Fleuves et rivières - L'Amazone -
Vue satellite de l'embouchure de l'Amazone.
L'Amazone (en espagnol Río Amazonas, en portugais Rio Amazonas) est un fleuve d'Amérique du Sud. Son débit moyen de 209 000 m³/s est plus élevé que celui de tous les autres fleuves de la planète : le volume d'eau transporté est équivalent à celui des six fleuves qui le suivent dans la hiérarchie. Avec une longueur d'environ 6 500 km, c'est le plus long fleuve de Terre avec le Nil. L'Amazone draine une surface de 6 950 000 km² soit 40 % de l'Amérique du Sud et l'équivalent d'une fois et demi la surface de l'Union européenne (le Congo, deuxième fleuve pour la superficie de son bassin atteint seulement 3,8 millions de km²). Le bassin s'étend des latitudes 5° nord jusqu’à 20° sud. Le fleuve prend sa source dans les Andes et se jette dans l'océan Atlantique. Le fleuve après avoir traversé le Pérou et le Brésil, se jette dans l'océan Atlantique au niveau de l'équateur. Son réseau hydrographique compte plus de 1000 cours d'eau. L'Amazone est à lui seul à l'origine de 18% du volume total d'eau douce déversée dans les océans du monde.
Le fleuve est navigable pour les vapeurs jusqu'à Iquitos, à 3 700 km de la mer, et pour les plus petits vaisseaux, sur encore 780 km jusqu'à Achual. Au-delà, les petits bateaux utilisent fréquemment le Pongo de Manseriche.
Plus grand fleuve au monde par le volume d'eau qu'il charrie, par le nombre d'affluents qui l'alimentent et la largeur qu'il atteint lors de ces confluences, l'Amazone est le deuxième plus long fleuve de la planète, juste derrière le Nil.
Avec 6280km de long, le fleuve Amazone couvre près de 6 millions de mètres carré dont la moitié au Brésil et le reste se partageant entre huit Etats:
- Le Pérou, où il prend sa source,
- La Colombie,
- L'Equateur,
- La Bolivie,
- Le Vénézuela,
- La Guyane,
- La Guyane Française,
- Le Surinam.
Carte du bassin de l'Amazone
Son débit annuel, est estimé à 200.000 m3/sec, ce qui représente 5 fois celui du Zaïre, 10 fois celui du Mississippi, 75 fois celui du Nil, ou encore 115 fois celui du Rhône !
Ce débit unique au monde représente 20 pour cent de la quantité totale d'eau douce déversée dans les océans du globe.
La quantité de sédiment charrié chaque jour par le fleuve depuis les Andes jusqu'à son embouchure est estimé à 3 millions de tonnes, soit environ 1 milliard de tonne par an.
Le sable, en se déposant dans l'immense delta qui termine le fleuve (plus de 100 km de large), forme un véritable labyrinthe d'îles très ramifié et en perpétuelle évolution.
C'est ce sable qui donne au fleuve sa couleur brune. D'ailleurs, lorsque l'Amazone se déverse dans l'océan Atlantique, ses eaux modifient la couleur et la salinité de l'océan sur plus de 200 km.
À la nouvelle lune et à la pleine lune, une immense vague déferlante (le Pororoca brésilien, appelé mascaret en France), remonte depuis l'océan Atlantique sur presque 600 km à une vitesse dépassant 65 km/h. Les vagues ainsi produites peuvent atteindre 5 m de hauteur.
En raison de son très grand débit, le fleuve Amazone réussit chaque jour à repousser les eaux de l'océan Atlantique sur plusieurs kilomètres, cependant pendant la nouvelle lune, cette situation est renversée et la violente rencontre de ces eaux se repercute sur toutes les rivières peu profondes du golfe amazonien.
Sur la rivière Araguari, à quelques kilomètres en amont du fleuve Amazone, les vagues atteignent jusqu'à 5m de hauteur et modifient chaque jour le lit du fleuve, allant jusqu'à arracher des arbres sur leur passage.
