marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Petites citations diverses Lun 23 Nov - 16:49 | |
| «La peur est en moi, rien que la peur.»Sophie SchollLu dans :Pierre Bayard. Aurais-je été résistant ou bourreau ? Les Editions de Minuit. 2013. 158 pages.-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Le rêve, c'est d'avoir de quoi être."Frédéric Dard----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------« C'est tenter le diable que de maintenir l'Europe dans cet état de tension ». Une fois la guerre déclarée, chaque camp tenta de persuader son opinion qu'elle était inévitable, que l'adversaire ne lui avait pas laissé le choix, que l'agression était mûrement réfléchie. Mais en réalité, ce qui l'avait rendue inévitable, c'était la croyance dans son inéluctabilité."J-Y Le Naour. 1914Lu dans:Jean-Yves Le Naour. 1914. La grande illusion. Perrin. 2012. 415 pages. Extrait p.8---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Tu sais, seul ce que je t'ai confié en silencenous élève dans la profondeur."Paul Celan--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- "Assistant à l’une de ses pièces, Tristan Bernard se trouvait assis à côté d’un monsieur qui bâillait en répétant: « C’est complètement idiot! » Entendant, quelques rangs derrière lui, un spectateur riant aux éclats, il trouve plus réconfortant de changer de place. Et il entend son nouveau voisin répéter, en s’étouffant de rire: « C’est complètement idiot ! »
Repris par Raymond Devos dans un entretien avec Alfred Sauvy. Lu dans : Sauvy-Devos: Laissez-nous rire. Archives L'EXPRESS. 20/07/1984.--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Si Auschwitz n'a su guérir l'homme du racisme, qu'est-ce qui pourrait y parvenir?"E. WieselLu dans:Elie Wiesel. Coeur ouvert. Flammarion 2011. J'ai Lu Récit 10190. 92 pages. Extrait p. 53-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Ce dernier (Alexandre Zauber), adore me faire rire. À sa première visite, il veut tout savoir de mon accident. Je cite mes différentes fractures et lui, pour chacune, opine du chef en disant: « Cela aurait pu être pire. » J'ai des maux de tête atroces: « Cela aurait pu être pire. » Ma cheville gauche est atteinte: « Cela aurait pu être pire. » Mes genoux sont en flammes: «Cela aurait pu être pire. » Étonné, agacé un peu, à un moment je ne peux me retenir: « Mais enfin, Alexandre, qu'est-ce qui aurait pu être pire? ". Et lui, le visage sérieux, murmure: « Cela aurait pu m'arriver, à moi. » Elie WieselLu dans:Elie Wiesel. Coeur ouvert. Flammarion 2011. J'ai Lu Récit 10190. 92 pages. Extrait p. 62-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------« Si l’on me demandait aujourd’hui : “Qu’avez-vous fait de votre vie ?”, je répondrais : “J’ai compris les autres.” Ou, du moins, j’ai essayé… »Françoise GiroudLu dans:FRANÇOISE GIROUD. Une femme libre. Gallimard 2012. 248 p. Pierre Maury. Le récit inédit de Françoise Giroud. Le Soir du 18 janvier 2013. p.39---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Un vieil indien explique à son petit-fils que chacun de nous a en lui deux loups qui se livrent bataille. Le premier loup représente la sérénité, l'amour et la gentillesse. Le second loup représente l'avidité, la peur et la haine. Lequel des deux gagne, demande l'enfant. Celui que l'on nourrit, répond le grand-père." Sagesse amérindienne-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Quand je suis allé à l'école, ils m'ont demandé ce que je voulais faire quand je serai grand. J'ai répondu: être heureux. Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, j'ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie."John Lennon.