Silence
Très attentivement, j’écoute le silence,
Qui s’abat lentement sur mon coeur chaque nuit,
Mes battements de coeur, qui font l’unique bruit,
Induisent peu à peu, l’état d’inconscience.
Je te bénis sommeil pour cette délivrance,
De ces quelques instants où ma peine s’enfuit ;
Tes bras silencieux sont le coupe-circuit,
Qui me fait supporter ma pénible existence.
Je vis au jour le jour, sans savoir si demain,
À l’aube, j’entendrai mon réveil matin
Où bien j’aurai sombré dans l’éternel silence.
Mon âme s’en ira n’emportant que l’amour,
Le reste tombera, très vite, en décadence,
La poussière et l’oubli couvriront mon séjour.
(auteur inconnu)
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Pour etre heureux
Il ne faut que des fleurs
Un filtre de soleil
Et quelques graines de bonheur
Le chant des oiseaux
Le toît d'une maison
Et la brise du vent.
Pour être heureux
Il faut s'entourer de vertus
S'emmitoufler d'amour
Se nourrir de passion
Prendre dans sa main celle d'un être cher.
Pour être heureux
Il faut regarder le ciel
En oubliant la terre
Fermer les yeux sur le passé
Pour les ouvrir sur le rêve
Pour être heureux
Il ne faut plus penser
Que l'on puisse être malheureux
Pour être heureux
Entre nous... il nous faut si peu!
(auteur inconnu)
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Le quotidien des mots
Les mots de tous les joursne portent
ni veston ni cravate.
Ils dépeignent le quotidien
Ils parlent de sentiments de caresses et d'affection
Ils tapent sur l'épauledu copain
qui est dans le pétrin,qui a besoin de compréhension
Ils lui disent les mots qu'il faut
et ils versent avec compassion du baume
sur les plaies qui marquent sa peau
Sans se prendre pour des acrobates,
les mots sourient aussi à la vie
Ils leur arrivent de faire les bouffons
de marcher les pattes en l'air
Ils s'esclaffent et rigolent
Ils racontent des blagues
souvent même assez polissonnes,
s'expriment sans faire de détours
sur le sexe et la drague
Ils s'amusent à jouer des tours
sans prendre les choses trop au sérieux
mais les mots comme va le vent
vite changent de direction,
virent de tribord à bâbord,
deviennent tantôt tristes
avec des accents mélancoliques
Tantôt ils sont remplis d'angoisse,
affichent des visages affligés
parfois avec gène ils bafouillent
ne savent plus trop quoi dire
Alors tout piteux ils se taisent
leurs silences éloquents en disent long
D'autres moments leur ton est lyrique
Ils s'enfilent comme des perles
et s'alignent pour former des vers
qui disent avec plus de douceur
l'amour que l'on n'ose déclarer tout haut
Ils prononcent tout bas les déclarations
de l'amoureux transi à sa bien-aimée
Et quand ils deviennent muets
ce n'est pas parce qu'ils bougonnent
C'est qu'ils n'ont plus rien à dire
et que dans le dictionnaire ils dorment
Auteur inconnu
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Coeur de Femme !
[size=13]Un coeur de femme brûle, et cherche un doux sourire ;
Un mot d’amour suffit pour la mettre en délire,
Les braises de son coeur nourrissent le foyer,
De son âme et son corps, tout prêts à flamboyer.
Elle cherche l’amour, un mot plein de tendresse,
Un souffle d’amitié, la main qui la caresse,
Quand l’amant ne vient pas, pour apaiser son coeur,
Un amer désespoir la remplit de rancoeur.
Son corps gémit, se plaint, s’insurge d’être femme,
Une aveugle révolte empoisonne son âme,
Elle cherche l’amant, dans ses rêves de nuit,
Pour la faire vibrer, pendant qu’il la séduit.
Un coeur de femme veut qu’on lui dise « je t’aime »
Pour élever sa vie aux hauteurs d’un poème,
Pour que sa lyre vibre aux cordes du plaisir,
Car elle veut calmer la faim de son désir.
Pourquoi cette âme soeur n’apparaît qu’à ses rêves,
Et le matin venu, rien ne reste qu’un glaive,
Qui lui perce le coeur, le laissant plein de fiel;
Ce triste coeur meurtri cherche son arc-en-ciel.[/size]
[size=13] Christian Cally [/size]
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[size=18]Ma Bulle[/size]
[size=19][size=16][size=18]Il suffit parfois de si peu de chose
pour attiser la flamme de l'espoir
qui couve en moi, comme une veilleuse,
dans cette attente faite de silence.
