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 POEMES SUR LES OISEAUX

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MessageSujet: POEMES SUR LES OISEAUX    POEMES SUR LES OISEAUX  Icon_minitimeJeu 5 Nov - 12:42

POEMES SUR LES OISEAUX

Un oiseau chante poème de Guillaume Appollinaire

POEMES SUR LES OISEAUX  D4c38120
Un oiseau chante

Un oiseau chante ne sais où
C'est je crois ton âme qui veille
Parmi tous les soldats d'un sou
Et l'oiseau charme mon oreille
Ecoute il chante tendrement
Je ne sais pas sur quelle branche
Et partout il va me charmant
Nuit et jour semaine et dimanche
Mais que dire de cet oiseau
Que dire des métamorphoses
De l'âme en chant dans l'arbrisseau
Du cœur en ciel du ciel en roses
L'oiseau des soldats c'est l'amour
Et mon amour c'est une fille
La rose est moins parfaite et pour
Moi seul l'oiseau bleu s'égosille
Oiseau bleu comme le cœur bleu
De mon amour au cœur céleste
Ton chant si doux répète-le
A la mitrailleuse funeste
Qui claque à l'horizon et puis
Sont-ce les astres que l'on sème
Ainsi vont les jours et les nuits
Amour bleu comme est le cœur même

Guillaume Apollinaire.
 
[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  50_7[/size]

J'aime ces doux oiseaux Poème

POEMES SUR LES OISEAUX  1c364708
 
J'aime ces doux oiseaux
 
J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air
Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair,
Qui s'envolent ensemble !
J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin,
Et que le soir, au bal, on pose sur son sein
Qui d'enivrement tremble !
J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs,
Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs
Qui s'éveillent dans l'âme !
J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas,
Qui me presse la main, et me donne tout bas
Pour les maux un dictame !
J'aime du triste saule, au soir muet du jour,
La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour,
Qui se penche et qui pense !
J'aime la main de Dieu, laissant sur notre cœur
Tomber en souriant cette amoureuse fleur
Qu'on nomme l'espérance !
J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant
Qui verse sur mon âme un langoureux accent,
Une triste harmonie !
J'aime seule écouter le langage des cieux
Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux
De soleil et de vie.
J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu,
Qui renferme en son sein la puissance de Dieu,
M'asseoir toute pensive !
J'aime à suivre parfois en des rêves dorés
Mon âme qui va perdre en des flots azurés
Sa pensée inactive !
J'aime l'effort secret du cœur, qui doucement
S'agite, la pensée au doux tressaillement,
Que l'on sent en soi-même !
Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux,
Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux
J'aime celui qui m'aime.

Jules Verne.
 
[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  0_71[/size]

Petit oiseau Poème

POEMES SUR LES OISEAUX  82c5e7ad
Petit oiseau
 
Pour chanter le retour
Du jour
L'oiseau plus ne sommeille;
Dès l'aurore il s'éveille
Pour chanter le retour
Du jour
Sa voix douce et si pure,
Et l'onde qui murmure
Raniment la nature

Salut ! petit oiseau,
Si beau,
L'écho du bois répète
Ta douce chansonnette;
J’aime ton chant nouveau,
Si beau.
Caché sous le feuillage,
Par ton tendre ramage
Tu ravis le bocage.

Viens écouter ses chants
Touchants,
Ma bonne et vieille mère,
Sous la feuille légère !
Il te dira des chants
Touchants
Que pour toi ma tendresse
Embellisse sans cesse
Les jours de ta vieillesse !

Adieu ! petit oiseau,
Si beau,
Je viendrai dès l'aurore
Pour t'écouter encore.
Adieu ! petit oiseau,
Si beau !
A bénir tu m'engages,
Dieu qui fit le bocage,
Et ton brillant ramage.

Adolphe de Bouclon.
 
[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  27_10[/size]

[size=24]Les Hirondelles Poème

POEMES SUR LES OISEAUX  583f040d
Les Hirondelles 
 
Que j'aime à voir les hirondelles
A ma fenêtre tous les ans,
Venir m'apporter des nouvelles
De l'approche du doux printemps.
Le même nid, me disaient-elles,
Va revoir les mêmes amours,
Ce n'est qu'à des amants fidèles
A vous annoncer les beaux jours.  

Lorsque les premières gelées
Font tomber les feuilles de bois,
Les hirondelles rassemblées
S'appellent toutes sur les toits.
Partons, partons, se disent-elles,
Fuyons la neige et les autans,
Point d'hiver pour les coeurs fidèles,
Ils sont toujours dans le printemps.

Si par malheur, dans ce voyage,
Victime d'un cruel enfant,
Une hirondelle mise en cage
Ne peut rejoindre son amant,
Vous voyez mourir l'hirondelle,
D'ennui, de douleur et d'amour,
Tandis que son amant fidèle,
Près de là, meurt le même jour 

 
Florian et Devienne.
[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  12_35[/size]
POEMES SUR LES OISEAUX  1_119

