LE TREMA
D'où vient le "tréma"?
Il vient du grec ancien. Il servait déjà pour séparer phonétiquement deux lettres qui auraient pu faire un tout.
A quoi sert-il?
Il coiffe le "e", le "i", ou le "u" pour signaler que la voyelle qui les précède doit être prononcée indépendamment.
Par exemple si "maïs" n'avais pas de tréma, on ne pourrait pas le différencier d'avec le "mais".
Voici quelques mots concernés par ce tréma :
aïlleul, aïeux, aïoli, baïonnette, bonsaï,caïd, caïman,canoë, cocaïne, coïncidence, égoïste, faïence, glaïeul, héroïne, inouï, laïc, naïf, ouïe, paîen, ....
LA CEDILLE....
A QUOI SERT LA CEDILLE?
Son rôle est d'indiquer que le "c" se prononce "ss" : sans elle "leçon" se dirait "lecon"!!!
QUELS SONT LES MOTS CONCERNES?
- les verbes en -cer comme commencer, financer, percer, etc héritent d'un "ç" devant devant les voyelles "a" et "o" lorsqu'ils sont conjugés à certaines personnes : nous commençons, il finança, elles perçaient...
- les verbes en -oir comme recevoir, apercevoir, concevoir, s'affublent d'un "ç"devant les voyelles "o" et "u" : je reçois, tu as conçu, etc...
- pas de cédille devant oe et ae. Ainsi écrit on "et coetera" et quelques mot savants tels que "coelacanthe" (un poisson), "caecum" (début du gros intestin) ou encore "coelioscopie".
L'ACCENT CIRCONFLEXE...
L'accent circonflexe est indispensable sur 5 des voyelles pour distinguer les homophones (mots qui ont la même sonorité);
- une boîte (à gants), ne boite pas!
- la chasse (au gibier) n'est pas une châsse (un coffre)!
- un foret (outil pour percer) n'est pas une forêt!
- hâler (bronzer) n'est pas synonyme de haler (tirer)!
- le jeûne (abstinence) n'a rien de commun avec les jeunes (gens)!
- un mur (en pierre) est sans rapport avec un fruit mûr!
- sur (au-dessus) n'est pas synonyme de sûr (certain)!
- une tache (sur un pantalon) n'est pas une tâche (un travail)!
Cet accent cironflexe peut coiffer toutes les voyelles sauf le "y".
Cinq noms s'orthographient également avec un "î" : une épître, une dîme, un gîte, une huître et un bélître (un gueux en vieux français).
On retrouve également l'accent circonflexe sur le "o" des pronoms possessifs : le nôtre, le vôtre, les nôtres, les vôtres.
Quelques adverbes en "ument" prennent un accent circonflexe sur le "u" : assidûment, incongrûment, continûment, crûment, indûment, goulûment et sûrement.
Il ne faut pas priver de leur accent circonflexe les mots abîme, âge, affût, aumône, bâbord, bâiller, bâton, câble, chaîne, châssis, chêne, croûte, diplôme, drôle, fraîcheur, lâcheté, icône, infâme, voûte, tâter.... et bien d'autres....
ILS N'EXISTENT QU'AU PLURIEL.....
pour rester dans les pluriels et l'orthographe voici les mots féminins qui n'existent qu'au pluriel :
- affres - entrailles
- ambages - les félicitations
- annales - fiançailles
- archives - frusques
- armoiries - funéraires
- arrhes - moeurs
- bésicles - obsèques
- brisées - pierreries
- les calendes grecques - semailles
- catacombes - ténèbres
- condoléances - vêpres
et maintenant les mots masculins qui n'existent qu'au pluriel
- agissements - aux dépends
- agrès - aux environs
- aux aguets - les fastes
- alentours - des frais
- appas (synomymes de charmes) - gravats
- arrérages - honoraires
- bestiaux - pénates
- confins - pourparlers
- décombres - préparatifs
- sévices - vivres
à bientôt pour d'autres bizarreries!!!!
LES MOTS A DOUBLE PLURIEL
AH LES SECRETS DE LA LANGUE FRANCAISE....
ON N'EN FINIT PLUS DES EXCEPTIONS...
5 MOTS SONT CONCERNES PAR CE DOUBLE PLURIEL :
aïeul: les aïeuls désignent les grands-parents. Les aïeux, eux rassemblent tous les ancêtres d'une personne.
choral : s'il est adjectif, "choral" devient "choraux" : on aime les chants ou les films choraux. Utilisé comme nom (essentiellement dans les chorals pour orgue de Jean-Sébastien Bach), il prend un "s".
ciel :au pluriel, il donne cieux, mais écrire "des ciels" est correct si l'on parle de peinture ou de dessin (il réussit parfaitement les ciels) de climats ou de ciel de lit.
idéal :officiellement, idéal, a deux pluriels, "idéals" et "idéaux". Mais qu'il s'agisse de l'adjectif ou du nom commun, c'est le plus souvent idéaux qui prévaut.
oeil :on se parle en quatre yeux, on se regarde dans les yeux. Mais dans les noms composés, le pluriel devient "oeils" : des "oeils-de-boeuf", "des oeils-de-perdrix. On parle aussi " d'oeils d'aiguille" (ou le chas).
