marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Petites citations diverses Lun 26 Oct - 15:11 | |
| "Le givre s'est invité au festin de l'hiver. Il est froid et beau, alors on l'a gardé comme un de ces convives dont on ne sait s'il est bien fréquentable, mais qui nous fait rêver. Passée dans l'alambic du temps, la dernière goutte de l'année s'évanouira devant celle de l'an neuf. Sa flamme ravivera le foyer des visages. Le réel des douze mois écoulés aura dévoré un peu de l'existence de chacun et au jour de l'an, ce sera l'heure des voeux." Viviane Montagnon. L'an nouveau.Lu dans :Viviane Montagnon. Le panier de Lucette. L'an nouveau. Aréopage. 2014. 120 pages. Extrait p. 49.50---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Scène vécue à Paris, le 24 décembre dernier, dans l'après-midi précédant le réveillon de Noël. C'était une journée de froid et de ciel bas où les flocons épars voletaient dans l'espace, une journée d'avant neige, mélancolique à souhait. Je m'étais longuement promené à pied le long des quais, puis dans les petites rues avoisinant la place Saint-Michel, jouissant comme chaque année à la même période de l'accalmie dans la course aux vanités, de la bonhomie cordiale qui règne alors sur la ville pendant quelques heures. (..) Je me sentis parfaitement à ma place dans ce décor et cette atmosphère intemporelle d'un Paris soudain rendu à sa vocation poétique et désuète de haute civilisation, je veux dire une grande ville pour un moment redevenue languissante et où il était encore loisible de prêter une attention vétilleuse aux petits riens superflus qui sont le sel de la vie." Denis GrozdanovitchLu dans:Denis Grozdanovitch. Petit éloge du temps comme il va. Gallimard 2014. Folio 5820. 132 pages. Extraits pp 128-130.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- "Il est plus facile d'interdire l'entrée à un souvenir que de se libérer de lui, après qu'il a été enregistré." Primo Levi.Lu dans:Myriam Anissimov. Primo Levi ou la tragédie d'un optimiste. JC Lattès. 1996.696 pages. Extrait p 555--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Si je ne suis pas pour moi , qui le seraSi je ne suis que pour moi, qui suis-je?Et si ce n'est maintenant, quand? " Rabbi Hillel Hazaken. Aleph. Verset 14.Lu dans:Myriam Anissimov. Primo Levi ou la tragédie d'un optimiste. JC Lattès. 1996.696 pages. Extrait p 522.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- "Vous me regardez et vous ne voyez en moi que les traits du vieil homme que je suis, mais, à l'intérieur, je suis empli d'une grande beauté: je suis assis au sommet d'une montage et je regarde vers le futur."
Oren Lions. Sagesse amérindienne. Lu dans:Steve Wall et Harvey Arden. Wisdomkeepers.' Meetings with Native American Spirituai Eiders. 1990. Jean Jacques Goldman. Il changeait la vie.-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Si les Égyptiens n'ont pas été capables de voler il y a cinq mille ans, c'est, me direz-vous, parce qu'ils n'avaient pas la technologie pour cela. En aucun cas. Les premiers planeurs furent construits avec de la toile tendue sur des baguettes de bois et il aurait été parfaitement possible d'en concevoir il y déjà des millénaires. Non, si l'homme n'a pas volé plus tôt, c'est en raison de l'idée que le ciel était réservé aux dieux et qu'il ne fallait pas les déranger. Il a fallu attendre la fin du XIXème siècle pour enfin nous affranchir de cette croyance. De la même façon, ce ne sont pas des Népalais ou des Tibétains qui ont été les premiers à gravir l'Everest, montagne sacrée entre toutes, qu'ils avaient pourtant devant les yeux depuis des siècles, mais des étrangers venus de l'autre bout du monde." B. PiccardLu dans :Bertand Piccard. Changer d'altitude. 2014. Stock. 295 pages. Extrait pp.82-83------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- "Une amie me disait au téléphone:
j'aurai un quart d'heure de retard, ne m'en veux pas, je dois encore lécher le singe. Elle voulait dire, on l'aura compris: une seconde, je dois encore sécher le linge." F. Dannemark Lu dans:Francis Dannemark. Une fraction d'éternité. Le Castor Astral. 2005. 100 pages. Extrait p 13---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Nous avons toujours eu beaucoup; nos enfants n'ont jamais pleuré la faim, notre peuple n'a jamais manqué de rien. Les rapides de Rock River nous fournissaient en abondance un excellent poisson, et la terre très fertile a toujours porté de bonnes récoltes de maïs, de haricots, de citrouilles et de courges. Ici était notre village depuis plus de cent ans pendant lesquels nous avons tenu la vallée du Mississippi sans qu'elle nous fût jamais disputée . Notre village était sain et nulle part, dans le pays, on ne pouvait trouver autant d'avantages ni de chasses meilleures que chez nous. Si un prophète était venu à notre village en ce temps-là nous prédire ce qui devait advenir, et qui est advenu, personne dans le village ne l'aurait cru." Black Hawk (1767-1838), chef amérindien de la tribu Sauk et FoxdesLu dans:TC Mac Luhan, Edward S. Curtis. Pieds nus sur la terre sacrée. Denoël. 1971. 188 pages. Extrait page 11-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Aujourd'hui la mémoire est beaucoup moins sûre d'elle-même, (..) la recherche du temps perdu se heurte à une masse d'oubli qui recouvre tout. " Patrick Modiano----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Lumière d'étoile mortevenue d'un présent trépasséson aujourd'hui est l'hierlumière-dépouille." Valerio MagrelliLu dans: Valerio Magrelli. Exergue de Didascalies pour la lecture dun journal. Les Poètes de la Méditerranée. Gallimard Poésie. 2010. 955 pages. Extrait p.739----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Où est la sagesse que nous avons perdue avec la connaissance?Où est la connaissance que nous avons perdue avec l'inforrnation ?» TS. Eliot (1888-1965, poète dramaturge américain, Nobel de littérature 1948)Lu dans: Valerio Magrelli. Exergue de Didascalies pour la lecture dun journal. Les Poètes de la Méditerranée. Gallimard Poésie. 2010. 955 pages. Extrait p.739--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- « Ô David! c'en est fini pour moi des demeures. J'habite chez ceux dont le coeur est brisé.»
