marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Petites citations diverses Ven 27 Nov - 13:38 | |
| "Le rugby (..), cette contradiction cinématique qui consiste à devoir aller de l'avant en ne faisant des passes que vers l'arrière."Etienne KleinLu dans:Le monde selon Etienne Klein. Ed Equateurs Essais. 2014. 285 pages. Extrait p.159------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------« L'Alhambra ! l'Alhambra ! Palais que les géniesOnt doré comme un rêve et rempli d'harmonies.Forteresse aux créneaux festonnés et croulantsOù l'on entend la nuit de magiques syllabes,Quand la lune, à travers les mille arceaux arabes,Sème les murs de trèfles blancs. » Victor HugoLu dans:Victor Hugo. Orientales. XXXI (Grenade) Livre III.Jean de La Fontaine. La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. Livre 4, fable 3.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- - Citation :
- "Je pars, l'horizon s'agite."
En 1938, le climat politique devenant irrespirable à Rome Enrico Fermi - le pape des physiciens de son époque, un des pères de la bombe atomique et auteur du paradoxe de Fermi - décida de quitter l'Italie et dit à ses proches : "Je pars, l'horizon s'agite." Chose étonnante ce Je pars, l'horizon s'agite est l'anagramme parfait de Joseph Alois Ratzinger alias Benoît XVI dont on sait qu'il fut le premier pape à abandonner volontairement sa fonction en 2013. Jacques Perry-Salkow publia cette anagramme prémonitoire en 2007 sans imaginer un instant qu'il prophétisait. Lu dans: Le monde selon Etienne Klein. Ed Equateurs Essais. 2014. 285 pages. Extrait p.97--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Avez-vous remarqué que "la vérité" est l'anagrame de "relative"? E.KleinLu dans: Le monde selon Etienne Klein. Ed Equateurs Essais. 2014. 285 pages. Extrait p.20 -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Certains logiciels donnent un nom aux visages que montre une photographie. D'autres nous permettent de localiser à tout moment nos amis. Extraordinaires moyens de contrôle. (..) Mais le vieux modèle du Panopticon, où un surveillant observe d'un seul coup d' œil une multitude de détenus, est entièrement reconfiguré. Ce sont les détenus qui se surveillent eux-mêmes. Et cela les occupe tellement que le surveillant pourrait s'absenter : les détenus n'ont plus le temps de penser à s'évader. " Pierre Cassou-Noguès Lu dans : Pierre Cassou-Noguès. La Mélodie du tic-tac: et autres bonnes raisons de perdre son temps. Flammarion. 2013. 301 pages. Extrait p.245 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Le langage ne fonctionne pas comme l'artillerie: quand on parle l'abondance de la mitraille ne compense pas l'imprécision du tir." Paul Dirac (1902-1984) Lu dans: Le monde selon Etienne Klein. Ed Equateurs Essais. 2014. 285 pages. Extrait pp.55-59 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Tu parles à quelqu'un, il ne t'écoute pas: tais-toi. Ecoute ce qu'il dit. Peut-être comprendras-tu pourquoi il ne t'écoute pas." Sagesse africaine. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Un beau soir l'avenir s'appelle le passé. C'est alors qu'on se tourne et qu'on voit sa jeunesse" Louis Aragon. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Je sens ta peau contre la mienne je m'en souviens je m'en souviens et je voudrais que tout revienne, ce serait bien". Michel Houellebecq. Configuration du dernier rivage. Lu dans: Michel Houellebecq. Configuration du dernier rivage. Flammarion. 96 pages. -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------« L’expérience, ce n’est pas ce qui arrive à quelqu'un, mais ce que quelqu'un fait avec ce qui lui arrive… » Aldous Huxley ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Ceux qui partent mordre les entrailles de la nuit leur avons-nous donné assez de feu pour qu'ils éternisent dans leurs yeux les éclairs de nos pauvres adieux ?" Philippe Mathy Lu dans : Philippe Mathy. Sous la robe des saisons. L'herbe qui tremble. 2013. 