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| | POEMES SUR LES OISEAUX | |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: POEMES SUR LES OISEAUX Jeu 5 Nov - 12:42 | |
| POEMES SUR LES OISEAUXUn oiseau chante poème de Guillaume AppollinaireUn oiseau chante
Un oiseau chante ne sais où C'est je crois ton âme qui veille Parmi tous les soldats d'un sou Et l'oiseau charme mon oreille Ecoute il chante tendrement Je ne sais pas sur quelle branche Et partout il va me charmant Nuit et jour semaine et dimanche Mais que dire de cet oiseau Que dire des métamorphoses De l'âme en chant dans l'arbrisseau Du cœur en ciel du ciel en roses L'oiseau des soldats c'est l'amour Et mon amour c'est une fille La rose est moins parfaite et pour Moi seul l'oiseau bleu s'égosille Oiseau bleu comme le cœur bleu De mon amour au cœur céleste Ton chant si doux répète-le A la mitrailleuse funeste Qui claque à l'horizon et puis Sont-ce les astres que l'on sème Ainsi vont les jours et les nuits Amour bleu comme est le cœur même
Guillaume Apollinaire. [size=18][/size] J'aime ces doux oiseaux Poème J'aime ces doux oiseaux J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair, Qui s'envolent ensemble ! J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin, Et que le soir, au bal, on pose sur son sein Qui d'enivrement tremble ! J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs, Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs Qui s'éveillent dans l'âme ! J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas, Qui me presse la main, et me donne tout bas Pour les maux un dictame ! J'aime du triste saule, au soir muet du jour, La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour, Qui se penche et qui pense ! J'aime la main de Dieu, laissant sur notre cœur Tomber en souriant cette amoureuse fleur Qu'on nomme l'espérance ! J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant Qui verse sur mon âme un langoureux accent, Une triste harmonie ! J'aime seule écouter le langage des cieux Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux De soleil et de vie. J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu, Qui renferme en son sein la puissance de Dieu, M'asseoir toute pensive ! J'aime à suivre parfois en des rêves dorés Mon âme qui va perdre en des flots azurés Sa pensée inactive ! J'aime l'effort secret du cœur, qui doucement S'agite, la pensée au doux tressaillement, Que l'on sent en soi-même ! Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux, Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux J'aime celui qui m'aime.
Jules Verne. [size=18][/size] Petit oiseau PoèmePetit oiseau Pour chanter le retour Du jour L'oiseau plus ne sommeille; Dès l'aurore il s'éveille Pour chanter le retour Du jour Sa voix douce et si pure, Et l'onde qui murmure Raniment la nature
Salut ! petit oiseau, Si beau, L'écho du bois répète Ta douce chansonnette; J’aime ton chant nouveau, Si beau. Caché sous le feuillage, Par ton tendre ramage Tu ravis le bocage.
Viens écouter ses chants Touchants, Ma bonne et vieille mère, Sous la feuille légère ! Il te dira des chants Touchants Que pour toi ma tendresse Embellisse sans cesse Les jours de ta vieillesse !
Adieu ! petit oiseau, Si beau, Je viendrai dès l'aurore Pour t'écouter encore. Adieu ! petit oiseau, Si beau ! A bénir tu m'engages, Dieu qui fit le bocage, Et ton brillant ramage.
Adolphe de Bouclon. [size=18][/size] [size=24]Les Hirondelles PoèmeLes Hirondelles Que j'aime à voir les hirondellesA ma fenêtre tous les ans,Venir m'apporter des nouvellesDe l'approche du doux printemps.Le même nid, me disaient-elles,Va revoir les mêmes amours,Ce n'est qu'à des amants fidèlesA vous annoncer les beaux jours. Lorsque les premières geléesFont tomber les feuilles de bois,Les hirondelles rassembléesS'appellent toutes sur les toits.Partons, partons, se disent-elles,Fuyons la neige et les autans,Point d'hiver pour les coeurs fidèles,Ils sont toujours dans le printemps. Si par malheur, dans ce voyage,Victime d'un cruel enfant,Une hirondelle mise en cageNe peut rejoindre son amant,Vous voyez mourir l'hirondelle,D'ennui, de douleur et d'amour,Tandis que son amant fidèle,Près de là, meurt le même jour Florian et Devienne.[size=18][/size] En écoutant les oiseaux En écoutant les oiseaux
Oh ! Quand donc aurez-vous fini, petits oiseaux, De jaser au milieu des branches et des eaux, Que nous nous expliquions et que je vous querelle ? Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle, Oiseaux, je vous entends, je vous connais. Sachez Que je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés, De votre mélodie et de votre langage. Celle que j'aime est loin et pense à moi ; je gage, O rossignol dont l'hymne, exquis et gracieux, Donne un frémissement à l'astre dans les cieux, Que ce que tu dis là, c'est le chant de son âme. Vous guettez les soupirs de l'homme et de la femme, Oiseaux ; Quand nous aimons et quand nous triomphons, Quand notre être, tout bas, s'exhale en chants profonds, Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles, Vous saisissez au vol ces strophes invisibles, Et vous les répétez tout haut, comme de vous ; Et vous mêlez, pour rendre encor l'hymne plus doux, A la chanson des coeurs, le battement des ailes ; Si bien qu'on vous admire, écouteurs infidèles, Et que le noir sapin murmure aux vieux tilleuls : Sont-ils charmants d'avoir trouvé cela tout seuls ! Et que l'eau, palpitant sous le chant qui l'effleure, Baise avec un sanglot le beau saule qui pleure ; Et que le dur tronc d'arbre a des airs attendris ; Et que l'épervier rêve, oubliant la perdrix ; Et que les loups s'en vont songer auprès des louves ! Divin ! dit le hibou ; le moineau dit : Tu trouves ? Amour, lorsqu'en nos coeurs tu te réfugias, L'oiseau vint y puiser ; ce sont ces plagiats, Ces chants qu'un rossignol, belles, prend sur vos bouches, Qui font que les grands bois courbent leurs fronts farouches, Et que les lourds rochers, stupides et ravis, Se penchent, les laissant piller le chènevis, Et ne distinguent plus, dans leurs rêves étranges, La langue des oiseaux de la langue des anges.