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- "Je me suis laissé porter par la vague, je me suis allongée et le malaise est passé. Maintenant, je me repose dans un fauteuil en osier. Le monde s'engouffre par les portes de mes yeux, je le laisse entrer et il m'emplit d'une matière aérienne, élastique et douce. Je suppose que c'est le bonheur, cette alliance de la lumière, du son et de la douceur de l'air. Le bonheur dure peu de temps, mais, si on lui en laisse la place, il peut occuper un très grand espace. Le malheur n'est pas le contraire du bonheur. Il n'en est pas le revers, pas plus que la vie n'est une médaille qui présenterait alternativement sa face claire et sa face d'ombre. Le malheur ne s'use pas. Le malheur peut durer longtemps. Mais, si on lui interdit de s'étendre, on arrive à restreindre considérablement la place qu'il occupe. Il faut s'y employer bien sûr un peu sérieusement. Le malheur et le bonheur peuvent cohabiter. Il n'est pas donné à tout le monde de le savoir. Il n'est pas donné à tout le monde de forcer les portes de l'expérience. "
L. Violet et M. Desplechin Lu dans: L. Violet et M. Desplechin. La Vie sauve. Seuil 2005. 127 pages------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Ah! que c'est dur de n'être plus rien quand on s'est cru presque tout." P. RambaudLu dans: Patrick Rambaud. Tombeau de Nicolas 1er, avènement de François IV. Grasset 2013. 234 pages. Diane Ducret, Emmanuel Hecht. Les derniers jours des dictateurs. Perrin. 2012; 340 pages. Extraits pp.15, 46, 181 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------« Les Anciens se méfiaient de la réussite non seulement parce qu'ils craignaient la jalousie des dieux mais encore le danger de déséquilibre intérieur lié à tout succès comme tel. » CIORAN, Aveux et Anathèmes Lu dans: Jean Carrière. Les cendres de la gloire. Le Prix d'un Goncourt. Ed. JJ Pauvert. 1987. 235 pages. Extraits: Exergue, p.13, pp 234-235 ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------« Le succès est un malentendu, le pire de tous peut-être. » Jorge-Luis BORGES Lu dans: Jean Carrière. Les cendres de la gloire. Le Prix d'un Goncourt. Ed. JJ Pauvert. 1987. 235 pages. Extraits: Exergue, p.13 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- "Ainsi préparé, l'invité approche en silence du sanctuaire; s'il s'agit d'un samouraï, il laisse son sabre au râtelier placé sous l'auvent - puisque la chambre de thé est avant tout la demeure de la paix. Ensuite, il se courbe pour se glisser à l'intérieur de la chambre par une minuscule porte d'à peine trois pieds de haut. Imposé à tous les invités, sans distinction de rang, ce procédé avait pour but d'enseigner à chacun l'humilité. Selon un ordre de préséance fixé par accord mutuel durant l'attente sous le portique, les invités entrent l'un après l'autre sans le moindre bruit et ne viennent s'asseoir qu'après avoir contemplé avec déférence la peinture ou l'arrangement floral qui orne le tokonoma. L'hôte, lui, n'entre dans la pièce que lorsque tous les convives y sont installés et qu'un silence parfait y règne, sérénité que seul trouble le frémissement de l'eau dans le chaudron en fonte. Le chant du chaudron est subtil, car on a pris soin d'y disposer quelques morceaux de fer, afin d'engendrer une mélodie particulière où l'on peut reconnaître les échos, assourdis par les nuages, d'une cascade, du lointain déferlement des vagues sur les rochers, d'une ondée balayant une forêt de bambous, ou du soupir des pins sur quelque colline éloignée."
Lu dans : Okakura Kakuzô. Le livre du thé. Ed. Philippe Picquier. 1996. 172 pages. Extrait p. 84 ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ - Citation :
- "(..) notre méthode de décoration intérieure diffère de celle qui a cours en Occident. Dans les maisons occidentales, nous sommes souvent confrontés à ce qui nous apparaît comme une redite inutile. Par exemple, lorsque nous parlons à un homme qui se tient devant son propre portrait grandeur nature. Nous nous demandons alors lequel est réel, du portrait ou de celui qui nous parle, et nous sommes convaincus - étrangement - que l'un des deux doit être faux. Combien de fois nous sommes-nous assis à une table de fête en contemplant, au grand dam de notre digestion, quelque représentation de l'abondance ornant les murs de la salle à manger? Pourquoi ces tableaux montrant des scènes de chasse, ces sculptures délicates de poissons ou de fruits? Pourquoi cet étalage d'argenterie familiale, qui
vient nous rappeler les morts qui dînèrent ici autrefois?