En écoutant les oiseaux 

En écoutant les oiseaux

Oh ! Quand donc aurez-vous fini, petits oiseaux,
De jaser au milieu des branches et des eaux,
Que nous nous expliquions et que je vous querelle ?
Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle,
Oiseaux, je vous entends, je vous connais. Sachez
Que je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés,
De votre mélodie et de votre langage.
Celle que j'aime est loin et pense à moi ; je gage,
O rossignol dont l'hymne, exquis et gracieux,
Donne un frémissement à l'astre dans les cieux,
Que ce que tu dis là, c'est le chant de son âme.
Vous guettez les soupirs de l'homme et de la femme,
Oiseaux ; Quand nous aimons et quand nous triomphons,
Quand notre être, tout bas, s'exhale en chants profonds,
Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles,
Vous saisissez au vol ces strophes invisibles,
Et vous les répétez tout haut, comme de vous ;
Et vous mêlez, pour rendre encor l'hymne plus doux,
A la chanson des coeurs, le battement des ailes ;
Si bien qu'on vous admire, écouteurs infidèles,
Et que le noir sapin murmure aux vieux tilleuls :
Sont-ils charmants d'avoir trouvé cela tout seuls !
Et que l'eau, palpitant sous le chant qui l'effleure,
Baise avec un sanglot le beau saule qui pleure ;
Et que le dur tronc d'arbre a des airs attendris ;
Et que l'épervier rêve, oubliant la perdrix ;
Et que les loups s'en vont songer auprès des louves !
 Divin !  dit le hibou ; le moineau dit :  Tu trouves ? 
Amour, lorsqu'en nos coeurs tu te réfugias,
L'oiseau vint y puiser ; ce sont ces plagiats,
Ces chants qu'un rossignol, belles, prend sur vos bouches,
Qui font que les grands bois courbent leurs fronts farouches,
Et que les lourds rochers, stupides et ravis,
Se penchent, les laissant piller le chènevis,
Et ne distinguent plus, dans leurs rêves étranges,
La langue des oiseaux de la langue des anges.

Victor Hugo.

 
[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  1_128[/size]

J'aime les doux oiseaux Poème

POEMES SUR LES OISEAUX  276b9467
 
J'aime les doux oiseaux
 
J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air
Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair,
Qui s'envolent ensemble !
J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin,
Et que le soir, au bal, on pose sur son sein
Qui d'enivrement tremble !
J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs,
Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs
Qui s'éveillent dans l'âme !
J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas,
Qui me presse la main, et me donne tout bas
Pour les maux un dictame !
J'aime du triste saule, au soir muet du jour,
La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour,
Qui se penche et qui pense !
J'aime la main de Dieu, laissant sur notre cœur
Tomber en souriant cette amoureuse fleur
Qu'on nomme l'espérance !
J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant
Qui verse sur mon âme un langoureux accent,
Une triste harmonie !
J'aime seule écouter le langage des cieux
Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux
De soleil et de vie.
J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu,
Qui renferme en son sein la puissance de Dieu,
M'asseoir toute pensive !
J'aime à suivre parfois en des rêves dorés
Mon âme qui va perdre en des flots azurés
Sa pensée inactive !
J'aime l'effort secret du cœur, qui doucement
S'agite, la pensée au doux tressaillement,
Que l'on sent en soi-même !
Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux,
Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux.
J'aime celui qui m'aime.

Jules Verne.

 
[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  00_84[/size]

Un oiseau chante Poème

Un oiseau chante
Un oiseau chante ne sais où
C'est je crois ton âme qui veille
Parmi tous les soldats d'un sou
Et l'oiseau charme mon oreille

Ecoute il chante tendrement
Je ne sais pas sur quelle branche
Et partout il va me charmant
Nuit et jour semaine et dimanche

Mais que dire de cet oiseau
Que dire des métamorphoses
De l'âme en chant dans l'arbrisseau
Du cœur en ciel du ciel en roses

L'oiseau des soldats c'est l'amour
Et mon amour c'est une fille
La rose est moins parfaite et pour
Moi seul l'oiseau bleu s'égosille

Oiseau bleu comme le cœur bleu
De mon amour au cœur céleste
Ton chant si doux répète-le
A la mitrailleuse funeste

Qui claque à l'horizon et puis
Sont-ce les astres que l'on sème
Ainsi vont les jours et les nuits
Amour bleu comme est le cœur même

Guillaume Apollinaire.

[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  28_3[/size]


En écoutant les oiseaux

POEMES SUR LES OISEAUX  6a562048
  En écoutant les oiseaux


Oh ! Quand donc aurez-vous fini, petits oiseaux,
De jaser au milieu des branches et des eaux,
Que nous nous expliquions et que je vous querelle ?
Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle,
Oiseaux, je vous entends, je vous connais. Sachez
Que je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés,
De votre mélodie et de votre langage.
Celle que j'aime est loin et pense à moi ; je gage,
O rossignol dont l'hymne, exquis et gracieux,
Donne un frémissement à l'astre dans les cieux,
Que ce que tu dis là, c'est le chant de son âme.
Vous guettez les soupirs de l'homme et de la femme,
Oiseaux ; Quand nous aimons et quand nous triomphons,
Quand notre être, tout bas, s'exhale en chants profonds,
Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles,
Vous saisissez au vol ces strophes invisibles,
Et vous les répétez tout haut, comme de vous ;
Et vous mêlez, pour rendre encor l'hymne plus doux,
A la chanson des coeurs, le battement des ailes ;
Si bien qu'on vous admire, écouteurs infidèles,
Et que le noir sapin murmure aux vieux tilleuls :
« Sont-ils charmants d'avoir trouvé cela tout seuls ! »
Et que l'eau, palpitant sous le chant qui l'effleure,
Baise avec un sanglot le beau saule qui pleure ;
Et que le dur tronc d'arbre a des airs attendris ;
Et que l'épervier rêve, oubliant la perdrix ;
Et que les loups s'en vont songer auprès des louves !
« Divin ! » dit le hibou ; le moineau dit : « Tu trouves ? »
Amour, lorsqu'en nos coeurs tu te réfugias,
L'oiseau vint y puiser ; ce sont ces plagiats,
Ces chants qu'un rossignol, belles, prend sur vos bouches,
Qui font que les grands bois courbent leurs fronts farouches,
Et que les lourds rochers, stupides et ravis,
Se penchent, les laissant piller le chènevis,
Et ne distinguent plus, dans leurs rêves étranges,
La langue des oiseaux de la langue des anges.