Victor Hugo. [size=18][/size] J'aime les doux oiseaux Poème J'aime les doux oiseaux J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair, Qui s'envolent ensemble ! J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin, Et que le soir, au bal, on pose sur son sein Qui d'enivrement tremble ! J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs, Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs Qui s'éveillent dans l'âme ! J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas, Qui me presse la main, et me donne tout bas Pour les maux un dictame ! J'aime du triste saule, au soir muet du jour, La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour, Qui se penche et qui pense ! J'aime la main de Dieu, laissant sur notre cœur Tomber en souriant cette amoureuse fleur Qu'on nomme l'espérance ! J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant Qui verse sur mon âme un langoureux accent, Une triste harmonie ! J'aime seule écouter le langage des cieux Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux De soleil et de vie. J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu, Qui renferme en son sein la puissance de Dieu, M'asseoir toute pensive ! J'aime à suivre parfois en des rêves dorés Mon âme qui va perdre en des flots azurés Sa pensée inactive ! J'aime l'effort secret du cœur, qui doucement S'agite, la pensée au doux tressaillement, Que l'on sent en soi-même ! Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux, Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux. J'aime celui qui m'aime.
Jules Verne. [size=18][/size] Un oiseau chante PoèmeUn oiseau chanteUn oiseau chante ne sais où C'est je crois ton âme qui veille Parmi tous les soldats d'un sou Et l'oiseau charme mon oreille
Ecoute il chante tendrement Je ne sais pas sur quelle branche Et partout il va me charmant Nuit et jour semaine et dimanche
Mais que dire de cet oiseau Que dire des métamorphoses De l'âme en chant dans l'arbrisseau Du cœur en ciel du ciel en roses
L'oiseau des soldats c'est l'amour Et mon amour c'est une fille La rose est moins parfaite et pour Moi seul l'oiseau bleu s'égosille
Oiseau bleu comme le cœur bleu De mon amour au cœur céleste Ton chant si doux répète-le A la mitrailleuse funeste
Qui claque à l'horizon et puis Sont-ce les astres que l'on sème Ainsi vont les jours et les nuits Amour bleu comme est le cœur même
Guillaume Apollinaire.[size=18][/size] En écoutant les oiseaux En écoutant les oiseauxOh ! Quand donc aurez-vous fini, petits oiseaux,De jaser au milieu des branches et des eaux,Que nous nous expliquions et que je vous querelle ?Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle,Oiseaux, je vous entends, je vous connais. SachezQue je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés,De votre mélodie et de votre langage.Celle que j'aime est loin et pense à moi ; je gage,O rossignol dont l'hymne, exquis et gracieux,Donne un frémissement à l'astre dans les cieux,Que ce que tu dis là, c'est le chant de son âme.Vous guettez les soupirs de l'homme et de la femme,Oiseaux ; Quand nous aimons et quand nous triomphons,Quand notre être, tout bas, s'exhale en chants profonds,Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles,Vous saisissez au vol ces strophes invisibles,Et vous les répétez tout haut, comme de vous ;Et vous mêlez, pour rendre encor l'hymne plus doux,A la chanson des coeurs, le battement des ailes ;Si bien qu'on vous admire, écouteurs infidèles,Et que le noir sapin murmure aux vieux tilleuls :« Sont-ils charmants d'avoir trouvé cela tout seuls ! »Et que l'eau, palpitant sous le chant qui l'effleure,Baise avec un sanglot le beau saule qui pleure ;Et que le dur tronc d'arbre a des airs attendris ;Et que l'épervier rêve, oubliant la perdrix ;Et que les loups s'en vont songer auprès des louves !« Divin ! » dit le hibou ; le moineau dit : « Tu trouves ? »Amour, lorsqu'en nos coeurs tu te réfugias,L'oiseau vint y puiser ; ce sont ces plagiats,Ces chants qu'un rossignol, belles, prend sur vos bouches,Qui font que les grands bois courbent leurs fronts farouches,Et que les lourds rochers, stupides et ravis,Se penchent, les laissant piller le chènevis,Et ne distinguent plus, dans leurs rêves étranges,La langue des oiseaux de la langue des anges.Victor Hugo. [size=18][/size] [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: POEMES SUR LES OISEAUX Jeu 5 Nov - 12:56 | |
| Les oiseaux joyeuxLes oiseaux joyeux
Oh ! les charmants oiseaux joyeux ! Comme ils maraudent ! comme ils pillent ! Où va ce tas de petits gueux Que tous les souffles éparpillent ?