Les indiens du Bas Amazone appelle ce phénomène, qui est encore plus intense entre les mois d'Avril et de Juin, poroc-poroc, ce qui signifie le destructeur.
Source de l'Amazone
Les têtes de source principales de l'Amazone sont l'Ucayali et le Marañón, qui toutes deux naissent dans les Andes et suivent un cours parallèle vers le nord avant de confluer près de Nauta, au Pérou.
À partir de ce point de confluence, le lit majeur de l'Amazone coule vers l'est en direction de l'océan Atlantique.
Près de Huánuco, dans les hautes Andes, le Marañón sort d'un petit lac situé à 5800 m d'altitude. Il coule à travers les vallées des Andes vers le nord avant de dévier à l'est vers la plaine et parcours 1800 kms avant de rejoindre le lit de l'Amazone à Nauta.
Le Rio Ucayali prend sa source au mont Huagra à 5420 mètres d'altitude, au Sud-Est de Cuzco.
Si on inclut son affluent, l'Apurimac, l'Ucayali parcours 2600 kms avant de rejoindre le Marañón à Nauta. Il est ainsi le plus plus long fleuve péruviens à participer à la formation de l'Amazone.
Selon qu'on considère le Marañon ou le Rio Ucalayi comme étant la source de l'Amazone, la longueur totale du fleuve est estimée à 6400 km ou 6900 km.
Près de Nauta, à la confluence du Marañon et du Rio Ucayali le fleuve prend le nom d'Amazonas puis il prend celui de Solimões à sa confluence avec le Rio Napo (affluent andin de la rive gauche). Il ne devient réellement l'Amazone qu'après sa confluence avec le Rio Negro à Manaus.
L'Amazone est alimenté par pas de moins de 17 grands affluents de plus de 1600 kms de long. Le Marañon et l'Ucayali sont seulement deux d'entre eux !
Les affluents
Depuis la confluence de l'Ucayali et du Marañón à Nauta au Pérou, le fleuve Amazone se grossit de très nombreux affluents avant de rejoindre l'océan Atlantique:
- Le Jurua, sur la rive droite, nait au Pérou et coule sur près de 3000 km, principalement au Brésil. Son cours sinueux traverse l'Acre puis l'Amazonas avant de confluer avec le Solimões et rejoindre le cours principal de l'Amazone.
- Le rio Japura ou Yapura, sur la rive gauche, prend sa source en Colombie où il porte le nom de rio Caqueta. Il parcours 2800 km avant de confluer avec l'Amazone près de Tefé, au Brésil.
- Le rio Purus, sur la rive droite, descend des montagnes péruviennes et parcours 3200 km au travers de l'amazonie brésilienne avant de rejoindre l'Amazone entre Tefé et Manaus.
- Le rio Negro, affluent de rive gauche, prend sa source en Colombie, où il porte le nom de Guainìa, et détermine une partie de la frontière Vénézualienne. Il traverse le nord du Brésil pour aller confluer en amont de Manaus, la grande ville du cœur de l'Amazonie (900 000 habitants).
Le rio Negro, avec un cours de plus de 2200km, est le plus grand et le plus bel affluent du grand fleuve.
Bordé de magnifiques plages de sable blanc, ses eaux noires rejoignent les eaux blanches du Solimões près de Manaus et les cotoient sur près de 20 kilomètres avant de s'y méler complètement pour former le fleuve Amazone.
Si l'acidité de l'eau favorise la baignade en empèchant la prolifération des moustiques, il est prudent de rester en bordure des plages pour éviter les piranhas.
- Le rio Madeira, affluent de la rive droite meusre pas moins de 3 350 km.
Il nait de la jonction du Mamore et du Beni, entre Manoa et Abunã, à la frontière bolivienne.
Il arrose Porto Velho avant de recevoir le Jiparanà et confluer en aval de Manaus.
- Le Tapajos, autre affluent de la rive droite, est formé du Juruena et du Teles Pires. Entrecoupé de rapide, le Tapajos parcours 1 900 km avant de rejoindre l'Amazone en amont de Santarem.