QUELQUES CAUCASSERIES DE LA LANGUE FRANCAISE
VOICI QUELQUES CAUCASSERIES DE LA LANGUE FRANCAISE.
SI VOUS ETES COMME MOI, CURIEUSE ET AMOUREUSE DE NOTRE BELLE LANGUE, CELA NE MANQUERA PAS DE VOUS FAIRE SOURIRE....
LE COIN VIENT DE CHEZ "recueil de PNG" que je remercie pour son partage.
QUANT AU TEXTE, IL N'EST PAS DE MOI, JE L'AI TROUVE SUR LE NET.
LE PORTE-BONHEUR
On pourrait classer les porte-bonheur par fonction : ceux qui guérissent (maux physiques ou psychiques), ceux qui garantissent la chance (en amour, aux jeux...), ou encore ceux qui éclairent l'avenir.
On pourrait aussi les classer par origine : animale, végétale, minérale....
Pour ma part, je ne ferais pas de classement je vous en citerais juste quelques uns et leurs "pouvoirs" :
- le trèfle à quatre feuilles : une anomalie qui vous veut du bien
- le fer à cheval : le fer qui valait de l'or
- la clé : le pouvoir et le savoir en main
- l'étoile : le ciel en poche
- la corde à noeuds : tenir les rênes du destin
- le sel : bien plus qu'un condiment
- la turquoise : la couleur du bonheur
- le scarabée :symbole de résurrection
- la coccinelle : la petite bête à bon dieu
......
En 1990, un sondage fut réalisé sur un échantillon de population française. La question était : "etes vous superstitieux?" : deux tiers des personnes répondirent par la négative. En revanche 53% d'entres elles affirment qu'elles croyaient au porte- bonheur....
Le porte-bonheur, ça ne coûte rien d'y croire... En fait il ne s'agit pas de porte-bonheur mais de chance. Autrefois d'ailleurs, on appelait les "porte-bonheur", des "porte-veine"!
LA PETITE HISTOIRE DES PORTE-BONHEUR :
Les premières communautés néolithiques ont attribué des pouvoirs surnaturels aux pierres inaltérables, de couleurs chatoyantes que l'on appelle aujourd'hui des pierres précieuses. Puis la glyptique (art de tailler les pierres en creux ou relief) naquit au début de 1Vème millénaire avant J.C. en Asie Mineure. On commença donc à cacheter de la sorte tous les biens domestiques auxquels on tenait et ainsi on finit par créer toutes sortes de sceaux.
Dans les premiers siècles du christianisme, les juifs, les agnostiques et les coptes optèrent pour un large usage des sceaux magiques que sont les pantacles et notamment les étoiles à 5 branches.
Le sceau le plus courant au l'époque romaine est l'abraxas qui est une amulette d'origine gnostique.
L'art de la glyptique disparait au Vème siècle pour laisser la place à l'art de la gravure sur verre plus facile à exécuter.
A partir du Xème siècle, les sceaux de métal se substituent aux gemmes.
Puis aux XVème et XVIème siècle la glyptique redevient un art à part entière.
Puis ce fut l'époque du pouvoir des mots et des images. Les phylactères (texte magique et court inscrit sur du papier, du parchemin, du tissu..) se portaient autour du cou et des poignets.
Au XIX ème siècle il fut à la mode de garder sur soi un "contre-sort" qui était une petite boite circulaire en buis de 5 cm environ de diamètre et dont le couvercle, souvent décoré, se vissait.
A la fin du XIXème siècle, le porte-bonheur connut son âge d'or. En effet Napoléon rentre de la compagne d'Egypte et ramène dans ses bagages des scarabées, des sphinx qui enchantent les élégantes de Paris. Il y a aussi la conquête de l'Algérie qui ouvre les portes sur la culture arabe (la main de Fatma en est un exemple très connu).
Par ailleurs, l'urbanisation galopante contraint les paysans à adopter de nouveaux mode de vie. Par exemple leurs objets fétiches autrefois empruntés à la nature, sont désormais reproduit artificiellement comme par le trèfle à quatre feuilles que l'on porte en pendentif.....
HISTOIRE DU MOT "JUS"
Le mot "jus" est très couramment employé. En voici son [size=13]histoire :[/size]
ce mot vient du latin jus, juris. En 1538, ce mot veut dire "sauce de viande, et en 1671, il désigne "jus de gigot roti". Ensuite la locution "cuire dans son jus", désigne le mijotage ou le braisage d'une viande.
"Avoir du jus de navet dans les veines" apparait chez Prosper Merimé.
on boit parfois "du jus de chaussettes" : cela se retrouve surtout chez les militaires ou les collectivités qui sont plutôt du genre économe en café.
Parfois aussi on compte les jours en disans " .... Jours au jus" : cela montre de l'impatience.
"Valoir le jus" est une autre expression qui signifie que cela en vaut la peine.
LE JUS ne désigne pas que l'eau mais aussi l'electricité comme dans un "court jus" par exemple.
