Au bord d'un étang - Conte tibétain !
Dans la fourmillière d'un vaste monastère, il y avait un vieux moine discret, humble, un sans-grade, un obscur parmi les obscurs, un rien farfelu. Ses confrères le tenait pour un ignare, doublé d'un illuminé dans le sens commun, et non boudhiste, de simple d'esprit. Il faut dire que malgré toutes les années passées à l'ombre des murs du monastère, il ne brillait pas par son érudition. Le vétéran boudait en effet la lecture des textes sacrés et, à la belle saison, passait le plus clair de son temps au bord d'un étang constellé de lotus, bercé par le murmure du vent, la psalmodie des insectes et le chant des oiseaux. Il y méditait distraitement assis sur un rocher, sous le monumental parasol d'un vieil arbre.
Par un bel après-midi d'été inondé de soleil, un groupe de jeunes moines partit faire le tour de l'étang. C'est alors qu'ils purent observer avec stupéfaction, la manière fort découssue que l'ancien avait de méditer. Il ne se passait pas cinq minutes sans qu'il se penche pour troubler le miroir liquide avec une brindille. Il allait même parfois jusqu'à se lever pour faire quelques pas une branche à la main, avec laquelle il tirait une feuille d'arbre hors de l'eau. Son curieux manège fit rire ses cadets qui entreprirent de lui donner une leçon sur la méditation.
- Ne serait-il pas préférable de vous recueillir les yeux fermés afin de ne pas être distrait par le spectacle du monde ?
- Comment espérer atteindre une haute réalisation spirituelle si vous bougez sans cesse ? Vous ne pouvez pas stabiliser votre esprit ni laisser le prana circuler harmonieusement dans les canaux subtils.
- C'est vrai, prenez exemple sur le Boudha qui a obtenu l'Éveil suprême en demeurant immobile sous l'arbre de l'illumination.
Le vieux moine s'inclina pour les remercier de leurs conseils et, tout en leur montrant un insecte qu'il venait de repêcher avec une brindille, il leur dit, un sourire désarmant aux lèvres :
- Vous avez sans doute raison, mes jeunes frères. Mais comment pourrai-je méditer sereinement s'il y a autour de moi des êtres vivants en train de se noyer ?
La bande des cadets resta interloquée. Il y eut un long silence puis l'un d'eux, rompu aux joutes métaphysiques et voulant à tout prix sauver la face, répliqua :
- Vous devriez vous retirer dans une grotte pour vous consacrer à votre propre salut. Ne vous souciez pas trop du destin des autres. Laissez faire l'ordre naturel du monde. Chacun récolte le résultat de ses actes antérieurs. Telle est la loi du karma.
Et, sur ces paroles sentencieuses, les donneurs de leçons se drapèrent dans leurs toges monastiques et s'éloignèrent. Ils gagnèrent une passerelle qui enjambait l'étang. C'est alors qu'au beau milieu de la traversée, l'un d'eux glissa sur une planche moussue et tomba à l'eau. Le malheureux, qui n'était autre que le discoureur karmique, pataugeait parmi les nénuphars, visiblement en train de se noyer. L'étang était profond à cet endroit. Ce fut l'affolement général, aucun moine ne savait nager.
Le vieil original, son infatigable sourire aux lèvres, se leva d'un bond, prit une branche et, comme elle n'était pas assez longue, il se mit à marcher sur l'eau. Sous le regard médusé des jeunes moines, il crocheta le candidat à la noyade et le tira jusq'à la berge sans même mouiller les pans de sa robe rapiécée.
L'histoire miraculeuse fit le tour du monastère. On tenait désormais le vieux pour un saint, un bodhisattiva caché, un Boudha vivant. Il en prit ombrage car il ne supportait pas d'être un objet de dévotion. Il gagna une autre province où il se cacha dans le fourmillière d'un vaste monastère.
Extrait des Contes des sages du Tibet par Pascal Fauliot
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Avec un peu d'imagination...