- Le Xinju, toujours sur la rive rive droite, parcours près de 2 200 km depuis le Mato Grosso pour rejoindre le cours principal de l'Amazone, non loin de l'embouchure .
Entrecoupé de rapide, le Xinju ne devient navigable qu'à partir d'Altamira.
Les eaux
Les eaux blanches
L'eau blanche (en fait de couleur beige) qui caractérise le fleuve Amazone est issue de ses affluents andins.
Les eaux blanches sont des eaux chargées de sédiments limoneux riches en nutriment qui favorisent le développement d'une faune aquatique d'une richesse incomparable.
Leur pH est compris entre 6,2 et 7,2.
Parmi les grands affluents andins à eaux blanches de l'Amazone on peut citer le Madeira, le Juruá, le Purú et le Japurá.
Les eaux noires
Les eaux noires, à la couleur brune car chargé en tanins et en acides humiques, proviennent principalement de la forêt primaire du massif guyanais.
Leur coloration brune, qui ressemble à du thé foncé, est due à la décomposition de matières organiques végétales et à un pH très bas.
La principale caractéristique des fleuves à eaux noires est leur pH acide (entre 3,8 et 4,9).
Ces eaux douces, particulièrement acides, sont très pauvres en oxygène et en substance nutritives et se caractérisent par une très grande transparence (jusqu'à 3 mètres).
Avec le rio Negro, qui est le plus connu des affluents Amazonien à eaux noires, o n peut citer les rios Uatumã, Nhamundã, Trombetas, Jari et Parú.
On rencontre de nombreux characidés dans ces eaux acides, comme les Hemigrammus et les Hyphessobrycon.
La coloration sombre de l'eau freine la pénétration de la lumière, déjà fortement atténuée par la forêt équatoriale, et pratiquement aucune plante immergée ne parvient à se développer. Les poissons se réfugient parmi les racines très tourmentées et trouvent aussi des abris parmi l'enchevêtrement des lianes aériennes qui retombent dans l'eau.
Les eaux claires
Les rivières à eaux claires prennent leur source dans des terrains cristallino-basaltique du massif brésilien.
Leur pH est compris entre 4.5 et 7.8.
Leur eaux sont claires car elles coulent sur des roches primitives où l'érosion est minime et, de ce fait, elles charrient peu de sédiments.
Parmi les rivières à eaux claires, on trouve le rio Xingú, le Tocatins, l'Araguaia et le Tapajós.
C'est dans cette région que sont récoltés les Nanostomus et de nombreuses espèces de poissons-chats, comme les Corydoras et les Hypostornus. Les cichlidés sud-américains sont aussi présents en grand nombre. Les genres les plus importants sont représentés par les Symphysodon, les Pterophyflum. les Astronotus, les Aequidens et les Apistogramma.
La rencontre des eaux.
A Manaus, au Brésil, le Rio Negro, qui a la couleur d'un café noir, rejoint le rio Solimões, de couleur beige, avant de se jeter dans le cours principal de l'Amazone.
Pendant près de 15 km, les 2 fleuves conserve chacun leur couleur sans se mélanger.
Ce contraste entre les "eaux blanches" du rio Solimões et des "eaux noires" du rio Negro a été rapporté par les Conquistadores dès le XVIème siècle.
Aujourd'hui connu sous le nom de "rencontre des eaux", ce phénomène constitue la principale curiosité touristique de Manaus.
Le Bassin amazonien
Le bassin amazonien couvre près de sept millions de kilomètres carrés, dont l'essentiel se situe au Brésil (avec près de cinq millions de kilomètres carrés), mais aussi en Bolivie, Colombie et dans les Guyanes.
Il peut être divisé en trois parties:
- le haut Amazone, à l'Ouest, près des Andes;
- le bas Amazone, dans le tiers central du bassin;
- l'embouchure de l'Amazone, à l'Est.
Proche de l'équateur,. et avec une température annuelle moyenne de 26°C, le bassin amazonien possède un climat assez homogène.
La région connaît une saison de forte pluviosité de Novembre à Juin, avec deux maxima en Janvier et en Juin; et une saison sèche, avec des températures très élevées, entre Juin et Octobre. Paradoxalement, c'est cette saison qu'on appelle l'hiver.
