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| les couleurs de l amitié | |
| | Auteur | Message |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: les couleurs de l amitié Ven 17 Juil - 11:50 | |
| les couleurs de l amitiéLes couleurs de l'amitié ! [size=10]Un jour, toutes les couleurs du monde se mirent à se disputer entre elles, chacune prétendant être la meilleure, la plus importante, la plus belle, la plus utile, la favorite.[/size] Le vert affirma : Je suis le plus essentiel, c’est indéniable. Je représente la vie et de l'espoir. J'ai été choisi pour l'herbe, les arbres et les feuilles. Sans moi, les animaux mourraient. Regardez la campagne et vous verrez que je suis majoritaire. Le bleu prit la parole : Tu ne penses qu’à la terre mais tu oublies le ciel et l’océan. C’est l’eau qui est la base de la vie alors que le ciel nous donne l’espace, la paix et la sérénité. Sans moi, vous ne seriez rien. Le jaune rit dans sa barbe : Vous êtes bien trop sérieux. Moi j’apporte le rire, la gaieté et la chaleur dans le monde. À preuve, le soleil est jaune, tout comme la lune et les étoiles. Chaque fois que vous regardez un tournesol, il vous donne le goût du bonheur. Sans moi, il n’y aurait aucun plaisir sur cette terre. L’orange éleva sa voix dans le tumulte : Je suis la couleur de la santé et de la force. On me voit peut-être moins souvent que vous mais je suis utile aux besoins de la vie humaine. Je transporte les plus importantes vitamines. Pensez aux carottes, aux citrouilles, aux oranges aux mangues et aux papayes. Je ne suis pas là tout le temps mais quand je colore le ciel au lever ou au coucher du soleil, ma beauté est telle que personne ne remarque plus aucun de vous. Le rouge qui s’était retenu jusque là, prit la parole haut et fort : C’est moi le chef de toutes les couleurs car je suis le sang, le sang de la vie. Je suis la couleur du danger et de la bravoure. Je suis toujours prêt à me battre pour une cause. Sans moi, la terre serait aussi vide que la lune. Je suis la couleur de la passion et de l’amour, de la rose rouge, du poinsettia et du coquelicot. Le pourpre se leva et parla dignement : Je suis la couleur de la royauté et du pouvoir. Les rois, les chefs et les évêques m’ont toujours choisie parce que je suis le signe de l’autorité et de la sagesse. Les gens ne m’interrogent pas, ils écoutent et obéissent. Finalement, l’indigo prit la parole, beaucoup plus calmement que les autres mais avec autant de détermination : Pensez à moi, je suis la couleur du silence. Vous ne m’avez peut-être pas remarquée mais sans moi vous seriez insignifiantes. Je représente la pensée et la réflexion, l’ombre du crépuscule et les profondeurs de l’eau. Vous avez besoin de moi pour l’équilibre, le contraste et la paix intérieure. Et ainsi les couleurs continuèrent à se vanter, chacune convaincue de sa propre supériorité. Leur dispute devint de plus en plus sérieuse. Mais soudain, un éclair apparut dans le ciel et le tonnerre gronda. La pluie commença à tomber fortement. Inquiètes, les couleurs se rapprochèrent les unes des autres pour se rassurer. Au milieu de la clameur, la pluie prit la parole : Idiotes ! Vous n’arrêtez pas de vous chamailler, chacune essaie de dominer les autres. Ne savez-vous pas que vous existez toutes pour une raison spéciale, unique et différente ? Joignez vos mains et venez à moi. Les couleurs obéirent et unirent leurs mains. La pluie poursuivit : Dorénavant, quand il pleuvra, chacune de vous traversera le ciel pour former un grand arc de couleurs et démontrer que vous pouvez toutes vivre ensemble en harmonie. L’arc-en-ciel est un signe d’espoir pour demain. Et, chaque fois que la pluie lavera le monde, un arc-en-ciel apparaîtra dans le ciel, pour nous rappeler de nous apprécier les uns les autres. Auteur inconnu Ninnenne
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: les couleurs de l amitié Sam 18 Juil - 14:18 | |
| Poème de sainte Thérése de LisieuxIl est des âmes sur la terre Qui cherchent en vain le bonheur Mais pour moi, c’est tout le contraire La joie se trouve dans mon cœur Cette joie n’est pas éphémère Je la possède sans retour Comme une rose printanière Elle me sourit chaque jour.
