VOITURES FRANCAISESRENAULT R8 GORDINI
La R8 Gordini (type R1134) fait son apparition au Salon de Paris [size=16]1964, après des essais essentiellement menés par Jean Vinatier. Elle est la première voiture de sport abordable, à l'origine des petites voitures sportives (GTI, RS, sport, selon les marques). C'est effectivement la première compacte ayant des performances sportives pour un tarif de voiture de série. La Renault 8 Gordini 1300 de 103ch SAE, proposant des accélérations détonantes pour l'époque et atteignant 175 km/h, devance ainsi d'une douzaine d'année la sortie de ses premières concurrentes. La Renault 8 Gordini doit permettre à toute une clientèle d'enthousiastes et d'amateurs de conduite sportive de satisfaire leur passion pour le prix d'une voiture de grande série6. Elle deviendra une icône dans le monde du sport automobile français grâce à son prix abordable et à son comportement sur-vireur (elle dérive de l'arrière) dû au moteur en porte-à-faux arrière qui facilite la conduite sportive.[/size]
Elle se distingue par sa couleur bleu France 418, sa double bande blanche qui court sur toute la longueur de la voiture, ses gros projecteurs de diamètre 200 mm et ses quatre amortisseurs à l'arrière.
En septembre [size=16]1966, apparaît la Renault 8 Gordini 1300 (175 km/h) dotée d'un moteur de 1 255 cm³développant 88 ch DIN (103 SAE) et d'une boîte à cinq vitesses. La version 1300 (type R1135), qui est reconnaissable à ses quatre projecteurs et à ses ouïes de refroidissement de chaque côté derrière le pare-chocs avant, ajoute un volant à trois branches et un réservoir supplémentaire de 25 litres dans le coffre avant.[/size]
1970 : Fin de la production en juin des Renault 8 Gordini après 11 607 exemplaires.
LA COUPE R8 GORDINI
Un homme va vitre comprendre l'intérêt porté à cette auto louangée unanimement par la presse : Georges Fraichard, ancien Rédacteur en Chef du Magazine "Moteurs" et ami de Behra et Gordini. Il évoque l'idée de lancer une "Coupe" réservée à cette voiture et en parle avec Alain Bertaut et Pierre Allanet de "l'Action Automobile". Ceux-ci obtiennent l'assentiment de Robert Sicot, attaché aux Relations Extérieures de Renault. Il leur faut toutefois convaincre les organisateurs de courses qui craignent une désaffection du public face à « des pilotes néophytes au volant d'autos du commerce ». Les premières courses lèvent vite les réticences et le public se passionne pour les "bagarres" et autres "bourres" entre ces jeunes qui ne doutent de rien ! Dès son lancement, en 1966, certains d'entre eux se font remarquer au sein de cette "Coupe Renault 8 Gordini" : Jean-Luc Thérier, Alain Cudini, Jean-Pierre Jarier, Robert Mieusset, Jean-Claude Andruet, Jean-Pierre Jabouille, Michel Leclère… feront de belles carrières sportives alors que Michel Hommell y trouvera la vocation de Patron de Presse et Hugues de Chaunac celle de Directeur d'Ecurie. LE JOUR G
Les 18 et 19 juillet 1970 sur le Circuit Paul Ricard du Castellet, dans le cadre du jour G, la remplaçante de la Renault 8 Gordini, la Renault 12 Gordini, est dévoilée. Autre époque, autres techniques, la nouvelle venue est une traction avant avec moteur avant. Les aficionados de la Renault 8 Gordini crient au scandale, mais il faut bien se rendre à l'évidence. La Renault 8 Gordini continue pourtant sa moisson de succès, le plus souvent "améliorée" par des spécialistes (en Groupe 2) ou "bidouillée" par des amateurs (en Groupe 5). On la retrouve ainsi au pied des courses de côte, sur le parking d'hypermarchés pour un slalom ou au départ d'une spéciale de rallye où elle continue à faire vibrer les foules. De 1964 à 1970, plus de dix mille "Gorde" (2626 type R 1134 et 8981 type R 1135) ont été fabriquées dans l'usine voulue par Pierre Lefaucheux, à Flins, en bord de Seine. 50 ans plus tard, elle est toujours vénérée et bichonnée par les amateurs qui en ont fait un modèle de collection incontournable... Naissance de la Renault 4
La Renault 4L succède à la 4 CV
4 octobre 1961
Première « voiture à vivre », la 4L naît d’une idée de génie : une voiture polyvalente, capable de passer partout, en toutes occasions.
