PEUT-ETRE..
Peut être qu’il faudrait arrêter de penser
Que l’amour peut durer, qu’on peut le protéger
De l’usure des ans et des marques du temps
Arrêter de rêver que ça dure longtemps.
Peut être qu’il faudrait accepter cette idée
De le voir s’étioler, beaucoup se transformer
Vers d’autres sentiments un peu moins passionnés :
[size=16]Tendresse renforcée, amitié partagée.[/size]
Peut être qu’il faudrait simplement évoluer
Vers des vies séparées où chacun a sa paix,
Pour ne pas s’étouffer, garder sa liberté
De penser selon soi et selon son passé.
Peut être qu’il faudrait ne jamais s’attacher
A des murs, des maisons, des raisons de rester
Quand les mots sont des maux dépassant la pensée
Mais tellement cinglants qu’ils ne sont que regrets.
Peut être le secret c’est de se détacher
D’un amour passionné, d’un amour enflammé
Qui fait surtout souffrir et n’a plus d’avenir
Pour pouvoir maîtriser enfin son devenir.
Peut être qu’il faudrait effacer les regrets
Qui ne sont que des plaies jamais cicatrisées,
Qui usent le présent et infectent le temps
Le temps pourtant précieux que nous offrent les ans.
Peut être qu’il suffirait de parler calmement,
De contempler la nuit qui tombe doucement,
Et respecter sans cris le temps d’une soirée
De chacun les envies et aussi les idées.
D’expliquer les angoisses, les peurs du néant
Et d’écouter le silence environnant,
Oublier les colères et les mots blessants
Qui laissent des traces indubitablement.
Peut être qu’il faudrait simplement se quitter
Savoir se séparer pour mieux se retrouver.
Peut être simplement un peu d’éloignement
Pour se sentir vivant, trouver l’apaisement…
Peut être qu’il faudrait ne jamais oublier
Les rires sous la pluie, les corps qui s’embrasaient…
Peut être qu’il faudrait…peut être… mais jamais
Je m’imaginerais sans toi à mes côtés…
A Saint Apollinaire, le 11 Septembre 2012
brigitis.centerblog.net
Les Chats
Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les [size=16]chats puissants et doux, orgueil de la maison,[/size]
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires
Amis de la science et de la volupté
Ils cherchent le silence et l'horreur des ténèbres;
L'Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S'ils pouvaient au servage incliner leur fierté.
Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin;
Leurs reins féconds sont plein d'étincelles magiques
Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.
Baudelaire, Les [size=16]fleurs du mal[/size]
TOI...MA FILLE..
Toi qui voulais toujours ma main
Tu remplissais mes lendemains
Et je ne vivais que pour toi
Car ton amour était ma loi.
Impossible de nous quitter
On ne pouvait se séparer
Et de ce lien si merveilleux
Je garde nos moments [size=18]heureux.[/size]
Il y a tant d’années, vois-tu
Que je t’ai comme…un peu perdue…
Le temps ne fait pas de cadeau
Les années filent au fil de l’eau.
Une boîte enrubannée
Pour tes mots d’amour conservés.
La jeune femme d’aujourd’hui
A pris son envol vers sa vie.
En écoutant très patiemment
Tous les [size=18]oiseaux m’offrir leurs chants…
L’aube s’éveille doucement
Et tu me manques tellement.[/size]
Je voudrais te tenir la main
Mais tu es loin dans le matin.
La jeune femme d’aujourd’hui
Affronte seule ses soucis.
« Maman, je t’aime, change rien
Mais là je dois rester au loin.
Je respecte ta volonté
Sans te quitter par la pensée.
Ton amoureux est près de toi
C’est bien qu’il ne te quitte pas.
C’est en retrait qu’une maman
Veille toujours sur son enfant.
Je n’ai pas les larmes aux yeux
Je suis forte comme tu veux…
Mais je ne suis qu’une maman
Qui reste loin…mais qui attend.
Saint-Apollinaire, le 10 juillet 2013
Brigitisis.centerblog.net
Ninnenne