Sohravardi (philosophe mystique perse, 1155-1191). La Langue des fourmis. Dans son bouge misérable de la rue Haute, la vieille Belleke raconte sa vie en quelques phrases. Une vie de misère qu'elle raconte avec fierté. C'était sa vie. Elle n'en avait pas d'autre. Personne ne l'obligerait à éprouver de la honte. Son café du matin, elle le chauffe à la bougie dans sa tasse en métal. Ce qu'elle fit devant la caméra avec un sourire, vêtue très correctement de vieux lainages. Le portrait qu'a fait R. en quelques minutes de Belleke en a fait une sainte au regard doux et perçant. Son regard ne me quitte pas."André Dartevelle Lu dans :Chantal Dellicour transcrit André Dartevelle. A quelle fête? Cantare. 2014. 30 pages. Extrait p.19--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- "N'importe qui peut éprouver à un moment ou l'autre la stupeur d'être."
Roger Vailland "Le paysage défile lentement devant mon bonheur, mais aussi au devant mes interrogations. Comment peut-il y avoir des destin aussi différents pour les habitants d'une même planète? (..) Je ressens cruellemerment la fragilité, la précarité de mon état. À quoi sert tout cela, tout ce que je vis, tout ce que je vois, tout ce que je sais ou que j'ignore? Que reste-t-il de mes connaissances scientifiques, de mes convictions philosophiques, de mes points d'exclamations pleins d'assurance, lorsque je me demande à quoi sert la vie, à quoi sert leur vie, à quoi sert ma vie? (..) Il y a comme une vibration nouvelle qui me parcourt devant cette interrogation sans réponse et qui me fait mystérieusement ressentir que je suis entièrement vivant. La question est maintenant totale, ma présence à moi-même également. La lumière a quelque peu changé; elle est plus précise, les couleurs sont plus vives, tout comme les sons qui me parviennent avec davantage de clarté. (..) Je suis porté par ce mystère qui s'ouvre non seulement sur le sens de la vie mais sur le fait même d'être en train d'exister. Depuis un instant, j'accepte de ne pas trouver de réponses, j'accepte d'être bercé par le doute, de laisser l'inconnu prendre possession de mon paysage intérieur, et je me sens mieux sans certitudes. Dans cet état, il est facile de suivre une trace dans le ciel en ignorant totalement où elle me conduira. Mais mon intellect ne peut s'empêcher de se remettre au travail pour me murmurer: « Voilà, voilà, tu as trouvé. La spiritualité, ce n'est pas une idée abstraite, c'est la sensation pleine et complète de te sentir exister. Et le sens de la vie, c'est de t'ouvrir à ce miracle à travers l'acceptation du doute et de l'inconnu. Seul le mystère peut t'ouvrir à cette dimension de l'existence. Très vite, cette pensée se transforme en réponses, en nouvelles certitudes, et se met à dissiper l'expérience comme un voile fragile qu'une tempête déchire. J'assiste, impuissant, à la disparition de ma sensation d'exister pour revenir, malgré moi, dans l'univers du connu. Seuls demeurent alors le déjà lointain souvenir d'un moment de vie totale et l'intense désir de retrouver le merveilleux mystère d'une question sans réponse. » Bertrand Piccard. Carnet de bord.Lu dans :Bertand Piccard. Changer d'altitude. 2014. Stock. 295 pages. Extrait p.238-239-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Surveille ce que tu ne vois pas."Proverbe Inuit-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- "Attendre les ordres en toute circonstance, c'est comme informer un supérieur que vous voulez éteindre le feu : avant que l'ordre ne vous parvienne, les cendres sont déjà froides ; pourtant il est dit dans le code que l'on doit en référer à l'inspecteur en ces matières ! Comme si, en bâtissant une maison sur le bord de la route, on prenait conseil de ceux qui passent ; le travail ne serait pas encore achevé."