Ils s'en vont au clair firmament ; Leur voix raille, leur bec lutine ; Ils font rire éternellement La grande nature enfantine.
Ils vont aux bois, ils vont aux champs, À nos toits remplis de mensonges, Avec des cris, avec des chants, Passant, fuyant, pareils aux songes.
Comme ils sont près du Dieu vivant Et de l'aurore fraîche et douce, Ces gais bohémiens du vent N'amassent rien qu'un peu de mousse.
Toute la terre est sous leurs yeux ; Dieu met, pour ces purs êtres frêles, Un triomphe mystérieux Dans la légèreté des ailes.
Atteignent-ils les astres ? Non. Mais ils montent jusqu'aux nuages. Vers le rêveur, leur compagnon, Ils vont, familiers et sauvages.
La grâce est tout leur mouvement, La volupté toute leur vie ; Pendant qu'ils volent vaguement La feuillée immense est ravie.
L'oiseau va moins haut que Psyché. C'est l'ivresse dans la nuée. Vénus semble l'avoir lâché De sa ceinture dénouée.
Il habite le demi-jour ; Le plaisir est sa loi secrète. C'est du temple que sort l'amour, C'est du nid que vient l'amourette.
L'oiseau s'enfuit dans l'infini Et s'y perd comme un son de lyre. Avec sa queue il dit nenni Comme Jeanne avec son sourire.
Que lui faut-il ? un réséda, Un myrte, un ombre, une cachette. Esprit, tu voudrais Velléda ; Oiseau, tu chercherais Fanchette.
Colibri, comme Ithuriel, Appartient à la zone bleue. L'ange est de la cité du ciel ; Les oiseaux sont de la banlieue.
Victor Hugo.
Rêve d'oiseaux PoèmeRêve d'oiseaux Sous les fleurs d'églantier nouvellement écloses, Près d'un nid embaumé dans le parfum des roses,
Quand la forêt dormait immobile et sans bruit, Le rossignol avait chanté toute la nuit.
Quand les bois s'éclairaient au réveil de l'aurore, Le fortuné chanteur vocalisait encore.
Sous les grands hêtres verts qui lui filtraient le jour, La reine de son cœur veillait au nid d'amour.
Dans le berceau de mousse il revint d'un coup d'aile, Impatient alors de se rapprocher d'elle.
Puis le maître divin dormit profondément... Mais parfois il chantait dans son rêve en dormant.
« Les yeux fermés, il pense encore à moi, » dit-elle, Heureuse d'être aimée, heureuse d'être belle. André Lemoyne. C'est le Printemps les oiseaux sont heureux Amours d'oiseaux
Deux ramiers voyageurs, emperlés de rosée, Ont abattu leur vol au bord de ma croisée Ouverte à l'orient.
Je les ai reconnus, Car chez moi, l'an passé, tous deux étaient venus.
Ces deux beaux pèlerins m'arrivent de Bohême, À l'époque où fleurit le petit maïanthème, Et dans les bras noueux de mon grand châtaignier Bercent leur nid d'amour comme au printemps dernier.
Dans leur farouche instinct de liberté sauvage, Trop fiers pour jamais vivre en honteux esclavage, Ils reviennent pourtant sous mon toit familier, La queue en éventail et gonflant leur collier.
S'ils ont pris le chemin de ma haute fenêtre, C'est qu'un coup d'œil d'oiseau suffit pour me connaître, C'est qu'ils sont là chez eux, que tout leur est permis ; C'est qu'ils n'ont trouvé là que des regards amis.
L'amoureux au col blanc profondément salue L'heureuse bien-aimée, avec grâce évolue Et, roucoulant près d'elle, en fait dix fois le tour, Comme la croyant sourde à ses phrases d'amour.
Riche de souvenirs, le cœur chaud d'espérances, Multipliant très bas ses graves révérences, S'il la voit, comme en rêve, ouvrant des yeux troublés, Dans un rapide éclair tous ses vœux sont comblés.
Ne s'inquiétant pas de moi, qui les regarde, Ils m'ont dit sans parler : « Ami, que Dieu te garde, Après ton âge mûr, de vivre trop longtemps. Nous restons dans nos bois au plus quinze ou vingt ans ;
« Quand nous cessons d'aimer, à quoi bon nous survivre ? N'attends pas la saison des vents froids et du givre Pour t'en aller dormir sous les hauts gazons verts, Car plus tard, sans amour, tristes sont les hivers.