Viens dans mon nuage, laisse-moi t'emmener,
T'offrir en partage mes rêves cachés.
Je ne sais pas pourquoi ni comment,
Il m'arrive de voir la vie autrement.
Il suffit parfois de si peu
Pour que je m'envole vers d'autres lieux,
Pour que mon esprit vagabonde
Comme s'il voulait refaire le monde.
Si la terre était un tableau,
Je prendrai mes plus beaux pinceaux
Et les tremperais dans mon cœur
Pour y redonner des couleurs.
Je couvrirais le gris de la maladie
Par l'éclatant blanc de la vie
Et je remplacerais le noir
Par le vert, couleur de l'espoir.
Bien sûr, j'en laisserais un peu
Pour les nuits des amoureux.
Quant au rouge, j'en mettrais partout
Car les enfants l'aiment beaucoup.
J'en peindrais le nez des gens pour qu'ils soient moins sérieux
Et à tous, je mettrais de l'or au fond des yeux.
Évidemment, tout cela sort de mon imagination
Mais dans notre cœur, on a tous des pinceaux et des crayons
Pour colorer notre univers.
Il suffit de si peu pour le faire
Et d'ailleurs, si je t'ai fait l'imaginer,
C'est que j'y suis un peu arrivé.
(auteur inconnu)
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La fable du porc-épic
C'était l'hiver le plus froid jamais vu. De nombreux animaux étaient morts en raison du froid. Les porcs-épics, se rendant compte de la situation, avaient décidé de se regrouper.
De cette façon ils se couvraient et se protégeaient eux-mêmes ; mais, les piquants des porcs-épics de chacun blessaient leurs compagnons les plus proches, même s'ils se donnaient beaucoup de chaleur les uns aux autres. Après un certain temps, ils ont décidé de prendre leur distance l'un de l'autre et ils ont commencé à mourir, seuls et congelés.
Alors, ils devaient faire un choix : accepter les piquants de leurs compagnons ou disparaître de la terre. Sagement, ils ont décidé de revenir en arrière pour vivre ensemble.
Ils ont donc appris à vivre avec les petites blessures causées par l'étroite relation avec leurs compagnons, mais la partie la plus importante, était la chaleur qui venait des autres. De cette façon, ils ont pu survivre.
La meilleure relation n'est pas celle qui rassemble les gens parfaits, mais le mieux est quand chacun apprend à vivre avec les imperfections des autres et on peut y découvrir et admirer les bonnes qualités des autres personnes.
La morale de l'histoire : « Apprendre à aimer les piquants dans notre vie. »
(Auteur inconnu)
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La Vie...
La vie …… C'est comme une rivière, elle coule…. et de la source où tu es né, elle t'emporte loin avec elle…et de méandres en lignes droites, elle passe nonchalante ou turbulente…
Longeant les rives de l'enfance et de l'adolescence, au pays du bonheur elle s'attarde un instant…..
Et passe, passe le temps …….et la rivière de la vie court toujours , toujours plus vite bien trop vite , elle tourbillonne et bouillonne, et parfois même elle se trouble, elle fait des vagues, des petits bons, de belles cascades……. mais inexorablement elle continue quoiqu'il advienne, malgré les joies et puis les peines, elle nous emporte comme un bateau au fil du temps , au fil de l'eau ….. Souvent aussi, elle nous éloigne pour quelques uns pour quelques temps de nos campagnes, de nos montagnes, et il faudra tant bien que mal apprendre à vivre loin des racines……
Viendra le jour et le moment où tu voudras certainement tout remonter à contre-sens, et c'est ainsi qu’au beau matin d’un joli jour, tu boucleras le cœur content, tous les bagages du beau voyage ……..
Sur le bateau, au fil du temps au fil de l’eau, tu reviendras sans aucun doute poser à terre, près de la source, les souvenirs bons ou mauvais, et planter là, où tu es né, un havre de vie, un havre de paix …………
(auteur inconnu)
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Le Ciel et l'Enfer
Un homme, son cheval et son chien se promenaient sur une route. Alors qu’ils passaient près d’un arbre gigantesque, un éclair les frappa, et ils moururent tous foudroyés.