137 pages. Extrait p.12 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"La sculpture trônait, sœur de toutes les autres, elle témoignait de la même obsession, faire du juste avec de l'injustice, de la passion avec de la misère. Et du désir avec de l'absence." Claudie Gallay. Lu dans: Claudie Gallay. Les déferlantes. Editions du Rouergue. La Brume. 2008. 526 pages. Extrait p.182 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Quand on ne voit pas Le Havre, c'est qu'il pleut. Quand on voit Le Havre, c'est qu'il va pleuvoir." Marcel Proust regardant la mer depuis Cabour -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Picasso mange la pomme et la pomme lui dit Merci et Picasso casse l'assiette et s'en va en souriant et le peintre arraché à ses songes (..) se retrouve tout seul devant sa toile inachevée avec au beau milieu de sa vaisselle brisée les terrifiants pépins de la réalité." Jacques Prévert Lu dans: Jacques Prévert. La promenade de Picasso. -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Grand-père bien-aimé, dis-je, donne-moi un ordre. Tu as souri, posé ta main sur ma tête. Ce n'était pas une main, mais un feu multicolore. Et ce feu s'est répandu jusqu'aux racines de mon esprit. - Va jusqu'où tu peux, mon enfant... - Ta voix était grave, sombre, comme si elle sortait de la gorge profonde de la terre. Elle avait atteint les racines de mon cerveau, mais mon cœur n'avait pas tressailli.- Grand-père, criai-je alors d'une voix plus forte, donne-moi un ordre plus difficile, plus crétois. Et brusquement, à peine l'avais-je dit, une flamme a déchiré l'air en sifflant (..) : -Va jusqu'où tu ne peux pas!-" Nikos Kazantzaki. Lettre au Greco. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Je me lève, je suis très calme. Les mois et les années peuvent venir. Ils ne me prendront plus rien. Ils ne peuvent plus rien me prendre. Je suis si seul et si dénué d'espérance que je peux les accueillir sans crainte. " Erich Maria Remarque. A l'Ouest, rien de nouveau. 1928 Lu dans: Erich Maria Remarque. À l'Ouest rien de nouveau. 1928. Le Livre de Poche (1973) 224 pages. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Si tu sais méditer, observer et connaître sans jamais devenir sceptique ou destructeur; rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître, penser sans n'être qu'un penseur ... tu seras un homme mon fils." Rudyard Kipling. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- "Je sauve les rêves en plein jour en les photographiant." Amaury da Cunha, rédacteur photo au Monde. Lu dans: Amaury da Cunha. Après tout. Le Caillou bleu, 2012. 64 p. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------" Je me suis demandé pourquoi tous les efforts des politiciens étaient impuissants contre les maux de l'Europe, et j'ai vu qu'il n'y avait de salut pour elle que dans une réorganisation générale. " Saint-Simon (1760-1825) --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------«Galilée: la gloire de cet homme de génie repose surtout sur des découvertes qu'il n'a jamais faites, et sur des exploits qu'il n'a jamais accomplis. Galilée n'a pas inventé le télescope, ni le microscope, ni le thermomètre. Ni l'horloge à balancier. Il n'a pas découvert la loi d'inertie; ni le parallélogramme de forces ou de mouvements; ni les taches du soleil. Il n'a apporté aucune contribution à l'astronomie théorique, il n'a pas laissé tomber de poids du haut de la tour de Pise, il n'a pas démontré la vérité du système de Copernic. Il n'a pas été torturé par l'Inquisition, il n'a point langui dans ses cachots, il n'a pas dit "eppur si muove", il n'a pas été un martyr de la science. Même la célèbre formule «Et pourtant elle tourne» (Eppur si muoue) est apocryphe. Elle a été inventée en 1757, largement plus d'un siècle après la mort de l'astronome, par un libelliste italien installé à Londres, Giuseppe Baretti, qui écrivait pour des lecteurs anglais dont il flattait l'antipapisme." Arthur Koestler Lu dans: Arthur Koestler. Les somnambules. Calmann-Lévy. 1961. 595 pages. Jean Sévilla. Historiquement incorrect. Fayard. 