De conception simple et pratique, cette petite voiture populaire robuste destinée à remplacer la 4 CV - et surtout à concurrencer la 2 CV de Citroën - est sortie des usines de la Régie.
Initiée dès 1956 par P. Dreyfus, Président de l'entreprise, la 4L est le premier modèle de voiture particulière de la marque à traction (au lieu de la propulsion), le système avait en revanche déjà été adopté sur l'Estafette en 1958.
A l’heure où les loisirs et la consommation se développent, l’artisan doit pouvoir, avec une même automobile, transporter son échelle la semaine et emmener sa famille pour un pique-nique le week-end.
Il faut aussi davantage de place dans le coffre pour mettre les vélos des enfants ou ramener les courses des tout nouveaux supermarchés. D’où l’idée de créer la première voiture réellement polyvalente et d’augmenter le volume de l’habitacle. Il suffisait d’y penser !
La Renault R4 a été présentée en juillet. C’est une 5 portes dotée d’un hayon arrière ouvrant sur un espace modulable. Il suffit de basculer la banquette arrière pour transformer sa berline en camionnette ou le contraire. Révolutionnaire !
Elle se doublera, grâce à sa polyvalence, d’un utilitaire ayant un sens inné du service avec une autre innovation Renault, le girafon : une trappe de pavillon permettant le transport d’objet de longueurs inusitées pour un tel véhicule.
1966 : Le cap du million de Renault 4 est dépassé le 1er février. Véritable succès
1970 : Si la Renault 4 est un véritable succès auprès des automobilistes français, elle séduit également la Gendarmerie Nationale...
1983 : Reconnue et réputée pour sa praticité, la Renault 4 Fourgonnette devient la voiture des facteurs.
1992 : Après 8 135 424 exemplaires produits, la Renault 4 tire sa révérence. Pour l'occasion, la Renault 4 "Bye Bye" basée sur la Clan voit le jour. Celle-ci sera limitée à seulement 1000 exemplaires numérotés. La Renault 4 sera tout de même encore produite au Maroc et en Slovénie jusqu'en 1994. Clap de fin pour cette star du XXe siècle.
RENAULT 4CV
La 4CV est dévoilée au public à l'occasion du 33e Salon de l'automobile de Paris en 1946. Le véhicule rencontre un franc sucès en particulier pour la position arrière de son moteur, mais une maitrise difficile en cas de vent latéral, malgrè une direction à crémaillère. Elle sera surnommée la "motte de beurre", non seulement par sa forme, mais surtout par sa couleur jaune sable. La peinture hâtivement utilisée provenait des surplus de l'armée allemande, récupéré comme dommages de guerre, cette peinture avait servit à peindre les chars de l'Afrika Korps. Ce sera la première voiture française populaire et d'après les slogans des affiches publicitaires de l'époque la 4cv << remet la France sur les roues >>. Elle symbolise une liberté retrouvée et la joie de vivre après cinq ans de conflit. La "4 pattes" seduit également une clientèle américaine en 1951 elle s'exporte à près de 170 000 exemplaires et la marque japonaise Hino la fabriquera sous licence. Entre 1962 et 1963 Renault renforce ses contrats de production de la 4CV hors de ses frontières. Une version utilitaire apparait en Argentine, ce modèle dépouillée de ses sièges arrière, avec un moteur à faible taux de compression, accepte un carburant à bas indice d'octane. Cette version s'exporte dans toute l'Amérique du Sud, et commence à séduire le Mexique, lassé des grosses américaines gourmandes en carburant.