André Lemoyne.
[size=24]Amours d'oiseaux poème Amours d'oiseauxDeux ramiers voyageurs, emperlés de rosée,Ont abattu leur vol au bord de ma croiséeOuverte à l'orient... Je les ai reconnus,Car chez moi, l'an passé, tous deux étaient venus.Ces deux beaux pèlerins m'arrivent de Bohême,À l'époque où fleurit le petit maïanthème,Et dans les bras noueux de mon grand châtaignierBercent leur nid d'amour comme au printemps dernier.Dans leur farouche instinct de liberté sauvage,Trop fiers pour jamais vivre en honteux esclavage,Ils reviennent pourtant sous mon toit familier,La queue en éventail et gonflant leur collier.S'ils ont pris le chemin de ma haute fenêtre,C'est qu'un coup d'œil d'oiseau suffit pour me connaître,C'est qu'ils sont là chez eux, que tout leur est permis ;C'est qu'ils n'ont trouvé là que des regards amis.L'amoureux au col blanc profondément salueL'heureuse bien-aimée, avec grâce évolueEt, roucoulant près d'elle, en fait dix fois le tour,Comme la croyant sourde à ses phrases d'amour.Riche de souvenirs, le cœur chaud d'espérances,Multipliant très bas ses graves révérences,S'il la voit, comme en rêve, ouvrant des yeux troublés,Dans un rapide éclair tous ses vœux sont comblés.Ne s'inquiétant pas de moi, qui les regarde,Ils m'ont dit sans parler : « Ami, que Dieu te garde,Après ton âge mûr, de vivre trop longtemps.Nous restons dans nos bois au plus quinze ou vingt ans ;« Quand nous cessons d'aimer, à quoi bon nous survivre ?N'attends pas la saison des vents froids et du givrePour t'en aller dormir sous les hauts gazons verts,Car plus tard, sans amour, tristes sont les hivers.André Lemoyne. Le Rouge-Gorge PoèmeLe Rouge-Gorge Ne maudissez pas la vie parce qu'elle ades jours nébuleux et sombres :l'homme passe plus vite encoreque les nuages qui l'attristent.Traversez par la pensée le voilequi vous cache les cieux,et le soleil ne vous manquera pas.Ne laissez pas de pâlesbrouillards obscurcirvotre lampe, et désarmezl'hiver par votre sérénité.Quand la terre grelottesous sa robe de givre,et que la buse met en fuite tous les oiseaux,ces frileux courtisans des beaux jours,le petit rouge-gorgecherche à dédommagerla nature de leur absence.Oublieux des frimas,et bien loin souventdes granges hospitalières,il sautilleet chante dans la neige.Soyez comme lui, poètes,et chantez dans les larmes :votre cœur aura moins froid. Jules Lefèvre-Deumier. Amours d'oiseaux ** poème **Amours d'oiseaux Deux ramiers voyageurs, emperlés de rosée, Ont abattu leur vol au bord de ma croisée Ouverte à l'orient... Je les ai reconnus, Car chez moi, l'an passé, tous deux étaient venus.
Ces deux beaux pèlerins m'arrivent de Bohême, À l'époque où fleurit le petit maïanthème, Et dans les bras noueux de mon grand châtaignier Bercent leur nid d'amour comme au printemps dernier.
Dans leur farouche instinct de liberté sauvage, Trop fiers pour jamais vivre en honteux esclavage, Ils reviennent pourtant sous mon toit familier, La queue en éventail et gonflant leur collier.
S'ils ont pris le chemin de ma haute fenêtre, C'est qu'un coup d'œil d'oiseau suffit pour me connaître, C'est qu'ils sont là chez eux, que tout leur est permis ; C'est qu'ils n'ont trouvé là que des regards amis.
L'amoureux au col blanc profondément salue L'heureuse bien-aimée, avec grâce évolue Et, roucoulant près d'elle, en fait dix fois le tour, Comme la croyant sourde à ses phrases d'amour.
Riche de souvenirs, le cœur chaud d'espérances, Multipliant très bas ses graves révérences, S'il la voit, comme en rêve, ouvrant des yeux troublés, Dans un rapide éclair tous ses vœux sont comblés.