Sun Tzu. L'Art de la guerre. Lu dans Sun Tzu. L'Art de la guerre. Les Treize Articles. Article III. Des propositions de la victoire et de la défaite. Book sur. http://www.ebooksgratuits.com/--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Le regretterait-onmême le son de la clochesemble avoir changé:après la roséec'est le givrequi maintenant se dépose." 佐藤 義清, Satō Norikiyo, dit Le Moine Saigyo (1118-1190) "Dans une mancheTon petit brasEt tout au boutTes petits doigtsBonnet de laineEcharpe de soieL’hiver est là." Alice GuittonLu dans:Philippe Jaccottet. La seconde semaison. Carnets 1980-1994 NRF Gallimard. 1996. 233 pages. Extrait p.194Alice Guitton. Ecrits de ma cabane. Ed.Pailles. 2011. 96 pages. Extrait p.45---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Le quai de gare ressemble à un rivageLe décor idéal à l'ultimeAlfred approche sa bouche de l'oreille de CharlotteElle pense qu'il va dire: je t'aimeMais nonIl murmure une phrase plus importanteUne phrase à laquelle elle pensera sans cesse:Puisses-tu ne jamais oublier que je crois en toi." D FoenkinosLu dans:David Foenkinos. Charlotte. Gallimard. NRF. 2014. 222 pages. Extrait p. 129----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------«Lorsque les gens pieux disent: "Il est", et que les gens tristes disent: "Il fut", l'artiste dit dans un sourire: "Il sera".» Rainer Maria Rilke. Journal florentinLu dans:Rilke, cité par Gabriel Ringlet. Effacement de Dieu. Albin Michel 2013. 297 pages. Extrait p. 270Rainer Maria Rilke, Sur l'art, in Oeuvres en prose. Récits et essais. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1993, p. 678.--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Vouloir être de son temps, c'est déjà être dépassé." Ionesco--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- "Peut-être n'est-il plus temps
de dire ou de ne pas dire de faire ou de ne pas faire Mais d'être." L. de Groot Lu dans: Louisa de Groot. Le Parloir. Ed. Traces de vie. 2005. 100 pages. Extrait p.40.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- "L'autodérision est une bonne stratégie. Le bouffon de François ler avait dérapé et s'était retrouvé condamné à mort. Comme le roi l'avait beaucoup apprécié, il lui laissa choisir sa mise à mort. À quoi le bouffon répondit: - je demande à mourir de vieillesse, Sire. Il fut, bien sûr, gracié sur-le-champ."
B. Piccard Lu dans :Bertand Piccard. Changer d'altitude. 2014. Stock. 295 pages. Extrait p. 76-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- « Les jeunes vont en bandes,
les adultes par couples et les vieux tout seuls. » Proverbe suédois -------------------------------------------------------------------------------------------------------------- « Si vous ne pouvez pas résoudre un problème, amplifiez-le. Il se passera alors quelque chose qui fera évoluer la situation. » D. Eisenhower------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- "Le bout de la nuit, ce n’est pas le fond d’un tunnel bouché, c’est depuis le commencement du monde la naissance d’un nouveau jour."
M. Lobet Lu dansMarcel Lobet. Icare Laboureur. Journal 1962-1986. ACADÉMIE ROYALE DE LANGUE ET DE LITTÉRATURE FRANÇAISES DE BELGIQUE. 2007. 252 pages---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Hier, le bonheur est entré tout à coup, comme jadis, et il s'est tenu un instant dans le grand salon silencieux et sombre. Nous étions debout devant une fenêtre et nous regardions la pluie qui tissait son voile dans le ciel obscurci ... J'ai senti que le bonheur était proche, humble comme un mendiant et magnifique comme un roi. Il est toujours là (mais nous n'en savons rien), frappant à la porte pour que nous lui ouvrions, et qu'il entre, et qu'il soupe avec nous. " J. GreenLu dans:Julien Green, Derniers beaux jours. Journal. 1935-1939. Fayard. 1940.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Mais les rêves, tous ces rêves que l'on ne faisait plusMais les rêves, tous ces rêves que l'on croyait perdusIl suffit d'une étincelle pour que tout à coupIls reviennent de plus belle, au plus profond de nous...Aimons les étoilesLaissons-les filerAimons les étoilesTous ces rêves, nous élèvent, nous font aimer la vieTous ces rêves, ça soulève et ça donne l'envieL'envie d'un monde meilleurIls reviennent de plus belle, les rêves sont en nous.Les rêves sont en nous... Pierre RaepsaetLu dans :Philippe Jaccottet. La seconde semaison. Carnets 1980-1994. NRF Gallimard. 1996. 233 pages. Extrait p. 54Pierre Raepsaet. Tous les rêves (2002).------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Ninnenne
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