La Renault 4 CV est présentée sur le stand 102 du Salon qui se tient au Grand Palais le 3 octobre 1946. Selon sa publicité, signée par le célèbre créateur d’affiches Savignac, elle est «la voiture qui remet la France sur roues». Pour sa production en série, la voiture bénéficie de nouvelles méthodes de fabrication, mises au point par Pierre Bézier. Entré chez Renault au début des années 1930, Pierre Bézier, issu du conservatoire des arts et métiers, révolutionne la fabrication des pièces automobiles en mettant au point des machines transfert qui permettent de réaliser plusieurs opérations sur une même pièce et ainsi d’accélérer les cadences.
La 4 CV est le premier modèle Renault sorti après la nationalisation de l’entreprise en 1945. Conçue dans la clandestinité, la 4CV symbolise le retour de la paix et de la prospérité. Première voiture française accessible au plus grand nombre comme l'indique le slogan publicitaire diffusé à l’époque : « 4 chevaux, 4 portes, 444 000 francs ! ». La 4CV est la voiture la plus vendue en France jusqu'en 1955 et la première française à atteindre une production d'un million d'exemplaires.
Fabriqué en aluminium, ce prototype n'a que deux portes et son style est plutôt ingrat. Échappant miraculeusement à un bombardement visant les usines Renault, le prototype effectue ses premiers tours de roues le 4 janvier 1943, autour de Meudon. D'une cylindrée de 760 cm³, il atteint 84 km/h sur le plat et réussit à grimper des pentes de 17 % en quatrième vitesse avec quatre personnes à bord. Le prince von Urach, héritier de la couronne du Wurtemberg et directeur de Renault sous l'occupation, se rend néanmoins compte qu'un projet se trame à son insu et interroge Picard sur un curieux engin peint en vert que l'on a vu passer à plusieurs reprises du côté du pont de Sèvres. Picard dément avec force, suspend les essais pendant une quinzaine avant de continuer ses recherches avec une voiture repeinte en noir.
1953 Renault 4 CV R1062
Fortement plébiscitée par le public dès sa présentation au Salon 1946, les premières commandes ne sont prises qu’en fin d’année suivante. La production quotidienne de 15 véhicules en 1948 atteindra 375 exemplaires en 1950. L’essentiel de la production est réservé à l’exportation pour ramener des devises et aux professions prioritaires pour la France. Outre les difficultés pour augmenter les cadences de fabrication, Renault rencontre au début de gros problèmes avec son réseau commercial. Tous les autres constructeurs français (Citroën, Panhard, Peugeot, Simca) ont conservé – parfois de justesse – leur statut de société privée. Ainsi, les toutes premières Renault 4 CV seront achetées par des membres du personnel. Peu à peu, le réseau se reconstruit et la 4 CV a pour elle la chance de ne pas rencontrer de réelles concurrentes. Cependant, les clients devront parfois patienter un an avant la livraison de leur 4 CV.
Présentation de la 2 CV Citroën
Ce 7 octobre 1948, [size=14]Citroën crée la surprise en présentant au salon de l’automobile la 2CV, la petite voiture qu’il prépare depuis 1935… Vincent Auriol, le président de la République, est le premier à faire sa connaissance. Vient ensuite la foule qui, passées les premières observations désagréables (« qu’elle est laide », « on dirait du carton pâte »), est séduite par ce véhicule qui ne ressemble à aucun autre, et dont la suspension est l’une des plus belles réussites de l’histoire automobile aux dires de certains ingénieurs.
Le succès est tel qu’à la fin de l’année 1949, les délais de livraison atteignent… six ans. L’équipe commerciale met alors en place un questionnaire destiné à justifier les besoins d’automobile. Sont prioritaires les paysans, les curés de campagne, les infirmières, les sages-femmes, les assistantes sociales, les équarrisseurs et les inséminateurs !