Ne s'inquiétant pas de moi, qui les regarde, Ils m'ont dit sans parler : « Ami, que Dieu te garde, Après ton âge mûr, de vivre trop longtemps. Nous restons dans nos bois au plus quinze ou vingt ans ;
Quand nous cessons d'aimer, à quoi bon nous survivre N'attends pas la saison des vents froids et du givre Pour t'en aller dormir sous les hauts gazons verts, Car plus tard, sans amour, tristes sont les hivers. André Lemoyne. [size=18][/size] Le petit oiseau pour chanter le retour du jour poèmePetit oiseauPour chanter le retourDu jourL'oiseau plus ne sommeille;Dès l'aurore il s'éveillePour chanter le retourDu jour.Sa voix douce et si pure,Et l'onde qui murmureRaniment la nature.Salut ! petit oiseau,Si beau,L'écho du bois répèteTa douce chansonnette;J’aime ton chant nouveau,Si beau.Caché sous le feuillage,Par ton tendre ramageTu ravis le bocage.Viens écouter ses chantsTouchants,Ma bonne et vieille mère,Sous la feuille légère !Il te dira des chantsTouchants.Que pour toi ma tendresseEmbellisse sans cesseLes jours de ta vieillesse !Adieu ! petit oiseau,Si beau,Je viendrai dès l'aurorePour t'écouter encore.Adieu ! petit oiseau,Si beau !A bénir tu m'engages,Dieu qui fit le bocage,Et ton brillant ramage. Adolphe de Bouclon.[size=18][/size] L'oiseau bleu ** Poème **L'oiseau bleuMon [size=18]oiseau bleu a le ventre tout bleu Sa tête est d'un vert mordoré Il a une tache noire sous la gorge Ses ailes sont bleues avec des touffes de petites plumes jaune doré Au bout de la queue il y a des traces de vermillon Son dos est zébré de noir et de vert Il a le bec noir les pattes incarnat et deux petits yeux de jais.
Il adore faire trempette, se nourrit de bananes et pousse Un cri qui ressemble au sifflement d'un tout petit jet de vapeur.
On le nomme le septicolore.
Blaise Cendrars.[/size] [size=18][/size] J'aime ces doux oiseaux ** Poésie **J'aime ces doux oiseauxJ'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair, Qui s'envolent ensemble ! J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin, Et que le soir, au bal, on pose sur son sein Qui d'enivrement tremble !
J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs, Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs Qui s'éveillent dans l'âme ! J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas, Qui me presse la main, et me donne tout bas Pour les maux un dictame !
J'aime du triste saule, au soir muet du jour, La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour, Qui se penche et qui pense ! J'aime la main de Dieu, laissant sur notre cœur Tomber en souriant cette amoureuse fleur Qu'on nomme l'espérance !
J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant Qui verse sur mon âme un langoureux accent, Une triste harmonie ! J'aime seule écouter le langage des cieux Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux De soleil et de vie.
J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu, Qui renferme en son sein la puissance de Dieu, M'asseoir toute pensive ! J'aime à suivre parfois en des rêves dorés Mon âme qui va perdre en des flots azurés Sa pensée inactive !
J'aime l'effort secret du cœur, qui doucement S'agite, la pensée au doux tressaillement, Que l'on sent en soi-même ! Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux, Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux... J'aime celui qui m'aime.
Jules Verne. [size=18][/size] Quand nous chantons nos amours ** poème **Chants d'oiseaux[size=18]Quand nous chantons nos amours, Les vieux chênes sont-ils sourds Non sans doute, Mais à leurs pieds par bonheur, Dans l'ombre un beau promeneur, nous écoute !
On le devine à ses yeux, c'est un amant soucieux, las d'attendre. Charmez oiseaux son ennui, et trouvez un chant pour lui, vif et tendre !
Battez de l'aile, on entend deux soupirs à chaque instant se confondre. Voilà, voilà le fruit d'un baiser, Il va sans plus s'apaiser, vous répondre !
Victor de Laprade.[/size] [size=18][size=18][/size][/size] Poème sur les oiseauxOiseau de PrintempsJoli Chardonneret tu es sorti de l’ombre Posé sur la rembarde pour venir me chanter Une ode à la Nature , au Soleil, au Printemps Tu es venu me dire que l’Amour est devantSaute, vrille, vole Et mange toutes les graines que je t’ai données Reviens sur mon balcon, recommence ton chant Qui m’envahit toute entière Ces matins des beaux joursJoli Chardonneret je te veux sur ma route dans ma jolie campagne au pied de mon balconElodie Santos. [size=18][/size] Loin des oiseauxLoin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises, Que buvais-je, à genoux dans cette bruyère Entourée de tendres bois de noisetiers, Dans un brouillard d'après-midi tiède et vert !Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise, Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel couvert Boire à ces gourdes jaunes, loin de ma case Chérie? Quelque liqueur d'or qui fait suer.Je faisais une louche enseigne d'auberge. Un orage vint chasser le ciel. Au soir L'eau des bois se perdait sur les sables vierges, Le vent de Dieu jetait des glaçons aux mares ;Pleurant, je voyais de l'or et ne pus boire.Arthur Rimbaud.[size=16][/size] J'ai ouvert la cageJ’ai ouvert la cage en pensantIl ne partira pas parce qu’il est bien iciEn plus j’ai posé la cage sur le bord de la fenêtre à cotéDu soleil il y avait un peu de ventAussi et la porte de la cage s’ouvrait et se refermaitJe ne l’ai pas vu s’envoler je l’ai vuSur la branche du tilleul devant la maisonEt comme il y avait du vent les feuillesDe l’arbre le cachaient par momentsPeut-être qu’il n’était pas assez bienOu peut-être qu’il ne savait pas je ne sais pasCe soir j’irai poser la cage au pied du tilleulHubert Mingarelli.[size=16]
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: POEMES SUR LES OISEAUX Jeu 5 Nov - 13:06 | |
| Poèmes sur les oiseauxLes oiseaux du souciPluie de plumes plumes de pluieCelle qui vous aimait n’est plusQue me voulez-vous oiseauxPlumes de pluie pluie de plumesDepuis que tu n’es plus je ne sais plusJe ne sais plus où j’en suisPluie de plumes plumes de pluieJe ne sais plus que faireSuaire de pluie pluie de suieEst-ce possible que jamais plusPlumes de suieAllez ouste dehors hirondellesQuittez vos nidsHein ? Quoi ?Ce n’est pas la saison des voyages ?Je m’en moque sortez de cette chambre hirondelles du matinHirondelles du soir partezOù ? Hein ? Alors restezc’est moi qui m’en iraiPlumes de suie suie de plumes je m’en irai nulle partet puis un peu partoutRestez ici oiseaux du désespoirRestez ici Faites comme chez vous.Jacques Prévert.Guillaume en hiver
Un mignon rouge-gorge, hôte de mon jardin, Sur le sapin frileux revient chaque matin. Par ces temps de brouillard, de brumes, de froidure, Il lui est malaisé de trouver sa pâture.