Victor Hugo.
 
[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  2-4_2[/size]



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MessageSujet: Re: POEMES SUR LES OISEAUX    POEMES SUR LES OISEAUX  Icon_minitimeJeu 5 Nov - 12:56

Les oiseaux joyeux

POEMES SUR LES OISEAUX  9092eb89
Les oiseaux joyeux


Oh ! les charmants oiseaux joyeux !
Comme ils maraudent ! comme ils pillent !
Où va ce tas de petits gueux
Que tous les souffles éparpillent ?

Ils s'en vont au clair firmament ;
Leur voix raille, leur bec lutine ;
Ils font rire éternellement
La grande nature enfantine.

Ils vont aux bois, ils vont aux champs,
À nos toits remplis de mensonges,
Avec des cris, avec des chants,
Passant, fuyant, pareils aux songes.

Comme ils sont près du Dieu vivant
Et de l'aurore fraîche et douce,
Ces gais bohémiens du vent
N'amassent rien qu'un peu de mousse.

Toute la terre est sous leurs yeux ;
Dieu met, pour ces purs êtres frêles,
Un triomphe mystérieux
Dans la légèreté des ailes.

Atteignent-ils les astres ? Non.
Mais ils montent jusqu'aux nuages.
Vers le rêveur, leur compagnon,
Ils vont, familiers et sauvages.

La grâce est tout leur mouvement,
La volupté toute leur vie ;
Pendant qu'ils volent vaguement
La feuillée immense est ravie.

L'oiseau va moins haut que Psyché.
C'est l'ivresse dans la nuée.
Vénus semble l'avoir lâché
De sa ceinture dénouée.

Il habite le demi-jour ;
Le plaisir est sa loi secrète.
C'est du temple que sort l'amour,
C'est du nid que vient l'amourette.

L'oiseau s'enfuit dans l'infini
Et s'y perd comme un son de lyre.
Avec sa queue il dit nenni
Comme Jeanne avec son sourire.

Que lui faut-il ? un réséda,
Un myrte, un ombre, une cachette.
Esprit, tu voudrais Velléda ;
Oiseau, tu chercherais Fanchette.

Colibri, comme Ithuriel,
Appartient à la zone bleue.
L'ange est de la cité du ciel ;
Les oiseaux sont de la banlieue.


Victor Hugo.

Rêve d'oiseaux Poème

Rêve d'oiseaux
 
 
Sous les fleurs d'églantier nouvellement écloses,
Près d'un nid embaumé dans le parfum des roses,

Quand la forêt dormait immobile et sans bruit,
Le rossignol avait chanté toute la nuit.

Quand les bois s'éclairaient au réveil de l'aurore,
Le fortuné chanteur vocalisait encore.

Sous les grands hêtres verts qui lui filtraient le jour,
La reine de son cœur veillait au nid d'amour.

Dans le berceau de mousse il revint d'un coup d'aile,
Impatient alors de se rapprocher d'elle.

Puis le maître divin dormit profondément...
Mais parfois il chantait dans son rêve en dormant.

« Les yeux fermés, il pense encore à moi, » dit-elle,
Heureuse d'être aimée, heureuse d'être belle.
 
André Lemoyne.


C'est le Printemps les oiseaux sont heureux

POEMES SUR LES OISEAUX  24675eb8
 
Amours d'oiseaux


Deux ramiers voyageurs, emperlés de rosée,
Ont abattu leur vol au bord de ma croisée
Ouverte à l'orient.
Je les ai reconnus,
Car chez moi, l'an passé, tous deux étaient venus.

Ces deux beaux pèlerins m'arrivent de Bohême,
À l'époque où fleurit le petit maïanthème,
Et dans les bras noueux de mon grand châtaignier
Bercent leur nid d'amour comme au printemps dernier.

Dans leur farouche instinct de liberté sauvage,
Trop fiers pour jamais vivre en honteux esclavage,
Ils reviennent pourtant sous mon toit familier,
La queue en éventail et gonflant leur collier.

S'ils ont pris le chemin de ma haute fenêtre,
C'est qu'un coup d'œil d'oiseau suffit pour me connaître,
C'est qu'ils sont là chez eux, que tout leur est permis ;
C'est qu'ils n'ont trouvé là que des regards amis.

L'amoureux au col blanc profondément salue
L'heureuse bien-aimée, avec grâce évolue
Et, roucoulant près d'elle, en fait dix fois le tour,
Comme la croyant sourde à ses phrases d'amour.

Riche de souvenirs, le cœur chaud d'espérances,
Multipliant très bas ses graves révérences,
S'il la voit, comme en rêve, ouvrant des yeux troublés,
Dans un rapide éclair tous ses vœux sont comblés.

Ne s'inquiétant pas de moi, qui les regarde,
Ils m'ont dit sans parler : « Ami, que Dieu te garde,
Après ton âge mûr, de vivre trop longtemps.
Nous restons dans nos bois au plus quinze ou vingt ans ;

« Quand nous cessons d'aimer, à quoi bon nous survivre ?
N'attends pas la saison des vents froids et du givre
Pour t'en aller dormir sous les hauts gazons verts,
Car plus tard, sans amour, tristes sont les hivers.


André Lemoyne.