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Le Salon de l'Automobile fête son cinquantième anniversaire en octobre 1948, au Grand Palais à Paris, et est inauguré par le président de la République Vincent Auriol. Ce Salon est surtout marqué par le lancement de la 2 CV Citroën, qui éclipse les autres nouveaux modèles automobiles. Réalisée après dix ans d'études, cette automobile s'inscrit dans la continuité de la 4 CV Renault présentée au Salon de l'automobile 1946, à savoir un véhicule utilitaire destiné à tous les Français quels que soient leurs revenus.
Le cahier des charges de la 2 CV précisait qu'il fallait construire "quatre roues sous un parapluie", "une voiture devant transporter deux cultivateurs en sabots, 50 kilos de pommes de terre, un panier d'oeufs sans les casser, le tout à 60 km/h et pour trois litres au cent". Pierre-Jules Boulanger, son concepteur, organise une mise en scène théâtrale pour sa première présentation au public au Salon de l'Automobile le 7 octobre 1948 : la 2 CV est introduite de nuit dans le Grand Palais. Elle étonne et intrigue la plupart des visiteurs, et de nombreux commentaires sont de prime abord railleurs.
Pourtant dès sa mise en vente en juillet 1949, la 2 CV connaît un succès foudroyant, répondant à une réelle attente des Français. La production atteint en 1950 les 400 pièces par jour. Mais cela ne suffit pas : en 1952 vingt mois d'attente sont nécessaires pour pouvoir en acquérir une, et les 2 CV d'occasion se vendent plus cher que les neuves. Le déclin de la 2 CV s'amorce cependant dans les années 1960, notamment face au lancement de la R 4 par Renault en octobre 1961.
Ce n'est pourtant que le 27 juillet 1990 que la dernière 2 CV est produite par les usines Citroën, soit une longévité de 42 ans, ce qui est exceptionnel pour une automobile. Jusqu'à son retrait du marché, plus de 3,8 millions d'exemplaires ont ainsi été vendus. La 2 CV apparaît donc comme l'une des plus grandes réussites de l'industrie automobile française et, voiture populaire par excellence, elle a accédé au rang de véritable mythe.
Depuis 1988, toute la production de la 2CV se fait à Mangualde, au Portugal. Il s'agit là de sa dernière usine. Le 27 juillet 1990, 16h30, la dernière 2CV sort des chaines de production, après 5 114 961 exemplaires produits. Modèle Charleston biton Gris Cormoran/Gris Nocturne
Histoire de la 2CV
La 2cv a été conçue dans le but d’être une voiture économique, tant à l’achat qu’à l’entretien. C’est pourquoi la fabrication doit être rapide et l’usure générale de la voiture faible.
Pour une fabrication plus simple : le même type de vis est utilisé quasiment partout, le moteur se met en place très facilement et tient par 4 vis, même chose pour la carrosserie en tôle.
Pour une usure faible : la longévité est privilégiée plutôt que la performance, techniquement ça se traduit par un jeu entre les pièces plus grand (en millièmes de mm), et surtout des solutions simples mais efficaces.
C’est donc au milieu des années 1930, que Pierre Jules Boulanger décide de créer la première voiture « populaire ». Sa volonté est claire : il veut un véhicule au confort simple, accessible au plus grand nombre, donc « bon marché », et susceptible de transporter plusieurs personnes, ainsi que leurs bagages, sur tout types de terrains.
« faire une voiture pouvant transporter quatre personnes et 50 kg de pommes de terre ou un tonnelet, à la vitesse maximale de 60 km/h, pour une consommation de 3 litres au cent, un faible coût d’entretien et un prix de vente du tiers de la traction ».
- Citation :
Seule la réputation de Citroën empêche de croire à une supercherie.
La réputation de la 2CV se fait toute seule, elle va partout, par tous les temps. Tous l’adoptent : de l’agriculteur au V.R.P. en passant par la religieuse. La presse ne tarit pas d’éloges sur son confort, sa facilité d’utilisation et sa robustesse, mais déplore la finition un peu trop spartiate et faibles aptitudes en côte.