Ces variations saisonnières de la pluviométrie agissent directement sur la largeur, la vitesse et le débit de l'Amazone.
Lorsqu'il traverse les plaines du Brésil pendant la saison sèche, la largeur du fleuve est comprise entre 1 et 10 km; mais elle peut atteindre 50 km ou plus pendant les mois de fortes précipitations. La vitesse du fleuve passe alors d'environ 2 km/h à 8 km/h et le niveau des eaux peut augmenter de 15 mètres.
Pour drainer les 15 mille milliards de mètres cube d'eaux que les pluies lui apportent chaque année, l'Amazone a creusé un lit profond dans les plaines qu'il traverse. Près d'Óbidos, au Brésil, la puissance du fleuve est telle que la profondeur de ses eaux atteint environ 90m.
On distingue plusieurs types de forêt au sein du bassin amazonien, qui dépendent directement du niveau d'eau atteint par le réseau fluvial de la région:
- Les forêts de Varzea se développent le long des fleuves à eaux blanches et sont composées uniquement d'espèces capables de supporter de longues périodes d'inondation. On y trouve une grande variété de plantes aquatiques, flottantes ou non, et une forêt de grande ampleur, avec des arbres pouvant atteindre 60 mètres.
Toutes les espèces animales et végétales qui vivent dans ces zones sont adaptées à la vie sous l'eau ou, pour de nombreux animaux, tels les singes, les oiseaux et les reptiles, à la vie dans les arbres d'où ils extraient leur nourriture et où ils se réfugient.
La concentration en limons des eaux blanches favorise le développement d'une faune aquatique d'une grande richesse et 90 % de la production de poissons distribuée sur les marchés amazoniens sont extrait des ces fleuves.
- Les forêts d'Igapo se développent le long des fleuves à eaux claires et noires. L'acidité des eaux et la faible concentration en sels minéraux de ces fleuves réduisent de manière significative la diversité des espèces présentes dans ces forêts. La diversité d'espèces dans ces forêts se limite à une cinquantaine d'espèces par hectare et les plantes aquatiques flottantes y sont moins nombreuses que dans les forêts de Varzea.
Les berges du fleuve, appelées "baixo igapo", sont couvertes d'arbustes qui sont peu à peu remplacés par des arbres pouvant atteindre 40 mètres au fur et à mesure qu'on s'éloigne du rivage, vers le "alto Igapo".
Les zones forestières abritent un grand nombre de plantes épiphytes et de lianes dont se nourrissent les oiseaux et les singes de la région.
- Les forêts de terre ferme sont appelées ainsi car elles sont suffisamment distantes du lit des fleuves pour ne jamais être inondées.
Ces régions s'étendent principalement en Amazonie occidentale et centrale. Les sols d'une grande fertilité, associés à une pluviosité importante, y ont permis le développement d'une forêt de grande ampleur qui abrite une faune et une flore les plus importantes et les plus diversifiées du bassin amazonien. On y compte jusqu'à 600 espèces d'arbres par hectare.
- Les Campinas et les Campinaranas, en raison de leurs sols différents, sont beaucoup moins amples que les forêts de terre ferme au milieu desquelles elles se situent.
Dans les zones de Campinaranas, les arbres présentent des troncs plus fin, le nombre de plantes épiphytes (qui poussent sur les arbres) est plus élevé et la canopée est plus ouverte.
Ce contraste est encore plus marqué dans les régions de Campinas. On y trouve des zones sablonneuses où la végétation est directement exposée au rayons du soleil. Cette végétation se compose essentiellement d'arbustes à grande feuille et au tronc tordu, à la physionomie bien adaptée à ce milieu pauvre en eau.
En outre, on trouve dans ces régions de nombreuses espèces d'orchidées qui sont endémiques des Campinas.