La saison des frimas le voit fort démuni. J'ai fait ce qu'il fallait.
J'ai installé pour lui, Aux branches du sapin, vers la haie des cyprès, Un buffet de plein air. Tout y est toujours prêt.
Quand arrive pour lui l'heure de la pitance, Mangeoire bien garnie, il peut faire bombance, Chassant à coups de bec l'oiseau trop importun, Qui entend avec lui partager son festin. Pour trouver son [size=18]prénom, la quête me fut chère, Car je lui ai donné celui d'Apollinaire.
Derrière le rideau je l'observe souvent, Immobile, cachée.[/size] Le moindre mouvement Le fait fuir aussitôt sur un arbre du bois. Il écoute, il attend, et rassuré, je crois, Il revient achever le succulent repas. Et je vous garantis qu'il ne se prive pas. À le voir se gaver, je pense tout le temps, Comment lui si petit peut-il manger autant ?
Je profite de lui durant le temps d'hiver, Car aux premiers bourgeons, quand tout redevient vert, Guillaume disparaît, et pendant de longs mois, Va hanter à nouveau les forêts et les bois. Mais quand vers d'autres cieux s'en ira l'hirondelle, Guillaume sera là, c'est sûr, toujours fidèle. Mon bonheur sera grand de retrouver enfin, Le mignon rouge-gorge, hôte de mon jardin.
Renée Jeanne Mignard.
[size=18][/size] J' aime ces doux oiseaux J'aime ces doux [size=16]oiseaux, qui promènent dans l'air Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair, Qui s'envolent ensemble ! J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin, Et que le soir, au bal, on pose sur son sein Qui d'enivrement tremble !
J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs, Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs Qui s'éveillent dans l'âme ! J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas, Qui me presse la main, et me donne tout bas Pour les maux un dictame !
J'aime du triste saule, au soir muet du jour, La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour, Qui se penche et qui pense ! J'aime la main de Dieu, laissant sur notre coeur Tomber en souriant cette amoureuse fleur Qu'on nomme l'espérance !
J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant Qui verse sur mon âme un langoureux accent, Une triste harmonie ! J'aime seule écouter le langage des cieux Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux De soleil et de vie.
J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu, Qui renferme en son sein la puissance de Dieu, M'asseoir toute pensive ! J'aime à suivre parfois en des rêves dorés Mon âme qui va perdre en des flots azurés Sa pensée inactive !