[size=24]Amours d'oiseaux poème

POEMES SUR LES OISEAUX  9ad291ee
 
 
 
POEMES SUR LES OISEAUX  Cleardot
Amours d'oiseaux


Deux ramiers voyageurs, emperlés de rosée,
Ont abattu leur vol au bord de ma croisée
Ouverte à l'orient... Je les ai reconnus,
Car chez moi, l'an passé, tous deux étaient venus.

Ces deux beaux pèlerins m'arrivent de Bohême,
À l'époque où fleurit le petit maïanthème,
Et dans les bras noueux de mon grand châtaignier
Bercent leur nid d'amour comme au printemps dernier.

Dans leur farouche instinct de liberté sauvage,
Trop fiers pour jamais vivre en honteux esclavage,
Ils reviennent pourtant sous mon toit familier,
La queue en éventail et gonflant leur collier.

S'ils ont pris le chemin de ma haute fenêtre,
C'est qu'un coup d'œil d'oiseau suffit pour me connaître,
C'est qu'ils sont là chez eux, que tout leur est permis ;
C'est qu'ils n'ont trouvé là que des regards amis.

L'amoureux au col blanc profondément salue
L'heureuse bien-aimée, avec grâce évolue
Et, roucoulant près d'elle, en fait dix fois le tour,
Comme la croyant sourde à ses phrases d'amour.

Riche de souvenirs, le cœur chaud d'espérances,
Multipliant très bas ses graves révérences,
S'il la voit, comme en rêve, ouvrant des yeux troublés,
Dans un rapide éclair tous ses vœux sont comblés.


Ne s'inquiétant pas de moi, qui les regarde,
Ils m'ont dit sans parler : « Ami, que Dieu te garde,
Après ton âge mûr, de vivre trop longtemps.
Nous restons dans nos bois au plus quinze ou vingt ans ;

« Quand nous cessons d'aimer, à quoi bon nous survivre ?
N'attends pas la saison des vents froids et du givre
Pour t'en aller dormir sous les hauts gazons verts,
Car plus tard, sans amour, tristes sont les hivers.


André Lemoyne.
 
POEMES SUR LES OISEAUX  Oiseaux_3


Le Rouge-Gorge Poème

POEMES SUR LES OISEAUX  Fe9d88c4

Le Rouge-Gorge
 
Ne maudissez pas la vie parce qu'elle a
des jours nébuleux et sombres :
l'homme passe plus vite encore
que les nuages qui l'attristent.
Traversez par la pensée le voile
qui vous cache les cieux,
et le soleil ne vous manquera pas.
Ne laissez pas de pâles
brouillards obscurcir
votre lampe, et désarmez
l'hiver par votre sérénité.
Quand la terre grelotte
sous sa robe de givre,
et que la buse met en fuite tous les oiseaux,
ces frileux courtisans des beaux jours,
le petit rouge-gorge
cherche à dédommager
la nature de leur absence.
Oublieux des frimas,
et bien loin souvent
des granges hospitalières,
il sautille
et chante dans la neige.
Soyez comme lui, poètes,
et chantez dans les larmes :
votre cœur aura moins froid.
 
Jules Lefèvre-Deumier.
 
POEMES SUR LES OISEAUX  1_84


Amours d'oiseaux ** poème **

POEMES SUR LES OISEAUX  449aa89f
Amours d'oiseaux
 
Deux ramiers voyageurs, emperlés de rosée,
Ont abattu leur vol au bord de ma croisée
Ouverte à l'orient... Je les ai reconnus,
Car chez moi, l'an passé, tous deux étaient venus.

Ces deux beaux pèlerins m'arrivent de Bohême,
À l'époque où fleurit le petit maïanthème,
Et dans les bras noueux de mon grand châtaignier
Bercent leur nid d'amour comme au printemps dernier.

Dans leur farouche instinct de liberté sauvage,
Trop fiers pour jamais vivre en honteux esclavage,
Ils reviennent pourtant sous mon toit familier,
La queue en éventail et gonflant leur collier.

S'ils ont pris le chemin de ma haute fenêtre,
C'est qu'un coup d'œil d'oiseau suffit pour me connaître,
C'est qu'ils sont là chez eux, que tout leur est permis ;
C'est qu'ils n'ont trouvé là que des regards amis.

L'amoureux au col blanc profondément salue
L'heureuse bien-aimée, avec grâce évolue
Et, roucoulant près d'elle, en fait dix fois le tour,
Comme la croyant sourde à ses phrases d'amour.

Riche de souvenirs, le cœur chaud d'espérances,
Multipliant très bas ses graves révérences,
S'il la voit, comme en rêve, ouvrant des yeux troublés,
Dans un rapide éclair tous ses vœux sont comblés.


Ne s'inquiétant pas de moi, qui les regarde,
Ils m'ont dit sans parler : « Ami, que Dieu te garde,
Après ton âge mûr, de vivre trop longtemps.
Nous restons dans nos bois au plus quinze ou vingt ans ;

Quand nous cessons d'aimer, à quoi bon nous survivre
N'attends pas la saison des vents froids et du givre
Pour t'en aller dormir sous les hauts gazons verts,
Car plus tard, sans amour, tristes sont les hivers.

André Lemoyne.
 
