins, [/size]
Pour nous faire étouffer et suffoquer de chagrin.
Elle se dépose en une épaisse couche à terre,
Où demeurent nos pas quand on regarde en arrière.
Elle applique au regard un voile obscurcissant,
Qui cache la lumière et rend triste au-dedans.
Elle s'accumule d'autant mieux que l'on ne bouge pas,
Et puis un jour, on se sent figé sous son poids.
Ne laissez pas votre cœur s'étouffer sous la cendre,
Respirez et vous verrez le feu reprendre.
Si vous doutez, regardez la vie dans la nature,
Les oiseaux savent bien qu'en haut, l'air est plus pur.
Aussi, voyez comme ils prennent soin de leurs ailes,
Pas une tache ne souillera leur grâce dans le ciel.
Et de plus, au cas où vous n'y auriez pas pensé,
Aucun d'eux ne regarde le sol pour s'envoler…
Texte pris sur le blog Se souvenir des belles choses
Peinture de Steve Delamare
Toujours difficile de tourner vraiment les pages, d'effacer certaines épreuves de la vie, d'oublier le passé, de vivre sans aucun regret...Pourtant il faut aller de l'avant et regarder les belles choses du présent comme un coucher de soleil ou une fleur qui résiste à l'hiver...
Poème d'un philosophe pessimiste, abu al ala al maari.
Peu importent à mes convictions et à mes croyances,
Les pleurs d’un malheureux ou les mélodies d’un chanteur.
Est-il en train de pleurer ou de chanter,
Ce pigeon qui roucoule sur sa branche d’arbre ?
La tristesse de la mort vaut les milliers
De joies qui célèbrent les naissances.
Ami, vois ces tombes qui comblent ces immensités,
T’es-tu demandé où sont celles qui datent du temps de 3Ad ?
Assouplis ta marche, car tes pieds foulent
Des sols formés par les corps des disparus.
Alors déplaces-toi si tu peux doucement dans les airs,
Afin de ne pas piétiner les restes des humains.
Que de tombes se sont multipliées infiniment,
Se moquant des bousculades d’êtres de toutes sortes.
La [size=16]vie n’est que lassitude permanente,[/size]
Etonnants ceux qui aspirent à vivre plus longtemps !
Ce poète aveugle comme Homère, ne s'est jamais marié et n'a pas voulu faire des[size=16]enfants.[/size]
Sur sa tombe, il a fait écrire ses vers:
"Par mon père ce tort me fut fait
Mais jamais à un autre par moi."
Il était végétalien et a refusé toute exploitation des [size=16]animaux: ni miel, ni oeufs, ni chaussure de cuir.[/size]
Il est mort, il y a 11 siècles mais il fait toujours peur aux bons musulmans et ses livres sentent le souffre.
Son compatriote, Adonis, lui a consacré une biographie, invité par le cercle des écrivains algériens à venir en parler, la ministre de la culture, Khalida Toumi, a refusé le visa, craignant la fureur des barbus car il a été très critique à l'égard de Mahomet qu'il trouvait pire que celle de Moïse le magicien et celle de Jésus, le médecin.
Dans le livre les origines arabes de l'athéisme européen, certains pensent qu'il est à l'origine du traité des trois imposteurs.
Il a aussi inspiré Dante pour son livre.
Le Pakistanais, apostat de l'islam, Ibn Warraq qui a écrit un livre qui lui a valu une fatwa, Pourquoi je ne suis pas musulman, lui consacre tout un chapitre.
[size=16]http://www.forum-politique.org/culture/poeme-philosophe-pessimiste-abu-ala-maari-t117201.html[/size]
Est-ce du pessimisme ou du réalisme?...
Yves Philippe de Francqueville, pirate des mots et philanalyste présente :
La fin du jour
L’Arbresle,
...Et mon soleil expire alors tout devient nuit.
Je n’aurai plus l’éclat d’une étoile pour guide
Au creuset de ma route où j’avance livide.
Me voici comme aveugle, affolé par le bruit
D’un obscur univers qu’il me semblait connaître.
Ainsi s’offrent mes jours à l’heure où tu n’es plus :
Pas à pas l’on me mène à l’antre des exclus...
Loin de toi mon frère, mon amour et mon maître.
Ai-je encore un destin, oublié désormais
Pour errer, solitaire, en quête de mon ombre ?
Aidez-moi, je m’éteins, l’avenir est si sombre...
Toute la [size=16]création savait que je l’aimais :[/size]
Lorsque l’astre se lève, il exalte, il oppresse,
Et sa mort, dans le soir, étouffe la promesse.
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Ninnenne