J'aime l'effort secret du coeur, qui doucement S'agite, la pensée au doux tressaillement, Que l'on sent en soi-même ! Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux, Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux... J'aime celui qui m'aime.[/size] Jules Verne. [size=16][/size] Le merle Un [size=16]oiseau siffle dans les branches Et sautille gai, plein d’espoir, Sur les herbes, de givre blanches, En bottes jaunes, en frac noir.[/size] C’est un merle, chanteur crédule, Ignorant du calendrier, Qui rêve soleil, et module L’hymne d’avril en février. Pourtant il vente, il pleut à verse ; L’Arve jaunit le Rhône bleu, Et le salon, tendu de perse, Tient tous ses hôtes près du feu. Les monts sur l’épaule ont l’hermine, Comme des magistrats siégeant. Leur blanc tribunal examine Un cas d’hiver se prolongeant. Lustrant son aile qu’il essuie, L’oiseau persiste en sa chanson, Malgré neige, brouillard et pluie, Il croit à la jeune saison. Il gronde l’aube paresseuse De rester au lit si longtemps Et, gourmandant la fleur frileuse, Met en demeure le printemps. Il voit le jour derrière l’ombre, Tel un croyant, dans le saint lieu, L’autel désert, sous la nef sombre, Avec sa foi voit toujours [size=16]Dieu.[/size] A la [size=16]nature il se confie, Car son instinct pressent la loi. Qui rit de ta philosophie, Beau merle, est moins sage que toi ![/size] Théophile Gautier. [size=16][/size] En écoutant les oiseaux
Oh ! Quand donc aurez-vous fini, petits [size=16]oiseaux, De jaser au milieu des branches et des eaux, Que nous nous expliquions et que je vous querelle ? Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle, Oiseaux, je vous entends, je vous connais. Sachez Que je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés, De votre mélodie et de votre langage. Celle que j'aime est loin et pense à moi ; je gage, O rossignol dont l'hymne, exquis et gracieux, Donne un frémissement à l'astre dans les cieux, Que ce que tu dis là, c'est le chant de son âme. Vous guettez les soupirs de l'homme et de la femme, Oiseaux ; Quand nous aimons et quand nous triomphons, Quand notre être, tout bas, s'exhale en chants profonds, Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles, Vous saisissez au vol ces strophes invisibles, Et vous les répétez tout haut, comme de vous ; Et vous mêlez, pour rendre encor l'hymne plus doux, A la chanson des coeurs, le battement des ailes ; Si bien qu'on vous admire, écouteurs infidèles, Et que le noir sapin murmure aux vieux tilleuls : « Sont-ils charmants d'avoir trouvé cela tout seuls ! » Et que l'eau, palpitant sous le chant qui l'effleure, Baise avec un sanglot le beau saule qui pleure ; Et que le dur tronc d'arbre a des airs attendris ; Et que l'épervier rêve, oubliant la perdrix ; Et que les loups s'en vont songer auprès des louves ! Divin ! dit le hibou ; le moineau dit :Tu trouves ? Amour, lorsqu'en nos coeurs tu te réfugias, L'oiseau vint y puiser ce sont ces plagiats, Ces chants qu'un rossignol, belles,[/size]
Prend sur vos bouches, Qui font que les grands bois courbent Leurs fronts farouches, Et que les lourds rochers, stupides et ravis, Se penchent, les laissant piller le chènevis, Et ne distinguent plus, dans leurs rêves étranges, La langue des [size=16]oiseaux de la langue des anges.[/size]
Victor Hugo.
[size=16][/size] Les [size=16]Oiseaux,[/size] Montez, montez, [size=16]oiseaux, à la fange rebelles, Du poids fatal les seuls vainqueurs ! A vous le jour sans ombre et l'air, à vous les ailes Qui font planer les yeux aussi haut que les coeurs
Des plus parfaits vivants qu'ait formés la nature, Lequel plus aisément plane sur les forêts, Voit mieux se dérouler leurs vagues de verdure, Suit mieux des quatre vents la céleste aventure, Et regarde sans peur le soleil d'aussi près ?
Lequel sur la falaise a risqué sa demeure Si haut qu'il vît sous lui les bâtiments bercés ? Lequel peut fuir la nuit en accompagnant l'heure, Si prompt qu'à l'occident les roseaux qu'il effleure, Qnand il touche au levant, ne sont pas redressés ?
Fuyez, fuyez, oiseaux, à la fange rebelles, Du poids fatal les seuls vainqueurs ! A vous le jour, à vous l'espace ! à vous les ailes Qui promènent les yeux aussi loin que les coeurs !
Vous donnez en jouant des frissons aux charmilles Vos chantres sont des bois le délice et l'honneur Vous êtes, au printemps, bénis dans les familles : Vous y prenez le pain sur les lèvres des filles ; Car vous venez du ciel et vous portez bonheur.
Les pâles exilés, quand vos bandes lointaines Se perdent dans l'azur comme les jours heureux, Sentent moins l'aiguillon de leurs superbes haines ; Et les durs criminels chargés de justes chaînes Peuvent encore aimer, quand vous chantez pour eux.
Chantez, chantez, oiseaux, à la fange rebelles, Du poids fatal les seuls vainqueurs ! A vous la liberté, le ciel ! à vous les ailes Qui font vibrer les voix aussi haut que les coeurs [/size] René-François Sully Prudhomme. Le portrait d'un oiseau
Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte, Peindre ensuite quelque chose de joli, de simple et de beau, Placer ensuite la toile contre un arbre ou dans un jardin. | Se cacher derrière l'arbre, silencieusement sans bouger... Parfois l'oiseau arrive vite, ou bien des années après, Ne pas se décourager : attendre. | Si l'oiseau arrive, attendre que l'oiseau pénètre dans sa cage, Fermer alors tout doucement la porte avec le pinceau, Puis effacer un à un tous les barreaux... Peindre ensuite le Vert feuillage, la fraîcheur du vent, la poussière du soleil, Le bruit des bêtes, de l'herbe dans la chaleur de l'été. | Si l'oiseau chante c'est bon signe, vous pouvez alors signer le tableau en arrachant tout doucement une des plumes de l'oiseau Et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
Jacques Prévert. |
L'oiseau et moi.