Un tout petit mot de rien du tout
qui a le pouvoir et la chaleur du soleil
pour me donner si chaud au coeur.
Enfermée dans ma bulle,
je vois la porte qui se dessine,
et je voudrais dire :
"Pousse la porte mon ange,
entre dans ma bulle,
ouvre-moi ton coeur
et je t'ouvrirai le mien..."
Il suffirait de si peu de chose
pour éclater cette bulle de souffrance
et d'en faire une bulle de bonheur.
Je veux la remplir d'amour, de lumière,
de sentiments purs, sincères et partagés
et de la tendresse dont j'ai tant besoin.[/size][/size][/size]
[size=19][size=16][size=18](auteur inconnu)[/size][/size][/size]
[size=19][size=16][size=18]---------------------------------------------------------------------------------------------------------------[/size][/size][/size]
Il faut savoir....
Il faut savoir encore sourire
Quand le meilleur s'est retiré
Et qu'il ne reste que le pire
Dans une vie bête à pleurer
[size=18]Il faut savoir, coûte que coûte
Garder toute sa dignité
Et malgré ce qu'il nous en coûte
S'en aller sans se retourner[/size]
[size=18]Face au destin qui nous désarme
Et devant le bonheur perdu
Il faut savoir cacher ses larmes
Mais moi, mon cœur, je n'ai pas su[/size]
[size=18]Il faut savoir quitter la table
Lorsque l'amour est desservi
Sans s'accrocher l'air pitoyable
Mais partir sans faire de bruit[/size]
[size=18]Il faut savoir cacher sa peine
Sous le masque de tous les jours
Et retenir les cris de haine
Qui sont les derniers mots d'amour
[/size]
[size=18]Il faut savoir rester de glace
Et taire un cœur qui meurt déjà
Il faut savoir garder la face
Mais moi, mon cœur, je t'aime trop[/size]
[size=18]Mais moi, je ne peux pas
Il faut savoir mais moi
Je ne sais pas...[/size]
[size=18]------------------------------------------------------------------------------------------------------[/size]
Je serai toujours là pour toi
Quand tu verseras une larme,
Quand tu lanceras un cri d'alarme,
Quand tu seras fatigué,
Je serai toujours là pour t'encourager.
Quand tu auras besoin d'une oreille pour t'écouter,
Quand tu auras besoin d'une main pour te relever,
Quand tu auras besoin d'un câlin pour t'apaiser,
Je serai toujours là pour te consoler.
Quand la vie te décevra,
Quand un grand mur se dressera devant toi,
Quand tu auras peur de foncer,
Je serai toujours là pour t'aider.
Quand le soleil s'éteindra dans ton âme,
Quand tu croiras que la vie perd son charme,
Quand les idées noires te désarment,
Je serai toujours là pour te tendre la main.
Quand tu seras devant trop de détours,
Quand tu ne trouveras plus le chemin du retour,
Quand tu chercheras le Nord dans le jour,
Je serai toujours là pour te guider.
Quand, un jour, la chance te sourira,
Quand le ciel se dégagera pour toi,
Quand ton sourire resplendira,
Je serai toujours là pour rire avec toi.
Quand tes rires se changeront en fous rires,
Quand une simple fleur te fera sourire,
Quand le bonheur emplira ton coeur,
Je serai toujours là pour cultiver ce bonheur.
Si tu as besoin de moi,
Peu importe l'heure qu'il sera,
Peu importe le temps qu'il fera,
Je serai toujours là pour toi
Si un jour, tu as envie de pleurer
Appelle-moi.
Je ne te promets pas de te consoler,
Mais je peux pleurer avec toi.
Si un jour, tu veux partir,
Appelle-moi.
Je ne promets pas de te retenir,
Mais je peux faire un bout de chemin avec toi.
Si un jour, tu ne peux plus supporter personne...
Appelle-moi.
Je te promets d'être là pour toi. . .
Et de ne pas t'importuner.
Mais si un jour, tu m'appelles...
Et qu'il n'y a pas de réponse...
Viens vite me voir.