Fleuves et rivières - Le Nil -
Coucher de soleil sur le Nil
Plus long fleuve du monde, le Nil est le seul qui possède officiellement plusieurs sources. Le Nil prend sa source au sud de l’Equateur et coule vers le nord jusqu’à la Méditerranée. Le Delta du Nil a toujours eu une énorme influence sur l’Egypte.
La majeure partie de la population vit dans le Delta ou le long des rives fertiles, dans la vallée.
Selon l’image traditionnelle, descendre le Nil c’est suivre la sève d’une longue tige de lotus et aboutir à sa fleur épanouie, le delta.
Le Nil a été appelé Hâpî par les Pharaons, Chrysonoas par les Grecs, Bahr (« mer ») par les Arabes.
Géographie du Nil
La crue estivale du Nil est longtemps restée un mystère jusqu’à l’identification de sa source au 19e siècle. Cette source est celle de la Kagera.
Le Nil en Egypte. Image Laurenz
La plus longue branche du Nil, le Nil blanc, sort du Lac Victoria, et après les chutes de Murchison, pénètre dans le nord de la Rift Valley.
A Khartoum, le Nil blanc rejoint le Nil bleu qui prend sa source au lac Tana, dans les montagnes de l’Ethiopie.
Village au bord du Nil en Egypte. Image Xavier Fargas
Le Nil blanc est rejoint à Khartoum par le Nil bleu. Il coule ensuite jusqu’au Caire entre les déserts de Libye et de Nubie, avant de se ramifier en delta en Basse-Egypte.
En Ouganda, le Nil est un fleuve turbulent qui forme des rapides bordés de forêts verdoyantes.
Le Nil en Ouganda . Image Amalthya
Le Nil a une longueur de 6 648 km.
Le Nil en Egypte. Image Glen Shock
Grâce à ses deux sources, le Nil bénéficie d’eau en permanence. C’est le Nil bleu qui fournit 84% du volume du Nil et provoque ses variations.
La crue du Nil
La crue annuelle, qui dépose un fin limon fertile sur toute la plaine inondable, résulte des pluies d’hiver et de la fonte des neiges dans les montagnes éthiopiennes.
La crue débute en avril à Khartoum. Au Caire, le maximum de la crue se situe en octobre.
Photo satellite du Delta du Nil
Le barrage d’Assouan qui a été achevé en 1970, a créé un immense réservoir, le lac Nasser. Ce lac s’étend entre l’Egypte et le Soudan et a fortement réduit le débit du Nil en aval.
Sa construction a été fortement contestée à cause de l’impact sur l’équilibre écologique de la région.
Le Nil en Egypte. Image Archival Project
De plus, sa construction a failli engloutir d’importants vestiges de l’Ancienne Egypte, notamment le temple du pharaon Ramsès II, à Abou-Simbel.
Il a fallu démonter l’édifice et le remonter à un nouvel emplacement, 60 m au-dessus du niveau du lac.
Le crocodile du Nil
Ce crocodile est depuis fort longtemps le locataire des bords du Nil. Actuellement, on rencontre ce puissant et dangereux reptile uniquement en Basse-Egypte.
Dans l’Egypte ancienne, le dieu Sobek, représenté avec un corps d’homme et une tête de crocodile, était un dieu de première importance.
Crocodile du Nil. Image http2007
Les Egyptiens, au temps des pharaons, vouaient un véritable culte aux crocodiles. Ils considéraient que les crocodiles du Nil, présents lors de la grande crue annuelle, participaient à la fertilisation des sols.
Quand les crocodiles mouraient, ils étaient embaumés.
Village typique au bord du Nil en Egypte. Image Xavier Fargas
« Pleurer des larmes de crocodile » est une expression qui exprime l’hypocrisie. Les crocodiles versent-ils vraiment des larmes ?
Une légende affirmait que les crocodiles du bord du Nil attiraient les cœurs sensibles en poussant des soupirs déchirants.