En 1951 la 2CV sort sous la forme d’une fourgonnette de 250 Kg, d’un moteur de 375 cm3 choisie de suite par les PTT. En 1956, l’AZ 425 cm3 devient AZL. « L » pour luxe avec une grande lunette arrière, soit une grande capote en tissu synthétique remplaçant la toile, des garnitures de sièges en tissu à rayures. La porte de malle est fournie en septembre. Ceux qui voulaient protéger leur bagages n’avaient de recours que dans les magasins d’accessoires. Une dizaine d’année après son apparition, une succession d’événement refait le look de la 2CV : couleur bleu glacier, roues de 380, nouveau tableau de bord etc.
Mais c’est finalement en février 1989 que la chaîne de production française de la 2CV s’arrête. Mais en plus de rester dans les coeurs des anciens, la 2CV rentre désormais dans l’histoire. En effet, après 5 114 940 exemplaires produits dans le monde, la 2CV est devenue un mythe et symbolise un art de vivre. La dernière de celles que l’on appellera les « dodoches » sort de l’usine de Mangualde, au Portugal le 27 Juillet 1990… à 16H.C’est une fin regrettable pour tous, entre mélancolie et tristesse. Actuellement, c’est d’une autre histoire qu’il s’agit, l’histoire de la mémoire de cette voiture aux milles aventures, celle de la 2CV et de ses amoureux à travers tous les clubs Citroën.
[size=24]La 2cv6 Basket : 1977
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Nous sommes en 1977, la 2cv est au sommet de sa carrière. Après un début de décennie sur les chapeaux de roues, l'érosion des ventes va lentement reprendre. Profitant de la notoriété de la 2cv, Citroën lance un concours de personnalisation de la 2cv à l'école de Camondo. C'est le projet d'une élève dénommée Claire Pagniez qui est finalement choisi par Citroën. De ce projet qui consiste à décorer la 2cv en chaussure de basket, Citroën en réalisera 2 exemplaires, dont l'un sera conservé au conservatoire de la marque. Exposée dans le magasin des Champs Elysées en 1977, cette 2cv Basket fait partie des séries limitées de 2cv les plus copiées. L'originalité de cette 2cv est, outre sa peinture, sa sellerie bleue, sans compter son logo placé au centre du pare-choc arrière.
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La 2cv6 Charleston : 1980
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La 2cv6 Charleston est lancée en Octobre 1980. Avec sa robe très chic, elle a pour mission première de préparer l'arrêt de production, en vidant les stocks. La base est celle de la 2cv6 Club, dont elle ne reprend pas les phares rectangulaires. Mais ce qui devait être un pot de départ va tourner rapidement au best seller... Le succès est énorme, les 8 000 exemplaires sont vendus en un temps record ce qui pousse Citroen à l'intégrer à la gamme en Juillet 1981. Elle gagne à l'occasion des phares chromés et des tissus de sièges gris surpiqués au lieu du tissus pied de coqs noir et blanc. Elle va donc égayer un peu la gamme 2cv jusqu'à sa fin de carrière, en Juillet 1990. Citroën décide toutefois de poursuivre "l'effet Charleston" en lançant de nouvelles variantes.
Le succès de la Charleston étant à l'image d'un raz de marée, Citroen lança une deuxième mouture en 1982, jaune et noire cette fois-ci. Jouant toujours le rappel des canons esthétiques des années 1930, cette nouvelle monture assez gaie ne trouvera toutefois pas le succès... Sans doute trop voyante, la clientèle lui préfère la Charleston grise apparue par la suite, sans doute plus "chic". Au final, au court de l'année 1983 cette version disparaît du catalogue. Actuellement classée parmi les Charleston les plus côtée avec la Charleston série limitée, elle est également une des versions les plus copiées. Un indice pour en dénicher une vraie : sa calandre grise lui est spécifique, elle n'est pas chromée mais gris perlé.
la 3ème et dernière série de Charleston : gris cormoran et gris nocturne. Plus sobre, tellement plus classe et très chic, cette version va vite remplacer la Charleston Jaune Hélios et noir. Mieux que la R4 Parisienne, cette nouvelle version Charleston de la 2cv va remporter une réel succès tout au long des années 1980. Avec la disparition de la 2cv6 Club, elle devient le haut de gamme incontesté des petites voitures de chez Citroën. Cela ne durera toutefois qu'un temps puisque cette version sera la dernière 2cv à sortir des chaînes de montage le 27 Juillet 1990... Qui aurait cru en 1948 qu'un jour les 2cv grises deviendraient tendance ?
