mygale
Faune. Une mygale qui vit en Bretagne!
Et un titre accrocheur, un (et la sympathique photo qui va avec) ! Mais si ce n'est pas une découverte récente, c'est pourtant vrai, il existe une espèce de mygale qui vit en Bretagne, l'Atypus Affinis de son petit nom.
Alors c'est vrai, elle ne mesure qu'1,5 cm, mais possède quand même les crochets qui caractérisent l'espèce...
C'est un article proposé par Bretagne Vivante sur le site ZoomOnEarth qui nous l'apprend (et ça nous manquait) : elle vit à demi enterrée, dans une sorte de chaussette de soie, et attend que des insectes lui marchent dessus. Ils sont alors mordus, entraînés au fond de la poche et mangés.
Selon le forum de passionnés insectes.org, une vingtaine d'espèces de mygales vivraient en France, surtout autour de la Méditerranée. Les arachnophobes seront contents de l'apprendre.
Notre lecteur Philippe Boissel nous a contactés pour nous apporter les précisions suivantes : Concernant Atypus affinis, la mygale commune qui vit en Bretagne , j'ai trouvé cette espèce dans mon jardin à Plunéret (56), une nuit du mois d'août. Comme indiqué dans votre article, sa petite taille la rend discrète, d'autant que cette araignée passe presque toute sa vie sous terre.
Le mâle peut être cependant observé en extérieur lors de la recherche d'une femelle pour l'accouplement. Cette affaire n'est d'ailleurs pas simple car il doit venir tambouriner avec ses pattes à la porte de la demoiselle avec le risque de se faire tuer immédiatement puis d'être dévoré. Parfois le même sort l'attend après l'acte sexuel.
Il nous a également envoyé une photo de la ladite bestiole (merci à lui !) :
momifier
Un caméléon a été retrouvé momifié vivant.
Selon des experts, même les reptiles adaptés aux climats chauds peuvent succomber au stress thermique, une véritable source d'inquiétude dans un monde en plein réchauffement.
Un caméléon a été retrouvé momifié. Il tentait probablement de s'abreuver à une source tarie. Mourir de déshydratation a beau ne pas être des plus agréables, le résultat ne manque pas d'esthétisme. Tel a été le sort d'un malheureux caméléon indien, visiblement tombé raide mort alors qu'il tentait de s'abreuver à un robinet fermé.
L'écrivaine et réalisatrice de documentaires animaliers Janaki Lenin a récemment assisté à cette scène macabre en Inde. D'après ses publications, le reptile aurait rendu l'âme en se cramponnant au robinet et aurait été rapidement momifié par l'intensité du soleil tropical.
Deux trous minuscules dans la dépouille séchée semblent indiquer que des fourmis se seraient frayées un chemin dans les entrailles de l'animal, finalisant ainsi le processus de conservation.
Selon Jeanine Refsnider, herpétologiste à l'université de Toledo dans l'Ohio, même les animaux adaptés aux environnements chauds, comme le caméléon, sont susceptibles de succomber au stress thermique. Tous les animaux « sont en mesure de tolérer des températures allant jusqu'à une certaine limite », affirme-t-elle, « mais si les températures vont au-delà, leurs cellules ne peuvent pas suivre ».
« Sur le plan cellulaire, les cellules commencent à se désagréger et une fois ce processus enclenché, ce n'est pas vraiment réversible. » Mauvaise nouvelle potentielle pour les animaux (ainsi que pour les personnes) vivant sous des climats déjà chauds : les vagues de chaleur sont en hausse à cause du réchauffement climatique.
Selon une nouvelle étude, 30 % de la population mondiale est à l'heure actuelle exposée à des chaleurs potentiellement meurtrières 20 jours par an voire plus.
LES REPTILES SÉVÈREMENT TOUCHÉS
S'il est difficile d'établir le degré de responsabilité du changement climatique dans la mort de cet animal, Jeanine Refsnider explique que les reptiles comme ce caméléon indien sont susceptibles d'être plus durement touchés que d'autres animaux par le réchauffement de la planète. Elle ajoute que les reptiles étant des ectothermes, leur température corporelle dépend directement de ce qui les entoure. Ils peuvent certes la réguler, notamment en se réfugiant à l'ombre, mais s'ils ne parviennent pas à trouver un peu de répit, la mort les guette.
« La plupart des reptiles qui vivent dans le désert ou sous les tropiques se trouvent d'ores et déjà dans des régions dont la chaleur est la limite à laquelle ils peuvent survivre. Une légère hausse de la température suffit donc à leur causer un grave stress thermique », explique l'herpétologiste. Sur l'île Fernandina dans l'archipel des Galápagos, deux iguanes marins font une pause près du corps momifié d'un de leurs semblables, probablement mort de faim.
En outre, les scientifiques ont découvert les signes d'un déclin lié au climat chez plusieurs espèces de reptiles dans le monde. Leurs recherches révèlent notamment la chute des populations de tortues et iguanes des Galápagos ainsi que celles du monstre de Gila dans le sud-ouest américain.
UN MONDE DE MÂLES ?
Et la chaleur n'est pas la seule chose que doivent affronter serpents, tortues et lézards. Chez de nombreuses espèces de reptiles, la température à laquelle sont couvés les œufs détermine le sexe de la progéniture ; le réchauffement climatique pourrait ainsi entraîner un net déséquilibre entre mâles et femelles chez les populations de reptiles, selon Jeanine Refsnider.
Tweet de Janaki Lenin reportant l'incident. Sur l'île néozélandaise North Brother, par exemple, la hausse des températures a d'ores et déjà favorisé la population mâle locale des sphénodons ponctués ; de récentes études indiquent un nombre de femelles de plus en plus réduit.
Par chance, explique l'herpétologiste, les tortues peintes ont fait preuve d'une certaine capacité d'adaptation, en privilégiant notamment les sites de nidification ombragés lors des années les plus chaudes. Cette stratégie connaît toutefois des limites. « Il arrivera un moment où les températures seront telles que même l'ombre ne sera plus en mesure de compenser. »
Ninnenne blog de partage