Repères géographiques
- Continent: Afrique
- Source principale : Lac Victoria en Ouganda
- Affluents principaux : Nil Blanc, Nil Bleu, Atbara, Bahr el-Ghazzal
- Débit moyen : 2 000 à 3 000 m3/s
- Pays traversés : Burundi, Egypte, Ouganda, Rwanda, Soudan, Tanzanie
Fleuves et rivières - L'Angara -
L'[size=16]Angara est une rivière de Sibérie, en Russie. Elle est l'émissaire du lac Baïkal, et coule dans l'oblast d'Irkoutsk, puis dans le kraï de Krasnoïarsk, en Sibérie orientale.[/size]
L'Angara est la seule rivière issue du lac Baïkal alors que celui-ci reçoit 336 cours d'eau. En aval de son confluent avec la rivière Ilim, l'Angara était autrefois connue sous le nom de Toungouska supérieure (Verkhniaïa Toungouska).
Après avoir quitté le lac au niveau de Listvianka, l'Angara s'écoule vers le nord en arrosant les villes d'Irkoutsk et de Bratsk, puis s'oriente vers l'ouest après avoir reçu les eaux de l'Ilim, et se jette dans l'Ienisseï à hauteur de Strelka. Sa longueur est de 1 779 km.
Le bassin versant a une surface de 1 039 000 km2 (pratiquement deux fois celle de la France).
Les eaux sont prises dans les glaces à compter de début novembre jusqu'à mi-mai. Les hautes eaux ont lieu au moment du dégel.
L'[size=16]Angara supérieure (Verkhniaïa Angara) est une autre rivière qui naît dans les monts de Nertchinsk et se jette dans le lac Baïkal après un cours de 438 kilomètres.[/size]
L'Angara est un cours d'eau très puissant et assez régulier. Son débit a été observé pendant 47 ans (entre 1953-1999) à Tatarka, localité située à quelques 30 kilomètres en amont de son confluent avec l'Ienisseï
À Tatarka, le débit inter annuel moyen ou module observé sur cette période était de 4 518 m³/seconde pour une surface de drainage de 1 040 000 km², soit la quasi totalité du bassin versant de la rivière.
La lame d'eau écoulée dans ce bassin versant se monte ainsi à 137 millimètres par an, ce qui pourrait être considéré comme assez modéré voire médiocre. Ce chiffre n'est cependant guère représentatif, car il inclut l'énorme bassin de la Selenga qui constitue quelques 43% des 1 040 000 km² de la surface de drainage prise en compte, et qui est en grande partie désertique. En éliminant le bassin de la Selenga, la lame d'eau observée dans le bassin de l'Angara au niveau de Tatarka se monte dès lors à 213 millimètres, ce qui peut être qualifié d'assez élevé dans le contexte sibérien.
Rivière alimentée en partie par la fonte des neiges, l'Angara est un cours d'eau de régime nivo-pluvial complexe qui présente deux saisons.
Les hautes eaux se déroulent du printemps au début de l'automne, du mois de mai au mois de septembre, avec un pic en mai correspondant au dégel et à la fonte des neiges de son bassin. De juin à septembre le débit reste très soutenu. Au mois d'octobre, le débit de la rivière baisse rapidement, ce qui mène à la période des basses eaux. Celle-ci a lieu de novembre à avril inclus et correspond à la longue période d'hiver et de fortes gelées qui s'étend l'ensemble du bassin. Mais la rivière conserve généralement durant la période des basses eaux un débit fort appréciable.
Le débit moyen mensuel observé en novembre (minimum d'étiage) est de 2 784 m³/seconde, soit 29,8% du débit moyen du mois de mai (9 350 m³/seconde), ce qui témoigne de la faible amplitude des variations saisonnières. Sur la durée d'observation de 47 ans, le débit mensuel minimal a été de 920 m³/seconde (novembre 1961), tandis que le débit mensuel maximal s'élevait à 12 600 m³/seconde (mai 1966).
L'Angara a été équipée de trois barrages et trois centrales hydro-électriques qui figurent parmi les plus importantes de la planète.
La première se situe aux limites d'Irkoutsk (barrage d'Irkoutsk 660 MW) à environ 80 km du lac Baïkal.