Oui, c’est avec le bout de ses ailes , Trempées de rosée. Qu'un [size=16]oiseau envoie les baisers,[/size] Qui tremblent dans son bec. Et moi, c'est en nouant mes bras rieurs. Au cou de ma maman que je lui donne les baisers, De l'oiseau léger qui chante dans mon coeur. Maurice Carême.
L'oiseleur. L’oiseleur Amourse promène Lorsque les coteaux sont fleuris, Fouillant les buissons et la plaine ; Et chaque soir sa cage est pleine Des petits [size=16]oiseaux qu’il a pris.[/size] Aussitôt que la nuit s’efface Il vient, tend avec soin son fil, Jette la glu de place en place, Puis sème, pour cacher la trace, Quelques brins d’avoine ou de mil. Il s’embusque au coin d’une haie, Se couche aux berges des ruisseaux, Glisse en rampant sous la futaie, De crainte que son pied n’effraie Les rapides petits [size=16]oiseaux.[/size] Sous le muguet et la pervenche L’enfant rusé cache ses rets, Ou bien sous l’aubépine blanche Où tombent, comme une avalanche, Linots, pinsons, chardonnerets. Parfois d’une souple baguette D’osier vert ou de romarin Il fait un piège, et puis il guette Les petits [size=16]oiseaux en goguette Qui viennent becqueter son grain.[/size] Étourdi, joyeux et rapide, Bientôt approche un oiselet : Il regarde d’un air candide, S’enhardit, goûte au grain perfide, Et se prend la patte au filet. Et l’oiseleur [size=16]Amour l’emmène Loin des coteaux frais et fleuris, Loin des buissons et de la plaine, Et chaque soir sa cage est pleine Des petits oiseaux qu’il a pris.[/size] Guy de Maupassant, Des vers | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: POEMES SUR LES OISEAUX Jeu 5 Nov - 13:09 | |
| Poème pour les oiseaux L'oiseau. Mais lors voici qu’un oiseau chante, Dans une pauvre cage en bois, Mais lors voici qu’un oiseau chante Sur une ville et tous ses toits, Et qu’il dit qu’on le voit le monde Et sur la mer la pluie tomber, Et des voiles s’en aller rondes, Sur l’eau si loin qu’on peut aller. Puis voix dans l’air plus haut montée, Alors voici que l’oiseau dit Que tout l’hiver s’en est allé Et qu’on voit l’herbe qui verdit, Et sur les chemins la poussière Déjà, et les bêtes aussi, Et toits fumant dans la lumière Que l’on dirait qu’il est midi, Et puis encore sa voix montée, Que l’air est d’or et resplendit, Et puis le bleu du ciel touché Qu’il est ouvert le paradis. Max Elskamp. Un oiseau chante. Un oiseau chante ne sais où C'est je crois ton âme qui veille Parmi tous les soldats d'un sou Et l'oiseau charme mon oreille
Ecoute il chante tendrement Je ne sais pas sur quelle branche Et partout il va me charmant Nuit et jour semaine et dimanche
Mais que dire de cet oiseau Que dire des métamorphoses De l'âme en chant dans l'arbrisseau Du cœur en ciel du ciel en roses
L'oiseau des soldats c'est l'amour Et mon amour c'est une fille La rose est moins parfaite et pour Moi seul l'oiseau bleu s'égosille
Oiseau bleu comme le cœur bleu De mon amour au cœur céleste Ton chant si doux répète-le A la mitrailleuse funeste
Qui claque à l'horizon et puis Sont-ce les astres que l'on sème Ainsi vont les jours et les nuits Amour bleu comme est le cœur même
Guillaume Apollinaire Poème pour oiseaux
Je te l’ai dit pour les nuages. Je te l’ai dit pour l'arbre de la mer. Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles Pour les cailloux du bruit . Pour les mains familières . Pour l'oeil qui devient visage ou paysage. Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur . Pour toute la nuit bue. Pour la grille des routes. Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert. Je te l’ai dit pour tes pensées pour tes paroles. Toute caresse toute confiance se survivent. Je te l'ai dit pour les nuages. Eugène Emile Paul Grindel. [size=10][/size] [size=18]L’oiseau[/size] Mais lors voici qu’un oiseau chante, Dans une pauvre cage en bois, Mais lors voici qu’un oiseau chante Sur une ville et tous ses toits, Et qu’il dit qu’on le voit le monde Et sur la mer la pluie tomber, Et des voiles s’en aller rondes, Sur l’eau si loin qu’on peut aller. Puis voix dans l’air plus haut montée, Alors voici que l’oiseau dit Que tout l’hiver s’en est allé Et qu’on voit l’herbe qui verdit, Et sur les chemins la poussière Déjà, et les bêtes aussi, Et toits fumant dans la lumière Que l’on dirait qu’il est midi, Et puis encore sa voix montée, Que l’air est d’or et resplendit, Et puis le bleu du ciel touché Qu’il est ouvert le paradis. Max Elskamp
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