Mais l’homme ne comprit pas qu’il avait quitté ce monde, et il continua à marcher avec ses deux bêtes ; les morts mettent parfois du temps à se rendre compte de leur nouvelle condition…
[size=18]La route était très longue, la pente abrupte, le soleil était fort, ils transpiraient et avaient grand soif. Ils avaient désespérément besoin d’eau. Au détour du chemin, ils aperçurent une porte magnifique, tout en marbre, qui conduisait à une place pavée d’or, au centre de laquelle il y avait une fontaine d’où jaillissait une eau cristalline.[/size]
Le voyageur s’adressa à l’homme qui gardait l’entrée.
- Bonjour. Quel est cet endroit, si beau ?
– Ici c’est le Ciel.
– Heureusement que nous sommes arrivés au Ciel, nous avons terriblement soif.
– Vous pouvez entrer et boire l’eau à volonté.
- Mon cheval et mon chien ont soif eux aussi.
– Je suis vraiment désolé, mais ici on ne laisse pas entrer les animaux.
L’homme en fut désappointé parce que sa soif était grande, mais il ne boirait pas tout seul ; il remercia et reprit sa route. Après qu’ils eurent beaucoup marché, épuisés, ils atteignirent une place, dont l’entrée était marquée par une vieille porte, qui donnait sur un chemin de terre bordé d’arbres.
À l’ombre d’un arbre, un homme était couché, la tête couverte d’un chapeau, peut-être endormi.
- Bonjour – dit le voyageur. – Nous sommes assoiffés, mon cheval, mon chien et moi.
– Il y a une source dans ces pierres, dit l’homme, indiquant l’endroit. Vous pouvez boire à volonté.
L’homme, le cheval et le chien se rendirent à la source et apaisèrent leur soif. Ensuite il revint dire merci.
- Au fait, comment s’appelle cet endroit ?
– Ciel.
– Ciel ? Mais le gardien de la porte en marbre a dit que c’était là-bas le ciel.
– Ça ce n’est pas le ciel, c’est l’enfer.
Le voyageur était perplexe.
- Vous devriez empêcher cela ! Cette information mensongère doit causer de grandes confusions ! »
L’homme sourit :
- Pas du tout. En réalité, ils nous font une grande faveur. Parce que là-bas restent tous ceux qui sont capables d’abandonner leurs meilleurs amis…
Un conte de Paulo Coelho
tiré du Livre
" Le démon et mademoiselle Prym "
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Le sens de la Paix...
Il était une fois un roi qui voulait offrir un prix à l'artiste qui ferait la plus belle peinture de la paix...
Plusieurs artistes ont essayé. Le roi a regardé les peintures, mais il en aimait seulement deux et il avait à choisir entre ces deux peintures.
La première image était celle d'un lac calme. Le lac était un miroir parfait pour les montagnes majestueuses autour. Au-dessus il y avait un ciel bleu avec quelques nuages blancs. Tous ceux qui ont vu cette peinture ont pensé que c'était l'image parfaite de la paix.
L'autre peinture avait aussi des montagnes. Mais elles étaient abruptes, rocheuses et le sommet sans arbre. Au-dessus, il y avait un ciel orageux avec de la pluie et des éclairs. À côté de la montagne,il y avait une grosse chute d'eau. Cela ne ressemblait en rien à la paix.
Mais après que le roi l'eut bien regardée en détail, il a vu derrière la chute un petit buisson qui avait poussé sur le rocher. Dans le buisson, une maman oiseau avait bâti son nid. Là, au milieu de tout ce remous d'eau, était assise la maman oiseau sur son nid... en parfaite paix.
Le roi choisit la seconde, et expliqua : "La paix ne veut pas dire être à un endroit où il n'y a ni bruit, ni trouble. Non... La paix veut dire être au milieu de toutes ces choses perturbantes, mais être toujours au calme dans son coeur."