[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  24_1[/size]


Le petit oiseau pour chanter le retour du jour poème

POEMES SUR LES OISEAUX  69efb653
Petit oiseau
Pour chanter le retour
Du jour
L'oiseau plus ne sommeille;
Dès l'aurore il s'éveille
Pour chanter le retour
Du jour.
Sa voix douce et si pure,
Et l'onde qui murmure
Raniment la nature.
Salut ! petit oiseau,
Si beau,
L'écho du bois répète
Ta douce chansonnette;
J’aime ton chant nouveau,
Si beau.
Caché sous le feuillage,
Par ton tendre ramage
Tu ravis le bocage.
Viens écouter ses chants
Touchants,
Ma bonne et vieille mère,
Sous la feuille légère !
Il te dira des chants
Touchants.
Que pour toi ma tendresse
Embellisse sans cesse
Les jours de ta vieillesse !
Adieu ! petit oiseau,
Si beau,
Je viendrai dès l'aurore
Pour t'écouter encore.
Adieu ! petit oiseau,
Si beau !
A bénir tu m'engages,
Dieu qui fit le bocage,
Et ton brillant ramage.
 
Adolphe de Bouclon.
[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  7-2_7[/size]


L'oiseau bleu ** Poème **

L'oiseau bleu


Mon [size=18]oiseau bleu a le ventre tout bleu
Sa tête est d'un vert mordoré
Il a une tache noire sous la gorge
Ses ailes sont bleues
avec des touffes de petites plumes jaune doré
Au bout de la queue il y a
des traces de vermillon
Son dos est zébré de noir et de vert
Il a le bec noir les pattes incarnat
et deux petits yeux de jais.

Il adore faire trempette,
se nourrit de bananes et pousse
Un cri qui ressemble au sifflement
d'un tout petit jet de vapeur.

On le nomme le septicolore.

Blaise Cendrars.
[/size]
[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  3-3_11[/size]


J'aime ces doux oiseaux ** Poésie **

J'aime ces doux oiseaux


J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air
Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair,
Qui s'envolent ensemble !
J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin,
Et que le soir, au bal, on pose sur son sein
Qui d'enivrement tremble !

J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs,
Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs
Qui s'éveillent dans l'âme !
J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas,
Qui me presse la main, et me donne tout bas
Pour les maux un dictame !

J'aime du triste saule, au soir muet du jour,
La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour,
Qui se penche et qui pense !
J'aime la main de Dieu, laissant sur notre cœur
Tomber en souriant cette amoureuse fleur
Qu'on nomme l'espérance !

J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant
Qui verse sur mon âme un langoureux accent,
Une triste harmonie !
J'aime seule écouter le langage des cieux
Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux
De soleil et de vie.

J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu,
Qui renferme en son sein la puissance de Dieu,
M'asseoir toute pensive !
J'aime à suivre parfois en des rêves dorés
Mon âme qui va perdre en des flots azurés
Sa pensée inactive !

J'aime l'effort secret du cœur, qui doucement
S'agite, la pensée au doux tressaillement,
Que l'on sent en soi-même !
Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux,
Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux...
J'aime celui qui m'aime.

Jules Verne.

 
[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  0_12[/size]


Quand nous chantons nos amours ** poème **

Chants d'oiseaux
[size=18]Quand nous chantons nos amours,
Les vieux chênes sont-ils sourds
Non sans doute,
Mais à leurs pieds par bonheur,
Dans l'ombre un beau promeneur,
nous écoute !

On le devine à ses yeux,
c'est un amant soucieux,
las d'attendre.
Charmez oiseaux son ennui,
et trouvez un chant pour lui,
vif et tendre !

Battez de l'aile, on entend
deux soupirs à chaque instant
se confondre.
Voilà, voilà le fruit d'un baiser,
Il va sans plus s'apaiser,
vous répondre !

Victor de Laprade.
[/size]
 
[size=18][size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  Tulipes_1POEMES SUR LES OISEAUX  6-2_16[/size][/size]


Poème sur les oiseaux

POEMES SUR LES OISEAUX  8dc0487e
Oiseau de Printemps


Joli Chardonneret tu es sorti de l’ombre
Posé sur la rembarde pour venir me chanter
Une ode à la Nature , au Soleil, au Printemps
Tu es venu me dire que l’Amour est devant

Saute, vrille, vole
Et mange toutes les graines que je t’ai données
Reviens sur mon balcon, recommence ton chant
Qui m’envahit toute entière
Ces matins des beaux jours

Joli Chardonneret je te veux sur ma route
dans ma jolie campagne
au pied de mon balcon



Elodie Santos.
 
[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  350_1[/size]


POEMES SUR LES OISEAUX  8f812e26

Loin des oiseaux


Loin des oiseaux,  des troupeaux, des villageoises,
Que buvais-je, à genoux dans cette bruyère
Entourée de tendres bois de noisetiers,
Dans un brouillard d'après-midi tiède et vert !

Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise,
Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel couvert 

Boire à ces gourdes jaunes, loin de ma case
Chérie? Quelque liqueur d'or qui fait suer.

Je faisais une louche enseigne d'auberge.
Un orage vint chasser le ciel. Au soir
L'eau des bois se perdait sur les sables vierges,
Le vent de Dieu jetait des glaçons aux mares ;

Pleurant, je voyais de l'or et ne pus boire.


