L'immuable n'a pas son pareil ...
Arrive l’aurore nouvelle et le monde du jour s’éveille
Celui de la nuit prépare ses heures de sommeil
L’immuable se met en place et n’a pas son pareil
Pour garantir que chacun bien gentiment se relaye.
C’est devant les douces lueurs du petit matin
Qu’époussètent leurs plumes les charmants serins
Ils hument mi-réveillés les senteurs des hauts pins
Et commencent dans leur nid leur train-train.
Au loin les collines au crâne plus ou moins grisé
Sont éclairées sporadiquement par quelques rais
Ils sont accueillis avec honneur et respect
Car la majestueuse aube pointe le bout de son nez.
Les hauts lampadaires finissent leur boulot
Leur jolie lumière vacille et va dormir bientôt
Sur l’un deux se pose le plus matinal des oiseaux
Juste pour qu’il fasse de beaux rêves de flambeau.
Les petites forêts encore un peu dans l’obscurité
Commencent à enlever leur voile de la nuitée
Les grands arbres et la garrigue se mettent à briller
Et tous attendent gentiment la belle journée.
Dans le ciel tout se met doucement en place
La lune s’alanguit et encore un peu et traînasse
Les étoiles plient bagages et dans la voie lactée s’effacent
Tout en disant bonjour au maître de l’espace.
Alors oui sont toujours d’accord le jour et la nuit
Et même s’ils changent à chaque fois leurs habits
Ils sont essentiels à la bonne marche de la vie
Et de ce sempiternel rituel tout le monde en est ravi.
[size=32]Gabrielle [/size]
Puisque ...
Puisque le vent n’en fait qu’à sa tête
Et que rien ni personne ne l’arrête
Même les nuages devant lui font retraite
Alors honorons-le car le ciel est en fête.
Puisque la nature reprend ses droits
Peu ou prou elle revendique ses lois
Dès qu’elle peut s’exhiber la voilà
Alors avec grand respect aimons-là.
Puisque reviennent au printemps
Les charmants petits oiseaux migrants
Pour nous égayer de leurs jolis chants
Alors soyons avec eux chantants.
Puisque le sort espiègle est autonome
Envers les êtres et nous les hommes
Que notre âme soit généreuse et bonne
Alors de gratitude il n’en sera pas économe.
Puisque la vie n’est pas parfaite
On s’adapte en devenant un peu prophète
Sachant qu’elle peut être guillerette
Alors elle effacera toutes nos défaites.
Puisque face à l’amour nous n’y pouvons rien
Nous gravirons les plus pierreux des chemins
Car au bout il y a le plus beau des destins
Alors notre parcours pénible ne sera pas vain.
[size=37]Gabrielle[/size]
[size=37] Ninnenne blog de partage
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