[size=18](auteur inconnu)[/size]
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Le Petit Garçon...
Il était une fois un petit garçon
Qui allait à l'école pour la première fois.
C'était un tout petit garçon
Et l'école était plutôt grande.
Mais quand le petit garçon apprit
Qu'il y avait une porte
Par laquelle il pouvait passer directement
De l'extérieur de l'école à l'intérieur de la classe,
Il fut très heureux.
Et l'école ne lui paraissait plus
Aussi grande qu'avant.
Le petit garçon allait à l'école depuis quelque temps
Quand un beau matin
La maîtresse dit:
«Aujourd'hui nous allons faire un dessin.»
«Bien!» pensa le petit garçon.
Il aimait beaucoup dessiner.
Il pouvait faire toutes sortes de dessins:
Des lions et des tigres,
Des poules et des vaches,
Des trains et des bateaux.
Alors il ouvrit sa boîte de crayons
Et se mit à dessiner.
Mais la maîtresse dit:
«Attendez! Je n'ai pas dit de commencer!»
Et elle attendit que tout le monde soit prêt.
«Maintenant, dit la maîtresse,
Nous allons dessiner des fleurs.»
«Bien !» pensa le petit garçon,
Car il aimait faire des fleurs,
Et il en dessina de très belles
Avec ses crayons roses, orange et bleus.
Mais la maîtresse dit:
«Attendez! Je vais vous montrer comment.»
Et elle dessina une fleur sur le tableau noir.
Elle était rouge, avec une tige verte.
«Voilà, dit la maîtresse,
Maintenant vous pouvez commencer.»
Le petit garçon regarda la fleur de la maîtresse
Puis il regarda sa propre fleur.
Il aimait mieux sa fleur que celle de la maîtresse
Mais il ne dit rien,
Il retourna sa feuille et de l'autre côté
Dessina une fleur comme celle de la maîtresse.
Elle était rouge avec une tige verte.
Un jour que le petit garçon
Avait ouvert la porte d'entrée
Sans l'aide de personne
La maîtresse dit:
«Aujourd'hui nous allons faire quelque chose avec de la glaise!»
«Bien!» pensa le petit garçon.
Il aimait beaucoup la glaise.
Il pouvait faire un tas de choses avec de la glaise:
Des serpents et des bonhommes de neige,
Des éléphants et des souris,
Des voitures et des camions.
Et il se mit à pétrir sa boule de glaise.
Mais la maîtresse dit:
«Attendez! Je n'ai pas dit de commencer!»
Et elle attendit que tout le monde soit prêt.
«Maintenant, dit la maîtresse,
Nous allons faire une assiette.»
«Bien!» pensa le petit garçon,
Car il aimait faire des assiettes.
Et il en fit quelques unes
De toutes les formes et de toutes les grosseurs.
Mais la maîtresse dit:
«Attendez! je vais vous montrer comment.»
Et elle leur montra comment faire une assiette profonde.
«Voilà, dit la maîtresse,
Maintenant vous pouvez commencer.»
Le petit garçon regarda l'assiette de la maîtresse
Puis il regarda les siennes.
Il aimait mieux ses assiettes que celles de la maîtresse
Mais il ne dit rien,
Il prit sa glaise et la remit en boule,
Puis, il fit une assiette comme celle de la maîtresse.
C'était une assiette profonde.
Le petit garçon eut bientôt fait d'apprendre,
À attendre
Et à regarder,
Et à faire les choses comme la maîtresse.
Et bientôt après,
Il ne faisait plus rien à sa manière à lui.
Puis il arriva que
Le petit garçon et sa famille
Déménagèrent dans une autre maison,
Dans une autre ville,
Et le petit garçon
Se retrouva dans une autre école.
L'école était encore plus grosse
Que la précédente,
Et il n'y avait pas de porte qui s'ouvrait
Directement sur sa classe.
Il devait gravir de grands escaliers,
Et traverser un long corridor
Pour se rendre à sa classe.