Ensuite on trouve l'ouvrage de Bratsk (4 500 MW). Le lac de retenue créé pour le barrage de Bratsk (réservoir de Bratsk) figure parmi les plus grands lacs artificiels du monde (5 470 km2). Ce barrage fournit en moyenne 22,6 milliards de kilowattheures par an.
Le troisième barrage est celui d'Oust-Ilimsk d'une puissance de 4 320 MW, à Oust-Ilimsk, formant le lac-réservoir d'Oust-Ilimsk. Ce dernier à une superficie de 1.873 km².
Un quatrième barrage était en construction en 2009, celui de Bogoutchany à Kodinsk. Les premières turbines devraient entrer en fonction en 2009. Une fois terminé, il aura une puissance de 3000 mégawatts et sa productibilité devrait atteindre 17,6 milliards de kilowattheures. Son lac-réservoir prendrait place parmi les 20 plus étendus au monde.
L'Angara est navigable sur certaines parties de son cours
- du lac Baikal à Irkoutsk
- d'Irkoutsk à Bratsk
- sur le lac de barrage d'Oust-Ilimsk
- du pied du barrage de Bogoutchany (Kodinsk) au confluent avec l'Ienisseï
Le secteur entre le barrage d'Oust-Ilimsk et celui de Bogoutchany n'est pas navigable à cause de rapides. Cependant lorsque le barrage de Bogoutchany sera terminé, et son réservoir rempli, au moins une partie de cette section de la rivière deviendra également navigable. Néanmoins cela ne rendra pas possible pour autant la navigation continue entre le lac Baikal et le fleuve Ienisseï, car aucun des trois barrages de la rivière actuellement terminés n'est équipé d'écluses ou d'ascenseur à bateaux, et celui de Bogoutchany n'en aura pas non plus.
Fleuves et rivières - le Ienissei -
Ienisseï, fleuve du centre de la Russie sibérienne, de quelque 4 090 km de longueur.
[size=16][size=10][size=16]L’Ienisseï se forme dans les monts Saïan, à proximité de la frontière mongole, de la confluence du Grand Ienisseï (Bii-Khem) et du Petit Ienisseï (Ka-Khem). Il traverse la partie orientale de la république de Touva et franchit les monts Saïan occidentaux à travers des gorges encaissées. En aval de Krasnoïarsk, son cours prend la direction du nord et traverse l’immense plaine de Sibérie jusqu’à son débouché dans la mer de Kara. Sur plus de 2 500 km, l’Ienisseï longe très précisément la limite entre le plateau de Sibérie occidentale (qui surplombe la rive droite du cours d’eau) et la plaine de Sibérie occidentale (qui s’ouvre en rive gauche). Ses principaux affluents sont l’Abakhan, l’Angara (émissaire du lac Baïkal), la Toungouska Pierreuse, la Toungouska Inférieure et la Kurejka. L’estuaire du fleuve commence à Oust-Port. Le premier tronçon est parsemé d’îles. Il s’élargit ensuite momentanément avant de se resserrer fortement au niveau de Goltchicka, pour s’ouvrir enfin et former la baie de l’Ienisseï, un bras de la mer de Kara, dans l’océan Arctique.[/size][/size][/size]
[size=16]L’Ienisseï draine un bassin de 2,6 millions de km2. Son régime est nival (le débit maximal se situe en été). Le cours inférieur est pris par les glaces de novembre à juin, mais le cours supérieur amorce sa débâcle dès la fin du mois d’avril. Au printemps, les eaux ne pouvant s’écouler dans la section avale encore prise par les glaces se répandent dans la section moyenne du cours, inondant la vallée sur une très vaste superficie. Le débit moyen à son embouchure avoisine 20 000 m3/s.[/size]
[size=16]L’Ienisseï est navigable à partir de la ville de Minoussinsk, soit sur la presque totalité de son cours. Les navires de haute mer peuvent emprunter l’estuaire et remonter le fleuve jusqu’à Igarka, située à 650 km en amont. Le cours de l’Ienisseï est jalonné de centrales hydro-électriques. Les plus importantes sont celles de Krasnoïarsk (6 000 Mw) et des Saïan (6 400 Mw).[/size]
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