Vraiment je suis trop heureuse, Je fais toujours ma volonté… Pourrais-je n’être pas joyeuse et ne pas montrer ma gaieté ?… Ma joie, c’est d’aimer la souffrance, Je souris en versant des pleurs J’accepte avec reconnaissance Les épines mêlées aux fleurs. Lorsque le Ciel bleu devient sombre Et qu’il semble me délaisser, Ma joie, c’est de rester dans l’ombre De me cacher, de m’abaisser. Ma joie, c’est la Volonté Sainte De Jésus mon unique amour Ainsi je vis sans nulle crainte J’aime autant la nuit que le jour. Ma joie, c’est de rester petite Aussi quand je tombe en chemin Je puis me relever bien vite Et Jésus me prend par la main Alors le comblant de caresses Je Lui dis qu’Il est tout pour moi Et je redouble de tendresses Lorsqu’Il se dérobe à ma foi. Si parfois je verse des larmes Ma joie, c’est de les bien cacher Oh ! que la souffrance a de charmes Quand de fleurs on sait la voiler ! Je veux bien souffrir sans le dire Pour que Jésus soit consolé Ma joie, c’est de le voir sourire Lorsque mon cœur est exilé… Ma joie, c’est de lutter sans cesse Afin d’enfanter des élus. C’est le cœur brûlant de tendresse De souvent redire à Jésus : Pour toi, mon Divin petit Frère Je suis heureuse de souffrir Ma seule joie sur cette terre C’est de pouvoir te réjouir. Longtemps encor je veux bien vivre Seigneur, si c’est là ton désir Dans le Ciel je voudrais te suivre Si cela te faisait plaisir. L’amour, ce feu de la Patrie Ne cesse de me consumer Que me font la mort ou la vie ? Jésus, ma joie, c’est de t’aimer ! LE SOIR... | J'attends. Le vent gémit. Le soir vient. L'heure sonne. Mon cœur impatient s'émeut. Rien ni personne.
J'attends, les yeux fermés pour ne pas voir le temps Passer en déployant les ténèbres. J'attends.
Cédant au sommeil dont la quiétude tente, J'ai passé cette nuit en un rêve d'attente. Le jour est apparu baigné d'or pourpre et vif, Comme hier, comme avant, mon cœur bat attentif.
Et je suis énervé d'attendre, sans comprendre, Comme hier et demain, ce que je puis attendre. J'interroge mon cœur, qui ne répond pas bien... Ah ! qu'il est douloureux d'attendre toujours — rien !
Albert Lozeau |
Après l’hiverAprès l’hiver
N’attendez pas de moi que je vais vous donner Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ; La nuit meurt, l’hiver fuit ; maintenant la lumière, Dans les champs, dans les bois, est partout la première. Je suis par le printemps vaguement attendri. Avril est un enfant, frêle, charmant, fleuri ; Je sens devant l’enfance et devant le zéphyre Je ne sais quel besoin de pleurer et de rire ; Mai complète ma joie et s’ajoute à mes pleurs. Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs. Accourez, la forêt chante, l’azur se dore, Vous n’avez pas le droit d’être absents de l’aurore. Je suis un vieux songeur et j’ai besoin de vous, Venez, je veux aimer, être juste, être doux, Croire, remercier confusément les choses, Vivre sans reprocher les épines aux roses, Être enfin un bonhomme acceptant le bon Dieu. Ô printemps ! bois sacrés ! ciel profondément bleu ! On sent un souffle d’air vivant qui vous pénètre, Et l’ouverture au loin d’une blanche fenêtre ; On mêle sa pensée au clair-obscur des eaux ; On a le doux bonheur d’être avec les oiseaux Et de voir, sous l’abri des branches printanières, Ces messieurs faire avec ces dames des manières. 26 juin 1878 Victor Hugo [size=24]Place de la Gare, à Charleville.[/size]
Place de la Gare, à Charleville. Sur la place taillée en mesquines pelouses, Square où tout est correct, les arbres et les fleurs, Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses. - L’orchestre militaire, au milieu du jardin, Balance ses schakos dans la Valse des fifres : Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ; Le notaire pend à ses breloques à chiffres. Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs : Les gros bureaux bouffis traînant leurs grosses dames Auprès desquelles vont, officieux cornacs, Celles dont les volants ont des airs de réclames ; Sur les bancs verts, des clubs d’épiciers retraités Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme, Fort sérieusement discutent les traités, Puis prisent en argent, et reprennent : ” En somme !… “ Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins, Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande, Savoure son onnaing d’où le tabac par brins Déborde - vous savez, c’est de la contrebande ; - Le long des gazons verts ricanent les voyous ; Et, rendus amoureux par le chant des trombones, Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious Caressent les bébés pour enjôler les bonnes… - Moi, je suis, débraillé comme un étudiant, Sous les marronniers verts les alertes fillettes : Elles le savent bien ; et tournent en riant, Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes. Je ne dis pas un mot : je regarde toujours La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles : Je suis, sous le corsage et les frêles atours, Le dos divin après la courbe des épaules. J’ai bientôt déniché la bottine, le bas… - Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres. Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas… - Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres… Arthur Rimbaud, Poésies Ninnenne
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