Et dès le premier jour,
La maîtresse dit:
«Aujourd'hui nous allons faire un dessin!»
«Bien!» pensa le petit garçon,
Et il attendit que la maîtresse
Lui dise quoi faire
Mais elle ne disait rien.
Elle se promenait simplement dans la classe.
Quand elle arriva près du petit garçon,
Elle dit: «Tu ne veux pas faire un dessin?»
«Oui, dit le petit garçon,
Mais le dessin de quoi?»
«Je ne peux pas savoir tant que tu ne l'as pas fait», dit la maîtresse.
«Comment dois-je dessiner?» demanda le petit garçon.
«Mais comme tu veux», dit-elle.
«Avec quelles couleurs?» demanda-t-il.
«N'importe quelle couleur, répondit la maîtresse.
Si tout le monde faisait le même dessin,
En prenant les mêmes couleurs,
Comment pourrais-je les différencier,
Et savoir qui a fait quoi?»
«Je ne sais pas», dit le petit garçon.
Et il se mit à dessiner des fleurs
Roses, orange et bleues.
Il aimait sa nouvelle école,
Même s'il n'y avait pas de porte
Qui s'ouvrait sur sa classe!
(Helen E. Buckley)
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Le vêtement de Lumière...
Il était une fois un pauvre pêcheur nommé Hakyu Ryu, qui prenait fort peu de poissons et subsistait à grand-peine. Il vivait seul n'étant pas assez fortuné pour prendre femme, dans une misérable cabane, située près d'une belle forêt de pins, au pied du mont Fuji-Yama, dont le sommet est recouvert de neiges éternelles. Devant sa porte s'étendait une longue plage de sable blanc, et il contemplait jusqu'à l'horizon le bleu éclatant de l'océan Pacifique.
Hakyu appréciait ce paysage enchanteur, et il rêvait souvent. Cela l'aidait à vivre. Un matin de printemps, il traversait la forêt de pins lorsqu'il aperçut accroché à une branche un vêtement magnifique ; il était fait de plumes légères argentées et dorées, l'étoffe semblait tissée de lumière, et Hakyu en fut comme étourdi. Tenté, il hésita, jeta un coup d'oeil alentour. Il était seul. Il prit le vêtement le porta dans sa cabane, et le dissimula sous un tas de bois. Le soir, sur son tatami, avant de glisser au sommeil, il calcula les bénéfices que lui procurerait son larcin.
« J'irai demain au marché, je vendrai ce vêtement un bon prix, j'achèterai des filets neufs et solides, peut-être une barque, je ferai ainsi de belles pêches, je deviendrai un homme riche, alors je prendrai femme... »
Sur ces visions merveilleuses, il s'endormit. Pendant la nuit il fit un rêve. Une très belle jeune fille lui apparut :
« Je suis un ange, dit-elle, je viens des cieux pour visiter le monde. Mais vous avez pris mon vêtement et je ne puis retourner au ciel sans ma robe. le vous en supplie, rendez-la moi ! »
Hakyu l'interrompit :
« Je ne comprends rien à vos paroles, je ne vous ai pas dérobé votre robe, que je n'ai jamais vue ! Mais puisque vous êtes dans ma maison à cette heure de la nuit venez donc partager ma couche. »
Et saisi d"un brusque désir, il l'enlaça et voulut l'embrasser. C'est alors qu'il se réveilla. Ce rêve lui laissa un goût amer dans la bouche, et il eut honte.
« Comment ! se dit-il, je vole un vêtement magnifique, je mens à la jeune fille à qui il appartient et je veux la contraindre à partager ma couche.»
Il se souvint d'un vieux maître zen dont il avait suivi les enseignements dans sa jeunesse.
