BIOTECHNOLOGIE (OGM)
Les organismes génétiquement modifiés (OGM) aideront-ils à nourrir le monde? C'est l'un des principaux arguments avancés en faveur de leur utilisation dans l'agriculture.
Le problème, comme pour la plupart des assertions sur les OGM (et il y en a de nombreuses, dans tous les sens), c'est qu'il est difficile de le vérifier.
La première difficulté vient de l'immense diversité des OGM végétaux. Il existe souvent des centaines de formes modifiées pour chaque grande culture (maïs, soja, etc.) La production agricole est très variable d'une année à une autre, d'un champ à un autre. Très peu d'études sérieuses sont encore disponibles, et pas deux n'obtiennent un résultat identique.
Dans le meilleur des cas, les OGM alimentaires permettent quelques pourcents d'amélioration des rendements. Or, l'impact des OGM sur l'environnement, voire sur la santé, la dissémination éventuelle des gènes et l'impossibilité de revenir en arrière si le phénomène est avéré suscitent d'intenses débats. Par ailleurs, régler les crises alimentaires dépend plus de questions de répartition que de questions de production agricole.
Au vu des incertitudes sur les OGM et au vu des avantages modestes qu'ils apportent, la plupart des opposants demandent, au nom du principe de précaution, qu'on attende avant de les utiliser. Ils contestent les mises en cultures existantes et dénoncent l'absence de débat public sur le sujet ou les conditions de celui-ci.
Au Nord comme au Sud, des mouvements d'opposition importants se sont développés; en[size=16]France, autour du leader paysan José Bové, en Inde avec Vandana Shiva.[/size]
Cela n'empêche pas les OGM d'être cultivés de plus en plus largement. En 2008, ils occupaient 125 millions d'hectares dans 25 pays. Ainsi 72 % du soja cultivé dans le monde est génétiquement modifié, 47 % du coton, 23 % du maïs,
21 % du colza.
Aussi, des mesures ont-elles été mises en place, y compris au niveau international au travers de la Convention internationale sur la diversité biologique. Elles portent principalement sur un étiquetage et une traçabilité des produits fabriqués à partir d'OGM.
Même si certains les jugent insuffisantes, elles sont destinées à permettre aux consommateurs qui désapprouvent les OGM de ne pas les utiliser.
Convention sur la biodiversité biologique
[size=16]http://www.cbd.int/[/size]
En illustration :
Marquage d'un champ de maïs OGM à Grézet-Cavagnan, France (44° 23' N- O°07' E). Le 27 E).
Le 27 juillet 2006, des militants de l'association Greenpeace réalisaient ce marquage visible du ciel pour protester contre la décision de la justice française leur interdisant la localisation des champs de maîs OGM. Cette action symbolique veut rappeler que la transparence sur la culture d'OGM est imposée par la réglementation européenne, et oblige les communes à en signaler la présence sur leur territoire.
[size=16]http://www.gnis-pedagogie.org/[/size]
Encore un sujet de réflexion grave qui mérite qu'on s'y intéresse...
Ninnenne