Encore une expression trés connue qui emploie le mot "jus" : "laisser mijoter quelqu'un dans son jus". C'est le faire attendre, vouloir qu'il s'impatiente.
ESTOMAC
Tout d'abord, d'où vient le mot "estomac"?
Il vient du latin "stomachus". A la fin du XIème siècle il désigne aussi le [size=13]coeur en tant que siège des sentiments.[/size]
En cuisine l'estomac est utilisé dans diverses recettes régionales comme dans le "scotch haggis" (panse de brebis farcie), ou dans le "gefelter marve" (recette alsacienne juive qui est de l'estomac de boeuf farci), ou encore le "maocho" ardéchois (en ardèche) ou le ventru au brocciu (en Corse).
Quant aux expressions contenant le mot "estomac", elles sont nombreuses :
- "avoir sur l'estomac" : cela veut dire ne pas supporter quelque chose.
- "avoir l'estomac dans les talons" : signifie avoir une grande faim.
- "avoir l'estomac bien accorché" : on l'emploi quand on peur supporter quelque chose de dégouttant ou d'horrible
- "avoir un estomac d'acier ou d'autruche" : se dit d'une personne qui a un solide appétit.
- "la faire à l'estomac" : s'emploie quand on agit avec aplomb voire avec outrecuidance.
Peut être connaissez vous d'autres recettes ou d'autres expressions, cette liste n'est pas exhaustive.......
LES NOMS DES METIERS
Le nom des métiers :
C'est Etienne Boileau qui rédigeat sur l'ordre de de ST LOUIS "le [size=13]livre des métiers de France".[/size]
-LES CHAPUISEURS : ils fabriquaient des arçons et des selles
-LES LORMIERS : ils fabriquaient des freins pour les chevaux
-LES BAUDROIERS: les courroies
Ces métiers ont complètement disparus.
-LES FORGERONSétaient inscrits sous le nom de "fèvres" qui vient du latin "faber" qui a aussi donné orfévre
-LES BOULANGERSétaient des "talemeliers, des "pestres" ou "pesteur" qui vient du latin "pister".
-LES BOUCHERS .Le mot latin "Macellarius" a donné "maiselier" pour désigner le boucher mais ce mot ressemblait facheusement à "mesel" qui désignait un lépreux au moyen age aussi fut il remplacer par "boucher".
-lES TAILLEURS: étaient inscrits sous le nom de "tailleurs de robes" ou "couturier"
-LE CORDONNIER :est un des noms qui a connu le plus de vicissitudes. On l'appelait le "cordouanier" qui est un dérivé de "cordouan". Les artisans de Cordoue fabriquaient des cuirs teints.
Avant "cordouanier" on disait "sueur" du latin "sutor" qui signifait "couseur".
Et encore avant, on les appelait "corvoisier" ou "corvisier".
Le "savetier" lui faisait le [size=13]travail de réparation.
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LES MOTS "DROITE" et "GAUCHE"
DROITE ET GAUCHE
Le latin les appeler "dexter" et "sinister".
Puis ces deux mots sont devenus "destre" et "senestre" qui ont maintenant complètement disparu de la langue.
La substitution des mots "destre" et "sénestre" par "droite" et "gauche" a commencé du XVème siècle et s'est achevée au XVIème siècle mais cela ne s'est pas fait à la même vitesse.
Rabelais,par exemple, employait souvent "destre" et "gauche" et non plus "sénestre.
"Gauche" est tiré du verbe "gauchir" (origine germanique) qui signifait faire des détours.
"Droite" vient du latin "directus" qui signifait la ligne droite, l'absence de détours.
[size=24]LES SAISONS
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Les romains n'avaient pas de mot spécial pour la notion de saison; ils parlaient d'époque de l'année.
Seulement deux noms de saison viennent du latin par voie populaire :
- l'été "aesta" qui désignait cette saison et "aestivales" pour estival.
- l'hiver qui vient de l'adjectif latin "hibernus".
En fait dans ces temps reculés, il n'y avait vraiment que deux saisonsvraiment caractérisées.
Le mot "Automne" est venu seulement par les savants du moyen âge du latin "autumnus".
Le mot printemps, vient de l'expression latine "le prim" qui signifie premier temps de l'été.
[size=24]LE MOT "LUNETTES"
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Les lunettes, sous quelque formes que ce soit, n'apparaissent pas avant la seconde moitié du XIIIème siècle : en effet Marguerite d'Arras, mentionne dans son testament qu'elle lège "ses anneaux qui environnent les yeux à sa soeur".
Le mot "lunettes" apparait dés le XIVème siècle : il appartient au vocabulaire des moroitiers qui joignirent la fabrication des lunettes à celle des miroirs.
Ce que nous appelons "verre de lunette" portait le nom de "berille" ou "béricle", qui en fait désignait une variété d'émeraude de couleur vert pâle, ce qui nous fait dire que les lunettes à l'époque devaient avoir beaucoup de valeur.
C'est seulement dans le courant du XVIIIème siècle que les lunetiers inventèrent les lunettes à branches (appelées aussi lunettes à tempe). Jusque là il fallait faire tenir ses lunettesen les forçant sur le nez d'où l'expression de "chausser ses lunettes.
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