Arthur Rimbaud.
[size=16]POEMES SUR LES OISEAUX  Neige[/size]


POEMES SUR LES OISEAUX  1dbea49b


J'ai ouvert la cage



J’ai ouvert la cage en pensant
Il ne partira pas parce qu’il est bien ici
En plus j’ai posé la cage sur le bord de la fenêtre à coté
Du soleil il y avait un peu de vent
Aussi et la porte de la cage s’ouvrait et se refermait
Je ne l’ai pas vu s’envoler je l’ai vu
Sur la branche du tilleul devant la maison
Et comme il y avait du vent les feuilles
De l’arbre le cachaient par moments
Peut-être qu’il n’était pas assez bien
Ou peut-être qu’il ne savait pas je ne sais pas
Ce soir j’irai poser la cage au pied du tilleul



Hubert Mingarelli.
[size=16]POEMES SUR LES OISEAUX  7_21
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MessageSujet: Re: POEMES SUR LES OISEAUX    POEMES SUR LES OISEAUX  Icon_minitimeJeu 5 Nov - 13:06

Poèmes sur les oiseaux

Les oiseaux du souci

Pluie de plumes plumes de pluie
Celle qui vous aimait n’est plus
Que me voulez-vous oiseaux
Plumes de pluie pluie de plumes
Depuis que tu n’es plus je ne sais plus
Je ne sais plus où j’en suis
Pluie de plumes plumes de pluie
Je ne sais plus que faire
Suaire de pluie pluie de suie
Est-ce possible que jamais plus
Plumes de suie
Allez ouste dehors hirondelles
Quittez vos nids
Hein ? Quoi ?
Ce n’est pas la saison des voyages ?
Je m’en moque sortez de cette chambre hirondelles du matin
Hirondelles du soir partez
Où ? Hein ? 
Alors restez

c’est moi qui m’en irai
Plumes de suie suie de plumes je m’en irai nulle part
et puis un peu partout
Restez ici oiseaux du désespoir
Restez ici
Faites comme chez vous.


Jacques Prévert.


POEMES SUR LES OISEAUX  Ff590cc7
Guillaume en hiver


Un mignon rouge-gorge, hôte de mon jardin,
Sur le sapin frileux revient chaque matin.
Par ces temps de brouillard, de brumes, de froidure,
Il lui est malaisé de trouver sa pâture.

La saison des frimas le voit fort démuni.
J'ai fait ce qu'il fallait.
J'ai installé pour lui,
Aux branches du sapin, vers la haie des cyprès,
Un buffet de plein air.
Tout y est toujours prêt.

Quand arrive pour lui l'heure de la pitance,
Mangeoire bien garnie, il peut faire bombance,
Chassant à coups de bec l'oiseau trop importun,
Qui entend avec lui partager son festin.
Pour trouver son [size=18]prénom, la quête me fut chère,

Car je lui ai donné celui d'Apollinaire.

Derrière le rideau je l'observe souvent,
Immobile, cachée.[/size]
Le moindre mouvement
Le fait fuir aussitôt sur un arbre du bois.
Il écoute, il attend, et rassuré, je crois,
Il revient achever le succulent repas.
Et je vous garantis qu'il ne se prive pas.
À le voir se gaver, je pense tout le temps,
Comment lui si petit peut-il manger autant ?

Je profite de lui durant le temps d'hiver,
Car aux premiers bourgeons, quand tout redevient vert,
Guillaume disparaît, et pendant de longs mois,
Va hanter à nouveau les forêts et les bois.
Mais quand vers d'autres cieux s'en ira l'hirondelle,
Guillaume sera là, c'est sûr, toujours fidèle.
Mon bonheur sera grand de retrouver enfin,
Le mignon rouge-gorge, hôte de mon jardin.


Renée Jeanne Mignard.
[size=18]POEMES SUR LES OISEAUX  9-2_10[/size]


J' aime ces doux oiseaux
J'aime ces doux [size=16]oiseaux, qui promènent dans l'air 
Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair, 
Qui s'envolent ensemble ! 
J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin, 
Et que le soir, au bal, on pose sur son sein 
Qui d'enivrement tremble !

J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs, 
Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs 
Qui s'éveillent dans l'âme ! 
J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas, 
Qui me presse la main, et me donne tout bas 
Pour les maux un dictame !

J'aime du triste saule, au soir muet du jour, 
La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour, 
Qui se penche et qui pense ! 
J'aime la main de Dieu, laissant sur notre coeur 
Tomber en souriant cette amoureuse fleur 
Qu'on nomme l'espérance !

J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant 
Qui verse sur mon âme un langoureux accent, 
Une triste harmonie ! 
J'aime seule écouter le langage des cieux 
Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux 
De soleil et de vie.

J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu, 
Qui renferme en son sein la puissance de Dieu
M'asseoir toute pensive ! 
J'aime à suivre parfois en des rêves dorés 
Mon âme qui va perdre en des flots azurés 
Sa pensée inactive !

J'aime l'effort secret du coeur, qui doucement 
S'agite, la pensée au doux tressaillement, 
Que l'on sent en soi-même ! 
Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux, 
Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux... 
J'aime celui qui m'aime.
[/size]
Jules Verne.
[size=16]POEMES SUR LES OISEAUX  10-4[/size]
POEMES SUR LES OISEAUX  0a9637b3
Le merle
Un [size=16]oiseau siffle dans les branches
Et sautille gai, plein d’espoir,
Sur les herbes, de givre blanches,
En bottes jaunes, en frac noir.
[/size]

C’est un merle, chanteur crédule,
Ignorant du calendrier,
Qui rêve soleil, et module
L’hymne d’avril en février.

Pourtant il vente, il pleut à verse ;
L’Arve jaunit le Rhône bleu,
Et le salon, tendu de perse,
Tient tous ses hôtes près du feu.

Les monts sur l’épaule ont l’hermine,
Comme des magistrats siégeant.
Leur blanc tribunal examine
Un cas d’hiver se prolongeant.

Lustrant son aile qu’il essuie,
L’oiseau persiste en sa chanson,
Malgré neige, brouillard et pluie,
Il croit à la jeune saison.