« Il n'y aura ni paix ni bonheur pour toi si tu ne pratiques la justice, si tu t'écartes de la vérité, si tu n'éprouves pas de compassion. »
Hakyu décida alors de rechercher partout la jeune fille, et de n'avoir de repos qu'il ne lui ait restitué son vêtement de lumière. Le lendemain de très bonne heure, il se rendit sur la plage, scruta l'horizon, en vain. Il s'approcha du bois de pins, et là, sous un arbre, il aperçut la jeune fille de son rêve qui pleurait. Il lui rendit son vêtement. Elle le remercia avec beaucoup de joie et d'effusions. Quand elle revêtit sa robe de lumière, elle se transforma et devint un ange qui s'éleva doucement dans les cieux en dansant avec une grâce inouï.
Le théâtre Nô représente souvent cette danse de l'ange. C'est un spectacle extraordinaire, l'un des plus beaux que l'on puisse imaginer. Hakyu le vit le premier, et il tomba en extase. Il rentra dans sa cabane. Les jours suivants, il prit autant de poisson que ses filets pouvaient en contenir.
Il se maria, il eut de nombreux enfants, et tous vécurent heureux longtemps, longtemps.
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Aimer la vie...
C'est d'abord apprendre
À s'aimer soi-même
À accepter ses limites, s'y adapter
À reconnaître ses forces, les utiliser au service des autres
Oser la vie...
C'est avoir un rêve
Assez puissant pour croire passionnément
Assez grand pour qu'il soi envahissant
Assez beau pour qu'il égaye chaque jour
C'est croire...
Croire que nous sommes une Étincelle divine
Une Étincelle venue rayonner, le temps d'un passage
Croire que nous avons une mission
Croire que nous pouvons l'accomplir, malgré les obstacles
Croire en soi, en l'autrui, en la vie
C'est voir...
Voir toutes les beautés du monde
Au-delà des nuages
Voir tous les élans du coeur
Avec les yeux de l'âme
C'est créer...
À travers le geste, la parole, le regard
Créer et recréer son existence
Et tendre vers l'espoir
Créer la plénitude du moment
C'est communiquer...
Abandonner sa solitude première
S'ouvrir au regard et aux paroles des autres
Reconnaître la puissance d'un groupe
Et s'y joindre en toute confiance
C'est se libérer...
Car la vraie liberté est intérieur
Elle brise les chaînes
Elle nous donne la clé qui mène vers la lumière
Cette Lumière qui nous fait...
Aimer la vie
Texte de lise Thibault
Lieutenant gouverneur du Québec
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Le but...
Il est primordial d’avoir des buts.
Que ce soit à court, moyen ou à long terme.
Un but c’est une raison d’exister, d’aller plus loin, d’évoluer.
Pose-toi la question suivante ; quels sont mes buts à moi ?
Sois précis dans tes buts, voit grand, ne te limite pas,
car tout ce qui existe sur la terre tu y as droit.
Il suffit d’y croire.
Rappelle-toi qu’un rêve devient réalité si tu en fais un but.
Avoir des buts redonne le goût de vivre.
Demande à l’univers, si ce but est bénéfique pour toi.
Prends le temps de les écrire et de voir ce que tu fais
pour qu’il se réalise, ça peut être des petites chose,
l’important c’est de faire bouger l’énergie vers sa réalisation.
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La poussière des regrets
Quel que soit ton passé, quelles que soient tes barrières,
Tout cela est bien loin, secoues-en la poussière,
Fais souffler sur ta vie un vent de volonté.
La poussière des regrets sera vite balayée.
La poussière des regrets est un mal ennuyeux,
Elle pénètre partout et fait pleurer les yeux,
Elle se glisse en douceur dans les moindres recoins
Pour nous faire étouffer, suffoquer de chagrin.
Elle se dépose en une épaisse couche à terre,
Où demeurent nos pas quand on regarde en arrière,
Elle applique au regard un voile obscurcissant,
Qui cache la lumière et rend triste en dedans.
Elle s'accumule d'autant mieux qu'on ne bouge pas
Et puis un jour, on se sent figé sous son poids.
Ne laisse pas ton cœur s'étouffer sous la cendre,
Respire et tu verras que le feu va reprendre.