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La 2cv 007 : 1982
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A l'occasion de la sortie du film "Rien que pour vos yeux" en 1982 (où la 2cv devient le temps d'une scène la voiture de Bond), Citroën voit là l'occasion de promouvoir la 2cv. La marque lance donc une série limitée de 500 voitures, personnalisées pour l'occasion. Au passage, on achète pas cette voiture, on la gagne, de quoi attiser les convoitises.
La 2cv 007 se distingue par sa couleur unique jaune cédrat, par ses autocollants en forme d'impacts de balles ainsi que ses logos "007". Si extérieurement la voiture est pimpante, il s'agit surtout d'une occasion rêvée pour vider les stocks car les 007 sont en grande partie des exemplaires invendus. Voilà donc qui explique pourquoi certaines 2cv ont des freins avant à tambour alors que le freinage à disque est en train d'apparaitre sur la 2cv. Rare, cette série limitée fut beaucoup copiée, notamment lorsque ses autocollants spécifiques ont commencés à être vendus comme accessoires.
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La 2cv France 3 : 1983-1984
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La 2cv France 3 est une série limitée de 2000 exemplaires dévoilée en 1983. Elle vient célébrer l'engagement de Citroën aux cotés du voilier France 3 dans l'America's cup. La voiture se distingue par sa robe blanche et ses strippings bleus spécifiques, le tout donne une voiture au look sympathique, à l'inspiration maritime évidente. A l'intérieur, la sellerie reprend les codes couleur de la carosserie, elle est donc blanche rayée bleu. Cette jolie 2cv rencontre son petit succès, ce qui pousse Citroën a en remettre 2 000 autres exemplaires sur le marché en 1984. La deuxième série se distingue de la première par l'absence du voilier France 3 sur sa porte de malle. 4 000 exemplaires au total auront été vendus, elle demeure aujourd'hui très appréciée par les amoureux de la mer ayant succombés au charme de cette série limitée.
Début des années 80 : la production de la 2CV passe sous la barre symbolique des 100 000 exemplaires. Pour maintenir les ventes, Citroën va lancer tous les ans de 1983 à 1986 pour la France une série limitée un peu à l’image de la Charleston et dont le succès a été immédiat. Hormis la 2CV 007 (fin 1981), dont la production a été confidentielle, l’époque de la série limitée continue avec la 2CV France3
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La 2cv Cococrico : 1986
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La 2cv Cocorico est une nouvelle série limitée aux couleurs flamboyantes de la 2cv. Elle célèbre avant tout l'engagement de l'équipe de France lors de la coupe du monde de football en 1986. Tricolore, bleu, blanc et rouge, cette 2cv devait initialement recevoir des strippings en forme de ballons. Suite à la défaite de la France, décision fut prise de retirer les ballons...
Toujours est-il que sa mise sur le marché s'accompagne d'un petit succès commercial. Les 1 000 exemplaires se vendront convenablement mais ne s'arracheront pas comme les Charleston et Dolly en leurs temps. A l'intérieur, le tableau de bord est celui de la 2cv6 Spécial, et la sellerie est en tissu Tep Jeans, qui accentue le coté jeune et "sportif" de l'auto.
Dernière série limitée française de la 2cv, la Cocorico peut être considérée comme le baroud d'honneur de la vieille Citroën, qui se prépare en 1986 à quitter discrètement son usine de Levallois-Perret pour celle de Mangualde, au Portugal...