Il gronde l’aube paresseuse
De rester au lit si longtemps
Et, gourmandant la fleur frileuse,
Met en demeure le printemps.

Il voit le jour derrière l’ombre,
Tel un croyant, dans le saint lieu,
L’autel désert, sous la nef sombre,
Avec sa foi voit toujours [size=16]Dieu
.
[/size]

A la [size=16]nature il se confie,
Car son instinct pressent la loi.
Qui rit de ta philosophie,
Beau merle, est moins sage que toi !
[/size]

Théophile Gautier.
[size=16]POEMES SUR LES OISEAUX  6-2_12[/size]


En écoutant les oiseaux


Oh ! Quand donc aurez-vous fini, petits [size=16]oiseaux,

De jaser au milieu des branches et des eaux,
Que nous nous expliquions et que je vous querelle ?
Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle,
Oiseaux, je vous entends, je vous connais. Sachez
Que je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés,
De votre mélodie et de votre langage.
Celle que j'aime est loin et pense à moi ; je gage,
O rossignol dont l'hymne, exquis et gracieux,
Donne un frémissement à l'astre dans les cieux,
Que ce que tu dis là, c'est le chant de son âme.
Vous guettez les soupirs de l'homme et de la femme,
Oiseaux ; Quand nous aimons et quand nous triomphons,
Quand notre être, tout bas, s'exhale en chants profonds,
Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles,
Vous saisissez au vol ces strophes invisibles,
Et vous les répétez tout haut, comme de vous ;
Et vous mêlez, pour rendre encor l'hymne plus doux,
A la chanson des coeurs, le battement des ailes ;
Si bien qu'on vous admire, écouteurs infidèles,
Et que le noir sapin murmure aux vieux tilleuls :
« Sont-ils charmants d'avoir trouvé cela tout seuls ! »
Et que l'eau, palpitant sous le chant qui l'effleure,
Baise avec un sanglot le beau saule qui pleure ;
Et que le dur tronc d'arbre a des airs attendris ;
Et que l'épervier rêve, oubliant la perdrix ;
Et que les loups s'en vont songer auprès des louves !
Divin !  dit le hibou ; le moineau dit :Tu trouves ?
Amour, lorsqu'en nos coeurs tu te réfugias,
L'oiseau vint y puiser ce sont ces plagiats,
Ces chants qu'un rossignol, belles,[/size]
Prend sur vos bouches,
Qui font que les grands bois courbent
Leurs fronts farouches,
Et que les lourds rochers, stupides et ravis,
Se penchent, les laissant piller le chènevis,
Et ne distinguent plus, dans leurs rêves étranges,
La langue des [size=16]oiseaux de la langue des anges.
[/size]


Victor Hugo.
[size=16]POEMES SUR LES OISEAUX  4-4[/size]


Les [size=16]Oiseaux,[/size]
 
Montez, montez, [size=16]oiseaux, à la fange rebelles,
Du poids fatal les seuls vainqueurs !
A vous le jour sans ombre et l'air, à vous les ailes
Qui font planer les yeux aussi haut que les coeurs

Des plus parfaits vivants qu'ait formés la nature,
Lequel plus aisément plane sur les forêts,
Voit mieux se dérouler leurs vagues de verdure,
Suit mieux des quatre vents la céleste aventure,
Et regarde sans peur le soleil d'aussi près ?

Lequel sur la falaise a risqué sa demeure
Si haut qu'il vît sous lui les bâtiments bercés ?
Lequel peut fuir la nuit en accompagnant l'heure,
Si prompt qu'à l'occident les roseaux qu'il effleure,
Qnand il touche au levant, ne sont pas redressés ?

Fuyez, fuyez, oiseaux, à la fange rebelles,
Du poids fatal les seuls vainqueurs !
A vous le jour, à vous l'espace ! à vous les ailes
Qui promènent les yeux aussi loin que les coeurs !

Vous donnez en jouant des frissons aux charmilles
Vos chantres sont des bois le délice et l'honneur
Vous êtes, au printemps, bénis dans les familles :
Vous y prenez le pain sur les lèvres des filles ;
Car vous venez du ciel et vous portez bonheur.

Les pâles exilés, quand vos bandes lointaines
Se perdent dans l'azur comme les jours heureux,
Sentent moins l'aiguillon de leurs superbes haines ;
Et les durs criminels chargés de justes chaînes
Peuvent encore aimer, quand vous chantez pour eux.

Chantez, chantez, oiseaux, à la fange rebelles,
Du poids fatal les seuls vainqueurs !
A vous la liberté, le ciel ! à vous les ailes
Qui font vibrer les voix aussi haut que les coeurs 
[/size]
 
René-François Sully Prudhomme.


POEMES SUR LES OISEAUX  3a9bc30a
Le portrait d'un oiseau


Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte, 
Peindre ensuite quelque chose de joli, de simple et de beau, 
Placer ensuite la toile contre un arbre ou dans un jardin.
Se cacher derrière l'arbre, silencieusement sans bouger... 
Parfois l'oiseau arrive vite, ou bien des années après, 
Ne pas se décourager : attendre.
Si l'oiseau arrive, attendre que l'oiseau pénètre dans sa cage, 
Fermer alors tout doucement la porte avec le pinceau, 
Puis effacer un à un tous les barreaux... Peindre ensuite le 
Vert feuillage, la fraîcheur du vent, la poussière du soleil, 
Le bruit des bêtes, de l'herbe dans la chaleur de l'été.
Si l'oiseau chante c'est bon signe, vous pouvez alors signer le
tableau en arrachant tout doucement une des plumes de l'oiseau 
Et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.