C'est peut-être moi qui aurai besoin de toi
(auteur inconnu)
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[size=16]TOUT HOMME A SES DOULEURS[/size]
[size=16]Tout homme a ses douleurs. Mais aux yeux de ses frères[/size]
[size=16]Chancun d'un front serein déguise ses misères.[/size]
[size=16]Chacun ne plaint que soi. Chacun dans son ennui[/size]
[size=16]Envie un autre humain qui se plaint comme lui.[/size]
[size=16]Nul des autres mortels ne mesure les peines,[/size]
[size=16]Qu'ils savent tous cacher comme il cache les siennes;[/size]
[size=16]Et chacun, l'oeil en pleurs, en son coeur douloureux[/size]
[size=16]Se dit :"excepté moi, tout le monde est heureux."[/size]
[size=16]Ils sont tous malheureux. Leur prière importune[/size]
Crie et demande au ciel de changer de fortune.
Ils changent; et bientôt, versant de nouveaux pleurs,
Ils trouvent qu'ils n'ont fait que changer de malheurs.
André Chénier
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Il n'y a pas d'amour heureux...
Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux
Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux
Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux
Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux
Mais c'est notre amour à tous les deux
- Citation :
APPARITION
La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs
Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles.
- C'était le jour béni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant à me martyriser
S'enivrait savamment du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cueillaison d'un rêve au coeur qui l'a cueilli
J'étais donc l'oeil rivé sur le pavé veilli
Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue
Et dans le soir, tu m'es en riant apparue
Et j'ai cru voir la fée au chapeau de clarté
Qui jadis sur mes beaux sommeils d'enfant gaté
Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées
Neiger de blancs bouquets d'étoiles parfumées.
Stéphane MALLARME
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ICI - BAS
Ici-bas tous les lilas meurent,
Tous les chants des oiseaux sont courts
Je rêve aux étés qui demeurent
Toujours ...
Ici-bas les lèvres effleurent
Sans rien laisser de leur velours
Je rêve aux baisers qui demeurent
Toujours ...
Ici-bas tous les hommes pleurent
Leurs amitiés ou leurs amours
Je rêve aux couples qui demeurent
Toujours ...
R.F. SULLY PRUDHOMME
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L'irréparable
Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords,
Qui vit, s'agite et se tortille
Et se nourrit de nous comme le ver des morts,
Comme du chêne la chenille ?
Pouvons-nous étouffer l'implacable Remords ?
Dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane,
Noierons-nous ce vieil ennemi,
Destructeur et gourmand comme la courtisane,
Patient comme la fourmi?
Dans quel philtre ? - dans quel vin ? - dans quelle tisane ?
Dis-le, belle sorcière, oh! dis, si tu le sais,
A cet esprit comblé d'angoisse
Et pareil au mourant qu'écrasent les blessés,
Que le sabot du cheval froisse,
Dis-le, belle sorcière, oh! dis, si tu le sais,
A cet agonisant que le loup déjà flaire
Et que surveille le corbeau,
A ce soldat brisé! s'il faut qu'il désespère
D'avoir sa croix et son tombeau;
Ce pauvre agonisant que déjà le loup flaire!
Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?
Peut-on déchirer des ténèbres
Plus denses que la poix, sans matin et sans soir,
Sans astres, sans éclairs funèbres ?
Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?
L'Espérance qui brille aux carreaux de l'Auberge
Est soufflée, est morte à jamais !
Sans lune et sans rayons, trouver où l'on héberge
Les martyrs d'un chemin mauvais !
Le Diable a tout éteint aux carreaux de l'Auberge !
Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?
Dis, connais-tu l'irrémissible ?
Connais-tu le Remords, aux traits empoisonnés,
A qui notre coeur sert de cible ?
Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?
L'Irréparable ronge avec sa dent maudite
Notre âme, piteux monument,
Et souvent il attaque ainsi que le termite,
Par la base le bâtiment.
L'Irréparable ronge avec sa dent maudite !
J'ai vu parfois, au fond d'un théâtre banal
Qu'enflammait l'orchestre sonore,
Une fée allumer dans un ciel infernal
Une miraculeuse aurore;
J'ai vu parfois au fond d'un théâtre banal
Un être, qui n'était que lumière, or et gaze,
Terrasser l'énorme Satan;
Mais mon coeur, que jamais ne visite l'extase,
Est un théâtre où l'on attend
Toujours. toujours en vain, l'Etre aux ailes de gaze !
Charles Baudelaire
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