2011. 360 pages. Extrait pp.82,83 ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Dans un jardin public un homme observe un petit garçon en larmes dont les deux barquettes à la confiture viennent de tomber dans le sable. Et il découvre que son extrême légèreté, ce jour-là, doit autant à l'après-midi ensoleillé, et aux quelques minutes qu'il est en train de voler à ses activités professionnelles, qu'au drame de l'enfant proprement dit. «Tant d'années pour émerger et en avoir eu si peu conscience jusqu'ici », se dit l'homme en songeant au cortège des malheurs ordinaires de l'enfance : la peur panique de l'obscurité lorsqu'il fallait se coucher. Les genoux entaillés après une chute sur l'asphalte. La morsure de l'alcool sur la plaie vive. Les poches percées et ses plus belles billes disparaissant dans une bouche d'égout. Ses jouets favoris brisés, perdus ou volés. Les chaussures trop petites, ou trop grandes. L'ennui irrépressible, certains jours, parce qu'au square personne n'acceptait un compagnon de jeu inconnu. La grisaille de l'itinéraire, quatre fois par jour, pour aller à l'école communale et en revenir. La peur d'être montré du doigt par le maître. Un temps étale enfin, sans la moindre aspérité, et la perspective des plus grandes joies elles-même qui paraissait toujours se perdre dans un futur improbable." Marcel Cohen Lu dans: Marcel Cohen. Faits. NRF Gallimard. 2002. 242 pages. Extrait pp.227,228 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------«Votre demande me met dans l'embarras, car je mène une vie d'ermite et, depuis des années, celle aussi d'un homme malade, et ne peux recevoir de visite, non plus que m'intéresser à la diffusion et à la traduction de mes écrits. Il y a longtemps que je n'ai plus d'orgueil et ne fais fondamentalement plus rien pour la connaissance de ceux-ci. Si, cinquante ans après ma mort, quelqu'un quelque part sur terre s'y intéresse encore, tout pays pourra aller puiser et s'approprier dans mon œuvre ce qui lui conviendra. En revanche, si, dans cinquante ans, on a oublié mes écrits, c'est qu'ils n'étaient pas indispensables.» H. Hesse. Lu dans: François Mathieu. Hermann Hesse, poète ou rien. Calmann-Lévy. 2012. 542 pages. Exergue. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"- C'est d'avant toi, tout ça, avait-il dit en se penchant sur cette machine à écrire dont il commençait à visser le clavier. Puis il faisait fonctionner le tabulateur, glissait une feuille de papier dans le tambour qu'il tournait et elle surgissait, blanche, vierge. Mon père commençait à nettoyer la machine, astiquant chaque touche, caressant le bâti métallique jusqu'à ce qu'il brille. - Comme neuve, disait-il en se reculant. Il ne la quittait pas des yeux, m'expliquant qu'elle était destinée à la casse, qu'elle avait donc été rayée de l'inventaire du matériel. Puis il l'avait soulevée, l'avait tournée et poussée vers moi. - Elle est pour toi. Tu peux gagner de grandes batailles avec ça. (..) Et, agenouillé devant elle, j'ai frappé, touche après touche, doigt après doigt, mes premiers mots italiens: « Mafalda divina commedia. » Ainsi a commencé ma deuxième vie. Max Gallo Lu dans: Max Gallo. l'oubli est la ruse du diable. Edtions XO. 2012. 397 pages. Extraits pp.168, 165. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------"Que chacun s'efforce de ne pas être en dissidence avec soi-même. Connais ta propre mesure Tu ne dois ni t'abaisser ni te grandir, ni t'échapper ni te répandre. Avance donc avec précaution dans cette considération de toi-même. Sois envers toi intransigeant. Evite lorsqu'il s'agit de toi l'excès de complaisance et d'indulgence. »
Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux (1090-1153) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Ninnenne
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marileine moderateur
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| Sujet: Re: Petites citations diverses Dim 29 Nov - 14:28 | |
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