Jacques Prévert.



L'oiseau et moi.

Oui, c’est avec le bout de ses ailes ,

Trempées de rosée.

Qu'un [size=16]oiseau envoie les baisers,[/size]

Qui tremblent dans son bec.

Et moi, c'est en nouant mes bras rieurs.

Au cou de ma maman que je lui donne les baisers,

De l'oiseau léger qui chante dans mon coeur.

Maurice Carême.

POEMES SUR LES OISEAUX  Bca231b2
 
L'oiseleur.
L’oiseleur Amourse promène
Lorsque les coteaux sont fleuris,
Fouillant les buissons et la plaine ;
Et chaque soir sa cage est pleine
Des petits [size=16]oiseaux qu’il a pris.
[/size]
Aussitôt que la nuit s’efface
Il vient, tend avec soin son fil,
Jette la glu de place en place,
Puis sème, pour cacher la trace,
Quelques brins d’avoine ou de mil.
Il s’embusque au coin d’une haie,
Se couche aux berges des ruisseaux,
Glisse en rampant sous la futaie,
De crainte que son pied n’effraie
Les rapides petits [size=16]oiseaux.
[/size]
Sous le muguet et la pervenche
L’enfant rusé cache ses rets,
Ou bien sous l’aubépine blanche
Où tombent, comme une avalanche,
Linots, pinsons, chardonnerets.
Parfois d’une souple baguette
D’osier vert ou de romarin
Il fait un piège, et puis il guette
Les petits [size=16]oiseaux en goguette

Qui viennent becqueter son grain.[/size]
Étourdi, joyeux et rapide,
Bientôt approche un oiselet :
Il regarde d’un air candide,
S’enhardit, goûte au grain perfide,
Et se prend la patte au filet.
Et l’oiseleur [size=16]Amour l’emmène
Loin des coteaux frais et fleuris,
Loin des buissons et de la plaine,
Et chaque soir sa cage est pleine
Des petits oiseaux qu’il a pris.[/size]

Guy de Maupassant, Des vers
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MessageSujet: Re: POEMES SUR LES OISEAUX    POEMES SUR LES OISEAUX  Icon_minitimeJeu 5 Nov - 13:09

Poème pour les oiseaux

POEMES SUR LES OISEAUX  6010ca55
 
L'oiseau.
Mais lors voici qu’un oiseau chante,
Dans une pauvre cage en bois,
Mais lors voici qu’un oiseau chante
Sur une ville et tous ses toits,
Et qu’il dit qu’on le voit le monde
Et sur la mer la pluie tomber,
Et des voiles s’en aller rondes,
Sur l’eau si loin qu’on peut aller.
Puis voix dans l’air plus haut montée,
Alors voici que l’oiseau dit
Que tout l’hiver s’en est allé
Et qu’on voit l’herbe qui verdit,
Et sur les chemins la poussière
Déjà, et les bêtes aussi,
Et toits fumant dans la lumière
Que l’on dirait qu’il est midi,
Et puis encore sa voix montée,
Que l’air est d’or et resplendit,
Et puis le bleu du ciel touché
Qu’il est ouvert le paradis.
Max Elskamp.
Un oiseau chante.
Un oiseau chante ne sais où
C'est je crois ton âme qui veille
Parmi tous les soldats d'un sou
Et l'oiseau charme mon oreille

Ecoute il chante tendrement
Je ne sais pas sur quelle branche
Et partout il va me charmant
Nuit et jour semaine et dimanche

Mais que dire de cet oiseau
Que dire des métamorphoses
De l'âme en chant dans l'arbrisseau
Du cœur en ciel du ciel en roses

L'oiseau des soldats c'est l'amour
Et mon amour c'est une fille
La rose est moins parfaite et pour
Moi seul l'oiseau bleu s'égosille

Oiseau bleu comme le cœur bleu
De mon amour au cœur céleste
Ton chant si doux répète-le
A la mitrailleuse funeste

Qui claque à l'horizon et puis
Sont-ce les astres que l'on sème
Ainsi vont les jours et les nuits
Amour bleu comme est le cœur même

Guillaume Apollinaire


Poème pour oiseaux

Je te l’ai dit pour les nuages.

Je te l’ai dit pour l'arbre de la  mer.

Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour les cailloux du bruit .
Pour les mains familières .
Pour l'oeil qui devient visage ou paysage.
Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur .
Pour toute la nuit bue.
Pour la grille des routes. 
Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert. 
Je  te l’ai dit pour tes pensées pour tes paroles.

Toute caresse toute confiance se survivent.

Je te l'ai dit pour les nuages.



Eugène Emile Paul Grindel.
[size=10]
[/size]


POEMES SUR LES OISEAUX  A9248138

 
[size=18]L’oiseau[/size]
 
Mais lors voici qu’un oiseau chante,
Dans une pauvre cage en bois,
Mais lors voici qu’un oiseau chante
Sur une ville et tous ses toits,
Et qu’il dit qu’on le voit le monde
Et sur la mer la pluie tomber,
Et des voiles s’en aller rondes,
Sur l’eau si loin qu’on peut aller.
Puis voix dans l’air plus haut montée,
Alors voici que l’oiseau dit
Que tout l’hiver s’en est allé
Et qu’on voit l’herbe qui verdit,
Et sur les chemins la poussière
Déjà, et les bêtes aussi,
Et toits fumant dans la lumière
Que l’on dirait qu’il est midi,
Et puis encore sa voix montée,
Que l’air est d’or et resplendit,
Et puis le bleu du ciel touché
Qu’il est ouvert le paradis.
Max Elskamp


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