La simplicité dévolue à la chambre de thé et son absence de toute vulgarité en font un véritable sanctuaire contre les tourments du monde. Là, et là seulement, nous pouvons nous consacrer sans le moindre trouble à l'adoration du beau. Au XVIe siècle, la chambre de thé offrit aux guerriers et aux hommes d'Etat, qui œuvraient à l'unification et à la reconstruction du Japon, des instants de répit bienvenu au milieu de leurs tâches ardues. Aujourd'hui, et ce sur toute la planète, l'industrialisme rend le véritable raffinement toujours plus inaccessible. Jamais l'homme n'a eu autant besoin de la chambre de thé! " [size] Lu dans : Okakura Kakuzô. Le livre du thé. Ed. Philippe Picquier. 1996. 172 pages. Extrait p. 93-95 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- [/size] - Citation :
- "Puis on emplit les tasses et l'on boit. 0 nectar! Les petites feuilles membraneuses demeurent suspendues comme des nuages s'écaillant dans un ciel serein ou flottent comme des nénuphars sur un étang d'émeraude. C'est un tel breuvage qu'évoquait Lo Tong, poète Tang, lorsqu'il écrivait: « La première tasse humecte mes lèvres et mon gosier, la deuxième rompt ma solitude, la troisième fouille mes entrailles mises à nu et y débusque mille volumes d'étranges idéogrammes, la quatrième suscite une légère sueur - et tout le noir de ma vie se dissout à travers mes pores. A la cinquième tasse, je suis purifié; la sixième m'expédie au royaume des Immortels. La septième - ah, je ne saurais en absorber davantage! Je sens seulement un souffle de vent frais gonfler mes manches. (..) Ah! Laissez-moi chevaucher cette douce brise et m'envoler loin d'ici! "
Lou Yu. Tch'a king. Le Code du thé. [size] Lu dans : Okakura Kakuzô. Le livre du thé. Ed. Philippe Picquier. 1996. 172 pages. Extrait p. 46 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- "La France a eu cette année un prix Nobel de physique (Serge Haroche). Quand je lis dans les journaux la liste des choses importantes qui se sont passées en France, il n'y figure jamais. Tout le monde connaît Michael Jackson mais qui connaît Serge Haroche ? Il y a à peine 50 ans, si vous aviez le prix Nobel, vous deveniez immédiatement un héros national; aujourd'hui, cela a disparu du spectacle, comme s'il n'y avait pas de science ..." Michel Serres Lu dans: Michel Serres, William Bourton. Nous sommes à l'orée d'un nouveau monde. Le Soir 31.12.2012. p.13 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- [/size] - Citation :
- "Ce n'est pas forcément en regardant la politique et l'économique qu'on a les réponses aux questions qu'on se pose. Nous vivons une bascule entre deux mondes. Et dans cette bascule, je crois que les questions les plus graves se passent ailleurs. Lors des tremblements de terre, on voit des lézardes mais à des kilomètres de profondeur, il y a des plaques tectoniques qui sont la cause de ces séismes. (..) Aujourd'hui, la crise économique, ce sont des lézardes superficielles et contemporaines, mais il y a des causes profondes qui travaillent. Si l'on prend du recul, on s'aperçoit qu'il s'est passé des événements dont on n'a pas beaucoup parlé et qui sont pourtant décisifs. Prenez le nombre des paysans en Belgique ou en France. Il est passé de 70-75 % en 1900 à 1,8 % en 2000. C'est un événement millénaire. Ce n'est plus le même monde. Si vous regardez l'espérance de vie, vous constatez que, vers les années 1850, elle était de 30 ans pour les femmes alors qu'elle est aujourd'hui de 85 ans. Ce n'est plus la même femme; ce n'est plus le même corps; ce n'est plus le même mariage. Nous étions un milliard lorsque je suis né (1930); on est 6,5 milliards aujourd'hui. Ce n'est pas la même humanité. Jusqu'en 1800, 3 % de cette humanité habitait en ville; en 2050, ce chiffre atteindra 70 %. Là encore, ce n'est plus le même monde."
- Citation :
- Michel Serres
[size] Lu dans: Michel Serres, William Bourton. Nous sommes à l'orée d'un nouveau monde. Le Soir 31.12.2012. p.13 -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Ninnenne [/size] | |
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