Si tu doutes, contemple la vie dans la nature,
Les oiseaux savent bien qu'en haut, l'air est plus pur,
Aussi, vois comment ils prennent soin de leurs ailes,
Pas une tache ne souillera leur grâce dans le ciel.
Et de plus, au cas où tu n'y as pas pensé
Aucun d'eux ne regarde le sol pour s'envoler.
(auteur inconnu)
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------Le chemin du bonheur
J’aide les gens à trouver le bonheur leur dit le vieil homme.
C’est à la portée de tous, pourvu qu’on en ait vraiment envie.
Du plafond où elles étaient accrochées tombaient
une grosse chaîne et une corde épaisse.
- Considérez cette corde et cette chaîne.
Peut être bien qu’elles ont quelque chose à vous raconter.
Ils regardèrent de tout leurs yeux et constatèrent
que rien ne se produisait.
Ils regardèrent de plus près.
Chaque maillon de la chaîne, chaque brin torsadé de la corde,
représentaient une notion importante écrite dessus.
Leur hôte leur expliqua :
- La plupart des gens commettent une redoutable erreur.
Dans leur esprit, ils confectionnent une sorte de chaîne
avec tout ce qu’ils estiment important pour leur bonheur
et quand un des maillons vient à se rompre,
ce qui n’est pas rare,
toute leur chaîne se démantibule et leur bonheur est par terre !
Tous les autres maillons de la chaîne ont beau ne pas avoir craqué , ils n’ont plus aucune valeur.
C’est pourquoi une telle personne qui est victime
d’un minuscule incident,
comme d’égarer une clef, à l’impression que le monde entier
est pour lui en train de s’écrouler.
- Que faut il faire ?
- Il faut apprendre à tresser les cordes du bonheur,
de telle sorte que si un brin vient à casser,
et même si la solidité de la corde s’en trouve
légèrement diminuée,
rien ne lâche, ni ne s’écroule et c’est bien plus facile à réparer.
Bernard Benson,
Le Chemin du bonheur
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Garde ton rêve
Garde un beau rêve sous ton front, garde une étoile
Pour tous les cieux;
Que la pure clarté de ton cœur se dévoile
Dans tes deux yeux.
Dans ta mémoire garde un long parfum des choses
Qui t'ont charmé,
Et que ton âme soit comme un jardin de roses
Tout embaumé.
Et garde, musical encore à tes oreilles,
Le bruit des eaux,
Des arbres et du vent, des blés et des abeilles
Et des oiseaux.
Retiens tout ce qui peut adoucir le jour triste,
En souvenir;
Fais que la joie éparse en nos douleurs persiste
Dans l'avenir.
Surtout, garde le rêve exaltant ton génie;
Toujours présent,
Lui seul te donnera la force et l'harmonie,
Divin présent !
(Albert Lozeau - Le Miroir des jours)
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Ce qui est important
« Je me sens triste ! » dit une vague de l'océan en constatant que les autres vagues étaient
plus grandes qu'elle.
« Les vagues sont si grandes, si vigoureuses,
et moi je suis si petite, si chétive. »
Une autre vague lui répondit : « Ne sois pas triste.
Ton chagrin n'existe que parce que tu t'attaches
à l'apparent,
tu ne conçois pas ta véritable nature. »
« Ne suis-je donc pas une vague ? »
« La vague n'est qu'une manifestation transitoire
de ta nature.
En vérité tu es l'eau. »
« L'eau ? »
« Oui. Si tu comprends clairement que ta nature
est l'eau,
tu n'accorderas plus d'importance à ta forme de vague et ton chagrin disparaîtra. »
Avoir à l'esprit que l'humanité fait partie d'un ensemble est important.
Car l'être humain se considère souvent comme le centre des choses
en s'arrogeant des droits particuliers
qui n'ont pas de raison d'être.
Ainsi il ne voit que chez son prochain
ce qu'il n'a pas,
sans voir ce qu'il a déjà, et se cause
les plus inutiles soucis.
[size=18](auteur inconnu)[/size]
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